L’entière responsabilité de l’échec des rounds de négociations entre les deux parties, sahraouie et marocaine, est à mettre sur le compte du Conseil de sécurité et les Nations unies, d’une part et de l’intransigeance du Maroc d’autre part, a souligné, hier, à Alger, l’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, Brahim Ghali.
Intervenant en marge d’une conférence de presse au siège du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), par une délégation de juristes sahraouis revenus d’Afrique du Sud, l’ambassadeur sahraoui a fait savoir que les négociations entre les délégations sahraouie et marocaine «tournent toujours en rond». Pour M. Ghali, l’échec de ces négociations est dû à «l’intransigeance du Maroc qui fait fi, dans l’impunité, de la légalité internationale», à cela s’ajoute «le non-respect par le Conseil de sécurité et les Nations unies de leurs responsabilités à l’égard de cette partie obstinée qui se doit de se conformer à la légalité internationale».
L’ambassadeur sahraoui a appelé les Nations unies «à faire pression sur la partie marocaine qui entrave toute progression des négociations, afin de l’amener à se conformer à la légalité internationale et à coopérer avec la partie sahraouie». Dans ce contexte, M. Ghali a précisé que 160 Sahraouis étaient détenus dans les prisons marocaines depuis le 8 novembre, date de l’attaque marocaine contre le camp de Gdeim Izik, près d’El Ayoune occupée (capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc, ndds). Ces détenus n’ont pas été présentés à la justice et croupissent dans les prisons marocaines dans des conditions précaires, a ajouté M. Ghali, rappelant qu’une campagne internationale était menée afin de faire la lumière sur ces détenus et d’appeler à leur libération.
El Watan, 25/12/2010
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