Catégorie : Algérie

  • Algérie : «Bouteflika est un cachotier qui n’a pas d’amis» (Farid Alilat)

    Propos recueillis par Naoufel Brahimi El-Mili

    Farid Alilat, journaliste au Matin dès le début des années 1990, est l’auteur d’un ouvrage, Vous ne pouvez pas nous tuer, nous sommes déjà morts, paru en 2002 chez Calmann-Lévy où il relate les tragiques événements de la Kabylie en 2001. Il prend l’année suivante la direction de la publication du quotidien Liberté. Depuis 2004, il est journaliste à Jeune Afrique. Son dernier livre est une grande première, jamais biographie d’un président algérien n’a été écrite. Il nous livre une narration fouillée des vies successives de Bouteflika. A travers de nombreux témoignages, il porte un éclairage sur des aspects peu connus de l’enfance ensuite de la jeunesse du président déchu. Très tôt guidé par une obsession du pouvoir chevillée au corps, entre frasques, manigances et manipulations, Bouteflika trace un long et sinueux chemin vers une présidence qu’il voulait conserver à vie. Seule sa fin est très connue, sur les antres pans de sa trajectoire, Farid Alilat laisse très peu de zones d’ombres.

    Le Soir d’Algérie : Quel est l’événement ou l’aspect de la personnalité d’Abdelaziz Bouteflika qui a déclenché en vous l’envie d’écrire sa biographie ?

    Farid Alilat : La vie d’Abdelaziz Bouteflika est guidée par deux obsessions : conquérir le pouvoir et le garder à tout prix. C’est le fil conducteur de sa vie, bâtie autour de cet objectif. L’idée d’écrire un livre sur Bouteflika est née en 2002. A l’époque, j’ai interrogé ceux qui l’ont connu par le passé, ses anciens amis, d’anciens ministres et même ses ministres et ses collaborateurs. Pour des raisons personnelles et professionnelles, j’ai mis le projet d’écriture en stand-by sans pour autant abandonner l’idée. Depuis, je n’ai de cesse de travailler sur lui en recueillant les témoignages de dizaines d’acteurs politiques, y compris les Premiers ministres de Bouteflika.

    Pour revenir à ces deux obsessions…

    Elles ont façonné sa vie. Déjà à vingt ans, au cœur même de la guerre d’indépendance, Bouteflika voulait être président. En 1976, lors de l’élaboration de la Constitution, Bouteflika demande à Mohamed Bedjaoui, alors en charge de ce projet, d’inscrire dans les textes fondamentaux du pays le poste de vice-président, un «ticket» à l’américaine. Informé de cette demande, Houari Boumediène y met son veto.

    Pourtant, Bouteflika est connu, à cette période, pour ses longues et nombreuses absences loin d’Alger, et même loin du pays. Comment expliquer cette contradiction, loin et proche de Boumediène ?

    Bouteflika n’a pas la réputation d’être un acharné du travail. Ministre des Affaires étrangères, il se rend rarement à son bureau. Il reçoit ses proches collaborateurs chez lui ou bien dans une des annexes du ministère. Aussi, a-t-il la manie de disparaître sans laisser de traces, et ce, depuis la période de la Révolution où la discipline était de rigueur. Je raconte dans mon livre, que lors de sa mission malienne dans ce qui est appelé «Le Front du Mali», Bouteflika fait des va-et-vient erratiques entre Bamako et Gao avant de disparaître au Maroc, sans laisser de traces. Boumediène demande souvent : «Il est où Abdelkader (nom de guerre de Bouteflika) ?» (Cette question est le titre d’un chapitre, page 75).

    Plus généralement, Bouteflika n’est pas un bourreau du travail. La lecture des dossiers l’ennuie. Il compense cela par le téléphone, une grande capacité de captation et une mémoire d’éléphant. Les escapades et les bouderies font partie intégrante de son mode de vie et surtout de son mode de gouvernance. Lors de ses premiers mois de présidence, il était persuadé que son bureau à El-Mouradia était mis sur écoute. En colère, il hurle : «Je m’en vais, je m’en vais. Je rentre chez moi. Ce n’est pas un pays ça !» (page 251) Bouteflika rentre quand même chez lui et reste trois semaines sans donner signe de vie. Vous imaginez le président de la République disparaître et bouder chez lui pendant trois semaines ?

    L’absence du père biologique était-elle palliée par l’omniprésence de sa mère et, surtout, par la tutelle de Boumediène et à quel point ?

    La présence de son père a été gommée, effacée. Comme si ce père n’avait jamais existé. Tous les témoignages le confirment : il n’évoque presque jamais son père. Sauf à de très rares occasions. La mère a pris la place du père. Il a une relation fusionnelle avec sa mère qui joue un rôle cardinal dans sa vie tant privée que politique. Je présume que Bouteflika occulte son père à cause du passé douteux de celui-ci. Dès lors, il a fait de Boumediène son père de substitution. Il lui pardonnait toutes ses escapades alors que Boumediène était d’une rigueur sans nom. Sur son lit d’hôpital à Moscou, en novembre 1978, Boumediène dit à un de ses confidents : «J’ai été pour lui le père qu’il n’a pas eu.» C’est tout dire.

    Ce sont les militaires, qu’il hait, qui l’ont, pourtant, porté au pouvoir. Pouvez-vous nous éclairer sur ce paradoxe ?

    Ses relations tendues et conflictuelles avec les militaires datent de la mort de Boumediène, en 1978.

    A l’époque, Bouteflika est convaincu d’être le successeur du président défunt. Il parle même d’un testament que Boumediène avait laissé et dans lequel il le désigne à ce poste suprême. Trois ou quatre officiers supérieurs ont choisi Chadli Bendjedid. Il a gardé une rancœur vis-à-vis des militaires. Mais aussi un goût de revanche. Dans une interview à une radio française en 1999, il dit même : «J’aurais pu prétendre au pouvoir à la mort de Boumediène. Mais la réalité est qu’il y a eu un coup d’État à blanc et l’armée a imposé un candidat imprévu.» Il veut dire qu’il y a coup d’Etat à blanc contre lui et que ce n’est pas Chadli qui était prévu pour la succession, mais lui. C’est cette rancœur et ce goût de revanche qui lui ont servi comme carburant pour alimenter cette ambition chevillée au corps. Il n’arrivait pas à comprendre comment Chadli a pu être président à sa place.

    Mais encore…

    En 1993, les généraux sollicitent Bouteflika pour devenir président à l’expiration du mandat du HCE. Bouteflika négocie, obtient même le rare privilège de prononcer un discours au ministère de la Défense devant tout le haut commandement militaire qui l’applaudit. C’est son jour de gloire. Les militaires acquiescent à toutes ses conditions. Il a carte blanche. Bouteflika refuse, néanmoins, une seule formalité, celle de se présenter à Club-des-Pins devant la Conférence nationale. Ce n’est qu’un prétexte pour décliner. Je pense qu’il avait pris peur. Il ne pouvait assumer un état de guerre. Bouteflika claque la porte au nez des généraux. «Je rentre chez moi, en Suisse.» Il prend son vol pour Genève. Il attend son heure.

    Arrive enfin celle-ci…

    La question est de nouveau sur la table avec la démission de Zeroual annoncée en septembre 1998. Le général Larbi Belkheir se met à convaincre individuellement les généraux de faire confiance à Bouteflika avec ses arguments : grand diplomate, beau parleur, et il est de l’ouest. Trois mois et demi de discussions. Belkheir réussit à surmonter les réticences de Mohamed Lamari, Khaled Nezzar et Toufik, échaudés par l’épisode de 1994. En décembre 1998, Bouteflika est adoubé par les militaires.

    Ceux qui le connaissaient intimement étaient convaincus, dès 1999, que Bouteflika voulait mourir au pouvoir (d’El-Mouradia à El-Alia selon l’expression de Mohamed Cherif Messaâdia). Comment a-t-il pu avoir son deuxième mandat, malgré l’objection majeure du puissant général Mohamed Lamari ?

    En 2004, Bouteflika a réussi à provoquer un schisme au sein des deux têtes de l’institution militaire : il a divisé l’état-major et les services de sécurité. Mohamed Lamari réalise l’étendue de son erreur à la veille du deuxième mandat. N’avait-il pas déclaré, «si Bouteflika passe, je me rase les moustaches» (page 307) ? Pour le chef d’état-major de l’époque, Bouteflika était une erreur de casting. Mais avait-il le pouvoir de s’opposer à cette réélection ? Il se disait à Alger qu’Ali Benflis était le candidat de Mohamed Lamari. Pour ce dernier, le deuxième mandat est la conséquence de la trahison ou de la défection de Mohamed Mediène, dit Toufik. Lamari finit par démissionner en août 2004. Il est remplacé par Ahmed Gaïd Salah, destiné à une retraite. Ainsi, Bouteflika, après avoir utilisé Toufik comme marchepied pour être réélu, fait du nouveau chef d’état-major son obligé. Rien ne pouvait alors s’opposer à sa présidence à vie.

    Le véritable coup de force de Bouteflika est la modification, en 2008, de la Constitution qui lui ouvre un boulevard pour la présidence à vie. Comment a-t-il pu y parvenir ?

    Sa maladie en 2005 (ulcère hémorragique) aurait pu le disqualifier de rempiler. Mais il a pu compter sur le soutien de Toufik et de Gaïd Salah qui ont permis l’amendement de la Constitution de 1996 qui limitait les mandats présidentiels à deux. Il y a eu des voix pour s’opposer à ce viol de la Constitution, mais elles étaient trop faibles. La machine de Bouteflika était un rouleau compresseur.

    Il faut savoir que dès son élection en 1999, Bouteflika avait l’idée ferme d’une présidence à vie de fait. A aucun moment il n’avait envisagé de prendre sa retraite. Il a une conception monarchique du pouvoir. Il a vécu au Maroc et aux Emirats arabes unis. Ses modèles sont les autocrates. Pour Bouteflika, le pouvoir se donne et ne se restitue pas.

    Printemps arabe en 2011, sérieux AVC avec séquelles irréversibles en 2013 et pourtant, en 2014, il arrache son quatrième mandat. Quel est, selon vous, son secret ?

    En 2013, Bouteflika avait tous les pouvoirs en main : Présidence, gouvernement, Assemblée nationale, armée, UGTA, armée, partis de l’alliance, oligarques, médias publics… Qu’est-ce qui pouvait empêcher un quatrième mandat ? Rien. On a fait croire que Toufik et le DRS s’y opposaient. Toufik était loyal et discipliné. S’il a pu émettre un avis ou une recommandation sur l’opportunité d’un quatrième mandat, il ne s’y est pas opposé.

    Le démantèlement du DRS et le pilonnage médiatique contre Toufik n’étaient pas liés au quatrième mandat, mais à la lutte contre la corruption. Le différend entre Toufik et Bouteflika n’était pas lié au quatrième mandat, mais aux dossiers de corruption, notamment celui impliquant Chakib Khelil, ancien ministre de l’Énergie et ami d’enfance du président déchu. Il fallait casser les services qui ont travaillé sur les dossiers de corruption impliquant ministres, walis et hommes d’affaires et enterrer les affaires. La preuve, Chakib Khelil a été réhabilité en 2016 en dépit des documents qui l’accablent.

    Pour revenir au quatrième mandat…

    Il restait une inconnue : le FLN sans secrétaire général depuis la démission forcée de Belkhadem en 2013. Avec la désignation de Ammar Saïdani, c’était réglé. Bouteflika avait donc tous les réseaux et tous les leviers pour être de nouveau réélu. L’état-major lui est resté fidèle tant et si bien que Ahmed Gaïd Salah s’était opposé à l’application de l’article 88 (devenu article 102- vacance du pouvoir). Deux forces travaillaient pour la même finalité (4e mandat) mais avec des objectifs différents. Bouteflika voulait mourir sur le trône, son frère Saïd voulait peser sur sa succession, les hommes d’affaires voulaient consolider leurs richesses et le clan garder le pouvoir. Maintenir Bouteflika au pouvoir, c’est l’assurance de ne pas devoir rendre des comptes. Tous ceux qui sont aujourd’hui en prison ont soutenu le 4e et le 5e mandats. Ils auraient eu la possibilité qu’ils auraient soutenu un 6e mandat.

    La vie privée de Bouteflika est peut-être plus riche que sa vie politique. Pourquoi autant de pudeur pour l’évoquer ?

    Bouteflika est dissimulateur, cachotier, mystérieux, un solitaire qui n’a pas d’amis mais des serviteurs. Quand il n’en a plus besoin, il les jette. Regardez comment il finit sa vie : seul.

    A aucun moment dans votre livre vous n’avez utilisé le mot «hirak». Pourquoi ?

    Le 22 février 2019 n’est pas une contestation, c’est une révolution qui a empêché un président et son clan de briguer un cinquième mandat. C’est une révolution pacifique qui a déboulonné un homme et le système qu’il a implanté depuis 20 ans. Bouteflika a mis 20 ans à consolider son régime. Il s’est écroulé en 40 jours. C’est une révolution car les Algériens se sont défaits de la dépendance vis-à-vis de ce président, de sa clique, de sa cour. Une révolution, car elle a aboli le régime de la présidence à vie qui a fait tant de mal au pays. Les Algériens se sont réappropriés l’espace public, la parole, l’emblème national et la révolution de 1954. Cette révolution est une grossesse qui a duré plusieurs années.

    C’est Bouteflika qui a provoqué la révolution en annonçant une nouvelle candidature à la Présidence le 11 février. Deux jours plus tard, à Bordj Bou Arréridj, des jeunes se sont révoltés en scandant : «Bouteflika le Marocain, il n’y aura pas de cinquième mandat !» Ils lui ont même dénié sa nationalité algérienne. C’est comme si Bouteflika s’est toujours comporté comme un étranger en Algérie. En 1999, avant même d’être élu, il déclare : «Si je n’ai pas un soutien franc et massif du peuple algérien, je ne suis pas chargé de faire son bonheur malgré lui… Je considère qu’il doit être heureux dans sa médiocrité. Après tout, je ne suis pas chargé de faire son bonheur malgré lui. Je sais rentrer chez moi, c’est ce que j’ai fait pendant vingt ans.» Saisissant, comment, 20 ans après, ces propos sont presque prémonitoires. Massivement, les Algériens sont sortis dans la rue pour lui signifier qu’il n’a pas fait leur bonheur, qu’ils ne veulent plus de lui et qu’il doit renter chez lui.

    N. B. E.-M.

    Le Soir d’Algérie, 19 fév 2020

    Tags : Algérie, Bouteflika, Hirak,

  • Algérie : Tebboune relance le débat sur la mémoire

    À L’OCCASION DE LA JOURNÉE NATIONALE DU CHAHID

    Dans une lettre adressée à l’occasion de la Journée nationale du Chahid, lue hier par le ministre des Moudjahidine, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est revenu sur un sujet sensible: la mémoire.

    “Je ne renoncerai pas à demander des comptes à l’ancien colonisateur, afin de récupérer notre mémoire et les restes de nos martyrs”, a-t-il d’ailleurs déclaré, affirmant que la “jeunesse a grandement besoin d’apprendre les leçons de nos martyrs, qui conforte la doctrine novembriste”.

    Abordant le thème de l’identité, le président de la République a rappelé sur “la défense de nos martyrs contre les politiques d’évangélisation et de francisation de la langue et de la place”.

    “Notre identité a été la cible de tentative répétée d’atteinte par des manœuvres venant de l’intérieur et de l’extérieur”, a-t-il affirmé. Et d’ajouter: “Nous nous dresserons contre toute tentative d’atteinte à l’identité nationale”.

    Se penchant sur l’avenir, Abdelmadjid Tebboune a estimé que “la révision constitutionnelle constitue le fondement de la nouvelle Algérie”. “Notre rêve consiste en la construction d’un Etat national fort, prospère, juste et respecté”, a ainsi conclu le président de la République.

    La Journée nationale du Chahid a été une occasion pour le président de la République, de réaffirmer certaines positions relatives à la mémoire.

    Le Midi Libre, 19 fév 2020

    Tags : Algérie, Abdelamjid Tebboune, mémoire, France, colonisation,

  • Méfiant du «séparatisme», Macron dévoile des restrictions sur les imams étrangers et les enseignants

    PARIS (Reuters) – Le président français Emmanuel Macron a déclaré mardi qu’il mettrait fin à la pratique des pays étrangers d’envoyer des imams et des enseignants en France pour réprimer ce qu’il a appelé le risque de «séparatisme».

    Macron est jusqu’à présent resté à l’écart des questions liées à la communauté musulmane de France, la plus grande d’Europe, se concentrant plutôt sur les réformes économiques.

    Dans une intervention très attendue moins d’un mois avant les élections municipales, Macron a déclaré qu’il mettrait progressivement un terme au système dans lequel l’Algérie, le Maroc et la Turquie envoient des imams en France pour prêcher dans les mosquées.

    « Cette fin du système de l’Islam consulaire est extrêmement importante pour limiter l’influence étrangère et s’assurer que tout le monde respecte les lois de la république », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse dans la ville orientale de Mulhouse.

    Macron a déclaré que 300 imams étaient envoyés en France chaque année par ces pays, et que ceux qui sont arrivés en 2020 seraient les derniers à arriver en si grand nombre.

    Il a déclaré que son gouvernement avait demandé à l’organisme représentant l’Islam en France de trouver des solutions pour former des imams sur le sol français à la place, assurez-vous qu’ils parlent français et ne diffusent pas les opinions islamistes.

    Macron, qui est constamment attaqué par la leader d’extrême droite Marine Le Pen sur la question de l’intégration des musulmans français, a également déclaré qu’il mettrait fin à la pratique des étudiants français enseignés par des enseignants payés par des gouvernements étrangers.

    La France a des accords avec neuf pays, dont l’Algérie, le Maroc, la Tunisie et la Turquie, par lesquels leurs gouvernements peuvent envoyer des enseignants dans des écoles françaises pour enseigner les langues à des élèves originaires de ces pays.

    Macron a déclaré qu’il avait trouvé un accord pour mettre fin à cette pratique avec tous ces pays sauf la Turquie.

    « Je ne laisserai aucun pays, quel qu’il soit, alimenter le séparatisme », a déclaré Macron. « Vous ne pouvez pas avoir de loi turque sur le sol français. Ça ne peut pas être le cas. « 

    La France a subi de graves attaques de militants islamistes ces dernières années. Des attentats à la bombe et des tirs coordonnés en novembre 2015 au théâtre Bataclan et dans d’autres sites autour de Paris ont fait 130 morts – les attaques les plus meurtrières en France depuis la Seconde Guerre mondiale.

    Tags : France, Islam, Maroc, Algérie, Turquie, radicalisation,

  • Algérie : Enrichissement illicite

    par Abdelkrim Zerzouri

    Des morts demandeurs de logements ou des demandeurs de logements morts sans que leurs vœux ne soient exaucés ? Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud qui a fait état, dimanche dernier, d’un chiffre énorme de demandes de logement de souscripteurs décédés, atteignant «plus de 120.000 demandes à travers le territoire national», devrait suivre ses déclarations de plus d’éclaircissements. Parce qu’en l’état, les morts ayant leurs lopins de terre ne peuvent rien solliciter de plus, et on pourrait comprendre que d’autres personnes, bien vivantes, auraient introduit des demandes en leur nom dans un cadre de trafic pour décrocher indûment des clés d’appartements. Tout est possible, bien sûr, puisque des couples mariés ont divorcé à l’approche de l’éradication du bidonville où ils résidaient pour bénéficier chacun d’un logement propre, puis revenir vivre ensemble dans un logement et vendre le second. Car en réalité le couple, lui, reste soudé, il s’agit seulement d’un stratagème pour bénéficier de deux logements au lieu d’un. C’est du vécu palpable.

    Tous les trafics imaginables et invraisemblables ont été expérimentés pour bénéficier indûment d’un logement social. Pourquoi ne pas en faire bénéficier n mort ? Il y en a également, en sus du faux divorce, ceux qui se marient sans déclaration, en attendant d’entrer en possession de deux clés d’appartements, AADL, et régler ensuite leur situation sur les registres de l’état civil. D’autres ne se lassent pas d’introduire demande sur demande, peut-être par crainte qu’on oublie ou qu’on égare la première. Enfin, il y en a de toutes les histoires et toutes les ruses pour décrocher indûment logement social, souvent avec la complicité d’agents de l’administration proche ou en charge de ces dossiers.

    M. Beldjoud a dans ce sens demandé aux responsables et élus locaux «d’occuper le terrain» pour s’enquérir de près de la demande de logement et de la situation de vie des citoyens en général. Pour que le logement aille vraiment à ceux qui en ont besoin, il y a lieu de procéder impérativement à un assainissement du fichier des demandeurs de logements sociaux, voire procéder à une réactualisation de tous les dossiers avec cette précision en gros et gras que tout coupable d’un faux et usage de faux sera puni d’un emprisonnement de 5 à 10 ans. Et, pourquoi pas ne pas commencer par l’exploitation et l’approfondissement des enquêtes effectuées par les offices de promotion immobilière au sujet des véritables occupants des logements, ainsi que les logements sociaux attribués et qui restent inoccupés ?!

    L’Etat a consenti plus d’un million d’aides au logement rural et le problème reste presque entier, selon l’aveu du président Tebboune dans son discours à l’ouverture de la rencontre gouvernement-walis ! Le logement social, tout comme dans d’autres domaines s’inscrivant dans le capital des transferts sociaux, est devenu pour certains un moyen pour s’enrichir illicitement sur le dos du Trésor public et aux dépens des démunis qui vivent, eux, sans domicile fixe ou dans des conditions très précaires sans voir aboutir leurs demandes de logement. L’intégrité dans la gestion des affaires publiques, notamment de ce dossier sensible du logement, accouplée à de simples dispositions et une application rigoureuse de la loi peuvent rétablir la confiance perdue et avoir un impact positif sur la vie du citoyen, comme l’a souligné le ministre de l’Intérieur. Bien évidemment, la contribution d’une société civile forte dans ce dossier serait d’un apport capital.

    Le Quotidien d’Oran, 18 fév 2020

    Tags : Algérie, corruption, pillage, malversation, enrichissement illicite,

  • « Nos relations avec l’Espagne sont meilleures que celles avec la Mauritanie et l’Algérie » (MAE du Maroc)

    MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DU MAROC: «MALHEUREUSEMENT, NOS RELATIONS AVEC L’ESPAGNE SONT MEILLEURES QUE CELLES AVEC LA MAURITANIE ET L’ALGÉRIE.»

    Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, a affirmé qu’il n’y a pas de problème pour le Maroc avec son voisin européen, l’Espagne, ajoutant que les relations de voisinage avec l’Espagne sont meilleures que celles avec les deux voisins maghrébins (Mauritanie et Algérie).

    Bourita, qui s’exprimait mardi à Rabat, a déclaré, lors d’une séance consacrée à la ratification,au niveau de la deuxiéme chambre, des lois définissant les frontières maritimes du Royaume,que le Maroc et l’Espagne jouissent actuellement des meilleures relations de voisinage, «notamment en matière de sécurité , de lutte contre le terrorisme et l’immigration» et a ajouté: Malheureusement, ces relations sont meilleures que celles avec les voisins algériens et mauritaniens. »

    Le discours du ministre Bourita intervient en réponse à de récentes informations qui parlent d’un différend entre le Maroc et l’Espagne ,après la protestation de cette ,contre deux projets de loi par lesquels le Maroc étend sa pleine souveraineté sur les frontières maritimes.

    Source : https://www.anbaa.info/?p=54881

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    Tags : Maroc, Mauritanie, Algérie, Espagne, Libye,

  • Vers un nouveau choc pétrolier ?

    La surabondance du pétrole et du gaz, dans un contexte de ralentissement de l’économie mondiale, a de nouveau fait déraper les prix à des niveaux qui n’agréent guère les pays qui, à l’instar de l’Algérie, en dépendent quasi exclusivement.

    D’environ 65 dollars le baril en moyenne durant les six derniers mois il ne vallait plus que 51,44 dollars le 12 février dernier et la dégringolade promet de se poursuivre en raison de certains déterminismes. Il y a d’abord la surabondance mondiale d’hydrocarbures, dopée par le pétrole et le gaz de schiste, extraits de puits qui ont envahi l’Amérique du nord et commence à proliférer dans d’autres régions du monde. La présence d’immenses gisements d’hydrocarbures non conventionnels, en Algérie et en Argentine notamment, laissent entendre que ces énergies ne manqueront à l’avenir et qu’elles seront même surabondantes. La géopolitique n’a par ailleurs pas du tout affectée comme on l’avait redouté avec les conflits au moyens orient,et la Libye qui ont toujours continué à « pomper » du pétrole, en dépit des turbulences qui affectent périodiquement ces régions.

    Il y a ensuite, la maladie du coronavirus qui a quelque peu « grippée » la croissance mondiale tirée par l’économie chinoise (20% du PIB mondial), et dont les conséquences commencent à être ressenties aux États-Unis d’Amérique, en Europe et dans les pays émergents qui ont des liens industriels et commerciaux intenses avec cette locomotive économique mondiale qu’est la Chine. Beaucoup moins d’énergie fossile a été consommée depuis l’apparition de cette maladie contagieuse et les importations ont été également fortement réduites, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). En tournant à moindre régime, l’industrie chinoise affectera celles des nombreux autres pays avec qui elle travaille. La demande en énergie baissera si fort qu’elle affectera tout le marché mondial, qui se plaignait déjà d’un excès de l’offre.

    On pourrait ajouter à ces deux causes, la volonté des États Unis d’Amérique, premier exportateur mondial d’hydrocarbures, et de son allier saoudien qui préside au destin de l’Opep, d’asphyxier économiquement l’Iran, devenu leur ennemi commun, en lui interdisant de commercer son pétrole ailleurs qu’en Chine qui, non seulement en achète beaucoup moins à cause de la crise qui affecte son économie, mais également à plus bas prix. Il y a, pour tous ces éléments objectifs, de bonnes raisons de s’inquiéter que ce déclin des prix s’installe dans la durée et ruine tous les pays qui n’ont pas su diversifier leurs économies.

    C’est le cas de l’Algérie qui ne vit que de ses recettes d’hydrocarbures, qui perdent chaque jour de leurs consistances sous le double effet de cette baisse des prix et de la réduction des volumes de gaz et de pétrole qu’elle exporte. Le boum de consommation intérieur et l’absence de nouveaux gisements opérationnels, laissent en effet de moins en moins de quantités d’hydrocarbures à exporter. Les prix du pétrole étant déterminés par la loi de l’offre et de la demande qui, dans les conditions objectives actuelles, ne plaide pas pour une remonté des prix, il ne reste comme seule variable possible que le Cartel de l’Opep, qui interférer sur la loi du marché en réduisant les quotas d’exportation des pays membres. Si une telle décision venait à être prise, elle ne pourrait dans le meilleur des cas que stabiliser les cours à leurs niveaux très faibles actuels. C’est donc un choc pétrolier d’une grande ampleur, qui se profile à la faveur des données structurelles que nous avions évoquées. Un choc qui ne manquera pas de ravager les économies des pays trop fortement dépendants des recettes d’hydrocarbures.

    L’Algérie a, à titre d’exemple, besoin d’un baril à 110 dollars (estimation du FMI en 2015), pour faire fonctionner son économie, financer les transferts sociaux auxquels elle a habitué les Algériens, assurer un minimum de dépenses d’équipement et payer les quatre millions de fonctionnaires et environ 1,5 millions de retraités. Il faut savoir que le déficit budgétaire de cette année n’est pas loin de 10% du PIB, ce qui est énorme et inconcevable, sous d’autres cieux. La question est de savoir comment le gouvernement va s’y prendre, pour mettre en oeuvre son ambitieux programme d’actions avec un tel déficit, un rendement fiscal en déclin et aussi peu de recettes d’hydrocarbures à attendre ?

    Par : RIAD EL HADI

    Le Midi Libre, 16 fév 2020

    Tags : Algérie, pétrole, prix, OPEP, Etats-Unis, Arabie Saoudite,

  • Algérie : Chassé-croisé diplomatique à Alger

    Depuis l’élection du président Tebboune – Alger suscite l’intérêt des capitales du monde depuis l’élection de Abdelmadjid Tebboune à la tête du pays. Les visites officielles de présidents et de diplomates renseignent sur un retour en force de l’Algérie sur la scène internationale afin de défendre ses intérêts, peser de son poids et protéger ses frontières.

    Par Massi Salami

    Jeudi, le président de la République a reçu le ministre grec des Affaires étrangères, Nicos Dendias. «Au début de l’audience, le président de la République a reçu une invitation du Premier ministre grec, M. Kyriakos Mitsotakis, pour effectuer une visite officielle en Grèce, qu’il a acceptée. La date de cette visite sera fixée ultérieurement avec l’accord des deux parties».

    Aussi, M. Tebboune, a reçu le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens à l’extérieur, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed qui lui a remis un message écrit de la part du président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.

    «L’audience a donné lieu à un échange sur la nécessité de consolider la coordination et la concertation concernant les questions maghrébines, d’élargir les domaines de la coopération bilatérale, notamment la formation professionnelle, l’énergie, les échanges commerciaux et de renforcer le transport terrestre, à la faveur du parachèvement de la route reliant les villes de Zouérat et Tindouf».

    Lors de cette audience, le président Tebboune a reçu une invitation officielle de son homologue mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani pour une visite en Mauritanie.

    «A son tour, le président Tebboune a invité officiellement son homologue mauritanien pour une visite en Algérie à une date qui sera convenue par voie diplomatique», a conclu un communiqué de la Présidence de la République.

    Le président a également reçu, au début du mois en cours, le président tunisien pour sa première visite à l’étranger, qu’il avait promis d’effectuer en Algérie.

    Abdelmadjid Tebboune et Kaïs Saïed ont eu des entretiens sur les voies et moyens de coopération entre les deux pays frères, et ont évoqué les situations internationale et régionale, particulièrement en Libye et en Palestine occupée. A l’occasion de cette visite, les liens solides qui lient les deux pays et la concordance des vues ont été réaffirmés.

    Juste à son retour d’Allemagne, où il a pris part à la Conférence internationale sur la Libye, à l’invitation de la chancelière Angela Merkel, le président de la République a reçu à Alger, le président turque, Recep Tayyip Erdogan.

    Cette visite d’amitié et de travail a vu les deux parties se pencher sur des sujets stratégiques, tel que le partenariat économique mais surtout sécuritaire. Alger a exprimé son refus de toute intervention étrangère en Libye, ce à quoi le président turc a adhéré ouvertement.

    En marge du sommet ordinaire de l’Union africaine, la semaine dernière en Ethiopie, le président Tebboune a eu une forte activité. Il s’est entretenu, entre autres, avec ses homologues malien, zimbabwéen, sud-africain et égyptien.

    L’Algérie qui veut bien se faire entendre, a organisé une réunion des pays voisins de la Libye. Une démarche à travers laquelle la diplomatie algérienne voulait reprendre en main le cours des choses et ne plus rester en spectateur. A la fin de cette réunion, le président de la République a reçu les ministres des Affaires étrangères malien et tchadien ainsi que l’ambassadeur de la République d’Egypte en Algérie, Aymen Macharfa, et des représentants des ministères des Affaires étrangères du Niger et du Soudan qui avaient pris part à cette réunion. L’Algérie, qui est confrontée à une situation géopolitique explosive, notamment à ses frontières, a des arguments qu’elle veut faire valoir.

    Les Débats, 16 fév 2020

    Tags : Algérie, Andelmajid Tebboune, Libye, Mauritanie, Turquie,

  • Alger, carrefour diplomatique de la paix

    Le ballet diplomatique suscité par l’initiative d’Alger pour le règlement de la crise libyenne a incontestablement produit une plus grande visibilité de l’Algérie sur la scène politique régionale et internationale, longtemps absente pour des raisons inhérentes à la situation interne induite par la chute de l’ancien régime. Les références phares de ce regain d’activité diplomatique sont les escales de la Conférence de Berlin le 19 janvier dernier, et la récente réunion annuelle de l’Union africaine (UA) d’Addis-Abeba, la capitale éthiopienne.

    Par deux fois, le Président Abdelmadjid Tebboune a eu à prononcer des allocutions dans lesquelles il a réaffirmé – en sa qualité de nouveau Président élu – les principes qui régissent les relations de l’Algérie dans le concert des nations, dont la permanence de ses engagements pour la paix à travers le dialogue et le règlement pacifique des différends.

    Devant ses pairs africains, il a annoncé la création d’une Agence algérienne pour la coopération africaine et internationale, une initiative qui va dans le sens des préoccupations de développement inscrites à l’ordre du jour du 33ème Sommet de l’UA. Car s’il faut bien faire taire les armes, encore faut-il que les effets soient l’amélioration des conditions socioéconomiques des populations africaines, durement affectées par la pauvreté qui pousse à l’exode massif transfrontalier. Un décret à paraître dans le Journal Officiel sera promulgué prochainement.

    Cette agence des modèles de coopération inter-États existe, mais son actualisation s’impose. Par ailleurs, en échos au discours de Abdelmadjid Tebboune, le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, vient de nommer un envoyé spécial pour le Sahara Occidental. Il s’agit de l’ancien ministre slovaque des Affaires étrangères, Miroslav Lajkac, appelé à succéder à Horst Kohler, après des mois de vacance du poste. Le volet économique a ainsi fait l’objet, jeudi dernier, de discussions élargies aux deux délégations, au ministère des Affaires étrangères, entre les ministres algérien Sabri Boukadoum et mauritanien Ismail Ould Cheikh Ahmed, qui a été auparavant reçu par le chef de l’État.

    A une question du Soir d’Algérie, invitant l’envoyé spécial mauritanien à livrer son sentiment sur le niveau des relations économiques algéro-mauritaniennes, il a insisté sur leur excellence ainsi que l’importance stratégique des rapports qu’entretiennent les deux pays. A titre d’exemple, il rappellera la tenue récemment à Nouakchott de la Foire consacrée aux produits algériens qui fut, selon ses dires, un franc succès. Prix et qualité ont été les arguments qui ont suscité un grand engouement des consommateurs mauritaniens.

    Une grande caravane, partie d’Algérie, a acheminé ces produits sur le marché mauritanien, voire même au Sénégal, nous dit Ould Cheikh Ahmed qui a profité de l’occasion pour annoncer la construction d’une ligne de chemin de fer qui reliera le Sud algérien à Nouadhibou, deuxième grande ville de Mauritanie.

    Dans le point de presse tenu conjointement avec son homologue algérien, il a abordé d’autres questions de politique régionale, notamment la crise libyenne, au sujet de laquelle il soulignera une convergence de vues avec les positions de l’Algérie ,et que son pays soutiendra les démarches dans tout le processus de règlement.

    Sabri Boukadoum, qui nous a confié qu’il retrouve en la personne de Smail Ould Cheikh Ahmed un vieux compagnon de sa présence à l’Onu, a eu aussi à revenir sur le problème libyen et sa dernière visite à Benghazi appelée à être suivie, dans les prochains jours, par une escale à Tripoli, capitale du Gouvernement d’union nationale. Il en a profité pour rendre compte de la complexité libyenne de la crise et notamment du fait du rôle des divers acteurs, dont les tribus. C’est d’ailleurs un point essentiel abordé par le chef de la diplomatie grec, Nico Dendia, à l’occasion de sa visite de travail à Alger où il a été reçu à la présidence, compte tenu de ses démêlés avec la Turquie à propos de Chypre, qui se dit concernée par les événements qui ont lieu en Méditerranée orientale. Le maréchal Khalifa Haftar a rendu visite à ce pays à la veille de la tenue de la Conférence de Berlin le 19 janvier dernier. Le ministre des Affaires étrangères grec, qui abordera aussi la question de la relance des échanges économiques avec l’Algérie, n’a pas manqué de noter la convergence de vues sur la question de la Libye avec pour maître mot, le dialogue.

    Ainsi, l’offensive diplomatique enclenchée avec l’implication directe dans la recherche d’une solution au conflit libyen et la sécurité au Sahel, marque des points, preuve s’il en est, qu’Alger est en passe de devenir La Mecque des bonnes volontés…

    Brahim Taouchichet

    Le Soir d’Algérie, 15 fév 2020

    Tags : Algérie, Libye, Maghreb, Afrique du Nord, diplomatie,

  • Vers la construction d’une voie ferrée entre l’Algérie et la Mauritanie ?

    Selon le Quotidien de Nouakchott, le Ministre mauritanien des Affaires Etrangères, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed a déclaré que la coopération entre la Mauritanie et l’Algérie est « prometteuse ».

    Lors de sa visite à Alger, le chef de la diplomatie mauritanienne a mentionné la possibilité de la construction d’une voie ferrée entre les deux pays, ajoute la même source.

    La version arabophone du média mauritanien a indiqué que Ould Ckeikh Ahmed a déclaré que les deux pays se sont engagés à renforcer le transport terrestre entre eux en finissant les travaux de la route qui lie Zouérate à Tindouf.

    Ainsi, un an après l’ouverture du poste frontalier terrestre entre la Mauritanie et l’Algérie, l’on parle d’une voie ferrée dont l’objectif serait doper les échanges commerciaux et la circulations des personnes et des bien entre les deux pays.

    Tags : Algérie, Mauritanie, voie ferrée, Zouérate, Tindouf,

  • L’Algérie fait du nettoyage, et le Maroc ?

    La corruption est phénomène endémique dont aucun pays du monde n’est à l’abri, Mais au dénommé Tiers Monde elle arrive à des niveaux scandaleux.

    C’est le cas des pays arabes où elle a été érigée en système de gouvernance dont elle est devenue l’un des outils du pouvoir pour assurer sa pérennité.

    C’est un phénomène qui a pris une telle ampleur qu’on dirait qu’il est impossible de mettre fin à ce fléau qui ronge l’état et la société de l’intérieur. Cependant, l’Algérie vient de prouver le contraire. Elle mène une véritable campagne contre tous ceux qui se sont enrichis au détriment de la nation et du peuple. Seul Abdelaziz Bouteflika a été épargné pour des raisons de santé. Pour le reste, ils ont fait connaissance avec les cellules des prisons du pays. Les arrestations des plus grands barons continuent, un véritable nettoyage de la scène politique sous le leadership d’un homme qui a été éloigné par l’équipe de Bouteflika en raison de sa volonté de combattre le fléau de la corruption.

    Le roi du Maroc, aurait-il le courage d’emboîter l’Algérie en vue de bâtir un nouveau lendemain dépourvu de voleurs, escrocs et avares ? Rien n’est moins sûr puisque la monarchie est bâtie sur ce système de clientélisme, opportunisme et spoliation des richesses du pays. Mohammed VI a pris le soin de monopoliser l’économie du pays en vue de l’utiliser pour renforcer son pouvoir et et distribuer les pourboires aux plus fidèles. tout un système qui s’est mis en place depuis des décennies et qui sclérose profondément le pays, sur tous les plans. De scandaleuses et nombreuses affaires, qui défraient les chroniques, rythment le quotidien des marocains. En dépit, ils ne peuvent s’empêcher de regarder au voisin de l’Est qu’il qualifie de tous les mots. Pourtant, la preuve est là que le voisin de l’Est est capable de prouesses dont les marocains n’osent même rêver et ce n’est sûrement pas leur haine qui va arrêter le processus d’assainissement de La Mecque des Révolutionnaires. Quelles que soient les conspirations de La Mecque des Pédophiles français. L’élite algérienne vient de prouver sa supériorité par rapport aux baise-main de l’Ouest.

    Tags : Maroc, Algérie, corruption,