Auteur/autrice : mahembarec

  • Expectative

    Par T. Hocine

    Parce qu’ils s’expriment très rarement sur cette question, il est toujours important de chercher à connaître la position des Etats-Unis à l’égard du conflit du Sahara occidental. L’opportunité en a été offerte au sous-secrétaire d’Etat américain chargé des Affaires du Moyen-Orient, Jeffrey Feltman, lors de sa visite à Alger. L’on saura alors que son pays appuie « les efforts menés par Christopher Ross, envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, dans son action en faveur du processus de paix dans cette région ».
    De ce point de vue, Washington fait preuve de constance pour avoir voté en faveur des résolutions du Conseil de sécurité, lesquelles, faut-il le souligner, ne font pas que reconduire le statu quo actuel, mais aussi rappeler l’essence même de ce conflit qui est une question de décolonisation. Et justement, la résolution 1871 met en avant un mécanisme devant permettre l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. Plus que cela, le but des négociations auxquelles le diplomate américain fait référence est d’aller dans ce sens, et rien d’autre.
    C’est le mandat reçu par M. Christopher. Un autre Américain, James Baker, avait reçu comme mandat, en février 1997, de remettre sur les rails le processus de paix. Celui qui avait conduit la diplomatie américaine a dû remettre son mandat pour protester contre les blocages marocains et l’incapacité de l’ONU à les surmonter.
    Si une telle politique venait à persister, ce sera encore et toujours l’impasse, alors même que les termes de l’équation sont clairement posés et que le Conseil de sécurité de l’ONU a obtenu l’unanimité de ses membres en faveur de son plan de paix.
    Parce que le fait est rare et qu’il mérite d’être rappelé, le Congrès US a voté en 1998 une résolution soutenant les efforts de M. Baker – alors qu’on le disait déjà en fin de mission – et aussi le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination.
    La question est revenue au devant de l’actualité américaine quand des parlementaires, parmi eux le défunt sénateur Edward Kennedy, ont appelé Barack Obama, qui venait de prendre ses fonctions de président des Etats-Unis, à aider à rendre justice au peuple sahraoui, au moment où le Maroc croyait pouvoir faire contrepoids, mais sa démarche n’avait aucune chance face aux partisans de l’autodétermination.
    Aussi, est-il intéressant d’apprendre que les Etats-Unis sont pour un règlement définitif de ce conflit, selon l’expression de l’émissaire US à Alger, mais sans le moindre détail susceptible d’éclairer sur le processus en question. Sauf à vouloir l’insérer dans le nouveau discours américain avec cette volonté affichée de mettre fin aux injustices, et la question sahraouie en est une.
    Il est en ce sens utile de rappeler que les Etats-Unis ont exclu les territoires sahraouis du champ d’application de leur accord de libre-échange conclu avec le Maroc. Ce qui est quand même important lorsque l’Europe décide contre tout bon sens de conclure avec la puissance occupante des accords de pêche incluant les eaux territoriales sahraouies. C’est quoi donc un accord définitif ?



    Chroniques et actualités algériennes
  • La future Maison du Maroc divise le collectif marocain

    Plusieurs organismes critiquent que le centre sera dirigé par des proches de Mohamed VI
    BLANCA CIA – Barcelona – 26/10/2009
    La Maison du Maroc de Barcelone ne peut pas être la prolongation du consulat ni un instrument sous le contrôle du gouvernement marocain et, par extension, du roi Mohamed VI. L’idée est défendue par des associations d’immigrants marocains de Catalogne qui se montrent très critiques envers la manière avec laquelle on gère le premier centre culturel pour la population émigrée du Maroc. Barcelone sera le siège de la première Maison d’un total de de cinq qu’on projette d’ouvrir dans les pays avec une plus grande concentration d’immigration marocaine. Le futur centre sera placé dans le bâtiment de l’ancien institut botanique, cédé par la Mairie de Barcelone à Montjuïc.
    Dans le voyage récent du maire Jordi Hereu au Maroc, le ministre de la Communauté marocaine Résidante à l’Étranger, Mohammed Ameur, s’est limité à signaler que le nouveau centre pourrait être construit en 2011. Il n’a pas concrétisé le budget que destinera le gouvernement marocain, il n’a pas concrétisé quelles activités développera-t-il – au-delà qu’il  comprendra de la promotion économique à tout type d’initiatives culturelles- et si dans tout ce processus on comptera avec les organismes et les associations d’immigrants marocains établis à Barcelone et à Catalogne, un collectif très atomisé- il y a plus d’une centaine d’associations et entités- et divisé.
    Beaucoup d’associations renient ouvertement de ce qu’ils considèrent la ligne officielle marquée par le Consulat du Maroc à Barcelone. L’association majoritaire et plus ancienne de l’immigration marocaine est Ibn Batutta. Fondée en 1994, elle est présidé par le député socialiste Mohamed Chaib, personne clef dans tout le processus de la Maison du Maroc. Le député, qui a fait partie de la délégation qui accompagna Hereu au Maroc la semaine passée, est membre du Conseil Consultatif du Maroc pour les questions en rapport avec les Marocains à l’étranger. 
    Chaib rejette de plan les accusations de dirigisme qu’on lui reproche dans tout ce qui concerne à la Maison du Maroc : « Ce sont deux institutions qui propulsent le projet, le Gouvernement du Maroc et la Mairie de Barcelone. Il faut laisser que les deux administrations travaillent et on ouvrira ensuite la participation à tout le monde « , signalait à des questions de ce journal. Chaib a ajouté que la Fédération d’Organismes de la Communauté d’Origine marocaine (FECOM) soutient l’initiative de la Maison du Maroc.
    Tout le contraire pensent différents entités, certaines d’elles avec poids comme l’Association de Travailleurs Immigrants marocains à l’Étranger (ATIME), et d’autres comme Llum le Nord et d’Adib Biladi. Un groupe d’associations est arrivé à constituer une commission de suivi de de tout ce qui est relatif à la Maison du Maroc. « Nous ne sommes pas contre l’idée, mais ne partageons pas comment elle est faite. Ils ne cherchent pas le consensus. Il y a beaucoup d’associations et nous voulons être des acteurs non des observateurs « , soutient Hassan Jeffali, président d’Adib Biladi.
    La crainte que la Maison du Maroc soit un instrument entre les mains du gouvernement marocain est partagée par d’autres associations et considèrent que le rôle de la Mairie de Barcelone ne doit pas se limiter à céder le bâtiment en régime de concession : « Ils doivent le protéger pour garantir la participation ». Toutefois, l’Hôtel de ville barcelonais a laissé clair le fait que sa collaboration dans le projet sera limitée à la cession du bâtiment et Hereu lui-même l’a laissé entendre lors de sa visite à Rabat. Si le secteur critique à la Maison du Maroc maintient que le projet est trop tutelé par les socialistes grâce à l’influence du député Chaib, celui-ci répond que derrière les opposés se trouve CiU.
    Kamal Ben Brahim, président d’ATIME à Barcelone, ajoute une autre critique à la représentativité du député Chaib de la Communauté marocaine dans tout le processus de la Maison du Maroc : « La Communauté marocaine ne se sent pas représentée par lui parce qu’il est délégué avec les votes de la population catalanne, non par les votes des Marocains ». Ben  Brahim signale, en outre, que le Ministère pour la Communauté marocaine à l’Étranger ne prête aucun type d’aide aux problèmes réels des émigrés : « La crise passe une facture sérieuse à des personnes qui depuis beaucoup d’années se trouvent en Catalogne. Beaucoup travaillaient dans la construction et sont actuellement dans le chômage « .
    Il explique que dans le bureau d’ATIME à Poble Sec ils sont de plus en plus nombreux les personnes touchées qui décident d’emmener de retour au Maroc ses femmes et fils parce qu’elles peuvent ainsi louer les chambres de l’étage dans lequel ils résident : « Soit ils retournent au Maroc soit ils vont en France, où les choses ne vont pas tellement mal », commente-t-il.
  • La future Maison du Maroc divise le collectif marocain

    Plusieurs organismes critiquent que le centre sera dirigé par des proches de Mohamed VI
    BLANCA CIA – Barcelona – 26/10/2009
    La Maison du Maroc de Barcelone ne peut pas être la prolongation du consulat ni un instrument sous le contrôle du gouvernement marocain et, par extension, du roi Mohamed VI. L’idée est défendue par des associations d’immigrants marocains de Catalogne qui se montrent très critiques envers la manière avec laquelle on gère le premier centre culturel pour la population émigrée du Maroc. Barcelone sera le siège de la première Maison d’un total de de cinq qu’on projette d’ouvrir dans les pays avec une plus grande concentration d’immigration marocaine. Le futur centre sera placé dans le bâtiment de l’ancien institut botanique, cédé par la Mairie de Barcelone à Montjuïc.
    Dans le voyage récent du maire Jordi Hereu au Maroc, le ministre de la Communauté marocaine Résidante à l’Étranger, Mohammed Ameur, s’est limité à signaler que le nouveau centre pourrait être construit en 2011. Il n’a pas concrétisé le budget que destinera le gouvernement marocain, il n’a pas concrétisé quelles activités développera-t-il – au-delà qu’il  comprendra de la promotion économique à tout type d’initiatives culturelles- et si dans tout ce processus on comptera avec les organismes et les associations d’immigrants marocains établis à Barcelone et à Catalogne, un collectif très atomisé- il y a plus d’une centaine d’associations et entités- et divisé.
    Beaucoup d’associations renient ouvertement de ce qu’ils considèrent la ligne officielle marquée par le Consulat du Maroc à Barcelone. L’association majoritaire et plus ancienne de l’immigration marocaine est Ibn Batutta. Fondée en 1994, elle est présidé par le député socialiste Mohamed Chaib, personne clef dans tout le processus de la Maison du Maroc. Le député, qui a fait partie de la délégation qui accompagna Hereu au Maroc la semaine passée, est membre du Conseil Consultatif du Maroc pour les questions en rapport avec les Marocains à l’étranger. 
    Chaib rejette de plan les accusations de dirigisme qu’on lui reproche dans tout ce qui concerne à la Maison du Maroc : « Ce sont deux institutions qui propulsent le projet, le Gouvernement du Maroc et la Mairie de Barcelone. Il faut laisser que les deux administrations travaillent et on ouvrira ensuite la participation à tout le monde « , signalait à des questions de ce journal. Chaib a ajouté que la Fédération d’Organismes de la Communauté d’Origine marocaine (FECOM) soutient l’initiative de la Maison du Maroc.
    Tout le contraire pensent différents entités, certaines d’elles avec poids comme l’Association de Travailleurs Immigrants marocains à l’Étranger (ATIME), et d’autres comme Llum le Nord et d’Adib Biladi. Un groupe d’associations est arrivé à constituer une commission de suivi de de tout ce qui est relatif à la Maison du Maroc. « Nous ne sommes pas contre l’idée, mais ne partageons pas comment elle est faite. Ils ne cherchent pas le consensus. Il y a beaucoup d’associations et nous voulons être des acteurs non des observateurs « , soutient Hassan Jeffali, président d’Adib Biladi.
    La crainte que la Maison du Maroc soit un instrument entre les mains du gouvernement marocain est partagée par d’autres associations et considèrent que le rôle de la Mairie de Barcelone ne doit pas se limiter à céder le bâtiment en régime de concession : « Ils doivent le protéger pour garantir la participation ». Toutefois, l’Hôtel de ville barcelonais a laissé clair le fait que sa collaboration dans le projet sera limitée à la cession du bâtiment et Hereu lui-même l’a laissé entendre lors de sa visite à Rabat. Si le secteur critique à la Maison du Maroc maintient que le projet est trop tutelé par les socialistes grâce à l’influence du député Chaib, celui-ci répond que derrière les opposés se trouve CiU.
    Kamal Ben Brahim, président d’ATIME à Barcelone, ajoute une autre critique à la représentativité du député Chaib de la Communauté marocaine dans tout le processus de la Maison du Maroc : « La Communauté marocaine ne se sent pas représentée par lui parce qu’il est délégué avec les votes de la population catalanne, non par les votes des Marocains ». Ben  Brahim signale, en outre, que le Ministère pour la Communauté marocaine à l’Étranger ne prête aucun type d’aide aux problèmes réels des émigrés : « La crise passe une facture sérieuse à des personnes qui depuis beaucoup d’années se trouvent en Catalogne. Beaucoup travaillaient dans la construction et sont actuellement dans le chômage « .
    Il explique que dans le bureau d’ATIME à Poble Sec ils sont de plus en plus nombreux les personnes touchées qui décident d’emmener de retour au Maroc ses femmes et fils parce qu’elles peuvent ainsi louer les chambres de l’étage dans lequel ils résident : « Soit ils retournent au Maroc soit ils vont en France, où les choses ne vont pas tellement mal », commente-t-il.
  • Recrudescence de la répression contre les activistes sahraouis


    INTERVIEW
    Bouchraya Beyoun, délégué du Front Polisario en Espagne : « Recrudescence de la répression contre les activistes sahraouis ».
    24/10/2009 MARTA CAMBRONERO
    Vous vous êtes réuni avec plusieurs politiciens et syndicalistes pour expliquer la recrudescence du conflit dans le Sahara Occidental. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
    Il y a deux semaines, le Maroc a commencé une escalade de répression et harcèlement contre des activistes des Droits Humains jusqu’au point de vouloir présenter sept d’entre eux devant un tribunal militaire parce qu’ils ont simplement visité les campements de réfugiés sahraouis. Le gouvernement marocain dit que c’est un attentat contre la sécurité nationale. La situation est très grave. Ils ont blindé le territoire. Les observateurs sont menacés pour qu’ils n’entrent pas aux campements et ceux qui se trouvent à l’intérieur on leur a confisqué les passeports pour qu’ils ne puissent pas sortir.
    Mais ceci est contraire au Droit International.
    C’est pourquoi nous nous sommes réunies avec le mouvement de solidarité avec le Sahara, avec des syndicats et des représentants politiques, pour informer de la situation et demander leur soutien. Nous cherchons des voix qui sont unies dans une condamnation internationale, que ce soit du mouvement solidaire comme de la société civile, pour exiger des garanties légales pour ces personnes qui doivent affronter un tribunal militaire. L’appui depuis l’Espagne est le plus important, parce que le conflit du Sahara est encore une matière ratée dans l’histoire de sa démocratie. Dans l’ONU, figure comme responsable moral, politique et juridique.
    Pourquoi croyez-vous que le Maroc a décidé d’augmenter la répression ?
    Nous croyons qu’elle est destinée à empêcher le processus de négociations qu’a entamé, il y a une année, le nouveau représentant de l’ONU pour la question du Sahara Occidental, Christopher Ross. Nous avons un certain espoir que cet homme puisse proposer une solution pour le peuple saharaui et cela n’intéresse pas le Maroc. L’occasion que nous avons maintenant nous ne pouvons la rater parce que nous croyons qu’il n’y aura pas un autre représentant de l’ONU après celui-ci.
    Dans quel sens les négociations avec l’ONU pour la résolution du conflit durant cette dernière année ont-elles avancé?
    Ross a convoqué Marocains et sahraouis à Vienne le mois dernier. Nous évaluons cette rencontre de manière très positive. Depuis l’ONU, on a clairement laissé entendre que le status juridique du territoire reste à définir, que toutes les propositions sont sur la table et qu’on travaillera avec les parties pour obtenir une solution juste, définitive et acceptée, qui garantisse aux sahraouis le droit à l’autodétermination et qui soit dans les résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

  • Recrudescence de la répression contre les activistes sahraouis


    INTERVIEW
    Bouchraya Beyoun, délégué du Front Polisario en Espagne : « Recrudescence de la répression contre les activistes sahraouis ».
    24/10/2009 MARTA CAMBRONERO
    Vous vous êtes réuni avec plusieurs politiciens et syndicalistes pour expliquer la recrudescence du conflit dans le Sahara Occidental. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
    Il y a deux semaines, le Maroc a commencé une escalade de répression et harcèlement contre des activistes des Droits Humains jusqu’au point de vouloir présenter sept d’entre eux devant un tribunal militaire parce qu’ils ont simplement visité les campements de réfugiés sahraouis. Le gouvernement marocain dit que c’est un attentat contre la sécurité nationale. La situation est très grave. Ils ont blindé le territoire. Les observateurs sont menacés pour qu’ils n’entrent pas aux campements et ceux qui se trouvent à l’intérieur on leur a confisqué les passeports pour qu’ils ne puissent pas sortir.
    Mais ceci est contraire au Droit International.
    C’est pourquoi nous nous sommes réunies avec le mouvement de solidarité avec le Sahara, avec des syndicats et des représentants politiques, pour informer de la situation et demander leur soutien. Nous cherchons des voix qui sont unies dans une condamnation internationale, que ce soit du mouvement solidaire comme de la société civile, pour exiger des garanties légales pour ces personnes qui doivent affronter un tribunal militaire. L’appui depuis l’Espagne est le plus important, parce que le conflit du Sahara est encore une matière ratée dans l’histoire de sa démocratie. Dans l’ONU, figure comme responsable moral, politique et juridique.
    Pourquoi croyez-vous que le Maroc a décidé d’augmenter la répression ?
    Nous croyons qu’elle est destinée à empêcher le processus de négociations qu’a entamé, il y a une année, le nouveau représentant de l’ONU pour la question du Sahara Occidental, Christopher Ross. Nous avons un certain espoir que cet homme puisse proposer une solution pour le peuple saharaui et cela n’intéresse pas le Maroc. L’occasion que nous avons maintenant nous ne pouvons la rater parce que nous croyons qu’il n’y aura pas un autre représentant de l’ONU après celui-ci.
    Dans quel sens les négociations avec l’ONU pour la résolution du conflit durant cette dernière année ont-elles avancé?
    Ross a convoqué Marocains et sahraouis à Vienne le mois dernier. Nous évaluons cette rencontre de manière très positive. Depuis l’ONU, on a clairement laissé entendre que le status juridique du territoire reste à définir, que toutes les propositions sont sur la table et qu’on travaillera avec les parties pour obtenir une solution juste, définitive et acceptée, qui garantisse aux sahraouis le droit à l’autodétermination et qui soit dans les résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

  • Pour la liberté de caricaturer et de s’associer!

    C’est aujourd’hui, 23 octobre 2009, que le caricaturiste Khalid Gueddar passe, à 9 heures puis à 13 heures, devant les tribunaux marocains.
    Pour un dessin où figure un membre de la famille royale, il risque de trois à cinq ans de prison.
    En réalité, les autorités marocaines reprochent surtout à Khalid Gueddar d’avoir publié en France, sur le site Bakchich.info, une bande dessinée qui raconte avec humour les aventures du monarque Mohamed VI.
    Le site rend compte en video du rassemblement qui s’est tenu hier matin devant l’ambassade du Maroc à Paris et publie la liste des associations et personnalités qui ont pris fait et cause pour le dessinateur.
    Quelques dessinateurs ont eux aussi apporté leur soutien à Khalid Gueddar et notamment Plantu à la Une du Monde datée du 22.100.2009.
    Les autorités marocaines ont bloqué jeudi la distribution du quotidien français Le Monde qui a publié, dans son édition datée du jeudi 22 octobre, une caricature irrespectueuse de la famille royale. Le Monde daté du vendredi 23 octobre sera également interdit à la vente au Maroc pour des raisons similaires, indique l’AFP. Dans son numéro du 22 octobre, Le Monde a publié à la « Une » un dessin du caricaturiste Plantu montrant une main sortant de l’étoile du drapeau marocain et tenant un crayon dessinant un personnage coiffé d’une couronne.
    L’escalade montée contre la liberté de presse est accompagnée d’une autre contre la liberté d’association au Sahara Occidental. Sept des principaux activistes des droits de l’homme ont été arrêtés à Casablanca pour être jugés par un tribunal militaire. C’est la peine de mort qu’ils risquent pour avoir visité les camps de réfugiés sahraouis en Algérie.
  • Pour la liberté de caricaturer et de s’associer!

    C’est aujourd’hui, 23 octobre 2009, que le caricaturiste Khalid Gueddar passe, à 9 heures puis à 13 heures, devant les tribunaux marocains.
    Pour un dessin où figure un membre de la famille royale, il risque de trois à cinq ans de prison.
    En réalité, les autorités marocaines reprochent surtout à Khalid Gueddar d’avoir publié en France, sur le site Bakchich.info, une bande dessinée qui raconte avec humour les aventures du monarque Mohamed VI.
    Le site rend compte en video du rassemblement qui s’est tenu hier matin devant l’ambassade du Maroc à Paris et publie la liste des associations et personnalités qui ont pris fait et cause pour le dessinateur.
    Quelques dessinateurs ont eux aussi apporté leur soutien à Khalid Gueddar et notamment Plantu à la Une du Monde datée du 22.100.2009.
    Les autorités marocaines ont bloqué jeudi la distribution du quotidien français Le Monde qui a publié, dans son édition datée du jeudi 22 octobre, une caricature irrespectueuse de la famille royale. Le Monde daté du vendredi 23 octobre sera également interdit à la vente au Maroc pour des raisons similaires, indique l’AFP. Dans son numéro du 22 octobre, Le Monde a publié à la « Une » un dessin du caricaturiste Plantu montrant une main sortant de l’étoile du drapeau marocain et tenant un crayon dessinant un personnage coiffé d’une couronne.
    L’escalade montée contre la liberté de presse est accompagnée d’une autre contre la liberté d’association au Sahara Occidental. Sept des principaux activistes des droits de l’homme ont été arrêtés à Casablanca pour être jugés par un tribunal militaire. C’est la peine de mort qu’ils risquent pour avoir visité les camps de réfugiés sahraouis en Algérie.
  • Voyage au cœur du Sahara

    Les coopérantes Agurne Huldain et Olaia Sagredo racomptent leur expérience après le voyage réalisé aux territoires sahraouis occupés.
    ARRASATE-DV.  Avec un goût aigre-doux, comme les difféérentes saveurs que le thé laisse dans la bouche, elles sont revenues de leur voyage dans les territoires occupés du Sahara Occidental, deux membres de Nubi et Iesbaa, Agurne Juldain et Olaia Sagredo. Leur séjour d’une semaine leur a servi à récolter personnellement les durs témoignages des victimes qui subissent quotidiennement la répression marocaine. « La vérité est qu’après tout ce qu’on a vu et entendu, nous nous sentons impuissants pour faire quelque chose. Ils nous ont montré l’importance de permettre au monde de connaître la situation qu’ils vivent quotidiennement. Comme chaque fois, nous sommes de plus en plus nombreuses les personnes qu’allons les visiter dans leur propre pays, ils nous ont montré combien il est important pour eux de crier leur histoire au reste du monde », déclare Agurne Juldain, de Nubi Elkartea. 
    Sensibilisatión 
    L’expérience vécue leur servira à réaliser en 2010 une campagne de sensibilisation afin de permettre de connaître ici la souffrance que les sahraouis supportent dans les territoires occupés. « Pendant tout notre séjour là-bas nous avions beaucoup de peur; malgré le fait que nous étions des touristes, la police a soupçonné que nous sommes deux journalistes basques et depuis le premier moment notre arrivée à El Aaiún, nous sentions une persécution continue, avec la tension et la peur que cela fait porter face à notre inexpérience dans le sujet, parce que c’était la première fois que nous voyagions là-bas. Derrière nous il y avait environ dix policiers en civil et trois voitures, et nous savons, – mais le problème est que nous n’avons pas de preuves – qu’au moins dans deux occasions ils ont pénétré dans notre chambre d’hôtel, quand nous étions dehors », indique Olaia Sagredo, de Iesbaa. 
    « Comme anecdote, nous voulons souligner qu’au lendemain de notre arrivée, nous avons connu Paco, un monsieur canarien à qui le Gouvernement marocain a accordé un espace à 50 kilomètres de Dakhla pour construire une urbanisation de luxe. Paco nous a invitées à aller voir l’espace et nous avons accepté enchantées, puisque nous pourrions toujours soutirer quelques informations à propos de ce type de concessions que le Gouvernement marocain fait aux étrangers, d’un terrain qui n’est pas le sien. A ce moment-là, Paco reçu un appel et nous a dit que nous ne pouvions pas aller, parce qu’il s’est passé quelque chose avec son chauffeur. Deux jours après, quand il était déjà de retour à Las Palmas, il nous a appelées pour nous dire que l’appel qu’il avait reçu était du Gouverneur de Dakhla pour lui demander d’où il nous connaissait et qu’il ne voulat pas le voir avec nous, puisqu’ils soupçonnaient que nous étions deux journalistes basques et qu’ils nous filaient depuis El Aaiún, commente Juldain. 
    Séjour 
    Pendant leur séjour au Sáhara Occidental, les cooperantes ont fait diverses rencontres avec les membres d’associations qui luttent pour le respect des droits de l’homme. Ainsi, entre autres, elles ont pris rendez-vous dans la ville de Dakhla, avec Bachir Azman et Rachid Sghyar, des membres de l’Association Sahraouie des Victimes de Graves Violations des Droits de l’homme (ASVDH); à Boujdour, elles ont eu l’occasion de bavarder avec Sultana Khaya, activiste et défenseuse des droits de l’homme au Sahara Occidental et l’un des symboles de la résistance sahraouie; elles ont aussi pris contact, à El Aaiun, avec le président de l’ASVDH, Brahim Dahan; et à Smara, elles ont repris les différents témoignages de mineurs qui ont été arrêtés et torturés pour avoir revendiqué la liberté et le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.
  • Voyage au cœur du Sahara

    Les coopérantes Agurne Huldain et Olaia Sagredo racomptent leur expérience après le voyage réalisé aux territoires sahraouis occupés.
    ARRASATE-DV.  Avec un goût aigre-doux, comme les difféérentes saveurs que le thé laisse dans la bouche, elles sont revenues de leur voyage dans les territoires occupés du Sahara Occidental, deux membres de Nubi et Iesbaa, Agurne Juldain et Olaia Sagredo. Leur séjour d’une semaine leur a servi à récolter personnellement les durs témoignages des victimes qui subissent quotidiennement la répression marocaine. « La vérité est qu’après tout ce qu’on a vu et entendu, nous nous sentons impuissants pour faire quelque chose. Ils nous ont montré l’importance de permettre au monde de connaître la situation qu’ils vivent quotidiennement. Comme chaque fois, nous sommes de plus en plus nombreuses les personnes qu’allons les visiter dans leur propre pays, ils nous ont montré combien il est important pour eux de crier leur histoire au reste du monde », déclare Agurne Juldain, de Nubi Elkartea. 
    Sensibilisatión 
    L’expérience vécue leur servira à réaliser en 2010 une campagne de sensibilisation afin de permettre de connaître ici la souffrance que les sahraouis supportent dans les territoires occupés. « Pendant tout notre séjour là-bas nous avions beaucoup de peur; malgré le fait que nous étions des touristes, la police a soupçonné que nous sommes deux journalistes basques et depuis le premier moment notre arrivée à El Aaiún, nous sentions une persécution continue, avec la tension et la peur que cela fait porter face à notre inexpérience dans le sujet, parce que c’était la première fois que nous voyagions là-bas. Derrière nous il y avait environ dix policiers en civil et trois voitures, et nous savons, – mais le problème est que nous n’avons pas de preuves – qu’au moins dans deux occasions ils ont pénétré dans notre chambre d’hôtel, quand nous étions dehors », indique Olaia Sagredo, de Iesbaa. 
    « Comme anecdote, nous voulons souligner qu’au lendemain de notre arrivée, nous avons connu Paco, un monsieur canarien à qui le Gouvernement marocain a accordé un espace à 50 kilomètres de Dakhla pour construire une urbanisation de luxe. Paco nous a invitées à aller voir l’espace et nous avons accepté enchantées, puisque nous pourrions toujours soutirer quelques informations à propos de ce type de concessions que le Gouvernement marocain fait aux étrangers, d’un terrain qui n’est pas le sien. A ce moment-là, Paco reçu un appel et nous a dit que nous ne pouvions pas aller, parce qu’il s’est passé quelque chose avec son chauffeur. Deux jours après, quand il était déjà de retour à Las Palmas, il nous a appelées pour nous dire que l’appel qu’il avait reçu était du Gouverneur de Dakhla pour lui demander d’où il nous connaissait et qu’il ne voulat pas le voir avec nous, puisqu’ils soupçonnaient que nous étions deux journalistes basques et qu’ils nous filaient depuis El Aaiún, commente Juldain. 
    Séjour 
    Pendant leur séjour au Sáhara Occidental, les cooperantes ont fait diverses rencontres avec les membres d’associations qui luttent pour le respect des droits de l’homme. Ainsi, entre autres, elles ont pris rendez-vous dans la ville de Dakhla, avec Bachir Azman et Rachid Sghyar, des membres de l’Association Sahraouie des Victimes de Graves Violations des Droits de l’homme (ASVDH); à Boujdour, elles ont eu l’occasion de bavarder avec Sultana Khaya, activiste et défenseuse des droits de l’homme au Sahara Occidental et l’un des symboles de la résistance sahraouie; elles ont aussi pris contact, à El Aaiun, avec le président de l’ASVDH, Brahim Dahan; et à Smara, elles ont repris les différents témoignages de mineurs qui ont été arrêtés et torturés pour avoir revendiqué la liberté et le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.
  • Le Maroc opte pour la fuite en avant

    Il y a deux semaines la résolution de la IV Commission de l’Assemblée Générale des Nations Unies rappelait « la responsabilité de l’Organisation des Nations Unies à l’égard du peuple du Sahara occidental » et réitéré son droit inaliénable à l’autodétermination en tant que territoire non-autonome.
    Comme réponses à cette résolution adoptée à l’unanimité, le Maroc fonçait dans sa politique de terreur et de violation des droits de l’homme contre la population sahraouie. La police marocaine a arrêté sept activistes par le simple fait de l’être et de défendre les droits de l’homme. Disparitions, tortures, prisons sur des prisonniers politiques et oppression dans les territoires sahraouis, c’est cela  la politique pratiquée par le Maroc. La politique de la terreur.
    Chaque jour qui passe, la situation de la population sahraouie devient pire. Plus de 34 ans dans une situation d’oppression et d’indigence, cela fait beaucoup d’années. Les uns, exilés loin de chez eux; les autres, intégrés par la force au Maroc. Les premiers, en vivant, grâce à l’aide humanitaire, dans des conditions d’exile difficiles, et les autres soumis à la dictature marocaine qui leur empêche le droit à la liberté d’expression, de manière accablante.
    Les forces de sécurité marocaines ont empêché à quelques citoyens sahraouis et à des défenseurs des Droits de l’homme, entre lesquels se trouvait le président de CODAPSO, Hmad Hamad, d’assister au jugement de Mohamed Berkane. L’acte a eu lieu dans le Tribunal d’Appels d’El Aaiun.
    Au jugement ont assisté deux observateurs espagnols, Ruth Sebastian García et Simplicio del Rosario. Malgré la grève de la faim menée par Berkane, il est entré dans la salle en demandant la liberté et l’indépendance pour le peuple sahraoui et le Front Polisario. Des assistants au jugement ont confirmé à la presse qu’il était en bonne santé.
    Le tribunal marocain a condamné Berkane à une année de prison. Mohammed Berkane a été arrêté le 16 septembre dernier après sa participation à une manifestation pacifique dans le Quartier Ma’atala d’El Aaiun, capitale du Sahara Occidental. Selon des sources de la presse, les observateurs espagnols qui se sont présentés au jugement de Berkane ont été fustigés par les forces marocaines de sécurité, avec leur amphitryon, Hmad Hamad, dont la maison a été visitée pour leur dire qu’ils « ne devaient pas assister au jugement du séparatiste ».

    Le climat dans le Sahara est maintenant plus tendu que jamais. L’arrêt des sept activistes à Casablanca le 9 octobre a chauffé encore plus l’atmosphère. Maintenant, dans l’attente du jugement d’un Tribunal Militaire, la mobilisation civile pour protester contre cette mesure est des plus grandes des derniers temps. Le délit qu’ils attribuent à ces sept activistes des Droits de l’homme est d’attenter contre l’intégrité du territoire, un délit qui risque la peine de mort.
    Le 30 avril 2009, la MINURSO a été empêchée par le Maroc et la France de contrôler la situation des droits de l’homme dans le territoire. La population sahraouie attend, actuellement, que la communauté internationale ne reste pas indifférente aux appels du président sahraoui.
    Toute escalade risque d’être dangereuse pour toute la région. La population civile sahraouie ne restera pas les bras croisés face à la répression quotidienne. Tôt ou tard, elle réagira pour répondre le silence des médias et de l’ONU.
    La confiance entre les parties devra attendre longtemps encore et le fossé de la méfiance ne fait que gagner du terrain.

    La confiance entre les parties devra attendre longtemps encore et le fossé de la méfiance ne fait que gagner du terrain.