Auteur/autrice : mahembarec

  • LES REVES D’UN ATHLETE SAHRAOUI POUR LONDRES 2010

    Par Paul Collins, Community Newswire

    SPORT Olympics, 16 oct. 2009 – 10:46

     

    Un athlète africain qui s’exerce avec la coureuse britannique de marathon Paula Radcliffe est arrivé au Royaume Uni pour parler de la situation difficile de son pays et demander au Comité Olympique International de le laisser participer à Londres 2012.
    Salah Amaidane, du Sahara Occidental, n’a jamais pu participer dans les Jeux Olympiques parce que son pays n’est pas reconnu par le COI.
    Le Sahara occidental a été illégalement géré par le Maroc depuis qu’il a été annexé par la force en 1975. En dépit de la décision de la Cour internationale de Justice, et de plus de 100 résolutions de l’ONU, le Maroc a continué à bloquer le droit à l’autodétermination.
    Amaidane a déclaré : « J’ai deux rêves. Le premier est de participer aux Jeux Olympiques. Si ce n’est pas à Londres, à Rio en 2016. Mais un rêve encore plus grand que gagner une médaille d’or olympique est celui de voir mon pays du Sahara Occidental libre » 
    Amaidane, âgé de 26 ans, vit en France et s’exerce régulièrement dans les Pyrénées avec Radcliffe. Il vit dans l’exil depuis 2003 lorsqu’il a brandit le drapeau de la de République Arabe Sahraouie Démocratique, le symbole du défit sahraoui, pendant qu’il courrait pour le Maroc dans une compétition en France.
    Il invitera également tout le groupe parlementaire des partis à Westminster à faire davantage de pression politique sur le Maroc pour l’amener à respecter le droit international, et il espère rencontrer Lord Sebastian Coe, président du comité d’organisation de Londres 2012.
    Amaidane dit : « Quand j’avais 10 ans, j’avais l’habitude de m’approcher doucement des policiers marocains par derrière et d’enlever leurs chapeaux de leurs têtes. Ils m’auraient rattrapé mais j’étais toujours trop rapide pour eux. Je devine que j’étais chanceux qu’ils n’ont jamais sorti leurs pistolets. Les gens ont dit que j’étais plus rapide qu’une balle mais heureusement je n’ai jamais été mis à l’épreuve. » 
    Sandblast vise à informer davantage sur la situation au Sahara Occidental en encourageant les Sahraouis à raconter leur propre histoire à travers les événements culturels et les arts. La charité finance des projets culturels et artistiques dans les camps de réfugiés, et encourage la collaboration avec des artistes mondiaux.
    Elle recherche actuellement des candidats du Royaume Uni pour participer à l’événement Running the Sahara 2010 pour aider à récolter £50,000 pour financer son travail avec le peuple du Sahara Occidental. Les débutants peuvent choisir de courir 5 km, 10km, une course de demi-marathon ou pleine course de marathon autour des camps des réfugiés en février.
    Pour plus d’information visiter www.sandblast-arts.org.
    Traduction : Diaspora Saharaui
  • Sacré Monsieur Quelconque!

    Par Younes Fennich 
    Mesdames et messieurs, les gens sont satisfaits. En voici les raisons selon des uns et des autres : 
    Certains communiqués officiels, certains avis, certaines notes justificatives écrites, certaines précisions, corrections ou rectifications verbales etc. sont choses courantes à chaque fois qu’une plainte ou une critique -aussi constructive soit-elle-est adressée à un ministère. Et, il est vrai qu’en matière de communication -en général- la langue de bois est chose courante aussi…Or, le ministère des Habous et des Affaires Islamiques -lequel est un ministère de souveraineté- vient « d’inaugurer » « le concept » de la communication officielle par les actes, selon des observateurs avertis. 
    Historique : Les habitants d’un certain quartier de Rabat s’étaient plaints en août 2009 du fait que l’Imam d’une mosquée ne pouvait pas y assurer la prière d’Assobh parce que ce dernier habitait 20 km plus loin etc.etc…. 
    Réaction du ministère des Habous et des Affaires Islamiques : Dès que le délégué de ce ministère aurait été mis au courant de ce manquement intolérable, la riposte a été, au grand bonheur des gens -et ô surprise !-, immédiate puisque le ministère de monsieur Ahmed Tawfiq -lequel est un ministère de souveraineté- a résolu le problème de manière efficace : Un Imam permanent a aussitôt été affecté à la dite mosquée avec un salaire respectable -dit-on- et un logement de fonction assortit d’indemnités suffisantes de transport. Les gens sont heureux. Le nouveau Imam psalmodie merveilleusement -tout comme son prédécesseur- les versets du Coran et les gens sont de plus en plus nombreux à s’acquitter de la prière d’Assobh dans la belle mosquée au toit ouvrant qui avait été construite par un bienfaiteur qui n’est plus de ce monde, puisse Dieu avoir son âme en sa sainte miséricorde. Le Maroc va bien. Le saint Coran est désormais psalmodié -derechef après, certes, un relâchement auquel le ministère des Habous et des Affaires Islamiques a vite remédié- dès l’aube dans la belle mosquée au toit ouvrant dans la capitale du royaume du Maroc. Et dès l’aube, les fidèles peuvent, désormais, y prier -de plus belle- pour tous les bienfaiteurs qui construisent des mosquées à la gloire de l’Islam. Le Maroc va bien. Un grand merci au ministère des Habous et des Affaires Islamiques. Un grand merci au Maroc. Bien. 
    La royale Air Maroc aurait déclaré une perte de cent milliards de centimes (100 !)durant l’année en cours. 2M aurait déclaré une perte de quarante cinq milliards de centimes (45 !) durant les cinq dernières années. La fédération royale de football dépenserait quarante milliards de centimes (40 !) par an avec les résultats que l’on connaît… (Almassae n°952 du 13.10.2009 page 20). Par ailleurs, un passant dans un boulevard de la capitale aurait été questionné au hasard à ces sujets. Voici quelques-unes unes de ses réponses spontanées et immédiates : 
    « 1- Pour la RAM, cela est dû à la grève des pilotes marocains qui voulaient être traités comme les pilotes étrangers etc.… : Une direction valable aurait, dès les premières manifestations internes des mécontentements, fait son calcul en catimini en chiffres exacts à savoir combien pouvait coûter (-en argent liquide-) la location d’avions de lignes étrangers, et combien pouvait coûter (-en argent liquide-) quelque augmentation des salaires ou autres revendications des pilotes marocains. Ce n’est que sur cette base que devait agir, en toute objectivité et sans aucune subjectivité déplacée…, la direction de la RAM. 
    2- Concernant 2M, les gens n’aiment pas ce que cette chaîne présente comme programmes. L’entêtement mène à la faillite, c’est normal…C’est là un sujet qui fait mal à la tête, il vaut mieux ne pas y penser en tant que citoyen marocain car le manque de logique, de compétence et de professionnalisme perpétré à répétition par les responsables de cette chaîne risque de mener à la folie si on y réfléchi sérieusement.  
    3- Quant au football, quatre entraîneurs nationaux à la foi, le manque de discipline de certains joueurs professionnels arrivistes qui méprisent tout ce qui est national et qui ne pensent qu’à aller en boite de nuit lorsqu’ils jouent pour le Maroc, la Patrie, mais qui sont parfaitement disciplinés au niveau des clubs dans lesquels ils évoluent en championnats étrangers, le comportement douteux de certains parmi ceux qui disposent des budgets publics et l’absence de réalisme et de patriotisme chez bon nombre de dirigeants, autant de raisons logiques de l’Echec ! »
    Que dire de plus ? Monsieur quelconque prouve qu’il est aussi « savant » que n’importe quel responsable, sans parler de la volonté réelle -ou pas- de bien faire –éventuellement…- dans l’intérêt général, dans l’intérêt du Maroc, de la part de certains responsables… 
    Mesdames et messieurs, même si l’on veut éviter le sujet de la corruption -sachant pertinemment que l’unique mal dont souffre le Maroc c’est la corruption…- pour ne pas en fâcher certains, comment expliquer, par exemple, ne serait-ce que le manque de compétence concernant « les débilités » -il faut le dire tout en s’en excusant, car nous serions à une époque où il faudrait s’excuser d’être franc…- qui colleraient sur 2M comme une fatalité flasque et maladive inexorable… ? Comment expliquer la surévaluation de tout ce qui vient de l’extérieur comme si les patriotes compétents qui restent chez eux et qui tiennent à exercer leurs métiers chez eux -dans tous les domaines- étaient de simples éternels mineurs que ce soit en football (-au fait, où sont des gens comme Mohammed Timoumi… ?-) ou en aéronautique etc.…. ? Ce sont là des questions -parmi tant d’autres- qui reviennent comme un leitmotiv dans la pensée marocaine, chez les gens, des questions que se pose monsieur quelconque…Autant de sujets qui seront, en principe, traitésconvenablement, lors des développements dans le cadre de ce même complot pacifique contre le sous développement, si Dieu le veut. Dieu est le plus grand. 
    82.000 baraques en zinc (quatre vingt deux mille !?), et 98.000 familles à reloger(quatre vingt dix huit mille !?) -encore !?- dans la capitale économique… ! S.O.S monsieur le ministre Hjira… ! – sans commentaires……!  En un mois, 95 morts(quatre vingt quinze !) sur les routes marocaines… ! Quelle est donc cette guerre civile qui ne veut pas avouer son nom… ? La guerre des bandits des grands et petits chemins cause 28.000 (vingt huit mille !) crimes en un mois ! (Voir Almassae n°952 page 19) 
    Monsieur Abbas El Fassi est notre Premier ministre suite aux résultats des urnes, et par conséquent grâce au choix du Peuple qui a voté –activement ou passivement-dans le cadre de la démocratie… Monsieur quelconque pose quand même une question qu’il pense fondamentale
    « Monsieur le Premier ministre, jusqu’à quand devrions-nous encore attendre et supporter tant d’échecs successifs, c’est qu’un mandat électoral est beaucoup trop long lorsqu’on n’enregistre pas le moindre  succès… ? » 
    Mais, monsieur quelconque est-il important… ? Le problème c’est qu’il n’est même pas nécessaire de faire le tour du monde pour se rendre compte de l’ampleur de la catastrophe, il suffit de lire un ou deux quotidiens nationaux par jour et un ou deux hebdomadaires nationaux par semaine pour être au courant, et le bouche à oreille se charge du reste en plus…Qui a dit que l’autruche était un animal intelligent ? Ou alors, qui oserait le dire… ? Encore des questions posées par monsieur quelconque ! Sacré monsieur quelconque !
    Amicalement.
  • La dernière caricature de Khalid

    Censure, saisie, persécution, amendes axorbitantes… La presse marocaine a fait face dans les dernières semaines à des épisodes de ce calibre. L’inquiétude est croissante dans les médias, qui voient comment les règles de jeu changent, et spécialement envers les journalistes indépendants. 
    Le caricaturiste Khalid Gueddar, de 34 ans, fait partie des derniers inculpés pour avoir dessiné le prince Moulay Ismail, le cousin du monarque Mohamed VI. Le local du journal a été fermé, et les peines allant d’un an de prison, pour le directeur, à trois mois pour deux employés. 
    La personne du roi et sa famille, l’Islam et le Sahara Occidental sont les lignes rouges du régime. Même un sondage favorable au roi sur ses dix ans de règne a été interdit. Pour le directeur du magazine TelQuel « La presse libre et indépendante est terminée ». 
    La situation de la presse libre au Maroc était le sujet de la dernière caricature de Khalid. Aucun journal n’a voulu la publier. C’est une femme qui représente la presse avec une corde au cou et le prince Moulay Ismaïl prêt à donner l’ordre d’exécution. 
    Le nouveau président de la Chambre des Conseillers, Biadillah, l’a dit clairement dans un article publié par le quotidien Al-Massae, le nouveau porte-parole du palais royal. L’Etat doit adopter la théorie d’Althusser sur la légitimité de la répression pour s’imposer. 
    Alors, si vous ne voulez pas attirer les foudres du pouvoir au Maroc voici le discours à suivre: « Au Maroc tout va bien. Depuis l’avènement du Commandeur des croyants, Sa Majesté le Roi Mohamed VI, que Dieu le glorifie, une dynamique nouvelle s’est impulsée dans le pays. Une stratégie de développement économique et social a été élaborée. Fort de ses institutions, solide par la cohésion de ses habitants et attaché à ses valeurs ancestrales, le Maroc a réussi à bâtir un Etat de justice et de droit. Son processus de démocratisation fait de lui un pays modèle dans la région », etc…
  • Sacré Monsieur Quelconque!

    Par Younes Fennich 
    Mesdames et messieurs, les gens sont satisfaits. En voici les raisons selon des uns et des autres : 
    Certains communiqués officiels, certains avis, certaines notes justificatives écrites, certaines précisions, corrections ou rectifications verbales etc. sont choses courantes à chaque fois qu’une plainte ou une critique -aussi constructive soit-elle-est adressée à un ministère. Et, il est vrai qu’en matière de communication -en général- la langue de bois est chose courante aussi…Or, le ministère des Habous et des Affaires Islamiques -lequel est un ministère de souveraineté- vient « d’inaugurer » « le concept » de la communication officielle par les actes, selon des observateurs avertis. 
    Historique : Les habitants d’un certain quartier de Rabat s’étaient plaints en août 2009 du fait que l’Imam d’une mosquée ne pouvait pas y assurer la prière d’Assobh parce que ce dernier habitait 20 km plus loin etc.etc…. 
    Réaction du ministère des Habous et des Affaires Islamiques : Dès que le délégué de ce ministère aurait été mis au courant de ce manquement intolérable, la riposte a été, au grand bonheur des gens -et ô surprise !-, immédiate puisque le ministère de monsieur Ahmed Tawfiq -lequel est un ministère de souveraineté- a résolu le problème de manière efficace : Un Imam permanent a aussitôt été affecté à la dite mosquée avec un salaire respectable -dit-on- et un logement de fonction assortit d’indemnités suffisantes de transport. Les gens sont heureux. Le nouveau Imam psalmodie merveilleusement -tout comme son prédécesseur- les versets du Coran et les gens sont de plus en plus nombreux à s’acquitter de la prière d’Assobh dans la belle mosquée au toit ouvrant qui avait été construite par un bienfaiteur qui n’est plus de ce monde, puisse Dieu avoir son âme en sa sainte miséricorde. Le Maroc va bien. Le saint Coran est désormais psalmodié -derechef après, certes, un relâchement auquel le ministère des Habous et des Affaires Islamiques a vite remédié- dès l’aube dans la belle mosquée au toit ouvrant dans la capitale du royaume du Maroc. Et dès l’aube, les fidèles peuvent, désormais, y prier -de plus belle- pour tous les bienfaiteurs qui construisent des mosquées à la gloire de l’Islam. Le Maroc va bien. Un grand merci au ministère des Habous et des Affaires Islamiques. Un grand merci au Maroc. Bien. 
    La royale Air Maroc aurait déclaré une perte de cent milliards de centimes (100 !)durant l’année en cours. 2M aurait déclaré une perte de quarante cinq milliards de centimes (45 !) durant les cinq dernières années. La fédération royale de football dépenserait quarante milliards de centimes (40 !) par an avec les résultats que l’on connaît… (Almassae n°952 du 13.10.2009 page 20). Par ailleurs, un passant dans un boulevard de la capitale aurait été questionné au hasard à ces sujets. Voici quelques-unes unes de ses réponses spontanées et immédiates : 
    « 1- Pour la RAM, cela est dû à la grève des pilotes marocains qui voulaient être traités comme les pilotes étrangers etc.… : Une direction valable aurait, dès les premières manifestations internes des mécontentements, fait son calcul en catimini en chiffres exacts à savoir combien pouvait coûter (-en argent liquide-) la location d’avions de lignes étrangers, et combien pouvait coûter (-en argent liquide-) quelque augmentation des salaires ou autres revendications des pilotes marocains. Ce n’est que sur cette base que devait agir, en toute objectivité et sans aucune subjectivité déplacée…, la direction de la RAM. 
    2- Concernant 2M, les gens n’aiment pas ce que cette chaîne présente comme programmes. L’entêtement mène à la faillite, c’est normal…C’est là un sujet qui fait mal à la tête, il vaut mieux ne pas y penser en tant que citoyen marocain car le manque de logique, de compétence et de professionnalisme perpétré à répétition par les responsables de cette chaîne risque de mener à la folie si on y réfléchi sérieusement.  
    3- Quant au football, quatre entraîneurs nationaux à la foi, le manque de discipline de certains joueurs professionnels arrivistes qui méprisent tout ce qui est national et qui ne pensent qu’à aller en boite de nuit lorsqu’ils jouent pour le Maroc, la Patrie, mais qui sont parfaitement disciplinés au niveau des clubs dans lesquels ils évoluent en championnats étrangers, le comportement douteux de certains parmi ceux qui disposent des budgets publics et l’absence de réalisme et de patriotisme chez bon nombre de dirigeants, autant de raisons logiques de l’Echec ! »
    Que dire de plus ? Monsieur quelconque prouve qu’il est aussi « savant » que n’importe quel responsable, sans parler de la volonté réelle -ou pas- de bien faire –éventuellement…- dans l’intérêt général, dans l’intérêt du Maroc, de la part de certains responsables… 
    Mesdames et messieurs, même si l’on veut éviter le sujet de la corruption -sachant pertinemment que l’unique mal dont souffre le Maroc c’est la corruption…- pour ne pas en fâcher certains, comment expliquer, par exemple, ne serait-ce que le manque de compétence concernant « les débilités » -il faut le dire tout en s’en excusant, car nous serions à une époque où il faudrait s’excuser d’être franc…- qui colleraient sur 2M comme une fatalité flasque et maladive inexorable… ? Comment expliquer la surévaluation de tout ce qui vient de l’extérieur comme si les patriotes compétents qui restent chez eux et qui tiennent à exercer leurs métiers chez eux -dans tous les domaines- étaient de simples éternels mineurs que ce soit en football (-au fait, où sont des gens comme Mohammed Timoumi… ?-) ou en aéronautique etc.…. ? Ce sont là des questions -parmi tant d’autres- qui reviennent comme un leitmotiv dans la pensée marocaine, chez les gens, des questions que se pose monsieur quelconque…Autant de sujets qui seront, en principe, traitésconvenablement, lors des développements dans le cadre de ce même complot pacifique contre le sous développement, si Dieu le veut. Dieu est le plus grand. 
    82.000 baraques en zinc (quatre vingt deux mille !?), et 98.000 familles à reloger(quatre vingt dix huit mille !?) -encore !?- dans la capitale économique… ! S.O.S monsieur le ministre Hjira… ! – sans commentaires……!  En un mois, 95 morts(quatre vingt quinze !) sur les routes marocaines… ! Quelle est donc cette guerre civile qui ne veut pas avouer son nom… ? La guerre des bandits des grands et petits chemins cause 28.000 (vingt huit mille !) crimes en un mois ! (Voir Almassae n°952 page 19) 
    Monsieur Abbas El Fassi est notre Premier ministre suite aux résultats des urnes, et par conséquent grâce au choix du Peuple qui a voté –activement ou passivement-dans le cadre de la démocratie… Monsieur quelconque pose quand même une question qu’il pense fondamentale
    « Monsieur le Premier ministre, jusqu’à quand devrions-nous encore attendre et supporter tant d’échecs successifs, c’est qu’un mandat électoral est beaucoup trop long lorsqu’on n’enregistre pas le moindre  succès… ? » 
    Mais, monsieur quelconque est-il important… ? Le problème c’est qu’il n’est même pas nécessaire de faire le tour du monde pour se rendre compte de l’ampleur de la catastrophe, il suffit de lire un ou deux quotidiens nationaux par jour et un ou deux hebdomadaires nationaux par semaine pour être au courant, et le bouche à oreille se charge du reste en plus…Qui a dit que l’autruche était un animal intelligent ? Ou alors, qui oserait le dire… ? Encore des questions posées par monsieur quelconque ! Sacré monsieur quelconque !
    Amicalement.
  • La dernière caricature de Khalid

    Censure, saisie, persécution, amendes axorbitantes… La presse marocaine a fait face dans les dernières semaines à des épisodes de ce calibre. L’inquiétude est croissante dans les médias, qui voient comment les règles de jeu changent, et spécialement envers les journalistes indépendants. 
    Le caricaturiste Khalid Gueddar, de 34 ans, fait partie des derniers inculpés pour avoir dessiné le prince Moulay Ismail, le cousin du monarque Mohamed VI. Le local du journal a été fermé, et les peines allant d’un an de prison, pour le directeur, à trois mois pour deux employés. 
    La personne du roi et sa famille, l’Islam et le Sahara Occidental sont les lignes rouges du régime. Même un sondage favorable au roi sur ses dix ans de règne a été interdit. Pour le directeur du magazine TelQuel « La presse libre et indépendante est terminée ». 
    La situation de la presse libre au Maroc était le sujet de la dernière caricature de Khalid. Aucun journal n’a voulu la publier. C’est une femme qui représente la presse avec une corde au cou et le prince Moulay Ismaïl prêt à donner l’ordre d’exécution. 
    Le nouveau président de la Chambre des Conseillers, Biadillah, l’a dit clairement dans un article publié par le quotidien Al-Massae, le nouveau porte-parole du palais royal. L’Etat doit adopter la théorie d’Althusser sur la légitimité de la répression pour s’imposer. 
    Alors, si vous ne voulez pas attirer les foudres du pouvoir au Maroc voici le discours à suivre: « Au Maroc tout va bien. Depuis l’avènement du Commandeur des croyants, Sa Majesté le Roi Mohamed VI, que Dieu le glorifie, une dynamique nouvelle s’est impulsée dans le pays. Une stratégie de développement économique et social a été élaborée. Fort de ses institutions, solide par la cohésion de ses habitants et attaché à ses valeurs ancestrales, le Maroc a réussi à bâtir un Etat de justice et de droit. Son processus de démocratisation fait de lui un pays modèle dans la région », etc…
  • Nouvelle victoire diplomatique pour le peuple sahraoui

    Nouvelle victoire diplomatique du Front Polisario au niveau des Nations Unies. Un succès souligné par l’agence espagnole Europa Press dans la dépêche suivante :

     

    La Quatrième Commission de l’ONU réaffirme le droit « inaliénable » du Sahara Occidental à « l’autodétermination »

    NUEVA YORK, 15 Oct. (EUROPA PRESS) –
    La Commission des Questions Politiques Spéciales et de Décolonisation de l’ONU (la Quatrième Commission) a déclaré, dans une résolution approuvée ce mercredi soir, que le conflit du Sahara Occidental est un cas de « décolonisation » et que, par conséquent, le peuple sahraoui a le « droit inaliénable » à « l’autodétermination ».
    Dans une résolution approuvée par unanimité à New York, la Quatrième Commission a rappelé « le droit inaliénable de tous les peuples à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément aux principes énoncés par la Charte des Nations Unies dans sa résolution 1514 du 14 décembre 1960, qui contient la Déclaration sur l’octroi de l’Indépendance aux pays et aux peuples colonisés ».
    Dans ce sens, la résolution rappelle la « responsabilité de Nations Unies en ce qui concerne le peuple du Sahara Occidental ». De la même manière, elle loue les efforts déployés par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, et par son envoyé personnel pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, pour chercher une « solution politique juste, durable et acceptable pour tous » qui « garantit l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental ».
    Según el ministro de Asuntos Exteriores de la autoproclamada República Árabe Saharaui Democrática (RASD), Mohamed Salem Uld Salek, la resolución supone un reconocimiento por parte de la ONU de que el tema de Sáhara Occidental es « el último caso colonial de África inscrito en su agenda de descolonización », según informó la agencia de noticias SPS, próxima al Frente Polisario.
    Selon le ministre des Affaires Etrangères de la République Arabe Sahraouie Democratique (RASD), Mohamed Salem Ould Salek, la résolution constitue une reconnaissance de la part de l’ONU de l’affaire deuSáhara Occidental comme « dernier cas colonial de l’Afrique inscrit dans son agenda de décolonisation », comme a informé l’agence de presse SPS, proche du Front Polisario. 
  • Nouvelle victoire diplomatique pour le peuple sahraoui

    Nouvelle victoire diplomatique du Front Polisario au niveau des Nations Unies. Un succès souligné par l’agence espagnole Europa Press dans la dépêche suivante :

     

    La Quatrième Commission de l’ONU réaffirme le droit « inaliénable » du Sahara Occidental à « l’autodétermination »

    NUEVA YORK, 15 Oct. (EUROPA PRESS) –
    La Commission des Questions Politiques Spéciales et de Décolonisation de l’ONU (la Quatrième Commission) a déclaré, dans une résolution approuvée ce mercredi soir, que le conflit du Sahara Occidental est un cas de « décolonisation » et que, par conséquent, le peuple sahraoui a le « droit inaliénable » à « l’autodétermination ».
    Dans une résolution approuvée par unanimité à New York, la Quatrième Commission a rappelé « le droit inaliénable de tous les peuples à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément aux principes énoncés par la Charte des Nations Unies dans sa résolution 1514 du 14 décembre 1960, qui contient la Déclaration sur l’octroi de l’Indépendance aux pays et aux peuples colonisés ».
    Dans ce sens, la résolution rappelle la « responsabilité de Nations Unies en ce qui concerne le peuple du Sahara Occidental ». De la même manière, elle loue les efforts déployés par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, et par son envoyé personnel pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, pour chercher une « solution politique juste, durable et acceptable pour tous » qui « garantit l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental ».
    Según el ministro de Asuntos Exteriores de la autoproclamada República Árabe Saharaui Democrática (RASD), Mohamed Salem Uld Salek, la resolución supone un reconocimiento por parte de la ONU de que el tema de Sáhara Occidental es « el último caso colonial de África inscrito en su agenda de descolonización », según informó la agencia de noticias SPS, próxima al Frente Polisario.
    Selon le ministre des Affaires Etrangères de la République Arabe Sahraouie Democratique (RASD), Mohamed Salem Ould Salek, la résolution constitue une reconnaissance de la part de l’ONU de l’affaire deuSáhara Occidental comme « dernier cas colonial de l’Afrique inscrit dans son agenda de décolonisation », comme a informé l’agence de presse SPS, proche du Front Polisario. 
  • Biadillah, le nouvel instrument du Makhzen

    Voilà, nous l’avons dit et c’est fait! Biadillah est président de la Chambre des Conseillers. Après El Himma, c’est lui qui fera la une de la presse officielle. Mais il ne faut pas prendre les citoyens marocains pour des imbéciles encore pires que leurs parents l’ont été durant l’ère révolue de Hassan II.
    Tous les ingrédients d’une mascarade et le folklore qui va avec se réunissent dans cette ascension fulgurante du PAM que certains veulent nous faire croire qu’elle n’est pas décidée sans concertation entre le roi et son ami d’enfance.
    Hassan II est le précurseur de cette méthode. L‘instrument RNI et UC n’a-t-il pas fonctionné pendant 20 ans? Pourquoi ça ne marcherait pas avec le PAM? C’était prévu qu’il gagne et il a gagné, comme c’était prévu de mettre un sahraoui à la tête du parti et du Sénat. Le pas suivant? Les élections de 2012, où Biadillah sera à la tête du gouvernement.
    Au Maroc il n’y a que le palais qui décide, le reste c’est des accessoires. Le PAM s’inscrit dans une stratégie de main basse de la monarchie sur la vie politique pour quelques années encore avant de soulever de nouveau le débat sur les prérogatives de la monarchie. Un débat aujourd’hui silencié au nom de la « stabilité du pays ».
    Le PAM reste le parti de l’ami du roi au service des stratégies du palais. Nul besoin d’être un génie pour déduire que, dans ce pays, le véritable et l’unique décideur du champ politique reste le Palais Royal. Et pas forcément le roi parce que celui-ci s’est bien avéré sans aucune vision politique, mais ses conseillers derrière lesquels il se cache et fait semblant d’exercer son autorité.
    Une certaine naïveté politique a laissé croire pendant un certain temps que l’on peut être démocrate tout en s’accaparant de tous les pouvoirs, politiques comme économiques, et laisser libre cours à l’évolution « naturelle » de la démocratie. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour comprendre que les choses sérieuses ne peuvent être faites d’illusions. La tendance générale, qui commençait à être relayée par la presse allait tout droit vers l’unique réforme fondamentale qui changerait la donne politique: revoir le statut constitutionnel du roi.




    Aussitôt compris aussitôt contrattaqué. Le PAM est là pour toutes ces raisons, notamment pour maîtriser la réforme de la constitution dans le sens de la limiter à l’élargissement de la régionalisation. La première expérience qui en découlera doit être maîtrisée à 100% d’où l’acharnement pour mettre le PAM premier vainqueur des élections coûte que coûte.

    Au début de son aventure, les marocains ont eu la faiblesse de croire El Himma quand il affichait son intention de renouveler la classe politique en y injectant du sang neuf, des cadres jeunes et compétents, vivier d’idées nouvelles pour le Maroc de demain. Et le voilà qu’il leur amène Biadillah Mohamed Cheikh, un homme avec une mentalité des plus archaïques. Un homme qui pulvérise tous les records de la mesquinerie et la médiocrité politiques, un  homme dont le seul fait d’arme est d’avoir été choisi par le palais pour jouer ce rôle.
    Les seules idées politiques que l’on connaît de Biadillah ont été transcrites par sa plume dans le journal Al-Massae dans un article intitulé « La Patrie et le complot ».
    L’article est destiné à mettre en perspective les événements qui ont occupé la une de médias marocains dernièrement. Dès le titre, on devine facilement que l’auteur met sur le compte du complot contre la patrie aussi bien le sondage sur la popularité du roi, le mouvement MALI, que les réactions qui ont suivi la publication du bulletin de santé du roi.
    Justifiant son intervention par le sentiment qui le gagne par « la désertification que connaît l’espace public de tout débat » et par « le renoncement des élites à leurs diverses missions », Biadillah réagit en mettant ce complot sur le compte de milieux aussi divers et variés que les intégristes animés par l’utopie du Califat, les partisans des doctrines chiites, Wahhabites et Bahaii obéissant à des agendas étrangers, les séparationistes ou encore les prosélytes chrétiens.
    Mais à ce mélangé explosif, l’auteur ajoute une catégorie pour le moins bizarre. Celle des missionnaires de l’ère de la Darija et de la disparition de l’arabe classique et ceux qui veulent utiliser les caractères latins pour la langue Amazigh, soeur de l’arabe.
    Pour faire face à ces comploteurs, et là il ne laisse plus aucun doute sur la sa nature fasciste, Biadillah cite Althusser pour justifier le recours de l’Etat à la répression légitime à travers police et tribunaux, dans un contexte caractérisé, selon lui, par « l’effrayante panne des appareils idéologiques de l’Etat ».
    Biadillah est tout un exemple d’une énième création d’un parti makhzénien, qui veut prendre le relais des partis de la même nature mais refléter cette fois le faire-savoir du Makhzen de l’ère Mohamed VI… voulant surtout opérer une rupture avec les politiques d’un Makhzen labellisé Hassan II omniprésent surtout dans les campagnes.
  • La vengeance du roi Mohamed VI sur Khalid Gueddar

    Le caricaturiste marocain inculpé pour dessiner un cousin du roi dénonce l’involution de la liberté d’expression
    « Nous Vivons avec des lois du moyen âge », affirme Guedar 
    BEATRIZ MESA, CASABLANCA
    C’était son baptême de feu dans le journal. Si la caricature passait sans que la main réelle ne se lève, le caricaturiste marocain Khalid Guedar, de 34 ans, commencerait le printemps satirique dans le quotidien Akhbar Al Yaoum. S’il provoquait la colère du palais, les crayons pour la liberté d’expression entreraient à nouveau à contrecœur dans son tiroir. La deuxième hypothèse s’est produite et une condamnation possible pend sur lui.
    « Mon rêve, mon grand rêve, est de dessiner le roi Mohamed VI », a dit Khalid quelques heures avant de traverser les portes du tribunal de première instance à Casablanca. Dans la dernière année il a pu dessiner seulement la silhouette complètement noire du monarque du Maroc. La piste unique qui permet d’entendre que le retraité est le roi, et non quelqu’un d’autre, est le bonnet marocain (tarbouch) et les deux ailes de l’ange qui symbolise la sacralisation du royaume alaouite. 
    Les branches de l’étoile 
    Mais Khalid est un homme libre, très libre, et il a osé avec une caricature du prince Moulay Ismaíl, cousin du monarque, en couleur. C’était la première fois qu’on représentait un membre de la famille royale dans la presse marocaine depuis que les autorités ont arrêté les machines à écrire de son journal Demain, en 2003. Le dessin a été une commande du directeur d’Akhbar Al Yaoum pour accompagner un spécial sur la noce du prince, qui a apousé une allemande convertie à l’islam. 
    « Une caricature aimable », on lui a demandé. Et en un clin d’œil, il a dessiné Moulay Ismaíl assis sur un trône traditionnel de noce, avec un bras fugitif et en souriant, et au fond un drapeau marocain avec l’étoile semi-occulte. La polémique a éclaté dans les couloirs de l’Intérieur, où on a interprété que la caricature parlait de l’étoile de David, le symbole juif – de six branches, alors que le marocain est de cinq-, et au salut nazi. « Il n’y a aucun signe antisémite et le geste nazi ne peut pas se faire assis », se défend le caricaturiste. Les autorités ont couru chercher l’artillerie lourde et ont accusé Guedar et son directeur de « outrage au drapeau », ils ont saisi le journal, lui ont placé le bâillon et ont mis un cadenas sur le local, en laissant dans la rue presque une centaine de personnes. 
    « On ne voit rien dans le dessin, mais l’État veut régler des comptes avec moi à cause de mes dessins dans le journal français où j’ai travaillé », assure Khalid avec beaucoup de sérénité. Il y a quelques années, presque une décennie, une corde pareille lui a serré le cou. À la suite de ses illustrations dans le journal censuré Demain – qu’il avait créé avec le journaliste Alí Lmrabet-, où les pages ne s’en tenaient ni aux restrictions ni aux autocensures, il a été poursuivi et menacé. « Ils m’ont expulsé, j’ai dû aller en France », déclare-t-il. 
    Après cinq ans de travaille dans le quotidien satirique Backchich, il a décidé de défier le régime alaouite en revenant à son pays il y a moins d’un an, malgré que les blessures n’étaient pas encore guéries, et de reprendre la satire artistique, arrachée à la presse marocaine après la disparition de Demain. Il est revenu chez Akhbar Al Yaoum pour manger le monde, mais il a fini attrapé de nouveau par la machine de censure de l’État.
    La valeur d’une image 
    « Au Maroc, prévalait encore, la fatwa [un édit religieux] du roi Hassan II qui disait qu’il ne tolérerait pas ce type de presse. Ils savent qu’un dessin fait plus mal qu’un texte », il explique avec indignation dans les yeux, mais non par les peines qu’il affronte (une prison et une amende qui peut faire environ 255.000 euros, comme l’a exigé le prince même) mais par l’involution qui subit la liberté d’expression au Maroc. « Nous vivons dans un régime archaïque, avec des lois du moyen âge et dans un pays bananier », ajoute-t-il sans mesurer ses mots. Son comportement montre la vocation pour le journalisme libre. 
    « Je crois en ce que je fais, en la liberté d’expression », déclare-t-il pour démontrer qu’il supporterait stoïquement une peine de prison (entre trois et cinq mois). On le voit animé par le soutien des collectifs, des médias et, surtout, par le dossier de Backchich. Son directeur, français, l’accompagne ces jours-ci au Maroc dans l’attente du jugement – ajourné jusqu’à lundi prochain – où la justice lui apprendra pour l’énième fois quelles sont les règles du jeu. 
    Sa dernière caricature montre une femme qui représente la presse sur le point d’être pendue par une corde en forme d’étoile de cinq branches et avec le prince prêt à donner l’ordre d’exécution. Aucun journal indépendant ne l’a publiée. 
  • Biadillah, le nouvel instrument du Makhzen

    Voilà, nous l’avons dit et c’est fait! Biadillah est président de la Chambre des Conseillers. Après El Himma, c’est lui qui fera la une de la presse officielle. Mais il ne faut pas prendre les citoyens marocains pour des imbéciles encore pires que leurs parents l’ont été durant l’ère révolue de Hassan II.
    Tous les ingrédients d’une mascarade et le folklore qui va avec se réunissent dans cette ascension fulgurante du PAM que certains veulent nous faire croire qu’elle n’est pas décidée sans concertation entre le roi et son ami d’enfance.
    Hassan II est le précurseur de cette méthode. L‘instrument RNI et UC n’a-t-il pas fonctionné pendant 20 ans? Pourquoi ça ne marcherait pas avec le PAM? C’était prévu qu’il gagne et il a gagné, comme c’était prévu de mettre un sahraoui à la tête du parti et du Sénat. Le pas suivant? Les élections de 2012, où Biadillah sera à la tête du gouvernement.
    Au Maroc il n’y a que le palais qui décide, le reste c’est des accessoires. Le PAM s’inscrit dans une stratégie de main basse de la monarchie sur la vie politique pour quelques années encore avant de soulever de nouveau le débat sur les prérogatives de la monarchie. Un débat aujourd’hui silencié au nom de la « stabilité du pays ».
    Le PAM reste le parti de l’ami du roi au service des stratégies du palais. Nul besoin d’être un génie pour déduire que, dans ce pays, le véritable et l’unique décideur du champ politique reste le Palais Royal. Et pas forcément le roi parce que celui-ci s’est bien avéré sans aucune vision politique, mais ses conseillers derrière lesquels il se cache et fait semblant d’exercer son autorité.
    Une certaine naïveté politique a laissé croire pendant un certain temps que l’on peut être démocrate tout en s’accaparant de tous les pouvoirs, politiques comme économiques, et laisser libre cours à l’évolution « naturelle » de la démocratie. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour comprendre que les choses sérieuses ne peuvent être faites d’illusions. La tendance générale, qui commençait à être relayée par la presse allait tout droit vers l’unique réforme fondamentale qui changerait la donne politique: revoir le statut constitutionnel du roi.




    Aussitôt compris aussitôt contrattaqué. Le PAM est là pour toutes ces raisons, notamment pour maîtriser la réforme de la constitution dans le sens de la limiter à l’élargissement de la régionalisation. La première expérience qui en découlera doit être maîtrisée à 100% d’où l’acharnement pour mettre le PAM premier vainqueur des élections coûte que coûte.

    Au début de son aventure, les marocains ont eu la faiblesse de croire El Himma quand il affichait son intention de renouveler la classe politique en y injectant du sang neuf, des cadres jeunes et compétents, vivier d’idées nouvelles pour le Maroc de demain. Et le voilà qu’il leur amène Biadillah Mohamed Cheikh, un homme avec une mentalité des plus archaïques. Un homme qui pulvérise tous les records de la mesquinerie et la médiocrité politiques, un  homme dont le seul fait d’arme est d’avoir été choisi par le palais pour jouer ce rôle.
    Les seules idées politiques que l’on connaît de Biadillah ont été transcrites par sa plume dans le journal Al-Massae dans un article intitulé « La Patrie et le complot ».
    L’article est destiné à mettre en perspective les événements qui ont occupé la une de médias marocains dernièrement. Dès le titre, on devine facilement que l’auteur met sur le compte du complot contre la patrie aussi bien le sondage sur la popularité du roi, le mouvement MALI, que les réactions qui ont suivi la publication du bulletin de santé du roi.
    Justifiant son intervention par le sentiment qui le gagne par « la désertification que connaît l’espace public de tout débat » et par « le renoncement des élites à leurs diverses missions », Biadillah réagit en mettant ce complot sur le compte de milieux aussi divers et variés que les intégristes animés par l’utopie du Califat, les partisans des doctrines chiites, Wahhabites et Bahaii obéissant à des agendas étrangers, les séparationistes ou encore les prosélytes chrétiens.
    Mais à ce mélangé explosif, l’auteur ajoute une catégorie pour le moins bizarre. Celle des missionnaires de l’ère de la Darija et de la disparition de l’arabe classique et ceux qui veulent utiliser les caractères latins pour la langue Amazigh, soeur de l’arabe.
    Pour faire face à ces comploteurs, et là il ne laisse plus aucun doute sur la sa nature fasciste, Biadillah cite Althusser pour justifier le recours de l’Etat à la répression légitime à travers police et tribunaux, dans un contexte caractérisé, selon lui, par « l’effrayante panne des appareils idéologiques de l’Etat ».
    Biadillah est tout un exemple d’une énième création d’un parti makhzénien, qui veut prendre le relais des partis de la même nature mais refléter cette fois le faire-savoir du Makhzen de l’ère Mohamed VI… voulant surtout opérer une rupture avec les politiques d’un Makhzen labellisé Hassan II omniprésent surtout dans les campagnes.