La glorieuse histoire de la dynastie alaouite : Le bagne de Tazmamart

Une impression de vide, de solitude…et loin, là derrière, un bagne devenu trop célèbre. Sur les chemins du Paris-Dakar et des soirées merzouguiennes, au détour d’une piste, s’enfonçant dans les rochers…le bagne de Tazmamart.
Synonyme d’horreur et d’abomination. Il désigne un bagne-mouroir où furent enfermés, de 1973 à 1991, 58 militaires qui avaient participé – de manière secondaire, car les principaux responsables furent fusillés- à deux attentats contre le roi Hassan II du Maroc. Estimant que la justice s’était montrée trop clémente en condamnant ces militaires innocents à des peines de trois à cinq ans, Hassan II les fit enlever nuitamment de la prison où ils purgaient leur peine et ordonna de les enfermer –pour toujours- dans un bagne secret, spécialement construit au fin fond du royaume pour assouvir cette sinistre vengeance.
 
Ahmed Marzouki, qui participa au coup d’Etat de Skhirat en juillet 1971, fait partie des 28 survivants de Tazmamart. Il raconte de manière précise et bouleversante ses 6550 nuit passées dans une cellule de 3 mètres sur 2,5. Sans fenêtre. Avec seulement 17 petits trous d’aération donnant sur un couloir obscur. Aucun mobilier, aucun ustensile. A peine nourris. Des toilettes à la turque constamment bouchées. Sans jamais pouvoir se raser, se couper les cheveux. Rongés par les poux, les punaises, les cafards, les scorpions. Pendant 18 ans.
Sur le site de Tazmamart, 29 corps ont été jetés là, dans une fosse, brûlés à la chaux vive, après des années d’enfermement dans les ténèbres et la souffrance. Que personne n’a entendu leurs cris ou vu leurs larmes.
On nous assure que la démakhzénisation est en marche??? Que faire dès lors du Général hosni Benslimane, Hamidou Llanigri, Mahmoud Archanne, Houcine Jamil, des commissaires Ben Mansour et Ben Cherif, du commandant Fadoul et des dizaines d’autres barbouzes et flics et tortionnaires qui continuent d’occuper les plus hauts postes ddans l’administration? Qui se soucie aujourd’hui de leur faire payer leurs exactions?
Les noms de ceux qui y sont restés à jamais : A Tazmamart.
Lieutenant El Haifi Abdeslam
Lieutenant El Yakdi Mahjoub
Lieutenant El Ghali Mohamed
Lieutenant Karaoui Mohamed
Adjudant Alarouch Kouin
Capitaine Bendourou Hamid
Lieutenant Tijani Benrédouane
Lieutenant Azendour Boujemaâ
Adjudant Dick Jilali
Adjudant Aboulomakoul Mohamed
Sergeant Ababou Abdelaziz
Sergeant Abdessadek Mohamed
Lieutenant Boutou Moha
Sergeant Mouhaj Allal
Sergeant Abounsi Thami
Adjudant El Amine Rachid
Sergeant Chajall Mohamed
Caporal Bahbah Driss
Zergeant Kenatte Mohamed
Caporal Kasraoui Kacem
Caporal Lefraoui Abdellah
Sergeant Rabhi Abdeslam
Sergeant Bitti Mohamed
Sergeant Rachidi Benaïssa
Adjudant El Abdi Mohamed
Sergeant Bettioui Rabah
Caporal Fakour Mimoun
Caporal Haddane Bouchta
Lieutenant Chemsi Mohamed

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