Catégorie : Afrique

  • Guinée Bissau : Les raisons de l’ouverture d’un consulat au Sahara Occidental

    Le président de l’Assemblée Populaire de Guinée-Bissau avait sollicité, le 23 juillet 2014 à travers une lettre à son homologue marocain un soutien financier de la Chambre des Représentants, d’au moins 600 millions de FCFA (soit 916.000 euros).

    Selon le président, ce soutien a permis de couvrir une partie des besoins en budget de fonctionnement et de remise en marche des services de son institution, qui s’élèvent à 2 milliards 500 millions de FCFA (soit 3186793 euros).

    En 2018 le roi du Maroc avait acheté 90 véhicules « 4×4 » à l’assemblée Nationale de Guinée-Bissau. C‘est ce soutien qui justifie l’ouverture d’un consulat Sahara Occidental dans un pays où la Guinée-Bissau n’a aucun résidant.

    Source : Quotidien Numérique d’Afrique, 6 fév 2020

    Tags : Maroc, Guinée, Bissau, Sahara Occidental, consulats,

  • Rapport fuité de la CAF souligne les irrégularités financières

    Un groupe de travail conjoint de la FIFA et de la Confédération africaine de football (CAF) souhaite enquêter sur un certain nombre de transactions financières effectuées par la CAF, après qu’un audit a mis en évidence des sujets de préoccupation, rapporte la BBC. Il est rapporté que le Groupe de travail envisage d’étendre la portée de l’audit pour inclure 2013/14, ainsi que le manque de documentation concernant les transactions financières avant 2015. Les domaines de préoccupation devraient comprendre:

    • Paiements financiers effectués entre la CAF et la société française de marketing Lagardère;

    • Paiements effectués par le fonds de développement FIFA Forward et la CAF aux 54 associations membres et six syndicats de zone d’Afrique;

    • Allégations de mauvaise gestion et de détournement de fonds liés au Centre d’excellence de la FAC à Mbankomo, Cameroun;

    • Transferts bancaires frauduleux présumés.

    Il est entendu que les conclusions de l’audit, contenues dans un rapport de 55 pages compilé par PricewaterhouseCoopers (PwC), mettent en évidence un certain nombre de paiements irréguliers, y compris les frais funéraires. Il est entendu qu’un autre sujet de préoccupation mis en évidence dans le rapport concerne les relations de la CAF avec la société française Tactical Steel.

    L’accord avec la société française n’est pas mentionné sur le site Internet de la CAF, mais aurait été conclu peu de temps après qu’Ahmad Ahmad est devenu président de la CAF en 2017. L’assistant personnel d’Ahmad, Loic Gerand, est un vieil ami de Romuald Seiller, le propriétaire de Tactical Steel, rapporte la BBC. Ahmad fait actuellement l’objet d’une enquête par les autorités françaises, qui est également suivie par la commission d’éthique de la FIFA.

    « Les changements structurels entrepris par la CAF ne seront pas déraillés par des reportages trompeurs dans certains médias », lit-on dans une déclaration de la CAF. « Le Comité exécutif des FAC se réserve le droit de poursuivre tous les auteurs de réclamations fausses et non fondées dans les médias et les réseaux sociaux ».

    Le communiqué indiquait qu’une réunion était prévue le 14 février pour mettre en œuvre les changements structurels recommandés dans la feuille de route de la CAF 2020/2021. Le communiqué reconnaît que «30 ans de gestion désuète et patriarcale au sein de la CAF ont entraîné d’importantes lacunes à tous les niveaux des opérations […] Il ne serait pas réaliste de prétendre que ces changements structurels peuvent tous se produire en quelques semaines. Au contraire, le Comité exécutif est pleinement déterminé à réaliser cette ambition au cours de son mandat. »

    Tags : FIFA, CAF, Ahmad Ahmad, vol, détournement, corruption,

  • 33e Sommet UA : Allocution de Moussa Faki Mahamat

    Allocution de S.E. Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union africaine à la 33eme Conférence ordinaire des Chefs d’État et de Gouvernement

    Allocution de S.E. Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union africaine à la 33eme Conférence ordinaire des Chefs d’État et de Gouvernement

    Excellence Monsieur le Président,

    Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat, Chefs de Gouvernement et Chefs de délégations,

    Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,

    Mesdames et Messieurs les Ministres,

    Distingués Invités de l’Union Africaine,

    Mesdames et Messieurs,

    C’est avec un réel plaisir que je vous souhaite la bienvenue dans ce creuset de l’unité africaine où nous bâtissons collectivement, année après année, l’avenir de l’Afrique. Je voudrais en même temps saisir l’occasion pour vous adresser mes souhaits sincères d’une heureuse année, pour vos Etats, pour nos peuples et pour notre Continent.

    اسمحوا لي قبل اي حديث ان اعرب عن عظيم التقدير لفخامة السيد عبد الفتاح السيسي رئيس جمهورية مصر العربية للعمل الجبار الذي قام به طيلة توليه رآسة اتحادنا السنة
    المنصرة. و انها لسانحة متميزة لاثمن عاليا طيب العمل مع فخامته و حسن تعامله معنا خدمة لقضايا القارة ولدفع مختلف مشاريعنا ذات الصبغة الاستراتيجية انني لامل ان نظل نستفيد من تجربته و حكمته في المستقبل

    I wish to congratulate His Excellency President Cyril Ramaphosa on being elected as Chairman of the Union for the current year 2020 and assure you of my full support. As we are in the Mandela Hall, the spirit of Madiba is watching over us. I imagine him telling you, Cyril, you are loyal to our struggle for Africa. You know that Africa needs leadership. I look forward to you, doing your best.

    Je saisis également cette occasion pour exprimer mes chaleureuses félicitations au Premier ministre de l’Ethiopie, Son Excellence Dr. Abiy Ahmed, pour sa distinction par le prestigieux Prix Nobel de la Paix, édition 2019.

    Monsieur le Président,

    Mesdames et Messieurs,

    L’année qui vient de s’achever n’a pas été une année de pleine paix et d’harmonie dans le monde. Celle qui s’ouvre n’annonce pas non plus que nous sommes au bout de nos peines. Elle nous appelle à la nécessité d’une constante mobilisation de toutes les énergies pour relever des défis ardus.
    Aux portes orientales de l’Afrique, la tension autour de la Mer rouge et surtout des détroits de passage de presque un tiers du commerce mondial, ne saurait nous laisser indifférents, eu égard à la gravité de ces tensions et de leur proximité avec l’Afrique.

    Ces vives tensions internationales nous rappellent la précarité du monde dans lequel nous vivons et l’inanité des engagements auxquels nous avons tous souscrits, pour préserver l’humanité des horreurs de la guerre.

    Le cas de la Palestine est celui qui illustre le mieux la fragilité des engagements internationaux. Le plan américano-israélien qualifié de «deal du siècle» conçu et élaboré en dehors de toute concertation internationale et pire encore, en l’absence des principaux concernés, les Palestiniens, est une énième violation des multiples résolutions des Nations Unies et de l’Union africaine et, un mépris supplémentaire des droits légitimes du peuple palestinien.

    Il faut craindre que ce plan censé résoudre le conflit israélo-palestinien, ne contribue au contraire, à aggraver la tension dans la région et au-delà.

    En Afrique, la persistance des foyers du terrorisme dans de nombreuses régions et leur inquiétant développement a rappelé, à la conscience africaine et internationale, que ce cancer est loin d’avoir été éradiqué. L’hydre est toujours là, en éveil actif, menaçant d’effondrement certains Etats. Il a pris pied dans les profondeurs du Continent, bien au-delà de ses foyers traditionnels, comme l’atteste les crimes odieux commis par des groupes terroristes sur les populations civiles au Mozambique, en Tanzanie et à l’Est de la RDC, où les principales victimes de la barbarie sont les femmes et les enfants.

    La Corne de l’Afrique, le Sahel et le bassin du lac Tchad sont aujourd’hui en guerre, une vraie guerre où des militaires et civils, meurent par dizaines, presque toutes les semaines. Des milliers d’enfants ont vu leurs écoles fermées, soit parce qu’elles sont détruites, soient parce que maîtres et écoliers se sont trouvés obligés de fuir.

    Dans la riposte à cet ennemi particulièrement sanguinaire et aveugle, le déficit de solidarité africaine est déconcertant. Comment échapper à l’insoutenable questionnement sur nos silences au sujet de la situation de ces pays frères ? Pour parler sans détours, en dehors des pays victimes eux-mêmes, du Rwanda et de l’annonce de la CEDEAO, aucun autre Etat africain, à notre connaissance, y compris ceux de notre Union qui disposent d’importants potentiels économique, financier, industriel, logistique et militaire, n’a fait le geste de solidarité que les frères, en péril, sont en droit d’attendre.

    Ce déficit de solidarité agissante est l’une des grandes fragilités de nos systèmes de résistance et de nos capacités globales de résilience continentale.

    Je souhaite vivement que cette solidarité africaine soit le fer de lance de la coalition internationale pour le Sahel qui nous unit avec nos amis et partenaires dans le monde.

    Cette résilience a été mise à rude épreuve par les différentes calamités naturelles : inondations au Zimbabwe, au Malawi, au Mozambique, à Madagascar pour ne citer que ceux-là ; les invasions de criquets en Ethiopie et au Kenya et les menaces de famine dans certaines régions d’Afrique australe.

    En ce moment, comment ne pas penser, avec compassion à nos amis de la République Populaire de Chine aux prises avec la redoutable pandémie du Coronavirus, auxquels nous adressons, à nouveau, nos sentiments de solidarité pleine et entière.

    Mesdames Messieurs,

    Distingués Invités,

    Nos pays font des efforts significatifs en réponse aux attentes d’une jeunesse de plus en plus nombreuse et exigeante. Ces efforts méritent d’être maintenus et renforcés, afin d’éviter que cette jeunesse n’emprunte les chemins périlleux de l’émigration ou le refuge dans les doctrines extrémistes.

    En complément des initiatives prises par chacun de nos Etats que je voudrais saluer ici, j’entends, accorder, en concertation avec le Conseil consultatif de la Jeunesse et mon Envoyée spéciale Aya Chebbi, une attention particulière à la question dans les programmes de l’Union, à travers «l’initiative de 1 million d’ici 2021». Cette initiative que j’ai lancée en Avril 2019 vise à offrir à un million de jeunes des opportunités dans les domaines de l’éducation, de l’emploi et de l’entreprenariat d’ici l’année 2021.

    L’évolution de la femme sur le Continent, qu’il s’agisse de son statut, de son autonomisation, de la parité du genre ou de la violence qu’elle subit est une préoccupation essentielle de l’Union africaine.

    L’année 2020 est une année charnière pour l’égalité des genres et la parité sur lesquelles travaille mon Envoyée spéciale Mme Bineta Diop. Nos Etats ont fourni ici beaucoup d’efforts : l’autonomisation, l’accès des femmes entrepreneurs aux marchés publics, dans la chaîne de valeur agricole, les lois promulguées et les solutions proposées pour éradiquer à jamais les violences contre les femmes. Pour réussir ce combat, je souhaite travailler avec les Etats membres pour déclarer la décennie 2020-2030 celle de l’inclusion financière de la femme africaine. Les femmes demandent davantage. Je les soutiens dans cette ambition légitime!

    Mesdames et Messieurs,

    Un troisième fléau perturbe l’évolution harmonieuse de nombreux pays africains et remet en cause l’équilibre social ancestral, ce sont les conflits intercommunautaires. Ce regain de communautarisme a lui-même prospéré sur le terreau de la faiblesse de l’Etat et des facteurs amplificateurs divers.

    La dégradation des conditions climatiques et la dislocation des systèmes économiques traditionnels accroissent les compétitions pour la protection et la conquête des espaces de survie, de plus en plus en deçà des besoins de millions d’êtres humains.

    La conjugaison de ces facteurs objectifs avec les manipulations et les velléités de certaines élites d’enfourcher ces phénomènes à des fins politiciennes, tout comme le feraient selon une autre logique, les terroristes, crée les conditions de vrais désastres pour l’harmonie de nos populations. Cette problématique interpelle autant les dirigeants politiques du continent que ses universitaires, chercheurs et académiciens.

    Aux défis globaux dont les précédents ne sont que des exemples illustratifs et non exhaustifs, je voudrais ajouter deux questions spécifiques qui élargissent nos responsabilités à de nouvelles ardentes obligations. Il s’agit de la question du Sahara Occidental et celle du sort de la Libye.

    Le conflit du Sahara occidental reste le plus ancien conflit non résolu sur le continent et demeure préoccupant tant pour le fonctionnement de notre Organisation que pour les populations. Je suis déterminé à poursuivre mes efforts pour une mise en œuvre efficace de la décision de Nouakchott consistant à charger la Troïka d’«apporter un soutien efficace aux efforts conduits par les Nations unies», auxquelles les parties ont volontairement confié la recherche d’une solution durable et juste du différend.

    Sur la Libye, l’Afrique a constamment rappelé de la voix la plus audible son rejet de la solution militaire de cette crise, sa préférence pour un processus politique authentiquement inclusif, articulé sur une véritable appropriation par les libyens de leur destin national dans le cadre de leur organisation continentale.

    Je salue et soutiens la décision du Comité de Haut Niveau pour le lancement rapide d’une initiative de paix et de réconciliation en Libye en harmonie avec les décisions de la Conférence de Berlin et conformément au principe de la solution des problèmes africains par les africains, loin des ingérences extérieures, aux agendas rivaux et périlleux pour l’Afrique.

    En affirmant ces principes, nous n’avons jamais cessé de souligner que la plénitude du rôle de l’Afrique dans la recherche de solution à cette crise, n’est pas exclusive d’une coopération active et efficace avec tous nos partenaires internationaux, notamment les Nations unies.

    A l’évidence, une telle orientation ne saurait se concrétiser que si le continent est uni et parle d’une seule voix.

    Excellences,

    Mesdames, Messieurs,

    Si l’année qui s’achève a été celle des défis dont je viens de décrire prosaïquement certains, elle a été aussi, en dépit des difficultés, celle de grandes réalisations

    Dans le domaine de la paix et de la sécurité, nous avons poursuivi nos efforts, en concertation avec l’IGAD pour la consolidation de la paix et la réconciliation au Soudan du Sud, où les parties ont été vigoureusement encouragées à accélérer le processus de pacification et de réconciliation au pays. La formation d’un Gouvernement d’union nationale dans les délais impartis aux protagonistes est une exigence et une nécessité pour l’instauration de la paix.

    En Somalie, l’AMISOM, continue de se déployer dans un contexte particulièrement difficile pour combattre le terrorisme et soutenir les efforts de stabilisation et de reconstruction entrepris par le gouvernement. Je voudrais ici rendre un vibrant hommage aux membres civils et militaires de notre dispositif en place et aux pays contributeurs de troupes pour les sacrifices consentis et les résultats obtenus.

    En République Centrafricaine, nos efforts conjugués à ceux du Gouvernement centrafricain, de la CEEAC et des Nations Unies se sont intensifiés pour veiller à une application rigoureuse des accords de paix et de réconciliation. Je me réjouis de constater que les progrès sont ici significatifs, en dépit des accès de violence enregistrés ces derniers temps.
    Au Cameroun, en dépit de la tenue du dialogue politique national, la situation mérite une attention soutenue. La Commission reste disposer à l’accompagner dans le processus de consolidation de la paix et de la réconciliation.

    Au Soudan, la médiation africaine a réalisé un succès retentissant avec l’accord ayant abouti à la mise en place des institutions de la transition, notamment le Conseil souverain et le gouvernement civil, appelés à travailler en bonne intelligence. Cette expérience montre que si les Africains, en toute indépendance, s’attèlent à la solution de leurs problèmes, en bonne harmonie avec leurs partenaires internationaux, l’Afrique fait la différence.

    Les nouvelles autorités du Soudan se sont engagées dans un courageux processus de négociation avec les groupes armés Nous les soutenons sans réserve dans cette démarche et appelons la communauté internationale à redoubler d’efforts en soutien à la transition démocratique et consensuelle au Soudan. Dans cet esprit, nous invitons les Etats unis d’Amérique, à se joindre à cet effort en sortant le Soudan de la liste des Etats parrains du terrorisme.

    Mesdames et Messieurs

    Sur le chantier de la réforme, l’année 2019 a été une année de progrès significatifs. Ces progrès ont touché la restructuration et l’obligation redditionnelle de la Commission, la gouvernance et la cohérence entre les différents organes, la division du travail entre l’Union et les Communautés Economiques Régionales, la question des partenariats ainsi que la mise en œuvre du nouveau système de financement de l’Union.

    Cette recherche de l’indépendance budgétaire va de pair avec une gestion administrative et financière plus rigoureuse, laquelle s’est traduite par l’application de sanctions infligées aux responsables d’abus et d’irrégularités et par une réduction drastique du volume du budget pour 2020.

    Le troisième chantier où les progrès ont été dignes de mention est l’Accord sur la Zone de Libre Echange Continentale Africaine. C’est un accord historique en ce sens qu’il consacre l’un des grands rêves des pères fondateurs de notre organisation et se situe au cœur des aspirations à l’intégration économique du continent.

    Le succès de ce projet-phare reste tributaire du développement des piliers de sa promotion dont le plus déterminant sont les infrastructures. Malgré les efforts fournis, un gap important reste à combler. À cela s’ajoute la libre circulation des personnes et des biens, dont le protocole n’a été signé que par 33 Etats et ratifié seulement par 4 Etats. J’exhorte les Etats qui ne l’ont pas encore fait de le faire en toute diligence.

    La vraie mission du Secrétaire général de la ZLECAf que nous devons nommer sans délais et installer dans ses fonctions sera précisément d’opérationnaliser cette grande réalisation. Je voudrais à ce niveau exprimer en votre nom notre infinie gratitude au Président du Ghana, Son Excellence Nana Akufo-Adoh qui a gracieusement offert le siège devant abriter le Secrétariat général.

    L’intégration africaine que nous voulons passe aussi par la facilité des échanges, notamment aériens. C’est pour cette raison que nous avons instauré un Marché Unique du Transport Aérien. 30 Etats se sont solennellement engagés pour sa mise en place, tandis que 18 ont décidé de le mettre en œuvre.

    Sur le plan politique, 2019 a été témoin de profondes transformations en matière institutionnelle. En 2019 et 2020, 40 élections pluralistes auront été organisées ou s’organiseront dans 31 pays du Continent.

    L’organisation des élections apaisées est un levier décisif dans nos stratégies pour une évolution sereine du Continent, d’où l’extrême importance de les conduire dans les délais et le respect des constitutions, loin de toute volonté de manipulation et de détournement de la volonté populaire. Il est grand temps qu’ici encore l’Afrique atteste d’une authentique modernité institutionnelle.

    Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernements,
    2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.

    L’année 2020 est également la dernière du mandat de l’actuelle commission. Nous prenons l’engagement solennel de redoubler d’efforts pour que la prochaine Commission mieux centrée, trouve une situation plus assainie et plus propice à de nouveaux exploits sur la voie tracée par l’agenda 2063, pour une Afrique pacifique, unie et prospère.

    Je vous remercie de votre aimable attention.

    Tags : Union Africaine, UA, 33e sommet, Addis Abeba, Moussa Faki Mahamat, Libye, Sahara Occidental, Maroc,

  • Ouverture d’un consulat à Laâyoune: Comment le Maroc a piégé la Guinée-Bissau.

    La Guinée-Bissau est forcée d’ouvrir un consulat sur un territoire qui ne compte aucun résident guinéen par le Maroc.

    L’offensive diplomatique marocaine dans la légitimation internationale de la présence de Rabat dans le territoire du Sahara occidental, dont le droit à l’autodétermination est revendiqué par le Front Polisario, a porté quelques fruits, dont celui de la Guinée-Bissau.

    Laâyoune est une ville importante du Sahara occidental. Cette ancienne colonie espagnole est considérée par le Maroc comme sa région sud. Une position qui ne bénéficie pas d’un consensus au sein de la Communauté internationale, étant donné que le Front Polisario réclame l’indépendance de ce territoire depuis 1973 et insiste sur un référendum pour l’autodétermination de la population sahraouie.

    La nouvelle stratégie du Maroc pour légitimer sa présence au Sahara occidental sur le plan international implique la pression qu’il exerce, avec un certain succès, sur certains pays pour ouvrir une représentation diplomatique à Laâyoune, ce qui devient symboliquement une réaffirmation de la reconnaissance de la prétendue souveraineté de Rabat dans ces territoires contestés.

    En 1976, le Front Polisario a proclamé la naissance de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), qui revendique la souveraineté du Sahara occidental. Parmi les dix premiers pays à reconnaître officiellement la RASD au moment de sa création, on trouve précisément la Guinée-Bissau. Mais en 2010, Bissau revient sur sa reconnaissance de la RASD et défend la souveraineté marocaine sur ce territoire. Un changement de position qui n’était pas libre et qui a ouvert un agenda de négociations sur les contreparties d’un tel revirement diplomatique à Bissau.

    En juillet 2014, le président de l’Assemblée populaire nationale (ANP) guinéenne, Cipriano Cassamá, a écrit à son homologue marocain, Rachid Talbi Alami, pour demander à la Chambre des représentants un soutien de 600 millions de francs CFA (environ 916 000 euros). Selon les explications données par Cassamá, cette somme servirait à couvrir une partie du budget de fonctionnement de son institution, qui s’élève, selon le président de l’ANP, à 2,5 milliards de francs CFA, soit environ 3 186 793 euros.

    Un an plus tard, en mai 2015, le monarque marocain Mohamed VI a entamé une visite officielle de trois jours en Guinée-Bissau. Il s’installe au palais présidentiel où le drapeau marocain est hissé. Dans ses bagages, Mohamed VI transportait également 12 000 tonnes de médicaments à titre de don au pays. Parmi les autres aides opaques, qui continuent de susciter la controverse en Guinée-Bissau, Mohamed VI a décidé en 2018 d’offrir au pays 90 véhicules tout-terrain, pour les députés de l’Assemblée populaire nationale.

    La Guinée-Bissau est maintenant obligée de rembourser Rabat, et pour cette raison elle doit ouvrir un consulat à Laâyoune. Une ville qui n’a pas de résidents bissau-guinéens, et qui ne sera pas non plus un atout diplomatique pour la Guinée-Bissau. Cependant, c’est une autre victoire diplomatique pour le Maroc sur la question controversée du Sahara occidental.

    Source:e-Global.pt

    Bissauactu.com, 9 fév 2020

    Tags : Maroc, Guinée-Bissau, Union Africaine, Sahara Occidental,

  • L’Europe et son secret de polichinelle

    Le président français Emmanuel Macron et ses partenaires européens, notamment l’Allemagne et l’Italie se sont réunis dernièrement à Berlin. Ils ont les yeux braqués sur la Libye dans le cadre d’une vision plus globale intégrant tout le Continent africain.

    La parution du phénomène de la migration, la crise financière qui secoue le monde occidental est une conséquence directe des graves perturbations qui secouent les deux régions limitrophes de l’Europe, à savoir le Maghren et le Sahel. Les Américains, les Français, les Britanniques et autres Russes, tentent de coordonner avec l’Algérie pour contrôler au mieux la situation qui, si on n’y prend pas garde, pourrait se transformer en menace d’ordre planétaire.

    Vraisemblablement satisfaits de la stabilité de l’Algérie face à un Mali et une Libye en guerre, les grands de ce monde construisent des scénarios divers et montent des parades aux fins de répondre aux risques présents et futurs ainsi que plans visant à faire reprendre la croissance économique chez eux.

    Dans tous leurs prévisions, les stratèges américains, britanniques et autres, omettent un point très important ou alors pensent tellement bien le «gérer» qu’ils ne le font pas figurer sur leurs plans de batailles. Le point en question est un pays de près de 40 millions d’habitants connu par les activités terroristes de ses ressortissants en Europe et au Proche Orient et son trafic de drogues.

    Il est protégé par une puissance européenne qui s’est porté en premier défenseur de ses aventures expansionnistes dans la région et sa politique de répression contre la population du Sahara Occidental et il est souvent décrit comme « meilleur allié de l’Europe » au Maghreb.

    Il se trouve, cependant, qu’il y a un lien direct entre ce pays et la situation dans la région. Selon les différents rapports de l’ONU et des organisation de lutte contre le trafic de stupéfiants, le Maroc est premier exportateur de cannabis. Celui-ci transite par le Sahel et enrichit les chefs terroristes. Le rapport est également dans le fait que les milliards de dollars de la drogue sont gérés à partir du Maroc, sans que les autorités de ce pays ne bougent le petit doigt pour arrêter les chefs du cartel du kif qui alimentent les organisations terroristes du Sahel. Mais là est un secret de polichinelle…

    Tags : Sahel, terrorisme, Maroc, trafic de drogues, cannabis, France, Europe. Libye,

  • CAF : Ahmad Ahmad, l’ami du Maroc, dans la tourmente

    Il vient de toucher une belle somme d’argent pour avoir donné au Maroc le feu d’organiser le championnat de futsal dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Mais, apparemment, son esprit corrompu va au-delà de la simple complicité avec Rabat. Une enquête interne menée par le cabinet d’avocats PWC a révélé des malversations de plusieurs millions de dollars.

    Selon le site Inside World Football, « Les premiers rapports de l’audit indépendant des finances de la Confédération africaine de football (CAF) pour la période 2017 à 2019 semblent être la dynamite attendue depuis longtemps qui explose à la fois le mandat du président de la CAF, Ahmad Ahmad, ainsi que nombre de ses lieutenants les plus proches ».

    Ce rapport « ne peut être comparé qu’aux crimes contre l’humanité », a déclaré l’ancien membre du comité exécutif de la CAF Musa Bility. Il parlait d’un « vol en plein jour de la CAF et de l’avenir du football des Africains » avec « des dizaines de millions » dépensés – en grande partie en espèces – sans aucune pièce justificative.

    Il pointe également du doigt d’autres fédérations nationales africaines qui n’ont pas utilisé toute l’étendue de leurs pouvoirs pour exiger des comptes complets à l’Assemblée générale de la CAF 2019 qui, selon lui, aurait montré qu’il était impossible de cacher les dépenses inexpliquées de millions de dollars. «Je suis fermement convaincu que l’Assemblée générale de la CAF peut avoir commis un crime et avoir manqué à ses devoirs en acceptant que de tels comptes lui soient présentés de manière aussi désinvolte.»

    Beaucoup de blâme est jeté à la porte de la FIFA, et son président Gianni Infantino, dont il dit que la crédibilité est maintenant remise en question pour avoir permis « à ses lieutenants de confiance et aux membres du Conseil de la FIFA de piller ouvertement l’organisation… L’histoire se rappellera comment Infantino s’est donné la peine d’utiliser la FIFA et ses organes pour protéger les mêmes personnes qui ont maintenant tordu les bras du jeu africain. »

    Plus en détail, Bility, qui a vu une copie du rapport, a déclaré: «Des dépenses ont été engagées pour payer les dépenses des épouses des responsables de la CAF, les funérailles des membres de la famille et même le mariage d’une fille d’un haut fonctionnaire de l’Exco de la CAF. Le rapport d’audit, brillant par sa clarté, montre un crime manifeste, le blanchiment d’argent, le vol, la destruction de pièces justificatives officielles pour couvrir leur piste d’audit et l’abus de pouvoir. »

    Le mandat d’Ahmad au sein des FAC a été controversé et parfois brutal – sur les plans politique, commercial et social. Il a politiquement renvoyé quiconque a contesté son autorité, a dépensé l’argent des CAF comme s’il s’agissait de son propre argent, a été accusé de multiples actes de corruption autour de l’attribution de contrats commerciaux, en plus d’être sous le feu de plusieurs chefs d’accusation de harcèlement sexuel contre des femmes au sein de l’organisation des CAF – des femmes qui se sont manifestées et ont porté plainte, mais sur lesquelles la FIFA d’Infantino a agi de façon honteuse. Les accusations de harcèlement sexuel à elles seules auraient dû suffire pour que la FIFA suspende immédiatement Ahmad en attendant l’enquête.

    Insideworldfootball a d’abord dévoilé les allégations de corruption et de harcèlement sexuel présumées d’Ahmad en mars et avril 2019. Les preuves étaient claires, les plaintes ont été déposées auprès des enquêteurs déontologiques de la FIFA, mais Ahmad et ses hommes de main n’ont pratiquement pas été obstrués.

    Avec Inside World Football 

    Tags : Maroc, FIFA, CAF, Ahmad Ahmad, corruption, détournement, malversation, PWC,

  • Niger : 6 personnes tuées par Boko Haram à Diffa

    AA/Niamey/Kané Illa

    Au moins six personnes ont été tuées, dans la nuit de vendredi à samedi, dans une attaque attribuée à Boko Haram à Diffa, au sud-est du Niger, a appris Anadolu de sources locales concordantes.

    « Six personnes, dont trois frères, ont été tuées dans l’attaque perpétrée la nuit dernière dans le village de Gogone situé à quelque 3 kilomètres au sud-est de la commune rurale de Toumour, dans le département de Bosso », a rapporté le mouvement de la société civile « Urgence Diffa » dans un communiqué diffusé samedi sur sa page Facebook.

    « La situation sécuritaire dans la région de Diffa reste très fragile au regard de la fréquence des attaques et enlèvements des groupes terroristes », a ajouté la même source.

    Joint par Anadolu, Lawan Boukar, correspondant local de la radio « Studio Kalangou » a confirmé l’attaque.

    Aucune déclaration officielle n’a été faite sur cette attaque et aucune partie ne l’a encore revendiquée samedi à 14h30 GMT.

    Cette attaque est la deuxième attribuée à Boko Haram enregistrée dans la région de Diffa depuis le début de la semaine.

    Dans la nuit de lundi à mardi, au moins trois personnes avaient été tuées et deux autres blessés dans une attaque contre des camps des déplacés dans les localités de Makintari et Kangouri.

    La région de Diffa est confrontée, depuis février 2015, aux attaques du groupe terroriste Boko Haram basé au Nigeria. Dès les premières attaques un état d’urgence a été instauré dans la région et est toujours en cours.

    Anadolou

    Tags : Niger, Boko Haram, terrorisme, Sahel, Barkhane, Mali,

  • Mauritanie : la police saisit une grosse quantité de drogue à Kobeni (vidéo)

    La police en service au niveau de la ville de Kobeni, relevant du Hodh Gharbi à l’Est du pays, a saisi une grosse quantité de drogue.

    Les trafiquants qui passaient pour des commerçants de l’aliment-bétail ont dissimulé à l’intérieur de chacun des 111 sacs de fourrage, un paquet de 4 kg de haschich.

    La quantité de drogue saisie est de 444 kg, soit presque une demi-tonne de cannabis.

    Tags : trafic, de drogue, Mauritanie, Maroc, haschich, cannabis, Sahel,

    Source: essahraa.net

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=g7PxIa1v0dI&w=560&h=315]
  • Union africaine : Une réunion, de nombreux dossiers et des «défis» pour les Etats membres

    Le sommet de l’Union Africaine est prévu les 9 et 10 février prochain à Addis-Abeba en Ethiopie. Ce sera le moment pour l’Egypte, actuelle présidente de l’UA, de laisser la place à l’Afrique du Sud. L’arrivée de ce grand pays du continent à la tête de l’organisation panafricaine aura certainement des effets importants sur de nombreux dossiers et « défis » posés aux Etats membres.

    Parmi eux, celui du Sahara occidental qui a connu durant ces derniers mois de nouveaux développements qui ne sont pas en faveur d’un règlement pacifique du conflit, notamment après la décision de plusieurs pays d’ouvrir des représentations consulaires à Laâyoune , en contradiction avec le droit international et les résolutions des Nations unies.

    Autre dossier, celui de l’accès des femmes africaines à l’indépendance économique. «Avec l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) cette année, nous avons la possibilité de permettre aux femmes entrepreneures de bénéficier de manière significative de ce qui deviendra le plus grand marché commun dans le monde», a dit hier le président sud-africain Cyril Ramaphosa, dans son message hebdomadaire : «From the Desk of the President» (du bureau du président).

    Tout comme il ne peut y avoir de véritable égalité entre les sexes sans émancipation économique des femmes, il ne peut non plus y avoir de croissance économique durable sans la pleine participation des femmes au développement de leur pays, a-t-il précisé. Il a noté également que la présidence sud-africaine de l’UA coïncide avec la fin de la décennie des Nations unies pour les femmes africaines et le 25e anniversaire de la Conférence mondiale sur les femmes, où les pays membres des Nations Unies ont adopté le vaste programme d’action de Beijing pour une plus grande égalité pour les femmes.

    «Nous voulons utiliser notre mandat en tant que président de l’UA pour améliorer la représentation des femmes dans les processus de prises de décisions économiques et politiques dans leur pays d’origine, à l’UA, à l’ONU et dans d’autres organisations multilatérales», a-t-il poursuivi.

    Le président Ramaphosa a souligné récemment, lors d’un séminaire avec les chefs de missions sud-africaines dans les pays africains, que son pays placera l’approfondissement de l’intégration économique en Afrique au cœur de ses priorités durant sa présidence de l’UA.

    Il s’agit, selon le chef d’Etat sud-africain, d’«un moment historique» que l’Afrique du Sud doit saisir pour contribuer «aux côtés des frères africains à la concrétisation de l’accord sur la zone de libre-échange continentale africaine».

    ReportersDz, 5 fév 2020

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Union Africaine, Futsal, CAN, FIFA, UA, femmes, égalité des sexes,

  • Maroc : Fiche succincte de la République du Cameroun (document confidentiel)

    I. Données générales :

    • Superficie : 475.440 km²

    • Population : 23.130.708 hab. (Juillet 2014 est.)

    • Capitale : Yaoundé

    • Pays limitrophes : Nigeria, Tchad, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale

    • Chef de l’Etat : S.E M. Paul BIYA (au pouvoir depuis 1982, élu en 1992, réélu en 1997, 2004, 2011, 2012 et en 2013)

    • Premier Ministre, Chef du gouvernement : M. Philemon YANG (30 juin 2009)

    • Ministre des Relations Extérieures : M. Pierre MBONJO MOUKOKO (décembre 2011)

    • Principales ressources : pétrole, gaz, bauxite, bois, café, manioc

    • Dette extérieure : 3,45 milliards USD (Décembre 2013 est.)

    • PIB/hab. : 2.400 USD (2013 est.)

    • Indépendance : 01 janvier 1960

    • Fête Nationale : Republic Day, 20 mai (1972)

    • Classement selon l’IDH : 150ème sur 187 pays (PNUD 2012)

    • Ambassadeur de Sa Majesté le Roi au Cameroun : M. Lahcen SAILE (nommé le 06 décembre 2011. Présentation des lettres de créance, le 18 mai 2012)

    • Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Cameroun au Maroc : M. Mohamadou YOUSSIFOU (05 septembre 2008)

    • Date d’établissement des relations diplomatiques : 1965 (Le premier Ambassadeur marocain accrédité dans ce pays fut nommé le 13 août 1965)

    • Communauté marocaine au Cameroun : 90 personnes (2012) (employées et salariés des entreprises marocaines installées au Cameroun, commerçants, femmes marocaines mariées à des camerounais)

    II – Situation intérieure :

    Le processus de démocratisation, lancé en juin 1990, a abouti à l’organisation des premières élections présidentielles pluralistes en octobre 1992. Remporté par le Président sortant, Paul BIYA, ce scrutin a été contesté par l’opposition.

    Dans un pays marqué par le bilinguisme (français et anglais) et une grande diversité géographique, ethnique et religieuse, le Président Paul BIYA incarne la stabilité et le consensus. Il a été reconduit pour un nouveau mandat, le 11 octobre 2004, avec 70,9 % des suffrages et a disposé de la majorité à l’Assemblée Nationale.

    Le Cameroun a été secoué, du 23 au 27 février 2008, par des troubles à caractère social et politique qui ont fait, selon les autorités camerounaises, de nombreux blessés et des dégâts matériels évalués à 15 millions €.

    Le Ministre de la Justice camerounais n’a pas manqué de pointer le doigt sur le Social Democratic Front « SDF », principal parti d’opposition, et sur son leader, Ni John Fru Ndi, qu’il accuse d’être le cerveau de cette opération dont l’objectif serait de renverser le régime en place.

    Le Président BIYA a promulgué, le 14 avril 2008, la loi portant sur la révision de l’article 6 de la Constitution, qui supprime la limitation du nombre de mandats présidentiels. Ce texte a été adopté par l’Assemblée Nationale camerounaise, le 10 avril 2008, par 156 voix contre 05.

    Dans le cadre de l’opération d’assainissement « Opération épervier » engagée par les autorités camerounaises, sous la pression des bailleurs de fonds internationaux (la Banque Mondiale et le FMI), pour lutter contre la corruption et le détournement des deniers publics, la police judiciaire a procédé à l’arrestation de plusieurs anciens Ministres et hauts responsables (une soixantaine).

    A l’oc­ca­sion des fes­ti­vi­tés mar­quant le cin­quan­te­naire de l’in­dé­pen­dance du Ca­me­roun, le Chef de l’Etat ca­me­rou­nais M. Paul BIYA a dé­cla­ré, le 17 mai 2010, dans un dis­cours radio té­lé­vi­sé à la Na­tion, que l’ob­jec­tif de son gou­ver­ne­ment est de faire du Ca­me­roun un pays émergent à l’ho­ri­zon 2035. L’adop­tion d’un Do­cu­ment de stra­té­gie pour la crois­sance et l’em­ploi (DSCE) cou­vrant la pé­riode dé­cen­nale 2010-​2020 fixe les ob­jec­tifs de la pre­mière phase de cette vi­sion stra­té­gique à long terme.

    Les élections présidentielles du 09 octobre 2011 ont connu la participation de 23 candidats, en plus du Président sortant, M. Paul BIYA (Rassemblement démocratique du Peuple Camerounais), ainsi que le chef de l’opposition, M. John FRU NDI, Président national du parti Social Democratic Front (SDF). Ces élections ont conduit à une victoire attendue du Président Paul BIYA avec presque 78 % des suffrages exprimés et ce, loin devant son opposant historique du SDF, John Fru NDI, qui n’a remporté que 10 % des voix.

    Comme prévu, le RDPC, parti au pouvoir, a remporté ces élections avec 56 sièges, suivi par le SDF (Front Social Démocratique) qui n’a obtenu que14 places. L’UNDP et l’UDC n’ont eu aucun siège au niveau du Sénat.

    Le 14 avril 2013, des élections sénatoriales se sont déroulées au Cameroun. Quatre formations politiques étaient en lice : le RDPC, parti au pouvoir, le SDF, principal parti d’opposition, l’UNDP (L’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès) et l’UDC (l’Union Démocratique du Cameroun).

    Le 12 juin 2013, M. Niat Njifenji MARCEL a été élu premier Président du Bureau du Sénat camerounais. L’un des plus fidèles au Président BIYA, M. MARCEL est désormais la 2ème personnalité de la République qui, selon la constitution camerounaise, assurera l’intérim du Président en cas de vacance à la Présidence, de démission, d’empêchement et de décès.

    Le 04 novembre 2013, le Président sortant de l’Assemblée Nationale, M. Cavaye Yeguié Djibril, membre du parti au pouvoir (RDPC), a été réélu à la tête de l’Assemblée Nationale camerounaise, dont il assurait la présidence depuis plus de 20 ans.

    Suite à l’augmentation des prix de carburants en juin 2014, le Gouvernement camerounais a décidé en juillet 2014, d’augmenter de 5 % les salaires de base des fonctionnaires civils et militaires de l’Etat. Cette augmentation des prix des carburants avait suscité les critiques de l’opposition et certains syndicats qui avaient lancé des appels à la grève.

    III- Politique extérieure :

    (…)

    Lire la suite depuis la source

    Tags : Maroc, Cameroun, Sahara Occidental, Union Africaine, Front Polisario, UA,