Catégorie : Algérie

  • Algérie : Disparition de bijoux d’une femme morte du coronavirus

    Selon Le Jeune Indépendant, des bijoux et plusieurs documents appartenant à une patiente de coronavirus décédée quelques jours après avoir été hospitalisée, ont disparu de la salle de l’Hôpital Slimène Amirat, dans la wilaya d’Oum El Bouaghi.

    Le journal algériem rapporte que l’enquête de la police suit son cours, après une plainte déposée par le frère cadet de la victime, une sexuagénaire testée positive au covid 19, qui s’était rendue à l’hôpital en vue de récupérer les affaires laissés par sa soeur aînée qui les gardées « en lieu sûr chez elle », selon les déclarations du frère de la défunte. Il y avait aussi des documents « importants » et qui concernent toute la famille.

    D’après la même source, qui cite des informations recueillies auprès de sa famille, l’affaire a été déclenchée par le frère cadet qui, après la cérémonie d’enterrement de sa sœur ainée, opérée selon le protocole covid-19, s’était rendu à l’hôpital pour récupérer les biens laissés par la défunte. Cette dernière gardait « en lieu sûr chez elle, selon ces témoignages, des documents qualifiés « d’importants » et qui concernent toute la famille.

    Tags : Algérie, faits divers, coronavirus, covid 19, vol, Hôpital Slimène Amirat, santé,



  • L’Algérie presse la France d’assumer ses responsabilités au sujet des déchets radioactifs

    DÉCHETS RADIOACTIFS LAISSÉS AU SAHARA – L’Algérie presse la France d’assumer ses responsabilités

    La question des déchets radioactifs laissés par la France en Algérie au Sahara revient au-devant de la scène à la faveur d’une sortie croisée du ministre de l’Énergie, Abdelmadjid Attar et du directeur de l’Observatoire des armements français, Patrice Bouveret.

    Le ministre de l’Énergie, Abdelmadjid Attar interrogé hier à propos de la question des déchets radioactifs générés par les essais nucléaires de la colonisation française dans le sud du pays a fait savoir que «la France doit ôter l’ensemble de ces déchets (nucléaires) en prenant sa responsabilité».

    Dans ce cadre, Attar a fait observer que des «réunions et des échanges avec la France dans ce sens sont en cours». Le chercheur français avait quand à lui a révélé dimanche dernier dans un entretien à Radio France Internationale qu’«une quantité inconnue de déchets nucléaires français en Algérie est toujours sur place, plus d’un demi-siècle après, plaidant pour des analyses précises pour mesurer le taux de radioactivité encore présente jusqu’à présent sur les lieux d’essais».

    Il a ajouté que quand la France a cessé ses essais nucléaires en Algérie, en 1966 «elle a laissé sur place tout simplement l’ensemble des déchets qui sont liées aux essais effectués dans le Sahara algérien». Selon lui, la France non seulement a laissé ses déchets «mais elle a classé secret défense tous les documents qui pouvaient avoir trait à ces programmeslà», a-t-il révélé. Par conséquent fait- il encore observer «la quantité des déchets demeure inconnue, ceux issus des accidents nucléaires notamment, et les plus importants d’ailleurs». Il a, à ce titre, cité l’exemple de Beril, nom du 2e essai nucléaire souterrain de la France en Algérie (1 mai 1962), qui a libéré des laves radioactives : «Des éléments radioactifs sont restés sur des zones de Reggane (Adrar) sans être ramassés alors qu’ils sont radioactifs», a-t-il souligné.

    Pour mesurer les conséquences, l’intervenant a plaidé pour «des analyses précises de chacun de ces matériaux pour voir le taux de radioactivité encore présente jusqu’à présent sur les lieux. On sait qu’il est important».Bouveret, a regretté, à ce titre, le fait qu’aucune étude pour mesurer cette radioactivité «n’a été menée» par des services compétents français ou un organisme indépendant pour pouvoir mettre en place, par la suite, un programme d’isolement des zones les plus dangereuses avant de procéder à un nettoyage.

    Cosignataire d’une tribune dans laquelle il appelait la France à sortir du déni, ce dernier, a mentionné qu’«il y avait eu des tentatives de mettre en place des commissions pour évaluer les dégâts et faire des recommandations mais sans y donner suite».Il a évoqué l’existence, aujourd’hui d’une volonté de la part de l’Algérie et la France de travailler pour débloquer la situation. Des signes positifs sont apparus, d’après lui, depuis la restitution des crânes de 24 héros de la résistance algérienne contre le colonialisme français. De son avis, «l’Algérie et la France savent que pour renforcer leurs relations sur tous les plans économique, politique, sociétal, il faut épurer les questions du passé».

    Entre 1960 et 1966, la France a mené 17 essais nucléaires dans le Sahara algérien, et la question des conséquences de ces essais est restée en suspens. D’autres sources évoquent des essais chimiques éffectués dans la région de Bechar. Ils appellent la France à «régler cette question cruciale pour la santé des populations, pour l’environnement et pour les relations entre l’Algérie et la France.

    Hocine Adryen

    Le Jeune Indépendant, 6 oct 2020

    Tags : Algérie, France, déchets radioactifs, mémoire, colonisation, colonialisme,

  • Algérie : Réflexions par-ci, par-là

    Par Leila Aslaoui-Hemmadi

    L’immunité parlementaire ne cesse d’alimenter, depuis quelques semaines, des commentaires de journalistes et d’internautes. Tous les propos convergent vers la même conclusion : la suppression pure et simple de cette immunité qualifiée par les intervenants de passe-droit qui l’assimilent à une impunité.

    Suite au scandale des sièges qui auraient été achetés à coups de milliards par certains députés FLN selon les déclarations détaillées d’un de leurs ex-collègues du même parti devant la juridiction pénale qui l’a condamné à huit années d’emprisonnement, l’on comprend parfaitement la colère citoyenne et j’y adhère totalement, car si j’ai été désignée dans le tiers présidentiel au Sénat, le 7 juin 2020, ce n’est évidemment pas pour être éclaboussée par ces salissures (et le mot est faible) qui ont incontestablement terni l’image du Parlement. Cependant, sans doute serait-il utile de rappeler que l’immunité parlementaire protège ceux qui en bénéficient des pressions de l’extérieur sous quelque forme que ce soit. Cela signifie qu’à l’occasion de leurs missions parlementaires, un député, un sénateur ne sauraient être l’objet d’intimidations ou être poursuivis et jugés pour leurs opinions politiques ou leur vote.

    Mais qu’en est-il lorsque le parlementaire est l’objet d’une demande de levée de son immunité pour des faits qu’il aurait commis hors ses missions parlementaires, c’est-à-dire des infractions punies par la loi?

    Dans un passé récent, le ministre de la Justice, Monsieur Belkacem Zeghmati, avait introduit auprès du Bureau de l’Assemblée nationale une demande de levée d’immunité à l’encontre d’un député pour que la justice puisse l’auditionner pour des faits de corruption au temps où il avait exercé des fonctions de ministre. Après avoir transité par la commission des affaires juridiques, la demande fut soumise au vote en plénière rapidement et se solda par un non majoritaire. Voici que ces jours-ci une seconde demande visant le même député a été introduite par le ministre de la Justice, M. Zeghmati. Et cette fois-ci, soucieuse du respect des formes procédurales, la même commission des affaires juridiques a décidé d’entendre le concerné, voire de lui accorder un délai pour lui permettre de rapporter des documents prouvant son innocence. Qu’on ne s’attende pas de ma part à des noms, à des faits, puisque ce n’est pas l’objet de ma contribution. Je souhaite surtout mettre l’accent sur les comportements versatiles face à une question importante telle que la levée de l’immunité parlementaire. Une première fois un non massif, une seconde fois le respect de la procédure. Vers quoi aboutira un nouveau vote en plénière ? Les députés se déjugeront-ils ? Dans ce cas, comment expliquer leur non la première fois ? Je ne dis pas justifier — ils n’ont pas à le faire —, mais faire adhérer le citoyen à leurs décisions, eux les élus du peuple. Attendons pour voir…

    On peut également citer les cas de trois sénateurs en 2019 aujourd’hui derrière les barreaux et condamnés par une juridiction pénale dont les collègues avaient traîné les pieds pour la demande de levée de leur immunité. Ce sont ces ex-sénateurs anciennement ministres de A. Bouteflika qui avaient renoncé d’eux-mêmes à leur immunité.

    C’est précisément pour que cessent les tergiversations, les humeurs changeantes, l’indécision que la future Constitution a rappelé la distinction entre l’immunité rattachée aux activités parlementaires et les actes non rattachés aux missions parlementaires (article130). Ceux pour lesquels le parlementaire peut faire l’objet de poursuites judiciaires.

    Chose importante : désormais, la Cour constitutionnelle pourra être saisie pour examiner la levée ou pas de l’immunité parlementaire pour des faits commis hors missions parlementaires, si le député ou le sénateur ne renonce pas volontairement à son immunité (article 130 alinéa 2).
    Une disposition qui a fait grincer des dents certains parlementaires. Je la considère personnellement comme une avancée et la qualifie d’excellente. Loin de la compassion, de l’empathie, du subjectivisme, de la gêne, de la solidarité partisane, la Cour constitutionnelle statuera avec comme seuls outils : le Droit et la Raison. Cela contribuera — du moins faut-il l’espérer — à faire oublier l’image ternie du Parlement. Après les législatives, les futurs candidats à la députation, et après eux ceux qui postuleront aux sénatoriales, devront savoir qu’entre la politique et les affaires, ils devront choisir. Parce que immunité parlementaire ne signifiera plus impunité, faveurs, et privilèges. Ce sera une véritable immunité qui enterrera à jamais l’ère sombre des dobermans attaquant des mouhafeds, ou l’image désolante d’un président de l’Assemblée nationale interdit d’accéder à son bureau par des députés qui avaient cadenassé la porte d’entrée de l’intérieur.

    Du côté du Palais de justice et plus précisément de la Cour d’Alger, les avocats ont décidé de suspendre le boycott des audiences. Une bonne nouvelle que celle-ci car les incidents entre avocats et magistrats sont monnaie courante, surtout lorsqu’il s’agit d’affaires hors du commun de par la nature de l’infraction : corruption, détournements de biens et deniers publics, blanchiment d’argent. De par la qualité des auteurs, co-auteurs, complices : anciens hauts fonctionnaires de l’État qui ont profité de leurs fonctions pour ruiner littéralement le pays. Il ne s’agira nullement pour moi de dire qui des avocats ou du juge a raison ou tort. À quel titre le ferai-je d’ailleurs ? Aucun. Je me bornerai à livrer mon opinion sur ce qui s’est passé au regard de ce que j’ai lu dans la presse.

    Le bâtonnier d’Alger, Maître Abdelmadjid Sellini, après avoir demandé un renvoi des plaidoiries qui lui a été refusé par le magistrat président de l’audience, a été pris d’un malaise et évacué vers l’hôpital. Avant qu’il ne s’écroulât, le ton serait monté, selon les journalistes et des confrères à lui.
    Chose courante, disais-je, dans ces procès, l’incident n’était qu’un incident et rien de plus. Maître Eric Dupont-Moretti, ministre de la Justice en France, avocat pénaliste brillant, relate dans son ouvrage Le droit d’être libre que lorsqu’il sentait que le président des assises mettait en difficulté son client, il créait un incident. Chez nous aussi il existe des avocats champions de l’incident. C’est de bonne guerre et il n’y a rien de grave ou de fâcheux si les mots et le comportement n’outragent pas les magistrats. Dans le cas de l’incident Sellini/ juge, celui-ci avait le droit de décider de la poursuite des plaidoiries. Pour autant, il n’est en rien responsable du regrettable malaise dont a été victime le bâtonnier d’Alger. La fatigue, les pressions de son client, l’âge peuvent peut-être expliquer son pic tensionnel. Par contre, la solidarité «spontanée» des avocats avec leur confrère me laisse dubitative. Le plus franc d’entre eux étant celui qui a déclaré : «Maître Sellini est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.» Comprendre «ce fut l’occasion rêvée pour régler nos comptes». Pourquoi suis-je sceptique sur l’élan de solidarité des confrères de Maître Sellini ? Parce que j’ai gravé dans ma mémoire les propos acerbes, voire fielleux de certains avocats (tes) rencontrés au gré du hasard à l’encontre du même Sellini. Des confrères notamment de sa génération et plus jeunes. Ils m’avaient commenté avec des mots durs le comportement de leur bâtonnier lorsque, pour des raisons que lui seul détenait, il s’était incliné devant A. Bouteflika, valide à cette date et tenant sur ses deux jambes, lors d’une rencontre internationale des barreaux (l’image est sur internet). Ces avocats l’ont critiqué en privé, mais, ce jour-là, ni celui d’après, aucune voix d’avocat ne s’est élevée publiquement pour s’insurger contre la «courbette» de maître Sellini. Signifiait-elle liberté ou servitude ? Ne fut-elle pas une atteinte aux droits et libertés de la défense ? Le fait est passé inaperçu. Un non-événement.

    Ou encore aucune voix d’avocat ne s’était fait entendre le jour où la justice de Tayeb Belaïz et de Bouteflika avait ordonné à une magistrate de rendre une décision tard dans la nuit en 2003. Pourquoi les avocats n’ont-ils pas scandé ce jour-là ou plutôt le lendemain «Belaïz dégage» ?

    Ces mêmes avocats ont déclaré que leur combat est celui du Hirak. Avec cette précision que l’une des principales revendications du mouvement populaire était, dès le 22 février, le jugement de cette mafia qui a pris en otage le pays, ses richesses et qui a poussé la «plaisanterie» diabolique jusqu’à confectionner une loi (26 février 2006) sur mesure puisque leurs infractions sont correctionnalisées. Mais Dieu merci, la loi n’est pas immuable. Et puisque les avocats se disent aux côtés du Hirak, ils ne peuvent qu’entériner ses revendications quand bien même ils ont le droit de défendre qui ils veulent et qui les sollicite. Mais s’opposer à l’audition de leurs clients par visio-conférence par temps de pandémie n’est pas lisible pour moi. Le président de la République ne préside-t-il pas les Conseils de ministres par visio-conférence ? En quoi cela est-il humiliant ou déshumanisant ? Le plus important n’est-il donc pas d’extirper notre pays de cette mafia et de confisquer tous ses biens ? Faire en sorte aussi que la justice puisse les récupérer.
    L. A.-H

    Le Soir d’Algérie, 5 oct 2020

    Tags : Algérie, Hirak, immunité parlementaire, Assemblee Populaire Nationale, Parlement, impunité,

  • Algérie : Des taulards vous saluent bien !

    par Belkacem Ahcene Djaballah

    Il y a quelque chose d’étonnant dans ce (nouveau) comportement de nos concitoyens: leur manière d’accueillir leurs frères ou amis proches et même lointains à la sortie de prison.

    En général, et en principe, ceci dit dans le cadre d’une application juste de la loi, ce dont personne ne doute, la prison signifie la sanction pour une faute -prouvée- très grave commise sur des biens ou des personnes ou un irrespect très grave des lois et règlements. Bien sûr, il y a des erreurs judiciaires et des détentions dites «arbitraires» – si, si, elles existent, ici et ailleurs, hier et pas mal aujourd’hui encore, si l’on en croit les comptes-rendus de presse et les déclarations de certains avocats – Mais, passons !

    Nous ne parlons pas ici de détenus ayant commis des délits légers, des détenus ayant purgé leur peine et payé leur dette à la société, des détenus finalement acquittés qui, en général, sont accueillis, par les proches – en général la maman, comme toujours «sur le front» – en larmes de joie celles des retrouvailles. Nous ne parlons pas ici des détenus politiques ou des emprisonnés pour «délits d’opinion» délits qui sont beaucoup plus des actes de courage (ou de «folie») ou d’expression citoyenne ou de défi civique beaucoup plus à saluer qu’à condamner tout particulièrement lorsqu’il n’y a eu aucun (ou si peu) de «dérapages» ou de dégâts. A mon avis !

    Il s’agit, ici, des emprisonnés connus et reconnus pour leurs agissements anti sociaux comme la corruption, le vol, le chantage, le faux et usage de faux, le détournement, la menace et l’agression verbale et physique, le harcèlement moral et sexuel. Ceci dit pour les délits les plus courants, car la liste est grande et seule la «tolérance 100» les cache encore. Donc, aujourd’hui, des délits si connus et reconnus que les pages des journaux sont pleines des «exploits» de nos «criminels». Certains sont même «célèbres» ou le deviennent. Ainsi, on a vu, tout dernièrement, un personnage, affairiste politicien «au-dessous» de tous les soupçons, accueilli, par toute une foule, comme un «héros», à sa sortie de prison après y avoir séjourné durant un petit bout de temps.

    Ce n’était nullement des cris et des effusions de joie (gestes-barrières où êtes-vous ?), ceux des retrouvailles après une si courte absence, mais bien plutôt une sorte de cris de victoire. Sur qui ? Contre quoi ? Et surtout pourquoi ? That is the question !

    Pour le «comment on en est arrivé là ?», n’allez pas très loin. A mon avis, cela a commencé d’abord avec la politique de «réconciliation nationale» et d’amnistie par le régime Bouteflika, alors à la recherche d’un «Prix Nobel de la Paix», au bénéfice du Parrain, des crimes commis durant la décennie rouge. Le Grand Pardon ! bien exploité, par la suite, par les «jeux» politiciens de la «truanderie» et des «beznassia», tout particulièrement lors d’enjeux politiques, sportifs, associatifs. On est même arrivé à en faire accroire que la prison c’est une autre (bonne) «école de la vie». D’ailleurs, si on ne peut pas y décrocher son bac, avec une moyenne respectable, on en sortira plus grandi que perdant ! Pour les «grands», bien sûr ! Car, les moyens et les petits, souvent abandonnés ou ignorés ou rejetés, connaîtront un avenir moins certain dans la «prison de la vie».

    Le Quotidien d’Oran, 5 oct 2020

    Tags : Algérie, prison, taulards, prisonniers, criminels, taulards, 

  • Algérie : Fini la valse-hésitation ?

    par Abdelkrim Zerzouri

    Aurait-on fini une bonne fois pour toutes avec cette valse-hésitation à propos de l’importation des véhicules de «moins de 3 ans» ? Le gouvernement en place, ainsi que d’autres qui l’ont précédé ces dernières années, ont toujours buté contre cette alternative qui offrirait au citoyen d’importer son propre véhicule d’occasion et lui éviterait de passer par les concessionnaires automobiles locaux ou par les usines d’assemblage de véhicules qui ne vendent que du neuf, à des prix hors de portée des bourses moyennes.

    La formule d’importation des véhicules «moins de 3 ans», qui allait et revenait dans les législations et dans les débats depuis plus d’une décennie, n’est plus sortie de l’antichambre des cabinets gouvernementaux depuis l’avènement de l’entrée en service des usines d’assemblage de véhicules en Algérie, qui considéraient cette mesure comme une menace qui plane sur leur activité, et qui ont pu faire pression sur les autorités pour interdire cette pratique d’importation de véhicules par les particuliers et également par les concessionnaires eux-mêmes.

    Du temps des anciennes autorités qui gouvernaient aux destinées du pays, les raisons derrière le blocage de l’importation des véhicules étaient, ainsi, clairement identifiées, mais qu’est-ce qui a bien pu conduire l’actuel gouvernement à ce revirement, au gel de l’article 110 de la loi de finances 2020, qui autorise les citoyens d’importer des véhicules de moins de 3 ans ?

    Trois motifs sont avancés sur ce plan. Primo, le gouvernement ne veut pas encourager le recours au marché informel des devises, secundo, on ne veut pas importer de la ferraille, et tertio, il y a cette impromptue arrivée sur la scène de pas moins de 133 concessionnaires automobiles et de 51 constructeurs de véhicules, qui ont affiché leur ambition d’investir dans ces créneaux à travers des préinscriptions effectuées du 20 septembre au 1er octobre, et la liste reste encore ouverte.

    Les deux premiers motifs étant connus avant la promulgation de la loi de finances 2020 et la loi de finances complémentaire de la même année qui a introduit des modifications sur l’article 110, sans toucher au fond, on serait plus enclin à croire que c’est le troisième motif qui a véritablement poussé le gouvernement à geler l’importation des véhicules de moins de 3 ans. A-t-on à travers ce gel devancé les évènements en prévoyant les inévitables revendications des concessionnaires et des constructeurs de véhicules à l’entame de leurs activités ? Ou bien on s’est rendu compte que les vérifications et les contrôles techniques des véhicules importés de moins de 3 ans d’âge étant presque impossibles à opérer, ouvriraient toute grande la voie à l’introduction dans le pays de la ferraille européenne ?

    La mesure autorisant l’importation des véhicules de moins de 3 ans a, certes, offert et pourrait encore offrir de nos jours aux citoyens l’opportunité d’acquérir un véhicule de bonne occasion et relativement moins cher, mais cela a également favorisé un vaste trafic et créé de véritables «mafias» sur ce segment très lucratif, vu la grande importance du marché algérien.

    D’ailleurs, avec un euro atteignant des cimes inabordables pour le citoyen moyen, et autres droits et taxes à verser au niveau des douanes, si cette mesure de gel des importations des véhicules de moins de 3 ans devrait fâcher quelque part, on n’entendrait râler que cette mafia qui s’apprêtait à réactiver ses réseaux pour fourguer aux Algériens des véhicules de série «gonflée», à leur insu ou avec leur complicité.

    Le Quotidien d’Oran, 5 oct 2020

    Tags : Algérie, importation, véhicules d’occasion, voitures, 

  • Algérie : Le tueur pervers est toujours à l’œuvre

    Par Mohamed Habili

    Après avoir semblé pendant deux ou trois jours s’être arrêtée et même avoir inversé son cours, l’épidémie a repris sa décrue chez nous, repassant à nouveau sous la barre des 150 nouvelles contaminations en 24 heures, avec un nombre de décès désormais inférieur à dix, le niveau autour duquel ce dernier n’a quasiment pas cessé d’osciller. Dans la région, l’Algérie est pour l’heure, avec l’Egypte, mais seulement pour le nombre des nouveaux cas (la Mauritanie mise à part, la moins touchée de tous), le pays où le reflux est le plus marqué. Elle aurait cependant tort de baisser la garde, et plus encore de proclamer la victoire sur le virus.

    Parmi nos voisins, un pays avait cru en avoir fini avec lui, qui maintenant enregistre des centaines de nouveaux cas par jour. C’est la Tunisie, qui s’était même permis de rouvrir ses frontières, économie oblige, ce qu’elle n’avait pas fait d’ailleurs sans s’être entourée d’un luxe de précautions. Le lien pourtant entre cette dernière mesure de déconfinement et la recrudescence observée actuellement n’est pas évident.

    L’une des caractéristiques du Covid-19, c’est qu’il agit en traître. A travers le monde, bien des gens se sont crus en train de prendre le dessus sur lui, dont l’état de santé s’est brusquement détérioré, et qui en sont morts. Une maladie qui fait croire au malade qu’il est en train de guérir d’elle, pour dans un deuxième temps redoubler de violence à son égard et le tuer, se comporte comme un tueur pervers.

    C’est parce qu’il sait cela, que le président américain, qui se dit aller mieux, mais qui précise aussitôt que cela n’est pas assez, qu’il faut attendre les prochaines heures pour savoir avec plus d’exactitude le sort qui lui est réservé. Chez nous, quand la circulation du virus allait bon train, le port du masque s’était largement répandu. Ce n’est plus du tout ce que l’on observe aujourd’hui. Avec ce virus diabolique, c’est pourtant juste le contraire qu’il faut faire : faire preuve pendant la décrue de plus de vigilance et de prudence qu’au plus haut de la vague. Ce n’est qu’à ce prix qu’on peut éviter une deuxième vague, ou ce qui ailleurs passe pour telle, car même ce point fait problème. C’est parce que les Français avaient réellement cru que les beaux jours étaient de retour que les voilà en train d’être reconfinés les uns après les autres.

    Hier, c’était les Marseillais, et aujourd’hui peut-être les Parisiens, qui angoissent surtout à la perspective d’une nouvelle fermeture des bars et restaurants. Aujourd’hui, en France, telle est en effet la signification du mot reconfinement. Ce que les Parisiens voudraient, c’est à la fois garder leurs habitudes, ou plutôt les retrouver telles quelles, et qu’on leur dise que l’épidémie est néanmoins en train de se dissiper. Le genre même d’espérance que ce pervers de Covid-19 aime prendre à revers. Aussi longtemps que ni vaccin ni traitement n’auront été trouvés contre lui, il fera de nous tous ce qui lui plaira.

    Aux Etats-Unis, ce qui est en cause maintenant que le locataire de la Maison-Blanche est hospitalisé, est d’une tout autre teneur. Les Américains ne sont plus en train de se demander s’il y a une fin pour le Covid-19, mais si leur président sera de force à lui résister, et si la présidentielle se tiendra dans des conditions plus ou moins acceptables. Ils se moquent bien de ce qui peut advenir des bars et restaurants, le souci majeur des Français… et des Britanniques.

    Le Jour d’Algérie, 4 oct 2020

    Tags : Algérie, Coronavirus, covid 19, confinement, déconfinement, 

  • Algérie : Violée et brûlée vive – La mère de Chaïma demande l’application de le peine de mort

    Violée et brûlée vive, tel est le destin de la jeune Chaïma, tombée entre les mains d’un monstre humain. Le corps calciné de la jeune fille vient d’être découvert dans une station-service délabrée de Thénia, une ville à cheval entre Alger et Boumerdes.

    Chaïma avait quitté le domicile de ses parents, à Réghaïa (Alger), depuis quelques jours et n’avait plus donné signe de vie. Selon le témoignage de sa mère, Chaïma avait rendez-vous avec son bourreau, qui la harcelait depuis quelques temps.

    Son assassin est un repris de justice qui l’a menaçait depuis 2016. Une plainte avait même été déjà déposée contre lui. Elle avait accepté de le rencontrer afin de régler ce problème, mais son bourreau lui a choisi un autre destin. Il l’a conduite dans une ancienne stationservice à Thénia où il l’a violée et brûlée vive.

    Après plusieurs jours de disparition, son corps a été retrouvé. Le meurtrier a été arrêté et a reconnu les faits.

    La mère de Chaima réclame justice et demande son exécution immédiate. Ce dernier, un repris de justice, en a profité pour l’enlever et la conduire vers une ancienne stationservice de Thénia où il l’a violée et torturée avant de la brûler vive. Ce n’est qu’après plusieurs jours que le corps a été découvert. Le coupable a été arrêté et a reconnu les faits.

    La mère de le jeune Chaïma a sollicité les autorités à appliquer le peine de mort contre l’auteur de crime odieux qui a valu à sa petite fille sa vie, et l’émoi de son entourage. S. N.

    Le Jeune Indépendant, 5 oct 2020

    Tags : Algérie, Chaïma, crime, assassinat, viol, crime  crapuleux, 

  • François Gouyette, satisfait d’être en Algérie

    Dans une vidéo postée sur Facebook, le nouvel ambassadeur de France en Algérie, François Gouyette, exprime en français et en arabe sa satisfaction de se retrouver représentant les intérêts de son pays à Alger.

    Dans son message vidéo, le diplomate français met en exergue les relations historiques et stratégiques entre les deux pays.

    Pour rappel, à sa sortie de l’audience que lui avait accordée mercredi dernier le président Tebboune, le nouvel ambassadeur de la France à Alger avait déclaré «j’ai été heureux d‘évoquer avec le Président Tebboune les perspectives prometteuses de développement des relations bilatérales, ainsi que les questions d’intérêt commun, qu’il s’agisse de la Libye, du Mali ou du Sahel en général».

    Il avait ajouté avoir fait part au Président Tebboune de l’intérêt que son homologue français, Emmanuel Macron, accorde pour que les relations entre les deux pays soient «stables, apaisées et fructueuses».

    Mr Gouyette avait indiqué qu’il connaissait l’Algérie et sa culture «depuis un demi-siècle», précisant y avoir passé chaque année des vacances, avant de conclure: «C’est important pour moi d’y représenter mon pays».

    L’Est Républicain, 3 oct 2020

    Tags : Algérie, France, ambassade france à alger, François Gouyette,

  • Algérie : Farida Belkacem quitte l’univers de l’ENTV pour devenir notaire

    Selon le site Dernière Information d’Algérie, Farida Belkassam, vedette du JT de 20h aurait quitté son travail de l’ENTV pour entamer une nouvelle carrière au notariat. « Cette dernière avait décroché en 2019 son certificat d’aptitude professionnelle de notariat et son nom avait été publié sur la liste annoncée par le Ministère de la justice, sous le matricule 16/04/1000/00210 » indique la même source.

    D’après l’information classée dans la rubrique « Confidentiel » du site, la présentatrice vedette de l’ENTV a quitté son travail à la télévisio après l’arrestation de son mari, M. Benhamadi, après le déclenchement du Hirak.

    DMA indique que Farida Belkacem représentait pendant plus d’une décennie le visage « audiovisuel de l’ENTV fabriquée par le clan Bouteflika ». « Elle était durant plusieurs années indéboulonnable du JT de 20h et des grandes émissions d’entretien des ministres et des grandes personnalités. Elle quitte ainsi le monde du journalisme pour le monde du notariat avec un œil toujours sur le 21 boulevard des martyrs », affirme-t-il.

    Tags : Algérie, Farida Belkacem, Hirak, ENTV, JT soir, télévision, vedette, 

  • Algérie-USA : Gros enjeux et positions de principe

    « Nous avons évoqué les voies et moyens de renforcer la coopération bilatérale, notamment dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et la coopération entre les armées des deux pays », a déclaré à la presse Mark Thomas Esper à l’issue de l’audience que lui a accordée Abdelmadjid Tebboune.

    La formule, destinée à la consommation médiatique, résume certainement l’entrevue du chef du Pentagone avec le président de la République, mais ne saurait traduire ce qui a été réellement dit d’une part et d’une autre.

    Observateurs autoproclamés et analystes plus ou moins introduits dans les hautes sphères américaine et algérienne auront beau spéculer sur une visite qualifié d’historique, tout ce qu’ils aborderont ne sortira jamais de ce qu’ils ont été autorisés, directement ou indirectement, à divulguer. Il a été question du chaos libyen et des tentatives de répartition de ce pays, menées par plusieurs parties étrangères, la situation dans les pays du Sahel et la lutte contre les réseaux terroristes et leurs alliés, constitués par les puissants groupes spécialisés dans le trafic en tous genres (armes, drogues, migrants et même métaux précieux).

    Certains commentateurs évoqueront à cette occasion, les ambitions africaines de la Chine, particulièrement sur le plan économique et technologique, ainsi que les visées russes ; une situation qui irrite au plus haut point les Etats-Unis, mais rares seront les spécialistes dans les questions internationales, à lier le déplacement au Maghreb du secrétaire d’Etat américain à la Défense aux grands enjeux économiques, qui vont marquer les 30 ou 40 prochaines années.

    Comme lors de la seconde guerre mondiale où ils ont réussi à entrainer dans leur sillage l’Europe occidentale avant que celle-ci ne s’élargisse aux pays de l’Est, après la chute du mythique rideau de fer, les USA vont entreprendre aujourd’hui la même démarche, pour s’assurer une hégémonie, contrariée par la Chine. Mais cette fois-ci, le terrain, c’est l’Afrique, où se trouvent, selon les spécialistes en études prospectives, plus de 50% des ressources naturelles dont l’économie capitaliste a besoin. Pétrole, gaz, uranium, énergie solaire et surtout les immenses ressources en eaux, dont on parle rarement sont disponibles dans ce continent paradoxalement ravagé par les guerres, l’insécurité, le sous-développement et la pauvreté.

    Dans ce contexte, la venue de Mark Thomas Esper à Alger traduit le souci des Américains d’entendre l’opinion des Algériens. Ces derniers, qui n’ont jamais été considérés comme des alliés naturels de Washington, comme le sont le Maroc et à un degré moindre la Tunisie, ne sont pas adeptes des alliances conjoncturelles, qui se nouent et se dénouent au gré des évènements.

    Les Américains le savent très bien. Les relations historiques qu’entretient l’Algérie avec la Russie et surtout la Chine ne seront pas sacrifiées, quelle que soient les pressions, même si en Libye, Alger ne partage pas entièrement les points de vue de Moscou.

    Sur un autre plan, Alger fera tout pour éviter que son armée n’intervienne en dehors de ses frontières, au Sahel à titre d’exemple, sans que ce la ne soit sérieusement motivé par des considérations propre à l’Algérie et à sa sécurité, et non selon le schéma que lui imposeront les Etats-Unis. En un mot, les Américains sont venus sonder les positions algériennes par rapport à plusieurs sujets, y compris la normalisation des relations avec l’Etat d’Israël, mais rien n’indique qu’ils vont avoir ce qu’ils voulu.

    Mohamed Mebarki

    L’Est Républicain, 3 oct 2020

    Tags : Algérie, USA, Etats-Unis, Israël, normalisation, Palestine, Russie, Chine,