L’autodétermination, un droit incontournable

LA 2E CONFÉRENCE INTERNATIONALE D’ALGER SUR LE THÈME «DROIT DES PEUPLES À LA RÉSISTANCE : LE CAS DU PEUPLE SAHRAOUI» A OUVERT SES TRAVAUX, HIER PAR LES ALLOCUTIONS DE JURISTES, D’EXPERTS, DE PERSONNALITÉS POLITIQUES ET MILITANTS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE, VENUS DES DIFFÉRENTES RÉGIONS DU MONDE RÉAFFIRMANT LEUR SOUTIEN À LA RÉSISTANCE DU PEUPLE SAHRAOUI.
Si tout le monde s’est accordé à exprimer sa détermination à persévérer dans leur soutien à la cause sahraouie et à la résistance du peuple sahraoui face à l’occupation marocaine du Sahara Occidental, ceci est l’expression pure et engagée des femmes et des hommes épris de liberté, de justice et de la paix. Il est à noter que la délégation sahraouie s’est illustrée par la présence du président de la République arabe sahraouie et démocratique (RASD) et secrétaire général du Front Polisario, M. Mohamed Abdelaziz. 
La tenue de la Conférence en question dans une conjoncture marquée par une actualité internationale mettant en avant la légitimité des revendications des peuples, bon nombre, de présents ont dénoncé la politique de deux poids deux mesures pratiquée par des capitales occidentales. Celles-ci demeurant sourdes aux appels du peuple sahraoui, réclamant l’application de son droit à un référendum d’autodétermination, «sont complices» de la politique coloniale marocaine au Sahara Occidental. Partant, pour les juristes l’australien, John Robert Arthur Don, le français Roland Weyl, du sénateur mexicain Julio César Aguirre Mendesn le droit du peuple sahraoui à la résistance «est légitime et garanti dans le droit international». Et de souligner par la même occasion que «la justesse de leur cause et leur aspiration à la liberté et à l’indépendance est à même de bénéficier amplement de notre soutien au peuple sahraoui» a déclaré le secrétaire général du Parti communiste libanais, Khaled Haddad. 
Par ailleurs, si dans son allocution d’ouverture le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple Sahraoui a réaffirmé le soutien de l’Algérie à la cause et à la résistance sahraouie, il rappellera pertinemment cette position dictée par «l’histoire de la lutte du peuple algérien contre la colonisation française». Et d’indiquer plus loin dans ses propos qu’on ne peut ne pas être solidaire avec les peuples qui luttent pour leur indépendance, à savoir le peuple sahraoui et le peuple palestinien» relève Mahrez Lamari. Alger connu pour être «la Mecque des causes justes» ont rappelé, des juristes, des personnalités politiques, des militants de mouvement associatif venus d’Asie, d’Amérique latine, d’Europe, d’Afrique et des Etats-Unis a été aussi pour nos interlocuteurs «un exemple de lutte contre la colonisation». 
Pour le vice-président de l’Association internationale des juristes démocrates et ancien membre du collectif des avocats du FLN durant la lutte algérienne pour l’indépendance M. Roland Weyl, l’accent a été mis dans son intervention sur la portée de l’énoncé de la déclaration des droits de l’homme de L’ONU. «Nous, les peuples, déclarons» a-t-il rappelé et de préciser que «chaque peuple est maître sur son territoire» et le peuple sahraoui «est le seul maître, selon la légalité internationale». La colonisation marocaine du Sahara Occidental «est illégale et ne peut perdurer» au vu des leçons de l’Histoire. 
Quant aux interventions d’experts en Droit international, le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination peine à s’appliquer et se traduire «à cause du blocage exercé par les alliés du Maroc au sein du Conseil de sécurité, principalement la France» a souligné Mhand Berkouk. Ce qui, pour les participants constitue «un acte illégal» exercé par le droit de veto français en le brandissant comme menace pour freiner toute volonté politique au sein de l’institution onusienne, dans «son application du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination». Une situation qui fait perdurer les souffrances du peuple sahraoui, qu’il soit dans les camps des réfugiés et dans les territoires encore sous occupation marocaine. D’où la portée du rôle significatif de la résistance sahraouie face la politique coloniale marocaine et dont la Conférence d’Alger verra aujourd’hui, l’adoption de recommandations en vue de hisser le soutien international à la résistance sahraouie dans divers domaines, notamment politique et diplomatique. 
KARIMA BENNOUR
La Nouvelle République, 29/10/2011

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