Voilà comment se nourrit le terrorisme des revenus de la drogue marocaine !

Des responsables du Front Polisario et autres prisonniers sahraouis, dont le seul crime étant d’avoir évoqué le « commerce du haschich » et les revenus de la drogue que touchent les agents du palais royal marocain, ont révélé la relation du ministère marocain des Wakfs avec l’un des grands barons de la drogue et la stratégie marocaine visant à inonder les pays du voisinage, notamment l’Algérie, de quantités faramineuses de drogue.
« …Le dossier de la culture et la commercialisation de drogue au royaume marocain est une ligne rouge, car les revenus de haschich sont l’une des sources de la force du régime de Mohamed VI au point où nul n’est autorisé à parler de ceux qui la cultivent, l’exportent… », c’est ce qu’ont révélé à Echorouk des responsables et prisonniers sahraouis.
La drogue est la source de force pour le Maroc
Le président de l’Instance indépendante de média sahraouie et ancien détenu politique, Sidi Sbai a révélé avoir mis en exergue, à travers son rapport sur la production de la drogue au Maroc, la politique du régime marocain visant à inonder les pays voisins de tonnes de kif traité.
Pour Sbai, si la drogue est considérée comme étant un phénomène dans bon nombre de pays, au Maroc elle n’est vue que comme une source de force du régime, car elle est également une source de richesses pour les familles au pouvoir. Dans le même sillage, il affirme qu’au nord de ce pays s’étend la culture de la drogue sur une surface estimée à près de 65 ha, soit 650 000 mètres carrés.
Le mur de la honte… zone de transit de la drogue
D’après le président de l’Instance indépendante de média sahraouie, El Makhzen exploite les territoires sahraouis occupés pour acheminer des milliers de tonnes de drogue en Algérie et puis vers d’autres pays voisins, estimant que le mur de la honte érigé par le Maroc à la frontière avec l’Algérie n’a d’autre utilité que de faire semblant que Rabat lutte contre le trafic de drogue.
Selon lui, la politique marocaine se base essentiellement sur un certain nombre d’Etats arabes, en l’occurrence l’Algérie, la Tunisie, la Libye et l’Égypte.
Notre interlocuteur a ajouté qu’au moment où les jeunes sahraouis œuvrent à attirer l’attention de l’opinion publique internationale sur la situation des droits de l’homme au Sahara occidental, Rabat a mis à exécution une stratégie bien étudiée pour envahir les territoires occupés d’importantes quantités de drogue: « Dans les territoires occupés, il est aisé de se procurer de la drogue que du pain. C’est une politique du Maroc qui cible les jeunes militants pour les pousser à la déperdition scolaire et à renoncer à leur combat», soutient-il.
La vigilance des services de sécurité algériens déjoue les desseins marocains
Sbai a, par ailleurs, souligné que la vigilance des services de sécurité combinés algériens, (GGF, armée, gendarmerie…) ont réussi à mettre en échec les plans du royaume chérifien visant à submerger les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf de milliers de tonne de stupéfiants.
Les terroristes profitent de la drogue
La même source affirme que les groupes terroristes dans la région du Sahel profitent des revenus de la drogue à hauteur de 10%, sachant que les revenus de du royaume marocain tirés de la drogue sont estimés à près de 30 milliards de dollars.
L’argent sale s’introduit dans le ministère des Wakfs
« J’ai consulté des rapports marocains affirmant que des imams perçoivent leurs salaires des revenus d’un grand baron de la drogue. Une partie de son argent serait destinée au ministère des wakfs », enchaîne la même source.
L’interlocuteur fait également savoir que le Conseil national sahraoui a ratifié une série de lois considérant le trafic de drogue au même titre que le terrorisme et le crime organisé, ajoutant que des unités de lutte contre le trafic de drogue sont en train d’être mises en place, avouant en revanche qu’elles manquent de moyens et d’expérience.
Récupération des revenus de drogue par le biais des agents du Makhzen 
De son côté, Ibrahim El Bachir, procureur de la République a affirmé que conformément aux traités conclus par la RASD avec l’Union africaine en matière de la lutte contre le terrorisme, la drogue et le crime organisé au Sahara et au Sahel, le Maroc reste le seul pays exportateur de kif traité en quantités considérables, ajoutant que la drogue est une autre source de financement au terrorisme.
Le procureur de la République affirme également que la récupération des revenus de la drogue en devises se fait par le biais des agents du palais royal.
Rabat fait appel à des experts pour légitimer l’exportation du kif
Les autorités marocaines sont toujours à la recherche d’un mécanisme pour légitimer la culture de la drogue, voire son exportation.
D’ailleurs, la ville de Tanger a abrité un forum international sur le sujet où Mohamed VI n’a pas trouvé d’inconvénient pour convier des experts en matière d’exportation de la drogue à prendre part, dont l’un parmi eux a conseillé à Rabat de bénéficier de l’expérience de certains pays en termes d’utilisation du cannabis à des fins pharmaceutiques et médicales. Et ce pour pouvoir l’exporter aux pays qui interdisent jusque là la commercialisation de ce produit. 

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