Auteur/autrice : mahembarec

  • Amnesty International : L’ONU doit surveiller les droits de l’homme au Sahara Occidental

    MAROC ET SAHARA OCCIDENTAL. L’ONU DOIT SURVEILLER LA SITUATION DES DROITS HUMAINS AU SAHARA OCCIDENTAL ET DANS LES CAMPS DE RÉFUGIÉ·E·S SAHRAOUIS À TINDOUF

    Le suivi indépendant, impartial, exhaustif et permanent des droits humains doit occuper une place centrale dans le cadre du maintien de la présence de l’ONU au Sahara occidental et dans les camps de réfugié·e·s sahraouis, a déclaré Amnesty International le 21 octobre 2020. L’organisation demande au Conseil de sécurité de l’ONU de renforcer la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) en ajoutant à son mandat le suivi et le compte-rendu de la situation des droits humains.

    Le Conseil de sécurité de l’ONU doit voter sur le renouvellement du mandat de la MINURSO le 28 octobre 2020, soit trois jours avant son expiration. Celle-ci est l’une des seules missions modernes de maintien de la paix des Nations unies n’ayant pas de mandat relatif aux droits humains. Des atteintes à ces droits et des violences ont été commises par les deux camps – les autorités marocaines et le Front Polisario, mouvement indépendantiste – au cours des plus de 40 années de conflit autour de ce territoire.

    Le 14 septembre, dans son Intervention sur la situation actuelle des droits de l’homme dans le monde, lors de la 45e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, la haute-commissaire aux droits de l’homme a déclaré que le Hautcommissariat aux droits de l’homme des Nations unies continuait « de suivre la situation au Sahara occidental », où les dernières missions techniques remontent à cinq ans.

    Absence de mécanisme indépendant de suivi des droits humains

    L’accès des organisations indépendantes de défense des droits humains et des journalistes à la région reste restreint, ce qui a entravé le suivi des atteintes aux droits humains au Sahara occidental et dans les camps de réfugié·e·s de Tindouf, en Algérie. Les 25 et 28 février 2020, les autorités marocaines ont expulsé au moins neuf personnes à leur arrivée à l’aéroport de Laayoune, dont plusieurs députés espagnols et une avocate espagnole, qui devaient observer le procès d’un défenseur des droits humains (Khatri Dada, évoqué ci-dessous).

    Les autorités marocaines, qui gèrent de facto le territoire situé à l’ouest de la berme, un mur de sable de 2 700 km qui sépare les zones du Sahara occidental contrôlées par le Maroc et le Polisario, affirment que le Conseil national des droits de l’homme du Maroc (CNDH) joue déjà un rôle dans la « protection des droits humains sur le territoire ».

    Cependant, le président du CNDH et au moins 27 de ses membres sont nommés par le roi du Maroc, ce qui entrave son indépendance et son impartialité. De plus, le CNDH ne peut pas accéder aux camps de Tindouf.

    Il faut sans attendre mettre sur pied un mécanisme totalement indépendant et impartial au sein de la mission de maintien de la paix de l’ONU, doté du mandat et des ressources lui permettant d’effectuer un suivi efficace et constant des atteintes aux droits humains commises au Sahara occidental et dans les camps de Tindouf, a déclaré Amnesty International le 21 octobre 2020.

    Dans son rapport publié en septembre, le Secrétaire général des Nations unies a rappelé au Conseil de sécurité que dans sa résolution 2494 d’octobre 2019, il avait encouragé vivement à renforcer la coopération avec le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), y compris en facilitant des visites dans la région. Le rapport note également que « [l]a surveillance des droits humains au Sahara occidental demeure fortement entravée par le manque d’accès du HCDH à ce territoire. Les défenseurs et défenseuses des droits humains, les chercheurs et chercheuses, les avocats et avocates et les représentantes et représentants d’organisations non gouvernementales internationales continuent également de rencontrer des contraintes similaires ».

    Atteintes aux droits humains et violences persistantes au Sahara occidental en 2020

    Amnesty International continue de recenser les atteintes aux droits humains et violences commises au Sahara occidental. En janvier, la police marocaine a interdit un rassemblement dans les locaux de l’Association sahraouie des victimes des violations graves des droits de l’homme commises par l’État marocain (ASVDH) organisé en l’honneur d’Aminatou Haidar, défenseure des droits humains et lauréate du prix Nobel Alternatif de la paix 2019.

    Le 4 mars 2020, à l’issue d’un procès inique, un tribunal de Laayoune a déclaré coupable et condamné à 20 ans d’emprisonnement le militant sahraoui de 21 ans Khatri Dada, en raison de son implication dans des actes de vandalisme, des accusations qu’il nie, et pour « outrage à fonctionnaires publics », au titre des articles 580-2 et 263-267 bis du Code pénal. Ces accusations sont liées aux événements du 19 avril 2017, dans la ville de Smara, où un véhicule de police avait été attaqué par un groupe de 15 personnes. Pendant son procès, Khatri Dada a affirmé qu’il n’était pas présent pendant ces événements et a déclaré au juge que les « aveux » utilisés contre lui à titre de preuve avaient été obtenus sous la contrainte pendant l’interrogatoire dont il avait fait l’objet après son arrestation pour une formalité administrative le 26 décembre 2019, plus de deux ans et demi après les faits. La condamnation du militant a été confirmée en appel le 12 mai 2020.

    Le 15 mai, la police a arrêté Ibrahim Amrikli, un journaliste citoyen et militant des droits humains de la Fondation Nushatta, et l’a accusé de « violation de la loi relative à l’état d’urgence ». Il a été libéré sous caution après 48 heures et a déclaré à Amnesty International qu’il avait subi de mauvais traitements pendant sa détention. S’il est possible que l’urgence sanitaire liée à la pandémie de COVID-19 justifie l’imposition par l’État de mesures restrictives, les circonstances de l’arrestation d’Ibrahim Amrikli, de son interrogatoire et de sa mise en accusation semblent indiquer qu’il a été pris pour cible en raison de son travail de journaliste engagé et de militant en faveur des droits humains. Sa prochaine audience est prévue le 16 novembre.

    Le 17 juin, les autorités marocaines ont eu recours à une force excessive pour disperser un rassemblement de commémoration du 50e anniversaire des manifestations de Zmala contre l’occupation espagnole. Le rassemblement devait avoir lieu à 7 heures dans la rue Smara, à Laayoune, mais dès que 10 militantes sont arrivées, la police a commencé à les disperser. Une vidéo de cette dispersion montre au moins 20 policiers poussant, giflant et arrachant le voile des militantes Mina Baali et Salha Boutenguiza.

    Le 1er juillet, des policiers de Laayoune ont maintenu arbitrairement en détention pendant au moins 10 heures Essabi Yahdih, fondateur d’Algargagrat Media, et l’ont interrogé sur ses activités journalistiques, alors qu’il s’était présenté au commissariat pour obtenir un certificat administratif.

    Le 29 septembre, le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Laayoune a annoncé qu’une enquête avait été ouverte sur l’Instance sahraouie contre l’occupation marocaine, une association fondée neuf jours auparavant et appelant à la « défense des droits de la population sahraouie à la liberté, à l’indépendance et à la dignité par des moyens légitimes pacifiques ». Le même jour, la police a interdit une réunion des membres de l’association. D’après ses trois fondatrices, Aminatou Haidar, Mina Baali et Elghalia Djimi, des véhicules de police sont restés garés devant leur domicile du 30 septembre au 7 ou au 8 octobre, pour empêcher tout nouveau rassemblement et les intimider. Les militantes ont déclaré à Amnesty que, tout au long de l’année, leur domicile avait été surveillé, que des véhicules de police, banalisés ou non, avaient été régulièrement stationnés devant chez elles et que des policiers en civils les avaient suivies, elles et leur famille, dès qu’elles sortaient.

    Les autorités marocaines maintiennent toujours 19 hommes sahraouis en prison dans des lieux éloignés de leur domicile, ce qui empêche leur famille de leur rendre visite régulièrement. Ces hommes avaient été condamnés en 2013 et 2017 à l’issue de procès iniques entachés par l’absence d’enquête adéquate sur les allégations de torture des accusés. Ils avaient été déclarés responsables de la mort de 11 membres des forces de sécurité tués lors d’affrontements intervenus en 2010, lorsque ces forces avaient démantelé un grand camp de protestation à Gdim Izik, au Sahara occidental.

    Situation opaque dans les camps de Tindouf, contrôlés par le Front Polisario

    Un suivi permanent de l’ONU en matière de droits humains est également nécessaire dans les camps de Tindouf, où l’accès aux informations concernant la situation sur le terrain est limité, exposant les habitant·e·s au risque d’atteintes aux droits humains et les privant de recours pour amener les responsables à rendre des comptes. Le Front Polisario n’a pris aucune mesure pour mettre fin à l’impunité dont bénéficient les responsables des atteintes aux droits humains commises dans les camps qu’il contrôle.

    Le 8 août, la police des camps du Front Polisario à Tindouf a maintenu le journaliste citoyen Mahmoud Zeidan en détention pendant 24 heures et l’a interrogé sur des publications sur Internet dans lesquelles il critiquait la manière dont les autorités géraient la répartition de l’aide liée au COVID-19.

    Complément d’information

    Le Sahara occidental fait l’objet d’une querelle territoriale entre le Maroc, qui a annexé ce territoire en 1975 et revendique sa souveraineté sur celui-ci, et le Front populaire pour la libération de la Saguia el Hamra et du Rio de Oro (Front Polisario), qui appelle à la création d’un État indépendant et a établi un gouvernement autoproclamé, en exil dans les camps de réfugié·e·s de Tindouf (sud-ouest de l’Algérie). Un accord conclu aux Nations unies en 1991, qui a mis fin aux affrontements entre le Maroc et le Front Polisario, requiert l’organisation d’un référendum afin que le peuple du Sahara occidental puisse exercer son droit à l’autodétermination, en choisissant l’indépendance ou l’intégration au Maroc. Le référendum ne s’est pas encore tenu, du fait de désaccords persistants sur le processus visant à déterminer qui est habilité à voter dans le cadre de cette consultation.

    La Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) a été établie en 1991 pour intervenir dans le territoire annexé par le Maroc en 1975, ainsi que dans les camps de réfugié·e·s sahraouis situés à Tindouf, dans le sud-ouest de l’Algérie. Depuis lors, son mandat l’engage à veiller au respect du cessez-le-feu entre les forces armées marocaines et le Front Polisario, et à mettre sur pied un référendum afin de déterminer le statut définitif du Sahara occidental.

    Le 23 mai 2019, l’ancien président allemand Horst Köhler a démissionné de ses fonctions d’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental. Il n’a pas encore été remplacé.

    Le 22 janvier 2020, la Chambre des Représentants du Royaume du Maroc a adopté deux lois ajoutant une partie des eaux territoriales du territoire non autonome du Sahara occidental à son domaine maritime.

    Source : Amnesty International, 22 oct 2020

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, droits de l’homme, Amnesty International, MINURSO,

  • Ephémérides : Le jour où le Maroc a livré á la France les leaders du FLN

    Quand les français signaient le premier acte de piratage aérien

    En 1965, le Maroc a livré au Mossad les enregistrements des débats de la Ligue Arabe sur la possibilité d’une attaque contre Israël. Ce n’était pas la première trahison du roi Hassan II aux arabes. Neuf ans auparavant, il livrait à la France l’avion qui transportait les principaux leaders du FLN.

    Cela est arrivé le 22 octobre 1956, à un moment où les pays maghrébins qui étaient indépendants se faisaient du souci en raison de la prolongation de la violence française contre le peuple algérien.

    Ce jour-là, un avion marocain a été mis à disposition de la délegation de responsables algériens pour regagner la Tunisie en vue de participer à une réunion maghrébine à Tunis. Il y avait à bord aussi deux journalistes françaises pour couvrir l’événement. Autour de l’avion rôdaient des éléments des services secrets français venus de l’ambassade de France à Rabat.

    L’équipage est français et le commandant Gaston Grellier reçoit ses instructions en vol. À bord, l’hôtesse Claudine Lambert tente de ne pas éveiller les soupçons des passagers qui sont armés, il s’agit de cinq chefs historiques du FLN, Ahmed Ben Bella, Mohamed Khider, Mostefa Lacheraf, Hocine Aït Ahmed et Mohamed Boudiaf. Une fois l’avion posé, les troupes françaises donnent l’assaut et interpellent Ben Bella et ses compagnons.
    Aprés un retard inexplicable, l’avion fait une escale inattendue aux Iles Baléares. La décision a été prise par le pilote français engagé par l’Etat marocain en vue de réfléchir sur les ordres qu’il vient de recevoir de Paris et qui lui pressaient de changer de cap vers Alger. Il a fini par obéïr en faisant attérrir l’avion à l’aéroport d’Alger. Une fois sur terre, l’équipage complice quitta l’appareil après avoir étteint les lumières intérieures. Aussitôt, un contingent équivalent à l’effectif d’un bataillon prend l’avion royal marocain en assault.

    Dans un ton triomphaliste, les militaires français criaient : « La guerre est finie ! », « Nous avons gagné ! ». L’évidente ambiance de lynchage visant à intimider les passagers algériens a été soudainement interrompue par Aït Ahmed : « Fusillez-nous et finissons-en ! », a-t-il dit.

    Plus tard dans la nuit, les ôtages sont conduits au siège de la DST à Alger où ont débuté les interrogatoires. La réaction des moudjahidines algériens était unanime : « Ce n’est pas l’arrestation de quelques dirigeants ou responsables qui mettra fin à un mouvement d’envergure issu des profondeurs du peuple ». Leurs interlocuteurs cachaient à peine leur arrogance et conviction que l’Algérie restera française jusqu’à la fin des temps.

    Dans les montagnes, villes et villages, le combat faisait rage. Rien nse semble arrêter la guerre de libération malgré les tonnes de tracts déversés par l’aviation militaire proclamant une victoire présumée suite au kidnapping des dirigeants du FLN dont l’arrestation a conduit à des violentes représailles contre les ressortissants français.

    En vue de les garder en vie, le gouvernement français décide de les faire transférer en France dans un avion menottés et interdits d’aller au toilettes si ce n’est accompagné d’un gendarme. Sur le sol parisien, des marchands les accueillaient dans la rue avec des slogans harneux. Ils étaient excités par les circonstances de l’opération de piratage.

    L’euphorie provoquée par cet acte a vite été déchantée par les protestations des militants anti-colonialistes des partis de gauche. Protestations qui étaient accompagnées par les nombreu succès de la résistance. La réponse coloniale était la répression, la torture, la liquidation physique des militants algériens.

    Entre le congrès de la Soummam en 1956 et la perspective très proche de la constitution du GPRA (gouvernement provisoire de la République algérienne) à Tunis, la lutte en Algérie avait beaucoup progressé malgré les massacres, les tortures, les emprisonnements en masse qui avaient marqué la criminelle répression de la Bataille d’Alger.

    Dans les derniers mois de l’année 1958, De Gaulle transféra ses prisonniers dans une sorte de lieu de résidence pénitentiaire hautement surveillée pour empêcher leur lynchage. C’est à Fort Liédot, à l’autre bout de la petite Ile-d’Aix (département de Charente-Maritime) en plein océan Atlantique, qu’ils ont été conduis.

    Pour Ben Bella, le fait que la présence de l’armée française dans au Maroc permettait de surveiller les faits et gestes des révolutionnaires algériens à la loupe constituait un acte de trahison de la part du roi Mohammed V. Selon Hassanine Haykel, journaliste et conseiller du président égyptien Nasser, Hassan II était derrière cette trahison

    Cet acte de la piraterie aérien relève surtout de la faiblesse de la IVème République (1946-1958). En effet, dès le début de l’année 1956, les militaires français deviennent les véritables décideurs. Ce sont ces mêmes militaires qui décideront, deux ans plus tard, d’achever cette République pour en faire une autre plus dure. Il faudra alors tout le génie du général de Gaulle pour que le pouvoir revienne aux civils.

    Tags : Algérie, Maroc, détournement avion FLN, piratage aérien, France, guerre de libération, colonisation, De Gaulle, OAS,

  • Algérie : Echoroukonline remporte le prix de la presse électronique

    Le prix du Président de la République du journaliste professionnel a été attribué, dans sa sixième édition, mercredi soir à Alger à, exerçant dans différentes catégories de médias.

    Concernant les médias électroniques, les confrères Houssam Eddine Fodhil , dayaa Eddine Bourezk et Mahdi Ferrah d’Echourouk Online se sont vu octroyer le premier prix pour son thème « numérisation du secteur de la santé….prémices de l’Algérie nouvelle », alors que le deuxième a été octroyé à Abdelkader Chems Eddine Houari de l’APS, le troisième est revenu à Ahmed Laalaoui d’El Watan Press.

    La cérémonie de distinction s’est déroulée au Centre international des conférences (CIC), en présence du Premier ministre, Abdelaziz Djerad, du président du Conseil constitutionnel, Kamel Fenniche et de plusieurs membres du gouvernement et de hauts responsables, ainsi que nombre de journalistes.

    Rachel Hamdi

    Echourouk online, 23 oct 2020

    Tags : Algérie, information, médias, presse électronique, Echourouk Online,

  • Algérie : Des peines allégées pour Ouyahia et Youcef Yousfi

    par Abla Chérif

    L’affaire Sovac a connu hier son épilogue. La cour d’Alger a confirmé la première sentence prononcée à l’encontre du principal inculpé et revu à la baisse la peine du frère de Mourad Eulmi, Ouyahia, Youcef Yousfi et de l’ex-Pdg du CPA.

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – La cour d’Alger a confirmé la première peine qui avait été prononcée à l’encontre de Mourad Eulmi. Ce dernier écope de dix ans de prison, une sentence à laquelle s’ajoute la confiscation de tous ses biens ainsi que le gel des activités de toutes ses entreprises également sommées de payer une amende de 32 millions de DA chacune.

    Ahmed Ouyahia a vu sa peine prononcée en première instance réduite de deux ans, il a en effet été condamné à dix ans de prison au lieu de douze. L’ancien Premier ministre en est à sa quatrième lourde condamnation prononcée dans les procès liés à la corruption. La peine la plus lourde, quinze ans de prison, avait été prononcée à l’issue du jugement en appel de l’affaire de l’automobile, en décembre dernier. Ouyahia a été également condamné, en première instance à douze années de prison dans l’affaire Haddad et 10 ans dans le dossier de Tahkout.

    La cour d’Alger a également revu à la baisse les premières peines prononcées à l’encontre de trois autres prévenus : Khider Eulmi, frère du principal accusé, Omar Boudiab, ex-P-dg du CPA, et l’ancien ministre de l’Industrie Youcef Yousfi. Le premier a été condamné à cinq années de prison au lieu de sept, et les deux autres prévenus à deux années de prison, dont une avec sursis au lieu de trois.

    Il faut rappeler que la prononciation du verdict a été reportée à trois reprises en raison de l’incident qui avait marqué ce procès. Un vif échange verbal entre le bâtonnier d’Alger et le président du tribunal avait dégénéré et ouvert la porte à un grand conflit entre la défense de Mourad Eulmi et la cour.

    Au nom de tous les avocats, Me Sellini avait demandé un report du procès en raison de la grande fatigue de ces derniers, cette requête avait été rejetée par le président du tribunal qui a réagi à l’insistance du bâtonnier en faisant appel à la force publique. Victime d’un malaise qui s’est produit à ce moment, Me Sellini a été évacué.

    Les avocats ont décidé de boycotter les séances suivantes avant même d’avoir pu plaider, mais le président du tribunal, qui venait d’achever les auditions, a mis l’affaire en délibéré. La grogne s’est étendue à l’ensemble des avocats d’Alger qui ont déclenché une grève d’une semaine.
    A. C.

    Le Soir d’Algérie, 22 oct 2020

    Tags : Algérie, Ahmed Ouyahia, Mourad Eulmi, Youcef Yousfi, procès, corruption,

  • Espagne : les routiers marocains obligés à payer une taxe-diesel

    Les camions qui traversent le territoire espagnols en provenance du Maroc sont harcelés par la gendarmerie espagnole en vue de les contraindre à acheter du diesel en Espagne et non pas au Maroc, où il est moins cher.

    Dans une déclaration accordée à l’agence EFE, Abdelilah Hifid, président de la Fédération marocaine du Transport et Logistique, la gendarmerie espagnole impose une loi qui contraint les camions de transport à ne pas porter plus de 200 litres de diesel dans leurs réservoirs malgré que la capacité de ceux-ci dépasse les 1500 litres.

    Cette mesure oblige les routiers à acheter 1300 litres de carburant en Espagne où le litre coûte actuellement 27 cents plus qu’au Maroc, ce qui suppose un supplément de 350 euros pour chaque camion.

    A Algéciras, des amendes qui oscillent entre 200 et 700 euros sont infligées aux camionneurs marocains qui portent plus de 200 litres dans leurs réservoirs.

    Source : La Vanguardia, 22 oct 2020

    Tags : Maroc, Espagne, camions, routiers, diesel, taxe carburant,

  • Sahara Occidental : Les sahraouis autorisent le passage des mauritaniens par El Guergarate

    Plusieurs médias mauritaniens onr relayé la nouvelle du passage des ressortissants mauritaniens par la brèche d’El Guergarate fermée par des activistes sahraouis depuis mercredi 21 octobre.

    Cités par le site Echourouk Media, les activistes sahraouis ont déclaré avoir permis le passage des mauritaniens en raison de la présence de femmes et d’enfants parmi les transiteurs. Les porteurs de passeports marocains ne bénéficieront pas de cette exception.

    Pour sa part, l’agence Ali3lami indique, derrière l’initiative sahraouie se trouve l’intervention de personnalités de poids de la ville de Nouadhibou. A l’avenir, les sahraouis ne s’opposeront pas au passage des mauritaniens, ajoute la même source.

    Selon des sources sahraouis, en laissant passer les mauritaniens par El Guergarat, les marocains souhaitaient créer un conflit entre Nouakchott et le Front Polisario. Au contraire, l’initiative a permis d’apaiser la tension créée par le conflit entre orpailleurs mauritaniens et sahraouis.

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, El Guergarate, Mauritanie,

  • Mauritanie : Le retour agité de Moustapha Limam Chafai

    Moustapha Limam Chaavi à Nouakchott, le retour particulier du dernier des desperados

    Avec le retour de Moustapha Ould Limam Chaavi à Nouakchott, le 19 octobre 2020, le carré des ex-opposants en exil de Mohamed Abdel Aziz, est complet, après l’homme d’affaires Mohamed Bouamatou, le leader politique Ould Abeidna, les journalistes Baba Sidi Abdallah et Hanevi Daha. Mais le retour de Mohamed Limam Chaavi a une connotation très spéciale.

    L’avion spécial mis à la disposition de Moustapha Limam Chaavi par l’Emir du Qatar, Tamim Ben Hamad Al Thani, s’est posé dimanche 19 octobre 2020, sur le tarmac de l’aéroport de Nouakchott. Ce retour du dernier des opposants après une quinzaine d’années d’exil, est différemment apprécié par l’opinion publique nationale.

    Si certains trouvent que le retour de Moustapha Limam Chaavi est une réparation envers un citoyen mauritanien injustement banni de son pays, d’autres trouvent que ce retour est un risque, tellement les relations de l’homme avec les nébuleuses terroristes opérant au Sahel est ambiguë.

    Il faut souligner que ce retour était déjà annoncé en 2019. Une grande propriété avait été achetée et équipée à l’époque par la famille, en plein centre du chic quartier de Tevragh-Zeina, au bord de la route de Nouadhibou. Finalement, Ould Chaavi, n’est pas venu. Des sources avaient évoqué des garanties pas tout à fait suffisantes de la part du nouveau régime de Nouakchott.

    Tout le monde veut toucher Ould Chaavi

    Il a fallu attendre une année, en particulier ce dimanche 19 octobre 2020, pour que le retour de l’ancien homme fort du Burkina Faso et négociateur en chef de la libération de plusieurs otages occidentaux au Sahel, soit enfin confirmé.

    Quelques heures avant l’arrivée de Ould Chaavi, les prémisses de la fête s’annonçaient déjà. Devant la superbe villa aux couleurs égayées, une demi-douzaine de tentes était déjà dressée, à côté d’un chapelet de chameaux dont le nombre augmentait au fur et à mesure que le temps s’allongeait. Ce sont les fameuses « Enhira », ces chamelles que des amis, des hommes d’affaires et d’autre, offrent en guise de cadeau. On en voit souvent devant les concessions des nouveaux ministres, ou hauts responsables fraîchement nommés, et ces dons, ne sont pas toujours innocents.

    La foule parsemée en début de journée était devenue opaque, dense et envahissante à l’approche de l’arrivée de l’avion transportant Mohamed Limam Chaavi. Seul un nombre restreint de proches était autorisé à l’accueillir à l’aéroport.

    L’arrivée du convoi devant la maison d’accueil fut un moment d’intense hystérie. On se bousculait devant l’immense portail de la demeure. S’entremêlèrent dans un tourbillon endiablé, boubous blancs et bleu, voiles multicolores, trémolos d’un groupe de griots, coups de coude d’’une armée de journalistes et de simples quidams. Mais tout ce beau monde en eut pour ses frais. La garde rapprochée empêcha tout contact entre ce comité d’accueil improvisé et la petite délégation qui entourait Limam Chaavi.

    Costume sombre, un grand sourire partageant le visage, Ould Chaavi se contenta d’agiter la main pour saluer les badauds. Et tout le monde s’engouffra dans la maison, dont les portes furent verrouillées. Seuls quelques privilégiés et une poignée de chanceux eurent la possibilité de traverser les barrières, pour se retrouver dans un vaste salon

    Des démêlés avec les pouvoirs en Mauritanie

    Entre Moustapha Limam Chaavi et les pouvoirs qui se sont succédé depuis 1990 en Mauritanie, les relations n’ont jamais été tendres.

    A l’époque, Moustapha Limam Chaavi, était déjà l’éminence grise de l’ancien président burkinabé, Blaise Compaoré. Presque le deuxième homme fort du pays des « hommes intègres », grâce à une connaissance approfondie de la région du Sahel, ses relations intenses avec plusieurs Chefs d’Etat, Amadou Toumani Touré du Mali, Mahamadou Issoufou du Niger, Alpha Condé de la Guinée et Alassane Ouatara de Côte d’Ivoire, dont il était conseiller occulte.

    Son père, Limam Chaavi, exerçait déjà ce rôle de négociateur et de conseiller de plusieurs Chefs d’Etat du Sahel, dont l’ancien président du Niger, Hamani Diori. Il a joué aussi un rôle important dans le dialogue entre les mouvements touaregs et le pouvoir central au Mali en 1992.

    Limam Chaavi avait surtout ses propres accointances avec les groupuscules qui semaient la terreur au Sahel, notamment Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI).

    C’est dans ce cadre qu’il a joué un rôle déterminant dans la libération de plusieurs otages occidentaux, notamment le Canadien, Robert Fowler et son assistant, kidnappés en décembre 2008 et libérés en 2009, la libération des trois humanitaires espagnols, Alicia Gamez, Roque Pascual et Albert Vilalta, enlevés en novembre 2009 et libérés en 2010, parmi tant d’autres. Certains soutiennent qu’il percevait au passage une commission pour ses bons offices.

    En 2003, le président Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya l’accuse d’être la tête pensante de la tentative du coup d’Etat mené par les « Cavaliers du Changement » et dont les membres avaient justement trouvé refuge à Ouagadougou, où il les avait accueillis et hébergés.

    Après la chute de Ould Taya en 2005, Moustapha Limam Chaavi ne reviendra en Mauritanie qu’en 2007, lorsque Sidi Mohamed Cheikh Abdallahi prit les rennes du pays. Une anecdote circule à ce sujet qui explique l’inimitié né entre lui et celui qui deviendra plus tard, président de la République, Mohamed Abdel Aziz.

    Ce jour-là, Mohamed Limam Chaavi devait accompagner le président et sa délégation pour un voyage officiel. Mais arrivé à l’aéroport, il se verra renvoyer par Mohamed Abdel Aziz qui indiqua qu’il n’était pas sur la liste de la délégation. Il rebroussa alors chemin. Sidi Ould Cheikh Abdallahi qui embarqua dans l’avion présidentiel, remarqua que Limam Chaavi n’était pas dans l’appareil. Il l’appela au téléphone et Limam Chaavi lui raconta ce qui lui était arrivé. L’avion resta cloué au sol jusqu’à son embarquement.

    A la chute de Sidi Ould Cheikh Abdallahi en 2008 et l’arrivée de Mohamed Abdel Aziz au pouvoir, Limam Chaavi fera payer à ce dernier la monnaie de sa pièce. La visite officielle effectuée par Ould Abdel Aziz et sa délégation à Ouagadougou pour une rencontre sous-régionale fut un véritable camouflet. Aucun officiel à leur accueil, sauf de simples fonctionnaires.

    Mandat d’arrêt international

    Profitant de la psychose entraînée par la lutte contre le terrorisme au Sahel, Mohamed Abdel Aziz fit lancer en 2011 un mandat d’arrêt international contre Moustapha Limam Chaavi, et d’ailleurs aussi contre l’homme d’affaires Mohamed Ould Bouamatou, ces deux irréductibles opposants. Ould Limam Chaavi est accusé de « financement du terrorisme » et d’appui « aux groupes terroristes », en l’occurrence AQMI.

    Après la chute du régime Blaise Compaoré, Moustapha Limam Chaavi ralliera Abidjan par un vol spécial. Il rejoindra plus tard son ami Mohamed Ould Bouamatou, poussé aussi à l’exil, au Maroc, avant de rallier le Qatar. Même en exil, Moustapha Limam Chaavi, jouera d’autres rôles diplomatiques. Il aidera ainsi à l’évacuation sanitaire de l’ancien président et chef de la junte guinéenne Moussa Dadis Camara à Rabat. Tout récemment, il aurait aidé à l’évacuation médicale de Blaise Compaoré au Qatar.

    Pris entre plusieurs feux

    Alors qu’il savoure son retour au pays natal après plus d’une quinzaine d’années d’absence, Moustapha Ould Limam Chaavi fait les frais d’un feu nourri venu du clan de l’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz et des pays en guerre contre le Qatar, en l’occurrence l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis.

    Ce retour est également un véritable revers de l’histoire. En effet, aujourd’hui, les anciens exilés sont tous rentrés au pays, à l’heure où leur ennemi politique, Mohamed Abdel Aziz, est embarqué dans une saga judiciaire aux conséquences imprévisibles, avec de fortes possibilités qu’il soit traduit et probablement emprisonné, avec confiscation de la majeure partie de son patrimoine.

    En attendant, la guerre contre Ould Chaavi bat déjà son plein. Le fils de l’ancien président, Bedre Ould Abdel Aziz, qui figure sur la liste des personnes poursuivies dans le cadre de la procédure judiciaire engagée contre son père, vient de publier des vidéos montrant Ould Chaavi avec des terroristes, dont celle où il serre la main de Hamada Ould Ahmedou Khairi, ancien Mufti du MUJAO, tué il y a deux ans en Libye. D’autres vidéos montrent Ould Chaavi négociant la libération d’otages occidentaux,

    Ould Chaavi fait aussi les frais de la guerre qui oppose l’Arabie Saoudite et les Emitats Arabes Unies d’une part et l’Etat de Quatar de l’autre. Des sites saoudiens et émiratis qualifient Moustapha Limam Chaavi de « serpent du Qatar » ou encore « l’homme du Qatar au Sahel ».

    Pas de politique

    Soucieux sans doute de tranquilliser le nouveau pouvoir de Mohamed Cheikh Ould Ghazouani, Moustapha Limam Chaavi a déclaré dès son arrivée à la presse, qu’il n’est pas venu en Mauritanie pour faire de la politique, mais retrouver sa famille et ses amis.

    Une manière de se démarquer de la tension qui prévaut au Proche-Orient entre ses protecteurs qataris et le duo Arabie Saoudite- Emirats Arabes Unis. Il faut souligner que les relations entre la Mauritanie et le Qatar ne sont pas encore rétablies, depuis leur rupture sous Mohamed Abdel Aziz. L’axe Nouakchott-Djeddah et Nouakchott-Abu Dhabi prévaut pour le moment plus que la piste brouillée Nouakchott-Dubaï.

    Seul rayon de soleil dans cette grisaille, le voyage de l’international camerounais, Samuel Et’O, ancien de Barça et d’Arsenal, en Mauritanie, pour partager avec l’ami Ould Chaavi, le bonheur d’un retour d’exil

    Cheikh Aïdara

    Source : L’Authentique, 20 oct 2020

    Tags : Mauritanie, Moustapha Limam Chafai, Burkina Faso, Blaise Compaoré, Mali, Sahel, terrorisme, ôtages, Qatar, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis,

  • Le style rococo du nouveau palais du roi du Maroc à Paris

    Mohamed VI : le style rococo de son nouveau palais à Paris

    Ignacio Cembrero

    Le média espagnol Vanitatis fait la lumière sur le nouveau palais de Mohamed VI à Paris, en publiant des photos exclusives. La même source a indiqué que celui-ci est le cinquième monarque le plus riche du monde, selon diverses estimations de publications spécialisées, notant que l’influence du palais royal de Rabat a réussi à faire taire certains médias, comme le magazine « Paris Match », qui a publié un reportage sur le palais parisien avant d’être retiré quelques heures plus tard.

    À l’extérieur, le bâtiment correspond au style haussmannien qui caractérise l’urbanisme parisien au XIXe siècle, mais à l’intérieur, dans la décoration et le mobilier, le style rococo élaboré qui est né en France au milieu du XVIIe siècle prédomine.

    Il s’agit de l’hôtel particulier parisien acquis fin juillet par le roi Mohamed VI du Maroc, âgé de 57 ans, à en juger par les photographies du catalogue élaboré par Belles Demeures de France, filiale de Christie’s International Real Estate, qui a mis en vente la propriété au nom de son propriétaire, Khaled bin Sultan Abdulaziz Al-Saud, membre de la famille royale d’Arabie Saoudite et ancien vice-ministre de la défense.

    La transaction a été révélée la semaine dernière par « Africa Intelligence », une publication spécialisée française, qui a estimé que le bâtiment avait été acquis pour environ 80 millions d’euros, mais son prix est probablement plus élevé parce que sa taille est plus grande que celle annoncée.

    C’est ce qu’a implicitement reconnu Marie-Hélène Lundgreen, directrice des Belles Demeures de France, dans des déclarations publiées aujourd’hui, jeudi, par le quotidien français « Le Figaro ». « Je peux dire que pendant notre mandat, nous avons reçu des offres [pour vendre l’hôtel particulier] qui étaient proches des prix publiés par la presse, mais elles ont été rejetées », a déclaré la directrice.

    Dans la dernière ligne droite des négociations pour son achat, l’agence immobilière spécialisée dans le logement de luxe n’intervient plus, mais se développe directement entre les représentants du propriétaire saoudien et, du côté marocain, le secrétaire particulier du roi, Mounir Majidi, et le principal avocat du monarque, Hicham Naciri.

    Le palace a en effet été acquis par la société française SCI Deschannel, créée début juillet, qui est détenue à 99,9% par le souverain alaouite et gérée par Majidi, selon Africa Intelligence.

    Les deux parties ont conclu l’accord le 28 juillet, 24 heures avant que Mohammed VI ne prononce son discours principal de l’année, le discours du Trône, qui commémore son intronisation en tant que roi il y a 21 ans. Il y a exhorté les Marocains à unir leurs forces pour lutter contre la pandémie qui, a-t-il reconnu, « affecte profondément les revenus des familles ». Le Maroc, comme d’autres pays, subit la plus grande crise économique et sociale de son histoire à cause du covid-19.

    Construit en 1912 par le célèbre architecte René Sergent, le bâtiment a une façade de 35 mètres au 20 rue Emile Deschanel, à deux pas de la Tour Eiffel et surplombant le Champ de Mars, l’esplanade paysagée au bout de laquelle, en bordure de la Seine, se trouve la célèbre tour.

    Sa superficie est de 2 145 mètres carrés, auxquels il faut ajouter 229 mètres carrés de terrasses, quelque 300 mètres carrés de jardin et 585 mètres carrés de sous-sol et de parking. A l’intérieur, il y a une dizaine de chambres, une piscine couverte, une grande salle de jeux et un espace spa. Le nouveau propriétaire va-t-il le garder tel quel ou va-t-il procéder à des réformes ?

    La presse marocaine ignore la nouvelle

    Les médias audiovisuels marocains ont ignoré la nouvelle de l’achat royal à Paris et seuls trois médias écrits numériques ont osé la publier, transgressant ainsi la censure voilée en vigueur au Maroc. La presse internationale en a largement parlé, généralement sous un angle négatif. Mohammed VI, le « roi des pauvres », de plus en plus éloigné de son peuple », titre le quotidien belge Le Soir. Lorsqu’il montait sur le trône, le monarque marocain aimait se présenter comme « le roi des pauvres ». L’influence du palais royal de Rabat a cependant réussi à faire taire certains médias, comme le magazine « Paris Match », qui a publié un reportage qui a été retiré quelques heures plus tard.

    L’annonce de l’achat immobilier a été largement commentée, généralement avec indignation, dans les réseaux sociaux. « Un vieux proverbe arabe conseille à celui qui n’a honte de rien de continuer de faire ce qu’il entend. Mohammed VI se trouve exactement dans cette situation. L’homme vient en effet de faire l’acquisition d’un hôtel particulier pour 80 millions d’Euros », a écrit, par exemple, le Marocain Salah Elyacoubi, basé à Genève, sur Twitter.

    Les trois sœurs du monarque et, surtout, sa mère, Latifa Amahzoum Alaoui, qui vit à Paris avec son nouveau mari, possèdent des biens dans la capitale française. Depuis qu’il a vendu sa résidence de 715 mètres carrés sur l’Esplanade des Invalides en 2011, Mohammed VI a parfois séjourné dans des hôtels de luxe, généralement près des Champs-Elysées. Lorsqu’il passe de longues périodes en France, il séjourne principalement au château de Betz (Picardie), à environ 75 km au nord-est de Paris, que son père, le roi Hassan II, a acheté en 1972.

    Si cet été Mohamed VI s’est offert le palais parisien, il y a deux ans, il a acquis le luxueux voilier Badis 1, long de 70 mètres. On ne sait pas combien elle lui a coûté, mais l’hebdomadaire « Tel Quel » de Casablanca a indiqué que son précédent propriétaire, le millionnaire américain Bill Duker, l’avait mis en vente pour 88 millions d’euros.
    Le cinquième monarque le plus riche du monde

    La fortune de la famille royale marocaine est estimée à environ 6,97 milliards d’euros, dont environ 4,85 milliards correspondraient à Mohamed VI, qui se classe ainsi au cinquième rang des monarques les plus riches du monde, selon diverses estimations de publications spécialisées. Par l’intermédiaire de Siger, la holding royale marocaine, le roi est le principal actionnaire d’Al Mada, un fonds d’investissement qui possède de nombreuses entreprises au Maroc et à l’étranger.

    Bien que Mohamed VI n’ait pas voyagé à l’étranger cette année en raison de la pandémie, il a pris de longues vacances dans son propre pays. Du début juillet à la mi-août, il se reposait à la résidence royale de Rincón, tout près de Ceuta. Il s’est ensuite installé à Al Hoceima, la capitale du Rif, également située au bord de la mer, où il prévoit de rester jusqu’au week-end prochain. Il retournera ensuite à Rabat.

    Source : Tlaxcala, 20 oct 2020

    Tags : Maroc, Mohammed VI, palais, Paris, luxe,




  • Malgré la main tendue de l’Algérie, le Maroc s’entête davantage dans ses attaques gratuites

    MALGRE LA MAIN TENDUE DE L’ALGERIE: Le Makhzen s’entête davantage dans ses attaques gratuites

    En ces temps assez complexes pour tous les pays du monde qui font face à une pandémie du Coronavirus qui dure dans le temps et dont les conséquences ont été ravageuses tant sur le plan économique que social, il se trouve que certains pays qui au lieu de gérer leurs propres problèmes internes, préfèrent plutôt faire dans la désinformation et dans les attaques gratuites contre d’autres pays. Ceci est le cas pour le royaume du Maroc qui semble avoir une dent contre l’Algérie en employant un langage dépassé dans un but unique, celui de faire oublier les gros problèmes auxquels fait face le peuple marocain et les difficultés qu’il rencontre dans son quotidien et quoi de mieux que de s’attaquer au voisin algérien, pour faire oublier aux sujets marocains, leurs propres préoccupations.

    Une fois de plus, les médias à la solde du Makhzen, s’en prennent directement aux institutions algériennes, en tentant par une désinformation manifeste et des mensonges que plus personne ne croit, de donner une fausse image des institutions algériennes les plus sensibles, à savoir la Présidence et l’institution militaire.

    Il est clair que la cadence imposée par la politique de la « Nouvelle Algérie » élargie sur tous les fronts, économique, social avec toutes les franges de la société en plus des grands projets et gros chantiers du logement à celui des prises en charges des zones d’ombres, cette cadence en pleine pandémie dérange quelques peu et fait des envieux, non seulement du coté des pays voisins mais mêmes plus loin de l’autre coté de la méditerranée.

    Si la majeure partie des pays vivent dans une austérité certaine, ce qui signifie une nette stagnation du volet économique, il se trouve que l’Algérie avec son programme de relance économique dictée par le Président de la République et l’actuel gouvernement de Abdelaziz Djerrad aidé en cela par une diplomatie très dynamique sous la houlette d’un Sabri Boukadoum très actif dans les instances internationales et dans le règlement des conflits régionaux et internationaux, laisse perplexe de nombreux observateurs.

    De son coté l’Armée nationale populaire (ANP), qui a su gagner la reconnaissance et le respect de tous les algériens avec le slogan devenu désormais célèbre de « Khawa-Khawa » n’a pas laissé indifférent hors des frontières du pays, à un moment ou des conflits éclatent un peu partout sur le continent et pas seulement, puisque d’autres régions du monde s’enlisent de plus en plus dans les guerres et les conflits.

    Malgré toutes les contraintes qu’imposent la pandémie du Covid19 depuis son apparition, l’Algérie est venue comme à son accoutumée, à l’aide de plusieurs pays en difficultés économiques et n’ayant pas pu affronter faute de moyens, les affres du coronavirus. Par solidarité, l’Algérie avec son armée, a apporté des aides médicales et des soutiens logistiques en plus des aides matériels et des équipements de premières nécessités en plus des dons de nourritures aux pays qui en avait besoin, on citera entre autres pays, la Chine aux premières heures de la crise sanitaire, le Niger, le Mali, la Libye et un peu plus à l’est, le Liban et bien d’autres pays encore avec lesquelles l’Algérie, n’a pas lésiné sur les moyens pour leur venir en aide.

    Tout ceci dérange quelque part et fait des envieux et le Maroc, malgré la main tendue à maintes reprises, ne cesse de s’attaquer à un pays voisin, alors que la Royaume aurait tout à gagner, s’il venait à accepter cette main tendue et ne plus obéir à des lobbys qui l’enfoncent de plus en plus dans une crise à laquelle, le Maroc ne semble pas encore trouver de solution.

    Zitouni Mustapha

    La Nation, 21 oct 2020

    Tags : Algérie, Maroc, Makhzen,


  • Sahara Occidental : L’ONU pour le pillage des ressorces naturelles du peuple sahraoui

    A travers son porte-parole, Stephane Dujarric, le Secrétaire Général des Nations Unies, s’est prononcé lundi sur la situation à la brèche illégale d’El Guergarat. Guterres ne cache plus son parti pris pour le Maroc et pour le statu quo qui permet à Rabat de continuer à piller les ressources naturelles du Sahara Occidental.

    Voici le texte intégral de la déclaration de son porte-parole à ce sujet:

    La Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) rapporte que, ce matin, elle a observé une cinquantaine de personnes, des hommes, des femmes et des enfants, présentes dans la bande tampon de Guerguerat. Elles bloquaient le trafic qui traverse la zone.

    La Mission a déployé du personnel supplémentaire ce matin dans la région pour aider à désamorcer toute tension et à débloquer la circulation.

    Nous exhortons toutes les parties concernées à faire preuve de retenue et à prendre toutes les mesures nécessaires pour désamorcer toute tension.

    Nous rappelons que le trafic civil et commercial régulier ne doit pas être entravé et qu’aucune mesure ne doit être prise qui pourrait constituer un changement du statu quo de la bande tampon.

    La Mission continuera de suivre de près la situation.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, El Guergarat, ONU, MINURSO,