Auteur/autrice : mahembarec

  • Un sahraoui d’origine sera à la tête du Sénat marocain

    Vendredi 2 octobre. Elections des membres de la Chambre des Conseillers (Sénat). Bis repetita, gagnant : le PAM (Parti Authenticité et Modernité), dit parti du roi créé par Fouad Ali El Himma, un proche du roi. 
    Depuis sa création, la moindre parole de son nouveau chef, Mohamed Cheikh Biadillah, est retranscrite dans les dépêches et les organes de presse officielle du régime. De nombreux hommes et femmes politiques désertent leurs partis pour rejoindre ce nouveau-né qui, miracle, gagnera les élections communales de juin 2009. 
    Coup de théâtre : Chakib Benmoussa est accusé d’avoir émis une circulaire qui demande au wali et gouverneur d’annuler la participation aux élections de tous ceux qui ont changé de parti politique comme le stipule un article de loi. Le PAM réagit violemment et le ministre de l’intérieur est obligé de faire marche arrière. Et surtout avec une rapidité qu’on ne lui connaissait pas, la justice de Rabat et de Tanger ont annulé, en 48 heures, les décisions administratives relatives au rejet de la candidature de deux députés du parti aux élections communales.  
    Son président, Biadillah, pour s’assurer la présidence de la Chambre des Conseillers, s’est présenté comme candidat à la fois à Smara (Sahara Occidental) et à Guelmim. Pourtant, aucune des deux villes n’est son fief.
    Mais le pari est déjà gagné grâce au système du Makhzen : la fraude et la corruption. Déjà à Guelmim, ses pressions ont contraint certains candidats à ne pas se présenter pour libérer la voie au « candidat de sa majesté ». Leur carrière a été entravée par un supérieur hiérarchique tyrannique, qui use de son pouvoir pour faire écarter ses rivaux : C’est le lien étroit entre corruption et pouvoir.
    Le pouvoir a voulu que ce soit un sahraoui qui soit à la tête du Sénat marocain et ainsi sera. C’est au nom de l’intérêt général et de la « stabilité du pays » que personne n’agira pour dénoncer cette mascarade.
    Un personnage comme Biadillah, sans morale et élevé dans une ambiance de corruption n’a pas besoin d’agir, il lui suffit de fermer les yeux et de laisser faire. La corruption se chargera du reste. Dans un système corrompu, c’est le refus de corrompre qui devient un acte « anormal ». Un monde où il n’y a plus de place que pour de mauvaises nouvelles.
  • L’anti-sémitisme de Mohamed VI

    Les médias occidentaux et marocains ne cessent d’afficher l’image d’un Maroc ouvert et tolérant envers les juifs, un exemple même pour les pays arabes et musulmans. Cependant, les contradictions caractérisent la politique du gouvernement marocain à ce sujet. 
    Le journal indépendant Akhbar Alyaoum vient de voir ses locaux fermés sans aucune décision de la justice sous prétexte d’avoir publié une caricature qui, selon le ministère de l’intérieur « met en relief un anti-sémitisme flagrant ». 
    Quelques jours avant, le ministre des affaires étrangères marocain, Taïeb Fassi-Fihri rencontrait le ministre des Affaires étrangères israélien, Avigdor Liebermann à New York.une rencontre en cachette qui n’a été rapporté que par une radio israélienne. 
    D’un autre côté, le roi Mohamed VI renie deux membres juifs de sa famille. Un frère et une sœur, en l’occurrence. 
    Sa sœur israélienne Hedva Selaa, 53 ans, ancienne soldate de l´armée israélienne Tsahal, aujourd’hui réceptionniste dans un hôtel à Eilat, avait dévoilé dans un journal israélien en 2005 être la fille naturelle du feu roi Hassan II et soeur du roi acutel Mohamed VI. 
    Elle ne demande rien, et notamment pas d’argent. Son unique souhait, dit-elle, est de « rencontrer mon demi-frère, le roi Mohammed VI ». Pour tenter de donner suite à cette demande, le journal Yedioth Aharonot a, contacté Badreddine Radi, un fonctionnaire du Ministère de la Communication à Rabat. Après « 24 heures de réflexion », dit le quotidien israélien qui a publié la nouvelle, M. Radi a répondu que le Maroc « ne donnera aucune réponse officielle à ce récit ». 
    Le gouvernement marocain a-t-il peur d’afficher sa prétendue « tolérance » ou bien celle-ci n’est qu’une façade parmi les autres qui font partie de cette politique de prostitution politique envers les pays occidentaux? 
    Le roi du Maroc, pour assumer le rôle de médiateur entre le monde arabe et Israël, doit faire un premier pas : Reconnaître les membres de sa famille qui, depuis leur enfance, cherchent une reconnaissance de la part de leur famille, et souffrent du manque de cette reconnaissance. 
    Est-ce le titre de Commandeur des Croyants qui empêche cette reconnaissance? 
  • L’anti-sémitisme de Mohamed VI

    Les médias occidentaux et marocains ne cessent d’afficher l’image d’un Maroc ouvert et tolérant envers les juifs, un exemple même pour les pays arabes et musulmans. Cependant, les contradictions caractérisent la politique du gouvernement marocain à ce sujet. 
    Le journal indépendant Akhbar Alyaoum vient de voir ses locaux fermés sans aucune décision de la justice sous prétexte d’avoir publié une caricature qui, selon le ministère de l’intérieur « met en relief un anti-sémitisme flagrant ». 
    Quelques jours avant, le ministre des affaires étrangères marocain, Taïeb Fassi-Fihri rencontrait le ministre des Affaires étrangères israélien, Avigdor Liebermann à New York.une rencontre en cachette qui n’a été rapporté que par une radio israélienne. 
    D’un autre côté, le roi Mohamed VI renie deux membres juifs de sa famille. Un frère et une sœur, en l’occurrence. 
    Sa sœur israélienne Hedva Selaa, 53 ans, ancienne soldate de l´armée israélienne Tsahal, aujourd’hui réceptionniste dans un hôtel à Eilat, avait dévoilé dans un journal israélien en 2005 être la fille naturelle du feu roi Hassan II et soeur du roi acutel Mohamed VI. 
    Elle ne demande rien, et notamment pas d’argent. Son unique souhait, dit-elle, est de « rencontrer mon demi-frère, le roi Mohammed VI ». Pour tenter de donner suite à cette demande, le journal Yedioth Aharonot a, contacté Badreddine Radi, un fonctionnaire du Ministère de la Communication à Rabat. Après « 24 heures de réflexion », dit le quotidien israélien qui a publié la nouvelle, M. Radi a répondu que le Maroc « ne donnera aucune réponse officielle à ce récit ». 
    Le gouvernement marocain a-t-il peur d’afficher sa prétendue « tolérance » ou bien celle-ci n’est qu’une façade parmi les autres qui font partie de cette politique de prostitution politique envers les pays occidentaux? 
    Le roi du Maroc, pour assumer le rôle de médiateur entre le monde arabe et Israël, doit faire un premier pas : Reconnaître les membres de sa famille qui, depuis leur enfance, cherchent une reconnaissance de la part de leur famille, et souffrent du manque de cette reconnaissance. 
    Est-ce le titre de Commandeur des Croyants qui empêche cette reconnaissance? 
  • Mohamed VI offre un palais au Capitaine Dadis Camara

    Le journal ACTU GUINEE sous le titre de « Kadhafi et Mohamed VI viennent au secours de la junte », a écrit, le 10 septembre 2009, que le roi Mohamed VI a proposé au Capitaine Dadis Camara de lui construire un palais. Camara a révélé cette proposition dans une interview avec les médias guinéens. Voici l’article 

    KHADAFI ET MOHAMED VI VIENNENT AU SECOURS FINANCIERS DE LA JUNTELa junte guinéenne est financée par le royaume chérifien et le Colonel Khadafi dit le Président Dadis à la RTG, et le roi serait prêt d’après lui, à construire un palais privé, mais il dit que « pour le moment c’est bon  » , il n’est pas encore intéressé par ce projet.

    Ils lui ont dit de ne pas toucher le budget de l’Etat, mais  le peuple doit savoir le moment venu d’où vient les fonds utilisés dans les Mamayas au soutien de sa candidature.
    Ils auraient même participé à l’appui en armement.
    Cette information répond à la question que certains se posent sur la destination de la fortune du souverian marocain, fortune qui commence à faire le débat un peu partout dans le monde. Le site canadien Kiosque Médias, pour sa part, en a fait l’écho. Voici son article.

    Comment les Canadiens aident un milliardaire

    septembre 6, 2009
    La revue Forbes nous apprend dans cet article que Mohammed VI, le roi du Maroc, est à la tête d’un joli pactole s’élevant à 2,5 milliards de dollars.
    Mais il a de grosses dépenses. Les 10,2 millions $ que les Canadiens envoient au Maroc chaque année via l’ACDI sont à peine l’équivalent des frais des palais royaux pendant un couple de semaines. On peut lire les détails dans cet hebdo marocain.
    Dans un reportage percutant d’Enquête concernant justement le Maroc et l’ACDI, Radio-Canada se demandait si le but de l’ACDI était de venir en aide aux plus démunis ou bien d’aider au développement d’entreprises canadiennes à l’étranger? On remarquera que l’ACDI a refusé de répondre aux questions des journalistes… 
    Source : Kiosque Médias 
  • Mohamed VI offre un palais au Capitaine Dadis Camara

    Le journal ACTU GUINEE sous le titre de « Kadhafi et Mohamed VI viennent au secours de la junte », a écrit, le 10 septembre 2009, que le roi Mohamed VI a proposé au Capitaine Dadis Camara de lui construire un palais. Camara a révélé cette proposition dans une interview avec les médias guinéens. Voici l’article 

    KHADAFI ET MOHAMED VI VIENNENT AU SECOURS FINANCIERS DE LA JUNTELa junte guinéenne est financée par le royaume chérifien et le Colonel Khadafi dit le Président Dadis à la RTG, et le roi serait prêt d’après lui, à construire un palais privé, mais il dit que « pour le moment c’est bon  » , il n’est pas encore intéressé par ce projet.

    Ils lui ont dit de ne pas toucher le budget de l’Etat, mais  le peuple doit savoir le moment venu d’où vient les fonds utilisés dans les Mamayas au soutien de sa candidature.
    Ils auraient même participé à l’appui en armement.
    Cette information répond à la question que certains se posent sur la destination de la fortune du souverian marocain, fortune qui commence à faire le débat un peu partout dans le monde. Le site canadien Kiosque Médias, pour sa part, en a fait l’écho. Voici son article.

    Comment les Canadiens aident un milliardaire

    septembre 6, 2009
    La revue Forbes nous apprend dans cet article que Mohammed VI, le roi du Maroc, est à la tête d’un joli pactole s’élevant à 2,5 milliards de dollars.
    Mais il a de grosses dépenses. Les 10,2 millions $ que les Canadiens envoient au Maroc chaque année via l’ACDI sont à peine l’équivalent des frais des palais royaux pendant un couple de semaines. On peut lire les détails dans cet hebdo marocain.
    Dans un reportage percutant d’Enquête concernant justement le Maroc et l’ACDI, Radio-Canada se demandait si le but de l’ACDI était de venir en aide aux plus démunis ou bien d’aider au développement d’entreprises canadiennes à l’étranger? On remarquera que l’ACDI a refusé de répondre aux questions des journalistes… 
    Source : Kiosque Médias 
  • “End the illegal occupation of Western Sahara” Labour Party Conference urged

    Campaigners ensured that the crisis in Western Sahara was high on the political agenda at the annual Labour Party Conference this week. They joined representatives from Polisario, Western Sahara’s government in exile, to attend the conference and meet with government ministers, MP’s, MEP’s and diplomats from around the world.
    As well as meetings in the main conference arena, campaigners also held their own fringe meeting and organised a picket outside the conference centre. They were joined by stars from the West End musical, Avenue Q, in handing out leaflets calling for an end to Morocco’s 34 year illegal occupation which forced half the Saharawi population to flee to refugee camps whilst the other half suffer human rights abuses in their native land.
    Over the three days, Y Lamine Baali, UK Polisario representative met with Baroness Kinnock, Minister of State for Europe, Michael Cashman MEP, Lord George Foulkes and several MP’s including Andy Love and Jeremy Corbyn, Chair of the All Party Parliamentary Group on Western Sahara.
    At the International Reception on Monday, Mr Baali raised the question of the UN’s role in resolving the situation in Western Sahara and how activities can better be coordinated between between the UN, the EU, the G20 and the African Union.
    At a meeting on international affairs attended by David Miliband (Foreign Secretary), Bob Ainsworth, (Defence Secretary) and Douglas Alexander (International Development Secretary) two questions on Western Sahara were raised. The first, from the head of the Angolan delegation, expressed concern about the human rights situation in the occupied territories. The second, from Mr Baali raised the issue of the advanced status that the EU plans to grant Morocco and its link to EU Fisheries Agreement. The question of illegal fishing by EU vessels in Western Saharan waters was also raised by the Chair of the Free Western Sahara Network, Stefan Simanowitz, at a meeting with Huw Irranca-Davies, Minister for Marine and Fisheries.
    Y Lamine Baali said today:
    “The last three days have provided us with an important opportunity to make sure that the issue of Western Sahara is not forgotten. We have been here to remind the British government and the world that our country has been occupied unlawfully for more than three decades. The International Court of Justice’s ruling has been ignored. Over 100 UN Resolutions have been disregarded. And in the meantime the Saharawi people’s human rights are abused with impunity. Over 165,000 them have lived as refugees in remote camps in the Algerian desert for more than a generation. Although international action is long overdue, we believe that the force of history is on our side and our right to self-determination will soon be realised.”
    Jeremy Corbyn will make an address about Western Sahara to the UN Committee on Decolonization in New York on 6th October.
    To find out more about Western Sahara and the campaign visit www.freesahara.ning.comwww.freesahara.ning.com

  • “End the illegal occupation of Western Sahara” Labour Party Conference urged

    Campaigners ensured that the crisis in Western Sahara was high on the political agenda at the annual Labour Party Conference this week. They joined representatives from Polisario, Western Sahara’s government in exile, to attend the conference and meet with government ministers, MP’s, MEP’s and diplomats from around the world.
    As well as meetings in the main conference arena, campaigners also held their own fringe meeting and organised a picket outside the conference centre. They were joined by stars from the West End musical, Avenue Q, in handing out leaflets calling for an end to Morocco’s 34 year illegal occupation which forced half the Saharawi population to flee to refugee camps whilst the other half suffer human rights abuses in their native land.
    Over the three days, Y Lamine Baali, UK Polisario representative met with Baroness Kinnock, Minister of State for Europe, Michael Cashman MEP, Lord George Foulkes and several MP’s including Andy Love and Jeremy Corbyn, Chair of the All Party Parliamentary Group on Western Sahara.
    At the International Reception on Monday, Mr Baali raised the question of the UN’s role in resolving the situation in Western Sahara and how activities can better be coordinated between between the UN, the EU, the G20 and the African Union.
    At a meeting on international affairs attended by David Miliband (Foreign Secretary), Bob Ainsworth, (Defence Secretary) and Douglas Alexander (International Development Secretary) two questions on Western Sahara were raised. The first, from the head of the Angolan delegation, expressed concern about the human rights situation in the occupied territories. The second, from Mr Baali raised the issue of the advanced status that the EU plans to grant Morocco and its link to EU Fisheries Agreement. The question of illegal fishing by EU vessels in Western Saharan waters was also raised by the Chair of the Free Western Sahara Network, Stefan Simanowitz, at a meeting with Huw Irranca-Davies, Minister for Marine and Fisheries.
    Y Lamine Baali said today:
    “The last three days have provided us with an important opportunity to make sure that the issue of Western Sahara is not forgotten. We have been here to remind the British government and the world that our country has been occupied unlawfully for more than three decades. The International Court of Justice’s ruling has been ignored. Over 100 UN Resolutions have been disregarded. And in the meantime the Saharawi people’s human rights are abused with impunity. Over 165,000 them have lived as refugees in remote camps in the Algerian desert for more than a generation. Although international action is long overdue, we believe that the force of history is on our side and our right to self-determination will soon be realised.”
    Jeremy Corbyn will make an address about Western Sahara to the UN Committee on Decolonization in New York on 6th October.
    To find out more about Western Sahara and the campaign visit www.freesahara.ning.comwww.freesahara.ning.com

  • Le mur de la méfiance

    Sans doute, personne n’a oublié le célèbre mur qui divisait la ville de Berlin en deux. Tous les jours ou presque, on parlait de lui dans la presse écrite, les TV, les radios et dans chaque coin de rue. Les citoyens européens avaient entendu tellement de commentaires à son sujet qu’ils avaient l’impression de le connaître personnellement. Il faisait la une parce qu’il était un symbole de la guerre froide ou plutôt de la guerre de propagande livrée par l’Occident contre l’Union Soviétique.
    D’autres ont vu le jour après la chute du mur de Berlin, mais les pays dits « démocratiques » n’y prêtent guère attention. Ces nouveaux murs n’ont pas le même « privilège » accordé à celui construit par les russes, parce qu’ils n’ont pas été construits par des communistes, mais par des musulmans qui se disent conduits par un Commandeur des Croyants monté sur un cheval déguisé en pingouin blanc.
    A cause du black-out médiatique, vous n’allez, sans doute, pas deviner de quel mur  nous parlons ici. Pourtant, ce mur est là depuis plus de 23 ans et il a été érigé pour perpétuer l’occupation d’un territoire que, jusqu’à présent, est considéré par les Nations Unies comme un territoire non-autonome.
    Ce mur, long de 2500 kilomètres et qui divise le Sahara occidental et son peuple en deux parties isolées l’une par rapport à l’autre, a été érigé dans la criminelle intention de conférer à l’occupation illégale du Sahara Occidental par le Royaume du Maroc un caractère irréversible et d’enlever aux milliers des familles sahraouies chassées de leurs foyers et forcées à l’exil hors de leur pays, l’espoir de retrouver un jour, dans la paix et la liberté, les leurs après des décennies de séparation
    Ce mur, truffés de fils de barbelés et d’une variété de mines, y compris les mines anti-personnelles dont l’usage est prohibé par la communauté internationale, et constamment gardé par plus de 150.000 de soldats, se révèle pourtant 60 fois plus long que le mur de Berlin. Pourquoi certains murs font si souvent parler d’eux alors que d’autres sont entourés d’un grand silence ? Serait-ce à cause des murs de silence que les grands médias érigent chaque jour ?
    Les camps des réfugiés sahraouis dans le sud de l’Algérie se trouvent dans le plus aride des déserts. Là-bas, tout n’est qu’un vide immense dans lequel seuls des rochers semblent pousser. Et pourtant, c’est à ces endroits et dans les quelques territoires libérés que les Sahraouis ont réussi à construire l’une des sociétés les plus ouvertes et les moins machistes de tout le monde musulman.
    Les Sahraouis attendent. Ils semblent condamnés à l’angoisse et à la nostalgie. Les camps de réfugiés portent les noms de leurs villes occupées, de leurs liens de rencontres disparus, de leurs familles dispersées : Laayoune, Smara, Dakhla. On les appelle les enfants des nuages parce qu’ils ont toujours poursuivi la pluie. Mais depuis plus de 34 ans, ils sont aussi en quête de justice. Dans notre monde, c’est une denrée qui se révèle bien plus rare que l’eau dans le désert.
    Leur malédiction? Avoir un territoire riche, entre autres, en phosphates, en poissons et en pétrole.
    Il y a un verset dans le Coran qui dit que si les rois rentrent dans un village, il sera dévasté et ses habitants humiliés. Il devrait aussi y avoir un autre verset qui dise « Les ressources naturelles feront le malheur de ton peuple ».  Une prophétie qui se réaliserait aujourd’hui dans ce coin du monde.
    Entouré par ce mur construit par le roi du Maroc, 34 ans après son exode, le peuple sahraoui attend toujours le jour où il pourra se prononcer librement sur son avenir. Pire encore, la communauté internationale se tait devant les violations des droits humains à l’encontre des sahraouis qui affrontent quotidiennement les affres de la colonisation marocaine.
    En plus des multiples dangers que représente ce mur, qui est après tout, un intolérable défi pour une communauté internationale qui a toujours estimé que le Sahara Occidental est un territoire à décoloniser, sa démolition est, désormais, une mesure urgente susceptible de contribuer à créer, a la veille des pourparlers prochains, des conditions de confiance réciproques entre les deux parties prenantes au conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario. 
  • Le mur de la méfiance

    Sans doute, personne n’a oublié le célèbre mur qui divisait la ville de Berlin en deux. Tous les jours ou presque, on parlait de lui dans la presse écrite, les TV, les radios et dans chaque coin de rue. Les citoyens européens avaient entendu tellement de commentaires à son sujet qu’ils avaient l’impression de le connaître personnellement. Il faisait la une parce qu’il était un symbole de la guerre froide ou plutôt de la guerre de propagande livrée par l’Occident contre l’Union Soviétique.
    D’autres ont vu le jour après la chute du mur de Berlin, mais les pays dits « démocratiques » n’y prêtent guère attention. Ces nouveaux murs n’ont pas le même « privilège » accordé à celui construit par les russes, parce qu’ils n’ont pas été construits par des communistes, mais par des musulmans qui se disent conduits par un Commandeur des Croyants monté sur un cheval déguisé en pingouin blanc.
    A cause du black-out médiatique, vous n’allez, sans doute, pas deviner de quel mur  nous parlons ici. Pourtant, ce mur est là depuis plus de 23 ans et il a été érigé pour perpétuer l’occupation d’un territoire que, jusqu’à présent, est considéré par les Nations Unies comme un territoire non-autonome.
    Ce mur, long de 2500 kilomètres et qui divise le Sahara occidental et son peuple en deux parties isolées l’une par rapport à l’autre, a été érigé dans la criminelle intention de conférer à l’occupation illégale du Sahara Occidental par le Royaume du Maroc un caractère irréversible et d’enlever aux milliers des familles sahraouies chassées de leurs foyers et forcées à l’exil hors de leur pays, l’espoir de retrouver un jour, dans la paix et la liberté, les leurs après des décennies de séparation
    Ce mur, truffés de fils de barbelés et d’une variété de mines, y compris les mines anti-personnelles dont l’usage est prohibé par la communauté internationale, et constamment gardé par plus de 150.000 de soldats, se révèle pourtant 60 fois plus long que le mur de Berlin. Pourquoi certains murs font si souvent parler d’eux alors que d’autres sont entourés d’un grand silence ? Serait-ce à cause des murs de silence que les grands médias érigent chaque jour ?
    Les camps des réfugiés sahraouis dans le sud de l’Algérie se trouvent dans le plus aride des déserts. Là-bas, tout n’est qu’un vide immense dans lequel seuls des rochers semblent pousser. Et pourtant, c’est à ces endroits et dans les quelques territoires libérés que les Sahraouis ont réussi à construire l’une des sociétés les plus ouvertes et les moins machistes de tout le monde musulman.
    Les Sahraouis attendent. Ils semblent condamnés à l’angoisse et à la nostalgie. Les camps de réfugiés portent les noms de leurs villes occupées, de leurs liens de rencontres disparus, de leurs familles dispersées : Laayoune, Smara, Dakhla. On les appelle les enfants des nuages parce qu’ils ont toujours poursuivi la pluie. Mais depuis plus de 34 ans, ils sont aussi en quête de justice. Dans notre monde, c’est une denrée qui se révèle bien plus rare que l’eau dans le désert.
    Leur malédiction? Avoir un territoire riche, entre autres, en phosphates, en poissons et en pétrole.
    Il y a un verset dans le Coran qui dit que si les rois rentrent dans un village, il sera dévasté et ses habitants humiliés. Il devrait aussi y avoir un autre verset qui dise « Les ressources naturelles feront le malheur de ton peuple ».  Une prophétie qui se réaliserait aujourd’hui dans ce coin du monde.
    Entouré par ce mur construit par le roi du Maroc, 34 ans après son exode, le peuple sahraoui attend toujours le jour où il pourra se prononcer librement sur son avenir. Pire encore, la communauté internationale se tait devant les violations des droits humains à l’encontre des sahraouis qui affrontent quotidiennement les affres de la colonisation marocaine.
    En plus des multiples dangers que représente ce mur, qui est après tout, un intolérable défi pour une communauté internationale qui a toujours estimé que le Sahara Occidental est un territoire à décoloniser, sa démolition est, désormais, une mesure urgente susceptible de contribuer à créer, a la veille des pourparlers prochains, des conditions de confiance réciproques entre les deux parties prenantes au conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario. 
  • La France vient de nouveau au secours de Rabat

    Le gouvernement français vient de bloquer les mandats d’arrêt internationaux contre certains des participants à l’enlèvement et assassinat de Ben Barka. Ces mandats visent le général Hosni Benslimane, actuel chef de la gendarmerie royale marocaine, le général Abdelhak Kadiri, l’ancien chef des services de renseignement, Miloud Tounzi et Abdelhak Achaachi, deux anciens agents des services secrets marocains. Ces quatre hommes sont suspectés d’être impliqués dans l’enlèvement et l’assassinat de l’opposant et syndicaliste Medhi Ben Barka en 1965, à Paris. Une affaire d’Etat, dans laquelle tremperaient les services secrets du roi Hassan II, avec la complicité de truands français. Le corps de l’opposant n’a jamais été retrouvé, l’enquête – ouverte en 1975 – est bloquée par le Maroc.
    L’Association marocaine des droits humains (AMDH) a appelé les autorités marocaines «à communiquer les informations en leur possession pour faire toute la lumière» sur cette affaire.
    La presse française est discrète sur le sujet, pourtant l’implication de la France dans la défense du régime au Maroc est plus qu’évidente.
    L’absence d’éthique politique et humaine de l’Elysée a fait que la France, prétendu « pays des droits de l’homme » s’oppose au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies, au mois d’avril dernier, à l’élargissement du mandat de la MINURSO pour que celle-ci puisse surveiller les droits de l’homme au Sahara Occidental.
    Un autre acte qui dénonce le soutien permanent de l’occupation marocaine de cette ancienne colonie espagnole.
    Un engagement avec un pays où le régime dictatorial d’une monarchie médiévale est aujourd’hui usé et à bout de souffle. Une monarchie qui porte sur son dos une responsabilité écrasante dans la situation actuelle du pays. Sa popularité est plus basse que jamais, alors que les bases de son pouvoir n’ont cessé de se réduire pour se limiter à certains membres de son clan et à quelques opportunistes. Elle n’a jamais réussi, en 53 ans d’indépendance, à se construire une légitimité, malgré la légalité qui lui est conférée par la reconnaissance internationale d’une série d’élections lourdement entachées de fraudes.
    L’appareil d’administration de l’Etat est entièrement mis au service du pouvoir, les leaders de l’opposition sont achetés ou jetés en prison sous tout genre d’inculpations, la presse constamment harcelé par le ministère de l’intérieur, ce qui fait qu’aucune vie démocratique ne peut fonctionner.
    La légitimité d’un Etat telle que conçue par la démocratie consiste à remplir d’autres fonctions que la répression : Fournir aux citoyens un minimum de biens publics, une sécurité physique matérielle et juridique, des services sociaux de base, un projet économique, conditions de l’espoir d’un avenir commun. Il est peu de dire qu’au Maroc cet espoir n’existe pas à cause de la corruption du régime. Un régime qui doit faire face à l’hostilité d’une part croissante de la population qui ne demande qu’à manger à sa faim.
    Officiellement, le Maroc est une monarchie constitutionnelle. Dans les faits, le roi et son clan monopolisent le pouvoir et étouffent toute velléité de contestation. Même la vérité sur les dépassements du pouvoir dans le passé, comme l’affaire Ben Barka, est cachée.
    Tout un chacun sait que la France, le gouvernement et le peuple qui l’a élu, manie le mensonge au sujet de l’affaire Ben Barka pour protéger les tortionnaires du palais qui continuent à se balader sans aucune crainte. Même maintenant qu’il n’y a plus de doutes sur l’implication des services secrets marocains et français dans l’assassinat d’une grande figure de l’histoire marocaine.
    La France, et a sa tête le Président Nicolas Sarkozy, perpétue une politique qui, sous couvert de « stabilité » et d’intérêts économiques et géopolitiques, n’en finit pas de contribuer à plonger le Maroc dans le chaos, et par conséquent, tout le bassin méditerranéen.
    A l’usure du régime s’ajoutent les répercussions du conflit du Sahara Occidental dans lequel l’engagement militaire, diplomatique et politique de la France a été déterminant dans le maintient de la tension au Maghreb.
    Ce soutien inconditionnel au Makhzen serait justifié par la condition de celui-ci comme seul garant des intérêts français dans la région ou comme seul moyen de déstabiliser l’Algérie à cause de son opposition à une politique française qui refuse de rompre avec le passé et vise à maintenir le caractère néo-colonial de celle-ci.
    Le degré d’implication du gouvernement français dans le processus de paix au Sahara Occidental et la protection des tortionnaires marocains ans l’affaire Ben Barka sont la preuve irréfutable de l’existence d’une volonté de maintenir la Françafrique à coups de perfusions pour contrecarrer une prétendue convoitise américaine dans la région.
    L’Elysée, avec son hypocrisie habituelle, dispose d’un argument : sa longue tradition d’engagements aux côtés des dirigeants africains soucieux de défendre les intérêts de la France.
    En tout cas, les intérêts de la population marocaine n’ont rien à voir avec les choix qui sont faits. Ce que les marocains veulent, c’est que la vérité sorte au grand jour et que la famille de Ben Barka puisse enfin faire son deuil.