Le statut avancé fait avancer la répression

Des dizaines de blessés, tel est le bilan de l’intervention des forces de répression marocaines contre le rassemblement organisé mardi 9 mars pour accueillir les militants de droits de l’homme qui rentraient à El Aaiun après une courte visite aux camps de réfugiés sahraouis en Algérie.

Un rassemblement pacifique qui s’est trouvé confronté à une répression brutale avec des coups de matraques et gaz lacrymogène, le lendemain du sommet entre l’UE et le Maroc, dans lequel le président européen Van Rompuy avait rappelé aux autorités marocaines la nécessité de respecter les droits humains au Sahara Occidental.

Les évènements de mardi constituent un nouveau défi et une insulte à la communauté internationale qui baisse les bras pour sauvegarder ses intérêts après avoir forcé le Front Polisario à arrêter la lutte armée. 

Avec la fin effective de la résistance militaire en 1991, lorsque le Polisario a signé l’accord de cessez-le-feu, la seule forme de résistance qui peut subsister, capable de menacer l’occupation sans fin, a été la résistance populaire pacifique. Les autorités marocaines ont donc renforcé la pression sur toutes les formes de résistance civile. Ils ont arrêté les militants des droits de l’homme de premier plan, les six de la prison de Salé, harcelé et battu les autres, et dans plusieurs cas, blessé ou tué des manifestants pacifiques.

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