Auteur/autrice : Admin

  • Les médias français ferment les yeux sur la répression au Maroc et veillent sur le trône

    Le soulèvement populaire dans le Rif et la répression féroce que lui oppose le régime de Mohammed VI sont un sujet qui occupe les unes des médias internationaux, sauf en France, où on constate que les médias ne semblent pas s’investir pleinement dans leur mission d’informer à ce sujet, donnant l’impression d’opérer un black-out sur le soulèvement rifain. Donneurs de leçons lors de la lutte contre le terrorisme qu’a livrée l’Algérie seule, les médias français, qui ouvraient systématiquement leurs journaux télévisés sur les événements terroristes en Algérie, semblent chercher des compromis dans la crise rifaine pour sauvegarder une monarchie où tout Français, quels que soient son statut et sa catégorie sociale, est traité en privilégié, au nom d’un protectionnisme historique.
    En effet, les événements du Rif ne font pas les choux gras de la presse française et des plateaux de télévision de l’Hexagone, non parce que le sujet n’est pas intéressant, dès lors que les Marocains constituent une communauté importante en France, mais parce que les intérêts trop étroits entre Paris et Rabat semblent imposer la discrétion médiatique française à ce sujet.
    Les titres des articles et reportages télévisés consacrés à la contestation dans le Rif marocain témoignent de la vigilance, voire d’orientations précises données aux médias français dans le traitement de ce sujet, à l’instar de TV5Monde, une chaîne très regardée dans la région du Maghreb, qui titre : «Au Maroc, le Rif ne décolère pas», ou encore du Figaro qui écrit : «Dans le Rif marocain, la colère ne s’éteint pas». Dans ces deux reportages, on focalise sur les revendications socioéconomiques pour suggérer que le mouvement ne pose pas un problème fondamentalement politique. C’est à peine si ces médias évoquent le caractère frondeur de cette région du Maroc déshéritée en raison de son irrédentisme et de son aversion au régime monarchiste. Ce sont des aspects que la presse française fait mine d’occulter pour ne pas provoquer le courroux de sa majesté le roi.
    Lorsque des médias français osent poser les vraies questions que soulève la protestation populaire rifaine, c’est pour y répondre à la place des concernés eux-mêmes. Tel est le cas de cet article de RFI daté du 31 mai, dans lequel le média français s’interroge : «Maroc : d’où vient le mouvement Hirak qui proteste à Al-Hoceïma ?» Au lieu d’interroger les concernés, le média s’empresse de répondre à leur place : «Les protestataires se défendent, par ailleurs, des accusations qui émanent des voix officielles, accusant le mouvement de cette région berbérophone d’être financé par l’étranger ou encore d’avoir des vues séparatistes par rapport au pouvoir central.» L’article ne cite pas qui se défend de ces accusations, alors que le mouvement de protestation au Rif semble avoir atteint un point de non-retour et que la région qui fait appel à son passé rebelle et libre cherche sa voie pour sortir du régime carcéral que lui impose la monarchie alaouite.
    Ramdane Yacine
  • Les qualificatifs donnés par Hassan II aux rifains et aux sahraouis

    En 1975, lorsque Hassan II a conspiré avec la France et le gouvernement fasciste de transition de Madrid, il a appelé les sahraouis, des « mercenaires ».
    En 1981, lors de la « Révolte du Pain », Hassan II, dans un état hystérique, les appellent « racaille » et menace de les exterminer comme il l’a fait n 1959m avec des bombres de phospore et du napalm.
    Ce sont deux points communs aux sahraouis et aux rifains : Tous les deux ont été « rebaptisés » par le roi le plus sanguinaire de l’histoire du Maroc. 
    Les sahraouis n’ont jamais utilisé ni utiliseront le mot « racaille » pour appeler le peuple du Rif. Au contraire, il a toujours admiré et respecté le courage des rifains dans leur combat contre la dictature fasso-alaouite. Cependant, les rifains n’hésitent pas à decrire les sahraouis de mercenaires. C’est le résultat d’un intense travail de propagande et de désinformation menée par les services du palais.
    La question sahraouie est utilisée par toutes les parties marocaines pour obtenidr un dividende pour soi. Les rifains, pour vendre leur résistence et acheter la paix du Makhzen, s’attaquent aux sahraouis. Le palais, pour s’attaquer aux rifains, ils les traite de séparatistes.
    Parmi toutes les accusations balancées par le régime, une seule a été gardée: Celle du financement de la mouvance rifaine par le Polisario.
    « Les détenus d’Al Hoceima ont reçu des fonds du Polisario » titre en grand la une d’Assabah, l’un des porte-voix des services de répression. 
    « Si le polisario peut inspirer/manigancer un mouvement aussi mûr et mobilisateur que celui du Rif alors l’Etat marocain est un Etat FAILLI », lui réponde Aboubakr Jamai.
    Maintenant, le leader de la Intifada rifaine restera plusieurs années en prison et il a été sauvagement torturé et battu accusé de liens avec ceux qu’il considère comme des mercenaires. 
    Comme au Sahara Occidental, le régime engage des voyous pour s’attaquer aux rifains et réprimer leurs justes revendications.
  • Horst Köhler officiellement nommé envoyé spécial de l’ONU

    Comme attendu, l’ancien président allemand Horst Köhler a été nommé envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental. Il succède à l’Américain Christopher Ross qui avait quitté son poste en mars dernier après l’avoir occupé pendant huit années.
    L’arrivée de M. Köhler, 74 ans, à ce poste devenait une simple formalité depuis que le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a informé, la semaine dernière, le Conseil de sécurité de sa décision de le nommer sans qu’aucun pays ne fasse d’objection, signe de validation de cette nomination.
    L’Allemand devient le quatrième émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, après les deux Américains James Baker et Christopher Ross et le Hollandais Peter Van Walssun. Sa mission sera difficile à mener dans un contexte caractérisé par le blocage du processus onusien par le Maroc. Horst Köhler n’a pas fait carrière dans la diplomatie, mais il lui en faudra pourtant pour faire avancer le dossier épineux du Sahara occidental. Il devra mettre en branle un arsenal diplomatique encore plus lourd que celui de son prédécesseur dont les efforts pour relancer le processus de paix au Sahara occidental s’étaient heurtés à une position marocaine hostile, sa demande de déplacement à Rabat et aux territoires sahraouis occupés ayant été refusée. Le Maroc a eu déjà à saborder les efforts d’un autre émissaire américain en 2004 lorsqu’il a rejeté le plan de paix proposé par l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, James Baker, qui maintenait le principe d’autodétermination en exigeant la tenue d’un référendum au terme de cinq années de sa mise en œuvre. Economiste et ancien banquier, M. Koehler a présidé l’Allemagne de 2004 à 2010 après avoir dirigé le Fonds monétaire international (FMI) et présidé la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd). Le rôle que devrait jouer Kohler est un élément important dans le processus de paix au Sahara occidental mais il ne sera pas décisif sans le soutien du Conseil de sécurité, selon plusieurs observateurs. Avant lui, M. Ross a été l’objet d’une opération de sabotage franco-marocaine au Conseil de sécurité et ne pouvait pas aller loin dans sa mission sans le soutien de l’organe onusien. Inscrit sur la liste des territoires non autonomes depuis 1963, le Sahara occidental attend toujours le parachèvement du processus de décolonisation à travers l’organisation d’un référendum d’autodétermination, conformément aux termes de l’accord de cessez-le-feu signé en 1991 entre le Maroc et le Front Polisario. Selon les observateurs, son successeur devrait « tâter le terrain « avant d’aller vers des « actions rendues immédiates «. Ces derniers le sont par le contexte de forte crispation enregistré depuis que le Maroc, n’ayant pas apprécié le terme d’» occupation « utilisé par Ban Ki Moon, avait expulsé les membres de la Minurso en poste à Laâyoune en mars 2016 avant de l’autoriser à revenir progressivement sur le terrain. Avant l’expulsion, l’effectif de la Minurso était de 84 membres, Rabat a autorisé le retour de 42 d’entre eux : un contingent de 25 membres en juillet 2016 suivi d’un deuxième de 17 membres a reçu le feu vert du retour au début du mois d’avril. Mais le Polisario appelle au « retour complet de la mission « et à « sa pleine fonctionnalité «.
  • Se reanuda el juicio-farsa de Gdeim Izik

    AL.- En cinco meses de juicio contra los presos saharauis de Gdeim Izik se han visto todo tipo de irregularidades, hasta como dos abogadas eran sacadas violentamente de la sala del tribunal por la policía, a pesar de la insistencia del presidente del Tribunal en vender la transparencia y equidad del proceso.
    Llevan seis años y medio de prisión preventiva, padecieron torturas –Marruecos fue condenado por el Comité contra la Tortura de Naciones Unidas por las que sufrió el procesado Naama Asfari- y fueron sentenciados a penas de veinte años a cadena perpetua por un tribunal militar, declaradas nulas posteriormente por falta de pruebas. Su delito, participar en el campamento que 20.000 saharauis levantaron a 12 kilómetros de El Aaiún para pedir mejoras sociales y que fue violentamente arrasado por el ejército y las fuerzas de seguridad marroquíes en noviembre de 2010.
    La vista contra los 24 procesados, interrumpida en varias ocasiones, se reanuda el 5 de junio, en un juicio en el que los procesados decidieron plantarse y no volver a la sala por considerar que es una farsa y que la sentencia, aunque formalmente la impondrá el Tribunal, la dictará el gobierno marroquí; dicen que es un caso político.
    Cristina Martínez Benítez de Lugo, letrada del Colegio de Abogados de Madrid, relata algunas de las irregularidades que ha constatado como observadora en el juicio que se lleva a cabo en Salé (Marruecos):
    –Tras el plante de los acusados, el presidente del Tribunal exigió a las dos abogadas francesas decidir sobre su continuidad en el juicio con un sí o un no. Ante la voluntad de las abogadas de expresarse, como habían hecho sus compañeros, el presidente ordenó que saliesen de la sala: fueron sacadas a la fuerza y en volandas por policías de uniforme y de paisano. La letrada Olfa Ouled sufrió una lesión en un brazo.
    –El presidente nombró a cuatro abogados de oficio y ordenó seguir el proceso sin que los letrados pudiesen estudiar el sumario.
    La abogada EOlfa Ouled
    –El fiscal dijo tener grabaciones de agosto de 2010, desconocidas hasta ahora, según las cuales Gdeim Izik fue preparado en Argelia por los activistas, responsables del F. Polisario y Argelia. También dijo que había instrucciones para utilizar la fuerza y crear un desequilibrio que impidiera un acuerdo social con las autoridades para desestabilizar las “provincias del Sur”.
    –Los abogados de oficio denunciaron que la intervención del fiscal suponía una nueva acusación, muy grave, y que había aportado un acta sin precintar, no las supuestas grabaciones, que no se podía cambiar la acusación a esas alturas y que lo que se planteaba no tenía relación con el expediente que se debatía.
    –El presidente desoyó estas alegaciones y resolvió aceptar la moción del Fiscal.
    –Los acusados decidieron no contestar a las preguntas de la parte civil (acusadores particulares) a la que no dan legitimidad, pero cuando los abogados de la defensa formularon preguntas el presidente del tribunal las rechazó por haber sido formuladas previamente por la parte civil.
    –Ante el planteamiento de que el juicio es ilegal por celebrarse en Marruecos y no en el Sáhara Occidental ocupado, como determina el derecho internacional, el presidente y la acusación dijeron que el derecho internacional no tenía cabida en ese juicio.
    –Los abogados de la defensa fueron constantemente boicoteados por las intervenciones de la acusación, que interrumpían a gritos.
    Testigos manipulados y aleccionados
    –Un testigo marroquí dijo haber vivido en el campamento 22 días, cuando allí sólo entraron saharauis y algún invitado extranjero, nunca colonos; sabía de memoria los nombres de los acusados, pero fue incapaz de nombrar a uno solo de sus supuestos vecinos.
    –Otro testigo dijo que el procesado Naama Asfari, detenido el 7 de noviembre de 2010 hasta hoy, repartió armas blancas el 8, el día siguiente.
    –Otro testigo no supo si un acusado que él decía conocer era blanco o negro o si tenía un defecto en el habla.
    –Uno de los vídeo presentados por la fiscalía fue descalificado como prueba en el peritaje que hizo una organización francesa por el numero de cortes, 68, luz de día cuando el desmantelamiento se hizo de noche, imposibilidad de saber si muchos planos fueron rodados en Gdeim Izik e identificación de personas que aparecían borrosas.
    –Seis años después de las detenciones se practicaron los exámenes forenses sobre las denuncias hechas en su día por torturas y con el juicio ya en curso; unos cuantos presos se negaron porque cuando les torturaron había empleados públicos de Sanidad. Asociaciones europeas rebatieron en un estudio los resultados presentados por médicos marroquíes nombrados por el presidente del Tribunal, que rechazó una segunda pericial pedida al amparo del Protocolo de Estambul para investigación de torturas.
    –Los acusados llevan casi 7 años en prisión preventiva. La base de este juicio son declaraciones extraídas bajo tortura. El presidente del Tribunal no consintió en cerrar ningún aspecto procesal; ni si se trataba de una primera o segunda instancia, ni si se admitía a un elemento nuevo, la parte civil marroquí, y nuevas pruebas o testigos. Mientras hay esa indefinición, la parte civil actúa y la acusación aporta nuevas pruebas y testigos.
    “A los observadores –afirma Cristina Martínez – nos gustaría que el mundo supiera lo que está pasando, que alguna instancia superior impidiera a Marruecos jugar de esa manera con la justicia y con las personas. Que les hiciera cumplir sus propios tratados. Pido presión política de la comunidad internacional. Y pido una actuación eficaz de las Naciones Unidas para frenar este despropósito”.
    Alfonso Lafarga
    https://contramutis.wordpress.com/2017/06/03/se-reanuda-el-juicio-farsa-de-gdeim-izik/
  • “Marruecos se burla de la legalidad internacional”

    – El ministro saharaui de los Territorios Ocupados denuncia que Marruecos quiere condenar por terrorismo a los presos de Gdeim Izik 
    – “Reclamaron pacíficamente los derechos que se reconocen a cualquier pueblo”
    Alfonso Lafarga.-
    “El régimen marroquí se burla de la legalidad internacional al juzgar a los presos políticos saharauis fuera del Sáhara Occidental, territorio que Marruecos invadió tras serle entregado por España”, afirma el ministro saharaui de los Territorios Ocupados y de la Diáspora, Mohamed Akeik.
    El ministro de la República Árabe Saharaui Democrática (RASD) ha hecho esta declaración con motivo del juicio que se sigue en Salé, cerca de Rabat, desde diciembre de 2016 contra 24 integrantes del grupo de Gdeim Izik, para los que la justicia marroquí pide duras condenas y a los que anteriormente un tribual militar sentenció a penas de veinte años de prisión a cadena perpetua, veredicto que tuvo que ser anulado.
    El alto responsable saharaui manifiesta a Contramutis que “pretenden condenar a ciudadanos saharauis como si fuesen terroristas por defender los derechos que se reconocen a cualquier pueblo y que ellos reclamaron, en octubre de 2010, de forma pacífica en el `campamento de la dignidad´, cerca de El Aaiún, junto con miles de saharauis.
    Recuerda que Marruecos intentó acabar con el pueblo saharaui desde el momento en que invadió el Sáhara Occidental, a finales de 1975: “Provocó miles de muertos y desaparecidos e hizo cientos de prisioneros, no dejando otra salida para miles de familias que el exilio, con lo que la población quedó dividida”.
    Marruecos “fracasó en su intento de exterminio y ante la derrota militar que supusieron 16 años de guerra firmó el alto el fuego auspiciado por la ONU, comprometiéndose a realizar un referéndum de autodeterminación para el pueblo saharaui”.
    Akeik, miembro del Secretariado Nacional del Frente POLISARIO, señala que “la comunidad internacional supo de los crímenes que el propio majzén tuvo que reconocer, tanto contra el pueblo saharaui como contra el marroquí, ante lo que no le quedó más remedio que ´asegurar ´ que repararía y respetaría los DDHH”.
    El ministro saharaui dice que el régimen marroquí al aceptar la entrada de la misión de las NNUU en el Sáhara Occidental para organizar el referéndum “reconoció de hecho que este territorio no forma parte de Marruecos, como ya había dictaminado en 1975 el Tribunal Internacional de la Haya, y que son la potencia ocupante”.
    “Pero Marruecos -precisa- no tenía intención alguna de realizar la consulta a los saharauis, como ha demostrado a lo largo de 26 años, en los que ha impedido la aplicación del plan de Paz que aceptó y firmó ante la ONU, y continua con su política opresiva y sanguinaria contra el pueblo saharaui”.
    Mohamed Akeik cuenta que actualmente hay más de 60 presos políticos saharauis en cárceles marroquíes, fuera del Sáhara Occidental y a miles de kilómetros de sus familias: “Son juzgados en territorio marroquí y en base al código penal marroquí, lo que va en contra de la legislación internacional. Es una constante del régimen marroquí burlarse de las leyes y tratados internacionales, como los Convenios de Ginebra, la Convención de Viena, el Reglamento de la Haya, la Carta de las NNUU, las resoluciones de la ONU sobre el Sáhara, etc.”
    El ministro insiste en que los presos políticos saharauis deben ser reconocidos y tratados como tales, no como delincuentes comunes, y en que deben estar y ser juzgados en los territorios del Sáhara Occidental, tal y como establece el derecho internacional, “pero no en territorio de Marruecos y nunca con el código penal marroquí; deberá ser con el código penal anterior a la invasión”.
    “Los tribunales –afirma- deben ser independientes, sin sometimiento al poder político, con todas las garantías para los acusados y sus abogados, en audiencias públicas abiertas a observadores internacionales y a los familiares, lo que no ocurre en Marruecos con los acusados saharauis. Deben disponer de informes realizados por forenses neutrales ante las denuncias por torturas y malos tratos hechas por los presos ”.
    El ministro saharaui hace un llamamiento a la opinión pública y organismos internacionales, en especial a España dada su responsabilidad en el origen del conflicto y por seguir siendo de derecho la potencia administradora, “para que sean respetados los derechos humanos en el Sáhara Occidental, se condenen las violaciones perpetradas por Marruecos a lo largo de estos 42 años y finalice la ilegal explotación de los recursos naturales de los saharauis“.
    Y exige que “se realice ya el referéndum de autodeterminación para que el pueblo saharaui pueda decidir libremente su futuro y acabe su sufrimiento”.
    https://contramutis.wordpress.com/2017/05/31/marruecos-se-burla-de-la-legalidad-internacional/
  • Mon nom est Nawel Ben Aissa

    Par Dounia Benqassem 

    Mon nom est Nawel Ben Aissa.
    Je suis mariée et je suis mère de quatre enfants.
    Je suis née, j’ai grandi sur cette terre du Rif. Cette terre broyée par la corruption, la marginalisation et l’injustice.
    J’ai participé à toutes les manifestations pacifiques, parce que je revendique mes droits, et les droits du Rif à la Santé, à l’éducation et au Travail.
    J’aime cette terre généreuse et j’aime ses gens, rifains soient-ils ou pas. J’ai appris de mon père, homme modeste et démuni, à souhaiter le bien pour tous, à apporter mon aide à tous. Et ce sont là les meurs des Rifains.
    Je revendique de simples droits totalement inexistants au Rif. Le Rif est broyé par le cancer. Ici, dans chaque famille vous rencontrer non pas un cas ; mais, des cas de cancer. C’est la conséquence de l’usage de gaz toxiques par l’occupant espagnol. Le Rif est décimé par le cancer et la marginalisation. Nous n’avons pas d’hôpitaux capables de soigner toutes ces variétés de cancers. Dans ma demeure, de sorte à les rapprocher des soins, j’ai hébergé de nombreuses victimes de ce fléau venues de lointaines montages. Des zones montagneuses enclavées, dépourvues de routes et tenues hors du monde par la pauvreté et le dénuement. Des femmes broyées par le cancer, la pauvreté, qui ne subsistent que par la charité qui leur est donnée par les bonnes âmes. Voilà la réalité du Rif, broyé dans tous les droits.
    Je manifeste pour la justice. Je manifeste pour mes droits et ceux de mes enfants. Je manifeste pour que nous puissions avoir un hôpital à même de prendre en charge tous les malades. Je manifeste parce que j’ai vu les larmes d’impuissance des cancéreux laissés pour compte ici au Rif.
    Je manifeste pour ces familles dont je sais qu’elles n’ont même une bouchée de pain, car ici, il n’y a ni travail, ni ateliers, ni usines.
    Je manifeste parce que je veux le meilleur pour ma patrie. Le meilleur se construit avec des écoles et nous n’avons pas d’université ; alors nous écourtons prématurément nos parcours d’études.
    Pour tout cela je manifeste. Je n’ai pas peur et je ne me cacherai pas, comme on me le demande. Ma protestation est pacifique et elle est de mon droit le plus absolu.
    Je ne me cacherai pas, même si cela doit conduire à mon arrestation. Je te demande pardon ma mère adorée, pardon mon père adoré, mes très chers enfants, pardon à tous ceux qui m’aiment, pour la douleur que je risque de vous causer, mais je ne vais pas me terrer comme une souris. 
    Je manifeste pacifiquement pour une cause juste et si je venais à être arrêtée, comme c’est le sort de beaucoup, je sais que nous avons un Dieu qui sait ce qu’il y a dans les cœurs et qu’il ne nous abandonnera pas.
    Je manifeste pour les rêves de tous les enfants du Rif, pour les mères du Rif qui espèrent le changement, rêves d’une vie digne comme ils ne cessent de le scander dans la rue.
    Liberté ! Dignité ! Justice sociale !
    Je vous aime mes enfants. Je manifeste pacifiquement pour les droits broyés du Rif et je persévérerai jusqu’à mon dernier souffle.
    Je ne me cacherai [terrerai] pas.
  • Pourquoi Nasser Zefzafi dérange

    Nasser Zefzafi, le leader de l’insurrection rifaine est entré dans l’histoire par la grande porte et y a gravé son nom avec des lettres d’or. Son nom restera à jamais dans la mémoire des marocains assoiffés de liberté et de justice. Il a réussi là où les partis dans leur ensemble, de gauche, de droite et de centre, ont échoué: rassembler autant de marocains autour de lui pour revendiquer à haute voix des droits fondamentaux.
    A lui seul, il a mis à nu le manque de volonté de l’Etat et de ses partis sattélites de dialoguer avec la population. Mais, surtout il a mis en exergue l’incapacité de l’Etat `fournir les moindres services aux citoyens, tels un hôpital et une université. En échange, le Makhzen avance l’approche musclée. Le peu de moyens qu’il a est consacré à payer les dettes extérieures et à acheter du soutien dans la question du Sahara Occidental.
    Grâce à Zefzafi, les marocains savent maintenant que s’il n’y a pas d’argent au Maroc c’est parce qu’il est mal utilisé ou détourné dans des paradis fiscaux au détriment de la santé et de l’éducation des marocains.
    Les habitants d’Al Hoceima savent que s’il n’y a pas un hôpital dans leur ville, c’est parce qu’il a été construit au Sud Soudan et pour y payer les médecins sud-soudanais.
    Le Makhzen n’a pas d’argent pour construire une université à Al Hoceima, alors qu’il construit des mosquées en Afrique pour acheter son retour à l’organisation panafricaine.
    Le gouvernement marocain n’a pas d’argent pour construire des écoles à Al Hoceima, alors qu’il a offert 12 millions de dollars à Hillary Clinton pour financer sa campagne électorale.
    Source : Maroc Leaks
  • Peuple ! Héros, jamais tu ne le seras.

    par Chaoui Mokhtar
    Je suis père, comme des millions de Marocains. Et parfois, mes enfants me réclament une histoire de héros comme ils en voient tant à la télé. Alors, je creuse dans ma mémoire pour leur trouver un héros « maghrabi », un de chez nous, et je ne trouve que des noms étrangers. On n’a pas de Che Guevara, on n’a pas de Gandhi, on n’a pas de Malcom X, on n’a pas de, de et de… On n’a que des rois. Ceux qui auraient pu figurer comme des héros nationaux, ceux qui avaient l’étoffe des héros : des Abdelkerim Khatabi, des Raissouni, des Raliani, et j’en passe, ont tous été discrédités par le pouvoir pour avoir été justement des héros.
    Donnez-moi un seul nom, un seul, que je pourrais raconter à mes enfants. Mais surtout ne me donnez pas les noms de ceux qui ont signé l’indépendance du Maroc à Aix-les-Bains (le temps nous dira s’ils ont signé l’indépendance ou la dépendance, et à quel prix ?), ne me donnez pas les noms de ceux qui ont la carte de résistant comme d’autres ont la carte d’un ciné-club ou d’un SPA. Les résistants, les vrais, ne sont plus de ce monde. Les héros, les vrais, ont tous été bannis ou exilés.
    Depuis plusieurs siècles, il est interdit d’être un héros au Maroc, pour la simple raison que LE SEUL, L’UNIQUE, L’INCONTESTABLE HÉROS RESTE LE ROI. Et tous ceux qui lui disputent cet héroïsme partagent leurs repas avec les vers de terre. Vous êtes un génie ? Changez de pays. Vous êtes un créateur ? Décampez. Vous êtes un artiste ? Allez « artistiquer » ailleurs. Ici, ils n’ont pas besoin de vous. Ici, ils ont besoin d’esclaves consentants qui savent baiser les mains et les pieds, qui savent se prosterner, qui savent comploter, médire, jalouser, rapporter. Et si par hasard une illumination vous éclaire, une idée de génie vous traverse, un projet de société vous tient à cœur, surtout ne les exposez pas, ne les revendiquez pas, n’en parlez à personne, même pas à celui que vous regardez dans le miroir. Contentez-vous de les soumettre à qui de droit qui, du haut de sa solennité, les présentera en son nom. Souvenez-vous des fameuses expressions du temps de Hassan II qu’on nous rabâchait à longueur d’années : « le premier sportif », « le premier savant », le premier moufti », « le premier artiste », « le premier en tout. » Quelque chose a-t-elle changé depuis ? Je vous laisse le soin de répondre.
    Le pire dans un pays, ce n’est même pas l’absolutisme, car l’absolutisme est facilement contournable ; le pire, c’est la perte de l’espoir : l’espoir d’être quelqu’un, l’espoir de contribuer au bien de ses proches, de son peuple, de sa nation, l’espoir de laisser une trace à l’humanité, l’espoir d’être le concepteur d’un projet de société, d’être créatif… l’espoir d’être seulement un homme libre. Cet espoir est inexistant au Maroc, car tout le monde vous presse de tous les côtés, qui te prie de la fermer parce que tes idées sont antireligieuses, qui te menace de prison parce que tes propos sont de la lèse-majesté, qui te traite de « ould la7ram », parce que tes écrits mettent en doute les sacro-saintes valeurs de nos intouchables traditions, qui te bannit parce que tes pensées dérangent les chérissimes « piliers » de notre sainte nitouche société, qui te crache dessus parce que tu es simplement différent, etc. etc.
    Partout, partout : à la télé, dans les différentes instances, dans la rue, chez soi, il n’y a que religion et makhzen ; makhzen et religion. Même les intellectuels ont démissionné. Ils ne font plus appel à la raison, à l’esprit de contradiction, au droit à la différence. On n’entend plus que « 9ala LLah » (Allah a dit), « 9ala Rassoul » (Le Prophète a dit), « 9alla l’malique. » (Le Roi a dit). Résultat : impossible de mettre en cause la parole divine et/ou royale, impossible même d’en discuter sans risquer gros. Et tout le monde est content, et tout le monde guette les selfies, et tout le monde danse, et tout le monde est heureux. L’3am ziiiiiine a Sidi. Tous les secteurs vitaux d’une nation : enseignement, santé, justice ont touché le fond au Maroc et le Marocain continue de répéter : L’3am Ziiiine a Sidi. Aucune autre peuple n’excelle autant dans l’auto-flagellation consensuelle. Le véritable danger qui ronge le Maroc depuis belle lurette, c’est ce soi-disant esprit de consensus. Un consensus de façade entre les partis politiques, entre les intellos, entre les artistes, entre les quidams, surtout entre les chemkaras au col blanc. Un consensus sur tout, absolument tout. Même le consensus en a marre de se faire « con-sens-suer » autant.
    Parce que nous vivons dans un pays stable, nous disent les sous-fifres du pouvoir (regardez les autres pays qui sont gangrenés par des guerres fratricides) estimez-vous heureux de vivre en paix, sécurité et prospérité, et patati et patata… vous connaissez la suite. Seulement, ils ne savent pas que la stabilité sécuritaire, la paix peureuse, le consensus des imbéciles sont les pires ennemis de la créativité, de la liberté, du progrès. Il n’y a que dans le choc des pensées, dans l’esprit de confrontations des idées (et non pas les idées de confrontation) que progresse une société, qu’elle accouche de savants et d’artistes dignes de ce nom, qu’elle enfante des héros, des vrais. Impossible d’enfanter des héros dans une société de la pensée unique, dans un régime « d’auto-esclavagisme » où la moindre parole est comptabilisée, parfois à décharge, souvent à charge. Impossible de tousser sans la permission d’un Imam ou d’un bacha. Impossible d’être soi-même.
    A quand un Maroc où on aura le droit de penser, de proposer, de créer autre chose que ce qui nous est imposé ? A quand un Maroc où les héros auront le droit de bourgeonner sans être décapités avant leur éclosion ? A quand un Maroc ou l’espoir cessera de désespérer ?
    Quand les poules auront des dents, n’est-ce pas?
    En attendant, c’est au peuple qu’on arrache les dents pour qu’il n’ait plus la possibilité de mordre.
  • De l’arrogance du Régime au régime de l’arrogance.

    par Chaoui Mokhtar
    Depuis l’entrée en hibernation du printemps arabe (je dis bien hibernation et non pas mort), le Régime marocain se comporte comme cette armée qui a remporté quelques batailles en croyant avoir gagné la guerre. Il est fier de son uppercut qui a laissé KO toute la jeunesse du 20 février, et il n’a de cesse de savourer sa victoire en humiliant les vaincus, car il pense que son succès est définitif et ne peut souffrir aucune autre contestation. Aidé en cela par le chaos qui règne dans les pays arabes, et utilisant cela comme épouvantail, il se plaît à exhiber ses biceps, à légiférer comme bon lui semble, à paupériser la population, à engraisser ses sous-fifres, ses « khoudams dawla », à soudoyer les politiciens, à terroriser les récalcitrants et à diaboliser les têtes brûlées.
    Pire encore, parce qu’il a une prise de main ferme sur tout, tout, tout, surtout autour du cou du peuple, et que rien ne lui échappe, du moins c’est ce qu’il croit, il est devenu arrogant, sardonique, absolutiste, dictant ses règles, plaçant des guignols à la tête des grands partis politiques, portant au panthéon celui-ci et clouant au pilori celui-là, favorisant un parti au détriment d’un autre lors des élections, et si son favori ne gagne pas, bloquant la constitution du gouvernement jusqu’à ce que « ouled l’makhzen » forment la majorité, etc. etc. Bref, il n’a plus froid aux yeux lorsqu’il s’agit de déroger aux règles qu’il a lui-même établies. Il a discrédité toutes les associations, les syndicats, les hommes politiques, les intellectuels, et s’est positionné en première ligne, ne jurant que par les discours et les instructions royaux. Sous d’autres cieux, cela s’appelle une monarchie absolue, chez nous, c’est la clairvoyance du monarque. Le Régime marocain a atteint un degré de suffisance tel que même pour sévir il ne met plus de gants, il n’y va plus avec le dos de la cuillère, il ne prend plus la peine de ficeler un complot plausible, de concevoir un stratagème potable, encore moins de monter une machination crédible. Dans le pire des cas, si l’affaire se corse, il ressort la loi anti-terroriste et ceux qui réclament des droits légitimes se verront quadrillés par des unités spéciales, menottés, filmés, passés en boucle à la télé et accusés de terrorisme. Non, plus la peine de se creuser les méninges, car le Régime est convaincu qu’il a affaire à un peuple de couards, de crédules, de délateurs, de dociles qui, même s’il ne gobe rien de ses manigances, a la trouille dans les gènes et il se contentera, dans le meilleur des cas, de cuver ses frustrations, sa rage, sa hougra et ses révolutions dans l’océan des réseaux sociaux.
    S’il y a vraiment une victoire à mettre sur le compte du Régime marocain, c’est qu’il a réussi à abêtir son peuple à cou de discours religieux, de paillettes, de festivals, de selfies et de virtuel. Le Marocain est devenu un somnambule, un être dévitalisé par le virtuel, qui a plus peur de perdre son smartphone que sa liberté. Il est disposé à décharger son âme pour charger son portable, il préfère se vider de son sang que de voir se vider la batterie de ses tablettes. Le Big Brother de George Orwell est un enfant de chœur en comparaison avec notre Big Brother à nous, car le nôtre a réussi à nous vider de notre dignité, à nous convertir en esclaves consentants, à nous pâmer devant ses selfies, à les partager et à lancer des vivats, à croire en son omniscience, à légitimer son omnipotence, voire à le sacraliser. Cela dépasse l’entendement et autorise Big Brother à se prendre pour Dieu et à faire et défaire le Maroc à sa guise.
    Seulement voilà, l’arrogance du Régime, son culte du moi, son hégémonie, son cynisme et son sadisme lui font oublier que s’il y a une donnée variable, versatile, inconstante, imprévisible, c’est bien l’humain. On a beau l’abêtir avec des discours mensongers, on a beau l’endormir avec les sourates et les hadiths, on a beau le terroriser avec la police et l’armée, on a beau enfoncer sa tête dans la fange de l’ignorance, on a beau lui faire un lavage de cerveau pour le rendre plus servile qu’il ne l’est déjà, il finit toujours par se réveiller, regarder autour de lui, se rendre compte de la supercherie et se rebeller.
    Ce qui se passe dans le Rif, et désormais un peu partout au Maroc, est le réveil d’un peuple qui n’en peut plus, qui en a assez qu’on lui mente ; qu’on lui serve la misère enrobée de belles paroles ; que sa patrie soit la ferme de la monarchie ; que son pays soit géré selon les humeurs du roi ; qu’on dissémine sa richesse pour payer les starlettes des multiples festivals alors qu’il n’a pas de quoi soigner sa famille ; que ses impôts financent les interminables voyages des ses maîtres alors qu’il n’a pas de quoi acheter la fournitures scolaires de ses enfants ; que les milliards de son phosphate soient gaspillés dans les politiques hasardeuses en Afrique, construisant des hôpitaux ici, bâtissant toute une ville là-bas alors qu’il vit, lui, dans des grottes, des bidonvilles ou des villes bidons. Le peuple en a assez. Il refuse désormais la politique des paillettes ; il refuse qu’on sacrifie son éducation, sa santé, sa justice, son pouvoir d’achat pour enrichir encore et encore le sérail. C’EST CELA LA FITNA, LA VRAIE. C’est cela qui mène le pays, lentement mais sûrement, vers le bourbier. L’insurrection, voire la révolution, est à nos portes. Le peuple en a marre de ce Makhzen, de ce Régime, de ces partis politiques corrompus et il le fait savoir. Les revendications légitimes du Rif sont celles de tout le Maroc. Va-t-on, à chaque fois qu’une région réclame ce qui lui est dû, la qualifier de séparatiste, taxer ses porte-paroles de traîtres, ressortir le disque raillé et le speech suranné de la machination étrangère ? La politique de la diabolisation des militants, de la fabrication des affaires à charge, des promesses politiciennes, de la bastonnade, des interpellations, de l’emprisonnement, etc. ne fait que mettre de l’huile sur le feu et appelle à des réponses plus violentes. Encore une fois, les réponses du régime marocain aux revendications du Rif est une preuve de plus de sa cécité, sa suffisance, son arrogance et sa stupidité. Il va sûrement gagner encore une fois cette bataille, il va sûrement réussir à monter les autres Marocains contre les Rifains, utilisant pour cela tout son arsenal humain, médiatique et numérique (il suffit de voir le travail de sape de ses Services à travers les chaines TV, les journaux à sa solde, la toile, et les commentaires vindicatifs de leurs barbouzes), mais il ne fera que fomenter la haine contre lui, reporter l’explosion de la haine populaire, fructifier les germes déjà semées d’un futur printemps.
    Le printemps arabe est révolu ; le printemps marocain ne fait que commencer. Il ne tient qu’à nous de l’arroser avec de l’eau en instaurant une vraie démocratie, en répartissant les richesses du pays de façon équitable, en assurant aux Marocains la justice et la dignité, ou avec du sang en continuant à les considérer comme des sujets corvéables à souhait, à les paupériser, à les mépriser, à les terroriser dès qu’ils réclament un peu de droit… bref, à les gouverner avec cette mentalité moyenâgeuse qu’on appelle le Makhzen.
    Tags: Hirak, maroc, Rif
  • RIF – Des journalistes, victimes d’une « chasse à l’homme », lancent un appel de détresse

    Rif (JDK) -Plusieurs cyber militants et journalistes rifains font l’objet d’un chasse à l’homme sans précédent de la part des services de renseignements marocains !La rédaction publie Ci-aprés l’appel :
    « Nous lançons un appel de détresse à l’attention de toutes les organisations internationales de défense des droits humains et les organismes qui défendent la liberté d’opinion et la liberté d’expression que garantissent toutes les conventions internationales et ce suite à une campagne systématique de poursuites, d’harcèlements, d’arrestations, de filature, nous visant parce que nous avons été dans le feu de l’action et des événements, animés par une conscience professionnelle et le souci de transmettre la vérité et rien que la vérité. Nous n’avons pas trahi la déontologie journalistique et le devoir professionnel au moment où les circonstances nous ont obligés à nous engager en tant que soldats pour transmettre au monde entier, le cours des événements dans la neutralité absolue et en toute confiance.
    Nous appelons tous ceux et celles qui sont épris de défense des droits humains à nous soutenir dans notre situation tragique, ainsi que la situation de nos familles aujourd’hui terrorisées et assiégés.
    Nous appelons l’opinion publique nationale et internationale mais aussi local à soutenir notre cause juste et légitime dans la pratique de notre profession et la transmission des faits tels qu’ils sont perçus par nos objectifs non tels que nous les voyons nous-mêmes.
    Nous n’avons agressé personne et nous n’avons rien publié qui puisse atteindre la dignité de quiconque, nous avons mis en danger nos vies et sommes sacrifiés pour la vérité et nous ne voulons point de surenchère sur notre profession et notre travail semé d’embuches .
    A toutes les consciences nobles et libres de par le monde soutenez notre cause juste, pour combattre l’injustice, l’oppression, la tyrannie !
    Nos respects !
    Appel signé par :
    1-Mohammed Alasrihi, responsable du site RIF 24 NEWS
    2-Jawad Al Sabri, reporter d’images à RIF 24
    3-Abdelali Haddoue, responsable du site ARAGHI TV