Les activités du M. Christopher Ross, nouvel envoyé spécial de Ban Ki-moon pour le Sahara Occidental, vont reprendre à un moment où il y a unanimité sur le fait que l’UMA ne peut réactiver ses structures et mettre en œuvre ses décisions au moment où l’un de ses membres fondateurs s’obstine à vouloir s’emparer des terres de ses voisins. Il n’existe pas de par le monde un groupement de pays qui appelle à la complémentarité et au partenariat alors que l’un de ses pays occupe, torture et viole les droits les plus fondamentaux d’un des peuples de la région.
Nous ne pouvons qu’exprimer notre grand étonnement de voir la question du Sahara Occidental toujours inscrite à l’ordre du jour de l’ONU depuis le 14 décembre 1960, date de la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée Générale de l’ONU relative à l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux et qui stipule que tous les peuples ont un droit inaliénable à la pleine liberté, à l’exercice de leur souveraineté et à l’intégrité de leur territoire national ».
La question du Sahara est une question coloniale, un territoire non-autonome et tout ce que ça implique en droit d’autodétermination et droit des peuples de disposer d’eux-mêmes. La décolonisation doit s’achever par la reconnaissance des droits historiques du peuple sahraoui.
Le Maroc joue sur le facteur du temps pour affaiblir la volonté des sahraouis, en croyant que de la sorte il finira avec ce contentieux, mais à sa manière… Mais le peuple sahraoui et le Front Polisario se trouvent dans une situation politique confortable sur le plan international : Le droit à l’autodétermination est inaliénable et irréversible, le peuple sahraoui est uni autour de son avant-garde, le Front Polisario, sa détermination reste intacte et la proposition marocaine de l’autonomie se trouve désormais aux oubliettes…
Le Front Polisario n’a pas cessé de déplorer et dénoncer l’attitude du Maroc qui instrumentalise les phénomènes du trafic illégal et du terrorisme à des fins médiatico-politiques dans le but de discréditer et nuire l’image respectable que le mouvement sahraoui s’est forgée au fil des longues années de lutte pour chasser la horde barbare tombée du Nord. L’obstination marocaine à défendre l’indéfendable pourrait altérer les relations qui liaient le Maroc à Washington, surtout que l’Algérie est devenue un partenaire indéniable en matière de lutte contre le terrorisme international.
Les grandes puissances, qui ont compris depuis longtemps les visées hégémoniques du Maroc dans la région, commencent enfin à pointer le doigt accusateur vers le royaume chérifien. Il est temps de mettre fin à cette mascarade et d’accentuer la pression sur les responsables marocains pour les amener à accepter la légalité internationale et mettre fin a ce conflit qui n’a que trop duré.
Les responsables marocains ne peuvent pas se dérober à leur responsabilité morale et politique dans cette affaire. Sans la sauvage invasion marocaine, drôlement appelée Marche Verte, l’affaire du Sahara Occidental n’aurait jamais existé et la destinée des peuples du Maghreb aurait connu un meilleur sort. Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. Le roi Mohamed VI doit s’armer du courage qui a manqué à son défunt père pour se débarrasser de cette affaire embarrassante pour l’Etat et pour le peuple marocain. Cela ouvrira des nouvelles perspectives pour le bien-être de tous les peuples de la région. En signe de bonne volonté, le Front Polisario a offert le partage de ses richesses nationales avec le peuple marocain pour réaliser le rêve commun du développement et de stabilité et paix sociale. Donc, il est temps de se rendre à l’évidence et de rompre avec les attitudes d’antan caractérisées par la fuite en avant.
La preuve irréfutable de la négative marocaine à toute solution est la politique interne du Maroc où on ne peut pas exprimer un avis contraire à la vision générale de l’Etat. Le parti Voie Démocratique (Annahj addimocrati) subit une des pires violences à cause de son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Tout cela à un moment où le Front Polisario subit une pression croissante de la souche sociale jeune qui exige le retour immédiat à la lutte armée, seul moyen pour contraindre le Maroc à respecter la légalité internationale.
Le peuple sahraoui réitère son appel à la communauté internationale pour exercer des véritables pressions sur le gouvernement marocain pour l’amener à respecter ses engagements lors de la signature des accords de cessez-le-feu en 1991 et restaurer aux sahraouis leurs droits légitimes à vivre en paix et harmonie avec les peuples frères du Maghreb.
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