Au cours de cette session de deux jours, dans le cadre des activités du XVIIème Festival mondial de la jeunesse et des étudiants, les membres de la délégation sahraouie ont exposé les crimes contre l’humanité commis par le Maroc durant toutes ces 35 années d’occupation illégale du Sahara Occidental.
« Notre peuple a souffert toutes les formes de violations des droits de l’homme et demeure privé de son droit de manifester pacifiquement son rejet de l’occupation marocaine et réclamer le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination », a déclaré Malainin Lakhal, SG de l’Union des Journalistes et Ecrivains Sahraouis (UPES).
Le Maroc occupe illégalement notre territoire au mépris des résolutions de l’Organisation des Nations Unies et les exigences de la communauté internationale, appelant à l’autodétermination du peuple sahraoui, a-t-il dit.
Il a également dénoncé le mur de la honte de 2700 km avec près de 7 millions de mines au Sahara occidental, estimant que c’est « la plus grande prison à ciel ouvert à travers le monde ».
Trois militants des droits humains ont également présenté des témoignages autour de leur expérience, notamment l’enlèvement, le viol, la torture et l’emprisonnement lesquels ils étaient victimes dans les prisons marocaines au Sahara occidental ou au sud du Maroc.
Ils ont en outre dénoncé le pillage illicite des ressources naturelles du peuple sahraoui par le Maroc, qui empêche l’entrée de la presse et des observateurs internationaux, afin de « perpétrer le génocide sans témoin ».
Le Maroc maintient des dizaines de prisonniers politiques sahraouis dans ses prisons, dont 11 d’entre eux ont été arrêtés récemment à l’aéroport d’El Aaiun (Sahara occidental) ou à Casablanca (Maroc), alors qu’ils s’apprêtaient à voyager pour prendre part au XVIIème festival de la jeunesse à Pretoria, ont-ils souligné.
« Nous sommes confrontés à une grave situation des droits humains, il ya des milliers de disparus, dont plus de 151 prisonniers de guerre sahraouis », ont-ils précisé.
Ils ont enfin, exprimé leur inquiétude du sort des 29 militants sahraouis des droits humains qui peuvent être arrêtés à leur retour dans les territoires occupés par le Maroc. (SPS)
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