Résolument tournée vers un avenir plus radieux, sous le signe de la « coopération, de la solidarité, et du bon voisinage », la gestuelle d’ouverture qui a rapproché le monarque marocain du chef d’Etat algérien s’est traduite par d’harmonieuses déclarations, chacun se faisant écho dans le souhait de voir éclore un Maghreb renforcé et unifié.
Faire table rase du passé pour écrire, à deux mains, une nouvelle page dans les relations entre les deux pays, telle fut la teneur des appels lancés par les protagonistes de l’apaisement, Mohammed VI évoquant, lors de son discours du 36e anniversaire de la Marche verte, la construction d’un « Maghreb nouveau », quand Abdelaziz Bouteflika réitéra, dans son message adressé au souverain marocain à l’occasion du 56e anniversaire de l’indépendance du royaume, son désir d’œuvrer au « raffermissement des relations de fraternité et de coopération entre nos deux pays et peuples frères au mieux de nos intérêts mutuels ».
La politique de la main tendue scellera-t-elle le pacte de la coopération bilatérale, relancée depuis plusieurs mois, notamment sur le plan énergétique et agricole ? Au-delà des belles paroles, qui ont souvent une fâcheuse tendance à s’envoler, c’est une aspiration que semblent partager avec la même ardeur les deux puissances limitrophes, qui seront peut-être demain les meilleurs voisins du monde…
Ainsi, en marge du 4e Forum turco-arabe de coopération et de la réunion extraordinaire de la Ligue arabe sur la Syrie, le 16 novembre dernier, à Rabat, les chefs de la diplomatie marocaine et algérienne ont exhorté à « la relance de la coopération maghrébine » en convoquant une réunion d’urgence du Conseil des ministres de l’Union du Maghreb arabe.
Be the first to comment