Auteur/autrice : mahembarec

  • Le Maroc s’en prend à Christopher Ross

    Le Maroc cherche par tous les moyens à saboter les efforts de l’envoyé spécial du S. G. des N.U, M. Christopher Ross et à minimiser l’importance de la mission et les acquis réalisée par le nouvel émissaire onusien.. Après les déclarations fracassantes du ministre marocain des affaires étrangères, un des sites web de la propagande marocaine sur le Sahara Occidental, Continental News, sous le titre de « Maroc-Sahara : M. Ross, une tournée pour rien », a publié l’information suivante :

    « Ce qu’on pouvait soupçonner, commence à se confirmer. La visite de M.Ross, envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, a eu peu de résultats, en dehors de la planification d’une réunion informelle entre le Maroc et le Polisario. L’accueil plus que mitigé qui l’a reçu au Maroc et les dernières déclarations des responsables du Polisario (Lire l’article d’un journal algérien en ligne), ont confirmé que rien n’a changé ou avancé. »

    Rappelons que la presse digitale algérienne en ligne a rapporté mardi les déclarations M. Abdelkader Taleb Omar, Chef du Gouvernement de la RASD, qui a rappelé à Alger que « 18 ans de cessez-le-feu sans parvenir à un règlement de la question sahraouie sont « plus que suffisants ». Il a précisé que « si des perspectives de paix existent nous en serions contents, car nous voulons la paix mais si la situation actuelle perdure cette direction doit se préparer sérieusement à l’option de la lutte armée car la situation ne peut continuer ainsi. On peut tout attendre du peuple sahraoui sauf la reddition ».


    Ces déclarations ne constituent en aucun cas une preuve de pessimisme de la part des responsables du Front Polisario, mais un rappel sur la persistance marocaine sur ses velléités de conquête régionale. L’optimisme affiché par M. Ross concerne sa réussite à avoir l’accord pour une réunion première informelle qui ne pourra avoir lieu que s’il y a une feuille de route, et celle-ci ne peut être acceptée si elle comporte le mensonge de l’autonomie.

    La porte-parole du S.G. de l’ONU, pour sa part, a signalé mercredi que « l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara Occidental, M. Christopher Ross, a conclu son deuxième déplacement dans la région depuis sa nomination au début de l’année. Il était à Madrid, hier, où il s’est entretenu avec le Ministre espagnol des affaires étrangères, au cours de la dernière étape de sa visite d’une semaine. Auparavant, M. Ross s’était rendu à Alger, à Tindouf, à Nouakchott et à Rabat. Il s’est dit optimiste quant à la tenue de la prochaine réunion informelle destinée à préparer la voie pour un cinquième cycle de négociations. Il a ajouté qu’une telle réunion contribuerait considérablement à la recherche d’une solution à ce conflit qui dure depuis trop longtemps et entrave les efforts visant l’intégration régionale ».

  • Sidi Ifni, 40 ans après

    Sidi Ifni est une ville cotière du sud du Maroc. Elle est située dans la région de Souss-Massa-Draâ entre la ville de Tiznit et celle de Guelmim.

    Situé sur la côte Atlantique sud à 160 Km au Sud d’Agadir, le port de Sidi Ifni est à vocation de pêche au poisson et aux fruits de mers tel que la sardine, le loup, la sole, la dorade ou encore les moules.

    Tirant son nom du marabout de la région, Sidi Ifni était connu des espagnols sous l’appellation, Santa Cruz del Mar pequeña. L’architecture hispano-mauresque de cette ville est en grande partie due à cet héritage colonial. La ville fut en effet colonisée en 1934 après une longue et digne résistance des habitants de la région, issus de la tribu des Ait Baamrane.

    Sidi Ifni est situé a proximité de nombreuses plages au rivage séduisant, tel Legzira, Mirleft, Sidi Ouarzig ou encore la plage blanche qui attirent pas mal de surfeurs en été.

    L’arrière pays est parsemé d’arganiers et de figuiers de barbarie dont les habitants tirent leur ressource. Le calme qui règne dans les ruelles du centre-ville, dans ses parcs hérités de la présence coloniale espagnole, ou sur son « Paseo Maritimo » de la même époque, surplombant majestueusement la plage et l’océan, en fait un lieu de visite particulièrement agréable.

    La ville, située à une trentaine de kilomètres au sud de Mirleft, dispose de nombreuses installations touristiques confortables (hôtels et restaurants notamment).

    Aujourd’hui, 30 juin, mais de l’année 1969, la ville de Sidi Ifni passait au contrôle du gouvernement marocain après la retraite espagnole.

    Quarante ans après, la précarité et la corruption du régime n’ont pas permis les nobles guerriers des Ait Baamrane de profiter des avantages de leur terre et ont conduit la population, le 7 juin 2008 à une révolte pour revendiquer leurs droits légitimes.

    La frustration des habitants de Sidi Ifni est à la hauteur du délabrement que vit la ville. Des conditions qui poussent les Baâmranis à demander le rattachement de la ville à la région de Guelmim-Smara pour bénéficier des faveurs qu’accorde le régime aux populations du Sahara Occidental. Les manifestants, qui ont assiégé la Bachaouiya de la ville, ont scandé des slogans, revendications d’ordre socio-économique : construction d’un port, transformation de la bachaouiya en préfecture, gratuité des soins, subventions sur les produits alimentaires… En somme, ils ont demandé les avantages généralement accordés aux habitants du territoire disputé. Selon l’Association Sahara Marocain, une ONG créée par le palais, Sidi Ifni ne fait pas partie du territoire sahraouie disputé. Summum du paradoxe, quand il était question du référendum au Sahara, les tribus d’Ait Baamrane étaient incluses dans la liste des populations appelées à voter. Chose surprenante, pour la simple et bonne raison qu’ils sont « chleuhs » et non pas sahraouis (plus que la différence ethnique il y a celle linguistique). Et aujourd’hui, les autorités refusent d’accéder à leur requête d’être rattachés à Smara et pas à Agadir…

    A une revendication légitime pour du travail et des services sociaux, la seule réponse de l’Etat était la répression, et, comme à l’accoutumé, il avance sa théorie de la conspiration au point d’accuser les habitants de la ville de s’aligner des « thèses séparatistes du Polisario ». Les hommes ont été jetés en prison, les femmes violées et la dignité humaine était tout simplement bafouée. Des évènements dramatiques qui se déroulèrent dans ce havre touristique de la jet-set, et le plus souvent complaisants envers ce régime monarchique moyenâgeux et ses pratiques médiévales.

    La réponse des autorités de Rabat était la preuve irréfutable que le Maroc marche a reculons dans l’échelle de l’I.D.H. derrière la Tunisie, l’Algérie, la Libye ou le Liban. L’analphabétisme, 55 ans après l’indépendance, dépasse le taux de 40%, les services médicaux pratiquement inexistants pour les démunis et aucune réponse sérieuse n’a été donnée aux légitimes demandes de la population pour une vie meilleure et digne.

    Messages des anciens prisonniers de Sidi Ifni

    15 mai 2009
    À tous ceux qui nous ont soutenus
    C’est grâce à la solidarité que vous avez exprimée à travers les pétitions, les rassemblements devant les ambassades et les manifestations que nous, prisonniers, avons pu résister derrière les barreaux des prisons du régime marocain. Cette solidarité magnifique avec nous et avec la population réprimée de Sidi Ifni-Aït Baamrane, ajoutée aux efforts de résistance de nos familles et des associations marocaines militantes, a été un bouclier protecteur qui a obligé le régime marocain à alléger les condamnations injustes prononcées contre nous par la Cour d’appel d’Agadir. Nous vous exprimons notre gratitude et notre joie pour cette victoire mais nous voudrions insister sur le fait que nos camarades encore emprisonnés à la prison d’Inezgane et de Tiznit ont encore un grand besoin de votre soutien (voir liste ci-après) Par ailleurs, la clémence relative du jugement n’est qu’une victoire provisoire et partielle, car les personnes jugées, qu’elles soient encore en détention ou en liberté, sont en attente d’un procès en appel dans les prochains mois. En outre les promesses de développement restent largement fictives et sans rapport avec les revendications réelles des habitants. Chers camarades, notre résistance face à l’appareil de répression sauvage et votre solidarité sans faille seront la seule garantie pour que notre victoire soit complète et une boussole pour la poursuite de notre combat commun. Vive la solidarité!
    Venceremos
    Brahim Bara, Azeddine Amahil, Mohamed Lamrani, Mustapha Akesbi
    (Ex-prisonniers de Sidi Ifni)
    Liste des détenus encore en prison : Hassan Agharbi, Zakaria Rifi Zine, Elabidine Radi, Houssein Tizougarine, Mohamed Issam, Ahmed Ahgoun, Hussein Boumzough
    Brahim Harbili, Saoulajane Elhouari, Omar Aarab, Miloud Boutakat

  • Sidi Ifni, 40 ans après

    Sidi Ifni est une ville cotière du sud du Maroc. Elle est située dans la région de Souss-Massa-Draâ entre la ville de Tiznit et celle de Guelmim.

    Situé sur la côte Atlantique sud à 160 Km au Sud d’Agadir, le port de Sidi Ifni est à vocation de pêche au poisson et aux fruits de mers tel que la sardine, le loup, la sole, la dorade ou encore les moules.

    Tirant son nom du marabout de la région, Sidi Ifni était connu des espagnols sous l’appellation, Santa Cruz del Mar pequeña. L’architecture hispano-mauresque de cette ville est en grande partie due à cet héritage colonial. La ville fut en effet colonisée en 1934 après une longue et digne résistance des habitants de la région, issus de la tribu des Ait Baamrane.

    Sidi Ifni est situé a proximité de nombreuses plages au rivage séduisant, tel Legzira, Mirleft, Sidi Ouarzig ou encore la plage blanche qui attirent pas mal de surfeurs en été.

    L’arrière pays est parsemé d’arganiers et de figuiers de barbarie dont les habitants tirent leur ressource. Le calme qui règne dans les ruelles du centre-ville, dans ses parcs hérités de la présence coloniale espagnole, ou sur son « Paseo Maritimo » de la même époque, surplombant majestueusement la plage et l’océan, en fait un lieu de visite particulièrement agréable.

    La ville, située à une trentaine de kilomètres au sud de Mirleft, dispose de nombreuses installations touristiques confortables (hôtels et restaurants notamment).

    Aujourd’hui, 30 juin, mais de l’année 1969, la ville de Sidi Ifni passait au contrôle du gouvernement marocain après la retraite espagnole.

    Quarante ans après, la précarité et la corruption du régime n’ont pas permis les nobles guerriers des Ait Baamrane de profiter des avantages de leur terre et ont conduit la population, le 7 juin 2008 à une révolte pour revendiquer leurs droits légitimes.

    La frustration des habitants de Sidi Ifni est à la hauteur du délabrement que vit la ville. Des conditions qui poussent les Baâmranis à demander le rattachement de la ville à la région de Guelmim-Smara pour bénéficier des faveurs qu’accorde le régime aux populations du Sahara Occidental. Les manifestants, qui ont assiégé la Bachaouiya de la ville, ont scandé des slogans, revendications d’ordre socio-économique : construction d’un port, transformation de la bachaouiya en préfecture, gratuité des soins, subventions sur les produits alimentaires… En somme, ils ont demandé les avantages généralement accordés aux habitants du territoire disputé. Selon l’Association Sahara Marocain, une ONG créée par le palais, Sidi Ifni ne fait pas partie du territoire sahraouie disputé. Summum du paradoxe, quand il était question du référendum au Sahara, les tribus d’Ait Baamrane étaient incluses dans la liste des populations appelées à voter. Chose surprenante, pour la simple et bonne raison qu’ils sont « chleuhs » et non pas sahraouis (plus que la différence ethnique il y a celle linguistique). Et aujourd’hui, les autorités refusent d’accéder à leur requête d’être rattachés à Smara et pas à Agadir…

    A une revendication légitime pour du travail et des services sociaux, la seule réponse de l’Etat était la répression, et, comme à l’accoutumé, il avance sa théorie de la conspiration au point d’accuser les habitants de la ville de s’aligner des « thèses séparatistes du Polisario ». Les hommes ont été jetés en prison, les femmes violées et la dignité humaine était tout simplement bafouée. Des évènements dramatiques qui se déroulèrent dans ce havre touristique de la jet-set, et le plus souvent complaisants envers ce régime monarchique moyenâgeux et ses pratiques médiévales.

    La réponse des autorités de Rabat était la preuve irréfutable que le Maroc marche a reculons dans l’échelle de l’I.D.H. derrière la Tunisie, l’Algérie, la Libye ou le Liban. L’analphabétisme, 55 ans après l’indépendance, dépasse le taux de 40%, les services médicaux pratiquement inexistants pour les démunis et aucune réponse sérieuse n’a été donnée aux légitimes demandes de la population pour une vie meilleure et digne.

    Messages des anciens prisonniers de Sidi Ifni

    15 mai 2009
    À tous ceux qui nous ont soutenus
    C’est grâce à la solidarité que vous avez exprimée à travers les pétitions, les rassemblements devant les ambassades et les manifestations que nous, prisonniers, avons pu résister derrière les barreaux des prisons du régime marocain. Cette solidarité magnifique avec nous et avec la population réprimée de Sidi Ifni-Aït Baamrane, ajoutée aux efforts de résistance de nos familles et des associations marocaines militantes, a été un bouclier protecteur qui a obligé le régime marocain à alléger les condamnations injustes prononcées contre nous par la Cour d’appel d’Agadir. Nous vous exprimons notre gratitude et notre joie pour cette victoire mais nous voudrions insister sur le fait que nos camarades encore emprisonnés à la prison d’Inezgane et de Tiznit ont encore un grand besoin de votre soutien (voir liste ci-après) Par ailleurs, la clémence relative du jugement n’est qu’une victoire provisoire et partielle, car les personnes jugées, qu’elles soient encore en détention ou en liberté, sont en attente d’un procès en appel dans les prochains mois. En outre les promesses de développement restent largement fictives et sans rapport avec les revendications réelles des habitants. Chers camarades, notre résistance face à l’appareil de répression sauvage et votre solidarité sans faille seront la seule garantie pour que notre victoire soit complète et une boussole pour la poursuite de notre combat commun. Vive la solidarité!
    Venceremos
    Brahim Bara, Azeddine Amahil, Mohamed Lamrani, Mustapha Akesbi
    (Ex-prisonniers de Sidi Ifni)
    Liste des détenus encore en prison : Hassan Agharbi, Zakaria Rifi Zine, Elabidine Radi, Houssein Tizougarine, Mohamed Issam, Ahmed Ahgoun, Hussein Boumzough
    Brahim Harbili, Saoulajane Elhouari, Omar Aarab, Miloud Boutakat

  • Le Maroc persiste et signe


    L’émissaire de l’ONU pour le Sahara Occidental, M. Christopher Ross, s’est déclaré lundi « optimiste » quant à l’organisation d’une « première rencontre informelle » entre le Maroc et le Front Polisario pour discuter de l’avenir de ce territoire.

    « Je suis optimiste quant à cette première rencontre informelle qui, j’en suis sûr, apportera une contribution importante à la recherche d’une résolution du conflit qui dure déjà depuis trop longtemps et qui entrave le travail qui doit être fait au niveau de l’intégration régionale », a ajouté M. Ross à l’issue d’un entretien avec le ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération Taïb Fassi Fihri. Celui-ci a déclaré immédiatement après sa rencontre avec M. Ross que « l‘envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, M. Christopher Ross poursuivra son action sur la base de ce qui a été fait par les Nations Unies et son prédécesseur, les acquis réalisés durant ces dernières années et la dynamique enclenchée par l’initiative marocaine d’autonomie ».

    Décidément, l’Etat marocain et son élite persistent et signent. Aucun décollage ne sera prévu pour que les négociations voient une éclaircie. La déclaration du ministre marocain des affaires étrangères s’inscrit dans la ligne des fâcheuses habitudes des autorités marocaines tendant à saborder tout processus de paix onusien et à obscurcir tous les horizons.

    Le chapitre des violations des droits de l’Homme, les violations du cessez-le feu, les emprisonnements des étudiants sahraouis dans les universités marocaines, les provocations quotidiennes s’enrichit de jour en jour. De défaite en défaite, de menace en menace, de provocation en provocation, le gouvernement marocain se range fermement du côté de la politique de l’autriche, et par conséquent du mépris de la communauté internationale et de l’éthique de connivence pacifique.

    C’est ce Maroc-là qui est responsable d’un drame régional sanguinaire et de souffrances régionales inhumaines qui dure depuis de trois décennies, notamment dans les territoires occupés du Sahara Occidental. L’inimitié et les ambitions expansionnistes affichées par les responsables marocains ne vont servir à rien, car le rêve d’avoir un empire de Tanger au Fleuve Sénégal s’est définitivement estompé face à la détermination de tout un peuple à préserver ses droits, quel que soit le prix à payer.

    De même, tout le monde sait que le Maroc n’est autre qu’une carte caduque de la guerre froide, une monarchie qui essaie de rattraper ses erreurs du passé en essayant de s’approprier des ressources naturelles d’un peuple pacifique qui ne demande qu’à vivre en paix sur sa terre.

  • Le Maroc persiste et signe


    L’émissaire de l’ONU pour le Sahara Occidental, M. Christopher Ross, s’est déclaré lundi « optimiste » quant à l’organisation d’une « première rencontre informelle » entre le Maroc et le Front Polisario pour discuter de l’avenir de ce territoire.

    « Je suis optimiste quant à cette première rencontre informelle qui, j’en suis sûr, apportera une contribution importante à la recherche d’une résolution du conflit qui dure déjà depuis trop longtemps et qui entrave le travail qui doit être fait au niveau de l’intégration régionale », a ajouté M. Ross à l’issue d’un entretien avec le ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération Taïb Fassi Fihri. Celui-ci a déclaré immédiatement après sa rencontre avec M. Ross que « l‘envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, M. Christopher Ross poursuivra son action sur la base de ce qui a été fait par les Nations Unies et son prédécesseur, les acquis réalisés durant ces dernières années et la dynamique enclenchée par l’initiative marocaine d’autonomie ».

    Décidément, l’Etat marocain et son élite persistent et signent. Aucun décollage ne sera prévu pour que les négociations voient une éclaircie. La déclaration du ministre marocain des affaires étrangères s’inscrit dans la ligne des fâcheuses habitudes des autorités marocaines tendant à saborder tout processus de paix onusien et à obscurcir tous les horizons.

    Le chapitre des violations des droits de l’Homme, les violations du cessez-le feu, les emprisonnements des étudiants sahraouis dans les universités marocaines, les provocations quotidiennes s’enrichit de jour en jour. De défaite en défaite, de menace en menace, de provocation en provocation, le gouvernement marocain se range fermement du côté de la politique de l’autriche, et par conséquent du mépris de la communauté internationale et de l’éthique de connivence pacifique.

    C’est ce Maroc-là qui est responsable d’un drame régional sanguinaire et de souffrances régionales inhumaines qui dure depuis de trois décennies, notamment dans les territoires occupés du Sahara Occidental. L’inimitié et les ambitions expansionnistes affichées par les responsables marocains ne vont servir à rien, car le rêve d’avoir un empire de Tanger au Fleuve Sénégal s’est définitivement estompé face à la détermination de tout un peuple à préserver ses droits, quel que soit le prix à payer.

    De même, tout le monde sait que le Maroc n’est autre qu’une carte caduque de la guerre froide, une monarchie qui essaie de rattraper ses erreurs du passé en essayant de s’approprier des ressources naturelles d’un peuple pacifique qui ne demande qu’à vivre en paix sur sa terre.

  • L’optimisme de Ross face à l’obsession marocaine

    La tournée de M. Christopher Ross constitue l’amorce d’une nouvelle étape dans le traitement du dossier du Sahara Occidental, après toute une série de règlements heurtés au cynisme du Maroc et de sa protectrice, la France. L’on évite de citer les Etats-Unis qui semblent, contrairement en France, décliner toute ingérence directe dans le conflit.

    Bientôt s’ouvriront quelque part les contacts officiels entre le Maroc et le Front Polisario au sujet du Sahara. L’une des questions en suspens dans ces négociations demeure la position du Maroc. Va-t-elle se débarrasser de tous les démons du passé et s’adhérer à participer à une dynamique de paix dans la région ? Pour l’instant, tout ce qu’on entend ce sont les hypothèses et les fantasmes du régime marocain dans lesquels il réaffirme ses traditionnelles allégations et son opposition à toute solution politique consensuelle au différend sahraoui. Les déclarations des responsables marocains confirment, encore une fois, l’attitude paradoxale de ce pays à l’égard de ce conflit. On continue à répéter la chanson de l’autonomie. En fait, cela signifie que le Maroc s’est simplement contenté de transiger sur sa position classique pour assurer l’occupation définitive du territoire. Pourtant, l’ONU a déclaré cette proposition marocaine caduque et dépassée par le droit international. Une proposition qui frise le ridicule, surtout émanant d’une monarchie archaïque bâtie sur les cadavres des militants marocains et des combattants de la liberté sahraouis et dont la diplomatie n’a pour objectif que de préserver la monarchie même au prix de déstabiliser toute la région méditerranéenne. Une diplomatie qui a subi d’innombrables revers tant à l’Assemblée Générale des Nations Unies, au Conseil de Sécurité, au Comité Spécial de Décolonisation, comme à l’Union Africaine et à la Conférence des Non-alignés.

    En effet, c’est là le sort inéluctable de tout plan et de toute tentative qui ne prendrait pas en considération les aspirations légitimes de ce peuple, fortement enracinés dans le droit international.

    Durant longtemps, le Maroc a dupé l’opinion internationale, usant d’une panoplie d’artifices allant de la supercherie et le chantage, au mensonge et à la tergiversation. D’ailleurs, tout un chacun sait que la pseudo-proposition du Maroc n’est qu’une manœuvre tactique de dernière minute.

    La communauté internationale a enfin découvert les faces cachées de la dictature alaouite où la fin, qui est la pérennité du trône, justifie tous les moyens dont les plus atroces, comme la tentative d’extermination de la population sahraouie avec des armes de destruction massive ou le soutien plus que prouvé des services secrets marocains aux opérations terroristes en Algérie. Les Espagnols ont toutes les raisons de se douter de l’implication du régime marocain derrière l’attentat du 11 mars 2004 à Madrid.

    Comme à l’accoutumée, les responsables marocains, en désarroi, vont chercher à dynamiter les efforts du M. Ross, faisant en sorte que les négociations ne portent que sur la mise en oeuvre du plan d’autonomie.

    Néanmoins, l’heure est à l’optimisme et non à l’incertitude et Ross est un homme qualifié pour faire avancer le processus de règlement, d’abord parce qu’il est un grand connaisseur du Maghreb et du problème du Sahara Occidental, ensuite par ses qualités de responsable impartial et expérimenté. Sans oublier qu’il a accepté de prendre en charge un dossier sur lequel beaucoup d’hommes chevronnés se sont cassé les dents. Parce qu’il a sa vision à lui pour arriver à la fin d’un conflit qui n’a que trop duré.

    Le Front Polisario, pour sa part, se trouve conforté dans sa position par la communauté et la légalité internationales auxquelles, pendant plus de 34 ans, a été donné de se rendre compte que toute solution se soldera par un échec si elle ne tient pas en compte les droits du peuple sahraoui.

    La propagande visant à détourner les définitions du droit international et salir l’image du Polisario et de le qualifier de tous les mots (mercenaires, trafiquants, terroristes…) n’ont eu pour résultat que l’unanimité mondiale sur la mauvaise volonté des autorités marocaines. Tout comme il y a eu unanimité sur une solution qui respecte le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    Il n’y a pas une autre chance à la paix et à la construction d’une entité régionale pour les peuples du Maghreb et de la Méditerranée que la mise en œuvre des résolutions pertinentes de toutes les composantes de l’ONU et contraindre le Maroc à respecter ses engagements.

  • L’optimisme de Ross face à l’obsession marocaine

    La tournée de M. Christopher Ross constitue l’amorce d’une nouvelle étape dans le traitement du dossier du Sahara Occidental, après toute une série de règlements heurtés au cynisme du Maroc et de sa protectrice, la France. L’on évite de citer les Etats-Unis qui semblent, contrairement en France, décliner toute ingérence directe dans le conflit.

    Bientôt s’ouvriront quelque part les contacts officiels entre le Maroc et le Front Polisario au sujet du Sahara. L’une des questions en suspens dans ces négociations demeure la position du Maroc. Va-t-elle se débarrasser de tous les démons du passé et s’adhérer à participer à une dynamique de paix dans la région ? Pour l’instant, tout ce qu’on entend ce sont les hypothèses et les fantasmes du régime marocain dans lesquels il réaffirme ses traditionnelles allégations et son opposition à toute solution politique consensuelle au différend sahraoui. Les déclarations des responsables marocains confirment, encore une fois, l’attitude paradoxale de ce pays à l’égard de ce conflit. On continue à répéter la chanson de l’autonomie. En fait, cela signifie que le Maroc s’est simplement contenté de transiger sur sa position classique pour assurer l’occupation définitive du territoire. Pourtant, l’ONU a déclaré cette proposition marocaine caduque et dépassée par le droit international. Une proposition qui frise le ridicule, surtout émanant d’une monarchie archaïque bâtie sur les cadavres des militants marocains et des combattants de la liberté sahraouis et dont la diplomatie n’a pour objectif que de préserver la monarchie même au prix de déstabiliser toute la région méditerranéenne. Une diplomatie qui a subi d’innombrables revers tant à l’Assemblée Générale des Nations Unies, au Conseil de Sécurité, au Comité Spécial de Décolonisation, comme à l’Union Africaine et à la Conférence des Non-alignés.

    En effet, c’est là le sort inéluctable de tout plan et de toute tentative qui ne prendrait pas en considération les aspirations légitimes de ce peuple, fortement enracinés dans le droit international.

    Durant longtemps, le Maroc a dupé l’opinion internationale, usant d’une panoplie d’artifices allant de la supercherie et le chantage, au mensonge et à la tergiversation. D’ailleurs, tout un chacun sait que la pseudo-proposition du Maroc n’est qu’une manœuvre tactique de dernière minute.

    La communauté internationale a enfin découvert les faces cachées de la dictature alaouite où la fin, qui est la pérennité du trône, justifie tous les moyens dont les plus atroces, comme la tentative d’extermination de la population sahraouie avec des armes de destruction massive ou le soutien plus que prouvé des services secrets marocains aux opérations terroristes en Algérie. Les Espagnols ont toutes les raisons de se douter de l’implication du régime marocain derrière l’attentat du 11 mars 2004 à Madrid.

    Comme à l’accoutumée, les responsables marocains, en désarroi, vont chercher à dynamiter les efforts du M. Ross, faisant en sorte que les négociations ne portent que sur la mise en oeuvre du plan d’autonomie.

    Néanmoins, l’heure est à l’optimisme et non à l’incertitude et Ross est un homme qualifié pour faire avancer le processus de règlement, d’abord parce qu’il est un grand connaisseur du Maghreb et du problème du Sahara Occidental, ensuite par ses qualités de responsable impartial et expérimenté. Sans oublier qu’il a accepté de prendre en charge un dossier sur lequel beaucoup d’hommes chevronnés se sont cassé les dents. Parce qu’il a sa vision à lui pour arriver à la fin d’un conflit qui n’a que trop duré.

    Le Front Polisario, pour sa part, se trouve conforté dans sa position par la communauté et la légalité internationales auxquelles, pendant plus de 34 ans, a été donné de se rendre compte que toute solution se soldera par un échec si elle ne tient pas en compte les droits du peuple sahraoui.

    La propagande visant à détourner les définitions du droit international et salir l’image du Polisario et de le qualifier de tous les mots (mercenaires, trafiquants, terroristes…) n’ont eu pour résultat que l’unanimité mondiale sur la mauvaise volonté des autorités marocaines. Tout comme il y a eu unanimité sur une solution qui respecte le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    Il n’y a pas une autre chance à la paix et à la construction d’une entité régionale pour les peuples du Maghreb et de la Méditerranée que la mise en œuvre des résolutions pertinentes de toutes les composantes de l’ONU et contraindre le Maroc à respecter ses engagements.

  • Le Sahara Occidental, un territoire non-autonome

    Le Sahara est un territoire non autonome, ce qui veut dire qu’il appartient à ceux qui l’habitent sans pour autant qu’un état ne l’administre. Le terme territoire non autonome est utilisé par l’Organisation des Nations Unies pour désigner un territoire « dont les populations ne s’administrent pas encore complètement elles-mêmes ». En mai 2008, Ban Ki-moon, Secrétaire-général de l’ONU, appelait les puissances coloniales à « compléter le processus de décolonisation dans l’ensemble des seize territoires non autonomes restants, sans exception »

    Le Sahara Occidental compte parmi les 16 territoires non-autonomes recensés par les Nations Unies. Cela veut dire que les habitants du Sahara Occidental doivent choisir la destinée de leur territoire. L’Etat marocain semble oublier cette vérité. Cela n’est pas étonnant dans un pays établi comme le premier pays producteur et exportateur de cannabis, une drogue dont les effets amnésiques sont connus par la science.

    Sur la base de ce droit, les Nations Unies, depuis 1965 appellent à la décolonisation de cette ancienne colonie espagnole et le Comité Spécial des 24 vient de rappeler «la responsabilité envers le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination et a fait sienne toutes les résolutions antérieures adoptées par l’Assemblée générale des Nations unies sur le Sahara occidental», a précisé un communiqué de Sahara Press Service. Tous les regards sont désormais tournés vers Rabat où doit se rendre en fin de semaine Christopher Ross. Une escale qui constituera un véritable test de la bonne volonté des autorités marocaines.

    M. Ross semble être un homme de négociations. S’il s’éloigne de l’influence négative française, il a beaucoup d’atouts en sa faveur. Sa compétence, liée à sa profonde connaissance de la région et les facteurs de blocage du processus de paix entamé il y a 18 ans et sait où ses prédécesseurs se sont cassés les dents, il préconise les négociations secrètes et ne fera pas de déclaration fracassante tant qu’il n’est pas sûr de l’évolution du dossier. Tous ces facteurs joueront un rôle essentiel dans les prochaines rencontres.

    L’Afrique du Nord aurait pu être un paradis, s’il n’y avait pas cette obsession du royaume chérifien de vouloir engloutir tous les territoires voisins.

    Il est temps d’arrêter l’hystérie des dirigeants marocains, cet état d’esprit qu’ils ont transmis délibérément au peuple marocain pour le transformer en hystérie collective contre le peuple sahraoui. Pour cela, le gouvernement marocain n’a que les calomnies, les mensonges et la désinformation pour éviter tout débat de fond. Il a semé un brouillard tellement épais qu’il aveugle le peuple marocain jusqu’au point de vouloir le génocide pour les peuples frères algérien et sahraoui. Les manipulations de Rabat ont fait de la population marocaine des esclaves pliés à sa volonté et de chair à canon pour ses folles aventures de conquête.

    Aujourd’hui, le Maroc est bien obligé de négocier sur ce dossier en raison des pressions de la communauté internationale. Dans les prochains mois, il devra faire le choix entre la raison et la continuité de ses croisades contre les pays voisins.

    La crise financière frappe de plein fouet, et les méthodes de l’époque de la guerre froide ne sont plus d’aucune efficacité. Il ne sert plus à rien de se prosterner devant les Français et les Américains ou les Espagnols pour offrir ses services. Cette technique de crier au loup qui allait à merveille à Hassan II, est un costume qui n’est plus à la mesure du roi Mohamed VI. Dix ans de règne ont fait tomber tous les maquillages que le royaume portait pour présenter ce qu’ils appelaient la « spécificité marocaine » qui n’est autre que la continuité de la dictature monarchique, la répression, les violations des droits de l’homme, la restriction des libertés de presse… et surtout la haine, une profonde haine envers le peuple sahraoui.

  • Le Sahara Occidental, un territoire non-autonome

    Le Sahara est un territoire non autonome, ce qui veut dire qu’il appartient à ceux qui l’habitent sans pour autant qu’un état ne l’administre. Le terme territoire non autonome est utilisé par l’Organisation des Nations Unies pour désigner un territoire « dont les populations ne s’administrent pas encore complètement elles-mêmes ». En mai 2008, Ban Ki-moon, Secrétaire-général de l’ONU, appelait les puissances coloniales à « compléter le processus de décolonisation dans l’ensemble des seize territoires non autonomes restants, sans exception »

    Le Sahara Occidental compte parmi les 16 territoires non-autonomes recensés par les Nations Unies. Cela veut dire que les habitants du Sahara Occidental doivent choisir la destinée de leur territoire. L’Etat marocain semble oublier cette vérité. Cela n’est pas étonnant dans un pays établi comme le premier pays producteur et exportateur de cannabis, une drogue dont les effets amnésiques sont connus par la science.

    Sur la base de ce droit, les Nations Unies, depuis 1965 appellent à la décolonisation de cette ancienne colonie espagnole et le Comité Spécial des 24 vient de rappeler «la responsabilité envers le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination et a fait sienne toutes les résolutions antérieures adoptées par l’Assemblée générale des Nations unies sur le Sahara occidental», a précisé un communiqué de Sahara Press Service. Tous les regards sont désormais tournés vers Rabat où doit se rendre en fin de semaine Christopher Ross. Une escale qui constituera un véritable test de la bonne volonté des autorités marocaines.

    M. Ross semble être un homme de négociations. S’il s’éloigne de l’influence négative française, il a beaucoup d’atouts en sa faveur. Sa compétence, liée à sa profonde connaissance de la région et les facteurs de blocage du processus de paix entamé il y a 18 ans et sait où ses prédécesseurs se sont cassés les dents, il préconise les négociations secrètes et ne fera pas de déclaration fracassante tant qu’il n’est pas sûr de l’évolution du dossier. Tous ces facteurs joueront un rôle essentiel dans les prochaines rencontres.

    L’Afrique du Nord aurait pu être un paradis, s’il n’y avait pas cette obsession du royaume chérifien de vouloir engloutir tous les territoires voisins.

    Il est temps d’arrêter l’hystérie des dirigeants marocains, cet état d’esprit qu’ils ont transmis délibérément au peuple marocain pour le transformer en hystérie collective contre le peuple sahraoui. Pour cela, le gouvernement marocain n’a que les calomnies, les mensonges et la désinformation pour éviter tout débat de fond. Il a semé un brouillard tellement épais qu’il aveugle le peuple marocain jusqu’au point de vouloir le génocide pour les peuples frères algérien et sahraoui. Les manipulations de Rabat ont fait de la population marocaine des esclaves pliés à sa volonté et de chair à canon pour ses folles aventures de conquête.

    Aujourd’hui, le Maroc est bien obligé de négocier sur ce dossier en raison des pressions de la communauté internationale. Dans les prochains mois, il devra faire le choix entre la raison et la continuité de ses croisades contre les pays voisins.

    La crise financière frappe de plein fouet, et les méthodes de l’époque de la guerre froide ne sont plus d’aucune efficacité. Il ne sert plus à rien de se prosterner devant les Français et les Américains ou les Espagnols pour offrir ses services. Cette technique de crier au loup qui allait à merveille à Hassan II, est un costume qui n’est plus à la mesure du roi Mohamed VI. Dix ans de règne ont fait tomber tous les maquillages que le royaume portait pour présenter ce qu’ils appelaient la « spécificité marocaine » qui n’est autre que la continuité de la dictature monarchique, la répression, les violations des droits de l’homme, la restriction des libertés de presse… et surtout la haine, une profonde haine envers le peuple sahraoui.

  • Le Maroc appelé à rejoindre la voie de la raison

    Au moment où l’envoyé spécial est en tournée dans la région pour faire avancer le plan de paix, les responsables et la presse marocains prennent le contre-pied de la tergiversation en défendant une option clairement écartée du réalisme. L’ONU est arrivée à ce même constat dans sa dernière résolution (1871) : Le plan d’autonomie n’est pas une solution appropriée ni voie applicable ni de par le caractère global de son approche ni en pertinence en tant que sortie honorable qui puisse garantir aux sahraouis de voir leurs rêves d’indépendance, stabilité et développement durables réalisés.

    Dans la continuité de la position claire et permanente qui a toujours été la sienne, le Front Polisario, tout en réitérant son ferme soutien aux efforts du M. Ross pour parvenir à une solution politique négociée, il a rappelé qu’il ne saurait en aucune manière accepter ou tolérer toute solution qui ne permettrait pas au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination.

    Le peuple sahraoui dénonce avec force la lâcheté du soutien et l’ingérence de la France dans l’affaire du Sahara Occidental qui ne la regarde ni de près ni de loin. Il s’agit de tentatives dont le seul objectif est de torpiller les efforts de règlement pacifique du contentieux qui a connu une nouvelle dynamique grâce à l’entrée en scène du nouvel envoyé spécial.

    La réalité est poignante puisqu’elle démontre les tergiversations angoissées d’un régime en perte de repères tant politiques que diplomatiques. La communauté internationale a compris que le pouvoir de Rabat est incapable de convaincre que son plan d’autonomie n’est pas une façade.

    Ces provocations procèdent d’une stratégie délibérément poursuivie par le Maroc et la France dans le but précis de saborder le processus politique en cours et saper la dynamique de règlement pacifique laborieusement mise en place par la communauté internationale. A croire que Rabat a besoin de faire perdurer ce conflit qu’elle a confectionné affin de créer les diversions politiques qui pourraient détourner encore l’attention du peuple marocain frère de ses vrais problèmes. Mais les temps sont révolus et la population marocaine n’est pas dupe.

    Par leur caractère répétitif, les provocations marocaines compromettent sérieusement le processus de paix entamé depuis le cessez le feu en 1991 et toute illusion de voir un jour L’Union du Maghreb Arabe se concrétiser. L’intégration régionale est tributaire du règlement de la question du Sahara Occidental et il serait temps que les membres du Conseil de Sécurité onusien se dressent pour faire face aux intransigeances marocaines.

    Les autorités marocaines doivent faire preuve de réalisme. Il est temps de tourner la page. L’évidence est là : Un Etat sahraoui garantirait les meilleures relations avec tous ses voisins.

    Dans cette optique, une nouvelle rencontre est prévue dans un futur proche et au cours de laquelle des options n’auront pas lieu d’être abordées : L’autonomie ou toute sorte d’intégration au Maroc. A part ce point, le terrain est vaste pour explorer toutes les pistes. Dans ce cadre, la détermination du peuple sahraoui et la justesse de sa cause conduiront M. Ross à tirer ses propres conclusions et donner à Dieu ce qui est à Dieu et au César ce qui est au César. Car il faut bien retenir que le peuple sahraoui n’a jamais cessé de réclamer ce qui lui appartient comme droit légitime. De même qu’il a fait preuve de patience et de modération qui méritent le respect et la considération de toute la communauté internationale.

    A l’occasion, nous appelons le Secrétaire Général de l’ONU et son envoyé spécial à amener le Maroc à la voie de la raison, de cesser de perdurer le statu quo et les positions qui ne conduiront qu’à d’autres décennies de tension, de guerre et de souffrances pour tous les peuples de la région.