Conséquence du satu quo imposé par le Maroc et l’ONU

Conséquence du satu quo imposé par le Maroc et l’ONU : Le gouvernement sahraoui décide de réviser ses relations avec la MinursoPar Tarek Hafid
Le gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) a annoncé, jeudi, sa volonté de «réviser» ses relations avec la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso). La réaction des responsables de la RASD ne s’est pas fait attendre. Quelques jours après la présentation du rapport du secrétaire général de l’ONU devant le Conseil de sécurité, le gouvernement sahraoui a décidé de revoir ses relations avec la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental.
Cette décision a été annoncée officiellement par le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek. «Le peuple sahraoui, qui pendant vingt années a mis toute sa confiance dans les Nations unies, a coopéré avec la Minurso loyalement, patiemment et avec générosité et souplesse en dépit de l’injustice subie, des reniements par l’agresseur de tous ses engagements et de l’indifférence de la Minurso, est profondément déçu et trouve inacceptable et injustifiable la continuation d’un tel état des choses. Pour toutes ces raisons indéniables et ces vérités incontournables, le gouvernement de la RASD et le Front Polisario, tout en réaffirment leur engagement en faveur d’une solution pacifique, démocratique, au moyen d’un référendum d’autodétermination libre et régulier, ont décidé de réviser la relation avec la Minurso», précise un communiqué rendu public jeudi dernier. Le communiqué n’indique pas les mesures qui seront prises par la RASD. Ces dernières devraient être rendues publiques prochainement. Le gouvernement sahraoui estime, à ce titre, que la Minurso a failli à sa mission qui consistait, comme son nom l’indique, d’assurer l’organisation d’un référendum au Sahara occidental. «Depuis l’acceptation par les deux parties au conflit, le Front Polisario et le royaume du Maroc, du Plan de règlement de 1991 prévoyant l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental et la création de la Minurso en vue de sa réalisation l’année suivante, la partie sahraouie n’a ménagé aucun effort pour soutenir la mission onusienne afin de s’acquitter de sa noble mission de décolonisation de la dernière colonie d’Afrique. En effet, le gouvernement de la RASD et le Front Polisario ont accepté, sur demande des secrétaires généraux de l’ONU et leurs envoyés personnels, de consentir des concessions supplémentaires pour aider la Minurso à remplir son mandat afin de permettre au peuple sahraoui de choisir librement entre l’indépendance et l’intégration au Maroc. Nous constatons aujourd’hui que la Minurso, vingt années après, n’a pas tenu son engagement alors que le Maroc tente, à l’abri du cessez-le-feu, de pérenniser son occupation avec ses corollaires de répression et de pillage des ressources naturelles du territoire. Ceci, avec l’appui d’un membre permanent du Conseil de sécurité qui s’attelle, par tous les moyens à sa portée, à dévoyer le processus de décolonisation du Sahara occidental et à piétiner et bafouer les principes universels du droit international pour couvrir les crimes du Maroc au Sahara occidental.» Rappelons que dans son dernier rapport, Ban Ki-moon s’était contenté de reconduire pour une année le mandat de la Minurso. Une procédure «copiée-collée» depuis deux décennies par l’ensemble des secrétaires généraux des Nations unies.
Le Soir d’Algérie

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