Auteur/autrice : mahembarec

  • La trahison, un principe de la monarchie alaouite

    – Avant l’indépendance, la monarchie a fait preuve d’une trahison passive qui durera jusqu’aux derniers soulèvements populaires des années 53-55, en ne centralisant pas les innombrables mouvements de résistance qui vont se développer dans tout le pays, et en aidant au maximum son gendarme français à les réprimer.
    – Après l’indépendance du Maroc, le 2 mars 1956, le Parti Istiqlal décide de continuer la lutte armée contre l’occupation espagnole au Sahara Occidental et l’occupation française de la Mauritanie pour réaliser le rêve d’Allal El Fassi du « Grand Maroc » allant de Tanger au Fleuve Sénégal. Le roi Mohamed V décide en 1958 retirer son appui à l’Armée de Libération Marocaine et participer à son anéantissement en collaboration avec les troupes espagnoles et françaises dans ce qui allait être connu comme l’Opération Ecouvillon. La récompense du roi du Maroc était l’annexion de Tarfaya en 1958.
    – Le 22 octobre 1956: Les dirigeants du FLN sont dénoncés par la monarchie et leur avion, un DC-3 de la Royal Air Maroc, est détourné par la France. Ben Bella, Aït Ahmed, Boudiaf, Khider et Lacheraf sont faits prisonniers.
    – 1962 : Le Maroc offre des avions de combat MIG qui s’avéreront, un an plus tard, inutilisables lors de la guerre des sables.
    – Octobre 1963 : La découverte des gisements de fer de Ghar Jbeïlate attire la convoitise de Rabat qui lance des attaques sur la région de Tindouf et Bechar. Les escarmouches ont duré près de trois mois. L’Algérie en est sortit victorieuse malgré les blessures de la guerre d’independance encore toutes fraîches.
      Avec la reprise des revendications marocaines en 1974, le Maroc trahit l’accord signé avec l’Espagne en 1969 lui ayant permis d’obtenir l’enclave de Sidi Ifni en échange de l’abandon de ses prétentions territoriales.
    – Le 6 novembre 1975, avec la Marche Verte trahit les accords du 14 septembre 1970 entre l’Algérie, la Mauritanie et le Maroc sur le Sahara occidental dans lequel chacun admet le principe d’autodétermination sur la base de la résolution de l’Assemblée Générale de l’ONU du 16 décembre 1965. La question du Sahara avait été portée à l’attention des instances internationales, et notamment des Nations Unies. L’armée marocaine commence à s’incruster dans le territoire sahraoui.
    – Le 14 novembre 1974, le Maroc signe avec la Mauritanie et l’Espagne l’Accord Tripartite de Madrid sans que le gouvernement algérien, jusque-là partie concernée, en soit informé.
    – Fin 1983 : Omar El Mehechi, opposant libyen est livré au gouvernement libyen. Un avion royal le transportant en Arabie Saoudite pour le pèlerinage atterrit dans un aéroport libyen. En retour, Kaddafi cesse son soutien en armes et en argent au Front Polisario.
    – La monarchie a aussi trahi ses promesses de démocratisation et de décentralisation du pouvoir faites depuis les années 1960 et avec les assassinats de leurs leaders (Mehdi Ben Barka, Omar Benjelloun)  sans oublier ses trahisons à la cause arabe et palestinienne en soutenant les accords de Camp David signés par Anwar Sadat en 1983 et la tenue des relations diplomatiques avec l’Etat d’Israël. 
  • Qui se ressemble s’assemble

    Après le Libyen Mouammar Kaddafi, le Camerounais Paul Biya ,le Tchadien Idriss Deby Itno, Moussa Dadis Camara, le chef putchiste de l’Etat guinéen, Mohamed VI, le roi du Maroc, était l’un des premiers chefs d’Etat à avoir adressé un message de félicitations à Ali Bongo Ondimba, aux termes de ce qui est apparu comme une élection fortement contestée et qui a entraîné des remous sociaux au Gabon, et principalement dans la ville pétrolière de Port Gentil où les émeutiers se sont attaqués à de nombreux intérêts français, entre autres le Consulat de France dans cette ville et les installations de la société pétrolière Total. C’est dire en compagnie de quels démocrates se trouve le roi du Maroc!

    Mohammed VI et Ali Bongo Ondimba entretenaient déjà des relations personnelles,  une amitié qui n’est plus à prouver. « Mes félicitations les plus chaleureuses et mes sincères voeux de plein succès » (…) L’axe Libreville-Rabat devrait se renforcer ». Tel est le vœu exprimé par le Roi du Maroc dans ses félicitations au nouveau président gabonais.
    Omar Bongo était l’ami intime de Hassan II, et il était le doyen de la Françafrique. Il est décédé à Barcelone au mois de juin. Son épouse, Edith Lucie Bongo est décédée le 14 mars des suites d’une longue maladie, à Rabat, au Maroc. Son fils, Ali, les Gabonais l’ont toujours considéré comme le fils de son père, aux relents paresseux et désinvoltes paradant à l’époque avec son ami Mohamed VI dans des bolides bruyants.
    Dans une interview avec le journal français l’Express publiée le 12/11/2005, Ali Bongo disait : « La population m’a vu grandir. Je suis un Gabonais comme les autres. Pourquoi serais-je frappé d’inéligibilité du fait de mon patronyme? Moi je peux tourner dans les quartiers sans sécurité au volant de ma belle voiture. Je l’ai fait à bord d’une décapotable avec Mohammed VI. Je ne suis pas perçu comme le fils d’un tyran ». 
    Ali Bongo se compare toujours avec Mohamed VI. Voici un extrait d’une autre interview apparue, le 27/08/2009, dans le journal digital « Rassemblement Démocratique du Peuple Gabonais » :
    Q: Vous connaissez Mohammed VI, le roi du Maroc, depuis votre enfance. Où en sont vos relations?
    R: Sa Majesté Mohammed VI me témoigne toujours la même affection et m’a beaucoup soutenu lors du décès de mon père. Lui aussi est passé par là, il y a dix ans… Ce qui est admirable chez lui, c’est que son accession au trône ne l’a pas changé. Arrivés au pouvoir, certains, passez-moi l’expression, « attrapent la grosse tête ». Pas lui. Maintenant, il est roi et chef d’État, c’est à moi de m’adapter.
    Q: Pourquoi n’a-t-il pas assisté aux obsèques du président Bongo?
    R: Certains sont manifestement allés un peu vite en besogne. Pourquoi chercher des tensions là où il n’y en a pas? Dans le protocole marocain, le roi n’assiste pas à des obsèques. C’est aussi simple que cela.
    Q: Comment vivez -vous le fait, aujourd’hui, d’être constamment comparé à lui? (Son père)
    R: Cela ne me pose aucun problème. Nous en parlions souvent avec le prince héritier du Maroc, à l’époque où il n’était pas encore Mohammed VI. Partant du principe que la comparaison avec nos pères respectifs serait toujours à notre désavantage, nous avons décidé, comme l’on dit, de pas nous  » prendre la tête ». L’ombre de mon père ne m’a jamais écrasé, je n’ai pas de complexe à ce niveau, aucun problème d’identité.
    Mohamed VI, ce sont surtout les compétences de son père qui l’ont écrasé.

    Le lien fort qui lie Mohamed VI à Ali Bongo? La Françafrique dont Omar Bongo était le doyen. Elle est représentée aussi par les autres pays amis du Maroc : Congo Brazaville, Côte d’Ivoire dont le président, Laurent Gbagbo, a effectué une visite privée dans le royaume chérifien le 11 Août 2009…pour se soigner.
    Ceux-là, à côté du régime dictatorial de Guinée Equatoriale, sont les alliés du Maroc qui soutiennent sa politique expansionniste. Les seuls pays africains que Mohamed VI aime visiter. Des régimes où le pouvoir est synonyme d’accès aux richesses et les richesses sont synonymes d’accès au pouvoir. Le peuple gabonais, dont le pays est riche en pétrole, vit dans la misère alors que les comptes en banque de la famille Bongo sont dénoncés par les organisations non gouvernementales internationales.
    Le magazine Forbes a publié dernièrement des statistiques déconcertantes : la fortune personnelle de Mohamed VI a atteint 2,5 milliards de dollars après avoir augmenté d’un milliard de dollars en 2008. La gestion des douze palais du roi du Maroc coûte un million de dollars par jour, soit pas moins de 365 millions de dollars par an. Une somme énorme dépensée essentiellement dans les vêtements et les voitures de luxe, alors que le PIB par habitant au Maroc est de seulement de 4000 dollars. Chaque année, l’Etat marocain verse 250 millions d’euros au roi. 
    Dans la famille de la Françafrique les républiques banaières ont des traits similaires: Bongo (Ali) est proclamé successeur de Bongo (Omar), comme Mohamed VI succéda à son père Hassan II. Le Maroc se soumet à la France en échange du soutien de celle-ci à son plan d’autonomie.
    Le Maroc et ses alliés se ressemblent et s’assemblent dans leur nature bâtie sur la corruption, la répression et la malhonnêteté, des Etats voyous sans loi ni foi, ni principes, dépourvus d’éthique et de morale. Des pays dont les chefs d’Etat, après 50 ans d’indépendance, vont encore se soigner à Rabat.
  • Qui se ressemble s’assemble

    Après le Libyen Mouammar Kaddafi, le Camerounais Paul Biya ,le Tchadien Idriss Deby Itno, Moussa Dadis Camara, le chef putchiste de l’Etat guinéen, Mohamed VI, le roi du Maroc, était l’un des premiers chefs d’Etat à avoir adressé un message de félicitations à Ali Bongo Ondimba, aux termes de ce qui est apparu comme une élection fortement contestée et qui a entraîné des remous sociaux au Gabon, et principalement dans la ville pétrolière de Port Gentil où les émeutiers se sont attaqués à de nombreux intérêts français, entre autres le Consulat de France dans cette ville et les installations de la société pétrolière Total. C’est dire en compagnie de quels démocrates se trouve le roi du Maroc!

    Mohammed VI et Ali Bongo Ondimba entretenaient déjà des relations personnelles,  une amitié qui n’est plus à prouver. « Mes félicitations les plus chaleureuses et mes sincères voeux de plein succès » (…) L’axe Libreville-Rabat devrait se renforcer ». Tel est le vœu exprimé par le Roi du Maroc dans ses félicitations au nouveau président gabonais.
    Omar Bongo était l’ami intime de Hassan II, et il était le doyen de la Françafrique. Il est décédé à Barcelone au mois de juin. Son épouse, Edith Lucie Bongo est décédée le 14 mars des suites d’une longue maladie, à Rabat, au Maroc. Son fils, Ali, les Gabonais l’ont toujours considéré comme le fils de son père, aux relents paresseux et désinvoltes paradant à l’époque avec son ami Mohamed VI dans des bolides bruyants.
    Dans une interview avec le journal français l’Express publiée le 12/11/2005, Ali Bongo disait : « La population m’a vu grandir. Je suis un Gabonais comme les autres. Pourquoi serais-je frappé d’inéligibilité du fait de mon patronyme? Moi je peux tourner dans les quartiers sans sécurité au volant de ma belle voiture. Je l’ai fait à bord d’une décapotable avec Mohammed VI. Je ne suis pas perçu comme le fils d’un tyran ». 
    Ali Bongo se compare toujours avec Mohamed VI. Voici un extrait d’une autre interview apparue, le 27/08/2009, dans le journal digital « Rassemblement Démocratique du Peuple Gabonais » :
    Q: Vous connaissez Mohammed VI, le roi du Maroc, depuis votre enfance. Où en sont vos relations?
    R: Sa Majesté Mohammed VI me témoigne toujours la même affection et m’a beaucoup soutenu lors du décès de mon père. Lui aussi est passé par là, il y a dix ans… Ce qui est admirable chez lui, c’est que son accession au trône ne l’a pas changé. Arrivés au pouvoir, certains, passez-moi l’expression, « attrapent la grosse tête ». Pas lui. Maintenant, il est roi et chef d’État, c’est à moi de m’adapter.
    Q: Pourquoi n’a-t-il pas assisté aux obsèques du président Bongo?
    R: Certains sont manifestement allés un peu vite en besogne. Pourquoi chercher des tensions là où il n’y en a pas? Dans le protocole marocain, le roi n’assiste pas à des obsèques. C’est aussi simple que cela.
    Q: Comment vivez -vous le fait, aujourd’hui, d’être constamment comparé à lui? (Son père)
    R: Cela ne me pose aucun problème. Nous en parlions souvent avec le prince héritier du Maroc, à l’époque où il n’était pas encore Mohammed VI. Partant du principe que la comparaison avec nos pères respectifs serait toujours à notre désavantage, nous avons décidé, comme l’on dit, de pas nous  » prendre la tête ». L’ombre de mon père ne m’a jamais écrasé, je n’ai pas de complexe à ce niveau, aucun problème d’identité.
    Mohamed VI, ce sont surtout les compétences de son père qui l’ont écrasé.

    Le lien fort qui lie Mohamed VI à Ali Bongo? La Françafrique dont Omar Bongo était le doyen. Elle est représentée aussi par les autres pays amis du Maroc : Congo Brazaville, Côte d’Ivoire dont le président, Laurent Gbagbo, a effectué une visite privée dans le royaume chérifien le 11 Août 2009…pour se soigner.
    Ceux-là, à côté du régime dictatorial de Guinée Equatoriale, sont les alliés du Maroc qui soutiennent sa politique expansionniste. Les seuls pays africains que Mohamed VI aime visiter. Des régimes où le pouvoir est synonyme d’accès aux richesses et les richesses sont synonymes d’accès au pouvoir. Le peuple gabonais, dont le pays est riche en pétrole, vit dans la misère alors que les comptes en banque de la famille Bongo sont dénoncés par les organisations non gouvernementales internationales.
    Le magazine Forbes a publié dernièrement des statistiques déconcertantes : la fortune personnelle de Mohamed VI a atteint 2,5 milliards de dollars après avoir augmenté d’un milliard de dollars en 2008. La gestion des douze palais du roi du Maroc coûte un million de dollars par jour, soit pas moins de 365 millions de dollars par an. Une somme énorme dépensée essentiellement dans les vêtements et les voitures de luxe, alors que le PIB par habitant au Maroc est de seulement de 4000 dollars. Chaque année, l’Etat marocain verse 250 millions d’euros au roi. 
    Dans la famille de la Françafrique les républiques banaières ont des traits similaires: Bongo (Ali) est proclamé successeur de Bongo (Omar), comme Mohamed VI succéda à son père Hassan II. Le Maroc se soumet à la France en échange du soutien de celle-ci à son plan d’autonomie.
    Le Maroc et ses alliés se ressemblent et s’assemblent dans leur nature bâtie sur la corruption, la répression et la malhonnêteté, des Etats voyous sans loi ni foi, ni principes, dépourvus d’éthique et de morale. Des pays dont les chefs d’Etat, après 50 ans d’indépendance, vont encore se soigner à Rabat.
  • Lecture de la visite du président du HCR

    La récente visite du plus haut responsable du HCR est un succès indéniable pour le peuple sahraoui. D’abord parce que, comme il l’a exprimé, c’est un geste de « solidarité avec les réfugiés sahraouis ». Ce geste de la part d’un haut responsable onusien contribuera à attirer assez d’aide humanitaire pour améliorer la situation des réfugiés. Cela, apparemment, dérange à Rabat dont les chorales propagandistiques ont déjà commencé à chanter, à l’unisson, que « l’aide humanitaire reste liée à un recensement », alors que M. Guterres a annoncé le déboursement de 12 millions de dollars pour les sahraouis, et c’est l’augmentation de cette aide qui reste liée au recensement.
    Il a salué la « générosité algérienne qui a accordé la protection aux réfugiés sahraouis pendant une si longue période », ce qui veut dire qu’ils étaient menacés avant de se rendre en Algérie contrairement à ce que pensaient ces naïfs qui croyaient jusqu’à maintenant qu’ils ont été forcés à se déplacer en Algérie. Ils ont été protégés contre un envahisseur qui a utilisé tous les moyens pour les exterminer pour la seule raison qu’ils avaient dit non à la succession d’un colonialisme pour un autre.
    Comme préconisé par le haut fonctionnaire onusien, seule une « solution politique » qui respecte leur volonté pourra mettre fin au conflit. Cette déclaration enterre à jamais les tentatives de dissocier le problème des réfugiés du problème politique dans le conflit du Sahara Occidental et que toute initiative unilatérale décidée par le Maroc est condamnée à l’échec et n’apportera que davantage d’instabilité dans la région.
    Le haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a annoncé que les parties en conflit au Sahara occidental ont accueilli favorablement l’idée de la construction d’un passage terrestre entre Tindouf et El Aaiun, la plus grande ville du Sahara en vue de permettre aux familles sahraouies d’échanger les visites, conformément à un programme mis au point par le commissariat dans le cadre des renforcements des mesures de confiance.
    Même si l’on voit mal l’application de ces mesures dans le climat de répression vécue par les citoyens sahraouis dans les territoires occupés du Sahara, la décision d’ouvrir une brèche dans le « mur de la honte » pour permettre l’interchange des visites entre les familles de part et d’autre est l’équivalent de l’ouverture d’une brèche dans la politique marocaine. Le blocus du territoire sahraoui imposé par le gouvernement marocain va voler en éclats sous la pression du HCR. Cela suppose l’ouverture d’une brèche dans cette grande prison qui est cette partie du Sahara Occidental sous occupation marocaine.
    Ce mur qui étouffe les territoires occupés du Sahara Occidental et qui a été levé non seulement pour se protéger contre les attaques des valeureux combattant sahraouis, mais aussi parce que l’Etat marocain a décide de faire du Sahara Occidental une immense prison et de retenir ses habitants à tout prix, car il a  peur de les voir s’enfuir comme il a peur de voir l’Intifada dans les territoires occupés intensifiée par le contact avec leurs frères de l’autre côté du mur.

    Cela peut expliquer toutes ces précautions prises par le Maroc jusqu’à maintenant, qui a limité les visites familiales à la seule ville d’El Aaiun occupée, et le temps qu’il a pris pour accepter d’appliquer les deux autres « mesures de confiance » (communications téléphoniques entre les deux côtés, échange de courriers entre les familles sahraouies des deux côtés du mur)
    Cette décision est une preuve irréfutable que les murs ne sont pas construits pour durer toute la vie, mais que leur construction implique néanmoins quelques années, voire des dizaines d’années de séparation, mais la chute est leur destin final. L’ouverture d’une brèche est le premier pas. La suite est sa destruction totale et le retrait de l’armée qui y était cantonnée vers ses positions d’avant l’invasion du territoire en 1975.

  • Lecture de la visite du président du HCR

    La récente visite du plus haut responsable du HCR est un succès indéniable pour le peuple sahraoui. D’abord parce que, comme il l’a exprimé, c’est un geste de « solidarité avec les réfugiés sahraouis ». Ce geste de la part d’un haut responsable onusien contribuera à attirer assez d’aide humanitaire pour améliorer la situation des réfugiés. Cela, apparemment, dérange à Rabat dont les chorales propagandistiques ont déjà commencé à chanter, à l’unisson, que « l’aide humanitaire reste liée à un recensement », alors que M. Guterres a annoncé le déboursement de 12 millions de dollars pour les sahraouis, et c’est l’augmentation de cette aide qui reste liée au recensement.
    Il a salué la « générosité algérienne qui a accordé la protection aux réfugiés sahraouis pendant une si longue période », ce qui veut dire qu’ils étaient menacés avant de se rendre en Algérie contrairement à ce que pensaient ces naïfs qui croyaient jusqu’à maintenant qu’ils ont été forcés à se déplacer en Algérie. Ils ont été protégés contre un envahisseur qui a utilisé tous les moyens pour les exterminer pour la seule raison qu’ils avaient dit non à la succession d’un colonialisme pour un autre.
    Comme préconisé par le haut fonctionnaire onusien, seule une « solution politique » qui respecte leur volonté pourra mettre fin au conflit. Cette déclaration enterre à jamais les tentatives de dissocier le problème des réfugiés du problème politique dans le conflit du Sahara Occidental et que toute initiative unilatérale décidée par le Maroc est condamnée à l’échec et n’apportera que davantage d’instabilité dans la région.
    Le haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a annoncé que les parties en conflit au Sahara occidental ont accueilli favorablement l’idée de la construction d’un passage terrestre entre Tindouf et El Aaiun, la plus grande ville du Sahara en vue de permettre aux familles sahraouies d’échanger les visites, conformément à un programme mis au point par le commissariat dans le cadre des renforcements des mesures de confiance.
    Même si l’on voit mal l’application de ces mesures dans le climat de répression vécue par les citoyens sahraouis dans les territoires occupés du Sahara, la décision d’ouvrir une brèche dans le « mur de la honte » pour permettre l’interchange des visites entre les familles de part et d’autre est l’équivalent de l’ouverture d’une brèche dans la politique marocaine. Le blocus du territoire sahraoui imposé par le gouvernement marocain va voler en éclats sous la pression du HCR. Cela suppose l’ouverture d’une brèche dans cette grande prison qui est cette partie du Sahara Occidental sous occupation marocaine.
    Ce mur qui étouffe les territoires occupés du Sahara Occidental et qui a été levé non seulement pour se protéger contre les attaques des valeureux combattant sahraouis, mais aussi parce que l’Etat marocain a décide de faire du Sahara Occidental une immense prison et de retenir ses habitants à tout prix, car il a  peur de les voir s’enfuir comme il a peur de voir l’Intifada dans les territoires occupés intensifiée par le contact avec leurs frères de l’autre côté du mur.

    Cela peut expliquer toutes ces précautions prises par le Maroc jusqu’à maintenant, qui a limité les visites familiales à la seule ville d’El Aaiun occupée, et le temps qu’il a pris pour accepter d’appliquer les deux autres « mesures de confiance » (communications téléphoniques entre les deux côtés, échange de courriers entre les familles sahraouies des deux côtés du mur)
    Cette décision est une preuve irréfutable que les murs ne sont pas construits pour durer toute la vie, mais que leur construction implique néanmoins quelques années, voire des dizaines d’années de séparation, mais la chute est leur destin final. L’ouverture d’une brèche est le premier pas. La suite est sa destruction totale et le retrait de l’armée qui y était cantonnée vers ses positions d’avant l’invasion du territoire en 1975.

  • Lettre de Kadhafi au feu roi Hassan II en 1976

    Une délégation de la RASD, représenté par le Chef de l’Etat, Mohamed Abdelaziz, accompagné d’une importante délégation, a participé aux conmémorations du 40e anniversaire de la Révolution du 1er Septembre et, également, aux travaux du sommet consacré aux conflits en Afrique en tant que membre à part entière de l’Union Africaine.
    Le Guide de la Révolution Libyenne a déclaré, suite au discours prononcé par le président Mohamed Abdelaziz devant les chefs d’Etats africains, que la solution
     au conflit du Sahara Occidental ne peut être que par l’exercice du peuple sahraoui de son droit inaliénable à l’autodétermination à travers l’organisation d’un référendum supervisé par les Nations Unies.

    Suite à cela, le Maroc a provoqué une tempête en retirant sa délégation des célébrations de conmémoration de la Grande Révolution du 1er septembre dans le but d’amener la Libye à justifier ce qu’il a appelé « humiliation du peuple marocain ».

    La position de la Jamahiriya concernant la lutte du peuple sahraoui a toujours été, depuis le début de la résistence sahraouie dans les années 1970, une position décisif et historique, puisqu’elle a soutenu la décolonisation du Sahara Occidental et a exprimé son soutien au peuple sahraoui et à sa lutte pour la liberté et l’émancipation depuis 1972.

    La lettre du Colonel Kadhafi adressée au feu roi du Maroc, Hassan II, immédiatement après la déclaration de la RASD, le 28 février 1976, était claire et sans aucune ambigüité. Voici son texte tel que publié par l’agence de presse sahraouie.

    Respectable frère Hassan II,
    « Si deux parties parmi vous se querellent, faites la paix entre eux : mais si l’une d’entre elles transgresse au-delà des limites contre l’autre alors combattez le trasgresseur jusqu’à ce qu’il respecte les commandes d’Allah; mais s’il se soumet alors faites la paix entre elles avec justice et soyez juste : car Allah aime ceux qui sont justes. » (verset du Coran)
     « Par leur affection et pitié mutuelles, les fidèles ressemblent à un seul corps et si un membre de ce corps souffre tous les membres succomberont à la douleur et à la fièvre. » (Hadith)
    En tant que croyant au Corant et en la Sunnah et animé par le Nationalisme Panarabiste, je me permets de vous adresser ce télégramme, au moment où je crois qu’il mérite d’être envoyé.
    Pour être tout à fait clair, je dis, dès le début, que le sujet de ce télégramme est le Sahara Occidental, qui comprend le Saguia el-Hamra et le Rio de Oro.
    Respetable Roi,
    Le 11 juin 1972, j’ai déclaré, moi-même, dans un discours public que la République Arabe Libyenne assumera sa responsabilité pan-arabe et soutiendra une guerre populaire de libération au Sahara Occidental si l’Espagne ne se retire pas de cette contrée. Personne, à l’époque, ne m’a dit que je m’immisçais dans une question d’un territoire marocain. Je n’ai pas parlé de Sebta et Melilla, jusqu’à maintenant encore occupés par l’Espagne, parce que cela concerne la souveraineté nationale marocaine.
    Au début de l’année 1973, il y avait une véritable guerre de libération sur le territoire du Sahara Occidental mené par le Front Populaire pour la Libération de Seguia el-Hamra et Rio de Oro (POLISARIO). La République Arabe Libyenne a accompli son devoir pan-arabe en soutenant le POLISARIO avec des armes et en lui ouvrant un bureau à Tripoli.
    Il convient de rappeler que les pays aujourd’hui concernées par cette question n’ont pas coopéré avec la République Arabe Libyenne dans l’approvisionnement du POLISARIO et il n’ont pas coopéré dans d’autres aspects. Ces pays ont plutôt confisqué les armes qui étaient envoyées de la République Arabe Libyenne au POLISARIO.
    Jusqu’à 1975, quand vous êtes devenu une partie déclarée dans cette question, je vous ai confirmé, par la voie des représentants que vous avez envoyés à cette époque, que la capacité militaire de la République Arabe Libyenne était à votre disposition si vous décidiez de libérer le Sahara Occidental du colonialisme.
    Cependant, ce qui est arrivé c’était que vos forces sont entrées dans une opération d’octroi et  réception du Sahara de la part de l’Espagne, « et que Dieu puisse épargner les fidèles de la guerre ». Jusqu’à présent, je déclare pour l’histoire, que je ne suis pas contre le Maroc. Je croyais que les habitants du Sahara, dirigés par le POLISARIO, n’étaient pas contre l’intégration au Maroc et j’ai remercié Dieu pour le fait que le rôle de la République Arabe Libyenne ait fini couronné par la sortie du colonialisme d’un pays arabe. 
    Dieu sait combien j’ai essayé de convaincre la direction du POLISARIO de vous joindre après l’indépendance. Vous vous rappelez, sûrement, des garanties que j’ai eues de votre part pour les membres du POLISARIO. Je ne nie pas que vous m’avez confirmé ces garanties via vos envoyés et via l’ambassadeur marocain à Tripoli.
    Respectable frère, le Roi,
    Ce qui est arrivé au Sahara Occidental aujourd’hui est très dangereux, indépendamment de la nature des nombreux dérapages qui ont mené à cela. Les habitants du Sahara, dirigés par le POLISARIO, ont maintenant déclaré au monde qu’ils ne sont ni Marocains, ni Algériens, ni Mauritanians et que ce sont les fils du Sahara qui ont pris les armes et ont libéré leur pays,et personne d’autre.
    L’opération d’annexion du Sahara au Maroc est ainsi devenue, sans équivoque, une opération d’annexion obligatoire. Je parle ici de la réalité et les résultats, pas des raisons et des causes. Je ne me suis pas opposé, jusqu’à maintenant, à l’annexion du Sahara Occidental au Royaume du Maroc ou à la Mauritanie et je ne peux être contre le peuple marocain frère ou contre l’armée marocaine dont le sang coule toujours sur le Golan.
    Au contraire, je suis parmi ceux qui croient en la nécessité de l’unité arabe de l’Océan au Golfe et parmi ceux qui oeuvrent acharnement pour cela et qui prêchent pour son inévitabilité. Mais il est peu raisonnable d’ignorer la volonté d’une des masses arabes, qui s’est battue contre cette annexion jusqu’au point de se jeter dans les frontières algériennes. Tindouf est maintenant concentré des tentes de sahraouis qui ont fui cette annexion, comme des tentes de pèlerins à la Mecque. Qui peut nier, cher Frère, cette tragédie; et qui peut nier la volonté des habitants du Sahara; et qui peut nier le droit de ceux qui, seuls, ont pris les armes pour libérer leur pays ?
    Je ne parle que de vérités tangibles, je ne suis pas partie concernée dans cette dispute territoriale. Je ne parle pas de l’annexion ou du contraire, car l’annexion est maintenant devenue forcée et son succès ou son échec dépend de l’extermination du peuple sahraoui ou de l’armée marocaine – et les deux choses seraient catastrophiques pour nous tous. « Celui-ci est mon père quand je l’appelle et celui-là est mon oncle ». Si nous commençons à utiliser cette méthode, la méthode de l’unité par la force contre les peuples, la carte de la nation arabe changerait et cela inclurait la carte de mon pays et celle du vôtre.
    Majesté, si vous étiez en guerre contre des séparatistes à l’intérieur du Royaume du Maroc, nous nous battrions à côté de vous; et si vous vous battiez contre des colonisateurs étrangers au Sahara, nous nous battrions à côté de vous; mais maintenant que vous vous battez contre un peuple qui dit non, alors nous ne serons pas de votre côté.
    La voix que le monde doit entendre est celle du peuple sahraoui, soit-elle pour l’unité avec vous ou pour l’indépendance à côte de vous.
    Finalement, je ne peux rien dire de plus, sauf ce que Dureid Ibn el-Simma a dit à son people: (un poème)
    Votre frère, le Colonel Mouammar el-Qadhafi, le 28 février 1976.
  • Lettre de Kadhafi au feu roi Hassan II en 1976

    Une délégation de la RASD, représenté par le Chef de l’Etat, Mohamed Abdelaziz, accompagné d’une importante délégation, a participé aux conmémorations du 40e anniversaire de la Révolution du 1er Septembre et, également, aux travaux du sommet consacré aux conflits en Afrique en tant que membre à part entière de l’Union Africaine.
    Le Guide de la Révolution Libyenne a déclaré, suite au discours prononcé par le président Mohamed Abdelaziz devant les chefs d’Etats africains, que la solution
     au conflit du Sahara Occidental ne peut être que par l’exercice du peuple sahraoui de son droit inaliénable à l’autodétermination à travers l’organisation d’un référendum supervisé par les Nations Unies.

    Suite à cela, le Maroc a provoqué une tempête en retirant sa délégation des célébrations de conmémoration de la Grande Révolution du 1er septembre dans le but d’amener la Libye à justifier ce qu’il a appelé « humiliation du peuple marocain ».

    La position de la Jamahiriya concernant la lutte du peuple sahraoui a toujours été, depuis le début de la résistence sahraouie dans les années 1970, une position décisif et historique, puisqu’elle a soutenu la décolonisation du Sahara Occidental et a exprimé son soutien au peuple sahraoui et à sa lutte pour la liberté et l’émancipation depuis 1972.

    La lettre du Colonel Kadhafi adressée au feu roi du Maroc, Hassan II, immédiatement après la déclaration de la RASD, le 28 février 1976, était claire et sans aucune ambigüité. Voici son texte tel que publié par l’agence de presse sahraouie.

    Respectable frère Hassan II,
    « Si deux parties parmi vous se querellent, faites la paix entre eux : mais si l’une d’entre elles transgresse au-delà des limites contre l’autre alors combattez le trasgresseur jusqu’à ce qu’il respecte les commandes d’Allah; mais s’il se soumet alors faites la paix entre elles avec justice et soyez juste : car Allah aime ceux qui sont justes. » (verset du Coran)
     « Par leur affection et pitié mutuelles, les fidèles ressemblent à un seul corps et si un membre de ce corps souffre tous les membres succomberont à la douleur et à la fièvre. » (Hadith)
    En tant que croyant au Corant et en la Sunnah et animé par le Nationalisme Panarabiste, je me permets de vous adresser ce télégramme, au moment où je crois qu’il mérite d’être envoyé.
    Pour être tout à fait clair, je dis, dès le début, que le sujet de ce télégramme est le Sahara Occidental, qui comprend le Saguia el-Hamra et le Rio de Oro.
    Respetable Roi,
    Le 11 juin 1972, j’ai déclaré, moi-même, dans un discours public que la République Arabe Libyenne assumera sa responsabilité pan-arabe et soutiendra une guerre populaire de libération au Sahara Occidental si l’Espagne ne se retire pas de cette contrée. Personne, à l’époque, ne m’a dit que je m’immisçais dans une question d’un territoire marocain. Je n’ai pas parlé de Sebta et Melilla, jusqu’à maintenant encore occupés par l’Espagne, parce que cela concerne la souveraineté nationale marocaine.
    Au début de l’année 1973, il y avait une véritable guerre de libération sur le territoire du Sahara Occidental mené par le Front Populaire pour la Libération de Seguia el-Hamra et Rio de Oro (POLISARIO). La République Arabe Libyenne a accompli son devoir pan-arabe en soutenant le POLISARIO avec des armes et en lui ouvrant un bureau à Tripoli.
    Il convient de rappeler que les pays aujourd’hui concernées par cette question n’ont pas coopéré avec la République Arabe Libyenne dans l’approvisionnement du POLISARIO et il n’ont pas coopéré dans d’autres aspects. Ces pays ont plutôt confisqué les armes qui étaient envoyées de la République Arabe Libyenne au POLISARIO.
    Jusqu’à 1975, quand vous êtes devenu une partie déclarée dans cette question, je vous ai confirmé, par la voie des représentants que vous avez envoyés à cette époque, que la capacité militaire de la République Arabe Libyenne était à votre disposition si vous décidiez de libérer le Sahara Occidental du colonialisme.
    Cependant, ce qui est arrivé c’était que vos forces sont entrées dans une opération d’octroi et  réception du Sahara de la part de l’Espagne, « et que Dieu puisse épargner les fidèles de la guerre ». Jusqu’à présent, je déclare pour l’histoire, que je ne suis pas contre le Maroc. Je croyais que les habitants du Sahara, dirigés par le POLISARIO, n’étaient pas contre l’intégration au Maroc et j’ai remercié Dieu pour le fait que le rôle de la République Arabe Libyenne ait fini couronné par la sortie du colonialisme d’un pays arabe. 
    Dieu sait combien j’ai essayé de convaincre la direction du POLISARIO de vous joindre après l’indépendance. Vous vous rappelez, sûrement, des garanties que j’ai eues de votre part pour les membres du POLISARIO. Je ne nie pas que vous m’avez confirmé ces garanties via vos envoyés et via l’ambassadeur marocain à Tripoli.
    Respectable frère, le Roi,
    Ce qui est arrivé au Sahara Occidental aujourd’hui est très dangereux, indépendamment de la nature des nombreux dérapages qui ont mené à cela. Les habitants du Sahara, dirigés par le POLISARIO, ont maintenant déclaré au monde qu’ils ne sont ni Marocains, ni Algériens, ni Mauritanians et que ce sont les fils du Sahara qui ont pris les armes et ont libéré leur pays,et personne d’autre.
    L’opération d’annexion du Sahara au Maroc est ainsi devenue, sans équivoque, une opération d’annexion obligatoire. Je parle ici de la réalité et les résultats, pas des raisons et des causes. Je ne me suis pas opposé, jusqu’à maintenant, à l’annexion du Sahara Occidental au Royaume du Maroc ou à la Mauritanie et je ne peux être contre le peuple marocain frère ou contre l’armée marocaine dont le sang coule toujours sur le Golan.
    Au contraire, je suis parmi ceux qui croient en la nécessité de l’unité arabe de l’Océan au Golfe et parmi ceux qui oeuvrent acharnement pour cela et qui prêchent pour son inévitabilité. Mais il est peu raisonnable d’ignorer la volonté d’une des masses arabes, qui s’est battue contre cette annexion jusqu’au point de se jeter dans les frontières algériennes. Tindouf est maintenant concentré des tentes de sahraouis qui ont fui cette annexion, comme des tentes de pèlerins à la Mecque. Qui peut nier, cher Frère, cette tragédie; et qui peut nier la volonté des habitants du Sahara; et qui peut nier le droit de ceux qui, seuls, ont pris les armes pour libérer leur pays ?
    Je ne parle que de vérités tangibles, je ne suis pas partie concernée dans cette dispute territoriale. Je ne parle pas de l’annexion ou du contraire, car l’annexion est maintenant devenue forcée et son succès ou son échec dépend de l’extermination du peuple sahraoui ou de l’armée marocaine – et les deux choses seraient catastrophiques pour nous tous. « Celui-ci est mon père quand je l’appelle et celui-là est mon oncle ». Si nous commençons à utiliser cette méthode, la méthode de l’unité par la force contre les peuples, la carte de la nation arabe changerait et cela inclurait la carte de mon pays et celle du vôtre.
    Majesté, si vous étiez en guerre contre des séparatistes à l’intérieur du Royaume du Maroc, nous nous battrions à côté de vous; et si vous vous battiez contre des colonisateurs étrangers au Sahara, nous nous battrions à côté de vous; mais maintenant que vous vous battez contre un peuple qui dit non, alors nous ne serons pas de votre côté.
    La voix que le monde doit entendre est celle du peuple sahraoui, soit-elle pour l’unité avec vous ou pour l’indépendance à côte de vous.
    Finalement, je ne peux rien dire de plus, sauf ce que Dureid Ibn el-Simma a dit à son people: (un poème)
    Votre frère, le Colonel Mouammar el-Qadhafi, le 28 février 1976.
  • Fundamentally Freund: All settlers are not created equal

     

    It is a disputed tract of land the size of Britain, it has been under occupation for nearly four decades, and hundreds of thousands of its Arab residents have been turned into refugees as a result of an aggressive and expansionist settlement policy.
    Periodic peace talks between the protagonists have failed, UN resolutions on the subject remain unimplemented and the basic human rights of those living under occupation are continually and summarily ignored.
    Yet despite the ongoing conflict surrounding this considerable piece of territory, even the most knowledgeable public policy observers would have difficulty identifying it as Western Sahara or recognizing that the occupier in question is Morocco.
    Indeed, it says a lot about the media and the international community these days that most people reading the opening few sentences of this column would mistakenly think that it was a reference to the Israeli-Palestinian dispute, even though the above-mentioned allegations are in fact not applicable to us.
    But if you are wondering why you have never heard of Western Sahara, or perhaps thought it was a reference to an old John Wayne flick, that is probably because it is one of many such conflicts worldwide that receive little or no attention despite the wrongs being perpetrated.
    The Obama administration, the European Union and much of the mainstream Western press are apparently too busy scolding Israel for building a few apartments in its capital city to pay much attention to Morocco’s misdeeds, particularly since the latter is an Arab state that is doing the « occupying. »
    THE SAD story of Western Sahara stretches back to 1975, when Spain withdrew its colonial administration. In the wake of the Spanish retreat, Morocco invaded and claimed the territory as its own, denying the area’s residents, referred to as Sahrawis, the fundamental right to freedom and self-determination.
    In response, the Sahrawi independence movement, known as the Polisario, launched a guerrilla war against the Moroccan occupation.
    Later that year, the International Court of Justice ruled that Morocco’s claim to Western Sahara was illegitimate, and the Organization of African Unity, along with dozens of other countries worldwide, recognized the Polisario’s self-declared Sahrawi Arab Democratic Republic.
    The fighting continued until 1991, when the UN brokered a cease-fire that included the promise of a referendum to determine the territory’s future.
    But for nearly two decades, Morocco’s unelected monarchy has refused to allow the vote to take place. Instead, it has been steadily trying to « Moroccanize » the area by pouring in thousands of Moroccan settlers in a transparent attempt to alter the demography and tilt the balance in its favor.
    In the meantime, hundreds of thousands of Sahrawi refugees are huddled in camps in neighboring Algeria, enduring squalid conditions and facing an uncertain future.
    But rather than standing up to Morocco for its abuses, the world has largely chosen to ignore them. For example, on April 8, US Secretary of State Hillary Clinton welcomed Moroccan Foreign Minister Dr. Taieb Fassi Fihri to Washington. In her remarks to the press before the meeting, Clinton heaped praise on Rabat, but made no mention of the Western Sahara issue.
    And when I checked the US State Department Web site and searched for Western Sahara in the daily press briefings held since the start of the year, the results returned a big and unmistakable zero.
    Likewise, when was the last time you heard calls for Morocco to freeze construction of settler homes in Western Sahara, or threats to boycott Moroccan products because of its settlement policy in the area? And when was the last time that the editorial pages of major Western newspapers denounced Rabat’s brazen attempts to forge a « Greater Morocco »?
    NOT SURPRISINGLY, the lack of international pressure has enabled Morocco to dither with impunity. Despite two rounds of UN-sponsored peace talks in 2007, and some meetings between negotiators earlier this year, no progress has been made in finding a solution for the beleaguered Sahrawi people.
    The Western Sahara issue, and others like it, demonstrates just how unjust the international community can be. They howl and holler about Israel and Jewish « settlers, » all the while ignoring Morocco and its own brand of Arab settlers. Apparently, not all settlers are created equal, at least not in the minds of many of the world’s leaders and peace activists.
    Of course I don’t mean to suggest that Israel’s policies are comparable to those of Morocco, for the simple reason that I view our presence in the territories as historically just and eminently moral, while Rabat is simply engaging in a lusty land grab.
    But those who do view Israel’s liberation of Judea and Samaria as an immoral « occupation » need to realize that their obsession with the Jewish state comes at a price.
    Jews may very well be news, as the old saying goes, but that does not mean that all the news must be only about Jews. By focusing so compulsively on Israel, the international community is betraying its mandate and objectivity.
    And by holding Israel to an unjust and incongruous double standard, it is allowing other countries, such as Morocco, to literally get away with theft and murder.
    So next time someone asks what you think of « the settlement issue, » have some fun with the question and tell them that you oppose what Morocco is doing. It’s not hard to predict what their response will be, but it is high time we started shifting the debate to where it truly belongs. 
  • Fundamentally Freund: All settlers are not created equal

     

    It is a disputed tract of land the size of Britain, it has been under occupation for nearly four decades, and hundreds of thousands of its Arab residents have been turned into refugees as a result of an aggressive and expansionist settlement policy.
    Periodic peace talks between the protagonists have failed, UN resolutions on the subject remain unimplemented and the basic human rights of those living under occupation are continually and summarily ignored.
    Yet despite the ongoing conflict surrounding this considerable piece of territory, even the most knowledgeable public policy observers would have difficulty identifying it as Western Sahara or recognizing that the occupier in question is Morocco.
    Indeed, it says a lot about the media and the international community these days that most people reading the opening few sentences of this column would mistakenly think that it was a reference to the Israeli-Palestinian dispute, even though the above-mentioned allegations are in fact not applicable to us.
    But if you are wondering why you have never heard of Western Sahara, or perhaps thought it was a reference to an old John Wayne flick, that is probably because it is one of many such conflicts worldwide that receive little or no attention despite the wrongs being perpetrated.
    The Obama administration, the European Union and much of the mainstream Western press are apparently too busy scolding Israel for building a few apartments in its capital city to pay much attention to Morocco’s misdeeds, particularly since the latter is an Arab state that is doing the « occupying. »
    THE SAD story of Western Sahara stretches back to 1975, when Spain withdrew its colonial administration. In the wake of the Spanish retreat, Morocco invaded and claimed the territory as its own, denying the area’s residents, referred to as Sahrawis, the fundamental right to freedom and self-determination.
    In response, the Sahrawi independence movement, known as the Polisario, launched a guerrilla war against the Moroccan occupation.
    Later that year, the International Court of Justice ruled that Morocco’s claim to Western Sahara was illegitimate, and the Organization of African Unity, along with dozens of other countries worldwide, recognized the Polisario’s self-declared Sahrawi Arab Democratic Republic.
    The fighting continued until 1991, when the UN brokered a cease-fire that included the promise of a referendum to determine the territory’s future.
    But for nearly two decades, Morocco’s unelected monarchy has refused to allow the vote to take place. Instead, it has been steadily trying to « Moroccanize » the area by pouring in thousands of Moroccan settlers in a transparent attempt to alter the demography and tilt the balance in its favor.
    In the meantime, hundreds of thousands of Sahrawi refugees are huddled in camps in neighboring Algeria, enduring squalid conditions and facing an uncertain future.
    But rather than standing up to Morocco for its abuses, the world has largely chosen to ignore them. For example, on April 8, US Secretary of State Hillary Clinton welcomed Moroccan Foreign Minister Dr. Taieb Fassi Fihri to Washington. In her remarks to the press before the meeting, Clinton heaped praise on Rabat, but made no mention of the Western Sahara issue.
    And when I checked the US State Department Web site and searched for Western Sahara in the daily press briefings held since the start of the year, the results returned a big and unmistakable zero.
    Likewise, when was the last time you heard calls for Morocco to freeze construction of settler homes in Western Sahara, or threats to boycott Moroccan products because of its settlement policy in the area? And when was the last time that the editorial pages of major Western newspapers denounced Rabat’s brazen attempts to forge a « Greater Morocco »?
    NOT SURPRISINGLY, the lack of international pressure has enabled Morocco to dither with impunity. Despite two rounds of UN-sponsored peace talks in 2007, and some meetings between negotiators earlier this year, no progress has been made in finding a solution for the beleaguered Sahrawi people.
    The Western Sahara issue, and others like it, demonstrates just how unjust the international community can be. They howl and holler about Israel and Jewish « settlers, » all the while ignoring Morocco and its own brand of Arab settlers. Apparently, not all settlers are created equal, at least not in the minds of many of the world’s leaders and peace activists.
    Of course I don’t mean to suggest that Israel’s policies are comparable to those of Morocco, for the simple reason that I view our presence in the territories as historically just and eminently moral, while Rabat is simply engaging in a lusty land grab.
    But those who do view Israel’s liberation of Judea and Samaria as an immoral « occupation » need to realize that their obsession with the Jewish state comes at a price.
    Jews may very well be news, as the old saying goes, but that does not mean that all the news must be only about Jews. By focusing so compulsively on Israel, the international community is betraying its mandate and objectivity.
    And by holding Israel to an unjust and incongruous double standard, it is allowing other countries, such as Morocco, to literally get away with theft and murder.
    So next time someone asks what you think of « the settlement issue, » have some fun with the question and tell them that you oppose what Morocco is doing. It’s not hard to predict what their response will be, but it is high time we started shifting the debate to where it truly belongs. 
  • Un coup dur pour la propagande du Makhzen

    La visite récente du plus haut responsable de l’instance onusienne chargée des réfugiés (HCR) a plus d’une signification et elle revêt une importance transcendantale dans l’interprétation du conflit du Sahara Occidental.
    A son arrivée à Alger, M. Guterres a déclaré « Chaque année, dans une période significative du point de vue des convictions  religieuses, je fais une visite de solidarité aux réfugiés et cette année nous  avons choisi les réfugiés sahraouis qui vivent une situation vraiment dramatique qui perdure depuis 1975 ».
    Cette solidarité veut dire l’existence d’une juste cause pour laquelle ils sont là depuis 1975, année de la cruelle invasion militaire marocaine. Et ils sont là, parce qu’ils refusent ce qui s’est passé cette année-là, c’est-à-dire, le fait accompli de l’invasion marocaine en 1975.
    Ces déclarations sont d’une importance extrême du fait qu’elles constituent un coup mortel à la propagande véhiculée par les médias du Makhzen en vue de dissimuler la réalité au peuple marocain.

    M. Guterres a saisi l’occasion pour saluer « la générosité de l’Etat  algérien qui a accordé la protection aux réfugiés sahraouis pendant une si longue  période », ce qui représente tout le contraire de ce que le gouvernement marocain raconte à ses concitoyens sur des séquestrés, barbelés et autres grossiers mensonges.
    Le haut responsable onusien a ajouté : « Nous n’avons jamais de solution humanitaire pour des problèmes humanitaires. Les solutions sont toujours politiques ». Cela veut dire que la présence de ces réfugiés est due à un problème politique et tant qu’il n’y aura pas de solution politique au conflit, ces réfugiés sont décidés à rester là jusqu’à ce que la communauté internationale impose une solution accorde à leur volonté. Ceci est d’une importance extrême parce qu’il veut dire que tant qu’il n’y a pas une solution basée sur la volonté de ces réfugiés il n’y aura pas de paix ni de stabilité dans la région. Donc, toute solution unilatérale de la part du Maroc est condamnée à l’échec et n’apportera que davantage d’instabilité dans la région.
    Le Maroc a essayé par tous les moyens de dissocier le problème des réfugiés du problème politique dans le conflit du Sahara Occidental. Les déclarations du M. Guterres viennent de montrer qu’il s’agit encore d’une autre tergiversation du gouvernement marocain qui, depuis la démission de Peter Van Walsum et le départ de Bush nage dans le désespoir et ne sait plus à quel saint s’avouer. Il se trouve dans la situation de quelqu’un en train de se noyer et se bat désespérément alors que le poids qu’il porte sur son corps l’enfonce vers le fond.
    Le gouvernement marocain persistera dans ses délires, mais la réalité est là. Le peuple sahraoui a imposé sa volonté grâce à la persévération, le sacrifice et la ferme conviction qu’il finira par vaincre. La volonté des peuples est inquébrantable.