Là où on parle de lâcheté, trahison et toupet

Si nous les citoyens lambda n’étions pas déjà habitués à la manière de s’exprimer de notre Président, – le mot « notre » est pure formalisme, parce que à moi, ce monsieur, ne l’est pas-; il est possible que nous prenions au sérieux ces mots qu’il nous a adressés depuis la Chine, pour calmer la sensation d’irritation qui, comme si c’était un prurit ou prurigo, comme vous voulez, est en train de nous brûler dans l’âme, nous les Espagnols qui nous sentons encore comme tels; quand nous voyons comment n’importe quel fantoche, le plus infâme des Arabes du Maroc, nous monte au nez et nous mène à la baguette sans que le Gouvernement, ni le parti socialiste espagnol, ni les citoyens qui ont voté pour les socialistes, ni les troubadours ne se sentent dérangés, expriment leur colère ou portent leurs plaintes, devant une offense aussi grande, poussés par le patriotisme, ce sentiment maintenant démodé qui, en d’autres temps, était l’orgueil de notre race. 

Pour Zapatero, baisser les pantalons devant le sultan Mohamed VI, pour lui mettre à sa disposition la partie, n’est que « Faire une diplomatie intelligente ». Oui, messieurs, c’est sa manière de s’exprimer, en embellissant avec mots sonnants ce qui n’est encore qu’une preuve de plus de son incapacité de gouverner notre nation. Maintenant nous comprenons comment, depuis que le parti socialiste espagnol a pris le pouvoir, tant d’Espagnols sont sortis de l’armoire, dirigés par monsieur Zerolo. C’était, évidemment, pour exhiber sans ambages ses « politiques intelligentes ».

Vous rappelez-vous ces troubadours?: ceux qui ont mis à la mode le signe du sourcil, en imitant les pilosités hirsutes superciliaires de ZP ? Donc après tant de vacarme, manifestations, critiques, insultes et disqualifications pour monsieur Aznar et le PP, à cause de l’envoi de troupes en l’Irak, non à combattre (comme ils essaient de nous faire croire), mais dans des missions d’arrière-garde et, en particulier, dans les hôpitaux; maintenant, quand ils nous massacrent en l’Afghanistan et au Liban; quand nous n’arrêtons pas d’envoyer de nouvelles remises de troupes de rafraîchissement, mal armées et mal équipées, pour satisfaire monsieur Obama; quand nous avons 1.500.000 de chômeurs à cause de la désastreuse politique économique de celui du sourcil: où se sont-ils cachés? où est caché le fils de famille Bosé, madame Bardem, la famille Jacques, Ana Belén et son mari et toute cette séquelle de membres « acommodés » des troubadours, qui déchiraient autant leurs vêtements lorsque Aznar nous gouvernait? D’ailleurs, dans un pays exemplaire par son économie et sa spectaculaire récupération.

Les morts, les soldats tombés campagne, pas dans des ONG’s, ne sont pas si espagnols que ceux qui sont revenus, sains et saufs, de leur expédition en l’Irak ? Ces arrivistes, comme on commence déjà à le voir, ont commencé à « récolter des bougies » devant le chaos de ZP, et il y en a qui, « convertis », s’apprêtent déjà à changer de peau, comme fait par les serpents, pour être dotés d’une autre de différente couleur, le bleu sûrement, qui remplace le rouge qu’ils exhibaient lorsque le toxique ZP les avait achetés avec des subventions substantielles. 

Il se trouve, messieurs, que le comportement de l’Espagne avec son ancienne colonie du Sahara Occidental, a été lamentable et il l’est encore. On leur a accordé, aux sahraouis, l’indépendance qu’ils demandaient pour devenir comme tant d’autres peuples – parmi eux beaucoup d’anciennes colonies de la Commonwelth, de la Hollande, de la France, de l’Allemagne qui eux aussi ont réussi leur émancipation de leurs colonisateurs – ceux qui décideraient sur leur propre destin, ceux qui s’autogouverneraient, construiraient leur propre démocratie, se donneraient leurs institutions et lois et, enfin, s’arracheront les chaînes qui leur empêchaient d’être eux-mêmes. Nous n’avons pas su, n’avons pas voulu ou nous n’avons pas osé exercer notre tutelle pour que le Sahara culmine, pacifique et indépendamment, son accouchement vers son autogestion et nous avons permis que la voracité du Maroc, sans aucun droit à le faire, en se basant sur son amitié proverbiale avec les Etats-Unis- qui a préféré déposer sa confiance en Mohamed VI plutôt qu’en Espagne, pour barrer la routeaux aux menaces islamistes et de son terrorisme vers l’Occident; comme ils ont pensé aussi à la Turquie  pour leur servir de rempart face à des nations fondamentalistes comme l’Iran, qui s’était projetée comme danger potentiel pour la paix et la sécurité de toute l’Europe (l’actuel gouvernement de cette nation, de tendances théocratiques, ne semble pas garantir ce que l’on attendait des turcs)-  sur laquelle ils se sont appuyés, pour ne pas cesser de revendiquer ses droits territoriaux supposés sur nos villes de Ceuta et Melilla, une prétention que, comme on le voyait arriver devant l’attitude ambiguë de l’Espagne à l’égard du nouveau gouvernement du Sahara ex-espagnol; ils se sont empressés d’agrandir aussitôt qu’ils on vu la possibilité d’incorporer, au Maroc, la partie du continent africain que l’Espagne venait de céder. 

Au lieu d’agir avec fermeté (non comme ZP prétend, avec ce qu’il considère comme une « diplomatie intelligente et sensée ») – pour justifier le plus grand acte de lâcheté et d’irresponsabilité d’un Gouvernement envers l’une de ses anciennes colonies-, toute la diplomatie déployée par le gouvernement espagnol, par rapport au contentieux du Sahara Occidental, au lieu de montrer du soutien aux indépendantistes sahraouis; leur offrir un appui, les instruire et leur vendre les armes précises pour leur défense et développement; il s’est limitait à se mettre à la disposition du royaume alaouite pour les aider (rappelez-vous les visites honteuses de Moratinos au sultan pour lui soutenir dans son effort pour l’annexion de l’ancien protectorat; une attitude similaire à celle de l’ONU qui, au lieu de défendre la nouvelle nation, n’a pas hésité à laisser traîner l’affaire, à laisser les années couler sans prendre la décision adéquate, en permettant au Maroc d’occuper le territoire militairement de façon que, via le système du fait accompli, s’établisse, manu militari, en tant qu’occupant de facto sur les sahraouis qui ne comptent qu’avec l’ardu soutien du Front Polisario pour revendiquer ses droits.

Certains n’ont pas pris au sérieux le sujet des revendications marocaines et le déploiement de l’armée espagnole pour défendre cette petite île; l’îlot Persil; cependant, il ne faut pas oublier que de petites causes donnent, parfois, lieu à de grands effets , parce que, si on avait cédé à l’époque,  si on avait agi, comme ZP dit, avec une « diplomatie intelligente », personne ne s’étonnerait qu’en ce moment le drapeau du Royaume du Maroc ondoierait sur les villes de Ceuta et de Melilla. C’est le système habituel pour « ne pas se mouiller », celui utilisé par ceux qui reculent toujours devant l’ennemi, celui de la lâcheté diplomatique, la cession devant la menace, celui du monsieur Chamberlain devant la chancellerie de Hitler; céder encore et encore, le fait de reculer quelques pas pour finir en course poursuivi par l’ennemi et enchaîné par la lâcheté. 

Zapatero a donné quartier aux nationalismes et ceux-ci ont pris la part du lion; il a permis l’immigration indiscriminée et celle-ci a envahi l’Espagne et maintenant fait partie de la grande masse au chômage; il a dépensé les réserves de l’État pour favoriser ses figurations, accorder des bénéfices impossibles de soutenir, en dictant les lois qui ne pouvaient pas s’appliquer et en s’endettant pour payer ce qui était dépensé de plus et ensuite, encore une fois, pour payer de nouvelles dettes et ainsi, dans une chaîne infinie, dont la fin, si on n’échappe pas à son joug, ne peut pas finir autrement qu’avec la faillite de l’État. 

Faillite économique, faillite sociale, faillite de valeurs et faillite de l’État en tant que tel; décomposé comme nation et trahi comme patrie, abandonné aux mains de ceux qui ont perdu la Guerre Civile pour tout de suite la gagner au moyen du mensonge, la destruction des valeurs traditionnelles, la corruption des coutumes, l’implantation du libertinage, l’abolition de la structure familiale; pour culminer son travail destructif avec la cession à nos ennemis traditionnels du sud et aux séparatistes des restes, devenus des lambeaux, du peu qui reste de la « très catholique » Espagne. Que Dieu les confond tous! 

Miguel Massanet

Siglo XXI, 8/9/2010

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