Le Maroc rentre ces derniers temps dans une guerre ouverte sur plusieurs fronts et les représailles émanants de sa diplomatie se caractérisent par une sérieuse névrose obsessionnelle. Ses accrochages se sont multipliés et vont de mal en pis à chaque moment où l’étau se resserre sur son occupation du territoire du Sahara Occidental; la déclaration des USA en faveur de doter la Minurso du composant des droits de l’homme, la reconnaissance de la Suède de la République Sahraouie et tout récemment la position ferme de l’Union Européenne sur l’accord agricole le qualifiant de nul et non avenu à cause de l’exploitation illégale des produits agricoles du Sahara Occidental, en plus de l’expulsion des rapporteurs des ONG des droits de l’homme comme c’était le cas pour ‘Human Rights Watch’ et ‘Amnesty International’ sont témoin de la dégringolade de la politique marocaine.
Actuellement, ces querelles injustifiés sont à leur paroxysme avec la récente campagne virulente qui vise à dénigrer le Secrétaire Générale de l’ONU, Ban Ki Moon. Ce dernier qui n’a fait que mettre la cause sahraouie dans son cadre judiciaire approprié, á savoir un territoire occupé aux yeux la loi et la légalité internationales. Ainsi pour le royaume, c’est un sacré camouflet qui a fait monter la tension au maximum avec l’Organisation des Nations Unies suite á la décision du Maroc de prendre des mesures de rétention contre la Minurso. Pourtant, comment se fait-t-il que le régime monarchique de Rabat se trouve soudainement dans une telle sinistre situation, isolé et dos au mur? Comment se fait-t-ils que les stratagèmes du régime de Rabat se trouvent soudainement paralysées et sa diplomatie sérieusement figée?
Chris Coleman, le cauchemardesque
Les documents en masse pondus sur la toile par le dénommé Chris Coleman ont joué un rôle prépondérant dans ce tourment désastreux dans lequel a viré la diplomatie marocaine. Ils sont de caractère inédits, évidents et explosifs. Ils exposent comment fonctionne la diplomatie marocaine vis à vis de la question sahraouie. Une diplomatie qui s’appuie sur un élément vraisemblablement unique: la corruption. C’est désormais à travers la corruption et l’achat de conscience des journalistes, politiciens et diplomates que le Maroc a pu essuyer toutes les grandes tempêtes émanantes de sa colonisation du territoire du Sahara Occidental. Des pots-de-vin coûteux généreusement dilapidés dans le seul but de maintenir son occupation sanglante du Sahara Occidental, imposer un black-out médiatique et réduire en silence la communauté internationale. Chris Coleman, ce lanceur d’alerte, a ouvert les yeux du monde sur les méthodes mesquines d’une monarchie qui, à cor et à cri, s’acharne pour sauvegarder la terre des sahraouis qu’elle colonise encore depuis quatre décennies.
Une chute libre
Les révélations accablantes de Chris Coleman ont par ailleurs suscité des retombés qui ont eu l’impact de coups de massue sur la diplomatie marocaine. D’une part, ils font l’étalage sur un régime gravement obsédé par le Sahara occidental où l’argent coule à flot pour l’achat des plumes, des politiciens, régimes et centres de lobbying tandis que l’amélioration du niveau de vie de son peuple marocain a été mise au placard. D’autre part, les scandales qui ont offusqué ces responsables onusiens, journalistes, politiciens, diplomates et régime auraient effrayés les futures acolytes à la solde de l’occupation marocaine et c’est ce qui explique l’actuelle grise mine de la diplomatie marocaine. Avec la perte de telle collaboration frauduleuse de ces mercenaires, le Maroc s’est trouvé seul contre une communauté internationale de plus en plus consciente de ses intrigues devenues crédules visant à cautionner son occupation du Sahara Occidental, sachant qu’elles forment un danger réel sur la paix et la stabilité dans le continent africain et ailleurs. Devant une telle neutralisation causée par ce militant cybernétique qui a mis á nu la diplomatie ruse du régime colonialiste de Rabat et qui par conséquent s’est engouffré dans la sphère de l’absurdité et de la médiocrité, et vu cet escalade déclaré par le Maroc et mis en exergue contre la mission onusienne au Sahara Occidental “Minurso”, la guerre,serait-elle la seule bouée de sauvetage pour ce régime colonialiste?
Khalil Asmar
Source : Freedom Support. 26 mars 2016
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