(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:
France
Le Secrétaire général condamne fermement l’attaque odieuse perpétrée aujourd’hui, 29 octobre, à la basilique Notre-Dame de Nice, au cours de laquelle plusieurs personnes ont été tuées. Il présente ses condoléances aux familles des victimes et réaffirme la solidarité des Nations Unies avec le peuple et le Gouvernement français.
De même, le Haut-représentant de l’Alliance des civilisations, Miguel Moratinos, a publié une déclaration dans laquelle il condamne fermement cette attaque barbare. Il a ajouté que de telles attaques odieuses visant des civils, y compris des fidèles, sont intolérables et totalement injustifiables – quel que soit le lieu où elles sont commises et quels qu’en soient leurs auteurs.
Conseil de sécurité
Ce matin, le Secrétaire général a pris la parole lors de la réunion du Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité. C’est aujourd’hui le vingtième anniversaire de la résolution 1325, qui appelle à l’adoption d’une perspective sexospécifique pour tenir compte des besoins particuliers des femmes et des filles pendant les conflits.
Le Secrétaire général a déclaré qu’aujourd’hui, la pandémie a un impact négatif disproportionné sur les femmes et les filles.
Il a ajouté qu’au fur et à mesure que nous nous remettons de la pandémie, nous sommes confrontés à un choix: continuer sur la voie de la militarisation croissante, des conflits et des pertes intergénérationnelles, ou travailler à une plus grande inclusion, égalité et prévention des conflits et des crises de toutes sortes.
« Pour les gouvernements et les institutions internationales partout dans le monde, l’égalité des sexes est l’un des moyens les plus sûrs de renforcer la cohésion sociale et la confiance, tout en incitant les gens à être des citoyens responsables et engagés », a-t-il déclaré.
Le Secrétaire général a souligné que nous ne pouvons pas attendre encore 20 ans pour mettre en œuvre le programme pour les femmes, la paix et la sécurité, et il a appelé les pays à travailler ensemble pour atteindre cet objectif.
CARICOM
Cet après-midi, le Secrétaire général s’exprimera en direct par vidéoconférence à la quarante et unième réunion ordinaire de la Conférence des chefs de gouvernement de la Communauté des Caraïbes, connue sous le nom de CARICOM.
Il entend se féliciter de leur leadership, qui a permis aux pays de la CARICOM de ne connaître que de faibles niveaux de cas de COVID-19, et de leurs efforts pour aider les personnes et les entreprises à rester à flot pendant la pandémie.
Le Secrétaire général soulignera aussi le soutien de l’ONU pour appuyer les efforts en faveur d’un vaccin sûr, à la disposition de tous dès que possible, et pour une série de mesures de secours pour les économies en développement, qui représente au moins 10% de l’économie mondiale.
Il entend aussi réitérer le soutien de l’ONU aux pays des Caraïbes non seulement dans leurs efforts de relèvement, mais aussi dans la lutte contre la crise climatique.
Colombie
Au cours de son voyage virtuel en Colombie, la Vice-Secrétaire générale a rencontré virtuellement, hier après-midi, la Vice-Présidente de la Colombie, Marta Lucía Ramírez, qui lui a parlé du premier cabinet de la région à avoir la parité entre les sexes, du plan d’intervention socioéconomique en relation avec la pandémie qui vise spécifiquement les femmes, et des efforts pour faire face aux niveaux croissants de violence sexiste.
Elle a également rencontré le conseiller présidentiel sur la stabilisation qui lui a fait part de l’élan pris dans la mise en œuvre des dispositions fortes relatives à l’égalité des sexes contenues dans l’accord de paix. La Vice-Secrétaire générale était accompagnée de la Directrice exécutive d’ONU-Femmes, Phumzile Mlambo Ngucka, et de la Représentante spéciale du Secrétaire général sur la violence sexuelle dans les conflits, Pramila Patten.
Mme Amina Mohammed et sa délégation ont également rencontré des femmes défenseures des droits de l’homme ainsi que des bénéficiaires de projets qui facilitent l’accès à la justice transitionnelle et à l’autonomisation économique.
Cet après-midi, Mme Mohammed rencontra le Président Ivan Duque, ainsi que l’équipe de l’ONU en Colombie. Elle sera accompagnée de Rosemary DiCarlo, Chef du Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix. Le Président de la Colombie et Mme Mohammed s’adresseront aux journalistes à 17 heures, au cours d’une rencontre avec la presse qui sera diffusée en direct sur la chaîne YouTube de la présidence colombienne (https://www.youtube.com/SIGCOLOMBIA).
Israël / Liban
S’appuyant sur les progrès réalisés à l’issue de leur réunion en date du 14 octobre, les représentants des gouvernements israélien et libanais ont eu hier et aujourd’hui des entretiens productifs, grâce à la médiation des États-Unis et à l’accueil du Bureau du Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le Liban. Les États-Unis et le Bureau continuent d’espérer que ces négociations aboutiront à une résolution attendue depuis longtemps. Les parties se sont engagées à poursuivre les négociations le mois prochain.
Viet Nam
Au Viet Nam, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) affirme que le typhon Molave s’est abattu hier dans le centre du pays, faisant 15 victimes et 40 portés disparus. Près de 375 000 personnes ont été évacuées et des millions d’autres sont privées d’électricité.
On estime à 7,7 millions le nombre de personnes touchées dans le centre du Viet Nam par des inondations depuis le début du mois.
Avec ses partenaires, l’ONU soutient la réponse menée par le Gouvernement en distribuant des nécessaires de réparation à domicile, des ustensiles de cuisine, des trousses sanitaires d’urgence, des jeux d’ustensiles de ménage, de la nourriture, des produits pour purifier l’eau ainsi qu’une aide en espèces.
L’équipe de pays des Nations Unies prépare un plan de réponse et fournit un soutien dans la gestion de l’information, la couverture des évènements et la mobilisation des ressources.
Pour sa part, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a déclaré aujourd’hui que cette dernière tempête portera le nombre d’enfants à risque à bien plus de 2,5 millions au Vietnam.
De nombreuses écoles de la région centrale du pays sont fermées depuis des semaines, une situation déjà entravée par la COVID-19. L’agence fournit une aide d’urgence, sous la forme d’eau, de nutrition, d’assainissement et d’assistance éducative.
Somalie
En Somalie, l’ONU a condamné fermement le meurtre de deux travailleurs humanitaires somaliens qui ont été tués plus tôt cette semaine à Mogadiscio par des terroristes présumés des Chabab.
Les deux hommes participaient à une campagne de vaccination contre la polio, organisée par l’UNICEF, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Ministère fédéral de la santé de la Somalie.
Les meurtres ont été perpétrés à un moment où 23 enfants ont été infectés par la polio en Somalie. Les travailleurs humanitaires s’efforcent de vacciner 1,65 million d’enfants contre la polio dans les régions du nord et du centre du pays, dont près d’un demi-million dans la capitale Mogadiscio.
Cette année, 191 attaques contre des opérations humanitaires ont
été enregistrées, au cours desquelles 13 travailleurs humanitaires ont été tués, 12 autres blessés, 24 enlevés et 14 détenus ou arrêtés temporairement.
COVID-19 / Myanmar
Au Myanmar, l’équipe de pays des Nations Unies, dirigée par la Coordonnatrice résidente Ola Almgren, aide les autorités à faire face à la récente flambée des cas de COVID-19. Nous avons contribué à sécuriser près de 300 000 kits de test et plus de 260 000 articles de protection et d’hygiène, a indiqué le Porte-parole.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNCEF) ont produit des informations sur la COVID-19 en 90 langues, à destination de 16 millions de personnes.
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont constaté que les personnes travaillant dans le secteur informel et les familles rurales ont été fortement touchées par la pandémie. Parallèlement, l’UNICEF et le Programme alimentaire mondial fournissent une aide en espèces à plus d’un million de foyers, dont la moitié sont dirigés par des femmes, et visent également à atteindre les enfants et les personnes âgées.
Avec la fermeture des écoles, le Programme alimentaire mondial (PAM) livre chaque jour de la nourriture à 145 000 familles. L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et l’UNICEF ont préparé des directives destinées à plus de 90 000 enseignants, élèves et familles, ainsi que du matériel scolaire pour étudier depuis le domicile.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a également distribué de l’eau et d’autres fournitures à près de 130 000 personnes retournant au Myanmar, qui ont perdu leur emploi à l’étranger.
COVID-19 / Éducation
Un rapport rendu public aujourd’hui par l’UNESCO et la Banque mondiale révèle que les écoliers des pays à revenu faible ou intermédiaire ont déjà perdu près de quatre mois de scolarité depuis le début de la pandémie, contre six semaines pour leurs homologues des pays à revenu élevé.
Biodiversité
Les futures pandémies émergeront plus souvent, se propageront plus rapidement et tueront plus de personnes que la COVID-19 à moins d’un changement déterminant dans l’approche globale de la lutte contre les maladies infectieuses. Tel est l’avertissement émis dans un nouveau rapport soutenu par l’ONU sur la biodiversité et les pandémies par 22 experts de premier plan du monde entier.
Le rapport, produit par la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) estime qu’il existe jusqu’à 850 000 virus inconnus dans la nature susceptibles d’infecter des êtres humains. Leur coût économique, selon le rapport, représenterait 100 fois celui de la prévention.
Sénégal
Ce matin, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) s’est dite profondément attristée de la noyade d’au moins 140 personnes au large des côtes du Sénégal. Il s’agit du naufrage le plus meurtrier enregistré en 2020.
Des membres de la communauté locale ont déclaré à l’OIM que le navire, transportant environ 200 migrants, avait quitté Mbour, une ville côtière située dans l’ouest du Sénégal, le 24 octobre et tentait de rallier les îles Canaries. Le bateau a pris feu quelques heures après le départ et a chaviré près de Saint-Louis, sur la côte nord-ouest du Sénégal. Cinquante-neuf personnes ont été secourues. Les corps de 20 autres personnes ont été retrouvés, tandis que plus de 120 sont présumées décédées.
Le Gouvernement du Sénégal et l’OIM ont lancé une mission d’évaluation des besoins des survivants à Saint-Louis et pour fournir une assistance psychosociale immédiate.
L’OIM appelle à l’unité entre les gouvernements, les partenaires et la communauté internationale pour démanteler les réseaux de trafiquants et de contrebande qui profitent du désespoir de la jeunesse.
Avec ce tragique naufrage, au moins 414 personnes seraient mortes le long de cette route depuis le début de cette année. Ces données ont été compilées dans le cadre du Missing Migrants Project de l’OIM. En 2019, 210 décès avaient été enregistrés.
Point de presse demain
Demain, à 11 heures, le juge Abdulqawi A. Yusuf, Président de la Cour internationale de Justice (CIJ), donnera une visioconférence de presse aux côtés du Greffier de la Cour, Philippe Gautier. Le Président Yusuf parlera du rôle et de la compétence de la Cour, de ses dernières activités et méthodes de travail pendant la pandémie.
Tags : FRANCE, COLOMBIE, ISRAËL, LIBAN, VIET NAM, SOMALIE, MYANMAR, SÉNÉGAL, COVID-19, CONSEIL DE SÉCURITÉ,
Auteur/autrice : mahembarec
-
Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 29 octobre 2020
-
Algérie : Les hôpitaux en alerte
Les structures sanitaires, du moins celles qui sont habilitées à accueillir et à prendre en charge les malades Covid-19, sont en alerte, en prévision d’une augmentation soudaine et significative du nombre de contaminations. Le ministre de la Santé, qui s’est réuni samedi dernier avec les responsables des établissements sanitaires de la capitale, dans le but de tout mettre en œuvre pour faire face à une hausse brutale des cas Covid-19, a instruit les directeurs des principaux hôpitaux concernés par l’épidémie de se tenir prêts à toute éventualité.
Selon le docteur Mohamed Bekkat Berkani, qui a assisté à la réunion en sa qualité de membre du comité scientifique de suivi de l’épidémie du coronavirus en Algérie, la situation est déjà compliquée à Alger où des hôpitaux sont saturés et donc dans l’incapacité de recevoir de nouveaux cas. Les responsables des structures hospitalières comme le CHU Mustapha Pacha, le CHU Béni Messous ou l’hôpital Nefissa Hamoud (Hussein Dey) ont été instruits de procéder à une réaffectation de plusieurs services et prendre des mesures organisationnelles adéquates, afin d’être disposés à prendre en charge le surplus de patients, le cas échéant. Dans plusieurs hôpitaux du pays, la remobilisation des moyens logistiques et des personnels est donc à l’ordre du jour.
Il y’a lieu de préciser que la situation épidémiologique ne cesse de s’aggraver de jour en jour, dans un contexte marqué par un relâchement quasi-généralisé de la part des citoyens dans le respect des gestes barrières. La tendance haussière des contaminations pour le 6èmejour consécutif le démontre et les multiples appels à une prise de conscience lancés par les autorités sanitaires illustrent l’inquiétude montante. Le bilan communiqué hier par le porte-parole du comité scientifique a fait état de 276 nouveaux cas confirmés de coronavirus et 7 décès.
La situation est de plus en plus instable faisant craindre le pire avec la reprise des cours dans les collèges et les lycées, sans oublier le rendez-vous électoral programmé le 1er novembre prochain. Preuve qu’elle est préoccupante, à l’hôpital de Boufarik, le service des maladies infectieuses affiche complet depuis une dizaine de jours. Selon son responsable, le professeur Mohamed Yousfi, « il n’y a plus de place au niveau de l’hôpital pour accueillir les malades atteints de la Covid, les lits de tous les services Covid sont occupés. Aujourd’hui, on a été obligé de transférer les malades vers d’autres hôpitaux de la wilaya de Blida.
Alors qu’il y a quinze jours, l’hôpital affichait un taux d’occupation autour de 30 à 40% ». Le ministère de la Santé, qui s’attend à une demande accrue de lits d’hospitalisation, semble déterminé à prendre les devants avant que les structures hospitalières ne soient dépassées, en mettant la pression sur les responsables, qui à leur tour, vont solliciter un personnel soignant au bord de la rupture, obligé de maintenir la mobilisation quelles que soient les circonstances. Mais à quel prix ?
Il est à signaler que toutes ces mesures pourraient s’avérer insuffisantes, sans un sursaut des citoyens, dont le relâchement déplorable risque de mettre le pays dans une situation similaire à celle qui prévaut dans d’autres pays où la hausse des contaminations a amené les autorités à revenir aux dispositifs de confinement et de couvre-feu.
Mohamed MebarkiL’Est Républicain, 27 oct 2020
Tags : Algérie, coronavirus, covid 19, pandémie, confinement,
-
Les Occidentaux ont payé 30 millions d’euros pour libérer les otages au Mali
Le terroriste dénommé Mustapha Derrar qui a été arrêté mardi, après une surveillance permanente depuis son entrée via les frontières, avait évoqué le montant de 10 à 30 millions d’euros en guise de rançon conséquente versée aux groupes terroristes accompagnée de la libération de plus de 200 terroristes contre la libération de trois otages européens.
«En 2012 j’ai quitté l’Algérie, pour m’installer au Mali, j’ai rejoint les rangs des terroristes comme étant entraîneur d’enfants avec un tunisien. En janvier 2013 nous avions eu un accrochage avec les maliens et c’est là où j’ai été conduit en prison »,a-t-il dévoilé .
Ce dernier affirme avoir purgé 7 ans dans une prison sise à 60 km de Bamako, avant d’aborder l’accord, via lequel 207 terroristes ont été libérés et une rançon conséquente a été versée aux groupes terroristes contre.
«Entre 10 et 30 millions d’euros ont été versés au profit des groupes terroristes en guise de soutien, encouragement et d’aide pour l’acquisition d’armes », a-t-il dévoilé
Le terroriste a notamment incité la jeunesse à faire preuve de retenue contre ces organisations fanatiques qui s’entretuent entre eux.
Echourouk online, 29 oct 2020Tags : Terrorisme, rançon, ôtages, Sophie Pétronin, Mali, Sahel, Soumaïla Cissé, Moustapha Derrar, Algérie,
-
A propos du conflit qui oppose le représentant du Polisario au Brésil au bloggeur sahraoui Mohamed Mahamud
Le juge chargé de l’instruction du litige qui oppose le représentant du Sahara Occidental au Brésil, Mbeirik Ahmed El Canario, au bloggeur sahraoui Mohamed Mahamud Embarec avait prévu de réunir les parties le 27 octobre, mais la partie plaignante a déposé vendredi une requête de devoirs complémentaires devant le juge d’instruction sous prétexte qu’il n’a pas vu que l’accusé a été auditionné. Donc, il demande le temps de lire le compte-rendu de l’audition et en prendre les conclusions nécessaires.
Cette demande de devoirs complémentaires emporte automatiquement la remise de l’audience prévue à cet égard.
La décision du procureur est connue depuis le mois de novembre 2019. Il plaide non coupable et demande de rembourser à l’accusé les frais du procès auquel il a été soumis. Pour lui, l’affaire se classe dans la case de la liberté d’expression qui, en plus, a été largement relayée par la presse.
L’avocat du plaignant demande une indémnisation de 25.000 euros pour diffamation, injures et outrage. De son côté, l’avocat de l’accusé demande 5000 euros d’indémnisation pour préjudices moraux et psychologiques découlés du procès.
Pour rappel, tout a commencé lorsque Mme Maia Tiane, la présidente de l’Institut Dana Salomao, a étayé sur la toile son conflit avec le représentant du Polisario au Brésil avec lequel elle entretenait une relation amoureuse.
Selon Mme Tiane, Mbeirik El Canario a tenté de la forcer à avorter et maintenant refuse de reconnaître la paternité de la fille née de cette relation.
Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Mbeirik Ahmed, Emboirik Ahmed, Brasil Maia Tiane, Instituto Dana Salomao, -
Algérie : L’urne du changement
Après un long marathon de trois semaines, la campagne explicative sur le projet d’amendement de la Constitution prend fin aujourd’hui à minuit. Un long périple a conduit les différents animateurs de cette campagne aux quatre coins du pays où ils ont prêché la bonne parole et mis en exergue les points forts de cet amendement qui sera soumis au peuple algérien ce 1er novembre.
Une campagne qui, il faut le noter, s’est déroulée dans les meilleures conditions possibles et où aucun incident, de quelque nature que ce soit, n’a été signalé.
Les orateurs ont multiplié les sorties et les rencontres avec un auditoire de plus en plus nombreux qui a investi les salles où les leaders des partis politiques, les représentants de la société civile, les associations et les membres du gouvernement tenaient les meetings. La campagne a été le meilleur moyen pédagogique pour toutes ces forces afin de mettre en lumière les nouveautés qu’apportaient ces amendements et qui versaient toutes dans l’édification d’un nouveau modèle de gouvernance répondant aux attentes de millions d’Algériens désireux de voir les choses évoluer et changer dans le bon sens dans leur pays.
Une Constitution, pour reprendre les discours des intervenants, qui « renforce les droits et les libertés comme et réduit le contrôle de l’administration sur les élus… répond à un important nombre des revendications du mouvement de protestation populaire du Hirak… pose les fondements de l’Algérie nouvelle et apporte du positif à l’égard de la jeunesse et de la femme… comporte des mécanismes qui permettent de construire une économie nationale prospère».
Ce sont là, entre autres, les arguments avancés par les animateurs de cette campagne qui ont réussi, en grande partie, à mettre en relief les profonds changements qu’apporte cette novelle Constitution. Mais aujourd’hui, place aux seuls électeurs qui auront à se prononcer ce 1er novembre sur cette nouvelle mouture de la Constitution appelée à changer en profondeur les pratiques et les us politiques dans notre pays. Une
Constitution sensée donner un nouveau départ au pays et garantir les droits fondamentaux du citoyen algérien qui veut voir les choses changer en profondeur dans son pays. Pour ce, le vote de ce dimanche est crucial pour l’avenir de l’Algérie et de tous les Algériens.Par Abdelmadjid Blidi
Ouest Tribune, 28 oct 2020
Tags : Algérie, 1er novembre, constitution, référendum, réformes,
-
Maroc : Le seul événement algérien partagé par la twittoma
Le jour où le peuple algérien s’est levé contre le 5ème mandat du président Bouteflika, l’Algérie a attiré les regards de tous les marocains. Derrière cet intérêt de l’opinion publique marocaine se trouve, non pas des positions basées sur des principes démocratiques, mais le rêve de voir l’Algérie laisser tomber son soutien aux aspirations légitimes du peuple sahraoui à l’autodétermination e indépendance.
Depuis l’élection présidentielle remportée par Abdelmajid Tebboune, les marocains ont laissé de s’intéresser à l’Algérie et de partager des Twits sur ce qui se passe dans le pays voisin de l’Est. Pourtant, il y avait des événements qu’on pourrait qualifier d’historiques et qui ont marqué la différence entre les dirigeants marocains et algériens. Pour la première fois, on voit dans un pays arabe des chefs de gouvernements, des ministres, des hommes d’affaires défiler devant la justice pour rendre compte de leurs méfaits liés à corruption, aunépotisme et au clientélisme.
Il semble qu’au Maroc le fait de voir Saïd Bouteflika, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal pernocter en prison est un fait anodin. Les réformes apportées par la nouvelle Constitution algérienne semblent pas, non plus, attirer l’attention des marocains. Aucun de ces événements n’a mérité un twit de la part des braves journalistes et démocrates marocains. Du moins jusqu’à l’évacuation en Allemagne du président Tebboune. La nouvelle semble avoir réveillé les esprits des marocains qui l’ont vite relayée. Elle a ravivé leur vieux espoir de voir une relève susceptible de répondre favorablement à leurs ambitions expansionnistes. Notamment maintenant que le passage d’El Guergarate fait la une des journaux et les légumes marocaines pourrissent sur les routes du Sahara Occidental.
Y a-t-il une chance que les marocains prient pour la rapide récupération de celui qui, à leurs yeux, incarne l’esprit du défunt président Houari Boumediène ? La réponse est bien connue de tous.Tags : Sahara Occidental, Algérie, Maroc, Front Polisario, Bouteflika, Hirak, Abdelmajid Tebboune,
-
El Guergarate, a-t-elle poussé le Maroc dans les bras d’Israël?
Le Maroc entretient des relations informelles avec Israël depuis les années 1960. Notamment avec le Mossad que le roi Hassan II a utilisé pour éliminer l’un de ses opposants les plus féroces, Mehdi Ben Barka. En échange, Hassan II a livré à Tel Aviv les enregistrements des débats d’un sommet arabe célébré à Rabat sur les capacités militaires arabes.
Depuis 1975, le Maroc profite du soutien militaire israélien dans la guerre du Sahara Occidental, notamment dans la construction du mur de défense d’une longueur de plus de 2000 km pour repousser les attaques des combattants sahraouis.
Au niveau diplomatique, les lobbys sionistes sont très actifs en France et aux Etats-Unis pour défendre les thèses marocaines et faire pression sur leurs gouvernements respectifs en vue de les amener à imposer la pseudo-solution d’autonomie que Rabat a proposée aux sahraouis. André Azoulay, le doyen des conseillers des rois Hassan II et Mohammed VI assure la coordination entre Rabat, Tel Aviv et les lobbys sionistes à Paris et Washington.
Par conséquent, la reconnaissance officielle de l’Etat hébreu par le Maroc n’est qu’une question de temps. Rabat tente d’exploiter l’alignement aveugle de Donald Trump avec Israël en vue de l’amener à changer sa position sur le conflit du Sahara Occidental.
Selon le président américain Donald Trump, une dizaine de pays arabes sont prêts à emboîter les pas du Bahreïn et du Soudan. Le Maroc pourrait bien être le suivant. Seul bémol, l’opinion publique marocaine est unanime dans son soutien aux droits légitimes du peuple palestinien.
Selon une information filtrée par la presse émiratie, Dubaï a décidé d’ouvrir un consulat à El Aaiun, capitale occupée du Sahara Occidental, un territoire non autonome quadrillé par une mission onusienne chargée d’organiser un référendum d’autodétermination tel que préconisé par les différentes résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies. La dernière en date sera votée demain à un moment où la société civile sahraouie a verrouillé le passage illégal d’El Guergarate pour protester contre la spoliation des ressources naturelles sahraouies. Une fermeture qui risque de porter un coup dur à une économie marocaine déjà meurtrie par la pandémie et la fermeture des frontières terrestres et aériennes.Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Israël, lobby sioniste, normalisation, Palestine, Emirats Arabes Unis, consulat,
-
Sahara Occidental : Renouvellement du mandat de la MINURSO par le Conseil de Sécurité
Demain (29 octobre), le Conseil de sécurité devrait entamer la procédure de vote écrit de 24 heures sur un projet de résolution renouvelant le mandat de la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO). La Russie, président du Conseil ce mois-ci, devrait lire les résultats du vote vendredi 30 octobre. Il semble qu’il pourrait y avoir une ou plusieurs abstentions. Le mandat actuel de la MINURSO expire le 31 octobre.
Avant les négociations sur le projet de résolution de la MINURSO, les membres du Conseil ont rencontré le 14 octobre le Représentant spécial et Chef de la MINURSO Colin Stewart et le Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix Bintou Keita. Stewart aurait cité une augmentation des violations par le Maroc et le Front Polisario de l’Accord militaire n ° 1, qui réglemente les tâches de surveillance du cessez-le-feu. Stewart n’a pas semblé indiquer que la menace de conflit armé est élevée, bien que le processus politique soit actuellement au point mort. Tous les membres du Conseil ont apparemment exprimé l’importance de nommer prochainement un Envoyé personnel, car celui-ci pourrait contribuer à créer un environnement propice à la coopération entre les parties à un moment où les relations se détériorent.
Le 21 octobre, les États-Unis, le porte-plume du Sahara occidental, ont diffusé le projet de résolution initial aux membres du Conseil. Les États-Unis ont proposé de proroger le mandat contenu dans la résolution 2494, adoptée le 30 octobre 2019, sans modifications de fond. Cependant, l’Afrique du Sud, avec le soutien d’au moins trois autres membres, a appelé à des négociations. Celles-ci ont eu lieu pratiquement le 22 octobre. L’Afrique du Sud estime que la situation politique stagnante justifiait un libellé plus fort dans la résolution de cette année au lieu d’adopter un texte très similaire à la résolution de l’année dernière. Ils ont apparemment souligné spécifiquement le poste vacant d’Envoyé personnel, l’augmentation des violations par les parties et le renforcement du langage des droits de l’homme comme questions à examiner.
Plusieurs autres membres ont également estimé qu’il était temps d’inclure un appel plus ferme pour que le Secrétaire général nomme quelqu’un au poste d’Envoyé spécial, étant donné que ce poste est vacant depuis 17 mois. L’année dernière, on a tenté d’introduire un tel libellé dans la résolution 2494. Si la plupart estimaient qu’il était prématuré de le faire l’année dernière, il n’y avait pas cette appréhension cette année. À cet égard, le projet de résolution en bleu comprend un nouveau libellé reflétant la nécessité de nommer un Envoyé personnel dès que possible. En outre, de nombreux membres ont souhaité ajouter un libellé mettant l’accent sur la situation préoccupante sur le terrain, telle qu’elle est décrite dans le récent rapport du Secrétaire général. Les membres ont incorporé un texte appelant toutes les parties à coopérer avec la MINURSO et l’ONU, en particulier à la lumière des préoccupations exprimées par le Représentant spécial au sujet des violations par les parties.
Après les négociations virtuelles, les États-Unis ont mis un projet de résolution sous silence jusqu’à 13 heures vendredi. Le silence a été rompu par l’Afrique du Sud. Néanmoins, plus tard dans la journée, les États-Unis ont mis le projet de résolution en bleu. Si le projet demande que le poste d’Envoyé spécial soit pourvu le plus tôt possible et donne des exemples de la situation difficile sur le terrain, le texte final ne semble pas répondre aux préoccupations soulevées par l’Afrique du Sud concernant le renforcement du langage des droits de l’homme. En raison de l’annulation des réunions en personne à l’ONU suite à l’annonce lundi d’un groupe de cas de COVID-19 dans la mission d’un membre du Conseil, le projet de résolution sera voté par le biais du processus écrit provisoire utilisé par le Conseil pendant une grande partie de 2020.
Les négociations de la MINURSO ont été difficiles ces dernières années et le dernier renouvellement unanime du mandat a eu lieu le 28 avril 2017. Depuis lors, les membres élus Bolivie (2017-2018), Éthiopie (2017-2018) et Afrique du Sud (2019-2020) et permanents la Chine et la Russie se sont abstenues sur une ou plusieurs résolutions de la MINURSO. La Russie a déclaré dans le passé qu’elle estimait que la résolution tentait de guider injustement les négociations entre les parties et de modifier les paramètres préalablement convenus, y compris une solution mutuellement acceptable au conflit et l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. Entre-temps, l’Afrique du Sud a estimé que le texte n’était pas équilibré, ne reflétait pas fidèlement les mesures prises par les parties et n’avait pas reconnu la nécessité d’une surveillance des droits de l’homme. Ces positions peuvent être réitérées cette année dans toute explication de vote.Source : What’s in blue, 28 oct 2020
Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, MINURSO, Conseil de Sécurité,
-
Lutte antiterroriste : Tensions entre l’Algérie et la France
Si les relations entre l’Algérie et la France traversaient déjà des turbulences en raison du refus français de rendre les archives de la Guerre d’Algérie et de la période de colonisation, un nouvel élément vient s’ajouter au valse et qui risque de créer des tentions entre Alger et Paris.
En effet, l’armée algérienne vient d’interpeller dans la région de Tlemcen, Moustapha Derrar, un terroriste récemment libéré au Mali sous pression de la France dans un marchandage basé sur la libération de 200 terroristes et le paiement de plusieurs millions d’euros en guise de rançon en échange de la libération de trois ôtages.
L’Algérie qui se trouve derrière la résolution onusienne incriminant le paiement de rançons aux groupes terroristes, voit d’un très mauvais oeil l’initiative française. Selon la presse locale, Alger compte poursuivre cette affaire à l’ONU.
Dans un communiqué publié à cet égard, le ministère algérien de la défense a qualifié l’attitude française de « contraire aux résolutions des Nations Unies incriminant le versement de rançons aux groupes terroristes et qui entrave les efforts visant à combattre le terrorisme ».
Pour rappel, Derrar a rejoint les groupes terroristes en 2012.Tags : Algérie, France, Mali, Sahel, terrorisme, ôtages, rançons,
-
Maroc : Panique au Makhzénistan à cause du silence onusien sur El Guergarate
Au Maroc, le Mahkhzen et ses acolytes sombrent dans la panique après avoir cru longtemps qu’il était imbattable grâce à ses soutiens. Aujourd’hui, il ne peut rien contre la juste cause du peuple sahraoui qui s’impose.
En dépit des pressions et du chantage français, la Cour de justice l’Union européenne (Cjue) a été on ne peut plus claire dans son verdict qui établit en toute netteté que le Sahara occidental ne fait pas partie du territoire marocain.
L’Union africaine et l’ONU ont, dès le début, proclamé, sans ambages, le droit absolu du peuple sahraoui à la liberté et à l’indépendance. Toutes les organisations régionales et internationales sont unanimes sur cette question et rejettent, d’une seule et même voix, toute tutelle marocaine sur ce pays, abusivement envahi au lendemain du retrait l’occupation espagnole en 1975.
Depuis plus d’une semaine, le représentant du Maroc à l’ONU fait le marathon dans les couloirs de l’organisation supranationale en vue d’arracher une résolution au Conseil de Sécurité qui accuse le Front Polisario d’être derrière le soulèvement populaire qui a fermé la brèche illégale d’El Guergarate. En vain! Le projet de résolution qui est déjà « in blue » n’est pas susceptible d’être réformé. Son texte est définitif et sera voté jeudi ou vendredi. Le Makhzen n’y peut rien.
Le silence du Conseil de Sécurité sur la question d’El Guergarate révèle que la France n’a pas voulu intervenir en sa faveur. Une attitude mortelle pour un pays qui n’est rien sans le soutien de Paris qui le traite comme « une maîtresse dont on n’est pas particulièrement amoureux mais qu’on doit défendre ».
Acculé de toutes parts, le maître penseur de la diplomatie du « tcharmil », Nasser Bourita, s’est soudain vu avec les pinceaux entremêlés en train d’utiliser une terminologie sortie du fin fond des cloaques du Makhzen qui cache mal la haine des autorités marocaines envers le courageux peuple qui les a mises à genoux.
Ces abominables diversions, grossières et stupides, ne feront que ternir davantage l’image du royaume et celle de ses représentants sur la sphère internationale, notamment en Afrique où les véléités expansionnistes marocaines sont très mal vues.
Pour de nombreux observateurs avisés, cet état d’esprit traduit l’échec cuisant de la politique, belliciste et expansionniste, adoptée par la monarchie au lendemain des indépendances nationales ! Ramant à contre-sens de l’histoire, le Maroc s’est bêtement initié à la colonisation au moment même où le colonialisme était à son dernier soupir !
Aujourd’hui, le roi et sa cour se rendent à l’amère évidence et réalisent l’ampleur de leur bêtise. Mais il se cache dans la politique de la fuite en avant. Au niveau de la communauté internationale, leur prétendu plan d’autonomie n’a aucune crédibilité ni poids. Leur lobbying onéreux, tout au long de ces quarante dernières années, n’a servi, en définitive, qu’à gaspiller des centaines de millions de dollars qui auraient pu servir à améliorer le quotidien d’una grande majorité de marocains meurtrie par la précarité.
Les rêveurs de Rabat et leurs malheureux sujets ont longtemps rêvé de la chimère du « Grand Maroc » qui s’est heurté à la volonté des sahraouis de défendre leur droit légitime à être maîtres de leur destin. Le fantasme du roi et ses sponsors s’effiloche. L’heure de vérité approche à grandes enjambées. Le roi est en échec et mat.Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, MINURSO, El Guergarate,