Des élus français ont fustigé, jeudi, à Boumerdès, la position de Paris sur la question sahraouie, dénonçant en particulier des blocages pour une solution au conflit de son parti pris pour le Maroc. Les élus venus de Paris, Metz, Marseille et Lyon ont saisi l’occasion de la tenue de la 2e université d’été de la république sahraouie qui se tient depuis une semaine dans la ville de l’ex-Rocher pour exprimer leur solidarité avec un peuple qui se bat pour recouvrir son indépendance.
Les élus français, dont certains sont des militants des droits de l’homme, ont été unanimes pour dénoncer l’État français qui apporte son soutien au Maroc et qui continue d’opposer son veto sur la mise sur pied d’un mécanisme de surveillance et de protection des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés dans la dernière résolution du Conseil de sécurité de l’ONU. “L’attitude du gouvernement français est étrange ; d’une part elle intervient dans d’autres régions pour protéger les droits de l’homme et elle ferme les yeux sur ce qui se passe dans les territoires occupés”, a affirmé un élu de Lyon. Un autre militant de gauche de Marseille trouve la position de la France “scandaleuse”, précisant que la position de son pays ne reflète pas celle du peuple français.
De son côté, Mme Joseph Blanchet, chargée des politiques des villes et de l’action sociale et du logement de Paris, juge “inacceptable” que la France, par le bais de son président, continue à utiliser son droit de veto à l’Onu pour bloquer une solution juste à ce conflit. “Mais on doit établir un rapport de force par l’explication, par les négociations et les idées de progrès, afin que personne ne décidera à notre place, nous le peuple français”, a-t-elle encore souligné. Et d’ajouter : “Le gouvernement français doit s’appuyer sur l’opinion de la population et non pas sur celle des multinationales qui continuent à dicter leurs politiques sur l’avenir des peuples.” L’élue parisienne a annoncé que des enfants sahraouis seront reçus comme des grands citoyens le 29 janvier en France. “ça sera une occasion pour montrer que ce peuple attend aussi la liberté”, dit-elle.
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