Intervenant lors d’une conférence de presse portant sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, tenue hier au Centre des études stratégiques du quotidien Ech-Chaâb, le conférencier a estimé d’emblée que « le peuple du Sahara Occidental a été victime d’une conspiration dont a résulté une confusion totale s’agissant du sort réservé jusque-là aux Sahraouis ». Des Sahraouis qui ont « tous le droit à un référendum d’autodétermination tant revendiqué si ce n’est l’appui éternel et inconditionnel des grandes puissances au Royaume alaouite ».
Pourtant, insiste- t-il, le droit à l’autodétermination des Sahraouis « a été à maintes reprises signifiée dans les différentes conventions et également reconnu par les Nations unies ». Que se passet-t-il alors ?, s’est interrogé Messaoud Chanane. La réponse est claire. À ses dires, le problème majeur et cause de tout blocage demeure en la position contraire des grandes puissances, à l’instar de la France qui favorise le Maroc au Sahara Occidental « où les intérêts économiques priment ». Résultat des courses : les territoires sahraouis squattés et tout un peuple clochardisé dans des camps de réfugiés, vivant dans des conditions difficiles. Là sans parler des violations des droits humains dans les territoires occupés. Et de fustiger à l’occasion la position arabe peu « honorable ».
Appellant à la création d’une chaîne satellitaire Messaoud Chanane s’est dit favorable pour une chaïne satellitaire pour faire valoir la question sahraouie. Selon lui, toutes les conférences organisées dans ce sens, tous les séminaires ni encore moins les colloques « n’ont pu apporter le plus escompté ». Dans ce contexte, le conférencier a plaidé pour la création d’une chaîne de télévision satellitaire anglophone « afin de faire connaître davantage la question sahraouie auprès des populations des grandes nations ».
Interrogé sur une éventuelle solution du conflit au Sahara Occidental, Messaoud Chanane a préféré un retour à l’une des propositions de l’ancien envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU au Sahara Occidental, James Baker. En attendant l’indépendance de la dernière colonie en Afrique, le professeur a plaidé pour l’autonomie pour une période de quatre ans avec un gouvernement autonome, avant l’organisation d’un référendum.
Prenant part à cette conférence, Sadek Bouguetaya n’est pas allé par trente-six chemins pour qualifier le Maroc comme étant une force de déstabilisation régionale. Un pays, selon lui, qui n’est pas à sa première « envie d’accaparer des terres de pays voisins ». Autrement dit, « le Royaume alaouite compte perdurer dans sa qualité de pays expansionniste ».
Dans le même ordre d’idées, Abderrahmane Belayat, ancien ministre, a indiqué que le Maroc est « en train de pousser le bouchon trop loin ». Chose qu’il pourra regretter dans un avenir proche puisque les Sahraouis, révolutionnaires qu’ils sont, n’accepteront jamais de voir leurs territoires et leurs droits confisqués ». L’ancien ministre a affirmé que si la situation de blocage perdurait dans les territoires occupés, elle risquerait de se répercuter négativement sur la partie marocaine. (SPS)
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