L’organisation américaine des droits de l’homme Robert F. Kennedy Center for Justice and Human Rights et la fondation Open Society Foundation ont appelé le Conseil de sécurité de l’Onu à introduire un mécanisme de surveillance des droits de l’homme au sein de la Minurso (Mission des NU pour le référendum au Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975, ndds). Les deux organisations de défense des droits de l’Homme ont, dans une lettre adressée à Susan Rice, la présidente en exercice du Conseil de sécurité, et à Hillary Clinton, la secrétaire d’Etat, appelé au soutien de la mise en place d’un mécanisme pour surveiller et établir des rapports sur les droits de l’homme dans les territoires sahraouis, lors de la réunion du Conseil de sécurité en avril prochain. Elles ont aussi mis l’accent sur la nécessité «de protéger la stabilité et les droits des Sahraouis» et regretté l’absence de mise en œuvre de mesures supplémentaires pour faire face à la montée de la violence et de l’instabilité.
«Nous vous demandons instamment de reconsidérer cette décision et d’appeler les Nations unies à conduire une enquête sur les récents incidents au Sahara occidental», ont-elles noté, soutenant que les incidents auraient pu être minimes si le mandat de la Minurso avait été élargi aux questions relatives aux droits de l’homme. Les deux organisations qui réclament une enquête internationale pour clarifier les choses et demander des comptes pour les violations commises, notent que le récent conflit et l’absence d’informations fiables mettent en évidence l’urgence d’un système de surveillance des droits de l’homme à inclure dans le mandat de la Minurso. Pour ce faire, ont-elles précisé, «le leadership du Conseil de sécurité est indispensable pour assurer le respect du peuple sahraoui.
En outre, les deux ONG qui ont rappelé que lors de sa création en 1991 la Minurso avait pour objectif la surveillance du cessez-le-feu et l’organisation d’un référendum d’autodétermination, constatent que près de deux décennies plus tard, le référendum n’a pas eu lieu et dans l’intervalle, le peuple sahraoui souffre de graves violations de ses droits individuels et collectifs.
Horizons, 21/12/2010
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