Auteur/autrice : Admin

  • Maroc : La contestation ne faiblit pas dans le Rif

    La mobilisation ne faiblit pas dans le nord du Maroc, trois jours après l’arrestation du leader de la contestation Nasser Zefzafi, des milliers de manifestants ont défié les autorités dans la nuit de mardi à mercredi à Al-Hoceïma pour demander sa libération.
    Aux cris de «Nous sommes tous Zefzafi», «Dignité pour le Rif», «Etat corrompu»… les protestataires ont une nouvelle fois envahi les rues proches du centre-ville après la rupture du jeûne du Ramadhan, a-t-on constaté. Ils étaient plus nombreux que la veille à descendre dans le quartier Sidi Abed, où les forces anti-émeute, casquées et prêtes à intervenir, avaient pris position en grand nombre. Après un face-à-face tendu, les policiers se sont finalement retirés du quartier, tandis que les manifestants répétaient en boucle «pacifique», affirmant ainsi leur volonté d’éviter tout incident. 
    Les contestataires, dont des femmes et des enfants, brandissaient par centaines les portraits noir et blanc photocopiés du leader du «hirak» (la mouvance, nom du mouvement qui anime la contestation depuis six mois). «Libérez les prisonniers, ou mettez nous tous en prison!», était-il inscrit sur une banderole, parmi les drapeaux amazigh brandis au vent. «Je suis fier de mon fils, il a agi en homme», a déclaré à la presse la mère de Zefzafi, présente sur les lieux au côté de son père, en pleurs. 
    «Il n’a rien fait d’autre que de manifester pacifiquement pour des revendications légitimes», a-t-elle commenté. Le père de Mohcine Fikri, vendeur de poissons tué accidentellement dans une benne à ordures fin octobre, dont la mort avait été le déclencheur de la révolte, était lui aussi sur place. Il a appelé les manifestants «à poursuivre leur mouvement pacifique». Comme ils le font désormais à chacun de leurs rassemblements, les manifestants, main levée, ont de nouveau juré d’une seule voix «fidélité au Rif». Menottés et cagoulés, trois d’entre eux ont mimé une scène d’arrestation et de torture. 
    La manifestation s’est dispersée peu avant minuit sans incident. Selon des images diffusées sur les réseaux sociaux, des manifestations d’importance ont eu lieu également dans d’autres localités de la province, à Imzouren et Beni Bouyaach. A Rabat, un sit-in d’environ 200 personnes devant le Parlement a été violemment dispersé par les policiers, qui ont chargé au moment même où il commençait. Même scénario à Casablanca, à proximité de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), où Zefzafi a été transféré.
     
    Leader de la contestation populaire qui secoue depuis octobre la région du Rif, Nasser Zefzafi a été interpellé lundi matin par la police pour «atteinte à la sécurité intérieure». Depuis la diffusion vendredi d’un mandat d’arrêt le visant, Al-Hoceïma, une ville de 56.000 habitants, est en ébullition. Des heurts nocturnes ont opposé manifestants et policiers pendant le week-end, et 3.000 personnes s’étaient rassemblées lundi soir sans incident. Des manifestations ont été signalées ailleurs dans la province, avec parfois l’intervention musclée des forces de l’ordre selon les réseaux sociaux, mais il est pour l’heure difficile d’en cerner l’exacte ampleur. 
    Les médias publics font pour le moment une couverture minimale de ces évènements, tandis que «faux leaks et images tendancieuses» -notamment des clichés privés de Zefzafi- se multiplient sur Internet, relevait mardi le site d’info en ligne Le Desk. La classe politique reste également très discrète. Les antennes provinciales à Al-Hoceïma de trois partis, dont le PJD islamiste, ont cependant publié un communiqué commun s’alarmant d’une «situation grave» et désapprouvant «l’approche sécuritaire de l’Etat. La police a procédé depuis vendredi à une quarantaine d’arrestations, visant essentiellement le noyau dur du «hirak», selon un dernier décompte officiel. Vingt-cinq d’entre elles ont été déférées devant le parquet. Leur procès s’est ouvert mardi mais a été reporté au 6 juin, à la demande de leurs avocats qui se sont par ailleurs inquiétés de «mauvais traitements» pendant leur détention. 
    Selon la presse marocaine, «la salle du tribunal s’est rapidement transformée en tribune pour défendre l’action et les revendications économiques et sociales du hirak, et condamner l’importante présence sécuritaire à Al-Hoceïma et dans ses environs». Sept suspects ont été remis en liberté provisoire en attendant leur procès. Sept autres ont été libérés sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux. 
  • Maroc: Contestations au Rif – Attention, le crachin peut se transformer en orage !

    Les rues d’Al-Hoceima, capitale de la région marocaine du Rif, grondent pour exiger la libération de Nasser Zefzafi, leader de la contestation populaire dans cette partie du Royaume chérifien. Et ce, depuis le 26 mai dernier. 
    La vague de la contestation est en train de se répandre dans tout le Royaume chérifien, avec des manifestations de soutien dans des localités comme Marrakech, Tanger, Fès, Oujda, Nador et dans une moindre ampleur à Casablanca et à Rabat. Si cette grogne des populations rifaines qui dure depuis six mois pour réclamer de meilleures conditions de vie a été amplifiée par l’interpellation et l’arrestation de Zefzafi, il faut dire qu’elle est en train de prendre des proportions inquiétantes qui rappellent les turbulences de 1958. 
    En effet, depuis sa révolte contre la dynastie dans les années 1957-1959 avec en ligne de mire la sécession, la région du Rif a été presqu’abandonnée à elle-même par le pouvoir central. Ainsi, cette partie du Royaume, désormais considérée comme rebelle, a été classifiée comme étant le ‘’Maroc inutile’’ sous Hassan II qui ne s’est réellement pas soucié de son développement durant son règne. De fait, si la révolte perdure depuis six mois pour justement protester contre la marginalisation et la négligence de cette région, révolte qui s’est exaspérée avec l’interruption d’un prêche à la mosquée par Zefzafi, aujourd’hui, elle est en train de réveiller les vieux démons de la politique identitaire tout en posant le problème des violations des droits de l’Homme, avec les multiples arrestations et répressions des manifestants. 
    La manifestation a aussi pris une dimension nationale avec l’implication des politiques, des universitaires et des activistes des droits de l’Homme, qui demandent à l’Etat marocain de prendre le problème à bras-le-corps. Une interpellation qui vaut son pesant d’or, quand on sait qu’un crachin peut se transformer en orage.
    Il est difficile de mettre fin à cette crise rifaine par la répression
    Certes, le Maroc n’a pas été sérieusement touché par le printemps arabe qui a fait chuter de nombreux régimes, mais pour avoir de peu connu quelques effets domino, il doit être suffisamment averti pour savoir que c’est souvent de ce type de contestations qui ont lieu au Rif que naissent les révolutions. On sait le Royaume chérifien intraitable sur trois principaux symboles : la légitimité du roi, la religion, la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Alors, on peut imaginer la colère du palais royal face aux événements dans cette région du Nord dont les populations, majoritairement berbères, sont peu enthousiastes à tisser des couronnes de fleurs à la monarchie chérifienne. Tout compte fait, le roi Mohamed VI doit se rendre à l’évidence qu’il est difficile de mettre fin à cette crise rifaine par la répression. Car, comme on dit, ce n’est pas en cassant le thermomètre qu’on vient à bout du mal. Les difficultés socioéconomiques de la région posées par les populations étant réelles, il n’y a pas d’autres alternatives à cette escalade que de chercher à les résoudre. Déclarant lui-même que son règne est axé sur la lutte contre la pauvreté, il devrait prendre les devants pour sortir cette région du Nord de son état de précarité ; toute chose qui pourrait contenir les velléités sécessionnistes qui pourraient refaire surface.
    Drissa TRAORE

    En savoir plus sur http://lepays.bf/contestations-rif-attention-crachin-se-transformer-orage/#Xh5hECQjvh07TOlW.99
  • Solidarité totale avec le mouvement populaire du Rif

    Depuis 7 mois, le peuple du Rif mène une lutte ininterrompue pour défendre ses droits sociaux, démocratiques, culturels. Il exige de véritables services publics, la construction d’hôpitaux et de dispensaires de santé, des infrastructures scolaires et universitaires, des centres de loisirs et culturels, l’arrêt de la corruption et des mafias maritimes et forestières, un véritable désenclavement de la région, des projets créateurs d’emplois, l’arrêt du harcèlement des petits paysans et de la confiscation de leurs terres, l’usage de la langue amazigh dans les administrations locales.
    Il réclame la fin de la militarisation qui règne depuis les années 50, la vérité et la justice pour les jeunes assassinés durant le Mouvement du 20 février en 2011, la libération des prisonniers du mouvement, la condamnation des responsables de la mort de Mohcine FIKRY broyé dans une benne à ordure.
    Depuis plusieurs mois des comités de base structurent dans toutes les localités le mouvement populaire. Il s’agit d’un véritable mouvement de masse qui n’a cessé de s’étendre. En face le pouvoir a mené une propagande haineuse visant à délégitimer et criminaliser la contestation. Il l’a présenté comme étant instrumentalisée par des séparatistes inféodés à des intérêts étrangers visant à créer la sédition et provoquer un scénario à la libyenne. Il a multiplié les interventions répressives et utilisé les nervis (baltagias) du régime. Coté carotte, il a fait miroiter des projets de plusieurs milliards de dirhams supposés répondre aux demandes sociales. Rien pour autant n’a arrêté la mobilisation : ni les dénigrements, ni la menace d’une répression sanglante, ni les promesses faites par les ministres. A juste titre, la population demande à ceux d’en haut, « s’ils sont un gouvernement ou un gang ». Pour elle, les corrompus doivent dégager, le Rif est une terre libre et le système du Makhzen n’a rien à y faire. Le préalable de toute négociation est la libération des détenus, la levée de la militarisation, les seuls interlocuteurs légitimes sont les représentants du mouvement populaire et il n’y aura pas d’arrêt de la lutte sans la satisfaction des revendications.
    Le succès de la journée du 18 mai, où à Al Hoceima a vu affluer des dizaines de milliers de personnes bravant les barrages militaires avec une grève générale totale, a montré que le mouvement était loin de refluer. Depuis, la lutte n’a cessé de s’étendre et de gagner diverses villes du royaume. L’affolement gagne le pouvoir qui réprime à tout va au risque de voir la situation lui échapper. Des dizaines d’animateurs et des portes paroles de la lutte comme Nasser ZAFZAFI sont arrêtés. Depuis plusieurs nuits, les heurts sont incessants et les manifestations quotidiennes.
    Le NPA affirme sa solidarité totale avec la lutte du peuple du Rif et l’ensemble du peuple marocain pour la liberté, la dignité et justice sociale. Il condamne la répression et sa militarisation, et exige la libération de tous les détenus et l’arrêt des poursuites. Il appelle à la construction d’un vaste mouvement de solidarité internationale jusqu’à la satisfaction des revendications de la population. Il s’associe à tous ceux et celles qui luttent pour un Maroc délivré de la dictature, de l’oppression et de la misère.
    Montreuil, le 31 mai 2017
    https://npa2009.org/communique/solidarite-totale-avec-le-mouvement-populaire-du-rif
  • L’ambassade d’Algérie à Bruxelles sous haute surveillance

    Les sbires marocains au service du Makhzen sont décidément des récidivistes notoires. Quelques jours seulement après le scandale qu’ils avaient provoqué à Saint-Vincent- les- Grenadines, aux Caraïbes où la commission de décolonisation de l’ONU tenait une réunion consacrée au Sahara Occidental, les voilà qui s’agitent de nouveau et menacent de recourir à la violence pour faire taire tous ceux qui ne partagent pas leur avis, et particulièrement les Algériens. 
    La dernière hystérie signalée du Makhzen et ses barbouzes provient de Bruxelles, où selon des sources sécuritaires, l’ambassade d’Algérie en Belgique fait l’objet de menaces émanant des sbires du roi du Maroc , Mohamed VI. Informées officiellement de cette situation inédite, mais qui traduit le profond désarroi dans lequel se trouve le régime alaouite, les autorités belges ont décidé de renforcer la protection de la chancellerie et de la résidence. 
    Confondu par l’ONU dans la grotesque mise en scène qu’il avait montée au Caraïbes afin de saboter la réunion de la commission de décolonisation et nuire à la réputation de l’Algérie, le Maroc ne semble pas tenir compte des nombreuses médiations qui lui ont conseillé d’adopter une attitude moins agressive à l’égard de l’Algérie. Confronté à une grave crise qui vient de se déclencher dans la région du Rif où un vaste mouvement populaire est en train de se radicaliser, le Makhzen n’a pas trouvé mieux que de se tourner vers l’Algérie, en l’accusant d’être derrière tous ses problèmes domestiques. 
    Optant pour une odieuse politique de la diversion, Rabat ne recule devant aucun subterfuge pour essayer de mettre les autorités algériennes dans l’embarras, au risque de passer à l’acte ; et quel acte ! Terroriser l’ambassadeur algérien Amar Belani. Celui-ci qui fait depuis un certain temps l’objet d’attaques en règle de la part des médias et des officiels marocains, a accusé récemment certains Eurodéputés de complicité avec le Maroc dans le but de contourner l’arrêt de la Cour de justice européenne excluant le territoire du Sahara Occidental des accords commerciaux entre l’UE et le Royaume. 
    «L’analyse des déclarations de certains hauts responsables de l’UE et le ballet de visites effectuées en toute discrétion par ces responsables à Rabat suggèrent que les deux parties travaillent main dans la main pour trouver les moyens techniques de contourner cet arrêt de justice, ce qui explique l’opacité avec laquelle sont menées ces tractations et les interrogations incessantes des Eurodéputés quant à leur teneur», avait déclaré Belani, le 14 mai, dans un entretien accordé à Afrique Asie. «Il serait regrettable, en effet, que l’UE décide, au nom d’un pragmatisme de mauvais aloi, de fouler aux pieds les principes et valeurs sur lesquels elle a été construite et dont elle se prévaut dans ses relations avec le reste du monde», a-t-il tancé. 
    Considéré comme la « bête noire » du Makhzen, en raison de ses positions tranchées sur le problème du Sahara Occidental, Amar Belani empêche Rabat de dormir sur ses lauriers achetés grâce à la corruption, et c’est pour ce motif que les Officiels marocains tentent de le soumettre à une grande pression psychologique. Ridicule attitude qui démontre le trouble exprimé par un occupant qui s’obstine à nier la réalité.
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  • INPRECOR, solidaire avec les mobilisations dans le Rif

    Déclaration du Bureau de la IVe Internationale
    Depuis sept mois un mouvement de contestation populaire ne cesse de croître dans la région du Rif au nord du Maroc, et a culminé par un rassemblement de plusieurs dizaines de milliers de manifestants à Al-Hoceima le 18 mai dernier. Ce mouvement prend racine dans la mobilisation populaire qui s’est affirmée dans la région à partir du 20 février 2011, reprenant au Maroc la dynamique des soulèvements dans toute le Maghreb et le Moyen-Orient. Il a été relancé en octobre 2016 lorsque le jeune pêcheur Mohsen Fikri a été broyé dans une benne à ordures à Al-Hoceima.
    La population du Rif organisée dans des comités locaux, réclame le jugement des responsables de cette mort ainsi que de cinq autres rifains tués dans une agence bancaire lors des événements du 20 février 2011. Elle demande également la levée de la militarisation de la province d’Al Hoceima, l’arrêt des poursuites et du harcèlement contre les petits paysans, et porte d’autres revendications sociales concernant les services de santé, d’éducation et les infrastructures qui manquent aux habitants. C’est une indication claire de la faillite des politiques économiques et sociales promues par l’État marocain en vue de rembourser son énorme dette publique, qui se manifestent par la destruction du tissu productif, le pillage des ressources maritimes et forestières, la faiblesse des principaux services publics et l’absence d’emploi pour les jeunes
    Ces politiques néolibérales au profit du grand capital étranger et local, dictées par les institutions financières et commerciales internationales et les gouvernements des puissances impérialistes, sont mises en œuvre par des institutions marocaines corrompues et qui n’ont rien de démocratiques. Les divers organes gouvernementaux, sécuritaires et médiatiques du système monarchique cherchent à faire taire la voix de la population rifaine, à criminaliser le mouvement de contestation et à saper sa crédibilité pour qu’il ne serve pas d’exemple pour d’autres villes et régions du Maroc qui vivent dans les mêmes conditions de marginalisation, d’appauvrissement et de bafouement de la dignité.
    Nous saluons la lutte des Rifains leur organisation par la base, leur créativité et leur détermination, ainsi que les forces qui soutiennent cette lutte au Maroc.
    Nous condamnons la politique de répression et de désinformation de l’État marocain.
    Nous appelons à l’élargissement de la solidarité internationale, pour que ce mouvement obtienne la satisfaction de ses revendications permettant d’obtenir des améliorations significatives de leurs conditions de vie sociales, démocratiques et culturelles. Ce sont des revendications partagées par toutes les couches populaires marocaines et des pays proches, qui cherchent la voie de leur émancipation du despotisme politique et de l’exploitation capitaliste.
    Victoire pour la lutte populaire rifaine !
    Vive la lutte pour la liberté, la dignité et la justice sociale !
    29/05/2017
  • Nasser Zefzafi, selon Wikipedia

    Nasser Zafzafi est un militant Rifain né à Al Hoceima, sur la côte méditerranéenne, au nord-est du Maroc, dans la région du Rif.
    Il est à la tête de la fronde que connait cette région, conservatrice et historiquement rebelle au pouvoir central, depuis le mois d’octobre 2016. Cette contestation a prit une tournure politique et identitaire depuis avril 2017, Rabat ayant un temps accusé la mouvance rifaine de velléités indépendantistes.
    Il est considéré par l’État marocain comme étant la voix de la manifestation populaire dans la ville d’Al Hoceima et la région du Rif contre ce qu’il nomme la « corruption de l’Etat marocain ». Nasser Zafzafi a joué un rôle-clé dans les manifestations 1,2,3 , en particulier pour faire des démonstrations pacifiques l’élément fondateur de ce mouvement.
    Nasser Zafzafi a participé aux protestations suite à la mort de Mohcine Fikri, un vendeur de poissons de 31 ans, qui a été écrasé à mort dans un camion de poubelle le 28 octobre 2016, car il aurait tenté de protester contre un travailleur municipal saisissant et détruisant sa marchandise. Dans une interview donnée au site d’actualité El Español en janvier 2017, il déclare : « Ce qui est arrivé à Fikri nous affecte également : si nous restons silencieux aujourd’hui, cela continuera. C’est pourquoi nous devons sortir pour arrêter cela »4.
    Nasser Zafzafi a vu le jour dans une famille de militants. Il affirme que son grand-père était ministre de l’Intérieur de ce qu’il appelle « la République du Rif d’Abdelkrim El Khattabi ». Selon lui, son oncle, assassiné en 1978 près de Larache, était le directeur de cabinet de « Moulay M’hand », comme se plaisaient les Rifains à appeler leur « Emir » Abdelkrim El Khattabi, grande figure révolutionnaire.
    Son père était un militant de la première heure de l’Union nationale des forces populaires, puis de l’USFP de laquelle il a démissionné quand le parti est entré au gouvernement.
    Le 29 Mai 2017, il a été arrêté pour « atteinte à la sécurité de l’état » et emprisonné sur ordre pour avoir « perturbé un prêche religieux ». 5,6 C’est la première arrestation publique assumée par l’état d’un opposant politique depuis les Années de plomb (Maroc) et 1981.
    Source : Wikipedia
  • Maroc : Le Rif ne désarme pas

    Le peuple du Rif continue de manifester sa colère contre le Makhzen, le régime des prédateurs de Mohammed VI.
    En dépit de l’arrestation de son leader, Nasser Zefzafi et de plusieurs de ses militants dirigents, les manifestation se poursuivent et elles progressent vers d’autres villes du pays, à l’instar de Tanger, .
    A El Hoceima, Nador, Atroukout, Imzouren, la foule criait « Nous sommes tous Zefzafi ».
    Depuis vendredi, la situation dans la région du Rif ressemble étrangement à celle vécue par la population du Sahara Occidental depuis plus de 41 ans. Dans ce contexte, le Makhzen, dans le but de sévir en toute impunité et sans témoins, a procédé à l’expulsion d’un journaliste algérien et l’arrestation d’un journaliste rifain directeur du site Rif Presse et du directeur du site Rif24.
    A Casablanca, un sit-in sera organisé ce soir pour demander la libération immédiate des détenus du Hirak Chaabi rifain.
    Sur la toile, de nombreux citoyens ont brûlé leurs passeports marocains pour exprimer condamner l’escalade du roi Mohammed VI contre le peuple du Rif.
    En optant pour la main dure, le souverain marocain a voulu perpétuer la politique de son père envers la région qu’il a brûlé avec des bombes au napalm en 1959. Seulement, la conjoncture est très différente. Le Maroc n’est plus dans la même configuration qu’il y a 50 ans. La prise de conscience d’une large franche de la population marocaine grâce notamment aux événements du Printemps Arabe et aux médias sociaux, a de quoi donner des soucis au régime makhzénien. A cela s’ajoute, la situation précaire imposée à une grande majorité du peuple marocain : des régions entières vivent dans une pauvreté extrême, des inégalités croissantes, un programme économique dicté par le FMI et la Banque Mondiale, le chômage galopant et les injustices en tout genre.
    Les manifestations du Rif continue à recolter le soutien des soutiens de poids comme celui de la Mairie de Barcelone, du parti LCR La Gauche et d’ATTAC-Maroc ainsi que celui de la communauté rifaine à l’étranger.
    Source : Maroc Leaks
  • Marruecos : La maldición de Venezuela

    Entre las definiciones de la palabra « maldición » consta también que « puede ser un castigo o un mal producido por una fuerza o entidad sobrenatural ». Es una creencia muy forjada en el espíritu de los musulmanes. Para ellos, el mal hecho a una persona inocente o buena suele retornar, por voluntad divina, contra el que lo comete. Es lo que le está pasando al reino medieval de Marruecos con Venezuela.
    A mediados de abril pasado, Venezuela fue víctima de violentos y muy poco diplomáticos del menos diplomático representante de Marruecos ante la ONU, Omar Hilale. Éste denunció una presunta « profunda deterioración » de la situación en Venezuela, la « oligarquía minoritaria en el poder » y citó lo que según sus palabras es una « gran protesta popular » en el país Bolivariano.
    Como por acto de la providencia, la casualidad ha hecho que es exactamente lo que está sucediendo en este despótico reino del Norte de Africa.
    La minoría que gobierna en el país, conocida en el léxico popular con el nombre de Majzén, está afrontando una de sus mayores crisis políticas de este siglo. La región del Rif, conocida por sus rebeliones contra la monarquía sanguinaria de los Alauíes, es escenario de multitudinarias manifestaciones para protestar contra la « deterioración de la situación y la marginación de la región ».
    El Majzén o régimen de predación que gobierna el país y que está imponiendo medidas drásticas de austeridad para cumplir las directivas del Banco Mundial y acceder a sus ayudas financieras, está recurriendo desde ayer a une sangrienta represión de la población de la región del Rif. Más de 40 detenciones de entre los militantes que lideran el movimiento popular con el objetivo de decapitar la protesta. Desde hace dos días, se multiplican las redadas contra los activistas rifeños.
    Los países occidentales, europeos en particular y Francia a su cabeza, siempre prontos a arremeter contra el gobierno democrático de Venezuela, miran al otro lado haciendo como quien no ve lo que está sucediendo al desgraciado pueblo marroquí. Es la política de las dos varas de medir tan querida por los mal llamadas democracias occidentales.
    Fuente : Maroc Leaks
  • L’Ambassade du Maroc à Amsterdam sollicite protection

    Décidément, Nasser Zefzafi, le leader du Hirak Chaabi de la région du Rif fait peur aux sbirs de Mohammed VI. A l’intérieur et à l’extérieur du Maroc.
    En effet l’Ambassade marocaine aux Payx Bas, prise par la panique, a sollicité protection de l’Etat néerlandais. Des voitures et des fourgons de la police entourement le siège de l’Ambassade.
    Les diplomates marocains, conscients de la popularité de Zefzafi dans la communauté rifaine qui réside en Europe s’attend à un coup de colère des valeureux fils d’Abdelkrim El Khattabi.
    Pour rappel, le leader rifain a été arrêté et se trouve depuis ce matin entre les mains de la Brigade Nationale de la Police Judiciaire, la police politique du Maroc. Il risque la torture et les traitements les plus inhumains.
    Source : Maroc Leaks