Catégorie : Algérie

  • Espagne: Un passeur algérien condamné à 4 ans de prison

    par K. Assia

    Un passeur algérien, âgé de 38 ans, propriétaire d’un bateau a été condamné à 4 ans de prison par le Tribunal provincial d’Alméria, en Espagne, pour avoir mis en danger la vie de 12 personnes alors que la mer était déchaînée. Selon les médias espagnols, il transportait 12 migrants au péril de leur vie. Lors du verdict, le prévenu a affirmé être le seul responsable dans cette affaire qui a failli tourner au drame. Les faits se sont déroulés, le 11 février dernier, lorsque les services de sauvetage, relevant de la Guadia civil espagnole, avaient repéré le bateau.

    Les candidats à l’émigration clandestine étaient tous de nationalité algérienne. Le tribunal a également relevé que le mis en cause avait également mis en garde les harraga pour ne rien dire au cas où ils seront interceptés. L’embarcation avait pris le large, le 10 février dernier, aux environs de 22 h, à partir d’une plage d’Oran. Les clandestins ne portaient même pas de gilets de sauvetage. Le tribunal a retenu 4 de prison à l’encontre du passeur.

    La semaine dernière, un Algérien accusé d’être un passeur de migrants clandestins, à partir de l’Algérie vers les îles Baléares a été arrêté par la Guardia Civil espagnole. L’arrivée de migrants a pris de l’ampleur puisque la semaine dernière, les services concernés espagnols ont enregistré en 5 jours seulement une vague de clandestins sans précédent. Plus de 250 harraga, venus d’Algérie ont été interceptés dans les eaux de l’archipel, plus que ce qui est enregistré en une année (en 2018 par exemple, 150 clandestins ont été interceptés».

    Le Quotidien d’Oran, 4 oct 2020

    Tags : Algérie, Espagne, passeurs, harga. harragas, migration, émigration, pateras, clandestins, sans papiers,

  • Algérie : Les prix du poulet s’envolent à cause des spéculations sur la viande blanche

    La viande blanche connait, depuis quelques jours déjà, des hausses notables de prix. En effet, le prix du poulet dépasse désormais la barre des 350 DA/kg après avoir connu une stabilité relative autour des 220 à 250 DA/kg. Les ménages appréhendent cette nouvelle tendance, craignant que les hausses s’accentuent, comme cela a été le cas l’an dernier où le kilogramme du poulet a atteint les 420 DA, conscients que cette situation reflète les effets tangibles de la crise sanitaire que traverse le pays. Cette dernière se fait déjà ressentir sur le terrain.

    Ces dernières années la consommation des viandes rouges, inabordables en matière de prix, a nettement diminué tandis que celle de la volaille a augmenté. Les Algériens ont également de plus en plus tendance à réduire leur consommation de viande fraîche pour acheter celle surgelée ou encore des produits transformés contenant de la viande. Si une partie de ces évolutions s’explique par le changement des modes de consommation, l’offre ne répond pas à la demande ! Plusieurs citoyens apostrophés n’arrivent pas à expliquer cette augmentation subite des prix. Les éleveurs justifient cette flambée par la rareté de l’aliment pour volaille dont les tarifs ont également augmenté.

    Ainsi les prix du poulet ne font que suivre cette tendance. Cela laisse aussi la porte ouverte aux spéculateurs qui imposent leurs prix sur le marché. Pourtant, officiellement, on ne parle ni de crise ni d’arrêt de l’importation. Mais le paradoxe est qu’à chaque fois que les fluctuations conjoncturelles menacent les prix de produits alimentaires, l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) tente, à chaque fois, de rassurer les consommateurs, à travers des communiqués ou des interventions à partir de plateaux de télé ou sur les ondes radiophoniques, promettant que les prix demeureront stables, compte tenu de la mobilisation des services publics et organisations de défense des consommateurs pour prévenir et endiguer la spéculation sur le marché. Mais la réalité est tout autre et le prix du poulet s’est bel et bien envolé !

    Par : I. A.

    Le Midi Libre, 4 oct 2020

    Tags : Algérie, prix, poulet, cornavirus, covid 19, spéculations, viande blanche, viande, 

  • Mark Esper salue le ‘‘leadership de l’Algérie’’

    Après la Tunisie où il a signé un accord de coopération militaire, le secrétaire d’Etat américain à la Défense, Mark Espère était jeudi à Alger où il a notamment rencontré le président Abdelmadjid Tebboune et les responsables militaires. Une occasion, pour le chef du Pentagone, de rappeler que les deux pays ont toujours entretenu des relations étroites notamment sur les questions sécuritaires.

    Un communiqué de la présidence de la République a indiqué que «Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a reçu, ce matin, Mark Thomas Esper, Secrétaire à la Défense des Etats-Unis d’Amérique, qui effectue une visite de travail en Algérie ». L’audience s’est déroulée en présence de la délégation accompagnant le Secrétaire américain à la Défense et du chargé d’affaires à l’ambassade des Etats-unis à Alger, du côté américain, et du Général de Corps d’Armée Saïd Chanegriha, Chef d’Etat-Major de l’Armée nationale populaire (ANP), du directeur de Cabinet à la Présidence de la République, Noureddine Bardad-Daidj, et du Général-major Mohammed Bouzit, Directeur général de la Documentation et de la sécurité extérieure au ministère de la Défense nationale, du côté algérien », précise la même source qui ajoute que le chef de l’Etat a offert un déjeuner en l’honneur de l’invité de l’Algérie.

    De son côté, le ministre américain a indiqué, après sa sortie de la présidence de la République, que les deux parties ont «évoqué plusieurs sujets notamment comment renforcer les relations entre l’armée américaine et l’armée nationale algérienne et l’intensification de la coordination entre elles ».

    M. Esper a souligné le « leadership constant de l’Algérie en matière de sécurité régionale.» « Nous avons évoqué les voies et moyens de renforcer la coopération bilatérale, notamment dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et la coopération entre les armées des deux pays«, a ajouté M. Esper. Le chef du Pentagone a ajouté avoir évoqué avec le président algérien le « respect de la souveraineté des Etats et les libertés, ainsi que les questions d’intérêt commun ».

    Après avoir déposé une gerbe de fleurs au Monument des martyrs, le responsable américain a indiqué que « tous les Américains ont un faible pour un peuple qui se bat et se sacrifie pour ses libertés ».

    Cette visite du chef du Pentagone est la première du genre depuis 2006. Après Alger, Mark Esper s’est envolé pour Rabat pour signer un contrat de coopération militaire. A Tunis où il était en visite mercredi, le responsable américain avait assuré, après un entretien avec le président tunisien Kais Saied, que « nous nous réjouissons d’approfondir cette relation afin d’aider la Tunisie à protéger ses ports et ses frontières et à faire reculer le terrorisme ». Mais aucun détail n’a été donné sur le contrat signé entre les deux pays.

    Akli Ouali

    L’Est Républicain, 3 oct 2020

    Tags : Algérie, USA, Etats-Unis, Sécurité, Sahel, Libye, Mali, terrorisme, 

  • L’Algérie entre Moscou et Washington

    C’est le chassé-croisé des dirigeants des deux grandes puissances militaires au monde à Alger ! Tant mieux si notre pays commence à sortir la tête de l’eau après une longue période d’hibernation diplomatique à cause de ses troubles politiques dans le sillage de la chute du régime de Bouteflika. Que deux hauts responsables de la défense de la Russie et des Etats Unis arrivent successivement chez nous est tout sauf une banalité.

    Mardi le Chef d’Etat-major de l’ANP, le général d’armée Saïd Chengriha a reçu Dmitri Shugaev Directeur du Service fédéral de coopération militaro-technique de la Fédération de Russie, accompagné d’une forte délégation d’experts. Partenaire historique et traditionnel de l’Algérie en matière de défense et d’armement, la Russie est considérée en Algérie et à juste titre, comme un pays «ami». Une amitié qui ne s’est jamais démentie mis à part un petit nuage passager en 2008 quand la Russie nous avait fourgué des MIG défectueux.

    Pour le reste, les courbes diplomatiques et stratégiques d’Alger et de Moscou se sont toujours croisées. Tel n’est pas tout à fait le cas des Etats Unis bien que les deux pays soient liés par un partenariat stratégique notamment dans le domaine de la lutte anti-terroriste. Mais au Maghreb, le cheval de Troie des Américains c’est le royaume du Maroc qui ne refuse absolument rien à l’Oncle Sam. Mais en parfaits pragmatiques, les Etats Unis ont surtout des intérêts à défendre et pas des amis à chérir.

    En l’occurrence, l’arrivée aujourd’hui à Alger du chef du Pentagone Mark Esper, pour une visite en Algérie, première du genre depuis quinze ans, (Donald Rumsfeld en 2006) suppose que les Américains ont jugé très utile de se rapprocher d’Alger.

    Sous la formule aussi vague que passe-partout d’ «approfondir la coopération avec l’Algérie sur des questions clés de sécurité régionale, comme la menace posée par les groupes extrémistes», se cache une volonté de peser sur le cours des événements au Maghreb et au Sahel. Sans doute que les Américains n’apprécient pas l’installation des forces russes en Libye et verraient d’un très mauvais œil la perspective de l’installation d’une base militaire au pays de feu Kadhafi. Pas plus qu’ils ne soient rassurés par le forcing de leur ennemie juré la Chine qui est bien lancée dans son «Safari» aux quatre coins de l’Afrique.

    Le chef du Pentagone qui arrivera aujourd’hui de Tunis avant de rejoindre demain Rabat depuis Alger, cherche sans doute des appuis à la stratégie américaine dans la sous-région. Le fait est que Mark Esper va avoir des entretiens avec les chefs d’Etats des trois pays pour tenter de tirer le Jackpot de sa virée maghrébine.

    Mais si le soutien de la Tunisie politiquement et économiquement convalescente, et celui du Maroc «partenaire traditionnel» lui sont acquis, rien n’est moins sûr pour l’Algérie dont l’agenda diplomatique n’est pas conforme à l’«American way» notamment au Moyen Orient. Il va sans dire que, pour le président Tebboune ces prestigieux invités russo-américains apportent de précieux dividendes en interne au-delà de leur dimension géopolitique.

    Imane B

    L’Est Républicain, 1er oct 2020

    Tags : Algérie, Etats-Unis, USA. Pentagone, Sahel, terrorisme, sécurité,

  • Algérie : Le PT secoué par un vent de fronde

    Un vent de fronde souffle chez Louisa Hanoune: Démissions en cascade au Parti des Travailleurs

    Parce qu’ils estiment que « le parti n’appartient plus à la base militante », et qu’ils déplorent « un gel de leurs activités partisanes depuis près de deux ans », des membres du bureau politique et du comité central du parti des Travailleurs ont annoncé hier leur démission. Pour ce qui le concerne Smain Kouadria, membres du bureau politique du PT, qui lancé cette information, dira qu’après avoir « gelé » ses « activités politiques » au sein du parti « depuis presque une année, j’ai décidé hier de déposer officiellement ma démission ».

    Interrogé sur les raisons de cette décision, M Kouadria soulignant que « cela fait 14 ans que mes collègues et moi sommes militants et dirigeants politiques au sein du PT », rétorquera que « les décisions politiques se prennent (à la direction) en restreint à Alger, sans débats ni consultations des structures politiques au niveau de la base ».

    S’abstenant de communiquer « plus d’informations pour le moment, car je n’ai pas envie de polémiquer avec eux », il dira que « chacun est libre de prendre la décision qui lui convient, mais personnellement et avec d’autres cadres du parti avons décidé de quitter le parti à l’amiable ». En outre, faisant faire part de la même démarche chez leurs collègues de Chlef, le syndicaliste indiquera que « d’autres démissions vont suivre dans plusieurs wilaya prochainement ».

    En effet, dans un communiqué daté du 29 septembre écoulé rendu public hier matin, les membres du comité central du PT pour son bureau de Guelma, ont fait part « aux militants et à la direction du parti » de leur « démission collective ».

    Ainsi, bien que ces derniers évoquent « des raisons personnelles », cependant dans leurs explications fournies, diront que cette décision intervient suite au gel depuis près deux années de leurs activités politiques ». « Un sujet qui devait être mis sur la table de la direction du parti bien avant mais nous avons préféré tempérer en raison de la situation sécuritaire de la secrétaire générale qui était en détention, et ce afin d’éviter toute interprétation mal fondée et malentendu ». « Aujourd’hui, poursuivront les rédacteurs du document, que la secrétaire générale a été mise en liberté et qu’elle a repris ses activités partisanes, nous déposons de manière officielle notre démission tant du comité central que des rangs du parti des Travailleurs ».

    Plus tard dans la matinée, ceux sont leurs collègues de Chlef qui annonceront leur retrait collectif. Eux, évoqueront des raisons d’ordre « organisationnelles et personnelles ».

    Lynda Naili

    Le Jour d’Algérie, 2 oct 2020

    Tags : Algérie, PT, Louisa Hanoune, fronde,

  • Algérie : Combattre la violence et réinstaller l’autorité

    Le projet de loi relatif à la prévention et à la lutte contre les bandes de quartiers a été adopté ce jeudi au sénat, quelques jours après son adoption par l’Apn. C’est l’une des toutes dernières étapes pour voir cette loi entrer en application sur le terrain. Une loi qui fera grandement changer le rapport de force dans la dure réalité de tous les jours. Une amère réalité qui a vu des bandes ultra- organisées dicter leur «loi» à des centaines de familles.

    Armées de différentes et dangereuses armes blanches et opérant en bandes, ils ont mis la main sur les parkings, les espaces des cités et même décrété des couvre feu à des familles entières, obligées de se fermer à double tour dès la fin de la journée, pour ne sortir qu’une fois le soleil bien levé. Une vie de peur et d’appréhension qui a paralysé des cités entières, impuissantes de toute action, y compris de porter plainte contre ces voyous sans foi ni loi.

    Le ministre de la justice tout en reconnaissant l’ampleur prise par ce phénomène, avait déclaré devant les députés que l’élimination de ce phénomène «exige la mise en place d’un cadre juridique spécifique de prévention contre les bandes de quartiers qui ont créé un climat de terreur et d’insécurité chez les citoyens, du fait de la violence et des agressions à l’arme blanche par des bandes criminelles constituées dans les cités».

    Cette nouvelle forme de criminalité, avait-il encore ajouté «a connu un pullulement, particulièrement dans les grandes villes, la législation nationale en vigueur ne couvrant pas toutes les formes de cette criminalité».

    Ce vide juridique, aujourd’hui comblé, permettra aux forces de l’ordre de mieux appréhender le phénomène et pouvoir y lutter avec une plus grande efficacité, d’autant plus que les membres de ces groupes ne pourront plus bénéficier de la grâce, qu’ils avaient mise à profit, à chacune de leur sortie de prison écourtée pour asseoir encore davantage leur main mise sur les paisibles citoyens, assimilant pour beaucoup d’entre eux cette grâce à une sorte d’impunité.

    Les très sévères peines, contenues dans la nouvelle loi, feront changer grandement les choses, et permettront de voir la peur changer de camp. Et surtout de voir enfin les citoyens reprendre possession de leurs quartiers et enfin mener une vie paisible où leurs enfants retrouveront la joie de vivre et le droit de grandir dans un environnement sain et loin de cette peur qui était exercée sur eux tout au long de l’année.
    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 3 oct 2020

    Tags : Algérie, criminalité, crime, délinquence, gangs,

  • Visite du chef du Pentagone à Alger : Une escale imposée par les évolutions dans la région

    Le choix de ne pas s’impliquer militairement et sa volonté de promouvoir la résolution des conflits par le dialogue et la négociation jouent en sa faveur et octroie à l’Algérie une place de choix dans le rééquilibrage géostratégique dans la région. Longtemps en berne, la diplomatie algérienne tend à retrouver ses marques sans pour autant avoir, en aucun moment, dérogé à ses fondamentaux.
    Le rôle d’Alger s’exprime lors de chaque événement majeur, l’engageant de près ou de loin.

    Républicains ou démocrates, pour les émissaires américains, c’est une escale d’importance et qui est incontournable.

    Ce jeudi 1er octobre, le chef du Pentagone (ministre de la Défense), Mark Thomas Esper, a atterri dans la capitale avec un agenda dicté par les évolutions politiques dans la région du Maghreb et, partant, l’Afrique du Nord. La partie américaine parle de renforcement des relations bilatérales et les perspectives de développement «dans tous les domaines». Au Palais d’El-Mouradia, l’on se contente d’évoquer la volonté de «concertation et de coordination pour la paix — dans le respect de l’unité et de la souveraineté des pays de la région». Il faut observer que la démarche du représentant de Washington s’inscrit dans la tradition des périples périodiques américains dans la région du Maghreb, commençant par la Tunisie pour se terminer au Maroc, son allié de toujours, après l’escale d’Alger.

    La situation exceptionnelle que vit depuis ces dernières années la sous-région nord-africaine, inhérente à la chute du régime d’El Kadhafi, l’émergence du terrorisme et le commerce transfrontalier des armes et de la drogue apportent donc leur lot de priorités. Ce sera donc le cheval de bataille des administrations américaines qui alternent à la tête du pouvoir, républicains ou démocrates. Dans un cas comme dans l’autre, les États-Unis n’entendent pas perdre la main au Sahel et plus largement en Afrique, aujourd’hui le centre de toutes les convoitises et des plans de partage de zones d’influences. D’abord la Libye et ses immenses réserves pétrolières, derrière la guerre par procuration que se livrent des puissances régionales comme l’Égypte et un nouvel arrivé, les riches Émirats arabes unis.

    Si l’impasse faite à la paix dans ce pays paraît évidente malgré les diverses initiatives visant à réconcilier les frères ennemis, l’on ne peut «zapper» le fait que le sol libyen est devenu un espace de prédilection des groupes et autres milices armées, du commerce des armes, et une porte ouverte à l’immigration clandestine qui fait trembler l’Europe profonde. Fait aggravant : l’intrusion sur la scène libyenne de la Turquie et, plus encore, ses ambitions en Méditerranée orientale en matière d’exploitation des gisements de pétrole off-shores. Mais pas seulement puisque ses désirs de puissance la poussent à revendiquer un rôle d’influence susceptible de mettre en cause l’ordre établi, d’où les cris au loup de la France d’Emmanuel Macron, relayé en cela par des monarchies du Golfe. Les Américains, conscients de tout cela, veulent donc sortir de leur attentisme face aux ingérences dans la guerre civile libyenne, bien qu’ils soutiennent la partie du maréchal Haftar. Pour eux, le danger prend de l’ampleur avec l’implication de la Russie de Poutine qui entend ne pas perdre une place forte dans cette région du Maghreb que lui confèrent ses liens passés avec El Kadhafi, un héritage qu’elle compte préserver. Et c’est aussi la Méditerranée orientale qui est au centre de l’intérêt de la Russie.

    Pour Washington et ses alliés d’Europe et du Moyen-Orient, il n’est pas question de se laisser doubler, d’où le regain d’activisme de sa diplomatie à l’endroit des pays de la région. Faire bouger les lignes pour sortir de l’impasse actuelle est dans ses calculs. Le conflit libyen, aux yeux des États-Unis, ne peut se poursuivre encore plus longtemps si l’on prend en compte, par ailleurs, leur projet du GMO (Grand-Moyen-Orient), avec en filigrane arracher la reconnaissance de l’État d’Israël, y compris par les pays les plus récalcitrants à cette éventualité.

    Les Émirats arabes unis et Bahreïn ont, d’ores et déjà, ouvert la voie. Donald Trump, en course pour un second mandat, jubile à chaque nouvelle reconnaissance et dit ouvertement en attendre beaucoup d’autres. Sur ce sujet, l’Algérie, par la voix de son Président Abdelmadjid Tebboune, a, une fois de plus, réitéré la position de principe sur le sujet, et entend se démarquer de cette effervescence. Pour autant, Mark Thomas Ester aura eu l’opportunité de tâter le terrain sur un sujet qui fâche nos officiels.

    A contrario, la contribution de l’Algérie à la stabilisation de la région lui importent, et il a exprimé le point de vue américain sur les capacités de lutte contre le terrorisme de l’armée algérienne et la sécurisation de la région, en dépit de la recrudescence des groupes djihadistes particulièrement actifs ces derniers mois.

    Au demeurant, la coordination stratégique algéro-américaine dans la lutte contre le terrorisme ne date pas d’aujourd’hui.

    Pragmatiques, les Américains ont déjà eu à apprécier la justesse des choix des politiques étrangères de l’Algérie. Ce fut le cas lors de la crise des otages américains en 1979-1981, la médiation dans la région des Grands-Lacs dans les années 90 et au Mali notamment. Du reste, aux yeux des Américains, Alger est une place forte pour leurs émissaires. Mark Thomas Ester, le chef du Pentagone, ne vient-il pas après son prédécesseur, Donald Rumsfeld qui était en 2006 ministre de la Défense de George Bush, en pleine guerre d’Irak ? Alger a eu également à accueillir la sulfureuse secrétaire d’État aux Affaires étrangères, Madeleine Albright, en décembre 2000, Colin Powell en 2003, Condoleezza Rice en 2008 et Hillary Clinton himself en 2012 !

    Visiblement, Mark Thomas Ester veut donner un coup d’accélérateur aux évolutions politiques dans la région, en espérant que celle-ci ne deviendra pas l’otage des ambitions hégémoniques des uns et des autres.

    Brahim Taouchichet

    Le Soir d’Algérie, 3 oct 2020

    Tags : Algérie, USA, Etats-Unis, Pentagone, Mark Thomas Esper, Sahel, terrorisme, sécurité,

  • L’Algérie vue par Gérard Dépardieu

    « Ailleurs » est le titre du nouveau livre du célèbre acteur français Gérard Dépardieu dont Le Point vient d’en publier quelques morceaux choisis. Voici ce qu’il dit de l’Algérie:

    Les algériens n’ont rien oublié de la nature

    Je viens de quitter l’Algérie. J’étais à El Djamila, l’ancienne Madrague. C’est une ville avec tout autour des jardins de toute beauté qui produisent des fruits, des légumes extraordinaires. Et sans une merde de glyphosate dessus. Les chimistes n’y ont pas encore mis leur groin.

    C’est riche, c’est beau, les gens qui cultivent ces terres ont tout à nous apprendre. Il y a dans les yeux de ces paysans, comme dans ceux des pêcheurs de la ville, une intelligence, une ouverture incroyables.

    Quand je les vois, ces Algériens, c’est vraiment la vie que je vois. C’est elle qui donne toute cette intensité à leur regard. Ces gens connaissent tout, c’est-à-dire qu’ils ont rien oublié de la nature.
    Si on peut souvent être trompé par la perversion des gens qui font l’Histoire, la simplicité de ceux qui vivent vraiment leur géographie ne nous trompe jamais.

    Tags : Algérie, Gérard Dépardieu, livre, Ailleurs,

  • Algérie : Djezzy, Mobilis et Ooredoo, punis par l’Etat

    Selon l’Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques (ARPCE), les trois principales sociétés de téléphonie mobile opérant en Algérie ont été contraintes de payer de lourdes amendes pour les « manquements enregistrés en matière de couverture et de qualité de services » dont la plus lourde`, celle d’un montant de 82.580.952,38 DA a a été infligée à Orascom Télécom Algérie (OTA) qui exploite la marque commerciale Djezzy.

    Pour sa part Mobilis a dû payer 63.918.956,02 DA alors qu’ Ooredoo s’en sort avec une amende de 26.019.444,45 DA.

    La décision de l’ARPCE vient suite à une « opération d’audit afin d’évaluer le niveau de prise en charge des manquements enregistrés en matière de couverture et de qualité de services », précise la même source. L’enquête a été menée du 16 au 25 août 2020, dans cinq wilayas : Adrar, Blida, Constantine, Djelfa et Tlemcen. Le 3 mai, l’ARPCE avait mis en demeure les trois opérateurs « afin de se conformer aux exigences de couverture et de qualité de service de leurs réseaux 4G, et ce suite à une opération de contrôle et d’évaluation effectuée du 16 février au 12 mars 2020, qui a porté dans une première phase sur cinq wilayas (Adrar, Blida, Constantine, Djelfa et Tlemcen) », avait indiqué l’ARPCE dans un communiqué. « Les résultats de ce contrôle ont fait ressortir que les trois opérateurs n’ont pas satisfait certaines exigences de couverture et de qualité de service des réseaux 4G dans ces wilayas », avait précisé l’autorité de régulation.

    Tags : Algérie, Djezzy, Ooredoo, Mobilis, opérateur, téléphonie, mobile, amendes, cuverture, services, 

  • Algérie : Djezzy, Mobilis et Ooredoo, punis par l’Etat

    Selon l’Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques (ARPCE), les trois principales sociétés de téléphonie mobile opérant en Algérie ont été contraintes de payer de lourdes amendes pour les « manquements enregistrés en matière de couverture et de qualité de services » dont la plus lourde`, celle d’un montant de 82.580.952,38 DA a a été infligée à Orascom Télécom Algérie (OTA) qui exploite la marque commerciale Djezzy.

    Pour sa part Mobilis a dû payer 63.918.956,02 DA alors qu’ Ooredoo s’en sort avec une amende de 26.019.444,45 DA.
    La décision de l’ARPCE vient suite à une « opération d’audit afin d’évaluer le niveau de prise en charge des manquements enregistrés en matière de couverture et de qualité de services », précise la même source. L’enquête a été menée du 16 au 25 août 2020, dans cinq wilayas : Adrar, Blida, Constantine, Djelfa et Tlemcen. Le 3 mai, l’ARPCE avait mis en demeure les trois opérateurs « afin de se conformer aux exigences de couverture et de qualité de service de leurs réseaux 4G, et ce suite à une opération de contrôle et d’évaluation effectuée du 16 février au 12 mars 2020, qui a porté dans une première phase sur cinq wilayas (Adrar, Blida, Constantine, Djelfa et Tlemcen) », avait indiqué l’ARPCE dans un communiqué. « Les résultats de ce contrôle ont fait ressortir que les trois opérateurs n’ont pas satisfait certaines exigences de couverture et de qualité de service des réseaux 4G dans ces wilayas », avait précisé l’autorité de régulation