Génocide à huis clos à Syrte la martyre

Les bombes de l’OTAN continuent à pleuvoir sur la Libye, tuant des centaines de civils par jour, particulièrement des femmes et des enfants. Si Tripoli semble connaître un calme relatif depuis son occupation par les forces d’agression occidentales, les villes de Syrte et de Bani Walid étaient encore sous le feu, hier, de l’aviation atlantiste.
Combien de morts a-t-on enregistré encore dans cet énième assaut contre d’innocents civils dont le tort est de refuser l’occupation de leur pays ? Des centaines de personnes ont péri, selon des sources médicales reprises par les correspondants sur place. Un cauchemar que les Libyens, surtout les enfants, n’oublieront pas de sitôt. En tout cas, en l’absence de réactions des pays arabes et musulmans, des voix occidentales se font de plus en plus entendre pour exiger l’arrêt de ce «génocide à huis clos», à image du vicaire apostolique de Tripoli, Giovanni Innocenzo Martinelli, qui a appelé hier la communauté internationale à secourir les civils libyens, victimes des bombardements de l’OTAN à Syrte et Beni Walid. « Je remercie le gouvernement italien pour l’accueil de blessés dans les hôpitaux italiens, a dit le religieux exerçant en Libye, cité par l’agence de presse du Vatican, Fides, ajoutant que «d’autres pays devraient eux aussi accomplir des gestes humanitaires similaires».

Selon le ministère italien des Affaires étrangères, la semaine dernière, 25 blessés, victimes des tueries des forces d’agression étrangères, ont été embarqués à bord d’avions italiens afin d’être hospitalisés dans des structures hospitalières romaines.

L’Italie, qui a été au début engagée dans les opérations contre ce pays frère et voisin, commence à prendre ses distances du «bourbier libyen», comme cela est fréquemment souligné par des militants italiens de gauche anti-OTAN.
Selon des sources proches de la Croix-Rouge internationale (CICR), la situation à Syrte est désespérée, à cause du carnage commis par l’aviation des forces de l’OTAN. Les fonctionnaires humanitaires n’omettent pas de souligner que Syrte est complètement encerclée par les forces spéciales de France, de Grande-Bretagne, de Qatar et des Emirats arabes unis. Celles-ci ont pour basse besogne d’empêcher les femmes et les enfants de quitter Syrte.
«Les citoyens sont pris en otages pour que l’aviation de l’OTAN puisse commettre sa sale besogne : massacrer un plus grand nombre de Libyens à huis clos «, souligne, en pleurs, un militant humanitaire. Des journalistes occidentaux, repris par des médias non alignés, n’hésitent pas à comparer l’enfer de Syrte au ghetto de Varsovie, lorsque, le 12 octobre 1940, les nazis ont décidé que cette ville polonaise ne soit pas, ou soit peu approvisionnée en nourriture et en combustible. «A Syrte, la ville n’est pas du tout approvisionnée en nourriture et en électricité. Pis, elle est même privée d’eau. A Varsovie, dès l’hiver 1940-1941, la faim et le froid se faisaient ressentir. A Syrte, la famine ne se fait pas ressentir, elle est présente. Alors, comment ce qu’on a dénoncé hier n’arrive pas aujourd’hui à nous mobiliser, nous, qui vivons en Europe», s’interrogent ces intellectuels occidentaux.
En effet, comment les Africains peuvent-ils se taire face à la monstruosité de l’OTAN et de ces renégats qui ont vendu un des pays pivots du Maghreb ? Où est l’UMA ? Où est la Ligue arabe ? Où est l’Organisation de la conférence islamique ? Où est le bon sens, tout simplement ?
Djamel Zerrouk

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