Auteur/autrice : Admin

  • Maroc : face à la contestation, la «ficelle» du péril algérien

    par Kharroubi Habib

    Au Maroc, six mois après la mort à Al Hoceima, ville au cœur du Rif, dans des circonstances effroyables du vendeur de poisson Mouhcine Fikri, l’indignation et la colère soulevées par ce drame ne se sont pas estompées. La population d’Al Hoceima ne cesse depuis en effet d’enchaîner les manifestations pour réclamer justice mais aussi pour exprimer des revendications politiques et sociales contre la marginalisation de la région du Rif.

    La tournure prise par ces manifestations dans une province historiquement frondeuse accroît les inquiétudes du palais royal et du Makhzen déjà confrontés à une montée du mécontentement social à travers l’ensemble du royaume généré par la grave crise économique et financière que connaît le pays. Pour toute réponse à cette agitation sociale qui au Rif prend l’allure d’une contestation politique visant la gouvernance du roi et du Makhzen, les autorités marocaines alimentent une campagne médiatique visant à faire accroire à leur opinion publique que les tensions qui agitent le pays sont le fait d’une « main » étrangère qui manipule leurs instigateurs et animateurs. Selon la propagande du Makhzen, cette « main » étrangère est évidemment algérienne et c’est donc contre l’Algérie qu’elle se déchaîne.

    C’est à une véritable diabolisation du pays voisin qu’elle s’adonne en lui prêtant des menées anti-marocaines qui outre qu’elles chercheraient à attiser la fronde sociale qui couve dans le royaume seraient attentatoires à sa sécurité nationale. Et pour que les surréalistes accusations portées contre l’Algérie fassent effet auprès de l’opinion marocaine, le Makhzen fait donner l’un des plus hauts responsables des services de renseignement et de sécurité du pays en l’occurrence Abdelhak Khiame, directeur du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ). Lequel a tenu des propos sur l’Algérie rapportés par la presse marocaine enrôlée dans la campagne de diabolisation de ce pays qui sont d’une extrême gravité.

    Selon ce personnage, l’Algérie aurait été « derrière » la création de nombre de groupes terroristes « qui menaceraient la sécurité de la région et par voie de conséquence celle du royaume ». Pareille accusation rappelle que les autorités marocaines et leurs relais médiatiques ont déjà utilisé cette « ficelle » lors des attentats de Casablanca qu’ils ont imputés à la « main » de l’Algérie. Imputation qui a été prise pour argent comptant par les crédules marocains incapables d’imaginer que les autorités de leur pays l’ont formulée pour les détourner de la revendication sociale et politique qui commençait à agiter le Maroc en prenant une forme organisée et menaçant de fédérer le mécontentement populaire.

    L’on assiste à un « bis repetita » du stratagème. Ce n’est pas ce qui va mettre un terme à la véritable fronde politique qui unit les Rifains réduits au statut de citoyens de seconde zone du royaume, ni la contestation sociale qui ailleurs dans celui-ci s’élargit et se radicalise. Et l’Algérie n’est pour rien dans cette situation dans le pays voisin qui n’a de raison que les frustrations provoquées chez les Marocains par des gouvernants dont l’impéritie n’a d’égale que leur voracité prédatrice.

    Le Quotidien d’Oran

  • «L’arrêt de la CJUE sur le Sahara occidental est contraignant pour la Commission européenne et les États membres de l’UE»

    L’ambassadeur d’Algérie à Bruxelles, Amar Belani, est longuement revenu, dans un entretien accordé à la revue Afrique-Asie sur l’arrêt de la Cjue, les différentes déclarations mais aussi comportements des responsables de l’UE et les agissements des responsables marocains quant à la question sahraouie
    L’ambassadeur d’Algérie à Bruxelles, Amar Belani, est longuement revenu, dans un entretien accordé à la revue Afrique-Asie sur l’arrêt de la Cjue, les différentes déclarations mais aussi comportements des responsables de l’UE et les agissements des responsables marocains quant à la question sahraouie. Ainsi, l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (Cjue) qui stipule que les accords Union européenne (UE)-Maroc ne sont pas applicables au Sahara occidental, est « contraignant» aussi bien pour la Commission européenne que pour les Etats membres de l’UE, rappelle-t-il , à la suite des informations selon lesquelles la Commission a sollicité l’accord des pays de l’Union pour un nouveau mandat de négociation en vue de «corriger» certaines dispositions de ces accords.
    «Au plan du droit, théoriquement cela devrait être hautement improbable dans la mesure où les dispositions de l’arrêt de justice de la Cour de justice de l’UE du 21 décembre 2016 sont claires et stipulent que les produits et ressources du territoire du Sahara occidental doivent être exclus du champ d’application des accords commerciaux conclus entre l’UE et le Maroc», a estimé M. Belani dans l’entretien. Selon Afrique-Asie, qui cite l’ONG internationale (Western Sahara Resource Watch), la Commission européenne a sollicité l’accord des Etats membres de l’UE pour un nouveau mandat de négociation en vue de corriger certaines dispositions de l’accord commercial avec le Maroc afin d’y inclure les marchandises du territoire du Sahara occidental, occupé par le Maroc depuis 1975.
    «La décision irrévocable de la justice européenne est contraignante aussi bien pour la Commission européenne que pour les Etats membres de l’UE. Elle découle du statut distinct et séparé reconnu par le droit international et la Charte des Nations unies au Sahara occidental en tant que territoire non autonome», a rappelé, à ce sujet, le diplomate algérien.
    Cependant, «l’analyse des déclarations de certains hauts responsables de l’UE et le ballet de visites effectuées en toute discrétion par ces responsables à Rabat, suggèrent que les deux parties travaillent main dans la main pour trouver les moyens techniques de contourner cet arrêt de justice», a relevé M. Belani, avant de pointer «l’opacité avec laquelle sont menées ces tractations et les interrogations incessantes des eurodéputés quant à leur teneur», et d’expliciter ce qu’il en pense. «Les autorités marocaines, d’habitude si promptes à réagir au quart de tour au moindre rappel par l’UE des principes du droit international, tel que le statut non autonome du territoire du Sahara occidental ou son éligibilité à l’autodétermination, affichent ces derniers mois un calme olympien comme si des garanties leur ont été données quant à l’issue de ces discussions», a noté l’ambassadeur d’Algérie à Bruxelles, avant de prévenir que «celles-ci pourraient par exemple prendre la forme d’une disposition prévoyant des consultations préalables avec des institutions factices, créées de toute pièce par le Maroc, et l’élimination de toute référence au terme peuple du Sahara occidental, (tel qu’énoncé dans les référents onusiens ainsi que dans l’arrêt de la Cjue) et son remplacement insensé par ‘’population locale’’, ce qui serait une véritable forfaiture». Pour lui, «il serait regrettable, en effet, que l’UE décide, au nom d’un pragmatisme de mauvais aloi, de fouler au pied les principes et valeurs sur lesquels elle a été construite et dont elle se prévaut dans ses relations avec le reste du monde». Par ailleurs, il s’est dit «confiant» quant au fait que le droit prévaudra en dernier ressort. «Je suis conforté dans ce sentiment par les annonces en cascade d’entreprises européennes qui ont décidé de se conformer à la légalité internationale en mettant fin à l’exploitation des ressources du territoire du Sahara occidental, à l’instar de la décision prise récemment par la multinationale suisse Glencore PLC, spécialisée dans l’exploration pétrolière offshore», a-t-il rappelé. M. Belani s’est, en outre, félicité de «la fin de l’impunité avec laquelle le Maroc menait en toute illégalité ses opérations d’exportation de ressources du territoire du Sahara occidental, comme l’illustre la saisie par un juge sud-africain d’un bateau transportant 54 000 tonnes de phosphates, d’une valeur de 5 millions de dollars, destinées à la Nouvelle-Zélande, provenant des mines de Boucrâa dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc».
    Au sujet de la «tergiversation» du Maroc quant à son accord pour la désignation d’un nouvel envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, prélude à la relance des négociations entre le Maroc et le Front Polisario, M. Belani a indiqué que «le Maroc est empêtré dans ses propres contradictions», rappelant «le discours triomphaliste à New York au sortir de la session du Conseil de sécurité le 28 avril dernier où le représentant permanent subordonnait la relance du processus de négociation, tel que proposée par le SG de l’ONU et soutenue par le Conseil de sécurité, au départ des éléments du Front Polisario de la zone tampon de Guerguerat», chose qui a été faite par le Front Polisario dans une optique d’apaisement et pour administrer la preuve et de sa bonne disposition à la négociation.
    A. B.
  • Sahara occidental et Palestine : Deux colonisations, plusieurs similitudes

    Le Maroc et Israël sont deux pays colonisateurs, occupant illégalement des territoires qui ne leur appartiennent pas. Défiant et foulant au pied, par la sorte, le Droit international et toutes les résolutions des nations unis.
    En effet, et compte tenu de l’intransigeance de l’état hébreux et ses soutiens, le vieux conflit opposant israéliens et palestiniens n’est pas prêt de connaitre son épilogue tant que certaines puissances veulent maintenir le statut quo, malgré les négociations menées ça et là pour arriver à faire la paix dans cette région moyen-orientale et aboutir à la création de deux états, comme stipulé dans les accords d’Oslo. Israël tire sa puissance de la protection des États-Unis, son allié de toujours, et continue à bafouer le Droit international en piétinant le droit des palestiniens et à détruire comme elle l’entend, comme ce fut le cas du bombardement de Ghaza en 2014, le blocus qui lui fut imposé jusqu’à ce jour, en plus des colonies qui sont érigées sur les territoires occupées, sans oublier aussi les violations des Droits de l’homme en ces territoires, avec toutes les exactions commises envers les palestiniens ; emprisonnement arbitraire, tortures systématiques et assassinats des leaders.
    Ce sont, en fait, des crimes à ciel ouvert face à l’inertie des pays occidentaux et aussi par la faute d’un monde arabe qui assiste aux exactions israéliennes, impuissant à faire bouger le petit doigt ni à faire entendre sa voix à l’unisson pour que cesse cette injustice envers un peuple qui n’aspire qu’a vivre en pays dans sa patrie à l’instar de tous les peuples du monde. En définitif, le conflit palestino-israélien reste une épine dans le pied des dirigeants des pays arabes qui s’éloignent progressivement de la cause palestinienne. De ce fait les palestiniens se sentent seuls et abandonnés, trahis par la duplicité de leurs frères arabes. Plus prés de nous, en Afrique du Nord, l’occupation du Maroc de territoires de la République arabe sahraoui démocratique (RASD), est une autre colonisation qui défie, elle aussi, le Droit international et les proclamations de la Charte des Nations unies qui souscrivent aux peuples des pays colonisés à exercer leur droit à l’autodétermination et à l’indépendance. Plus de quarante ans après l’annexion de certaines villes du Sahara occidentale par le Maroc, les sahraouis, vivants dans les cités en question, continuent à vivre les affres de la torture et de l’emprisonnement. C’est en faite deux colonisations qui ont plusieurs ressemblances.
    Cette dépossession des territoires de la RASD par le Maroc, malgré toutes les résolutions onusiennes à obliger Rabat à se retirer de ces territoires n’ont rien changé à la donne, et reste un autre écueil aux pays maghrébins et africains. Exception faite aux efforts et la position inflexible de l’Algérie sur la question. Ni l’Union africaine, ni celle des pays arabes, encore moins l’ONU, n’ont pu venir à bout de ces deux colonisateurs qui persistent dans leurs entêtements et le non-droit. Alors, reste à poser la question ; le Maroc et Israël, d’où tiennent-ils leur obstination pour défier toute la communauté internationale ? Probablement de la faiblesse des pays arabes et africains qui semblent incapables d’imposer leurs voix, et changer le cours de l’Histoire. Aussi, de l’hypocrisie des pays occidentaux qui font dans la politique de deux poids et deux mesures, juste pour gagner, et pratiquer la fuite en avant. Mais jusqu’à quand ?
    Mâalem Abdelyakine
  • Sahara Occidental : Le Maroc veut dicter ses conditions au SG de l’ONU et au Conseil de sécurité

    L’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) qui stipule que les Accords UE-Maroc ne sont pas applicables au Sahara occidental, est «contraignant» aussi bien pour la Commission européenne que pour les états membres de l’UE, rappelle l’ambassadeur d’Algérie à Bruxelles, Amar Belani, à la suite des informations selon lesquelles la Commission a sollicité l’accord des pays de l’Union pour un nouveau mandat de négociation en vue de «corriger» certaines dispositions de ces accords.
    «Au plan du droit, théoriquement cela devrait être hautement improbable dans la mesure où les dispositions de l’arrêt de justice de la Cour de justice de l’UE du 21 décembre 2016 sont claires et stipulent que les produits et ressources du territoire du Sahara occidental doivent être exclus du champ d’application des accords commerciaux conclus entre l’UE et le Maroc», a estimé Belani dans un entretien accordé à la revue Afrique-Asie. 
    Selon Afrique-Asie qui cite l’ONG internationale +Western Sahara Resource Watch+, la Commission européenne a sollicité l’accord des états membres de l’UE pour un nouveau mandat de négociation en vue de corriger certaines dispositions de l’accord commercial avec le Maroc afin d’y inclure les marchandises du territoire du Sahara occidental, occupé par le Maroc depuis 1975. À ce sujet, le diplomate algérien a rappelé que «la décision irrévocable de la justice européenne est contraignante aussi bien pour la Commission européenne que pour les états membres de l’UE. Elle découle du statut distinct et séparé reconnu par le droit international et la Charte des Nations unies au Sahara occidental en tant que territoire non autonome». 
    Cependant, a dit Belani, «l’analyse des déclarations de certains hauts responsables de l’UE et le ballet de visites effectuées en toute discrétion par ces responsables à Rabat, suggèrent que les deux parties travaillent, main dans la main, pour trouver les moyens techniques de contourner cet arrêt de justice, ce qui explique l’opacité avec laquelle sont menées ces tractations et les interrogations incessantes des eurodéputés quant à leur teneur. «Les autorités marocaines, d’habitude si promptes à réagir au quart de tour au moindre rappel par l’UE des principes du droit international, tel que le statut non autonome du territoire du Sahara occidental ou son éligibilité à l’autodétermination, affichent ces derniers mois un calme olympien, comme si des garanties leur aient été données quant à l’issue de ces discussions», a noté l’ambassadeur d’Algérie à Bruxelles. «Celles-ci pourraient, par exemple, prendre la forme d’une disposition prévoyant des consultations préalables avec des institutions factices, créés de toute pièce par le Maroc, et l’élimination de toute référence au terme +peuple du Sahara occidental+ (tel qu’énoncé dans les référents onusiens, ainsi que dans l’arrêt de la CJUE) et son remplacement insensé par +population locale+, ce qui serait une véritable forfaiture», a-t-il prévenu. Pour Belani, «il serait regrettable, en effet, que l’UE décide, au nom d’un pragmatisme de mauvais aloi, de fouler au pied les principes et valeurs sur lesquels elle a été construite, et dont elle se prévaut dans ses relations avec le reste du monde». 
    Il s’est dit, par ailleurs, «confiant» quant au fait que le droit prévaudra en dernier ressort. «Je suis conforté dans ce sentiment par les annonces en cascade d’entreprises européennes qui ont décidé de se conformer à la légalité internationale, en mettant fin à l’exploitation des ressources du territoire du Sahara occidental, à l’instar de la décision prise récemment par la multinationale suisse +Glencore PLC+ spécialisée dans l’exploration pétrolière offshore», a rappelé Amar Belani. Belani s’est, en outre, félicité de «la fin de l’impunité avec laquelle le Maroc menait en toute illégalité ses opérations d’exportation de ressources du territoire du Sahara occidental, comme l’illustre la saisie, par un juge sud-africain, d’un bateau transportant 54 000 tonnes de phosphates d’une valeur de 5 millions de dollars, destinée à la Nouvelle-Zélande, provenant des mines de Boucrâa dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc». 
    Au sujet de la «tergiversation» du Maroc quant à son accord pour la désignation d’un nouvel envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, prélude à la relance des négociations entre le Maroc et le Front Polisario, Belani a indiqué que «le Maroc est empêtré dans ses propres contradictions», rappelant «le discours triomphaliste à New York au sortir de la session du Conseil de sécurité le 28 Avril dernier où le représentant permanent subordonnait la relance du processus de négociation, tel que proposée par le SG de l’ONU et soutenue par le Conseil de sécurité, au départ des éléments du Front Polisario de la zone tampon de Guerguerat», chose qui a été faite par le Front Polisario dans une optique d’apaisement et pour administrer la preuve de sa bonne disposition à la négociation.
    Cependant, déplore le diplomate, «le Maroc en rajoute une couche en exigeant que son accord pour la nomination de Horst Köhler au poste d’envoyé personnel de Antonio Guterres (SG de l’ONU) ait pour seule et unique base sa proposition d’autonomie de 2007, s’arrogeant ainsi le droit de dicter ses conditions au Conseil de sécurité et au Secrétaire général de l’ONU, ce qui est contraire aux dispositions de la résolution qui appelle à des négociations directes et sans conditions préalables». «À cela s’ajoute une attitude schizophrénique du Maroc qui consiste, d’une part, à vouloir à tout prix intégrer l’Union africaine (UA) en se prévalant du soutien de la majorité des états membres de l’Institution panafricaine et, d’autre part, de ne pas reconnaître la compétence ni se soumettre aux mécanismes de règlement de conflits propres à celle-ci, alors que le Maroc a adhéré sans réserve à sa charte constitutive», a conclu Belani.
  • Une photo et un commentaire intrigants

    De prime abord, il s’agit d’une simple photo de la Haut Représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini et Salaheddine Mezouar, ancien ministre des affaires étrangères du Maroc publiée sur le site Algérie Patriotique. Cependant, la légende de la photo attiré notre attention. « Federica Mogherini et Salaheddine Mezouar, une relation d’exception », dit-elle.
    Algérie Patriotique est un journal très au fait du dossier du Sahara Occidental. Aurait-il des raisons pour soupçonner des relations intimes entre les deux personnages ?
    En tout cas, à y regarder la photo d’un peu plus près, leurs regards trahissent une tendresse qui ne peut pas être le fruit d’un partenariat politique. Ils délattent une complicité dont l’origine peut être une relation sentimentale. Cela pourrait expliquer le revirement de la diplomate italienne dans sa position par rapport au dossier du Sahara Occidental. De fervente défenseuse de la cause sahraouie, elle a du jour au lendemain embrassé les intérêts du Maroc au point de vouloir contourner la sentence de la Cour Européenne de Justice pour permettre au Maroc de continuer à exporter les produits provenant du Sahara Occidental, les poissons en premier lieu.
    Salaheddine Mezouar, serait-il prêt à jouer le Casanova pour défendre les intérêts de son pays ?
    Source : Maroc Leaks
  • Les Français ne regretteront pas Hollande : La fin sans gloire d’un président va-t-en-guerre

    C’est un ouf de soulagement qu’on dû pousser des millions de français en voyant le président sortant François Hollande, quitter le palais de l‘Elysée. Même s’ils ne savent pas trop où les mènera son remplaçant, le jeune Emmanuel Macron, ils ont dû se dire qu’il ne sera pas pire que Hollande. Et ils n’ont pas tout à fait tort, après un quinquennat tragique et quelques fois même comique ponctué par un record absolu en termes d’impopularité (4%) pour un président de la 5ème République. 
    Mais il n’ y a pas que les français qui ne vont pas regretter François Hollande. Pendant ces cinq ans aux commandes, ce dernier s’est avéré être plus un chef de guerre qui a la gâchette facile qu’un chef d’Etat qui recherche les voies diplomatiques pour régler les conflits internationaux.
    C’est surtout vrai dans la sphère arabo-musulmane, où Hollande a fait oublier dans le mauvais sens son prédécesseur Nicolas Sarkozy. Si ce dernier a «brillé» horriblement en étant l’homme qui a plongé la Libye dans le chaos avec les conseils du sioniste Bernard Henri Lévy (BHL) et attisé le feu en Syrie avec son attitude atlantiste, Hollande, n’a pas fait mieux. Bien au contraire !
    Le socialiste, l’homme affable, le président «normal» s’est anormalement mis dans la peau d’un tonton flingueur en répandant l’ingérence partout où des conflits ont éclaté. En Syrie, sous sa conduite, il n’a pas hésité à envoyer ses forces spéciales guerroyer contre l’armée du régime, tout comme il s’est agité pour bombarder la Syrie au point d’en faire une fixation. Pire, il a armé et financé des groupes soit disant « d’opposition armée » qui ne sont en fait que des jihadistes-terroristes assoiffés de sang et qui obéissent à des agendas qui n’ont rien à voir avec le combat du peuple syrien. C’est exactement ce qu’avait fait Sarkozy en Libye.
    Avec son ami Laurent Fabius, qui appelait publiquement à l’assassinat du président Bachar al-Assad, à la baguette au Quai d’Orsay, la France sous Hollande est devenue une succursale des Etats-Unis et lui l’homme de main d’Obama qui a intelligemment éviter de trop exposer son pays.
    Un chef de guerre
    A l’arrivée, la France a subi un terrible retour de flamme. Jamais autant d’attentats spectaculaires et meurtriers n’ont été commis sur le sol de l’Hexagone que durant la présidence de Hollande. Cela ne doit évidemment rien au hasard. Le président sortant a cueilli les fruits de sa politique va-t-en-guerre notamment en Syrie où il n’a jamais eu l’intelligence d’essayer de comprendre les vrais enjeux et ne pas se jeter à corps perdu dans ce bourbier.
    Aidés par les grands journaux français, en particulier Le Monde et Libération, sans oublier l’agence AFP qui est devenue une succursale de l’OSDH, Hollande a enfilé l’uniforme du guerrier contre les «terroristes», en prenant le soin d’anoblir ceux de Daech et du front du al-Nosra sur conseil de ses amis du Golfe. Fabius ne disait-il pas que le front Nosra faisait du bon boulot en Syrie !
    Cet aveuglement a complètement altéré le rôle de la France dans le monde est réduit sa «politique arabe» sous Jacques Chirac notamment à un vague souvenir d’un grand pays pacifique soucieux de ne pas attiser les conflits s’il ne pouvait pas régler. 
    François Hollande, qui était pendant tout son quinquennat à la peine dans les sondages, pensait bêtement qu’il pouvait requinquer sa stature d’homme d’Etat à l’étranger faute de pouvoir le faire en France.
    Potiche des Etats-unis
    Une stratégie ratée puisque il n’est jamais remonté dans les sondages. Les français qui l’ont élu n’ont pas compris comment un socialiste pouvait se montrer aussi libéral sur le plan économique. La cassure avec son camp était alors définitive et irrémédiable. Si bien qu’il a continué, par une sorte de dépit, sa politique guerrière au Moyen Orient et sa diplomatie hyper agressive à l’égard de la Russie. Au final que retenir de son quinquennat sinon qu’il a fait du Sarkozy sans Sarkozy ! 
    François Hollande quitte le palais de l’Elysée sans gloire. Il aura eu tout faux. Sur la scène diplomatique internationale, il a surtout servi de potiche des Etats-Unis qui l’envoyaient au front. Au plan économique, Angela Merkel doit beaucoup le regretter, elle qui craignait de travailler avec un socialiste.
    Mais comme l’a révélé son ex campagne, Valery Trierweiler, derrière ses discours d’un homme de gauche qui se soucie des masses populaires et des français qui souffrent, François Hollande n’aime pas les «sans dents». Ils les snobent même…
    C’est dire que Hollande a déçu plus d’un y compris dans sa propre famille. Celui qui promettait d’être le «président normal», s’est anormalement mu en un homme cassant et imprévisible. Sous sa présidence la France a perdu de sa superbe. Emmanuel Macron qui l’a quitté à mis chemin aura fort à faire pour corriger l’image écornée d’un pays déboussolé à tout point de vue. 
  • L’agitation ridicule des politiques et intellectuels marocains contre l’Algérienne Leila Aichi

    Des personnalités marocaines et même des intellectuels proches du Makhzen sont en émoi ces jours-ci contre la direction du mouvement politique « La république en Marche » du nouveau président français Emmanuel Macron.
    En cause, la décision souveraine de ce parti d’investir la sénatrice de Paris Leila Aichi, à la circonscription des français à l’etranger. Cette désignation passe visiblement très mal au Maroc où elle est tout simplement considérée comme un crime de lèse-majesté. 
    Pourquoi un tel branlebas de combat, ridicule au demeurant, dans les chaumières politiques marocaines ? Apparemment, la sénatrice d’origine algérienne ne correspond pas aux critères « d’éligibilité » marocains, en raison de ses positions sur le dossier Sahara occidental.
    Mme Aichi serait « pro polisario », en raison des propos courageux qu’elle avait tenus en janvier 2013 dans un séminaire consacré justement au Sahara occidental, reprochant à la France son alignement inconditionnel sur la position annexionnistes marocaines. 
    Dans l’entourage de l’écologiste d’origine algérienne, on tente de désamorcer la tension ; un de ses collaborateurs cité par HuffPost, a indiqué qu’elle compte communiquer en cours de semaine pour clarifier sa position. 
    « Merci à Bayrou et E. Macron pour leur confiance un grand honneur pour moi de les représenter dans la 9e circonscription des français de l’étranger » avait tweeté le 12 mai Mme Aichi.
    Cette agitation marocaine est vaine, puisque la candidature de Mme Aichi, pour porter les couleurs du mouvement « La république en Marche » dans l’émigration est confirmée. Au grand dam de ses accusateurs.
    Ces mêmes accusateurs qui ne sont nullement gênés par le lobbying du président François Hollande à vouloir placer sa ministre de la culture et de la communication, Audrey Azoulai, fille du conseiller du roi, André Azoulay à la tête de l’UNESCO, alors qu’elle est connue pour ses positions pro-israélienne. 
    Les pays arabes qui veulent ce poste, seront vraisemblablement vent debout contre cette candidature anti-palestinienne. « Cette candidature va créer une tempête à l’Unesco. Ils vont l’interpréter comme une invraisemblable provocation » soulignent des responsables au sein de l’organisation Onusienne.
  • Arrêt de la CJUE: BELANI met en garde contre les solutions de contournement

    Amar Belani, l’ambassadeur de l’Algérie à Bruxelles et auprès de l’Union européenne, est depuis que la Cour de justice de l’UE a prononcé son arrêt historique le 21 décembre 2016, est la cible des attaques haineuses d’une certaine presse marocaine sous ordre qui ne lui pardonne pas sa défense vigoureuse et efficace du droit international et européen. Il explique dans cet entretien comment certains lobbyistes européens payés par le Makhzen s’emploient, jusqu’ici en vain, à contourner les dispositions de cet arrêt. Face au fiasco du Maroc à imposer par le chantage et l’intox, une interprétation biaisée du droit international applicable au statut du Sahara occidental, une colonie selon la définition juridique de la Commission des Nations-Unies sur la décolonisation, ces chiens de garde poursuivent désespérément un combat d’arrière garde perdu d’avance. Entretien. 
    Selon l’ONG internationale « Western Sahara Resource Watch », la Commission européenne a sollicité l’accord des États membres de l’UE pour un nouveau mandat de négociation en vue de corriger certaines dispositions de l’accord commercial controversé avec le Maroc afin d’y inclure les marchandises du territoire occupé du Sahara Occidental. Quel est votre commentaire à ce sujet ?
    Au plan du droit, théoriquement cela devrait être hautement improbable dans la mesure où les dispositions de l’arrêt de justice de la Cour de justice de l’UE du 21 décembre 2016 sont claires et stipulent que les produits et ressources du territoire du Sahara occidental doivent être exclus du champ d’application des accords commerciaux conclus entre l’UE et le Maroc.
    Je rappelle que cette décision irrévocable de la justice européenne est contraignante aussi bien pour la commission européenne que pour les Etats membres de l’UE. Elle découle du statut distinct et séparé reconnu par le droit international et la Charte des Nations unies au Sahara occidental en tant que territoire non autonome.
    Cependant, l’analyse des déclarations de certains hauts responsables de l’UE et le ballet de visites effectuées en toute discrétion par ces responsables à Rabat, suggèrent que les deux parties travaillent main dans la main pour trouver les moyens techniques de contourner cet arrêt de justice, ce qui explique l’opacité avec laquelle sont menées ces tractations et les interrogations incessantes des eurodéputés quant à leur teneur. 
    Il ne vous aura pas échappé que les autorités marocaines, d’habitude si promptes à réagir au quart de tour au moindre rappel par l’UE des principes du droit international, tel que le statut non autonome du territoire du Sahara occidental ou son éligibilité à l’autodétermination, affichent ces derniers mois un calme olympien comme si des garanties leur ont été données quant à l’issue de ces discussions. Celles-ci pourrait par exemple prendre la forme d’une disposition prévoyant des consultations préalables avec des « institutions » factices, crées de toute pièce par le Maroc, et l’élimination de toute référence au terme « peuple du Sahara occidental » (tel qu’énoncé dans les référents onusiens ainsi que dans l’arrêt de la CJUE) et son remplacement insensé par « population locale », ce qui serait une véritable forfaiture.
    Il serait regrettable, en effet, que l’UE décide, au nom d’un pragmatisme de mauvais aloi, de fouler au pied les principes et valeurs sur lesquels elle a été construite et dont elle se prévaut dans ses relations avec le reste du monde. 
    Cela ne me surprendrait pas pour autant, l’UE ayant une posture morale à géométrie variable, selon les situations. Ainsi, au moment où les responsables européens affirment au plus haut niveau la détermination de l’UE à veiller à ce que, conformément au droit international, l’ensemble des accords conclus avec Israël mentionnent sans équivoque et expressément qu’ils sont inapplicables aux territoires occupés par Israël en 1967, aucune dispositions du même genre n’est prévue dans les accords conclus avec le Maroc, alors que dans les deux cas il s’agit d’occupation.
    En dépit de tout cela, je reste confiant quant au fait que le droit prévaudra en dernier ressort et je suis conforté dans ce sentiment par les annonces en cascade d’entreprises européennes qui ont décidé de se conformer à la légalité internationale en mettant fin à l’exploitation des ressources du territoire du Sahara occidental, à l’instar de la décision prise récemment par la multinationale suisse « Glencore PLC » spécialisée dans l’exploration pétrolière offshore.
    Je note également avec satisfaction la fin de l’impunité avec laquelle le Maroc menait en toute illégalité ses opérations d’exportation de ressources du territoire du Sahara occidental, comme l’illustre la saisie par un juge sud-africain d’un bateau transportant 54.000 tonnes de phosphates d’une valeur de 5 millions de dollars destinée à la Nouvelle-Zélande, provenant des mines de Boucrâa dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc.
    Après l’adoption de la résolution 2351 à l’unanimité des 15 membres du Conseil de sécurité, et contrairement au Front Polisario, le Maroc traîne les pieds pour donner son accord à la désignation du nouveau envoyé personnel du SG/Onu pour le Sahara occidental, condition indispensable pour la relance des négociations entre le Maroc et le Front Polisario auxquelles appellent le Secrétaire général de l’Onu et le Conseil de sécurité. Quelle est selon vous la raison de cette tergiversation ?
    Permettez-moi avant de répondre à votre question de rappeler deux faits marquants survenus depuis l’adoption de la résolution 2351 du 28 avril 2017 qui proroge d’un an le mandat de la Minurso. D’abord, comme à son habitude, le Maroc fait une lecture biaisée des dispositions de cette résolution, estimant qu’elle lui est entièrement favorable, ce qui est naturellement faux puisque les principes fondamentaux qui ont de tout temps constitués les paramètres incontournables du règlement du conflit sur le Sahara occidental y sont rappelés avec force. J’ajoute que le fait même que la question soit inscrite à l’agenda du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale de l’Onu (Quatrième commission) et fasse partie des travaux du Comité des 24 , est en soi la preuve de la subsistance d’un processus de décolonisation inachevé dans lequel le Maroc a la statut de puissance occupante. Récemment encore, la Haute Représentante a rappelé que le Sahara Occidental est un territoire non autonome tout comme elle a souligné que l’UE ne financera pas les projets relatifs aux énergies renouvelables dans ce territoire et que ses services mettent en garde les opérateurs privés européens intéressés sur le statut légal du Sahara occidental qui fait encore l’objet d’un processus de négociation et sur le caractère particulier des ressources naturelles qu’il recèle.
    Par ailleurs, dans son rapport adressé au Conseil de Sécurité, le Secrétaire General Antonio Guterres a souligné que la MINURSO reste bien chargée du monitoring de la situation politique dans les territoires sahraouis occupés au grands dam de la partie marocaine qui voulait absolument la confiner la mission onusienne à une simple observation du cessez-le-feu et à la mise en œuvre éventuelle de maigres mesures de confiance.
    Enfin, dans ce même rapport, le SG a insisté sur la nécessite d’une « surveillance indépendante, impartiale, complète et constante de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental », chose que le fameux CNDH, un organe parapublic en verité, n’est pas apte à assurer. D’Ailleurs et c’est très instructif de le souligner, ce CNDH serait sur le point d’ouvrir un bureau à Bruxelles pour venir à la rescousse de la chancellerie marocaine qui se trouve bien rudoyée par les députés européens sur la question des droits de l’homme. 
    Ensuite, le Maroc considère comme « ennemis de son intégrité territoriale » tous ceux qui contrarient ses desseins colonialistes et respectent la légalité internationale. En témoigne, la sortie ubuesque de son Représentant permanent à New York qui, avec son goût immodéré pour la provocation, a taxé l’ancien envoyé personnel du Secrétaire général de l’Onu, l’américain Christopher Ross, de meilleur diplomate que l’Algérie ait eu au cours des 40 dernières années.
    Il lui reproche en fait de ne pas avoir pris fait et cause pour les thèses marocaines et d’avoir eu l’outrecuidance de proposer l’élargissement du mandat de la Minurso aux droits humains, ce qui aurait auguré, selon des câbles diplomatiques marocains fuités par le hacker Chris Coleman, d’une « timorisation programmée de la question du Sahara occidental », en ce que une telle mesure « créerait deux ordres de juridictions parallèles: Un ordre au nord du Maroc régi par les lois marocaines en vigueur, et un autre ordre qui dépendrait d’un mécanisme onusien dans la région du Sahara occidental ».
    Pour en revenir à votre question, le Maroc est empêtré dans ses propres contradictions. Rappelez-vous le discours triomphaliste à New York au sortir de la session du Conseil de sécurité le 28 avril dernier où le représentant permanent subordonnait la relance du processus de négociation, tel que proposée par le SG/Onu et soutenue par le Conseil de sécurité, au départ des éléments du Front Polisario de la zone tampon de Guerguerat, chose qui a été faite par le Front Polisario dans une optique d’apaisement et pour administrer la preuve et de sa bonne disposition à la négociation.
    Maintenant, le Maroc en rajoute une couche en exigeant que son accord pour la nomination de Horst Köhler au poste d’envoyé personnel de M. Guterres, prélude à la relance des négociations entre le Maroc et le Front Polisario, aient pour seule et unique base sa proposition d’autonomie de 2007, s’arrogeant ainsi le droit de dicter ses conditions au Conseil de sécurité et au Secrétaire général de l’Onu, ce qui est contraire aux dispositions de la résolution qui appelle à des négociations directes et sans conditions préalables.
    A cela s’ajoute une attitude schizophrénique du Maroc qui consiste, d’une part, à vouloir à tout prix intégrer l’Union Africaine en se prévalant du soutien de la majorité des Etats membres de l’institution panafricaine et, d’autre part, de ne pas reconnaître la compétence ni se soumettre aux mécanismes de règlement de conflits propres à celle-ci, alors que le Maroc a adhéré sans réserve à sa charte constitutive.
    Nous assistons à une campagne agressive et d’une rare virulence menée par les médias proches du Makhzen et sur les réseaux sociaux contre l’Algérie et ses symboles. N’avez-vous pas le sentiment que les relations bilatérales sont entrées dans une nouvelle phase ?
    Il s’agit en fait de vaines gesticulations, de coups d’épée dans l’eau, auxquels il ne faut prêter aucune attention. 
    Ces messages caustiques et toxiques sont là justes pour projeter une image surfaite de « vrais faux succès » diplomatiques du Maroc, en particulier dans le conflit qui l’oppose au Front Polisario. Dans ce dernier cas, le Maroc déploie une armada de trolls avec pour feuille de route de falsifier l’histoire et décrédibiliser le Front Polisario en rejetant sur l’Algérie la responsabilité de ce conflit et de tous les malheurs du Maroc. C’est vraiment ridicule..
    Justement, dans un article récent, le journal marocain online, le360.ma vous a reproché, à vous ainsi qu’au Ministre Lamamra, de contribuer à la déstabilisation du Maroc..
    Je vous prie de ne pas qualifier de « journal », ce faux nez d’une officine des services, animée, suivant des horaires de garnison, par des personnels assimilés dont la seule raison d’être et l’unique occupation est de dénigrer copieusement l’Algérie et ses institutions. Cette « presse » de caniveau ne produit pas des articles mais des déjections et je m’excuse d’utiliser ce terme qui restitue bien cependant la réalité.
    Maintenant quant à cette prétendue cabale anti-marocaine, je dois dire qu’elle s’explique avant tout par ce qu’on appelle une névrose obsidionale, c’est à dire un délire de la part de ceux qui se sentent assiégés ou persécutés. La campagne hystérique menée actuellement par une meute de détracteurs contre une sénatrice française d’origine algérienne investie par le mouvement la République en marche, vous donne l’ampleur du « mal ».
    Finalement, avec ce genre de « presse », une seule réponse s’impose, le dédain.
    Ou pour encore mieux illustrer mon propos, rien de tel que cet excellent proverbe: les chiens aboient, la caravane passe…
    Propos recueillis par Afrique Asie
    http://www.afrique-asie.fr/menu/actualite/11050-arret-de-la-cjue-belani-met-en-garde-contre-les-solutions-de-contournement?device=xhtml
  • L’UE prête à renier ses valeurs pour une bouchée de poisson volé aux Sahraouis

    par Sadek Sahraoui
    Dans un entretien accordé cette semaine au magazine Afrique-Asie, Amar Belani, ambassadeur d’Algérie auprès de l’Union européenne, explique comment certains lobbyistes européens payés par le Makhzen s’emploient actuellement à contourner les dispositions du dernier arrêt de la Cour européenne de justice (CJUE) se rapportant aux accords liant l’UE au Maroc : «(…) L’analyse des déclarations de certains hauts responsables de l’UE et le ballet de visites effectuées en toute discrétion par ces responsables à Rabat suggèrent que les deux parties travaillent main dans la main pour trouver les moyens techniques de contourner cet arrêt de justice, ce qui explique l’opacité avec laquelle sont menées ces tractations et les interrogations incessantes des eurodéputés quant à leur teneur.»
    L’ambassadeur d’Algérie à Bruxelles précise toutefois qu’«au plan du droit, théoriquement cela devrait être hautement improbable dans la mesure où les dispositions de l’arrêt de la Cour de justice de l’UE du 21 décembre 2016 sont claires et stipulent que les produits et ressources du territoire du Sahara occidental doivent être exclus du champ d’application des accords commerciaux conclus entre l’UE et le Maroc». Il rappelle, en outre, que «cette décision irrévocable de la justice européenne est contraignante aussi bien pour la Commission européenne que pour les Etats membres de l’UE. Elle découle du statut distinct et séparé reconnu par le droit international et la Charte des Nations unies au Sahara occidental en tant que territoire non autonome».
    Amar Belani n’est pas le seul à attirer l’attention de la communauté internationale sur le stratagème que sont en train de mettre en place le Maroc et ses «complices» au sein de l’UE pour vider de sa substance la décision de justice de la CJUE. L’ONG internationale Western Sahara Resource Watch avertit également que la Commission européenne a sollicité l’accord des Etats membres de l’UE pour un nouveau mandat de négociation en vue de corriger certaines dispositions de l’accord commercial controversé avec le Maroc afin d’y inclure les marchandises du territoire occupé du Sahara occidental.
    Pour Amar Belani, le «calme olympien» affiché dernièrement par le Maroc accrédite effectivement l’idée que quelque chose se trame contre les intérêts du peuple sahraoui : «Il ne vous aura pas échappé que les autorités marocaines, d’habitude promptes à réagir au quart de tour au moindre rappel par l’UE des principes du droit international, tel que le statut non autonome du territoire du Sahara occidental ou son éligibilité à l’autodétermination, affichent ces derniers mois un calme olympien comme si des garanties leur ont été données quant à l’issue de ces discussions.» Pour lui, ces garanties pourraient, par exemple, «prendre la forme d’une disposition prévoyant des consultations préalables avec des « institutions » factices, crées de toute pièce par le Maroc, et l’élimination de toute référence au terme « peuple du Sahara occidental » (tel qu’énoncé dans les référents onusiens ainsi que dans l’arrêt de la CJUE) et son remplacement insensé par « population locale », ce qui serait une véritable forfaiture».
    L’ambassadeur d’Algérie auprès de l’Union européenne pense qu’une telle entente pourrait être scellée entre les deux parties dans la mesure où «l’UE affiche une posture morale à géométrie variable selon les situations». A ce propos, il attire l’attention sur le fait qu’«au moment où les responsables européens affirment au plus haut niveau la détermination de l’UE à veiller à ce que, conformément au droit international, l’ensemble des accords conclus avec Israël mentionnent sans équivoque et expressément qu’ils sont inapplicables aux territoires occupés par Israël en 1967, aucune dispositions du même genre n’est prévue dans les accords conclus avec le Maroc, alors que dans les deux cas il s’agit d’occupation». Et pour Amar Belani, il serait bien évidemment regrettable que l’UE décide, au nom d’un pragmatisme de mauvais aloi, de fouler au pied les principes et valeurs sur lesquels elle a été construite et dont elle se prévaut dans ses relations avec le reste du monde.
    Malgré ces développements, le diplomate algérien dit rester confiant quant au fait que «le droit prévaudra en dernier ressort» et qu’il est conforté dans ce sentiment par les annonces en cascade d’entreprises européennes qui ont décidé de se conformer à la légalité internationale en mettant fin à l’exploitation des ressources du territoire du Sahara occidental, à l’instar de la décision prise récemment par la multinationale suisse Glencore PLC spécialisée dans l’exploration pétrolière offshore. Il dit noter également avec «satisfaction» la fin de l’impunité avec laquelle le Maroc menait en toute illégalité ses opérations d’exportation de ressources du territoire du Sahara occidental, comme l’illustre la saisie par un juge sud-africain d’un bateau transportant 54 000 tonnes de phosphates d’une valeur de 5 millions de dollars destinée à la Nouvelle-Zélande, provenant des mines de Boucrâa, dans les territoires sahraouis occupés illégalement par le Maroc.
  • Sahara occidental : Amar Belani maintient la pression sur le Maroc à Bruxelles

    Par: Nacereddine Benkharef 
    L’ambassadeur d’Algérie à Bruxelles, Amar Belani, accuse « certains hauts responsables » de l’Union européenne (UE) de travailler de concert avec leurs homologues marocains pour contourner les dispositions du dernier arrêt de la Cour de justice européenne, stipulant l’exclusion du territoire du Sahara occidental des accords commerciaux signés entre l’UE et le Maroc.
    « L’analyse des déclarations de certains hauts responsables de l’UE et le ballet de visites effectuées en toute discrétion par ces responsables à Rabat, suggèrent que les deux parties travaillent main dans la main pour trouver les moyens techniques de contourner cet arrêt de justice, ce qui explique l’opacité avec laquelle sont menées ces tractations et les interrogations incessantes des eurodéputés quant à leur teneur », a déclaré M. Belani, ce dimanche 14 mai, dans un entretien accordé à Afrique Asie.
    Amar Belani, cible des attaques régulières de la presse marocaines depuis quelques semaines, n’a pas mâché ses mots à l’égard de ses responsables. « Il serait regrettable, en effet, que l’UE décide, au nom d’un pragmatisme de mauvais aloi, de fouler au pied les principes et valeurs sur lesquels elle a été construite et dont elle se prévaut dans ses relations avec le reste du monde », a-t-il tancé.
    Pour le diplomate algérien, qui fait le parallèle avec l’inapplication des accords signés avec Israël sur les territoires occupés depuis 1967, l’Union européenne adopte « une posture morale à géométrie variable, selon les situations ». « Aucune dispositions du même genre n’est prévue dans les accords conclus avec le Maroc, alors que dans les deux cas il s’agit d’occupation », a-t-il dénoncé.
    Toutefois, l’ambassadeur d’Algérie en Belgique se dit « confiant quant au fait que le droit prévaudra en dernier ressort ». « Je note également avec satisfaction la fin de l’impunité avec laquelle le Maroc menait en toute illégalité ses opérations d’exportation de ressources du territoire du Sahara occidental, comme l’illustre la saisie par un juge sud-africain d’un bateau transportant 54.000 tonnes de phosphates d’une valeur de 5 millions de dollars destiné à la Nouvelle-Zélande, provenant des mines de Boucraâ dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc », a-t-il ajouté.
    Source : TSA-Algérie