À se référer à la déclaration faite hier à l’APS par Abdelkrim Ghoul, représentant du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) à Alger, il existe pour l’heure 43 millions de réfugiés dans le monde. « Certains d’entre eux sont réfugiés à long terme », a-t-il noté citant, à titre illustratif, le cas des réfugiés sahraouis qui dure depuis plus de 35 ans. Il a, dans ce sens, précisé que le cas des réfugiés sahraouis comptait parmi les plus anciens cas dans le monde, rappelant qu’ils ont fui leur territoire en 1975-1976.
En effet, les refugiés sahraouis ont été accueillis par les autorités algériennes au début de l’année 1976. Ils sont près de 200 000 Sahraouis à s’établir dans 5 principaux camps de réfugiés dans le Sud-ouest de l’Algérie, à Tindouf plus précisément. Dans des tentes ou dans des semblants de baraques faites à base d’argile et de parpaings, ces milliers de Sahraouis se sont habitués au fil des années qui se succèdent à faire face, en premier lieu, aux conditions climatiques assez particulières sachant que les températures avoisinent en cette période estivale, les 40° à l’ombre. Que ce soit à Aousserd, à Dakhla, à El Ayoun, à Smara ou à l’École du 27-Février (qui abrite également les administrations officielles sahraouies), les refugiés sahraouis de Tindouf se voient également confrontés au quotidien à des conditions de vie lamentables ; si ce n’est les aides humanitaires qui leur parviennent des pays amis de la Rasd, du Croissant-rouge algérien et du HCR. C’est dire, que les Sahraouis se sont exilés malgré eux en l’Algérie voisine. Une Algérie qui les a accueillis à bras ouverts depuis les premiers instants de l’invasion marocaine.
Le Courrier d’Algérie, 20/06/2011
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