Auteur/autrice : mahembarec

  • L’Occident vu par un ancien colonisé

    Je republie ce magnifique texte, plein de vérités en marg du débat sur le séparatisme musulman,

    qui m’a été envoyé par une chère personne. Merci à elle !

    Quand ils font la guerre, elle devient mondiale.

    Quand ils ont une opinion, elle est internationale.

    Quand ils s’expriment, ils le font au nom de la communauté internationale.

    Quant à leurs valeurs, elles sont universelles.

    Quand ils ont une crise, elle est mondiale.

    Quand ils parlent d’eux c’est une langue.

    Quand ce sont les autres c’est forcément des dialectes.

    Leurs fruits ont des noms du genre pomme, abricots, pèche. Ceux de l’Afrique sont exotiques, sauvages.

    Ils se sont installés de force en Amérique, au Canada, en Australie, en Afrique du sud, Amérique du sud et ils nous traitent d’immigrés.

    Lamentable !

    Quand ils viennent chez nous ils disent qu’ils sont expatriés et quand c’est nous qui allons chez eux ils nous traitent d’immigrés. Mesquinerie quand tu nous tiens.

    Ils disent d’eux qu’ils sont en situation irrégulière dans un autre pays.

    Et quand il s’agit de nous, ils disent que nous sommes des sans papiers, des clandestins.

    Quand ils s’attaquent à l’occupant, ce sont des résistants.

    Et quand nous on s’attaque à l’occupant, nous sommes des terroristes.

    Ils sont les seuls à pouvoir se doter des bombes atomiques et bizarrement ce sont les autres qui fabriquent et utilisent des « armes de destruction massive »

    Quand ils les combattaient il y’a à peine un demi siècle, on les appelait homosexuel, pédé.

    Et maintenant qu’ils les acceptent on les appelle gays.

    Quand ils croient en Dieu, le monde entier doit croire en Dieu.

    Et maintenant qu’ils n’y croient plus, le monde entier devrait accepter le mariage entre deux personnes de même sexe. Croire en Dieu est devenu ringard’.

    Quand on se met tout nu avec un cache sexe, nous sommes des sauvages.

    Et quand c’est eux, ils font du naturisme.

    Quand nos femmes se voilent, nous les opprimons. Quand les leurs se voilent, ce sont des saintes (sœurs).

    Quand ils y régnaient, on parlait de noble art.

    Depuis que nous les terrassons, on parle de boxe tout court.

    Quand ils nous prêtent de l’argent, ils parlent d’aide. Quand ils viennent nous piller, ils nous parlent de partenariat ou d’accord de partenariat.

    Quand ce sont eux qui le font, c’est du lobbying.

    Quand c’est nous, c’est de la corruption, du clientélisme, du népotisme.

    Ils traitent nos scarifications (marque de reconnaissance ethnique) de sauvage. Aujourd’hui ils pratiquent le tatouage à outrance et c’est devenu de l’art.

    Ils disent chez eux que la femme est plus libre, mais ils oublient que le corps de la femme se vend en vitrine à Amsterdam et aujourd’hui pour une pub de yaourt on a droit à un sein nu. Quel culot !!

    Saluons l’homme Blanc comme il se salue lui-même dans le miroir.

    Pas pour notre salut, mais pour celui de son nombril.

    Source : Mediapart

    Tags : Occident, Tiers Monde, Afrique, colonisation, lobbying, spoliation, pillage, homme blanc, noir, esclavage, migration, émigrés, expatriés,

  • Italie : Sauvée par un SMS envoyé du Maroc

    Mari violent: sauvée à San Mauro Pascoli avec un SMS du Maroc

    Une demande d’aide du Maroc, une situation de violence et de maltraitance dans la famille, tel est le scénario rapporté ces derniers jours aux enquêteurs de l’équipe de police judiciaire du commissariat de Cesena, qui ont secouru une maghrébine de vingt-six ans, résidant dans une commune voisine, précisément à San Mauro Pascoli, victime depuis environ quatre ans du harcèlement de son mari, un compatriote de trente-quatre ans.

    La jeune victime, mère de deux jeunes enfants issus d’un mariage arrangé par leurs familles selon les coutumes ancestrales en usage dans le pays d’origine, fatiguée de la violence physique et psychologique répétée subie par l’homme, qui l’enferme à la maison pendant son absence et la rend si incapable d’interagir avec le monde extérieur, elle demande l’aide de ses proches qui vivent au Maroc, leur envoyant de courts messages vocaux et des photos montrant des bosses sur son corps.

    Plainte reçue par certains proches qui la transmettent ensuite en Italie à l’un de leurs compatriotes résidant ici pour qu’il demande une intervention de la police.

    Les enquêteurs du Commissariat de Cesena, amenés à la résidence concernée, ont constaté une situation familiale critique en raison des conditions d’hygiène / sanitaires dans lesquelles la famille vit.

    En présence des policiers, la femme, qui ne comprend pas la langue italienne, à l’abri de la vue de son mari et avec l’aide d’un interprète arabophone, confirme son état d’oppression dans lequel elle est contrainte de vivre. Elle a été accompagnée, ainsi que les enfants, au Commissariat. Ici, elle décide de porter plainte contre son mari ainsi que le désir s’éloigner du domicile familial et de son conjoint, craignant qu’il ne vole les enfants pour se venger de l’intervention de la police, elle est placée, avec la progéniture dans un foyer protégé et le protocole de protection des victimes de violence sexiste a été mis en place (code rouge).

    L’homme a été dénoncé en état de liberté au parquet de Forlì, pour des délits de mauvais traitements et de blessures sur la famille.

    Source : Corriere romagna, 8 oct 2020

    Tags : Maroc, Italie, famille, violence domestique, abus, malitraitance, coups et blessures, mariage, arrangé, traditions,

  • L’UE veut légiférer le commerce de l’hydrogène avec l’Ukraine et le Maroc

    L’UE veut des règles sur le commerce de l’hydrogène avec ses partenaires – chef de l’énergie du bloc

    Actualité économique

    Kate Abnett

    BERLIN (Reuters) – L’Union européenne cherchera à établir des règles pour le commerce de l’hydrogène avec des pays comme le Maroc et l’Ukraine, dans le cadre des plans visant à utiliser le carburant à faible émission de carbone pour réduire les émissions, a déclaré lundi le commissaire européen à l’énergie.

    «Pour échanger de manière fiable de l’hydrogène renouvelable et à faible émission de carbone à travers les frontières, nous aurons besoin de règles appropriées», a déclaré Kadri Simson, désignant les deux pays comme une première étape pour les établir.

    L’UE mettra également l’hydrogène à l’ordre du jour des négociations énergétiques avec les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud, a déclaré Simson dans une webdiffusion.

    Dans sa stratégie sur l’hydrogène publiée en juillet, la Commission, l’exécutif européen, a défini des objectifs visant à étendre les projets d’hydrogène renouvelable afin d’atteindre l’objectif de zéro émission nette de l’UE d’ici 2050.

    D’ici 2024, il souhaite disposer de 6 gigawatts (GW) de capacité d’hydrogène vert produite à partir d’énergie éolienne et solaire et de 40 GW d’ici la fin de la décennie pour une utilisation dans des secteurs difficiles à décarboner, ou où l’électrification est difficile, y compris les produits chimiques et acier.

    Les investisseurs publics et privés doivent avoir confiance dans le modèle commercial pour s’impliquer, a déclaré la conférence.

    Le ministre allemand de l’Economie, Peter Altmaier, a évoqué l’allocation de 2 milliards d’euros (1,82 milliard de livres) de l’Allemagne pour l’approvisionnement international en hydrogène annoncé dans sa stratégie nationale adoptée en juin.

    «Nous envisageons des régions à forte intensité solaire et vitesse du vent», a-t-il déclaré, désignant des régions d’Asie et d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Amérique du Sud. Il a dit que deux accords commerciaux étaient en discussion.

    Le directeur général de Siemens Energy SIEGn.DE a soutenu les stratégies d’importation tandis que le chef de la société éolienne danoise Orsted ORSTED.CO a déclaré que l’éolien offshore converti pourrait également alimenter des flux d’hydrogène à grande échelle.

    Source : Reuters, 6 oct 2020

    Tags : Maroc Hydrogène, énergy, légiférer,

  • France : L’islamophobie en gants blancs

    par Djamel Labidi

    J’ai écouté le discours récent du Président français Emmanuel Macron, le 4 octobre dernier, sur «les séparatismes». L’impression qu’il m’en reste peut se résumer en quatre mots: deux poids, deux mesures.

    Le discours est au départ humaniste, civilisé, et, même, disons-le, élégant. Il se refuse à instrumentaliser contre les musulmans la laïcité, et à réduire celle-ci , au final , à une caricature d’elle même. Il fait l’analyse sociologique des causes de la révolte et du développement de l’islamisme dans les quartiers dits difficiles. Il les voit dans les inégalités sociales et culturelles, et dans la marginalisation sociale. Mais le discours se termine, pour son côté concret, par une série de mesures discriminatoires. C’est dommage. Une islamophobie bien pensante, élégante, en gants blancs. Le thème du discours, celui des» séparatismes» est, au début, mis au pluriel. Il se veut ainsi non discriminatoire. Mais ce pluriel s’efface vite pour laisser la place au thème réel, au seul objet du propos, lui au singulier : «le séparatisme islamiste».

    – Lorsqu’il s’agit de contrôler les financements des mosquées et des associations religieuses, ou culturelles c’est de l’Islam qu’il s’agit.

    – Lorsqu’il s’agit de contrôler le recrutement ou la formation des hommes de religion il s’agit des imams.

    – Lorsqu’il s’agit du contrôle des établissements scolaires étrangers en France, il s’agit de ceux des pays arabo-musulmans, notamment des pays du Maghreb. Bref. Une série de mesures discriminatoires envers les musulmans de France , et même les arabes, ou ceux censés l’être …à première vue. La discrimination : là est le fond du problème, là est la source des problèmes Et elle s’accroit au moment même où on déclare vouloir la combattre.

    Des mesures discriminatoires

    – Une série de mesures concerne le contrôle du financement des lieux de cultes musulmans et des associations religieuses et culturelles musulmanes. L’argument essentiel est que des financements viendraient de l’étranger, d’autres pays musulmans notamment. Pour les autres cultes le problème n’est même pas évoqué.

    Une enquête du journal français «Libération» révélait que c’est une idée reçue que celle du financement du culte musulman par des Etats étrangers: 70 à 80% des sommes viennent de collectes parmi les fidèles. Quant au reste, l’argent venant de l’étranger (mécènes et Etats) il va principalement aux grandes mosquées, ce qu’on appelle les «mosquées cathédrales» et qui sont loin d être des lieux de «l’Islam radical». («Liberation», 3 novembre 2016, six idées reçues sur le financement des mosquées et des cultes musulmans»). Le même rapport signale que c’est une autre idée reçue que de penser que ces financements proviennent de l’Arabie saoudite ou du Qatar mais qu’ils provenaient des pays d’origine des musulmans en France, principalement de l’Algérie et du Maroc et dans une moindre mesure de la Turquie. Par contre, une organisation comme «le Fonds social juif unifié», créé en 1950 en France, peut dire ouvertement sur son site, qu’Israël finance ses programmes éducatifs et sociaux sans qu’on trouve officiellement en France à redire ( cf site internet «Appel unifié juif de France « ).

    C’est le cas aussi des Eglises évangélistes françaises qui ont des relations étroites avec leurs consœurs à l’étranger, en particulier aux Etats Unis. Elles entretiennent plus de 350 missionnaires à l’étranger et tout un réseau notamment en Afrique francophone, ainsi qu’en Algèrie et dans tout le Maghreb, à travers le MENA (« ministère évangélique parmi les nations arabophones»). On évaluait en 2005 entre 20 000 et 30 000 le nombre, en Algérie, de protestants évangéliques issus de l’Islam ( cf «cairn.info, les protestants évangéliques français, 2005 ).

    Ailleurs, ces financements ne sont pas dramatisé à outrance: c’est ainsi qu’en Algèrie, la basilique de Saint Augustin à Annaba et l’Eglise «Santa Cruz» à Oran ont été rénovées avec la participation de l’Etat algérien mais aussi de donateurs étrangers ( Etats, comme l’Allemagne, et mécènes). Personne n’a crié au scandale.

    – Un autre train de mesures vise à la formation «nécessairement en France» des hommes de religion. L’argument est le refus qu’ils viennent de l’étranger. Mais ceci vise uniquement les imams.

    Il suffit simplement de signaler, à ce propos, qu’en 2012, on recensait 1689 prêtres étrangers catholiques dans les diocèses de France ( cf Wikipédia, «Eglise catholique en France»).

    Il est exigé, par ailleurs, des imams qu’ils aient un bon niveau de français. Exige-t-on un bon niveau d’Arabe des moines et des prêtres chrétiens en Algèrie et au Maghreb. Exige-t-on qu’ils officient en arabe, ce qui serait au fond possible , comme cela se fait au Liban, en Irak, en Syrie, en Egypte pour ce qui est des coptes. Mais personne ne le demande et c’est tant mieux.

    En Algèrie, et dans d’autres pays arabes et musulmans, les prêtres, les moines viennent bien souvent d’autres pays, notamment de France, sans que personne ne s’en formalise.

    Ces mesures sont présentées au nom de la défense de l’Etat laïque. Elles annoncent en fait son effondrement. En effet, sa base même, la séparation de l’Eglise et de l’Etat, s’affaiblit ainsi peu à peu, pour laisser la place au contrôle de l’Etat sur la religion dés qu’il s’agit de l’Islam. D’ailleurs le socle de la laïcité en France, la loi de 1905, va être modifiée pour la première fois depuis 115 ans, à cause de…l’Islam.

    – Il y a enfin aussi les mesures concernant le contrôle des établissements scolaires, notamment les lycées, dépendants d’autres Etats, comme c’est le cas des lycées et établissements algériens en France.

    Les dispositions, à ce sujet, sont particulièrement choquantes. Le président Macron est allé, là aussi, jusqu’à parler du contrôle du niveau de français des enseignants. S’il y a bien des lycées importants, influents socialement et culturellement au Maghreb, et ailleurs en Afrique, notamment à travers la formation des élites, ce sont bien les lycées français. Exige-t-on en Algèrie, un contrôle du niveau en Arabe des enseignants français..

    Le 24 juillet 2020, Au Liban, devant la banqueroute financière de l’Etat, le ministre français des affaires étrangères, jean Yves le Drian, avait tenu à annoncer une aide de 15 millions d’euros ….»aux écoles francophones, pilier du système éducatif» ( cf le Monde, «En visite dans un Liban en crise, Jean- Yves Le Drian ), 25 juillet 2020 ). Il faut donc rapprocher ceci de cela.

    Les mesures annoncées ou prévues sont discriminatoires au sens plein du terme. Elles n’ont même pas pour argument la réciprocité car, en face, la tolérance est bien plus grande quoique certains en pensent. Mais de cela, l’opinion en France n’ est pas informée.

    En fait tout cela prend sa source dans une vision complètement fantasmatique, paranoïaque «d’une invasion et d’une menace arabo-islamique. Cette vision semble, désormais, gagner les plus hautes sphères françaises. «Il faut libérer l’Islam en France des influences étrangères», a proclamé le président Macron dans son allocution. On a l’impression d’une razzia sur le sol français. S’il y a menace et invasion et si ces mots pouvaient avoir un sens, elles ne sont certainement pas du côté de l’Islam ou du monde arabe. Imaginons une France, où la plupart des écoles et lycées auraient une grande partie de leurs programmes en arabe. Imaginons une France où la moitié des universités enseigneraient en Arabe. Imaginons une France où une grande part des affaires, des échanges commerciaux se dérouleraient en Arabe. Imaginons une France, où les Français dans la rue parleraient arabe. Et bien, c’est ce qui se passe en Algèrie et au Maghreb ou au Liban, et ailleurs en Afrique, mais au profit du français. S’il y a menace sur l’identité, s’il y a problème civilisationnel, ce n’est surement pas le cas pour la France. Soyons sérieux. Dans cette vision inversée de la réalité, qui sert hélas de pensée à une partie des élites françaises, dans cet esprit rejoignant celui moyenâgeux des croisades, dans cette véritable aliénation à une représentation fantasmatique de l’Islam , dans cette peur pathologique, on se demande comment pourrait progresser une pensée rationnelle, progressiste, comme c’était le cas en d’autres temps comme au siècle des lumières. La pandémie du Corona a joué à cet égard un rôle révélateur, dévoilant l’effondrement de l’esprit scientifique, le glissement vers l’irrationnel, vers la pensée magique, vers des théories complotistes à la recherche tôt ou tard de boucs émissaires, et cela dans des pans entiers de la société, y compris la plus instruite, y compris dans des milieux traditionnellement progressistes.

    «Charlie Hebdo» et le «droit au blasphème»

    J’écoutais ainsi, le même jour, celui du 4 octobre, sur BFM TV, l’interview de Riss, Directeur de publication de Charlie Hebdo. C’est comme si l’actualité traçait un trait entre les deux évènements, cette interview et le discours du Président Macron.

    Riss est un personnage attachant, s’il en est. Et pourtant, soudain, il dit, signe du climat dominant, et sans qu’on comprenne la logique de son propos : « L’existence de Dieu n’a jamais été démontrée scientifiquement. C’est une hypothèse.» Comment peut-on dire tant de bêtises en si peu de mots. On voit donc le bagage intellectuel qui a servi aux caricatures du prophète. Si l’existence de Dieu n’a pas été démontrée, son inexistence l’a-t-elle été ? Si elle n’a pas été démontrée, c’est précisément pour cela qu’elle est une croyance. Si l’existence de Dieu était démontrée, ce ne serait pas une croyance mais une certitude.

    Si elle avait été prouvée, serait- elle une foi? Aurait-elle alors, d’ailleurs, un sens ? A-t-on démontré que deux droites parallèles ne se rencontrent jamais, ou, ce qui revient au même, se rencontrent à l’infini? Mais c’est pourtant un postulat.

    Vision scientiste primaire qui veut, encore une fois, confronter science et religion, rationalité et foi, deux domaines différents de la connaissance, l’un objectif, l’autre subjectif, comme la science et l’art . C’est la même erreur que font des croyants lorsqu’ils veulent faire entrer en compétition science et religion, le fini avec l’infini. Mais passons.

    Ce qu’il y a peut être à noter, c’est qu’avec une telle approche , on ne peut que passer à côté des autres aspects des réactions aux caricatures du prophète, de leurs déterminants sociaux, culturels, historiques, et s’en tenir au fond à une approche bien pauvre.

    L’acte insensé, monstrueux, barbare de ce jeune Afghan devant les anciens locaux de Charlie hebdo aurait-il été possible s’il n’avait pas été obligé de fuir son pays , ravagé par la guerre, menée par des armées «civilisées» dont l’armée française. On apprend même à l’occasion que des unités de sécurité intérieure françaises comme le GIGN sont en opération de guerre en Afghanistan.

    Ce qui complique toujours les choses et les rend inextricables c’est que le bourreau diabolise sa victime, la «barbarise», indiens d’Amérique arrachant «les scalps», «fellaghas égorgeurs» en Algérie, Mau Mau à la machette au Kenya etc…et que la victime, la vraie, finit souvent par ressembler, elle-même, à la caricature que le bourreau en donne. Alors, qu’on ne nous dise pas seulement, comme toujours, que «rien ne peut justifier de tels actes». D’accord. Mais tout ce qui se passe, hélas, dans le monde, peut aussi les expliquer. Que la dénonciation de tels actes ne soit pas le moyen, comme toujours, d’empêcher toute explication, c’est-à-dire d’empêcher de penser, de réfléchir.

    Le problème c’est quand on confond, dans une approche laicarde, la religion en tant qu’institution et la religion en tant que ferment culturel, spirituel, moral de la protestation contre la domination étrangère ou sociale. Qu’on regarde bien: derrière toute protestation violente contre les caricatures du prophète, il y a toujours des groupes sociaux qui souffrent de discrimination sociale ou des pays qui souffrent de la domination étrangère. On s’inquiète en France de «l’invasion islamiste». On s’étonne de la présence d’Afghans sur le sol français. Mais y a- t-il des troupes militaires afghanes en France comme il y a des troupes françaises en Afghanistan ? Combien de morts, femmes, enfants confondus, ont fait les actions de guerre françaises et autres en Afghanistan ? Les bombardements sur la Lybie, dont ceux de l’aviation française, ont fait des milliers de morts. Y a- t-il eu des actions de guerre libyenne sur la France. Et la liste est longue, ponctuée de dizaines de milliers de victimes, et de souffrances sans nom. Le vrai courage, la vraie liberté d’expression ne sont-ils pas de dénoncer tout cela. Sont-ils, au nom d’une tolérance bien pensante, de dessiner des caricatures anti- islamiques, et de caresser ainsi dans le sens du poil une certaine opinion étroite et chauvine, ou bien consistent-ils à affronter les vraies limites à la liberté d’expression: celle par exemple de dénoncer le sionisme en France. Mais sur ce point, c’est la tolérance zéro et il est interdit définitivement de penser. Qu’on se souvienne de ce qui est arrivé à Dieudonné, devenu officiellement un pestiféré, pour son jeu de mots «Isra-Heil ! « sur un plateau de télévision, ou du dessinateur «Siné» congédié de «Charlie hebdo» pour avoir caricaturé le fils de l’ex président Sarkozy se convertissant au judaïsme. C’était pourtant dans les deux cas de l’humour, celui dont se réclame le journal «Charlie Hebdo», celui du «droit à plaisanter de tout». Etrange droit que ce «droit au blasphème» qui est revendiqué. N’a-t-il pas finalement pour fonction de cacher derrière la revendication d’une liberté de pensée totale, la soumission en réalité aux paradigmes de la pensée dominante en France et une intolérance de fait, celle là en gants blancs.

    Le Quotidien d’Oran, 8 oct 2020

    Tags : France, islamophobie, Cgarlie Hebdo, Islam, amalgame, 

  • Franc CFA : Quand la France sort par la porte pour rentrer par la fenêtre

    Le 21 décembre 2019, un accord monétaire signé par le gouvernement français et les gouvernements de 8 Etats de l’Union Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). Cet accord a donné lieu à une loi autorisant son approbation, loi qui a été adoptée en Conseil des Ministres le 20 mai dernier en France.

    Il s’agit de réformer les instances et le fonctionnement du Franc CFA, monnaie créée en 1945 et qui est donc, une survivance de l’ère coloniale contre laquelle ont lutté beaucoup de responsables politiques, parfois au prix de leurs vies, pour certains. Ont lutté également des économistes, des chercheurs, et des mouvements citoyens qui ont été de plus en plus nombreux ces dernières années pour sensibiliser les opinions publiques à la question monétaire et à la question centrale de la souveraineté monétaire.

    Cette loi propose de rebaptiser le Franc CFA « éco », mais au delà de cette symbolique, qu’en est-il exactement de cette réforme, des changements qu’elle a introduits? Acte-t-elle la mort du Franc CFA ou organise-t-elle une continuité ou maintient-t-elle la servitude monétaire?

     Pour Martial-Ze Belinga, économiste et sociologue, membre du comité scientifique de l’UNESCO pour l’histoire générale de l’Afrique, coauteur du livre « Sortir de l’incertitude de la monnaie A qui profite le Franc CFA », paru en 2016, la politique monétaire restera la même puisqu’on a toujours un encrage à l’euro et c’est une monnaie à change fixe avec les contraintes qu’on connaît sur cette monnaie. Sur le régime de change, rien n’a changé. La gouvernance générale de la monnaie n’a pas changé non plus. Les mêmes critères qui sont, d’ailleurs repris de la construction européenne, rien n’a changé de ce point de vue-là.

    « Il y a une proposition de changement de nom et une proposition de changement ethnique dans la garantie financière. C’est d’ailleurs ce que l’UE a retenu. C’est la modalité technique de la garantie financière qui change mais, fondamentalement, l’impression reste française » a-t-il ajouté.

    Pour N’dongo Samba Sylla, économiste chargé de programme à la fondation Rosa de Luxembourg à Dakar, coauteur de « L’arme invisible de la françafrique », parue en 2018, il y a deux Francs CFA : celui de l’Afrique de l’Ouest et celui de l’Afrique Centrale. La réforme qui a été annoncée en décembre concerne le Franc CFA émis par la Banque Centrale et les Etats de l’Afrique Centrale.

    Il a ajouté que ces réformes annoncées sont des réformes administratives parce que rien ne change à la politique monétaire, les mêmes relations asymétriques entre la France et les pays utilisant le Franc CFA, parce que le France CFA, au delà du nom, est un système qui repose sur des piliers qui sont là depuis 1939 .

    M. Sylla rappelle que la parité fixe avec la monnaie française, au départ sur le franc CFA et maintenant sur l’ECO. Rien n’a bougé. La possibilité pour les entreprises françaises de pouvoir rapatrier leurs fonds sans restriction, cela n’a pas changé non plus. Le principe que le trésor français soit le « garant » du Franc CFA et on sait que cette notion de garantie, en fait, n’a aucune valeur, parce que, historiquement parlant, ce sont les pays africains qui ont garanti la parité du Franc CFA vis-à-vis de l’euro. C’est des mécanismes disciplinaires mis en place pour que les pays africains ne puissent jamais avoir besoin de la garantie, un fait que même le texte de projet de loi reconnaît. Tant qu’il y a un accord de coopération entre les pays africains et la France avec ce statut de « garant » du trésor français, on est toujours dans le colonialisme monétaire.

    Tags : France, Franc CFA, Afrique de l’Ouest, CEDEAO, UEMOA, Afrique Centrale, 

  • La France est la cause du méchef africain

    Nombreux sont ceux s’autoproclamant parfois « opposants » et de fois alliés du pouvoir par nécessité du ventre, dans toute l’Afrique soumise, sont capables de dénoncer publiquement l’origine réelle de leur méchef qu’est la France.

    L’imposition sur le trône pour plusieurs décennies d’autocrates brutaux, leur protection militaire, les abus de pouvoir sur perpétrés partout, la falsification des constitutions, les conflits sans fin, l’impunité totale en matière des détournement massifs des biens publics, les élections truquées à fond, ainsi que le maintien permanent dans l’horrible sous-développement, etc… feront toujours parties intégrantes de l’imposture « démocratique » de la France officielle, et servent en premier leiu son interminable colonialisme.

    Tant que, par peur ou oar intérêt, les « différentes oppositions locales, organisations régionales et la soi-disant Union Africaine », ne commandent pas les ingérences intolérables, et incessantes de la françafrique dans les intérieures du continent, elles seront perçues comme les instruments au service du fascisme français. De surcroît, les véritables ennemis de l’Afrique. Ce qui justifiera de « droit », des jours heureux et tranquilles pour l’ordre impérialo-mafieux françafricain d’écumer comme il l’entend, ses gouvernorats bananiers.

    Ali Muhammad Diallo

    Source : Twitter

    Tags : Afrique, France, françafrique, Tchad, Mali, Niger, Burkina Faso, Guinée, RDC, RCA, Centrafrique, Sénégal, Côte d’Ivoire, Gabon, 

  • 1980 : quand l’Occident soutenait Saddam …

    La guerre a duré huit ans et a fait près d’un million de morts. À l’époque, le président irakien était soutenu par les États-Unis, la France et les pays du Golfe, y compris lorsqu’il a utilisé l’arme chimique de masse.

    Lorsque, le 22 septembre 1980, les troupes irakiennes franchissent la frontière et envahissent l’Iran, Saddam Hussein est persuadé que l’offensive sera de courte durée, que son voisin se pliera à ses volontés. Très mauvais calcul du président de la République d’Irak. C’est bien une guerre qu’il déclenche ce jour-là. Elle durera huit ans, jusqu’en août 1988, et fera près d’un million de morts. Une véritable hécatombe pour un affrontement qui n’est pas sans rappeler la Première Guerre mondiale. Les deux armées face à face sont importantes. Des tranchées sont creusées. Des assauts lancés pendant lesquels les hommes, dans chaque camp, sont fauchés, vague après vague. Parmi les photographes qui ont documenté ce conflit, le travail d’ Alfred Yaghobzadeh est sans doute l’un des plus poignants parce que d’une terrible humanité. Des images qui en disent beaucoup plus que les mots.

    Qu’est-ce qui a déclenché ce conflit ? Pourquoi à ce moment-là ? Quelles sont les puissances réellement impliquées ? Pour tenter de comprendre, quarante après, il convient d’abord de revenir à l’un des épisodes des relations entre l’Iran et l’Irak : la signature des accords d’Alger, le 6 mars 1975. Les tensions entre les deux pays concernaient essentiellement, à cette époque, le Chatt-el-Arab, fleuve formé par la jonction du Tigre et de l’Euphrate. Pour Bagdad, il constitue le seul accès à la mer et il est vital. Mais il l’est tout autant pour Téhéran, qui possède une raffinerie (Abadan) et un port (Khoramshahr) sur les bords du Chatt. De plus, nombre de puits de pétrole iraniens se trouvent à proximité. Par les accords d’Alger, l’Irak reconnaissait une partie de la souveraineté de l’Iran sur le Chatt et obtenait en échange l’arrêt de l’aide iranienne aux Kurdes.

    En 1978, tout commence à basculer. Saddam Hussein, jusque-là vice-président, devient le numéro 1 du régime baassiste et amplifie la répression contre le clergé chiite. En 1979, la révolution iranienne et la chute du shah rebattent les cartes dans la région. Saddam craint une révolte des chiites en Irak, où ils sont majoritaires, alors que les pays occidentaux voient d’un très mauvais œil cette révolution qui pourrait se répandre comme une traînée de poudre dans l’ensemble du Moyen-Orient et remettre en cause leurs intérêts. L’imam Khomeini annonçant même : « Nous exporterons notre révolution dans le monde entier. »

    Aux yeux de Saddam, l’heure est à l’offensive. Le shah, qui l’a humilié en le forçant à signer les accords d’Alger, est parti. Quant à l’Iran, il semble affaibli. Le moment semble opportun pour mettre la main sur la province iranienne du Khuzestan, riche en pétrole et peuplée surtout de populations arabes. Le 17 septembre 1980, il abroge unilatéralement les accords d’Alger. Cinq jours plus tard, il lance son offensive, qu’il présentait alors comme la « Qâdisiyya de Saddam ». Une référence à la victoire, en 636, des armées musulmanes sur la Perse, qu’elles voulaient convertir à l’islam.

    Si, les premiers jours, tout se passa comme prévu – l’armée irakienne rencontrant peu de résistance et se positionnant sur les principaux axes de la province, notamment dans la montagne Zagros –, la guerre s’est vite s’enlisée. Saddam Hussein est pourtant adoubé tant par les États-Unis (qui trouvent là un moyen de punir ce pays retenant en otage des ressortissants américains), la France et le Royaume-Uni, que par les pétromonarchies du Golfe qui voient en lui le rempart contre l’Iran.

    Les livraisons d’armes s’enchaînent, y compris les armes chimiques qui seront utilisées pour gazer les Kurdes à Halabja (nord-est de l’Irak), faisant près de 5 000 morts civils, en mars 1988, soit six mois avant la fin de cette guerre. Celle-ci aurait sans doute pu se poursuivre plusieurs années encore, si les bombardements réciproques sur les raffineries et l’interception de pétroliers dans le Golfe persique n’avaient fait craindre une crise énergétique de grande ampleur. Le Conseil de sécurité de l’ONU vote la résolution 598, le 20 juillet 1987, mais le cessez-le-feu décidé est refusé par l’Iran. Celui-ci comprend qu’il est en train de jouer ses dernières cartes, avant de négocier un véritable arrêt de la guerre. Le cessez-le-feu prend effet le 8 août 1988 et les combats cessent le 20 août.

    Il n’y eut ni vainqueur, ni vaincu. Mais les deux pays en sont sortis exsangues et les peuples endeuillés, meurtris. Saddam Hussein pensait que son statut de leader régional était approuvé par les pays occidentaux et du Golfe. Il allait déchanter moins de trois ans plus tard. Après avoir envahi le Koweït, il en a été délogé par ses anciens amis. Le début de la chute, qui s’est terminée en 2003 avec son éviction. Aujourd’hui, à Bagdad, règnent ainsi beaucoup de ses opposants qui se trouvaient à Téhéran pendant la guerre…

    Source : Decryptnewsonline

    Tags : Armement, Économie, sécurité, sanctions, négociations, islam, iran, international, guerre, défense, dictature, Politique, géopolitique, Saddam Hossein, Occident,

  • Algérie : ETONOBILE, par Madjid Khellassi

    La voiture promise par le ministre de l’industrie tarde à se faire voir…Serait- elle devenue cet obscur objet du désir…que nous palperons jamais ?

    Aux dernières nouvelles , il y’aurait 133 demandes d’agréments de concessionnaires déposées sur le bureau du ministre.

    Ah la voiture et l’algérien ! Une histoire qui date du calèche.

    De toutes les belles inventions que le siècle dernier aura mis en usage, l’automobile est la seule. qui soit apparue avec l’indiscutable modestie d’un nom, qui s’est tout de suite transformé en diminutif…L’auto.

    El lottto, disent les oranais, toujours plus proches de la réalité matérielle que le reste du pays. Etonobile dit-on au centre et Tomabile à l’Est du pays.

    Il était une fois la voiture…Jusqu’à la fin des années 60, le quidam pouvait acheter sa voiture chez le concessionnaire dans toutes les villes d’Algérie .

    Les années 70, marquèrent un tournant à 360° du mode d’acquisition des véhicules pour les particuliers. Les nationalisations tous azimut touchèrent le secteur automobile qui prit carrément un virage RDA.*

    Désormais , c’est l’état, et non le concessionnaire, qui régira le commerce automobile.

    Une société nationale ( la SONACOM) est créée pour la circonstance…et vogue la galère carrossée . Bon de commande qu’il faut plastifier car le délai est une éternité pas très socialiste. Pas pour l’état et ses commis qui troquent les 404 et les DS pour les Mercedes et autres berlines de renom , toutes noires, pour rajouter la boule de gomme au mystère .

    Ce fut la première arme de distinction massive. Le système oui le peuple non !

    Boumedienne disparut , Chadli vint.( Il roulait déjà en BMW avant de devenir président). Les premières ouvertures ( économiques ) du pays sur le monde, nous amenèrent l’affreuse 604, que des plus malins que d’autres, conduisaient déjà.

    Puis rebelote, et re-SONACOM mais cette fois-ci avec un penchant Japonisant…Bonjour la Honda dans tous ses modèles : Civic, Accord Quintet, Wagon et tutti quanti. Mais toujours pour l’état et les petits copains de la république . Cette fois- ci, c’est carrément une arme de dictature massive.

    Boutef s’amena et amena sa clique… »A star is born ». La voiture devint une arme de dilapidation massive . Concessionnaires marrons , mafieux, et clientèle du même bord.

    Nous eûmes un salon de l’auto quotidien sur nos routes …Audi, Mercedes , Porsche , Jaguar,Ferrari, le diable est dans les détails de la rapine.

    Oligarchie carrossée et peuple zieuteur…la boîte automatique guida ce beau monde à El Harrach. Il était une fois la voiture .

    Ferhat Ait Ali nous dit qu’il n’y a plus d’argent ! Roulons tous à vélo et vous le premier monsieur le ministre. Chiche ! Décidément , la voiture est toujours une arme de distraction massive…pour occuper le peuple .

    *RDA ( République démocratique allemande)

    La Nation, 7 oct 2020

    Tags : Algérie, automobile, voitures, importations, voitures d’occasion, concessionnaires, 

  • Algérie : Défendons l’authenticité et la modernité

    Les islamistes, même visiblement divisés par rapport à l’attitude à avoir face à la révision de la Constitution, n’en constituent pas moins, pour une partie d’entre eux, un véritable mur qui empêche l’émancipation de la société. L’on aura vu cela dans les attaques frontales de certains de leurs leaders contre la révision de la Constitution.

    Ces offensives ne sont pas destinées à ce qu’on pourrait qualifier d’éventuels déficits en démocratie ou encore en libertés individuelles et collectives, mais en ce que porte la Loi fondamentale comme aspiration légitime à la modernité et à l’authenticité de la société algérienne. On aura compris, à bien entendre les critiques des dirigeants de quelques grands partis islamistes, qu’ils ne veulent pas voir le peuple assumer pleinement ses racines, ni s’ouvrir à l’universalité positive. C’est justement ce que propose la révision constitutionnelle, soumise au référendum, le premier novembre prochain.

    En un mot comme en mille, les tenants de l’islamisme en Algérie veulent forcer la société à se diviser sur des aspects fondamentaux de sa personnalité et à se détourner de toutes les réalisations de l’humanité. Ils entendent maintenir les Algériens sous cloche et les faire sortir de l’histoire.

    Compte tenu des équilibres sociaux et politiques, force est de constater que les leaders de la mouvance islamiste travaillent à constituer une sorte de bipolarité politique qui laisse des miettes à l’expression de l’authenticité et de la modernité. Cette évidente stratégie n’est malheureusement contrée que par le président de la République et ses collaborateurs.

    Les partis de la mouvance démocratique, dont les discours sont aussi contradictoires que leur émiettement sur le terrain, n’ont même pas effleuré la possibilité de constituer une alliance pour défendre l’authenticité et l’aspiration à la modernité des Algériens. Pourtant à voir les scores en terme de voix collectées aux législatifs par quelques partis dits modernistes comme l’ANR, le MPS, l’UFDS et DJil DJadid pour ne citer que les plus actifs lors de la dernière campagne électorale, on pourrait supposer qu’ensemble ils pourraient construire une sorte de minorité active, une opposition qui ne fait pas que de la figuration.

    Bref, une alternative audible au discours islamiste. Il ne leur sera pas demander de cautionner toute la démarche présidentielle, mais la moindre des choses est de sauvegarder l’essentiel de ce qu’est l’Algérie. Les démocrates sont, encore une fois, hors contexte.
    Par Nabil.G.

    Ouest Tribune, 8 oct 2020

    Tags : Algérie, Consitution, Abdelmajid Tebboune, Islam, Islamisme, partis islamistes, religion, Etat laïque, laïcité, 

  • Algérie : Deglet Nour algérienne exportée au nom de pays étrangers

    Rezig promet des mesures pour arrêter cette pratique: Deglet Nour algérienne exportée au nom de pays étrangers

    Des pays étrangers tirent profit des dattes algériennes, principalement «Deglet Nour», la célèbre variété qui aurait pu renflouer les entrées en devise du pays. S’exprimant, hier, le ministre du Commerce, Kamel Rezig, n’a pas caché son indignation en promettant de sévir contre certaines pratiques portant préjudice au Trésor public.

    S’exprimant depuis Boumerdès, où il était en visite de travail, le ministre a indiqué que les dattes algériennes Deglet Nour sont exportées en vrac vers des pays étrangers, dont la Tunisie. Une fois dans ces pays, il est procédé à leur emballage, puis à leur exportation sous leur étiquetage. Ce qui leur permet de générer une plus-value, au détriment du principal producteur, à savoir l’Algérie. Il a révélé que les opérateurs étrangers se contentent de «les emballer et de mettre leurs code-barres».

    Et d’ajouter qu’«un pays européen, ne possédant pas le moindre palmier sur son territoire, est classé 5e exportateur au monde grâce aux dattes algériennes». Pourtant, ces dattes sont les nôtres et sont exportées en vrac depuis le Sud algérien. Le ministre, tout en admettant que l’Algérie possède les meilleures dattes au monde, a affirmé que «nous ne pouvons les exporter parce que nous ne nous cassons pas la tête pour apprendre à bien les emballer».

    Elles sont ainsi acheminées vers la Tunisie où il est procédé à leur emballage et sont ensuite exportées au nom de ce pays, s’est-il indigné. Kamel Rezig, offusqué par cette situation inacceptable, a annoncé qu’il sera procédé à l’interdiction de l’exportation en vrac des dattes. Et si les producteurs algériens auront à les exporter en vrac, un code-barres particulier sera mis en place à cet effet.
    Aomar Fekrache

    Le jour d’Algérie, 8 oct 2020

    Tags : Algérie, dattes, deglet nour, exportation,