Un petit pays. Une petite terre. Un désert où vive quelque deux millions de personnes. Pour la plupart : des étrangers. Un petit sultan qui a pour phobie de devenir le leader arabe du 3ème millénaire. Riche comme Crésus, il se fraie un chemin diplomatique comme rare de ses pairs n’en a jamais conçu le scénario. Riche comme Crésus, il s’est déjà payé une coupe du monde de football qui se jouera en 2022. Et pour ce faire, il aurait corrompu tout un conseil où même Blatter s’était vu indexer de «vendu».
Et riche comme Crésus, il se paie chaque dirigeant arabe, ne le trouvant pas conforme à ses visions ou à sa nouvelle politique. Un petit pays. Un petit désert où chaque are entasse et amoncelle des millions de tonnes de pétrole et de gaz naturel. Des dunes redevenues, grâce aux pétrodollars, des espaces verdoyants collés à des buildings haut de gamme et signés par les plus grands architectes de ce monde. Des hôtels à étoiles multiples où seuls les plus huppés et les plus nantis de cette planète risquent d’y faire un tour.
Dans ce désert où l’argent coule à flots, il n’y aurait pas de mendiants, ni de grévistes revendiquant une hausse de salaire et encore moins d’émeutiers se soulevant pour une liste de bénéficiaires de logements mal répartis. Dans ce désert où l’argent coule à flots, les autochtones roulent en Lamborghini, en Ferrari et se paient des clubs de football européens.
Leur sultan, lui, en djellaba cousue or, seroual serti de diamants et pantoufle chauffante avec perles changeantes, coule des jours heureux en effaçant, de son échiquier, des leaders arabes et en les remplaçant par des Thouars qu’il gave d’argent et de biens personnels. Se faisant aider, pour cela, d’une chaîne satellitaire apparemment arabe, sûrement pro sioniste et indubitablement anti libyenne, anti syrienne, anti algérienne, anti yéménite, anti égyptienne, anti tunisienne, anti irakienne, anti iranienne et anti jordanienne. Arabe, dites-vous???
medhayas@yahoo.fr
Le Carrefour d’Algérie, 2/11/2011
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