Auteur/autrice : mahembarec

  • Maroc : Hammam, culture et tradition marocaine

    Visiter le Maroc est l’une des choses que tout le monde devrait faire au moins une fois dans sa vie. Une terre mystique et merveilleuse pleine de magie, de couleurs, de sensations et de parfums que peu d’autres pays peuvent se vanter d’avoir.

    Parmi ces merveilles, une chose à vivre est le hammam marocain. D’origine romaine (la ville regorge de ruines antiques et de traditions remontant à l’époque), la salle de bain a subi des changements qui l’ont rendue unique en son genre.

    L’eau est un symbole important de l’Islam et est donc utilisée avec parcimonie, et dans les hammams marocains, cela se produit, car même si vous rincez et qu’elle tombe au sol, elle se transforme en vapeur et redevient utile.

    Habituellement, les hammams sont construits près du masaajid, pour donner encore plus le sens du sacré et de la pureté aux visiteurs de celui-ci. Purifiez le corps avant de purifier l’esprit.

    Ce sont de grands bâtiments de trois ou quatre pièces à des températures différentes, carrelés avec des voûtes en dôme et sans piscine. Vous passez de pièce en pièce en effectuant certaines opérations pour en ressortir corps et esprit.

    Il est de coutume au Maroc d’utiliser le hammam une fois par semaine et nous nous retrouvons entre amis pour discuter dans certaines salles et s’entraider dans les moments de nettoyage du corps dans d’autres. C’est comme un lieu de rencontre social où vous pouvez échanger des idées, des connaissances et de nouvelles connaissances. Les hammams sont strictement répartis entre hommes et femmes.

    L’ouverture au tourisme a conduit à la construction de hammams beaucoup plus confortables et luxueux qui ressemblent à de vrais spas, où vous pouvez trouver l’assistant qui vous guide et vous aide dans les actions à effectuer, vous pouvez trouver des soins aux huiles relaxantes, boues et massages, salles de détente et salons où vous pourrez déguster le thé à la menthe marocain classique. Ces spas se trouvent dans les centres touristiques et dans les quartiers les plus riches des grandes villes.

    Mais les vrais hammams se trouvent dans les petites villes, dans les quartiers populaires, où les baigneurs sont souvent et uniquement marocains.

    Les hammams sont de différents types, des plus luxueux qui sont maintenant de véritables spas aux traditionnels où vous vivez vraiment l’expérience d’un bain sensoriel marocain.

    Dans les touristes, vous trouverez ceux qui vous accompagnent et vous serez guidé à travers l’expérience, tandis que dans les traditionnels, vous devrez le faire vous-même, souvent vous trouverez une aide aimable des clients. Une fois à l’intérieur, nous nous déshabillons et restons en sous-vêtements, hommes et femmes. Avant d’entrer dans les chambres, vous devez vous procurer des seaux d’eau que vous remplirez une fois à l’intérieur, tandis que les savons, utilisent les savons traditionnels marocains, vous les apporterez de l’extérieur et vous les achèterez à l’intérieur.

    Dans la première pièce, vous trouverez une température chaude qui vous permettra de vous acclimater à la chaleur. Nous nous arrêtons brièvement, puis passons au deuxième encore plus chaud et enfin au très chaud, où nous nous arrêtons un peu plus longtemps pour se détendre et permettre aux pores de la peau de s’ouvrir. La relaxation ne durera pas plus de cinq minutes, car la température est très élevée et vous pourriez risquer un effondrement.

    De nombreux Marocains préfèrent partir directement de la pièce très chaude. Une question d’habitude et du temps dont vous disposez pour vous consacrer à vous-même. Dans chaque pièce, il y a des robinets pour prendre l’eau à utiliser pour la purification. La pièce plus chaude sert à ouvrir les pores de la peau et à transpirer. Tel qu’il est écrit, le temps est limité. Vous irez ensuite dans la pièce la plus douce et vous asseyez pour vous détendre et laisser votre peau se reposer du choc thermique. Vous vous saupoudrez de savon. Habituellement, le marocain noir à base de savon naturel et d’huile d’olive, appelé « sapun bildi » est utilisé. Vous graissez votre corps et restez cinq minutes en pleine relaxation, en frottant ou avec votre main, mais vous devriez le faire avec les éponges spéciales qui sont vendues spécialement pour les hammams.

    Ensuite, vous rincerez abondamment à l’eau chaude à l’aide d’éponges spécialement conçues pour aider à exfolier la peau, appelées «kiis». Immédiatement, après le rinçage, vous remarquerez les différences de peau, elle semble renaître. Ces éponges sont réalisées à la manière d’un gant pour les parties accessibles et d’une ceinture avec deux oeillets sur les côtés pour l’utiliser lors du lavage de votre dos. Ils sont recouverts de tissu en forme de coin pour qu’ils ressemblent à du papier de verre. L’effet sur la peau est indescriptible.

    Dans les hammams traditionnels, les gens s’entraident souvent avec le frottement des kiis, mais si vous êtes seul et n’avez pas d’éponges à œillets ou que vous n’avez pas l’habitude de les utiliser, il est normal de payer quelqu’un pour le faire pour vous, alors dit: kessala.

    De la pièce très chaude pour ouvrir les pores on passe à la moins chaude, où vous utiliserez tous les savons naturels pour rincer et purifier votre corps et exfolier chaque lambeau de votre peau, afin de la purifier des impuretés et des peaux mortes. Vous pouvez utiliser un kessala qui utilise vos kiis avec le sapun bildi.

    Et après cette étape, et après avoir bien rincé, pour rendre votre peau plus fraîche et plus propre, il est pratique d’utiliser le ghassoul, un masque à base d’eau de rose et d’argile. Vous devez couvrir tout le corps, y compris le visage et la tête, laisser reposer et rincer. La peau et les cheveux en ressortiront renforcés, brillants et élastiques.

    Les femmes ont encore un produit à utiliser, mais pas toutes, le henné naturel, qui se rince après quelques minutes. Il adoucit et assainit la peau.

    À ce stade du spa, vous pouvez choisir le massage à l’huile d’argan, mais dans les hammams classiques, auxquels j’écris, cela ne se produit pas.

    Le bénéfice est à la fois spirituel et matériel. L’esprit se régénère avec toute cette chaleur et cette sueur, et comme si la négativité sortait et le frotter sur la peau semble éliminer la mauvaise humeur et le stress. La fumée de la vapeur et le clapotis de l’eau rendent tout plus relaxant et apaisent l’esprit.

    Alors que pour la peau, c’est une excellente touche saine. Les produits naturels l’hydrateront et le tonifieront, le rendant élastique et résistant. La vapeur et les éponges aideront ces produits à garder la peau propre, à libérer les pores pour les faire mieux respirer et à éliminer les peaux mortes pour la revitaliser.

    La différence de température, la vapeur et l’eau plus froide garantiront à la peau et aux muscles des chocs thermiques naturels et délicats qui tonifieront tout et les rendront plus élastiques.

    Tout cela en une heure. Et quand vous sortez, vous remarquerez la différence, il semble que vous veniez de naître: la peau, les muscles et l’esprit, complètement différents de la façon dont vous êtes entré.

    Source : Daily Muslim, 22 oct 2020

    Tags : Maroc, culture, hammam, bain, bain maure, bain turc,

  • Compte-rendu de la rencontre mauritano-sahraouie à Bir Mogreïn

    La rencontre entre la délégation mauritanienne et son homologue sahraouie a eu lieu à Bir Mogreïn. Du côté sahraoui, présidé par le secrétaire général du ministère de la sécurité et la documentation, accompagné du président de la Haute Cour de Justice, le coordinateur du Bataillon de Réserve et un fonctionnaire du ministère de l’Intérieur. Du côté mauritanien, il y avait le Wali de Tiris Zemmour, M. Isselomou Ould Sayed, des responsables de quelques institutions sécuritaires, le gouverneur et le maire de Bir Mogreïn.

    La réunion a eu lieu à la demande des autorités sahraouies qui ont pris la parole en premier pour exprimer leur regret suite aux événements de la banlieue de Bir Mogreïn et l’agression dont a été victime un citoyen mauritanien de la part d’orpailleurs sahraouis. Les autorités sahraouies ont condamné cet acte étrange à l’éthique des sahraouis et aux relations séculaires qui les lient à leurs frères mauritaniens et ont promis que les coupables auront la punitions qu’ils méritent.

    De son côté, la délégation mauritanienne a réïtéré que ce genre d’incidents ne peut pas répercuter sur les relations de fraternité qui lient les deux peuple et a demandé de dépasser l’incident au nom de l’intérêt général.

    La partie mauritanienne a sollicité à la délégation sahraouie de rendre le véhicule Toyota Hilux à son propriétaire, le mauritanien Cheikh Ould Ahmed Cheikh dont l’immatriculation est 6144AX00 et qui a été enlevé par un citoyen sahraoui lors des derniers événements ayant eu lieu à la région des prospections proche de Bir Mogreïn. Les membres de la délégation sahraouie ont exprimé leur étonnement du fait qu’ils n’étaient pas au courant du fait et s’est engagé à rechercher la voiture en vue de la rendre à son propriétaire via les autorités mauritaniennes.

    Cette réunion bilatérale a contribué à tourner la page de ces événements et préparé le terrain pour la reprise des activités de prospection dans la zone citée.

    Source : Zouérate Média, 26 oct 2020

    Tags : Mauritanie, Sahara Occidental, orpailleurs, prospection, Bir Mogreïn, Tiris Zemmour,

  • Editorial : Des voix s’élèvent en Mauritanie pour prôner le boycott de la France

    En Mauritanie des voix s’élèvent de plus en plus pour demander le boycott de la France, de ses produits et de sa culture.

    Après l’éminence grise du mouvement islamiste, le Cheikh Dedew qui avait lancé récemment un appel dans ce sens, au lendemain de la republication des caricatures controversées de Charlie Hebdo, c’est au tour de l’écrivain francophone Moussa Ould Ebnou de déclarer sa fronde contre la puissance colonisatrice, annonçant au passage un embargo personnel contre tout ce qui est français, y compris la culture et invitant les écrivains musulmans francophones à une grève ouverte contre l’écriture dans la langue de Molière.

    Un grand coup de gueule pour ce grand philosophe et nouvelliste sortant de la Sorbonne.

    Ould Ebnou s’insurge ainsi contre les déclarations du président français Emmanuel Macron qui a déclaré que la France continuera à assumer les caricatures diffamatoires contre le prophète Mohamed (PSL).

    Notons que la France est actuellement dans le collimateur des défenseurs du prophète Mohamed (PSL) depuis le déclenchement de l’affaire Samuel Paty, du nom de ce professeur d’histoire Géo qui a préféré joué avec le feu en montrant à ses élèves des caricatures insultantes de l’idole des musulmans. La décapitation de Paty par un musulman Tchétchène fut utilisée par le gouvernement de Jean Castex pour lancer une nouvelle chasse aux sorcières contre les musulmans, ainsi que les ONG et les institutions d’obédience musulmane.

    C’est ainsi que le 21 Octobre, le préfet de Seine-Saint-Denis a pris la décision de fermer la grande mosquée de Pantin. Et le même jour, le Conseil des ministres a publié un décret administratif à l’encontre du collectif Cheikh Yassine dont le premier responsable a été mis en examen. Une épée de Damoclès pèse également sur plusieurs ONG de bienfaisance comme Baraka City ou le Collectif contre l’islamophobie (CCIF).

    Ainsi en France les musulmans ne sont pas vraiment en odeur de sainteté malgré leur nombre de plus en plus croissant. En effet ils constituent la principale minorité-près de 9% de la population et plus de 2500 lieux de culte- et ils ne sont pas du tout étrangers à l’histoire de France et les incursions musulmanes dans les Pyrénées ont fait date avec la fameuse expédition de Charles Martel le 25 octobre 732, qui empêcha Poitiers d’être une tête de pont pour l’islamisation de la France. Mais l’Espagne d’à côté portera l’étendard de l’islam durant près de huit siècles, de 711 à 1492.

    Et pour revenir à la France, la liberté religieuse est reconnue par l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Pourquoi est-elle foulée aux pieds aujourd’hui à tout va ?

    Pourquoi malgré l’article 1132-1 du Code du travail qui interdit les discriminations en raison de la religion le musulman est souvent interdit de faire sa prière dans son lieu de travail ?

    Et pourquoi la France à si peur de l’islam ?

    Bakari Guèye

    Source : Zahraa Chinguett, 26 oct 2020

    Tags : Mauritanie, caricatures, Charlie Hebdo, Samuel Paty, Islam, Islamisme, islamophobie,

  • Le Maroc quémande l’aide de la Mauritanie pour la réouverture d’El Gargarat

    L’ambassadeur du Maroc á Nouakchott a été reçu lundi par le chef de la diplomatie mauritanienne, M. Ismaël Ould Cheikh Ahmed, a rapporté l’agence mauritanienne de presse AMI.

    « La rencontre a porté sur les relations privilégiées entre la Mauritanie et le Maroc et sur les moyens de les renforcer dans l’intérêt des deux peuples frères », indique-t-on.

    Mais c’est derrière « un certain nombre de questions régionales et internationales d’intérêt commun ont également été abordées » que se trouve la véritable raison de cette rencontre qui, selon nos sources, a été sollicité par l’ambassadeur marocain dans l’espoir de voir dénouer la crise d’El Gargarat qui a mis fin à l’impunité marocaine dans la région et risque d’asséner un coup mortel à une économie marocaine déjà meurtrie par la pandémie du covid 19.

    D’après les mêmes sources, le Maroc implore la Mauritanie d’intervenir auprès des autorités sahraouies afin qu’elles mettent fin à la fermeture de la brèche illégale d’El Gargarat qui permettait au Makhzen d’écouler ses produits, y compris le cannabis et la cocaïne, vers le Sahel et l’Afrique en général.

    Pour rappel, le passage illicite d’El Gargarat est fermé depuis 7 jours par des manifestants sahraouis déterminés à poursuivre leur action coûte que coûte.

    Tags : Maroc, Mauritanie, Sahara Occidental, Front Polisario, cannabis, cocaïne, El Guergarate,

  • France – musulmans : Choc inévitable ?

    par Abdelkrim Zerzouri

    Les Algériens restent, pour le moment, à l’écart de cette campagne de boycott des produits français à travers le monde arabe en réaction aux propos du président français Emmanuel Macron, qui avait promis que la France continuerait de défendre les caricatures du prophète Mahomet, lors de la cérémonie d’hommage au professeur décapité par un Tchétchène pour avoir montré ces dessins en classe. Certains internautes tentent bien de propager sur les réseaux sociaux le hashtag incitant à l’adhésion des Algériens à cette campagne de boycott, mais cela reste limité dans l’espace virtuel.

    Dans les magasins, dans les transactions commerciales et même dans les discussions des citoyens, aucun entrain pour suivre cette vague de boycottage ou une quelconque démonstration d’arrêt des achats des produits français, qui aurait entraîné leur retrait des étagères dans les surfaces commerciales. Et ce, contrairement à d’autre pays arabes, partant du Maroc jusqu’aux pays du Golfe, où la réprimande s’exprime avec force dans le sillage de la réaction du Conseil suprême des oulémas saoudiens, qui trouve les propos du président français malveillants à l’égard de l’islam et des musulmans, non sans souligner que ces insultes n’ont rien à voir avec la liberté d’expression. Comment expliquer cette «défection» des Algériens aux appels incitant au boycott des produits fabriqués en France ?

    Peut-être que la majorité, n’étant pas des consommateurs de produits français, ne prête pas attention à cet appel. Pour leur cherté, qui limite leur disponibilité au niveau des rayons de quelques supermarchés, les produits français, alimentaires et cosmétiques surtout, les plus ciblés par la campagne en question, ne sont pas largement consommés par les Algériens, notamment en cette période de vaches maigres qui s’enchaîne à une réduction des importations imposée par la politique du gouvernement et aggravée par la crise sanitaire du Covid-19. D’où le faible écho de la campagne qui fait du bruit dans les pays du Golfe et pourrait faire beaucoup de mal à l’économie française.

    D’ailleurs, devant ces appels qui commencent à faire tache d’huile, le ministère français des Affaires étrangères a appelé, dimanche, les gouvernements des pays concernés à faire «cesser» les appels au boycott de produits français, tout en leur demandant également d’«assurer la sécurité» des Français vivant sur leur sol. Alors que le président du Medef a, de son côté, appelé à résister au chantage, tout en reconnaissant que c’est une mauvaise nouvelle pour les entreprises françaises qui ont des intérêts dans des pays du Maghreb, du Proche et Moyen-Orient.

    Et, plus grave encore, les remous ne se limiteraient pas à la colère des populations et au boycott des produits français. Le président Macron est en passe de provoquer une crise sans précédent avec les pays musulmans. Les autorités en Turquie, en Iran, en Jordanie et au Koweït ont dénoncé la publication de caricatures du prophète. Ainsi que l’Organisation de coopération islamique (OCI), dont l’Algérie est membre, qui a noté avec regret les déclarations du président français. Se dirige-t-on vers une tension dans les relations franco-musulmanes ? Si, comme le crie haut et fort M. Macron, personne ne recule, le choc paraît inévitable.

    Le Quotidien d’Oran, 27 oct 2020

    Tags : France, Macron, Islam, islamisme, musulmans, caricatures, Charlie Hebdo, Samuel Paty, terrorisme,

  • Algérie : Le virus au palais présidentiel

    Vigilance

    L’annonce de la mise en quarantaine du président Abdelmadjid Tebboune et la contamination par le covid-19 de nombreux hauts cadres de la présidence et du gouvernement, remet les choses à leurs places. Que le terrible virus arrive à s’introduire dans la forteresse du palais présidentiel est un signe que la situation sanitaire est loin d’être maitrisée comme le laisse benoitement entendre le discours officiel.

    Du coup, se pose la question de savoir si les chiffres balancés quotidiennement par le comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie, traduisent véritablement la réalité sur le terrain. La question se pose d’autant plus que l’on assiste à un grave relâchement de la vigilance des citoyens. Pis encore, le gouvernement a décidé de rouvrir les écoles primaires en attendant la reprise des cours pour les collèges et les lycées le 4 novembre prochain.

    Or, deux écoles primaires ont été fermées hier à Ain El Hammam dans la wilaya de Tizi Ouzou à cause précisément de l’apparition du virus. Sans doute que d’autres cas vont apparaitre dans les prochains jours dans d’autres régions du pays. Et alors que la menace de la propagation du COVID-19 pèse lourdement sur ces rentrées scolaires le gouvernement a décidé de rouvrir également les mosquées le 6 novembre. Est-ce vraiment une bonne idée dans un contexte national marqué par la reprise à la hausse des chiffre de contaminations ?

    Mais aussi dans un contexte mondial pour le moins terrifiant avec cette deuxième vague qui couvrent la majorité des pays européens notamment ceux du sud de la méditerranée ? C’est dire qu’il y a tout lieu de redoubler de vigilance surtout que l’Algérie est nettement moins outillés que ces pays en matière de moyens et de structures de prise en charge des malades touchés par le terrible virus.

    La course effrénée vers le referendum sur la constitution ne devrait pas se faire au détriment de la santé des algériens. Le gouvernement a la responsabilité morale et politique de faire en sorte d’éviter au pays de connaitre une flambée de contaminations largement au-dessus de ses moyens. C’est aussi cela la bonne gouvernance et le changement dont on parle.

    Imane B.

    L’Est Républicain, 27 oct 2020

    Tags : Algérie, coronavirus, covid 19, pandémie, Abdelmajid Tebboune, confinement, quarantaine,

  • Naufrage aux côtes du Maroc : 24 morts qui voulaient rejoindre le Portugal

    Les migrants se sont embarqués sur Al Jadida. Il y a des enfants parmi les victimes mortelles

    Le naufrage d’un bateau transportant des migrants a tué 24 personnes au large du Maroc dans les premières heures de samedi à dimanche, a rapporté la presse locale portugaise.

    Les autorités portugaises estiment que le Portugal était la destination de ce navire.

    Pour autant que TVI ait pu le vérifier, les migrants se sont embarqués à Al Jadida, la même ville d’où sont également arrivés 96 migrants qui ont atteint les plages d’Algarve. À mi-chemin du voyage, le navire a coulé, causant la mort de tout l’équipage, dont plusieurs enfants.

    Cette nouvelle route d’immigration clandestine fait l’objet d’une enquête au Portugal.

    Source : TVI24, 26 oct 2020

    Tags : Maroc, Portugal, migration, immigration, naufrage, El Jadida,

  • Enquête : L’Islam au quotidien dans les pays du Maghreb

    L’Islam est abordé aujourd’hui par la majorité des médias et des écrivains-penseurs comme une idéologie plus que comme une religion.

    Le coté religieux pratique se trouve le plus souvent –si non toujours- écarté au profit de ce que les journalistes et autres ‘‘spécialistes’’ appellent… les maux de l’Islam ; islamisme et djihadisme en tête.

    Rares sont ceux qui sont allés voir du coté de la pratique de la religion par les croyants.

    Comment est ce que les musulmans pratiquent leur Islam ?

    Comment est ce que ces musulmans regardent certaines institutions de leur religion ?

    Comment font-ils pour concilier profane et sacré ?

    Si les réponses à ces questions semblent quelques fois évidentes pour les musulmans du Golf et du Moyen-Orient qui – à force de clichés – nous paraissent des religieux purs et durs pour qui le profane ne peut exister en dehors du religieux, le doute s’installe dès que l’on s’intéresse aux pays de l’Afrique du Nord et plus exactement du Maghreb.

    Ainsi, l’Algérie qui a vécu des « années noires » de terrorisme islamiste, la Tunisie considérée comme le pays le plus laïc du monde arabe et le Maroc qui conduit actuellement une expérience de réformes religieuses (voir notre dossier) sont autant de terrains où il est fort intéressant d’étudier la pratique religieuse.

    Le sujet vient d’être abordé par l’hebdomadaire Jeune Afrique qui a consacré dans son 2498ème numéro une enquête aux enseignements forts intéressants sur la pratique religieuse dans les pays du Maghreb.

    Pour les trois pays (Maroc, Algérie, Tunisie), l’enseignement le plus important relevé par cette enquête est qu’entre ce que prévoit la religion et ce qui se fait dans la pratique, il peut y avoir des arrangements et même des … discordances.

    Je vous invite à découvrir (durant quelques épisodes) comment se vit l’Islam au Maghreb. Vous découvrirez notamment que désormais, dans presque tous les domaines, les apparences comptent plus que tout autre chose. Tel est le cas -par exemple- du port du voile et de la fréquentation des mosquées les vendredis dans l’ensemble des pays du Maghreb.

    Dans la première partie de l’enquête, nous allons découvrir une Tunisie qui semble s’éloigner d’une laïcité à la française pour se rapprocher de la sécularisation à l’anglo-saxonne.

    Pour ce qui est de la deuxième partie, je vous invite à découvrir comment après (et malgré) les années noires du terrorisme islamiste, le religieux regagne de plus en plus l’espace public.

    Et pour finir, je vous présenterai dans une troisième partie les statistiques de la pratique religieuse au Maroc. Retenez votre souffle, les chiffres qui nous parviennent du Maroc sont –le moins que l’on puisse dire- très révélateurs de l’état de la pratique religieuse dans nos pays.

    Tunisie : laïcité à la française ou sécularisation à l’anglo-saxonne ?

    « Le seul indicateur disponible pour mesurer la pratique religieuse est celui du nombre de mosquées, passé de 2390 en 1987 à 4483 en 2008. Malgré cette progression significative encouragée par l’Etat, qui nomme les imams, et d’après les statistiques compulsée par Jeune Afrique, la Tunisie demeure toutefois le pays Maghrébin qui a le plus d’habitants (2230) par lieu de culte comparativement au Maroc (800 habitants) et à l’Algérie (615 habitants avant la fermeture d’environ 40 000 lieux de prière dans les années 1990 pour raison de sécurité). Cette densité de population par mosquée est également supérieure à la France laïque, qui compte 1315 habitants par église. »

    Ces chiffres -révélées par Jeune Afrique- montrent-ils le désintérêt des tunisiens de la pratique religieuse ?

    Je ne le pense pas pour deux raisons :

    1- Il est vrai que les mosquées durant les jours de la semaine sont moins remplis que les cafés de Tunis et de sa banlieue mais cela n’est pas à attribuer à la baisse de la pratique religieuse mais plutôt au fait que cette pratique s’individualise. Désormais, beaucoup sont ceux qui préfèrent accomplir leurs prières chez-eux. Il existe même des pratiquants qui n’ont jamais mis les pieds dans une mosquée.

    2- Ce constat se vérifie si l’on fait la comparaison entre les fidèles quotidiens des mosquées et ceux du Vendredi. A l’occasion de la prière du Vendredi, toutes les mosquées sans exception affichent complet. Pour manque de place, certains se trouve même dans l’obligation de prier sur les trottoirs et rues adjacentes des mosquées.

    Faut-il rappeler aussi que c’est le développement du nombre des pratiquants des vendredis (à coté du port du voile de plus en plus répondu) qui a fait dire à certains qu’il existerait un regain de religiosité en Tunisie.

    Regain de religiosité ! Info ou intox ?

    Mohamed Kerrou, sociologue tunisien spécialiste de l’islam, n’est pas tout à fait d’accord.

    Pour lui « Il n’y a pas de retour du religieux. Ce sont plutôt les spécialistes qui font un ‘‘retour’’ pour mieux comprendre le phénomène et découvrent, en l’observant avec les instruments des sciences sociales, que ce n’est plus le même religieux. Dominent désormais le ritualisme et l’ostentation. Au fond, les gens ne sont pas plus pratiquants et sont plus préoccupés par la cherté de la vie que par l’angoisse métaphysique. Ils empruntent le langage religieux pour exprimer leur malaise social. »

    Pour Mr Kerrou, le symbole même de ce regain de religiosité en Tunisie, le voile, n’a plus le sens religieux d’autre fois :

    « Aujourd’hui, on n’est plus en présence du même voile, soutient Kerrou. Traditionnellement, il est censé dérober le visage et le corps au regard. Or on a actuellement des ‘‘couvre-chefs’’ de couleurs variées, portés avec des jeans, des robes, et, même … des strings. Ils montrent plus qu’ils ne cachent».

    On ne peut qu’être d’accord avec ce constat sur le nouveau Hijab, simplement, on ne peut nier, malgré cela, le fait que l’idée de porter ce ‘‘couvre-chef’’ vient (dans la majorité des cas) d’une volonté de se conformer à une obligation religieuse. Ce sentiment-là provient de l’omniprésence d’un discours religieux qui rend le port du voile obligatoire.

    D’où le constat fait par certains selon lequel il existerait une influence orientale (à travers les chaînes satellitaires des émirs du Golf) sur les tunisiennes, et –partant- un regain de religiosité en Tunisie.

    Au-delà du port du voile et de la controverse qui l’entoure (regain de religiosité ou pas), ce discours religieux oriental peut-il être menaçant pour la laïcité en Tunisie ?

    « C’est de l’alarmisme déplacé, répond Kerrou. D’abord, la Tunisie n’a jamais été un pays laïc. Contrairement à ce qu’on écrit ici ou là, Habib Bourguiba était un musulman moderniste. Et le président Ben Ali puise dans l’héritage bourguibien en tenant compte de la tradition du pays. N’oubliez pas que l’Etat tunisien moderne n’a jamais été gouverné par des religieux, mais par des civils qui n’ont pas de conflit avec la religion du pays. C’est cela, la sécularisation au sens anglo-saxon du terme. Elle est tout simplement plus avancée ici qu’ailleurs dans la région».

    Je ne suis pas d’accord pour dire que prendre garde des signes d’une religiosité poussée (à l’extrémisme) est de l’alarmisme déplacé.

    Certes, il ne faut pas voir un islamiste intégriste djihadiste derrière chaque barbue ou chaque voilée, mais il ne faut pas oublier aussi que ceux qui observent une pratique religieuse fondamentaliste n’auront qu’un pas à faire pour se transformer de musulmans pieux à islamistes purs et durs.

    Algérie : … et la religion investit l’espace public

    Pour Malek Chebel, anthropologue algérien des religions, « le vendredi, les mosquées sont prise d’assaut. Mais, dans bien des cas, la frontière entre sincérité et comportement moutonnier n’est pas très nette».

    Cette affirmation vaut pour les trois pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie) où les mosquées (spécialement les vendredis) ne désemplissent pas.

    Seulement, si en Tunisie ou au Maroc cela n’a rien d’une situation exceptionnelle, en Algérie, une signification particulière peut être déduite de cet état des lieux et ce pour deux raisons.

    a) Le pays a connu dans les années 1990 une décennie noire (dont les conséquences et certains aspects continuent jusqu’à nos jours) durant laquelle plus de 150.000 algériens (au bas mot) ont trouvé la mort.

    Principal accusé dans cette tragédie : l’Islam politique et ses agents djihadistes.

    Suite à ces évènements, nombreux étaient ceux qui pensaient que les Algériens finiraient par abandonner cet Islam qui a causé la mort de milliers d’entre eux.

    Contrairement à ces attentes, et malgré un repli observé au cours de ces années noires, selon Jeune Afrique, la pratique religieuse et en particulier l’assiduité dans les mosquées serait en forte hausse.

    b) L’Algérie, contrairement à ses voisins Marocain et Tunisien, se définit en quelque sorte comme république islamique. En effet « dans sa proclamation du 1er novembre 1954, le Front de Libération Nationale (FLN) appelait le peuple à se soulever et annonçait son objectif : ‘‘l’indépendance par la restauration d’un Etat Algérien souverain, démocratique et social dans le cadre des principes islamiques.’’ L’Algérie n’est donc pas un Etat laïc, et l’islam est l’une des composantes de son identité».

    Ces deux éléments combinés (d’une part un Etat qui se veut islamique et d’autre par une population traumatisée par un certain islam, celui des islamistes) font que les Algériens vivent aujourd’hui une situation paradoxale. Ainsi, « si les fidèles sont plus nombreux, les bars ne sont pas pour autant vides. Jeudi soir, premier jour du weekend, les boites de nuit de la capitale refusent du monde mais, le lendemain à midi, les rues adjacentes aux lieux de culte sont interdites à la circulation et livrées aux tapis de la grande prière du vendredi. »

    Au delà de ce paradoxe –qui peut être considéré par certains comme l’incarnation même de la liberté et d’une société émancipée- le danger réside dans l’apparition de certains signes d’islamisation poussée de certaines institutions de la société algérienne :

    1- C’est le cas pour ce qui est de « la création d’espaces réservés à la prière dans des endroits où la chose semblait impensable. Un exemple ? Les sièges de certaines rédactions de la presse francophone, fief de la résistance à l’intégrisme, en sont aujourd’hui dotés à la demande des… journalistes. »

    2- C’est le cas aussi pour ce qui est du comportement de certains agents de l’ordre. En effet, selon certains témoignages, « les plus intolérants sont les forces de l’ordre (…) En période de menstruation, les femmes sont dispensées de Ramadan. Celles qui sont surprises entrain de manger en dehors de chez elles sont emmenées au poste de police où des ‘‘fliquettes’’ vérifient…les bandes hygiéniques ! Et gare si celles-ci sont immaculées. »

    3- Plus inquiétant encore, la justice se radicalise et adopte une jurisprudence de plus en plus… islamisée. Ainsi, elle « a souvent la main lourde pour les contrevenants. Si à Bishra (500 km au sud-est d’Alger) la condamnation, le 29 septembre 2008, de six hommes accusés de ‘‘non respect d’un fondement de l’Iislam’’ à quatre ans de prison ferme a été annulée en appel, d’autres ‘‘briseurs de Ramadan’’ ont eu moins de chance et purgent encore leur peine avec des détenus de droit commun. Le code pénal prévoit un emprisonnement de trois à cinq ans pour quiconque dénigre les préceptes de l’Islam par voie d’écrit, de dessin ou de déclaration publique. C’est de l’interprétation de cet article de loi que découle la jurisprudence qui frappe désormais les non-jeuneurs. »

    Une chose est sûr, malgré plusieurs décisions prises par les gouvernements algériens successifs et qui visent à monopoliser la gestion de la religion (formation et affectation des imams, gestion des mosquées, fermeture des lieux de culte après les prières…) il semble que « le spectre du djihadisme plane toujours sur le pays de Bouteflika. »

    Maroc : l’Islam par les statistiques

    Le Maroc est le seul pays arabes pour lequel nous disposons de statistiques sur les pratiques religieuses des marocains.

    Trois marocains –Mohamed El Ayadi, historien, Hassan Rachik, anthropologue et Mohamed Tozzy, politologue- nous font découvrir un … autre Maroc.

    Ce travail de recherche nous a été présenté par le politologue Mohamed Tozy dans une interview accordée à Hamid Barrada de Jeune Afrique.

    Je vous propose ci-dessous les principaux enseignements de cette enquête :

    * La prière :

    – Les marocains prient massivement. Mais le rapport à la prière est changeant : on prie, on s’arrête, on reprend…

    – Pour prier, la mosquée n’est pas le lieu principal des dévotions.

    – 15 % des marocains n’ont jamais prié, soit environ 2 millions.

    – 16 % seulement des hommes fréquentent les mosquées (2 % pour les femmes).

    – Le Maroc compte 41 755 lieux de culte.

    – 25 % seulement accomplissent à l’heure dite la prière de l’aube. Seuls 5 % d’entre eux se rendent à la mosquée pour le faire.

    – La prière du vendredi ne mobilise régulièrement que la moitié des fidèles, alors que 37 % ne la font jamais.

    * Le jeûne du Ramadan :

    – 60 % considèrent comme non musulmans ceux qui ne font par le ramadan.

    – 82 % sont contrte l’ouverture des cafés et restaurants pendant le ramadan.

    * Les sources d’informations sur la religion :

    – La télévision est la principale source d’information pour 40 % des marocains.

    – 15 % s’informent auprès de leurs parents.

    – 12 % s’informent des livres.

    – 11 % s’informent des mosquées.

    – 2 % s’informent de l’école.

    – Pour les ruraux, ils sont plus de 50 % à déclarer que la mosquée est leur 1ère source d’information.

    * Les écoles ou rites (madhib) de l’islam :

    – 73 % ignorent leur existence.

    – Sur les 24 % qui en connaissent l’existence, 16 % sont capables de les citer.

    – 60 % ne connaissent pas les quatre Califes qui ont succédé au Prophète.

    * Musique, cinéma, mixité et prêts bancaire :

    – 3 % estiment que la musique est illicite (haram).

    – 1 % considère le cinéma haram.

    – Tous les marocains sont favorable à la mixité à l’école mais ils ne sont que 30 % à être favorable pour cette mixité sur les plages.

    – 52 % pensent que le prêt bancaire ne pose aucun problème alors que 13 % seulement le considèrent illicite.

    Que penser des marocains après ces statistiques. Je laisse la réponse à Mr Mohamed Tozy pour lequel « le Marocain n’agit pas en musulman dans toutes les situations. Il fait scrupuleusement ses cinq prières quotidiennes, il contracte un prêt bancaire, il apprécie le bordeaux, il regarde des films et peut même acceptes que sa fille épouse un chrétien ou un juif pour peu que celui-ci respecte les apparences. »

    Vive l’hypocrisie ?!

    « Erreur grossière de jugement ! On confond l’incontournable pragmatisme avec une attitude immorale. Ce n’est pas parce qu’on est profondément croyant qu’on doit s’interdire de prendre des libertés avec les règles et les dogmes ».

    Parfaitement d’accord avec vous Mr Tozy !

    Tous les extraits et citations présents dans cet article sont issus de l’enquête : « Etre musulman au Maghreb » publiée par Jeune Afrique dans son 2498ème numéro.

    Source : Islamiqua, 2008-2009







  • Quand Macron irrite les musulmans

    Islamophobie en France : Quand Macron irrite les musulmans

    Décidemment, le président français, Emmanuel Macron, ne s’attendait certainement pas à susciter autant de réactions de désapprobation s’agissant de ses propos sur l’Islam et les musulmans. C’est en effet à une véritable levée de boucliers que l’on assiste dans le monde musulman et jamais la France n’a été autant dans l’oeil du cyclone.

    Des appels au boycott des produits français, des convocations des ambassadeurs de la Frane dans certais pays smusulan, comme c’était le cas hier au Pakistan, ainsi que des condamnations à la chaine et des manifestations de colère organisées ça et là pour dénoncer des propos considérés comme franchement assez blessants envers la communauté musulmane de France, en général, et la religion musulmane, en particulier.

    Le Président français n’y est pas allé de main morte cette fois-ci, en mettant de coté les us et coutumes qui appellent à la pondération pour dire crument des propos pour le moins inédits d’un président de la République. Cela a commencé avec l’histoire du « séparatisme islamiste », un projet de loi défendu bec et ongles par le Président français, auquel est venu se greffer l’affaire de la décapitation du professeur français Samuel Patty, par un jeune furieux tchetchène.

    C’est en effet lors de l’hommage rendu à ce professeur, que le Président français a défendu les caricatures offensantes à l’endroit du Prophéte Mohamed. Des caricatures qui ont été à l’origine de la décapitation, puisque ce jeune tchétchène n’a pas apprécié le cours donné par Samuel Patty sur les caricatures et la liberté d’expression. Emmanuel Macron avait déclaré : « Nous ne renoncerons pas aux caricatures, aux dessins, même si d’autres reculent », car pour lui et les autorités françaises, cela relève de la liberté d’expression. Mais la communauté musulmane, de France et d’autres pays musulmans, ne l’entendaient pas de cette oreille, car pour eux, cela constitue, indéniablement, un grave dérapage et un acte avéré d’islamophobie.

    Surpris par le concert de réactions de désapprobations, Macron et les autorités françaises ont bien tenté d’apaiser ce climat tendu. En vain, puisque le mal est fait et les musulmans continuent de dénoncer cette attitude du Président francais.

    Dans ce grand vacarme, c’est surtout la polémique entre le presidnet Turc Recep Tayep Erdogan et son homologue francais qui a retenu l’atention et les relations entre les deux pays , déjà minées par tant de dossiers lourds litigieux, sont au plus mal. Erdongan a reproché à Macron d’étre un malade mental. La France, à l’évidence, n’a pas accepté de tels propos et a convoqué l’ambassadeur Turc à Paris pour protester. Le gouvernement français a appelé à l‘arrêt de la campagne de boycott des produit français, qui prend chaque jour de nouvelles proportions en estimant que ceci est l’oeuvre de « minorités radicales ». En tout cas, cette affaire a aussi eu des répercussions en France, puisque le débat et la polémique font rage. Certains intellectuels n’ont pas manqué de prendre la défense des musulmans, en appelant à faire preuve de sagesse et de cesser de stigmatiser cette importante communauté de France.

    Le Midi Libre, 27 oct 2020

    Tags : Emmanuel Macron, Macron, Islam, islamophobie, séparatisme, musulmans, Samuel Paty, Charlie Hebdo, caricatures,

  • Défait au Sahara Occidental, le Maroc s’accroche à la guerre médiatique contre l’Algérie

    CETTE CAMPAGNE TROUVE PRÉTEXTE DANS LE CONFINEMENT VOLONTAIRE DU PRÉSIDENT TEBBOUNE : Intox et mensonges contre l’Algérie

    L’édification de l’Algérie nouvelle dérange, au plus haut point, certaines officines qui ont sonné le clairon, à coups de fake-news et de désinformation, contre le pays et semer le doute dans l’esprit du peuple. L’état de santé du président de la République n’est qu’un alibi pour le Makhzen et ses affiliés pour sortir la grosse artillerie du mensonge et reprendre leur travail de casse contre notre pays.

    Pourtant, le tweet du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, rassurant le peuple sur son état de santé, et les comptes rendus de ses activités depuis le début de son confinement volontaire sur conseil de ses médecins, sont là pour prouver qu’il se porte à merveille et qu’il n’y a aucun motif d’inquiétude quant à ses capacités de remplir ses charges et missions de chef suprême des Forces armées, de Premier magistrat du pays et de chef de l’État. Quel crédit donner aux rumeurs colportées sur son état de santé quand on sait que les services de la présidence n’ont pas hésité à rendre public un communiqué, informant l’opinion publique que sur conseil de ses médecins, il s’est imposé un confinement volontaire. Quoi de plus normal, des présidents de certains États, des Premiers ministres, des chefs de gouvernements et des hommes politiques, ont contracté la Covid 19, et cela n’avait dérangé personne. Même le président du plus puissant pays au monde, Donald Trump, avait été victime de la pandémie, mais cela ne l’a pas empêché de gérer les affaires courantes de son pays et de préparer la campagne pour sa réélection. Les cercles qui se cachent derrière la campagne de désinformation engagée depuis l’entrée du président de la République en confinement volontaire sont connus et leurs desseins sont clairs : entraver le processus de changement actuellement en cours dans le pays, isoler l’Algérie en jetant le trouble dans l’esprit de ses partenaires étrangers et gêner son action diplomatique sur le plan régional et mondial.

    Des chefs d’Etat qui sont contraints de prendre un congé de quelques jours pour des soins ou pour du repos, c’est courant dans le monde et cela ne dérange outre-mesure le fonctionnement des institutions. Mais quand il s’agit de l’Algérie, c’est l’hallali, c’est le branle-bas de combat, c’est le bruit de bottes. Cela prouve que ce qui se passe dans notre pays dérange plusieurs parties et plusieurs cercles à leur tête les relais de l’oligarchie et le Makhzen qui s’agitent et actionnent leur machine de désinformation à chaque occasion pour s’attaquer à l’Algérie.

    Les dernières installations de certains consulats de pays africains dans la capitale sahraouie occupée Layoune, présentées par Rabat comme « un franc succès » diplomatique, ont été suivies d’une vague de protestations à travers le monde. Et ce qui avait été présenté comme une étape franchie vers « la reconnaissance de fait de la marocanité » des territoires sahraouis occupés s’est retourné contre la diplomatie marocaine et les lobbies du Makhzen et ses relais. La campagne de désinformation qui cible l’Algérie s’inscrit dans ce cadre, celui de maintenir le voisin de l’Est dans une position de défensive et rien d’autre. Le président de la République s’est imposé un confinement sanitaire de quelques jours. Il suit les affaires du pays et il gère au quotidien les affaires de la République. Il a rassuré le peuple sur son état de santé, que veulent-ils de plus…
    Slimane Ben

    Le Courrier d’Algérie, 27 oct 2020

    Tags : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, El Gargarat, Makhzen, propagande, intoxication, désinformation,