2011, l’année de l’Algérie

Le Président de la République a signé hier la loi portant loi de Finances 2011. L’événement n’est certainement pas banal puisque ladite loi confirme de manière éclatante la volonté de l’Algérie de se réapproprier toute sa souveraineté économique, sans s’enfermer dans une logique passéiste. 

Ce qu’il faut comprendre dans ce texte, qui réglera la vie économique et sociale du pays durant toute l’année 2011 ou tout au moins les six premiers mois, puisqu’on s’attend à une loi des Finances complémentaire qui viendra injecter plus d’argent dans l’économie du pays, ce ne sont pas tant les chiffres qui feraient pâlir d’envie n’importe quel responsable politique au monde, en ces temps de rigueur budgétaire mais de retenir l’esprit de la loi qui met clairement en avant les ambitions du pays de se relever économiquement par la force des bras de ses propres enfants.
Toutes les mesures contenues dans le texte annoncent la couleur, celle de porter l’opérateur algérien public et privé au rang d’acteur de premier plan dans la relance de l’économie nationale. Cette manière de faire peut mener à une situation de crise au cas où les partenaires étrangers de l’Algérie refusent le deal, disent les plus récalcitrants. Mais la donne est bien là. 

L’Algérie est un pays incontournable dans la région euro-méditerranéenne. On ne peut pas penser une stratégie sans associer l’Algérie, puissance régionale par excellence. C’est valable dans la sécurité, ça l’est aussi dans l’économie et la politique. Aussi, il est entendu que les dispositions « patriotiques » contenues dans la loi de Finances 2011 et qui existaient déjà, en partie, dans la loi de Finances 2010 et celle complémentaire de 2009, pèseront lourds dans les décisions des partenaires de l’Algérie. 

Ces derniers ont pris acte de la volonté de l’Algérie de prendre sa part de développement et n’auront d’autres choix que d’acquiescer et procéder au transfert de technologies pour décrocher des marchés. 2011 sera donc une année test. De celle qu’on épisodiquement des nations qui assume leur poids régional et affichent clairement la volonté de se développer quoi qu’il lui en coûte. La Chine, l’Inde et l’Indonésie l’on fait cette année sera celle de l’Algérie.
Tribune Ouest, 31/12/2010 
Commentaire de Diaspora Saharaui :
Voilà une analyse réaliste qui ne plaira pas au Makhzen du roi Mohamed VI dont la propagande inonde les médias pour proclamer le Maroc puissance régionale et contrer l’influence de l’Algérie dans la région et ainsi garder le soutien occidental dans l’affaire du Sahara Occidental.

L’affirmation de l’Algérie comme puissance régionale est une prémisse d’une autre réalité qui rend les nuits de Rabat cauchemardesques : L’indépendance du Sahara Occidental n’est plus qu’une question de temps. Pendant ce temps, les conseillers de Mohamed VI continueront à porter tous les leurs espoirs sur les dépêches de la MAP et l’attente que la communauté internationale déclare le Polisario organisation terroriste ou liée au trafic de drogue. Ils vont devoir attendre éternellement.

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