Catégorie : Actualités

  • Le Maroc utilise les ressources naturelles du Sahara occidental afin d’obtenir des positions politiques à l’appui de sa thèse

    La professeur de sciences politiques à l’Université d’Alger, Bakhouch Sabiha a déclaré que le Maroc utilise le dossier des ressources naturelles du Sahara occidental dans le but de faire pression sur les pays pour gagner des positions à l’appui de son occupation du territoire.

    Le Dr Bajuch a déclaré lors d’une conférence sur la situation économique du conflit au Sahara occidental dans le cadre de l’Université d’été des cadres sahraouis, célébré dans la ville algérienne de Boumerdès que «les facteurs les plus importants conduisant à la colonisation Sahara Occidental sont les ressources naturelles et son emplacement stratégique et non pas des relations historiques entre le Maroc et les sahraouis indigènes. « 

    La professeur de droit international à l’Université a fait une insertion des ressources naturelles les plus importantes qui abondent au Sahara occidental, mettant en évidence les méthodes et les tactiques suivie par les autorités d’occupation pour son pillage.

    « Ces vastes ressources naturelles, capables de faire du Sahara occidental l’un des pays les plus riches de la région si elles sont exploitées uniquement par ses véritables propriétaires, les Sahraouis. »

    D’autre part, leprofesseur de relations internationales, Saleh Makhlouf a donné une conférence sur la bonne gouvernance, soulignant l’absence de bonnes politiques dans certains pays en développement, ce qui a donnné lieu à des problèmes sociaux et économiques à ces países.SPS

    Source: SPS

  • La politique d’importance poursuivie par l’Algérie

    Si tout le monde déclare vouloir construire le Grand Maghreb, il est impossible d’y arriver en ignorant la question du Sahara occidental sous domination marocaine. Du point de vue historique, il est possible d’avoir pour objectif cette édification maghrébine et de dépasser les entraves qui freinent la revalorisation politique et économique de l’UMA. Seulement, et à la condition que les autorités marocaines réfléchissent au même titre que la communauté internationale à permettre au peuple sahraoui d’exercer librement son droit à l’autodétermination et recouvrir sa pleine liberté. Dans l’hypothèse la plus optimiste, cette évolution peut être autant de facteurs de stabilité de toute la région et qui ne peuvent perturber l’équilibre Maghrébin.
    Le Maroc devrait avoir conscience que la décolonisation du Sahara occidental n’est pas seulement une affaire chère à l’Algérie, mais aussi un devoir et une politique exigée par la communauté internationale, soit un test de stabilité pour l’ensemble de la région et dont la pérennité est liée de façon indissociable à l’autodétermination et à la liberté du peuple sahraoui. La politique d’importance poursuivie par l’Algérie cherche justement cet équilibre et cet objectif de paix et de sécurité dans toute la région. 
    A l’ère de la mondialisation assurée, de l’émergence de nouvelles forces coloniales et impérialistes au niveau mondial, qui ne tiennent pas compte de la souveraineté des peuples et de l’extension des groupes terroristes à travers l’ensemble du continent africain, il n’y a pour les Etats et les peuples de sécurité qu’en commun et la définition de ce qui peut être fait pour la paix et l’entente réciproque. L’accumulation et la longévité du conflit entre le Maroc et le Front Polisario ne procureront pas de quiétude aux pays voisins. 
    L’UMA, essoufflée depuis des années et usée  » nerveusement  » par la colonisation du Sahara occidental, n’est toujours pas sortie de son asphyxie. La révision de la position marocaine en ce qui concerne l’indépendance de ce territoire s’impose. Plus que jamais, une nouvelle éthique du droit et de l’homme sahraoui est à élaborer à travers une décision précise de l’ONU sur les droits fondamentaux de ce peuple. Encore faut-il que le Maroc, comme c’est trop souvent le cas, ne fasse pas marche arrière. C’est dire que la solution se réduit à une question élémentaire, le Maroc devrait souscrire aux résolutions onusiennes en toute loyauté et faciliter la décolonisation et de donner encore plus d’ampleur aux négociations qui l’opposent au Front Polisario sur la base d’une voie pacifique et qui donne au peuple sahraoui tout son droit à vivre son destin. La clef de cette question se trouve donc à Rabat et non ailleurs…
    B. Chellali.
    Le Maghreb, 15/07/2012
  • ASVDH condamne l’agression contre les enfants d´Aminatou Haidar

    Les deux enfants de l’activiste sahraouie Aminatou Haidar, présidente du collectif de défenseur des droits de l’homme le CODESA, ont été agressés dimanche matin 8 juillet par un groupe de passagers marocains lors d’un voyage en bus d’Agadir au Maroc à El Aaiun au Sahara Occidental.
    Mohamed KASSIMI, 13 ans a subi une fracture du nez et des coupures sur le visage, sa sœur Hayat 17 ans a été blessée au visage et reçu des coups sur tout le coprs. Les enfants ont été agressés quand les passagers marocains les ont reconnus comme étant la famille de Aminatou Haidar.
    L’attaque semble liée à une campagne médiatique dirigé par les autorités d’incitation à la violence contre ceux qu’ils désignent par ” les séparatistes”.
    L’ ASVDH déclare:
    Nous sommes inconditionnellement solidaire avec Madame Aminatu Haidar.
    Nous condamnons fermement les déclarations incitant à la haine et la violence des autorités et média marocains, concernant les activistes des droits de l’homme sahraouis.
    Nous appelons toutes les organisations, politiques, syndicales, associations de droits de l’homme, à prendre connaissance de cette situation critique, et à fournir soutien et assistance aux activistes sahraouis des droits de l’homme.
    Il est urgent que l’ONU prenne la mesure de l’urgence réelle de la nécessité de l’extension du mandat de sa mission sur place à la surveillance du respect des droits de l’homme. La Minurso doit avoir les moyens de protéger les Sahraouis et de lever l’impunité des officiers et civils marocains qui se livrent à des actes de violence sur les Sahraouis.
    ASVDH
    le 14 juillet 2012, Sahara Occidental
    WSHRW, 15/07/2012
  • Huit mois de prison pour avoir fêté l’anniversaire du Polisario

    La Cour d’Appel des autorités d’occupation d’El Aaiun, capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc, a condamné mercredi 11 juillet 2012 les citoyens sahraouis Moustapha Boudani et Mohamed N’dour, 21 et 25 ans respectivement, à huit mois de prison. Les deux jeunes ont été emprisonnés le 10 mai 2012 lors de leur participation à une manifestation organisée dans le quartier Lhchicha en commémoration de la création du Front Polisario.
    Les chefs d’inculpation avancés par la cour sont : attaque contre un policier et entrave à la circulation. Leur dénégation des faits n’a pas été entendue par la cour aux ordres des autorités d’occupation.
    Les familles des deux prisonniers dénoncent les tortures subies par les deux jeunes lors de leur arrestation et pendant l’interrogatoire pratiqué au commissariat central de El Aaiun avant leur transfert vers la prison noire. 
    Les familles dénoncent également l’isolement complet des deux détenus depuis leur arrivée à la prison noire, les représailles constantes de la part des matons marocains. Les deux jeunes ne sont pas autorisés à recevoir des livres, de journaux, les visites sont très rarement autorisées.
    Le jour du jugement, 6 estafettes de la police marocaine, soit plus de 60 agents, étaient mobilisés pour surveiller, protéger la cour d’appel. Il semble que les autorités coloniales aient peur des réactions sahraouies face aux jugements constamment injustes touchant la jeunesse sahraouie qui manifeste pacifiquement pour le respect des droit du peuple du Sahara Occidental ou la commémoration de la République qu’ils reconnaissent.
    ASVDH, le 13 juillet 2012
    Sahara Occidental

    WSHRW, 15/07/2012

  • Une délégation de la RASD participe à l’université d’été du SNAPEST

    Le SNAPEST tient son université d’été

    Les travaux de l’université internationale d’été du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST) ont débuté, jeudi, à Hammam Bou Hadjar (Aïn Témouchent).
    Dans son allocution d’ouverture de cette rencontre tenue sous le thème «Ecole publique, citoyenneté et mobilisation syndicale», le secrétaire général du syndicat, M. Meziane Meriane, a précisé que le SNAPEST a tenu à marquer la célébration du cinquantenaire de l’indépendance nationale par l’organisation de cette université internationale d’été.
    S’adressant aux participants venus de plus de 27 wilayas, ainsi qu’aux invités, dont les autorités locales et le secrétaire général de la direction de l’Education de la wilaya d’Aïn Témouchent, il a mis l’accent sur «l’importance» de la formation des syndicalistes pour «contribuer aux efforts d’amélioration du système pédagogique national». 
    La cérémonie d’ouverture a été marquée également par des interventions des délégations syndicales française et tunisienne, ainsi que du représentant de la fédération mondiale syndicale qui ont mis l’accent sur l’intérêt attendu par la tenue d’une telle rencontre. Le programme de cette université d’été qui se poursuivra jusqu’au

    17 juillet, prévoit des séances de formation et des activités culturelles dont la projection de films suivis de débats en présence de réalisateurs.
    Des communications seront présentées par des universitaires et un hommage appuyé sera rendu au défunt syndicaliste M’hamed Djellid (1943 – 1990), sociologue et homme de théâtre d’Oran qui a énormément contribué à l’essor culturel de la capitale de l’Ouest, a-t-on indiqué.
    Une délégation de la RASD (Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975 et 1979, ndds), composée d’une poétesse et d’un membre de l’organisation de la femme sahraouie, est attendue pour le 16 de ce mois à Hammam Bou Hadjar, selon le secrétaire national chargé de la formation et des relations au SNAPEST.

    Le Quotidien d’Oran, 15/07/2012

  • Algérie-France: une énième tentative pour dépasser les pesanteurs du passé

    par Kharroubi Habib
    Il y a, c’est l’évidence, moins de crispation dans les relations algéro-françaises depuis l’arrivée de François Hollande à l’Elysée. Pour preuve, la tonalité chaleureuse des contenus des échanges téléphoniques et épistolaires qu’ont eus depuis cette date les présidents algérien et français. De leurs échanges, il se dégage en effet qu’ils sont sur la même longueur d’onde quant à la démarche à mettre en œuvre pour consolider les liens entre l’Algérie et la France que Paris qualifie d’exceptionnels par leur profondeur et leur intensité, mais aussi comme l’a écrit le président Bouteflika pour « exorciser le passé en faisant ensemble dans des cadres appropriés un examen lucide et courageux qui contribuera à renforcer les liens d’amitié et d’estime ». 
    Il ne faut pas se voiler la face, l’intention apparemment partagée entre Bouteflika et Hollande d’instaurer un climat sans nuage dans les relations algéro-françaises n’est pas aisée à réaliser compte tenu de la délicatesse des questions qui fâchent entre les deux Etats, qu’elles soient mémorielles, politiques ou même économiques. De tout cela, Bouteflika et Hollande ont convenu d’en parler à l’occasion de la visite d’Etat qu’effectuera celui-ci en Algérie avant la fin de l’année. C’est pour déblayer le terrain à cette visite que le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius arrive aujourd’hui à Alger. Sa feuille de route est simple et complexe à la fois : convenir avec ses interlocuteurs algériens des gestes que les deux côtés de la Méditerranée sont appelés à faire pour remettre sur les rails les rapports algéro-français, sans pour autant que leurs opinions nationales respectives n’aient matière à y voir des compromis laissant en l’état tout ce qui fait problème entre les deux Etats et nations.
    Dans leurs échanges, les deux chefs d’Etat ont tracé les contours de la réconciliation qu’ils comptent imprimer aux relations algéro-françaises. Elle ne passera pas forcément par une remise à jour du projet de traité d’amitié qu’ont envisagé à un moment Bouteflika et Chirac. L’échec de ce projet, les passions et controverses que celui-ci a soulevées tant en Algérie qu’en France, imposent à Bouteflika et Hollande d’être plus pragmatiques en n’initiant que ce qui est réalisable au vu de la perception qu’ont leurs opinions nationales de la nature des relations algéro-françaises. Bouteflika semble en tout cas conscient que c’est à cela qu’Alger et Paris doivent s’atteler. Les deux pays ont une nouvelle opportunité d’aller de l’avant ensemble en n’oubliant pas que « les relations entre l’Algérie et la France ont précédé la période coloniale qui a marqué plus particulièrement notre histoire commune et laissé des traces durables chez nos deux peuples ». Le pragmatisme des deux hommes d’Etat va consister à éviter à l’avenir que ces traces servent à alimenter malentendus et controverses que d’aucuns en Algérie et en France s’ingénient à créer à chaque fois que s’offre l’occasion pour les deux Etats de normaliser leurs relations et d’apaiser leurs rapports. 
    Hollande viendra en Algérie bénéficiant d’un capital sympathie exceptionnel dans l’opinion algérienne qu’il doit à l’empathie assumée par lui pour l’Algérie et les Algériens. Il est incontestablement en situation de contribuer à l’établissement d’un climat serein et confiant entre Paris et Alger. Bouteflika l’y encouragera en ne lui imposant pas un « challenge » outrepassant celui qu’il sera en capacité d’accepter dans un contexte français où les nostalgiques de l’Algérie française démontrent qu’ils n’ont pas dételé et sont même devenus plus virulents.
  • 50 tonnes de kif récupérées depuis le début de l’année : Record de saisies en 2012

    Avec la saisie de plus de 40 q de kif avant-hier soir dans la wilaya de Naâma, et ce, à 100 m du tracé frontalier séparant l’Algérie du territoire marocain, par la Gendarmerie nationale, le bilan global avoisine les 50 tonnes de kif récupérées depuis le début de l’année en cours. Si les saisies continuent à ce rythme, l’année 2012 connaîtra forcément un record national en la matière. 
    Mehdi Mehenni – Alger (Le Soir) – Agissant sur information faisant état de la probabilité de passage d’une grande quantité de drogue par voie terrestre des frontières marocaines, les gendarmes gardes-frontières de Mekhmen Ben Amar, dans la wilaya de Naâma, ont renforcé leur dispositif adapté sur place pour déjouer la tentative. Il était exactement 19h lorsque les GGF ont aperçu au lieudit Lajdar, à 100 m du tracé frontalier avec le Maroc, un fourgon blanc de type Mercedes dépourvu de plaque d’immatriculation et ayant à son bord deux individus. Ces deux derniers, qui avaient aperçu de loin les éléments de la gendarmerie des frontières, ont pris la fuite pédestrement vers le sol marocain. La fouille du véhicule a permis la récupération de 40 q et 16 kg de kif traité (4 016 kg), chargés dans 159 sacs comportant chacun entre 25 et 30 kg de marchandise. La plus grande des plaquettes de drogue portait un insigne de trois étoiles, ce qui renseigne sur sa bonne qualité. 
    Pour rappel, il y a à peine deux mois, la Gendarmerie nationale de la wilaya de Naâma, a procédé au niveau de la même localité à la saisie de 3 tonnes de kif alors qu’il y a tout juste trois semaines, les GGF de Tlemcen ont saisi une quantité de 8 tonnes de drogue. D’ailleurs 600 autres kilogrammes de kif viennent d’être saisies, toujours dans la wilaya de Tlemcen, il y a environ dix jours. L’ensemble des ces saisies ont porté le bilan de la Gendarmerie nationale à environ 50 tonnes de kif saisies depuis le début de l’année en cours. 
    Durant l’année 2010, les trois services de gendarmerie, de police et des douanes ont opéré une saisie globale de 27 tonnes de kif et tout au long de l’année 2011, la Gendarmerie nationale a récupéré presque 47 tonnes de cannabis. Avec cette saisie de 50 tonnes de drogue rien que par les services de la Gendarmerie nationale, et ce, en l’espace de six mois. Si les saisies continuent à ce rythme, l’année 2012 connaîtra le plus grand tonnage de saisies de drogue depuis l’indépendance, voire un record national.
  • Une nouvelle ère dans les relations algéro-françaises ?

    M.Bernard Valero a qualifié les relations algéro-françaises d’«exceptionnelles par leur profondeur et leur intensité». Au cours de cette visite qui «permettra un dialogue approfondi» avec les autorités algériennes, M. Fabius rencontrera son homologue algérien, Mourad Medelci, a précisé le porteparole. Ce déplacement intervient «dans un contexte particulier pour nos relations bilatérales, marqué notamment par la célébration du cinquantenaire de l’Indépendance algérienne», a ajouté Bernard valero, dans un point de presse.
    «Il s’inscrit dans une séquence qui a débuté avec l’entretien téléphonique entre les deux Présidents français et
    algérien (…), s’est poursuivi avec l’appel téléphonique du ministre avec son homologue algérien le 15 juin, puis le message adressé par notre président à son homologue le 5 juillet pour le cinquantième anniversaire de l’indépendance », a-t-il ajouté. Cette séquence, a-til dit, culminera avec la visite que le Président Hollande effectuera en Algérie avant la fin 2012. Interrogé sur les points inscrits à l’ordre du jour de la visite de M. Fabius, il a indiqué qu’elle offrira l’occasion d’évoquer «l’ensemble des nombreux sujets qui sont au coeur de notre relation qu’ils soient bilatéraux ou d’intérêt régional et international et d’entamer la préparation de la visite que le président de la République (française) doit effectuer en Algérie». Qualifiant ces entretiens de «très importants», le porte-parole a souligné qu’en ce qui concerne la France, il s’agit de «la volonté de renforcer la qualité de notre dialogue politique sur les grandes questions internationales avec nos partenaires algériens», ajoutant que «ce sont des volontés et des ambitions partagées».
    «Dans l’ensemble de nos relations bilatérales, il y a évidemment les volets économiques, le développement de nos coopérations culturelles et une immense palette de points sur lesquels nous allons travailler ensemble», a-t-il poursuivi. S’agissant de la situation internationale, le porte-parole a précisé qu’il sera notamment question de la situation au Sahel, la situation en Syrie, l’Union pour la Méditerranée (UPM), «autrement dit, le grand espace de coopération entre le nord et le sud du bassin méditerranéen et toutes les grandes questions internationales», a-t-il indiqué. 
    «Je pense que nos partenaires algériens partagent cet avis d’avoir, non seulement des échanges réguliers, mais
    approfondis sur l’ensemble de ces sujets», a déclaré le porte-parole. «Sur la question du Sahel et du Mali, il est important d’avoir avec nos partenaires algériens des échanges approfondis sur la situation dans cette région», a-t-il encore dit.
    Info-Soir, 15/07/2012
  • Des scouts algériens arrêtés à la frontière marocaine : A quoi joue encore le Makhzen ?

    De jeunes scouts algériens ont été arrêtés, pour quelques heures, par les Marocains à la frontière sous prétexte qu’ils prenaient des photos du territoire marocain. Cet incident n’est, ni plus ni moins, qu’une énième provocation de la part des Marocains qui, depuis toujours, jouent sur deux tableaux : un discours apaisant et des actes hostiles.
    Jeudi dernier, une vingtaine de scouts qui campaient à Mers Ben M’hidi (frontière ouest entre les deux pays) ont été interpellés par les gardes frontières marocains.
    Le commandant général des Scouts musulmans algériens (SMA), contacté ce matin, a indiqué à InfoSoir : «C’est vers 20h que ce groupe composé d’une vingtaine de scouts dont quinze d’entre eux âgés de moins de 18 ans, ont été interpellés par les forces de sécurité marocaines au niveau du point frontalier de Saâdia au moment où ils se prenaient en photos» a affirmé Noureddine Benbraham, assurant que quelques-uns de ces scouts portaient la tenue réglementaire des scouts algériens. Le commandant général des SMA a en outre indiqué que grâce «aux efforts des autorités locales de la wilaya de Tlemcen, qu’elles soient civiles ou militaires ainsi qu’une mobilisation générale à Alger, ce groupe a été relâché aux environs de 23h, soit après trois heures de détention». «Juste après, ces scouts ont été auscultés par des médecins qui ont affirmé qu’ils sont en bonne santé», a encore souligné Noureddine Benbraham qui, à l’occasion, «a espéré que ce genre d’actes ne se répétera plus à l’avenir» mettant en évidence «le bon voisinage des deux peuples». 
    Cet incident vient rappeler la longue série des provocations marocaines envers notre pays. Enlever des scouts algériens sur leur propre territoire n’en est pas des moindres. Ces provocations sont souvent orchestrées même au plus haut niveau de la hiérarchie marocaine. A commencer par Mohammed VI qui, à chaque commémoration de «la marche verte», pointe du doigt l’Algérie qui, à ses dires, «bloque toute issue favorable au conflit du Sahara occidental ». 
    Les hackers marocains, pour leur part, ont souvent mené des attaques sur le web contre des sites algériens. En novembre 2011, le 8 du mois plus précisément, ils se sont pris au site officiel de la Direction générale des grandes entreprises (DGI) relevant de la Direction générale des impôts (DGI). L’attaque survenait deux jours après la célébration par le Maroc du 36e anniversaire de son invasion des territoires du Sahara occidental. 
    À la même période de l’année 2010, quelques jours seulement après le discours du roi marocain, ces hackers ont pris pour cible le site officiel de l’ambassade d’Algérie à Washington. En outre, le site du journal en ligne Tout Sur l’Algérie (TSA) a été aussi attaqué, au même titre que le site de Presse DZ. «Les forces de dissuasion marocaines défendent les intérêts suprêmes du royaume» ont notamment écrit les Marocains sur les sites algériens piratés. Versant dans le mensonge et la falsification de l’histoire, les hackers font figurer sur les pages d’accueil des sites piratés, une carte du Maroc englobant le territoire du Sahara occidental occupé sur fond d’hymne national marocain. 
    Ce ne sont là que quelques exemples de la politique provocatrice toujours empreinte d’hostilité de nos «frères» marocains. Il ne faut tout de même pas oublier que la fermeture des frontières a été décidée par Alger après que Rabat eut accusé les forces de sécurité algériennes d’être derrière l’attentat de Marrakech en 1994. Accusation que les événements se sont chargés de démentir par la suite. Mais le mal était fait.
    Info-Soir, 15/07/2012
  • La solution au Mali passe par le Sahara Occidental

    Nabil Karoui, le directeur général de « la chaîne du Grand Maghreb » a animé, jeudi 13 juillet, à l’hôtel Sofitel d’Alger, une conférence de presse pour présenter sa nouvelle grille ramadhanesque. Parmi celles-ci, un programme satirique, « Les guignols du Maghreb », en partenariat avec Canal Plus. 
    Le titre de cette grille a attiré spécialement mon attention. Il m’a rappelé la toute récente réunion de ce qu’on a voulu appeler UMA, où, bien entendu, tout le monde a soigneusement évité de parler du problème du Sahara Occidental sachant pertinemment qu’à ce sujet les positions algériennes et marocaines sont inconciliables. Pourtant, autant les tunisiens que les libyens et les mauritaniens sont conscients que le conflit du Sahara Occidental est la clé pour relancer cette entité régionale. 
    Le Maroc n’est là que pour l’ouverture des frontières susceptible de lui permettre de tirer des dividendes dans le conflit qui l’oppose aux sahraouis. Rabat, acculé par la communauté internationale et l’échec de sa solution autonomique, agit dans tous les sens en quête d’un leadership afin d’éclipser la question sahraouie et garantir des intérêts durables dans le Sahel en appuyant la démarche française qui prône l’intervention armée et en soutenant certaines associations de l’islam traditionnel qui activent dans le Sahel et en exploitant sa pénétration économique et commerciale dans la région. 
    Les libyens rêvent de voir la famille de Gadhafi et Senoussi pendus à Tripoli sous l’accusation de crime contre l’humanité. 
    Par conséquent, le résultat de cette rencontre ne pouvait être que mitigé. Elle n’a rien donné de plus qu’une déclaration soulignant entre autres le consensus sur la nécessité de résoudre le problème malien par la voie pacifique. Surtout que, selon Laurent Fabius, « la France, pour des raisons évidentes, ne peut pas être en première ligne » dans une intervention militaire. Celui-ci arrivera demain à Alger dans une visite pour une visite de travail de deux jours très attendue et pleine d’espoir. 
    Parmi les espoirs du gouvernement algérien : mettre fin aux souffrances du peuple sahraoui, et par conséquent, éteindre le feu allumé par la France depuis que l’Elysée a encouragé le Maroc à envahir le Sahara Occidental. 
    Pour rappel, Wikileaks avaient dévoilé que le président algérien Bouteflika a déclaré à un diplomate américain que la France se sert du conflit sahraoui pour se venger de l’Algérie. Cette même France qui, aujourd’hui, attend de l’Algérie une intervention pour préserver les intérêts français au Mali. Cela fait que la solution dans ce pays passe nécessairement par le Sahara Occidental.