La cour doit se prononcer mercredi prochain sur la demande des avocats relative à la mise en liberté provisoire des accusés Brahim Dahane, Ahmed Nassiri, Ali Salem Tamek, présents dans la salle d’audience.
Dans leurs plaidoiries les avocats de la défense ont mis en avant l’impossibilité de tenir un procès dans une salle non conforme (exiguïté) et en raison des pressions subies par les prévenus, la non garantie de la sécurité des accusés et la non réunion des conditions pour un jugement équitable.
Le procès a été perturbé à l’intérieur et à l’extérieur de la salle aux cris de « Sahara marocain », en présence de défenseurs des droits de l’homme européens, notamment italiens et espagnols, dont l’un d’eux, un Espagnol, a failli être lynché par la foule au sortir du tribunal devant des représentants du corps diplomatique (Etats-Unis, Suède, Finlande, Espagne).
Le collectif d’avocats de la défense a plaidé pour le respect des droits des militants sahraouis. En réponse à ceux qui traitent les Sahraouis jugés de « félons », un avocat s’est interrogé: « Que fait actuellement le gouvernement marocain à New-York si ce n’est négocier avec le Front Polisario ? ».
Les accusés sahraouis (Brahim Dahane, Ahmed Nassiri, Ali Salem Tamek, Degja Lachgare, Yahdih Ettarrouzi, Rachid Sghayar et Saleh Lebaihi ), jugés selon l’acte d’accusation pour « atteinte à la sécurité de l’Etat du Maroc », revendiquent publiquement le droit du peuple sahraoui (peuple du Sahara Occidental envahi par le Maroc en 1975, ndds) à décider librement de son avenir à travers un référendum d’autodétermination. (SPS)
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