Auteur/autrice : mahembarec

  • ONU : En réponse aux questions sur les accords conclus sur la Libye

    En réponse aux questions sur les accords conclus entre les parties libyennes au Maroc, le porte-parole a déclaré:

    Nous nous félicitons des accords conclus entre les membres de la Chambre des représentants libyenne et le Haut Conseil d’État à Bouznika, au Maroc, concernant les exigences et le mécanisme de nomination des postes souverains conformément à l’Accord politique libyen.

    Nous apprécions tous les efforts visant à rassembler les Libyens pour aborder d’éventuelles questions litigieuses, y compris ces pourparlers au Maroc ainsi que les pourparlers qui ont eu lieu en Suisse (à Montreux) et en Égypte (au Caire et à Hurghada).

    Nous pensons que tous ces efforts ouvrent la voie à la convocation du Forum de dialogue politique libyen facilité par la MANUL, que nous prévoyons de tenir dans les semaines à venir.

    Source : ONU, 7 oct 2020 (traduction non officielle)

    Tags : Libye, Maroc, Egypte, Bouznika, Hurghada, MANUL, ONU, négociations,

  • Sahara Occidental : Fin des fournitures suédoises pour la mine de Boucraa

    La société suédoise d’équipement minier Epiroc a annoncé qu’elle ne fournirait plus la mine de phosphate controversée de Bou Craa au Sahara Occidental occupé. La société allemande Continental devrait suivre l’exemple, commente WSRW.

    Depuis 12 ans des entreprises suédoises fournissant des équipements de forage pour l’exploitation de la mine controversée de Bou Craa au Sahara Occidental occupé, c’est maintenant fini.

    « Nous n’avons aucun accord pour la maintenance ou la fourniture de la mine de Boucraa au Sahara Occidental et nous n’avons pas l’intention de fournir la mine à l’avenir », a écrit Camilla Goldbeck-Löwe, vice-présidente de la responsabilité d’entreprise, dans un courriel à Western Sahara Resource Watch (WSRW) du 8 septembre 2020. WSRW a depuis reçu confirmation de cette information de plusieurs sources.

    Epiroc est une société suédoise assez récente, créée en 2018. La société a été créée à la suite d’une décision de la société suédoise Atlas Copco de scinder son ancienne activité d’équipement minier. Au moment de la scission, Atlas Copco vendait et entretenait depuis plusieurs années du matériel pour la mine controversée du Sahara Occidental. Ses premières ventes datent de 2008 et l’accord n’a été révélé par WSRW qu’en 2013.

    Bien qu’Atlas Copco et Epiroc n’aient pas commenté la question pendant longtemps après la création d’Epiroc, les propriétaires des deux sociétés s’entendaient pour dire que le contrat avec OCP avait été repris par Epiroc, comme c’était le cas avec d’autres contrats d’Atlas Copco. Un courrier adressé à Epiroc en novembre 2019 n’a pas reçu de réponse, mais lorsqu’elle a été interpellée par le Centre de ressources sur les entreprises et les droits de l’homme plus tôt cette année, la société a déclaré qu’elle « examinait actuellement cette question ».

    Cependant, un tweet d’Atlas Copco le 10 avril 2019 a semé la confusion quant à la société qui détenait effectivement l’obligation contractuelle. Atlas Copco a déclaré sur les réseaux sociaux que « l’extraction du phosphate faite par notre client suit les règles du droit international ». Le tweet est toujours en ligne.

    Maintenant, Atlas Copco affirme qu’aucune des deux sociétés ne joue un rôle dans la mine. « Atlas Copco n’exerce aucune activité au Sahara Occidental. Le client de la mine de Bou Craa et d’Atlas Copco a convenu qu’il n’y aurait pas de nouvelles commandes pour la livraison d’équipements, de pièces de rechange et de services au Sahara Occidental », a déclaré par écrit à WSRW la vice-président à la durabilité d’Atlas Copco, Sofia Svingby, dans un courrier du 18 septembre 2020. Cela a été confirmé au Centre de ressources pour les entreprises et les droits de l’homme dans un courrier du 9 mars 2020. « Atlas Copco n’a pas d’opérations au Sahara Occidental. Le secteur des équipements miniers fait désormais partie d’un société publique différente, Epiroc AB. […] Il n’y a aucun service rendu par le personnel d’Atlas Copco au Sahara Occidental », écrivait la société à l’époque.

    Western Sahara Resource Watch demande désormais à la société allemande Continental – qui fournit des courroies en caoutchouc pour l’importante infrastructure de convoyage de la mine – de suivre l’exemple donné par la société suédoise. Le contrat de plusieurs années de Continental pour la fourniture du système de bande transporteuse a expiré en juillet 2020. WSRW ne sait pas s’il a été renouvelé.

    « Nous demandons à Continental de clarifier et de dire ce qu’il est advenu du contrat expiré avec l’OCP. Epiroc a montré qu’il est parfaitement possible pour une entreprise de maintenir des opérations commerciales au Maroc, tout en arrêtant l’approvisionnement de la mine de Bou Craa en Sahara Occidental occupé. Une compagnie nationale marocaine n’a pas le droit d’exploiter une mine de phosphate au Sahara Occidental sans avoir obtenu le consentement du peuple du territoire. En contribuant aux opérations de la mine, des sociétés internationales contribuent à l’occupation illégale. Continental doit maintenant suivre l’exemple d’Epiroc, et exprimer immédiatement et sans condition qu’elle a mis fin à son engagement. Nous félicitons Epiroc d’avoir fait preuve de responsabilité et d’avoir pris les devants », a déclaré Tim Sauer de Western Sahara Resource Watch en Allemagne.

    Les autres sociétés fournissant la mine sur les terres occupées sont Siemens, Caterpillar et Worley Ltd.

    Ce n’est pas la première fois que la restructuration d’entreprises conduit à un remaniement sur les controverses au Sahara occidental. En 2018, le grand groupe allemand Dr.Oetker a vendu sa division maritime Hamburg Süd au géant danois des conteneurs Maersk. La filiale britannique de Hamburg Süd, Furness Withy, était à l’époque l’affréteur responsable des transports de phosphates vers l’Australie / Nouvelle-Zélande. L’acquisition de Hamburg Süd par Maersk étant finalisée, Maersk s’est assuré d’interrompre les transports en Oczanie. Furness Withy était l’affréteur du vraquier NM Cherry Blossom qui a été détenu en Afrique du Sud pour avoir expédié illégalement le minerai de la zone de conflit hors du territoire occupé.

    WSRW, 5 oct 2020

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, phosphates, Boucraa, OCP, spoliation, pillage, ressources naturelles, 

  • Anvers : La Banque Chaabi du Maroc investie par la police financière

    Selon l’activiste rifain Youba El Ghadioui, le siège de la Banque Chaabi du Maroc à Anvers a été investi par des éléments du service des impôts accompagnés de la police.

    Hier mardi, vers aux alentours de 14h, « un commando de plusieurs dizaines de policiers et d’agents des impôts ont été vus en train d’investir la filliale de la Banque Chaabi du Maroc se trouvant à la Kirkstraat, en plein centre de la ville d’Anvers d’où ils ont sorti plusieurs caisses qui contenaient probablement des dossiers », indique la même source.

    En 1996, la Commission bancaire et financière a infligé à cette même banque une amende administrative de cinq millions de francs après avoir constaté que cet établissement financier avait «gravement transgressé les dispositions» de la loi du 11 janvier 1993 relative à la «prévention de l’utilisation du système financier aux fins du blanchiment de capitaux».

    Tags : Maroc, Banque Chaabi du Maroc, blanchiment, impôts, Anvers, Antwerpen, Belgique, 

  • Nelson Mandela, un archétype de la jeunesse d’aujourd’hui

    Nelson Mandela, figure emblématique, en quelque sorte le héros, de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud. nous pouvons donc souligné qu’il a atteint ses objectifs et est devenu lui même une sorte d’objectif pour d’autres.

    Né en 1918, il sera membre du Congrès National Africain (en anglais, African National Congres en sigle ANC) dès 1943 et en deviendra rapidement un des leaders incontournables. C’est en durcissant la position de l’ANC contre l’apartheid qu’il sera condamné à la prison à perpétuité en 1964.

    Il y passa 27 ans de sa vie. Il fut libéré en 1990 après avoir passé 18 ans à Robben Island, 6 ans à Pollsmoor, et ensuite assigné à résidence. Mais l’ANC réussit à mettre à genoux l’apartheid avec l’appui de la population Sud-Africaine. Loin d’être oublié, fort de sa conviction que « l’homme se fait lui-même » et qu’il est « le maître de son destin » (selon les vers de William Ernest Henley qu’il aimait répéter), il s’y forgerait, face au gouvernement Sud-Africain et aux yeux du monde entier.

    Après vingt-sept années d`emprisonnement dans des conditions souvent très dures, Mandela est relâché le 11 février 1990, et soutient la réconciliation et la négociation avec le gouvernement du président Frederik de Klerk. En 1993, il reçoit avec ce dernier le prix Nobel de la paix pour avoir conjointement et pacifiquement mis fin au régime d`apartheid et jeté les bases d`une nouvelle Afrique du Sud démocratique.

    En 1993, il reçoit le prix Nobel de la paix. Nelson Mandela sera élu premier président noir de la République d’Afrique du Sud ; lors des premières élections multiraciales du pays en 1994. Durant son mandat, il mène une politique de réconciliation nationale entre Noirs et Blancs et il lutte contre les inégalités économiques.

    Après un unique mandat, il se retire de la vie politique active, mais continue à soutenir publiquement le Congrès national africain tout en condamnant ses dérives. C’est ainsi qu’il affirme dans son discours d’investiture, le 10 mai 1994, « qu’aucun de nous, en agissant seul, ne peut atteindre le succès. »

    La liberté ne s’acquiert pas un jour mais c’est un long chemin. Mais avec plusieurs obstacles on finit par triompher « le long chemin vers La liberté ». Dixit Nelson Mandela… donc va s’y fonce!!!

    Source : Alcanzar el objetivo, 23 fév 2018

    Tags : Afrique du Sud, Afrique, Nelson Mandela, Apartheid, African National Congres en sigle, ANC, racisme, discrimination, 

  • Tebboune: « Le Hirak a mis fin à la comédie du 5ème mandat » en Algérie

    Par Nabil Semyane

    Le président de la République s’est exprimé à nouveau mercredi sur le quotidien français « l’Opinion », dans un long entretient dans lequel il revient sur la situation politique du pays depuis la destitution de l’ancien président en passant par la période intérimaire, l’élection présidentielle et les première mesures prises et les perspectives politiques et économiques de l’Algérie.

    En parlant du Hirak, le président Tebboune a rappelé que « le 22 février, pratiquement tout le peuple, en tous cas la majorité du peuple algérien, est sortie dans la rue pour exprimer le ras-le bol par rapport à la comédie du cinquième mandat ».

    Parlant de l’état de santé de l’ancien président , à la veille de sa destitution, Tebboune décrit un président malade, il ne parlait pas, il ne marchait pas, cela aurait pu aboutir (NDLR cinquième mandat) à une catastrophe ».

    « Le Hirak a mis fin à cette comédie, un hirak civilisé qui a traduit la volonté d’un peuple qui s’est exprimé de façon politique et pacifique », ajoute le chef de l’Etat qui rappelle que le mouvement de protestation « est protégé par les services de sécurité contre les risques de provocation et de dérapage avec cette attitude civilisée « qu’aucun lampadaire, aucune vitrine n’ont été cassés pendant le déroulement des marches » ‘

    Revenant sur les doléances du « Hirak Béni », comme il le rappelle souvent, le président Tebboune en pointe trois, à savoir « arrêter le processus (projet du cinquième mandat), empêcher le prolongation du quatrième mandat et aller vers un changement radical ».

    Au sujet de la révision de la constitution, qui sera soumise à référendum le 1er novembre prochain, le président rappelle qu’il s’agit d’un engagement électoral, expliquant que la nouvelle constitution sera « la première pierre, le soubassement « du changement politique » projeté.

    Au sujet des ONG qui ont une attitude critique par rapport aux autorités algériennes, le président Tebboune dit qu’il y a ONG et ONG, certaines sont stigmatisées pour leur négativisme, il y en a d’autres qui sont respectables nous tenons compte de leurs avis ».

    Répondant à une question sur « l’arrestation des journalistes », le président Tebboune s’en défend rappelant à ce propos son engagement, mais rappelle aussi « la nécessité du respect de l’ordre public, mais les arrestations opérées ne sont pas faites sur la base des idées des personnes » dira t’il.

    Et d’insister pour dire que « je peux vous assurer qu’aucun journaliste n’est arrêté parce qu’il est journaliste, nous respectons les journalistes, j’ai le plus grand respect pour la presse, mais le fait d’être journaliste ne donne pas droit à l’immunité ».

    Algérie1, 7 oct 2020

    Tags : Algérie, Tebboune, Hirak, 5ème mandat, Bouteflika,

  • Liban : Quelle mouche a piqué Macron?

    « Profiteurs », « rente », « système crapuleux », « jeu mortifère de la corruption », « trahison collective »… « J’ai honte pour vos dirigeants, j’ai honte » a martelé le président français Emmanuel Macron, dimanche dernier depuis l’Élysée. Si, sur le fonds, il n’a pas tout à fait tort, la forme est particulièrement inappropriée, déplorable, sinon catastrophique dans un contexte où les Libanais et leur classe politique ont besoin d’autres choses que ces admonestations paternalistes et coups de menton !

    Richard Labévière*

    – Macron au Liban après la double explosion du port de Beyrouth. Et il est particulièrement sidérant que le président français ne se souvienne pas de la guerre de l’été 2006 (12 juillet/11 août) durant laquelle le régime de Tel-Aviv a détruit quasiment toutes les infrastructures libanaises (routes, autoroutes, ponts et viaducs, ports et entrepôts, etc.).On le sait, le Liban c’est comme la Samaritaine : il s’y passe toujours quelque chose… mais l’analyse, sinon le décryptage de cette agitation perpétuelle nécessite un peu de rigueur…

    De fait, la démission – samedi dernier – du Premier ministre Mustapha Adib chargé de former un nouveau gouvernement, en remplacement de celui de Hassan Diab – victime collatérale de la gigantesque explosion du 4 août -, ouvre une nouvelle phase d’incertitudes politiques. La question récurrente concerne – toujours et encore – la recherche d’un État stable, durable et capable de résoudre l’organisation des secteurs de l’eau, de l’électricité, des marchés publics, du port de Beyrouth et de toutes les autres priorités identifiées depuis des années. Il est quand même incroyable qu’un pays comme le Liban ne dispose toujours pas d’une ou deux centrales thermiques ou nucléaires capables de répondre aux besoins énergétiques du pays !

    Mais, ce qui est encore plus incroyable est de voir que les cibles principales de l’ire élyséenne soient le Hezbollah et Amal, le parti chi’ite du président du Parlement Nabih Berri, le premier (également chi’ite) étant accusé d’avoir imposé « un système de terreur » !

    « Le Hezbollah ne doit pas se croire plus fort qu’il ne l’est », a mis en garde le président Macron, ajoutant avec beaucoup de solennité : « j’ai réengagé le Hezbollah comme force politique pour la première fois. Je ne veux pas aujourd’hui dire qu’il n’y a plus aucun espoir d’avoir des débouchés politiques. Ces derniers mois, ces dernières années, le Hezbollah a maximisé son pouvoir en jouant sur son ambiguïté, que beaucoup d’autres dirigeants dénoncent : une ambiguïté où il est à la fois milice, groupement terroriste et force politique ».

    « Groupement terroriste » ??? La notion de « terrorisme » requiert toujours certaines précisions et rappels historiques. Oui, le Hezbollah est une organisation politico-militaire… créée en 1982 pour répondre à une invasion israélienne ! « Organisation militaire » parce que le Liban demeure au cœur d’une région toujours en guerre, notamment à cause du conflit israélo-palestinien qui perdure depuis la création de l’État hébreu (1948). Depuis la fin des années 1940, Israël est en guerre avec la plupart de ses voisins arabes.

    Et il est particulièrement sidérant que le président français ne se souvienne pas de la guerre de l’été 2006 (12 juillet/11 août) durant laquelle le régime de Tel-Aviv a détruit quasiment toutes les infrastructures libanaises (routes, autoroutes, ponts et viaducs, ports et entrepôts, etc.). Emmanuel Macron n’a pas cité une seule fois la menace israélienne – pourtant récurrente -, qui maintient le Pays du Cèdre dans une espèce de « Guerre froide » permanente face à Tel-Aviv et son soutien inconditionnel américain et autres pays du Golfe qui viennent de faire la plus honteuse des allégeances à ce « petit pays de merde… », comme le qualifiait le grand diplomate français Daniel Bernard, malheureusement aujourd’hui disparu.

    Avec une armée libanaise non pourvue des armements et équipements nécessaires à la défense du pays, heureusement – oui, heureusement – que le Hezbollah soit en mesure d’assumer cette tâche essentielle. Faut-il rappeler qu’en juillet 2013, c’est ce même Hezbollah qui a empêché les terroristes de Jabhat al-Nosra (Al-Qaïda en Syrie) d’envahir le port de Tripoli et d’autres secteurs de la plaine de la Bekaa ? Quoiqu’on puisse penser du Hezbollah, c’est une organisation libanaise – oui, libanaise – et nationale, sinon nationaliste !1 Et ce n’est certainement pas au Président français de donner quelque leçon que ce soit aux Libanais en termes de défense et de sécurité nationales !

    Oui, oui quelle mouche a piqué Emmanuel Macron, qui pourtant prenait bien soin de différencier l’approche française des pressions américaines visant à favoriser Israël et les pays du Golfe dans leurs obsessions anti-iraniennes ?

    Depuis plusieurs années, la diplomatie française est particulièrement aphone sur le dossier israélo-palestinien, comme si elle avait fini par admettre que cette question se réduit désormais à une problématique de sécurité, de lutte anti-terroriste ou de simple résidu d’une Guerre froide dépassée… Traditionnellement, le Quai d’Orsay renvoyait dos à dos la violence « d’où qu’elle vienne… » Aujourd’hui, plus un mot sur ce conflit qui demeure pourtant l’épicentre de l’arc de crises proche et moyen-orientales. Plus un mot sur les autres dossiers de la région, comme si la France avait renoncé à promouvoir ses analyses, positions et intérêts aux Proche et Moyen-Orient, laissant ainsi Washington et Tel-Aviv incarner un pseudo-camp occidental résolument soutien des intérêts israéliens.

    La sortie d’Emmanuel Macron est d’autant plus curieuse que son conseiller diplomatique – Emmanuel Bonne – qui fut ambassadeur de France au Liban (entre 2015 et 2017), connaît parfaitement la situation. A l’époque, bien que farouchement partisan du renversement de Bachar al-Assad en Syrie, Emmanuel Bonne avait parfaitement compris les subtiles complexités de la classe politique du Levant, allant même jusqu’à admettre que le prochain président du pays ne pouvait être que Sleiman Frangieh, le jeune chef des Marada, personnalité dominante du nord du pays. C’est dire !

    Avec cette dernière sortie élyséenne, c’est donc toute une expertise levantine française qui passe à la trappe, pour s’abolir dans la ligne de Washington dont l’obsession reste la disparation du Hezbollah.

    Les mots d’Emmanuel Macron ont choqué – profondément choqué – plus d’un Libanais (voir notre rubrique Orient-ations). En les prononçant, quel objectif pouvait bien poursuivre le président de la République ? En tous cas pas les intérêts de la France. Quel gâchis ?

    L’éditorial de Richard Labévière
    5 octobre 2020

    PS/ Grand merci au merveilleux François Cluzet qui, dernièrement (en direct sur RTL) a remis à sa place Jean-Marie Bigard, monstre de vulgarité, « roi des beaufs » et « abruti total ».

    *Richard Labévière est le rédacteur en chef du journal en ligne et Observatoire stratégique Proche et Moyent-Orient.ch. (https://prochetmoyen-orient.ch/). Spécialiste du Monde arabe, du Maghreb, des questions de la défense et du terrorisme, on lui doit une vingtaine d’ouvrages de référence dont : Dollars for terror ; Quand la Syrie s’éveillera ; La bataille du Grand Nord a commencé… ; Les coulisses de la terreur ; Bethléem en Palestine ; Le grand retournement: Bagdad-Beyrouth ; Oussama Ben Laden, ou, Le meurtre du père: Etats-Unis, Arabie Saoudite, Pakistan ; Vérités et mythologies du 11 septembre: modeste contribution aux cérémonies officielles du Xe anniversaire ; Terrorisme face cachée de la mondialisation ; Islam et terrorisme, le casse-tête syrien ; Duel aux sommets: la montagne à l’épreuve de la démocratie, La trastienda del terror, La tuerie d’Ehden, ou, La malédiction de Arabes chrétiens ; Les dollars de la terreur: Les États-Unis et les islamistes ; Bernard-Henry Lévy, ou, La règle du je., Terrorisme, face cachée de la mondialisation ».
    Dernier ouvrage paru : Reconquérir par la mer – La France face à la nouvelle géopolitique des océans ; Éditions Temporis, 2020 ; 314 pages

    Note
    1 Sur la question l’ouvrage des politologues Frédéric Domont et Walid Charara fait toujours autorité : Le Hezbollah, un mouvement islamo-nationaliste. Éditions Fayard, 2004.

    Source : Afrique-Asie, 5 oct 2020

    Tags : France, Liban, Macron, Hezbollah, Nasrallah, Proche Orient, Israël, Palestine, géopolitique,

  • La fascination de la virginité féminine et l’exaltation morbide machiste

    Je ne sais pas pourquoi, dans toute cette affaire de virginité et dans la levée de bouclier à laquelle j’ai participé, quelque chose cependant m’a dérangé, comme un espèce de climat malsain s’installant dans notre pays, une instrumentalisation tous azimuts de cette cause, dans tous les sens.

    J’étais une des premières à me révolter à grands cris et à publier le communiqué de Regard de Femmes. Je n’étais pas à Paris lors de la manifestation de NPNS le 7 juin, mais ai vu combien cette initiative suscita l’enthousiasme, hurler le droit de ne pas être vierge, et refuser le poids des traditions. C’était comme un dernier soubresaut de mai 68, le mauvais temps en plus.

    De Genève (« putes », foot et Conseil des droits de l’homme) je suivais les virements et revirements de la Ministre Rachida Dati, à qui rien ne fut par ailleurs épargné. L’Express fit des gorges chaudes du prix de ses tenues vestimentaires. Immonde ! Jamais on n’a vu un magazine s’épancher de la sorte sur les marques et dépenses en chaussures, costumes et chemises sur mesure de nos ministres masculins.

    Certain-es chroniqueurs également ne furent pas embarrassé-es de passer en l’espace de 24 heures d’un avis à l’autre. L’une d’entre eux expliqua sont mouvement de girouette par le « sang froid » et « sérieux » journalistique qui l’avait fait passer de la justification de la décision de justice à la condamnation deux jours après.

    Bref, pendant qu’à Genève, la machine à broyer les normes universelle continuait son infernale travail de fabrication des dérives politiques de demain, et que les démocraties encore une fois capitulaient – sauf au point 4 de l’ordre du jour où elles purent en vrac et en quelques minutes se défouler (très gentiment) sur la Chine, le Zimbabwe, la Corée du Nord, l’Iran, le Soudan , la Birmanie pour un résultat sans doute nul – le must de l’associatif parisien retrouvait les échos de jadis : Tshirt, fanfare, bannière, la fête retrouvée pour quelques heures sur le pavé de la capitale.

    Excusez moi chères amies de combat ! Mais je ne peux m’empêcher d’éprouver un certain malaise devant ce mouvement formidable et nécessaire. Car il me semble qu’il est plus que jamais déconnecté du monde et de l’histoire, et que se jouent à présent des jeux de pouvoirs hexagonaux qui n’ont rien à voir avec le sujet traité. Ou comme si dans ce trop triste et pluvieux printemps, cette manifestation permettait de réunir en un dernier sursaut, tous les frustrés d’autres grands soirs aujourd’hui révolus.

    Je n’ai pas compris le slogan « Ni vierges, ni soumises » qui m’a semblé réduire le sujet au lieu de l’étendre.

    Merci à Catherine Deudon d’avoir ouvert le débat avec ses pancartes toujours plus imaginatives, notamment sur les 70 vierges promises aux assassins de masse que l’on appelle tour à tour «martyrs», «kamikazes», «bombes humaines», «terroristes» et même parfois «résistants.

    Comme l’a écrit Jacques Tarnero dans son magnifique texte intitulé «Les attentats suicides ne sont pas suicidaires», « il n’y a pas l’ombre d’un désespoir suicidaire dans ces gestes mais au contraire une exaltation morbide, une jubilation sensée ouvrir les voies du paradis dans le fait de donner la mort en y perdant la vie »

    Il y a dans cette quête de virginité, la même exaltation morbide.
    Certes, de nombreux « clients » de prostituées (ou prosti-tueurs) achètent des filles de plus en plus jeunes croyant ainsi se protéger du Sida. Le tourisme sexuel en direction des mineurs n’est pas l’apanage d’une nationalité plus qu’une autre, comme la bien montré complaisament dans son livre auto-narcissique (est-ce redondant comme expression ?) en 2005, le nouveau directeur talentueux de la Villa Médicis.
    ar en Asie du Sud Est, les clients des très très jeunes prostituées (parfois aussi jeunes que 5 ans) sont majoritairement des asiatiques.
    Au Cambodge, les japonais perpétuent ainsi une croyance millénaire selon laquelle la virginité freinerait la marche du temps, et les éloignerait de leur propre vieillesse et décrépitude.

    La mythologie est pleine de ces vieux croutons qui se refont une jeunesse dans le lit des vierges !

    Les matrones d’Asie refont faire l’hymen des petites filles, déflorées, tuées, violées, encore et encore…

    Ah le plaisir morbide de saigner les filles ! Et puis une vierge, ça rapporte plus !

    Ici en Europe, des médecins refabriquent des hymens, nouvelle branche de la chirurgie réparatrice qui rapportera un jour autant que les injections de toxines botuliques.
    En Australie, les chirurgiens pratiquent l’ablation des petites lèvres, restructurent les sexes des femmes après la quarantaine. Injections dans le vagin pour avoir des sexes toujours plus fermes, toujours plus jeunes, se retrouver toutes petites Lolitas au pubis glabre, retrouver la virginité promise dont les hommes raffolent tant !

    Où sont Médecins du monde et Médecins sans frontières pour dénoncer ces pratiques ?
    Nul part. Comme il y a une vingtaine d’années, lorsqu’ils ne condamnaient pas l’excision et restaient silencieux quand leurs confrères pratiquaient l’ablation du plaisir féminin et légitimaient cet acte par l’hygiénisme. Ils prétendaient qu’ainsi, en utilisant du matériel propre, ils protégeaient les filles du risque infectieux lié à l’utilisation d’une vieille lame de rasoir rouillée.

    « Ni vierges ni soumises »….beau slogan en effet ! Mais il empêche que l’on s’interroge sur la fascination morbide et machiste pour la virginité féminine. Et si l’on est « pute » et « vierge » de cinq ans au Cambodge? Et si l’on n’est plus vierge parce que l’on a été violée ?

    Quelles étaient les insultes que Fourniret lançait à ses victimes vierges, où celles des assassins du 11 septembre qui payèrent pour le sexe des prostituées quelques heures avant de tuer et de s’envoyer en l’air dans le ciel de Manhattan avec leur fantasme de soixante dix vierges ?

    La Secrétaire nationale du PS, chargée des droits des femmes et de la parité, Laurence Rossignol la première, dans son communiqué de presse qu’elle a rendu public le 30 mai, a mis en parallèle le jugement de Lille et «l’obsession de la virginité du tueur de femmes Fourniret » dont elle nota avec justesse la coïncidence.

    Et si l’horreur de l’affaire Fourniret avait trop plombé notre pauvre France, et que la scandaleuse décision de Lille nous permettait aussi ainsi de partir comme une seule femme à l’appel de « Ni vierges ni soumises » ?

    Et qui ne voit la propagande culturelle qui autorise le passage à l’acte, entre la fascination pour la virginité de Sade – que la plupart de nos intellectuels refusent à analyser – à la pornographie sur Internet ?

    Les mille et une légendes du monde entier nous racontent les histoires des barbes bleues et des princesses vierges. Nul relativisme culturel dans le mythe de la pureté virginale perdue, fantasme machiste transnational, malheureusement trop contemporain qui tue les femmes sur tous les continents.

    La quête de virginité n’a rien de pure et d’évanescent. Le sexe de l’homme devient l’arme par excellence, l’arme du meurtre machiste.

    Source : Malka Marcovich…enjeux internationaux

    Tags : Femmes, féminisme, féminité, virginité, vierge, hymen, défloration, droits de femmes, mariage, Islam, 

  • Maroc / Les bonnes: L’esclavage des temps modernes

    « Aujourd’hui, c’est le premier jour du mois sacré de Ramadan. Je me suis réveillée à l’aube pour préparer le s7our à toute la famille. J’ai fait le plateau de la fille de Lalla, et je l’ai monté dans sa chambre. C’est drôle quand même, d’imaginer toute une chambre et toute une salle de bain pour une seule personne, bon je me perds là, j’en reviens au s7our. Quant à Lalla et Sidi, je leur ai dressé une table dans le jardin, et j’ai mis les « Sllayates » en direction de la Mecque pour qu’ils puissent prier à l’air frais. Ils aiment bien sentir l’odeur des orangers pendant leur prière de l’aube. Et moi, en ce beau matin, comme tous les autres, je m’installerai dans la cuisine des bonnes, et je mangerai un morceau de pain de bonnes, tartiné de margarine de bonnes, avec du lait de bonnes, agrémenté de dattes de bonnes, pour finir par un verre d’eau du robinet, mais du robinet des bonnes. Puis j’irai dans ma petite chambre de bonne, dormir une heure de plus, peut être deux, avant que Lalla ne me bipe pour me réveiller.

    8h30, mon Nokia 1100 me fait l’effet d’un marteau piqueur sur la nuque, j’ai envie de le fracasser contre un mur mais ces trucs là sont indestructibles. Je le sors de sous l’oreiller, c’est Lalla, il est temps de se réveiller. Je vais faire ma toilette, comme vous l’avez deviné, dans ma salle de bain de bonne, et puis je fais ma prière. Ce matin, je prie de rencontrer Mouhanad quand j’irai faire les courses avec Lalla, qu’il tombera sous mon charme, et que je partirai avec lui en Turquie, là où il habite. Plus sérieusement, je prie pour que Lalla oublie de fermer la porte de sa chambre à clés. Bref, au boulot.

    Lalla dépose le petit à l’école, et Sidi la grande au lycée. Je monte donc ranger les chambres des enfants. La fille de Lalla garde une chambre nette et rangée, ce qui me facilite énormément la tâche. Je n’ai plus qu’à faire la poussière, le parterre, la salle de bain, changer les draps, faire les carreaux, et plier le linge, une quantité astronomique de linge. Je suis sure qu’elle ne remet jamais la même chose deux fois la même année. Elle est gentille, on a quasiment le même âge, et elle me demande toujours de lui tenir compagnie. Elle me raconte ses prouesses amoureuses, elle me maquille, je lui raconte mes histoires avec L’hachmi. Par moment, je sens une véritable complicité s’installer entre nous, puis je me souviens qu’on ne vient pas du même monde, et puis c’est tant mieux, si elle pense que nous sommes complices, elle ne se doutera jamais que c’est moi qui lui ai volé sa chaine en or.

    Je passe à la chambre du petit, le gosse le plus bordelique de la planète. Lalla dit que c’est parce qu’il est créatif, et que retourner tous ses placards sens dessus dessous est un moyen d’expression qui cache un grand génie. Moi j’appelle ça, « 9ellet tterch » (carence en gifles). Heureusement, son tiroir est ouvert, une grosse enveloppe pleine de billets de 100 m’aguiche depuis tout à l’heure, c’était son cadeau d’anniversaire. Quelle idée, donner des sommes aussi obscènes a un gamin de 10 ans. Je me serre copieusement, ça m’aidera à ranger son bordel. Je déteste les gosses.

    Je me dirige vers la chambre de Lalla, elle est fermée à clés. Bon, tout à l’heure alors. Je descends en cuisine, je m’attèle à la tâche. Nous avons des invités ce soir. Il faut commencer par épousseter tous les salons, frotter le marbre du parterre au savon noir, puis passer la serpillère. Faire une machine ou deux et commencer à préparer le ftour et le diner. J’ai la tête qui tourne, j’ai faim, et il n’est que midi. Lalla rentre, elle m’ouvre la porte de sa chambre, j’ai 15 minutes chrono pour la ranger sous son œil inspecteur. Je ne peux me permettre de rien prendre, trop risqué. Elle inspecte les chambres de ses enfants, me reproche la poussière sur les jouets du petit, et puis nous nous dirigeons vers la fournaise, pardon, la cuisine pour finir les repas.

    16h, Lalla vas faire sa prière puis une petite sieste. J’essaye de tout bâcler en cuisine pour en faire autant. J’emmène tout de même un panier à linge dans ma chambre qui me servira potentiellement d’alibi. 17h15, je me réveille, je me lave le visage, et je remonte en cuisine. Ma sieste m’a fait du bien. Bientôt, j’entends Lalla m’appeler. Merde, je suis sure que je me suis faite choper, mon père va me couper les jambes. Je vais la voir, et en fait non, elle ne s’est toujours pas rendu compte de mon crime. Elle a un cadeau pour moi, un sachet Marjane, avec un pyjama de bonnes, et des sandales de bonnes. C’est gauche mais je dis merci quand même. Alors qu’elle passe sa vie à s’acheter des chandails en cachemire chez Un Deux Trois, elle aurait pu faire l’effort d’au moins aller dans un vrai magasin, au lieu de m’acheter un pyjama difforme de grande surface. Est-ce trop bien pour moi? Ou suis-je trop « Bonne » pour ça. Mais bon, c’est le geste qui compte. Ce n’est pas finis, elle me tend une enveloppe, me fait la bise et me lance un « mabrouk l3wacher » chaleureux. Mon père ne m’a toujours pas souhaitée un ramadan mabrouk. Ça me touche. Il y a 5 billets de 100 dans l’enveloppe. J’espère qu’elle ne le dira pas à mon père pour que je puisse les garder. Motivée, je retourne en cuisine, je finis de préparer les plats, je dresse la table, tout va très vite.

    Les invités commencent à arriver, tout est prêt. Nous n’attendons plus que l’Adane. Allahou Akbar, et c’est parti, les invités commencent à manger, je ne mangerai pas avant 20 minutes, je dois sortir les jus frais du frigidaire, servir les briouates du four. Je romprai le jeune en 10 minutes avant de faire le café. Une fois le café servi, et les plateaux jonchés de bouffe revenus en cuisine, je me jette dessus comme une sauvage. Je mords à pleines dents dans tous les choux à la crème qu’on m’a toujours refusé parce que ce n’était pas pour les bonnes, je n’arrête pas de mâcher. J’en profite à fond. Les plateaux de café et de thé reviennent, merde, plus de café. Tant pis, je me ferai un café de bonnes, c’est dégueulasse mais au moins c’est du café. Peut-être aurais-je plus de chance demain. Je range la cuisine et puis Lalla revient me voir. Elle a une nouvelle à m’annoncer. Demain, une nouvelle fille viendra travailler avec moi, elle ne passera pas la nuit et sera sous ma supervision. Elle s’occupera de ranger les chambres et je m’occuperai de la cuisine. Elle constitue pour moi, le parfait bouc émissaire à ma main légère. Hamdoullah. Quelqu’un sonne à la porte, c’est mon père. On est vendredi, il vient, après les prières des tarawi7, récupérer mon salaire hebdomadaire, l’équivalent de 40 euros. Lalla ne l’as pas mis au courant du petit cadeau qu’elle m’avait fait plus tôt. Hamdoullah. Plus tard, je compterai mon petit butin de la journée, et je le rajouterai à ma cagnotte. Bientôt, j’irai à Dubaï à travers une passeuse que j’ai rencontrée au Hammam. Dubai, c’est mon Eldorado, c’est un nouveau monde qui s’offre à moi. »

    Au Maroc l’esclavage persiste. Les femmes de ménage sont une marchandise efficace à prix bas, vendues de force par leurs familles, ou par leurs conditions, à des bourreaux qui se pensent bons et altruistes alors qu’ils ont le cul entre deux chaises: considérer la bonne comme un membre de la famille, ou la considérer comme un employé avec qui il faut entretenir des relations professionnelles. Notre société schizophrène, fait de la bonne son amie et son ennemie. Jamais assez bonne pour vivre comme ses maitres, et toujours trop bonne pour bénéficier de la CNSS. Il est grand temps de rendre son humanité à la femme de ménage, et d’arrêter cette hypocrisie qui fait que Lalla pleure en regardant Enquête Exclusive qui relate la souffrance des Philippines dans les foyers américains, alors que s a bonne est entrain de faire les 12 travaux d’Hercules en vue de la réception du lendemain.

    Source : La vérité qu’on n’ose pas dire 

    Tags : Maroc, bonnes, esclavage, exploitation, abus, viol, pédocriminalité, pédophilie, ménage, travaux ménagers,

  • La Françafrique a de beaux jours devant elle

    Lors de l’élaboration des fondements et préceptes de la maçonnerie françafricaine, son pontife-négrier, Charles De Gaulle indiqua très bien que tout ce qui concerne la domination permanente des sous-préfectures bananières d’Afrique, relève exclusivement de l’Elysée, et en aucune manière à une autre institution étatique. C’est la parfaite illustration de la « démocratie » exemplaire de ce pays!

    Par conséquent, tout véritable débat sur le « devenir » de la maudite unité monnétaire, appelée le Franc CFA dans les pays l’utilisant dont le débat au parlement françaus reste illégalement interdit.

    Le jour bien lointain où il y aurait lieu dans l’ensemble des protectorats assrvis d’Afrique, ce serait effectivement le début du processus de l’affirmation des souveraintetés réelles.

    Ali Muhammad Diallo

    Source: Twitter

    Tags : Françafrique, Tchad, Niger, Mali, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Guinée, RCA, RDC, Congo, Sénégal, 

  • Nouvelle audition de Sarkozy par la justice française

    NICOLAS SARKOZY À NOUVEAU ENTENDU DANS L’ENQUÊTE SUR LE FINANCEMENT LIBYEN DE SA CAMPAGNE DE 2007

    L’enquête pour « corruption passive », « recel de détournement de fonds publics » et « financement illégal de campagne » dont est suivi Nicolas Sarkozy a été largement validé le 24 septembre par un arrêt de la courd ‘appel.

    Depuis 2019, le président devenu célèbre par son utilisation de l’expression « pauv con » n’a jamais été inquiété ni entendu par les juges et prétend être « totalement innocent dans cette affaire ». Pire encore, il dénoncé grossièrement un « complot » au sujet de l’accusation d’avoir financé sa campagne présidentielle de 2007 avec de l’argent de celui qu’il assassinera froidement 4 ans plus tard.

    Selon l’AFP, qui cite les juges chargés de l’enquête, Nicolas Sarkozy a de nouveau été entendu hier sur ce dossier. Une information qui a déjà été diffusée par le site Mediapart.

    Dans ce dossier, M. Sarkozy a été mis en examen en mars 2018 pour « corruption passive », « recel de détournement de fonds publics » et « financement illégal de campagne ». Il pourrait être interrogé a propos des versements qui auraient été réalisés par un de ses anciens collaborateurs, Thierry Gaubert, mis en examen le 31 janvier pour « association de malfaiteurs ». Les juges soupçonnent que de telles sommes auraient pu être utilisées pour doper le budget de la campagne de Nicolas Sarkozy.

    Selon la même source, l’entourage de Sarkozy n’a pas daigné répondre aux sollicitations de l’AFP.

    Tags : France, Nicolas Sarkozy, élections présidentielles, campagne électorale, dépenses, financement illégal, Kadhafi,