Catégorie : Algérie

  • Maroc : Plan d’attaque contre l’Algérie via le dénommé MAK

    Note de Synthèse presse

    Action du 20 avril du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK)

    Le 20 avril 2010, le leader du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK), Ferhat Mehenni, devrait annoncer à Strasbourg la proclamation de l’autonomie de la Kabylie et la mise en place d’un gouvernement provisoire en exil.

    Cette annonce devrait être effectuée après que M. Mehenni aie été reçu par le conseiller politique du Président du Parlement Européen.

    Parallèlement, des manifestations en Kabylie et à Paris -en face de l’ambassade d’Algérie- seront organisées en commémoration du 30ème anniversaire du Printemps Kabyle, survenu un 30 avril 1980, et qui marqua le début du renouveau de la contestation.

    Il est soumis à l’attention des journalistes, ci-joint, une note de synthèse sur le MAK, un document de l’International Crisis Group sur la question kabyle, une note actualisée du centre ESISC sur la question kabyle, une tribune de M. Mehenni, qui doit sortir dans la presse le 20 ou 21 avril, ainsi qu’une revue de presse sur les activités récentes du MAK et de son leader.

    Au niveau des angles d’appréhension du MAK et de son leader, quelques éléments saillants :

    Ferhat Mehenni est un militant de la cause kabyle depuis plus de 30 ans. Chanteur très connu en Kabylie, il est également cofondateur du Mouvement Culturel Berbère (MCB). Son fils Ameziane est décédé dans des circonstances non élucidées à Paris en 2004, après avoir été poignardé par un individu non identifié. Ferhat Mehenni vit en exil en Europe, après qu’il lui fut signifié qu’il serait mis en prison s’il revenait en Algérie.

    Le MAK est un mouvement pacifique, mais qui fait l’objet d’exactions policières et de harcèlement de la part de la police et des services algériens. Plusieurs de ses militants sont régulièrement arrêtés, enlevés et questionnés par les forces de l’ordre.

    Votre point de contact sera l’attaché de presse de M. Mehenni, dont les coordonnées vous seront transmises dans la journée du lundi 19.

    Note : il est demandé aux équipes de télévision de bien vouloir ne pas se pré positionner à Strasbourg jusqu’à ce qu’il leur soit confirmé que la proclamation sera bien effectuée de la bas, et ce en raison des perturbations liées aux moyens de transport.

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    Plan d’action médiatisation Gouvernement Provisoire Kabyle (G.P.K) 1er Juin

    Panorama

    Après avoir annoncé la création d’un Gouvernement Provisoire Kabyle le 21 avril 2010, évènement majeur repris par de nombreux titres internationaux1, la composition dudit gouvernement doit être annoncée le 1er Juin 2010 lors d’un rassemblement géant devant se tenir au palais des congrès de Paris à partir de 18h00.

    Cet évènement constitue un tournant pour la revendication autonomiste kabyle, dans la mesure où les membres du gouvernement en exil deviennent de facto autant de cibles potentielles pour un pouvoir algérien, qui rejette l’option d’autonomie et réprime brutalement toutes manifestations organisées sur le territoire algérien.

    Pour mémoire, les évènements récents permettent de prendre la mesure de la détermination de l’Algérie à enrayer le processus autonomiste :

    • Dix jours après le rassemblement du 16 mai, le Mouvement Citoyen des Aarchs et Parents des Victimes et blessés du Printemps Noir marchaient pour une deuxième fois le 26 mai. Les services de sécurité ont fait 12 blessés parmi les manifestants éparpillés à coup de matraque et au gaz lacrymogène. Ils seront admis aux urgences du CHU de Tizi-Ouzou. Le père de Massinissa Guermah, icône du « printemps noir » de 2001, venu lui aussi réclamer justice a subi une fracture à la jambe. Les délégations régionales ont été bloquées aux portes de la ville par des escadrons de police, deux cent militants furent ensuite stoppés dans leur marche à quelques mètres du siège de la wilaya.

    • Le 24 avril, trois jours après l’annonce de la création du GPK, une trentaine de manifestants sont arrêtés près d’Alger. Deux journalistes, Adlène Meddi, rédacteur en chef de El Watan Weekend du quotidien El Watan, et Chawki Amari, chroniqueur de ce même journal faisaient partie des personnes arrêtées. Selon l’AFP, l’un des témoins a déclaré : « Nous étions quelques dizaines à vouloir manifester pour la démocratie en général, et aussi pour la cause berbère dans le cadre du printemps amazigh ».

    Objectifs de la médiatisation

    Le GPK comme le MAK, sont désormais devenus des acteurs incontournables sur la scène politique algérienne. L’idée force de la médiatisation post-1er Juin est d’installer le gouvernement provisoire comme le MAK comme une force politique crédible portant le message de l’autonomie.

    Pour cela, il est recommandé aux communicants de mettre à contribution leurs relais sûrs, en toute discrétion, afin de parvenir à la « masse critique » en termes d’informations diffusées sur le GPK.

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    Algérie: formation à Paris d’un « gouvernement provisoire kabyle » autonomiste

    PARIS, 2 juin 2010 (AFP) – Un mouvement prônant l’autonomie de la Kabylie a formé mardi soir à Paris un gouvernement provisoire « pour ne plus subir l’injustice, le mépris, la domination » du gouvernement d’Alger, a-t-on appris mercredi auprès de ses responsables.

    « Niés dans notre existence, bafoués dans notre dignité, discriminés sur tous les plans, nous nous sommes vus interdits de notre identité, de notre langue, et de notre culture kabyles, spoliés de nos richesses naturelles, nous sommes, à ce jour, administrés tels des colonisés, voire des étrangers en Algérie », a dénoncé dans un communiqué Ferhat Mehenni, 59 ans, président du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), formé en 2001.

    « Aujourd’hui, si nous en sommes à mettre sur pied notre gouvernement provisoire, c’est pour ne plus subir ce que nous endurons d’injustice, de mépris, de domination, de frustrations et de discriminations depuis 1962 », date de l’indépendance de l’Algérie par rapport à la France, a-t-il ajouté.

    Le « gouvernement provisoire kabyle » se compose d’un président, Ferhat Mehenni, plusieurs fois arrêté en Algérie et sous le coup d’un mandat d’amener par les autorités algériennes, et de neuf ministres, dont deux femmes.

    La Kabylie est une région montagneuse et pauvre située à l’est d’Alger, foyer traditionnel de contestation. Les Kabyles, qui parlent une langue berbère différente de l’arabe (le tamazight), militent depuis l’indépendance de l’Algérie pour la reconnaissance de leur langue et leur culture.

    Au total, les berbérophones d’Algérie (Kabyles, mais aussi habitants de la région du Mzab et des Aurès) représentent de 25 à 30% de la population algérienne

    AFP 020916 GMT JUN 10

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    PROJET POUR L’AUTONOMIE DE LA KABYLIE

    Préambule

    1. Considérant l’identité et la forte personnalité du peuple kabyle façonnées et affirmées au fil des siècles à travers une langue et une culture de la grande famille amazighe, une organisation sociopolitique à nulle autre pareille et un attachement séculaire aux valeurs de liberté, de respect d’autrui et de solidarité avec les Autres,

    2. Considérant le rôle de premier plan joué par la Kabylie dans le mouvement national algérien et la guerre d’indépendance dans laquelle elle s’était massivement engagé,

    3. Considérant l’exclusion de la kabylité dans la définition de l’algérianité et les discriminations officielles, en tous genres, frappant les Kabyles depuis l’indépendance nationale,

    4. Considérant l’isolement politique national de la Kabylie, de la rébellion du FFS en 1963 au « printemps noir » qui l’endeuille depuis avril 2001 en passant par le « printemps berbère de 1980, le boycott scolaire de 1994-95, la révolte populaire suscitée par l’assassinat de MATOUB Lounès…

    5. Considérant le divorce politique consommé entre la Kabylie et le pouvoir algérien du fait du recours de ce dernier à la répression permanente contre elle, depuis quarante ans, et l’utilisation des armes de guerre durant le printemps noir contre ses enfants,

    6. Considérant le Congrès de la SOUMMAM de 1956 qui avait consacré le principe de l’AUTONOMIE DES WILAYA23,

    7. Considérant la Charte des Nations Unies, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la Déclaration de Fribourg et la Charte Droits des Peuples adoptée à Alger en 1976,

    8. Considérant la réémergence des « Archs » kabyles en tant que mouvement citoyen limité à la Kabylie et la plate-forme d’El Kseur dont la satisfaction pleine et entière ne peut se faire que dans un cadre d’autonomie régionale,

    9. Sachant que chaque autonomie régionale existante de par le monde est le produit de l’Histoire de son peuple,

    10. Considérant les expériences catalane, flamande, écossaise, galloise, sarde, québécoise,

    11. Dans le souci de sauvegarder l’intégrité territoriale de l’Algérie et de mettre un terme à cette confrontation permanente entre le pouvoir algérien et cette région du pays, le Congrès Constitutif du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie, du 14/08/2007 à Ighil Ali, adopte ce Projet pour l’Autonomie de la Kabylie (P.A.K).

    Chapitre I : Définition

    1. Par sa langue, sa culture et son Histoire, le PEUPLE KABYLE s’est forgé une identité et une personnalité très prononcées.

    2. Les Kabyles sont citoyens d’Algérie et appartiennent tous à la famille des AMAZIGHES ou « hommes libres ».

    3. La Kabylie est leur première patrie. Elle recouvre l’espace historique de l’ex Wilaya III ajusté aux réalités sociolinguistiques de la région.

    4. Le kabyle est sa langue officielle. Toutefois, la Kabylie dispensera à ses enfants toutes les langues nécessaires à son épanouissement et à son rayonnement culturel, économique, social et politique.

    Chapitre II : Valeurs

    1. La Kabylie autonome consacrera le respect des Droits Humains, sans distinction de sexe, de race, de langue ou de religion. Par conséquent, le code de la famille y sera abrogé, la polygamie n’aura plus sa raison d’être et le statut personnel sera régi par des lois civiles égalitaires.

    2. La liberté de culte et la liberté de conscience y seront garanties et les religions relèveront du domaine privé.

    3. La démocratie est le système politique qui régira le fonctionnement de ses institutions élues.

    4. La Kabylie restera solidaire du reste des Algériennes et des Algériens ainsi que des Amazighes dans leur combat pour leurs droits culturels et politiques.

    5. La Kabylie sera davantage ouverte aux Algériens et l’Algérie aux Kabyles.

    Chapitre III : Autonomie régionale

    1. En tant que région, en tant que peuple et en tant que nation, la Kabylie doit disposer de son autonomie régionale.

    2. L’autonomie régionale se traduira par la mise sur pied, en Kabylie, d’un Etat à travers l’élection d’un parlement régional qui, en fonction de sa majorité politique, élira un chef de l’exécutif pour former un gouvernement local.

    3. D’autres institutions nécessaires à l’encadrement de la région pourront être créées comme un conseil constitutionnel, un sénat, des organes de contrôle des exécutifs locaux.

    4. Les Assemblées Populaires Communales actuelles seront remplacées par les Ârchs où chaque village, chaque quartier (institutions de base de l’autonomie kabyle) seront représentés proportionnellement au nombre de leurs habitants.

    5. La Kabylie aura, également, le droit à ses propres armoiries et à son drapeau qui flottera aux côtés du drapeau algérien.

    6. Les domaines de compétence de l’Etat régional kabyle seront ceux de la vie quotidienne ayant trait à la sécurité civile, l’éducation, la culture, la santé, la justice et les droits humains, l’information et les médias, les transports et leurs infrastructures, les finances et la fiscalité, le budget et l’économie en général, l’environnement et l’aménagement du territoire.

    7. L’Etat central gardera l’exclusivité de la défense nationale, l’émission de la monnaie et la définition de la politique étrangère dans le respect des intérêts moraux et matériels du peuple kabyle. Il aura, aussi, un rôle de régulation et de péréquation économiques entre les régions du pays.

    Chapitre IV : Modalités

    1. L’autonomie régionale sera proclamée à la suite d’un référendum organisé en Kabylie.

    2. Son contenu sera négocié, avec le pouvoir central, par des délégués élus à cet effet.

    3. Une Constituante pourra, alors, être convoquée pour rédiger la Constitution kabyle sur la base de l’accord ainsi conclu.

    4. Ce projet exige d’être consacré par une révision constitutionnelle qui mettra la Loi fondamentale du pays, au diapason de la réalité en Kabylie.

    Adopté par le Congrès constitutif du M.A.K.,

    le 14 août 2007 à Ighil-Ali, Kabylie.

    TIMANIT I TMURT N YEQVAYLIYEN

    MOVMENT FOR AUTONOMY OF KABYLIA

    MOUVEMENT POUR L’AUTONOMIE DE LA KABYLIE

    DES DROITS DU PEUPLE KABYLE ET DE LA KABYLIE

    CHARTE DU M. A. K.

    1 –Le peuple kabyle a droit à sa reconnaissance officielle par l’État algérien.

    2 –La Kabylie a droit à des frontières administratives reconnues conformes à sa réalité sociolinguistique allant d’Ouest en Est de Tizi-Nat-Aïcha à Ziama Mansouriah au Nord et Djaafra au Sud. Elle juge inadmissible le rattachement de ses territoires à des entités limitrophes où des centaines de milliers de Kabyles sont minorisés et isolés du reste des leurs (Jijel, Sétif, Bordj-Bou-Arreridj, Boumerdes). Les grands centres urbains litigieux, le cas échéant, seront départagés par un référendum (Sétif, Bordj-Bou-Arreridj et Boumerdes).

    2-1-La Kabylie autonome a le droit de défendre les droits moraux et matériels de tous les kabyles sur le territoire national.

    3 –La Kabylie a le droit à un statut de large autonomie qui lui donne les pleins pouvoirs dans TOUS les domaines à l’exception de la Défense Nationale, de l’émission de la Monnaie et, dans une moindre mesure, des Affaires Etrangères.

    3-1- La Kabylie a droit à ses propres institutions bancaires.

    4 –La Kabylie a droit à une République Régionale Kabyle Autonome, Démocratique, Sociale et Laïque.

    5 – La Kabylie a droit à ses propres institutions dont son Parlement et son Gouvernement.

    6 –La Kabylie a droit à ce que sa langue officielle soit le kabyle.

    7 – La Kabylie a droit à son drapeau et à ses armoiries.

    8 –La Kabylie a le droit à son propre système éducatif qui dispense un enseignement prioritairement dans sa langue, loin des extrémismes, de l’intégrisme, du racisme ou de la ségrégation entre les sexes ; une école attachée à la science et à l’ouverture sur le monde, la technologie et au respect des valeurs fondamentales de l’humanité.

    9 –La Kabylie a droit à sa sécurité civile (police, gardes forestiers, pompiers, surveillance de ses ports, aéroports, sites économiques sensibles).

    10 – La Kabylie a droit à son propre système médiatique (télévisions, radios, presse, communications et autres moyens connus ou à venir).

    11 – La Kabylie a droit à assurer la gestion de son propre développement durable, de son foncier, de son aménagement urbain, de ses transports et de sa fiscalité locale.

    12 –La Kabylie a droit à sa quote-part des richesses naturelles nationales dont le pétrole et le gaz au prorata du nombre d’habitants qui y vivent par rapport à l’ensemble de l’Algérie.

    13 –Le peuple kabyle ouvre droit à la qualité de Nation dans l’ensemble algérien.

    14 –La Kabylie a le droit de soustraire ses femmes et ses filles à l’infâmant code de la famille et de consacrer une réelle égalité des droits entre les femmes et les hommes.

    15 –Le peuple kabyle a le droit de se battre politiquement pour faire aboutir la présente charte.

    Adopté par le Congrès constitutif du M.A.K.,

    le 14 août 2007 à Ighil-Ali, Kabylie.

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    Au même temps, la DGED a engagé deux instituts pour produire des rapports sur la situation en Kabylie (clique pour télécharger le doc):

    Rapport de l’ESISC (Paris, Bruxelles)
    Rapport de l’International Crisis Group (Le Caire, Bruxelles)

    Source : Maroc Leaks, 9 fév 2020

    Tags : Algérie, Maroc, MAK, GPK, Kabylie, DGED, Ferhat Mehenni,

  • La Libye, éternelle épine dans le pied de l’Algérie

    Par Naoufel Brahimi El Mili

    Selon les relevés topographiques, 982 kilomètres séparent l’Algérie de la Libye. Les distances idéologiques entre les deux pays, malgré les rencontres et embrassades répétées entre les différents chefs de l’Etat, sont encore plus importantes. Côté Tripoli, un seul Président, Muammar Kadhafi, de septembre 1969 jusqu’au « printemps arabe ». Côté Alger, la liste des Présidents est plus longue.

    Déjà lors de la crise frontalière entre l’Égypte et la Libye, Anouar El-Sadat voulait en finir avec le Guide qu’il surnommait « le fou de Tripoli ». En juillet 1977, les troupes libyennes avaient agressé l’armée égyptienne. La riposte du Caire était implacable. Houari Boumediène s’était rendu à la capitale égyptienne pour obtenir un cessez-le-feu. Ingrat et imprévisible, le Guide signe en 1984 le traité d’Oujda avec le roi Hassan II pour créer une union entre la Jamahirya et le royaume marocain. Une union contre nature mais surtout inamicale à l’égard de l’Algérie.

    A la fin des années 1980, ce même Kadhafi avait mis à la disposition du Front islamique du Salut (FIS) la base historique de l’ALN, octroyée par le roi Idriss lors de la guerre de Libération, comme un camp d’entraînement pour les islamistes. Les exemples d’hostilités libyennes vis-à-vis d’Alger sont trop nombreux pour être toutes recensées. Alors que le pouvoir algérien reste mesuré et ne se préoccupe que de ses intérêts régionaux.

    De son côté, le turbulent colonel Kadhafi s’adonne sans cesse au terrorisme antioccidental. Il est la cible de tout l’Occident. Même l’Algérie était sollicitée par François Mitterrand pour mettre un terme à la présidence de Kadhafi. Poli à l’égard de la France, Chadli Bendjedid promet d’étudier la question. Dans un premier temps, il s’y attache. Ainsi, le commandant « Toufik », Mohamed Mediène de son vrai nom, est envoyé à Tripoli au milieu des années 80, pour approfondir la question. Sous couverture d’attaché militaire, il évalue la situation par des contacts, des échanges. Quelques mois plus tard, il retourne à Alger avec un rapport détaillé et dont la conclusion se résume en une phrase : « Si Kadhafi est destitué, ça sera le chaos en Libye .» Mais pour l’Algérie, le Guide est mis sous surveillance.

    C’est dans ce lourd et ancien contexte que le nouveau pouvoir algérien doit reprendre la main pour éviter un incontrôlable embrasement régional.
    Inactif depuis huit longues années, le Haut Conseil de sécurité se réunit, à la fin décembre 2019, sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune pour évoquer les menaces sécuritaires venant de la Libye et du Sahel. Le nouveau Président connaît très vite son baptême du feu. Il s’y attendait. N’avait-il pas dit dans son discours d’investiture que rien ne se fera sans l’Algérie dans la région ?

    A Ankara, le Président turc Erdogan pense peser sur l’avenir de la région. Sur un ton guerrier, il annonce que son pays va s’engager militairement en Libye à la demande du gouvernement de Fayez El Sarraj, à Tripoli. Ce gouvernement était reconnu, suite au Sommet de Skhiret au Maroc en décembre 2015, sous l’égide de l’ONU. Seulement, les velléités guerrières turques ne répondent pas à un agenda onusien mais à une hégémonie de nature ottomane. Il est vrai que le gouvernement légitime est menacé par les soldats et miliciens du maréchal autoproclamé Haftar. Un retour en arrière est nécessaire tant pour comprendre ce chef de guerre belliqueux que les relations algéro-libyennes rarement sereines.

    Khalifa Haftar, issu de la même génération et même région, Syrte, que Muammar Kadhafi. Ils se rencontrent à l’Académie militaire royale de Benghazi en 1963. En toute logique, le jeune officier Haftar participe en septembre 1969 au renversement du roi Idriss. Une dizaine d’années plus tard, il est envoyé par le Guide à l’école de l’état-major soviétique pour suivre une formation. De retour au pays, promu au grade de colonel, il est propulsé chef de corps du corps expéditionnaire libyen, engagé dans le conflit franco-tchadien sur la bande d’Aouzou en 1987.

    La déroute des troupes libyennes fait de lui un prisonnier de l’armée française parmi des milliers d’autres. Les militaires français font le tri parmi ces détenus politiques. Hafftar et quelques dizaines d’officiers libyens se jettent dans les bras des services secrets français. Ce colonel proche de Kadhafi et formé dans une école de guerre soviétique est très vite repéré par la CIA qui installe un camp d’entraînement au Tchad.

    Une fois la crise politique résolue, plusieurs mois plus tard, Hafftar avec d’autres compagnons d’armes sont exfiltrés de Libye vers Atlanta, aux Etats-Unis. Il reste sur le territoire américain une vingtaine d’années dans l’Etat de Virginie, non loin du siège de la CIA. Pour les Américains, ce colonel est une belle prise de guerre très vite transformée en agent dormant. L’espion est réveillé et réactivé lors de la normalisation des relations de la Libye avec l’Occident. Dès 2009, Kadhafi, sous pressions américaines, autorise le colonel renégat à rentrer au pays, il lui offre même une ferme dans l’est du pays. Prudent, Haftar s’installe en Égypte, autre pays sous férule américaine. Il attend son heure et les instructions américaines.

    Pourtant, le grand récit du printemps arabe était attrayant. Des peuples qui se révoltent contre d’inqualifiables despotes et qui aspirent à la démocratie, c’est beau ! Trop beau. Ces révolutions filmées par les caméras de la chaîne qatarie Al-Jazeera et romancées par des démocrates en herbe mais qui occultent la grande part de manipulations et coups tordus. La Libye s’insurge à son tour, plus précisément Benghazi. Cette ville connaît un soulèvement armé. Des manifestants sortent par milliers avec des drapeaux du temps du roi Idriss. Une révolution qui n’a rien de spontanée. Ce soulèvement est largement impulsé par l’étranger. Selon le plan préétabli depuis longtemps, Haftar retourne en Libye comme un des seigneurs de la guerre, sauf que lui, il dispose de soutiens américains et français.

    La situation en Libye est un contrecoup du printemps arabe, provoqué ensuite et salué par l’Occident et ses sous-traitants qataris. La menace d’un nouveau sous-traitant local, connu sous le nom de Haftar, est réelle. Peu à peu, avec le chaos généralisé en Libye, il devient pratiquement le seul chef de guerre, les autres officiers supérieurs libyens sont soit curieusement assassinés soit très vite marginalisés. Il reste un détail à régler : éliminer Kadhafi et récupérer un maximum d’archives sensibles. La France s’y emploie.

    Soudain, les services secrets de la région sont alertés par la présence d’un convoi qui se dirige vers la frontière algérienne. Une partie de la famille du Guide s’y trouve, sa première épouse et sa fille Aïcha, entre autres. Plus importants, des documents aussi, sans oublier or, argent et armes.L’aviation française a pour mission de stopper au plus vite cette avancée vers la liberté. Des troupes libyennes sous contrôle de l’OTAN sont à leur poursuite. L’armée de l’air algérienne est aussi alertée, elle a pour ordre de sécuriser le passage de ce convoi, de tous les enjeux vers l’Algérie.

    Après quelques roquettes air-sol lancées par les pilotes de chasse français, non pas pour pulvériser le convoi, les documents doivent être récupérés, les avions militaires algériens affichent leur détermination d’engager le combat pour remplir leur mission. Les avions français, devant une incertaine escalade, retournent à leur base. Le convoi entre dans le territoire algérien. Depuis, pour la France, sur le dossier libyen, les Algériens ne sont pas vraiment des amis. Heureusement qu’il leur reste Haftar et d’autres.

    En mai 2014, à la tête d’une force militaire autoproclamée « Armée nationale libyenne » le non moins autoproclamé général Haftar engage une offensive militaire déclenchée en Libye contre les islamistes radicaux. Il n’en faut pas moins pour que les aides militaires occidentales affluent massivement ainsi que les ralliements des Libyens de l’Est, région dont Haftar est originaire. Il devient dès lors le principal acteur militaire donc politique dans un pays où les armes ont force de loi. La donne politique change radicalement en Libye au moment où la classe politique algérienne célèbre le quatrième mandat de Bouteflika. Plus d’une année plus tard, l’Occident avec la France en tête impose une conférence sur la Libye à Skhirat au Maroc le 17 décembre 2015. Il en ressort un accord sous l’égide de l’ONU qui fait émerger un Gouvernement d’union nationale présidé par Fayez el-Sarraj et qui doit siéger à Tripoli. Mais rien n’est réglé sur le terrain.

    Devenu maréchal, Haftar s’attaque à un gouvernement libyen reconnu par l’ONU mais son offensive sur Tripoli, essentiellement aérienne, est soutenue notamment par la France, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. Un paradoxe? Non, une simple continuité d’une politique de déstabilisation. La Turquie, membre de l’Otan, entame une logique de guerre à nos frontières.

    Depuis le 12 décembre 2019, l’Algérie a réglé sa crise du régime, elle récupère sa centralité sur l’échiquier politique régional. S’ensuivent des réunions au sommet, Moscou et ensuite Berlin. Des visites de haut niveau à Alger, Turquie et Tunisie. Et le déplacement du ministre des Affaires étrangères algérien en Libye, il rencontre Haftar. La crise libyenne est loin d’être résolue, des armes continuent de se déverser dans ce pays ainsi que des forces étrangères. Désormais, rien ne se fera sans l’Algérie pour qui la Libye, même affranchie des frasques de Kadhafi, reste une épine dans le pied.

    N. B. E. M.

    Le Soir d’Algérie, 9 fév 2020

    Tags : Algérie, Libye, Kadhafi, France, Sarkozy, Haftar,

  • Quand le Maroc cherchait à avorter la médiation de l’Algérie au Mali

    L’histoire se répète à l’occasion de l’activisme algérien dans le dossier de la Libye. Un activisme qui suscite la jalousie et la colère des marocains qui voit le leadership de l’Algérie grimper haut dans le ciel grâce à sa politique de bon voisinage et sa diplomatie basée sur la culture de la paix et la fraternité.

    Le Maroc tente d’interférer dans le dossier libyen comme il l’a fait avec le processus de paix au Mali. Hier, il recevait à Rabat les dirigeants touaregs du MNLA. Aujourd’hui, il le fait avec un collaborateur du général Haftar. Dans ce document confidentiel de sa diplomatie, Rabat tente de justifier son interférence.

    NOTE

    MALI : le Maroc, futur médiateur ?

    Contexte : Un processus de paix qui s’enlise, des divergences quant au choix du médiateur

    • Le dialogue entre le gouvernement malien et les rebelles touareg, prévu par l’accord de Ouagadougou du 18 juin 2013, tarde à s’établir.

    • Dernier point d’achoppement en date: le choix du médiateur

    • Le président Ibrahim Boubacar Keïta préfère qu’Alger reprenne le relais du Burkina Faso, et les responsables du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), de leur coté, optent pour le Maroc.

    I/ Le Maroc, un acteur incontournable de ces futurs pourparlers

    MNLA : le rejet d’une médiation algérienne, un Maroc, lui, très prisé

    • Le MNLA avait refusé de se rendre à Alger, pour discuter de la relance du dialogue intermalien. L’Algérie n’est pas, selon ledit Mouvement, le partenaire idéal pour réaliser ses «aspirations».

    • En revanche, les responsables du MNLA ont demandé une audience auprès de SM le Roi Mohammed VI, afin de solliciter son «accompagnement».

    • Lors de la rencontre (31 janvier 2014) entre le Souverain et le Secrétaire général du MNLA, M. Bilal Ag Acherif, il ressort que le Maroc :

    – est décidé «à engager une diplomatie active auprès de tous les Etats soucieux de la paix et de la stabilité dans notre région en vue de dépasser les blocages et l’impasse dans lesquels le gouvernement du Mali est en train de mettre dangereusement le processus politique en cours»

    -a incité le MNLA à « rester ouvert au dialogue politique ».

    -SM le Roi a réitéré « la nécessité de contribuer à une solution et à un compromis qui permettraient de lutter contre les mouvements intégristes et terroristes qui menacent aussi bien les pays du Maghreb que la région du Sahel et du Sahara, et de favoriser le développement et la dignité du peuple malien frère, dans la concorde entre l’ensemble de ses composantes ».

    Le médiateur marocain, un choix partagé par les autres groupes du Nord Mali

    • Les autres acteurs aux conflits se sont alignés sur la position du MNLA :

    -le Mouvement des Arabes de l’Azawad (MAA),

    -la Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance (CMFPR)

    -le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), il semblerait que certains représentants avaient initialement admis le principe d’une médiation algérienne, puis se seraient rétractés.(à vérifier)

    Le rôle de médiateur, un atout certain pour le Maroc, à plusieurs égards

    • Une opportunité à saisir pour le Royaume qui, en s’érigeant en acteur phare du dialogue intermalien, confirmera son image de pays stable et fiable, œuvrant dans le sens d’une résolution juste et durable.

    • En outre, cette attribution permettra au Maroc de renforcer son influence en Afrique de l’Ouest, d’être présent dans l’architecture sécuritaire du Sahel, et de créer un continuum géographique.

    • En bref, cette fonction contribuera à faire du Royaume un leader régional

    II/L’ambition algérienne : retrouver (à tout prix) un rôle de leadership

    Le rapprochement diplomatique algéro-malien :

    • Parallèlement aux démarches entreprises par le MNLA, les autorités maliennes et algériennes se sont également rapprochées.

    Les objectifs poursuivis par la partie algérienne :

    • Selon l’IRIS, « Cette proximité n’a rien de surprenant. L’Algérie n’a jamais accepté d’avoir été écartée des discussions sur le Nord-Mali alors qu’elle a toujours voulu un rôle de leadership dans ce dossier ».

    • La manœuvre algérienne consistant à faire pression sur Bamako pour revenir sur le devant de la scène et avoir la primauté sur ce dossier en étant le médiateur majeur.

    • En effet, l’Algérie a toujours considéré le Nord-Mali sous sa zone d’influence, et est proche de Iyad ag Ghali, à la tête du groupe islamiste Ansar Dine, qui est présent dans la région.

    III/Le rôle de l’ONU : tenter de reprendre la main dans cet épineux dossier

    • L’ONU tente de « reprendre la main » dans ce dossier. En effet, l’Union africaine (UA), de son coté, a refusé toute implication dans ce conflit qu’elle estime ‘régional’.

    • Une délégation du Conseil de sécurité a ainsi rencontré, le 3 février 2014 à Bamako, les représentants des trois principaux groupes armés du nord du Mali [MNLA, Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) et HCUA],

    • A cette occasion, les trois mouvements ont dit vouloir une « reprise rapide du dialogue » avec le gouvernement malien. Une reprise cependant conditionnée par le choix du pays qui jouera le rôle de médiateur.

    • Néanmoins, le statu quo qui caractérise actuellement la crise malienne pourrait inciter à s’en remettre, in fine, à l’ONU et non à un médiateur.

    Conclusion :

    • La multiplication des interlocuteurs, à cause de la fragmentation des mouvements touareg et celle des médiateurs, ne contribue pas à la résolution dudit conflit dans les plus brefs délais.

    • En outre, avec la pérennisation de ladite crise, le risque de radicalisation des groupes en question ne fait qu’augmenter.

    Tags : Maroc, Algérie, Libye, interférence, MNLA, Azawad, Haftar,

  • Algérie : Il faut maintenant concrétiser l’essai

    Le plan d’action du gouvernement est aujourd’hui connu. Peut être pas dans ses plus petits détails, mais on sait grandement les grandes lignes de travail du premier gouvernement Tebboune, dirigé par le Premier ministre Abdelaziz Djerad. Au-delà des questions purement techniques, il faut d’abord et surtout retenir que tout est fait pour répondre aux attentes et doléances du citoyen dans sa vie de tous les jours.

    Ce qui semble guider l’action de ce gouvernement et sur laquelle repose toute la stratégie de cette nouvelle pédagogie de gestion de la chose publique, c’est de mettre le citoyen au centre de toute l’action de la machine gouvernementale. D’ailleurs, dans le premier communiqué repris par l’Aps, juste après le fin du conseil des ministres de ce jeudi, il est clairement et explicitement stipulé que « le Plan d’action du Gouvernement, qui puise sa référence des engagements du président de la République, met en avant l’urgence de procéder à une révision profonde des modes de gouvernance et de concevoir de nouvelles règles afin de mener à bien les politiques de développement et d’insuffler une dynamique interactive ».

    Autrement dit, les bases d’une rupture manifeste avec le mode de gestion qu’a connu le pays durant ces vingt dernières années, est clairement assumée et revendiquée par la nouvelle équipe dirigeante du pays. En économie par exemple, le gouvernement se basera sur « la triptyque d’un renouvellement économique basé sur la sécurité alimentaire, la transition énergétique et l’économie numérique ». Une approche nouvelle que l’on met pour la première fois sur la table et qu’on voudrait mener jusqu’au bout, à côté de « l’opérationnalisation de mécanismes innovants de réforme financière et fiscale et l’assurance des opérateurs économiques les plus affectés par les choix inappropriés en matière de gestion des affaires économiques ».

    Beaucoup de points nouveaux et innovants dans divers domaines ont été traités lors de ce Conseil des ministres qui signe de manière effective le début de la concrétisation des promesses du candidat Tebboune, et qu’on aura plus loisirs de connaitre avec plus de détails lors des débats qui auront lieu au sein des deux chambres du Parlement. Les questions des députés et les réponses qu’apporteront les ministres finiront par définir clairement la politique que compte mettre en musique l’équipe du Premier ministre Abdelaziz Djerad. Il faudra après, pour reprendre un terme propre au rugby, concrétiser alors l’essai.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 7 fév 2020

    Tags : Algérie, gouvernement, Abdelmajid Tebboune, Hirak,

  • L’Occident, le Sahara Occidental et le Koweït, Hassan II et Saddam Housseïn

    Larossi Sidemmou

    En lisant les révélations de Wikileaks sur le Sahara Occidental, un déclaration d’Abdelaziz Bouteflika a attiré mon attention : « Les Marocains veulent un Anschluss, comme Saddam Hussein avec le Koweït ». Ma mémoire est revenu en arrière pour imaginer la réaction de l’ancien président algérien assis sur son fauteuil à El Mouradia en train de maudire l’hypocrisie des prétendues démocraties occidentales dont la politique et la diplomatie est basée sur l’agression, le pilllage et le deux poids deux mesures.

    « En moins de deux, ils se sont ameutés pour défendre le Koweït, alors qu’ils soutiennent l’invasion du Sahara Occidental par le Maroc au détriment du droit international et malgré la guerre livrée par le peuple sahraoui pour arracher ses droits légitimes », aurait pensé Bouteflika.

    L’invasion du Sahara Occidental par le Maroc était un véritable Anschluss organisé par le Hitler maghrébin, le sanguinaire roi Hassan II. Mais c’était sans compter sur la volonté de son peuple de la défendre coûte que coûte. Un peuple dont le courage restera dans les annales de l’histoire comme le peuple qui a défié un agresseur soutenu par deux puissances mondiales et par les pétrodollars des monarchies arabes.

    Tags : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario,

  • En fermant ses frontières avec le Maroc, l’Algérie gagne en sécurité et stabilité

    Toutefois l’Algérie, grâce aux revenus gaziers et pétroliers, nourrissait sa population en soutenant le prix des produits alimentaires de première nécessité comme la farine, l’huile, le beurre, la semoule, le sucre ou le café.

    L’Algérie continue à soutenir le prix de ces produits, ce qui crée un trafic important avec les pays voisins où ils sont beaucoup plus chers. En effet, près de 4 millions de Marocains vivent uniquement grâce à la contrebande et du commerce informel franchissant les frontières algériennes vers le Maroc, le Mali, la Libye et la Tunisie. Ce qui occasionne des pertes d’environ 2 milliards de dollars annuellement, selon Karim Mahmoudi, président de la Confédération des cadres de la finance et de la comptabilité.

    Cependant, en fermant ses frontières avec le Maroc, l’Algérie gagne beaucoup plus en stabilité et en sécurité. Les autorités algériennes sont sont conscientes que, tant que le conflit du Sahara Occidental n’est pas résolu, Rabat sera toujours tenté de mener des opérations terroristes contre son voisin de l’Est. Sans compter les centaines de tonnes de haschich qui traversent la frontière en direction de l’Algérie et la région du Sahel.

    Tags : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, contrebande, drogue, haschich, cannabis,

  • Quitter l’Algérie avec regrets

    Il fallait bien que tout ait une fin, après douze ans j’étais devenu à moitié algérien à tel point que j’avais les cheveux frisés et une moustache. Je me demandais quand même ce que j’allais bien pouvoir regretter après avoir quitté ce pays d’adoption. En fait il ne m’a pas été difficile d’en faire une liste (mais non exhaustive) :

    – La mer Méditerranée, tout d’abord, près de laquelle j’ai passé beaucoup de temps, dedans en chasse sous-Marine, en surface à la nage ou au-dessus en planche à voile.

    – Le climat qui me permettait de rester en chemisette tout au long de l’année.

    – Les paysages grandioses du Sud et les nombreuses missions que j’y ai effectué (un professeur de biologie ne fait pas de tourisme mais effectue des missions de terrain).

    – Les étudiants, très attentifs, qui buvaient mes paroles lorsque je leur faisais cours ce qui était très agréable et très motivant, et que je n’ai malheureusement pas retrouvé en France.

    – Les coopérants et les coopérantes de toutes nationalités, française, belges, béninois mais ex dahoméen, polonais, égyptiens, indien, corses, (hé oui, pays amis depuis les dernières régionales !) expatriés comme moi et avec lesquels j’ai vécu les multiples aventures que je vous ai racontées mais je crains d’en avoir oubliées quelques unes (n’hésitez pas à me le signaler).

    – Quelques collègues algériens que je fréquente encore, surtout celui avec qui j’écris des ouvrages scientifiques à succès. Pour la plus part, ils ne m’ont pas oublié; je le vérifie à chaque fois que je rencontre l’un ou l’autre de mes anciens étudiants devenus universitaires, en visite à l’université du Maine.

    – Les lacs salés ou sebkhas dans lesquels j’ai passé pas mal de temps à torturer une petite plante qui ne m’avait rien demandé, mais pour une bonne cause, la Science, mais du coup, elle est passée à la postérité et devrait me remercier.

    – L’aventure qui est souvent au coin de la rue quand on est expat !

    – Les souks surtout ceux du Maroc dans lesquels j’adorais fureter.

    – Le couscous viandes à 3 dinars que je consommais au début de mon séjour dans les gargotes de Ville Nouvelle alors que ma femme prenait un couscous légumes à 1 dinar 50 afin de respecter les traditions locales.

    – Les parties de tennis qui occupaient mes fins de journées.

    – Les voyages en classe affaires sur Air France lors desquels j’ai souvent dégusté du caviar et du champagne millésimé (époque malheureusement révolue, maintenant sur Air Frances on a droit à un sandwich en pain tout mou pour ne pas faire de miettes, d’un autre coté il y a bien longtemps que je n’ai plus voyagé en classe affaire !).

    – Ma jeunesse, bien sûr, alors pleine d’espoir et d’idéal, allant participer au développement d’une jeune université dans un jeune pays, mais vite déçu par la vie de tous les jours dans un pays en construction se voulant socialiste, mais s’inspirant un peu trop du régime soviétique.

    En effet, en Algérie, dans les années 70 tout était centralisé et à la charge de l’état, les logements lui appartenait, les sociétés nationales très nombreuses et très inspirées du système soviétique contrôlaient toute l’économie, l’armée était une entreprise de travaux publics, l’unique banque était publique. La presque totalité des travailleurs étaient rémunérés par l’état; même les paysans ce qui pour eux n’était pas très stimulant et expliquait en partie les fréquentes pénuries de légumes.

    Ce jeune pays, jadis grenier à blé de la France, avait des difficultés avec l’agriculture ce qu’avait bien repéré l’agronome René Dumont lors d’une sortie sur le terrain dans la région de Mostaganem. Pour l’anecdote accompagnant une délégation de l’ITA (institut de technologie agricole) il avait été le seul à prévoir des bottes pour aller dans les champs alors que tous les jeunes ingénieurs avec leurs chaussures cirées étaient restés sur la route goudronnée. À partir de cet événement, il avait émis des réserves sur l’avenir de l’agriculture en Algérie. La fonctionnarisation des fellahs lors de la construction intensive des villages socialistes voulue par le président Houari Boumediene n’a pas amélioré la situation.

    Dans l’industrie la gestion était trop centralisée, le président appliquant le principe de l’industrie industrialisante des soviétiques, Il y avait une surproduction d’acier et pour l’utiliser on installait autour des immeubles des grilles massives ce qui n’était pas du meilleur effet d’un point de vue urbanistique. Seul la Sonatrach (le gaz et le pétrole) indépendante et état dans l’état, tirait son épingle du jeu grâce à ses grosses rentrées d’argent.

    La population manquait cruellement de logements aussi l’Algérie était un vaste chantier mais qui manquait de ciment et pourtant une grande cimenterie très moderne avait été construite près d’Oran par une société française dont je fréquentais quelques cadres. Malheureusement trop sophistiquée elle était souvent en panne, heureusement pour sauver la mise des responsables, sur le même site, l’ancienne cimenterie reliquat de la colonisation avait été conservée et fonctionnait toujours produisant l’essentiel du ciment mais en quantité bien insuffisante.

    Toutefois l’Algérie, grâce aux revenus gaziers et pétroliers, nourrissait sa population en soutenant le prix des produits alimentaires de première nécessité comme la farine, l’huile, le beurre, la semoule, le sucre ou le café. Par contre d’un point de vue nutritionnel, ce n’est pas excellent.

    Dans la cité populaire des Amandiers, où j’ai vécu les trois premières années de mon séjour, le père de famille algérien achetait chaque jour chez le « soussi » (l’épicier) autant de « tipana » (baguettes de pain) qu’il avait d’enfants, 100 g d’olives pimentées et deux ou trois litres de lait reconstitué; un tipana sur lequel l’enfant frottait son olive, un verre de lait et c’était le repas pour la journée. Le dimanche, pardon le vendredi, le père allait acheter chez le boucher de la cité (un peu escroc) quelques dizaines de grammes de poulet que cet honnête commerçant pesait avec précision en le plaçant sur du papier très épais si bien que le père de famille payait surtout du papier. Ce petit morceau de poulet était ensuite placé dans le couscous, ainsi les enfants avaient le goût de la viande mais c’était le père qui la mangeait. 30 ans après, l’Algérie continue à soutenir le prix de ces produits, ce qui crée un trafic important avec les pays voisins où ils sont beaucoup plus chers. C’est ce que m’ont expliqué mes collègues nutritionnistes lors de mon dernier séjour. Logés ensuite en centre ville dans un appartement mal orienté (il fallait se pencher pour voir la mer), j’ai perdu le contact avec cette population miséreuse, mais j’espère que depuis leur situation c’est améliorée.

    Cette fois c’est terminé pour l’Algérie mais pas totalement avec le Maghreb où je suis retourné professionnellement de temps en temps mais dans les deux pays voisins, le Maroc et la Tunisie donc des anecdotes à venir. Mais tout d’abord, mon intégration à l’université du Maine, ce sera la saison 3 dès la semaine prochaine.

    Source : PRGG, 12 mars 2016

    Tags : Algérie, Maroc, Tunisie, Maroc, Maghreb,

  • Algérie : Une occasion en or

    par Abdou BENABBOU

    Par leur présence, leur comportement participatif dans la dynamique quotidienne de la vie économique, culturelle et sociale, de nombreux acteurs anonymes ne se rendent pas compte que ce sont eux les vrais acteurs politiques du pays. La sacralisation des définitions fige parfois des compréhensions trop étroites pour échapper à la réalité et il en est ainsi du terme politique.

    Si ce mot renvoie à l’organisation de la vie de la cité, on constate depuis un temps lointain que, dans la majorité des sociétés humaines, le sens restreint que l’on prête à sa définition a toujours causé une fracture entre les citoyens, parfois en annihilant totalement le réel condensé de la citoyenneté. Seuls quelques rares pays comme la Confédération helvétique se sont inscrits dans le vrai et l’Helvète comme le Suédois se sont renforcés par le pouvoir légitime, conséquent et entier pour donner un sens à leur vie.

    Pour leur bonheur et leur prospérité, par de larges dispositions et règles, ils ont inversé la pyramide qui régit leurs cités en déplaçant du sommet à la base tous les centres de décision qui façonnent leur existence. Il est vrai, toutefois, qu’ils n’arrivent pas encore à se départir totalement des différents systèmes d’alternance partisans, mais l’essentiel est à première vue garanti.

    Le sujet s’offre aujourd’hui à l’Algérie dans sa plénitude. Le Hirak a d’abord ouvert la porte à la nécessité d’un chamboulement réfléchi et ordonné de toutes les pratiques imposées jusqu’ici pour tracer l’itinéraire du pays. Il est tentant d’amender la sincérité du président de la République dans la volonté ferme affichée de vouloir émerger une nouvelle classe politique. L’idéal serait qu’elle naisse avec une essence et une structure originale à l’opposé de toutes celles qui ont présidé jusqu’ici en responsabilisant la totalité des Algériens.

    La perspective de la future loi électorale est une occasion en or pour une innovation jamais connue jusqu’ici pour que l’Algérie puisse se prendre en charge. D’originelles règles de gestion de la cité devraient s’installer pour en premier lieu libérer de leur encerclement les compétences juste prolixes dans la gymnastique du verbe et de la récrimination. Elles raseront l’immense nuée des réclamations et l’étalage des vérités virtuelles pour que chaque Algérien qui prétend détenir une recette probante puisse avancer.

    Le Quotidien d’Oran, 8 fév 2020

    Tags : Algérie, Hirak, Abdelmajid Tebboune,

  • Ce que pensent certains algériens du Maroc…

    Les marocains sont des traîtres

    L’Histoire contemporaine de l’Algérie est une source de fierté démesurée. C’est aussi un espace qui a tôt dévoilé la traîtrise du pays voisin qui est le Maroc Les moudjahidines algériens avaient déclenché la guerre de libération pour libérer tous les pays du Maghreb mais les rois et les opportunistes marocains avaient préféré obtenir l’indépendance à Ex-Les –Bains et laissaient l’Algérie affronter seul la France. Les marocain avaient signé alors le pacte de leur servitude éternelle.

    Le Maroc va rester sous le protectorat français jusqu’à la fin du monde . En témoigne la participation du roi du Maroc en 1999 à la célébration du deuxième centenaire de la révolution française .

    Le Maroc est un pur produit français

    C’était la France qui a libéré son nord des mains des espagnoles. Elle l’ a baptisé et lui a donné son nom « Maroc », l’a pourvu d’un drapeau et d’un hymne national.90 %de son économie est entre de la France.

    L’enlèvement des leaders algériens en 1956 a montré clairement l’étroitesse de cette relation et l’engagement mutuels entre eux . De même , il ne faut pas oublier qu’en

    1975, la France avait mis en alerte ses têtes nucléaires pour le défendre en cas de guerre contre l’Algérie En plus de ses bases militaires sur ses terres : « en général ,leur relation directe ne nous intéressent pas , ils sont ceux qu’entretiennent un fils et sa mère, mais ce qui est vraiment étrange c’est le fait selon lequel l’Algérie serait en attente d’un bien qui pourrait provenir du de la France ».

    Maroc résigné /Algérie révoltée : comparer l’incomparable

    Le Maroc ne peut pas vivre sans la France , non plus il ne peut exercer sa liberté , il passe son temps à singer ,voire à espionner l’ Algérie , il a exigé de la France une présentation d’excuses pour les drames du passé .Mais il s’agit là d’ une proposition algérienne Une telle demande servirait a lui donner davantage de poids , de valeur et de consistance .Il ose , le Maroc, mettre son sal nez au même endroit que celui de ses seigneurs les algériens . Partout dans le monde , on sait que la relation de la France avec le Maroc est celle d’un maitre avec un esclave …Quand Hollande fut élu , M6 a s’est précipité o pour aller le féliciter .

    « Nous somme un grand pays, indépendant »

    Des centaines de marocains sont exilé chez nous pour travailler .Les marocains n’ont jamais eu de dignité, ils ne se sont jamais révoltés contre leur roi sauf pour Khattabi .Il faut aller sur Youtube pour s’assurer que le Maroc est considéré comme le fils gâté de la France , la Tunisie comme une proie facile alors que l’Algérie est difficile.

    L’Algérien a une personnalité et un style spécifiques . IL n’est pas prêt a les abandonner même au prix de sa vie Il s’agit de la dignité et l’orgueil . Car ils ne sont jamais prêts à a se vendre en contre partie de quelques francs . La vérité c’est que la guerre contre la France n’est pas encore terminée. Contrairement au Makhzen qui ne s’était jamais révolté contre la France et n’à point-en de problème avec elle depuis la genèse. Donc on peut pas comparer l’incomparable .Si les marocains expérimentent l’esprit algérien , ils en seront fiers et souhaiteront porter sa nationalité

    Pourquoi les ottomans, malgré leur puissance, n’ont pas envahi le Maroc

    Hollande a satisfait le Maroc sous la pression du lobby juif marocain et non pas par

    amour au Maroc. Il ya également une autre raison parfaitement secrète. Pourquoi le Maroc était le seul pays non occupé par les ottomans alors que Ceuta et Mellilia étaient entre les mains des espagnoles depuis le Xème siècle ? Quel en est le secret alors que les turcs étaient capables »المغرب مسكيين لهواء لي يجي يديه ومزال مستعمر من طرف اسبانيا والله عار عليكم يا لمغاربة انتم غير تاع دعارةبصح يعجبوني

    … غير نساكم de libérer ces deux villes et même en Espagne ?

    La réponse est que, Malgré leur force, les turcs ont été leurrés et détournés de leur objectif jihadi unioniste par les ruses et les astuces des marocains

    L’Algérie avait la chance d’appartenir aux ottomans, de libérer Oran des espagnoles et de contrer les harcèlements européens

    L’occupation turque était bénéfique à l’Algérie sur le plan civilisationnel et culturel. IL est étrange que beaucoup de marocains ignorent la verité de leur Histoire. Ils ne savent pas que la France est entré au Maroc pour répondre à l’appel du sultan assiégé à Fès Par les tribus. Et c’était l’occasion pour le makhzen de signer le contrat du protectorat كثييييير من أفراد الشعب المغربي لتاريخ بلد qui s’est transformé par la suite en un pacte avec satan. Quand elle a quitté le Maroc, elle a placé ses enfants les plus fidèles dans des postes de responsabilité pour garder le Maroc sous son protectoratم،

    En résumé

    Le Saboteur/saboté : l’accord d’ex-les- Bains ; protectorat et tutelle français
    المخرب =معاهدة اكس ليبان = الحماية و الوصاية الفرنسية
    هذا
    – الجزائر يجب ان تواصل دعمها للاشقاء الصحراويين
    – مراقبة الحدود مع المخرب لقطع الطريق على مهربي المخزن
    – لن نفتح الحدود مع المحمية اما باقي الحدود مفتوحة (تونس ,الصحراء الغربية,ليبيا,موريتانيا)
    VIVE RASD
    و رغم كل

    المغرب مسكيين لهواء لي يجي يديه ومزال مستعمر من طرف اسبانيا والله عار عليكم يا لمغاربة انتم غير تاع دعارة بصح يعجبوني غير نساكم 05

    L’ECONOMIE

    Nous devons rompre avec la France , devenue la poubelle de l’Europe .C’est un pays incapable de subvenir aux besoins élémentaires de son peuple. Ce coup de poignard dans le dos de l’Algérie porté par Hollande doit sonner le glas pour cette relation stérile et pathologique. Il faut aller voir du côté de l’Allemagne et de la Chine. Dans le même sens , c’est l’occasion de la faire fermer à ce Maroc qui nous rebat les oreilles en pleurnichant au sujet des frontières qui doivent restées closes définitivement

    Il ne faut pas que les algériens se fâchent face à l’avalanche de traités et contrats signés entre le Maroc et la France .En fait, ce sont des contrats et des accords français français. Les secteurs stratégiques de l’économie marocaine telles les banques , l’électricité ,les télécommunications sont majoritairement françaises . Donc les frères marocains ont vendu toute leur économie à la France pour satisfaire les maîtres de l’Elisée

    Par contre l’Algérie est un pays très riche d’un million et demi de martyrs et de deux cents milliards de dollars qui dorment dans les

    caisses de l’état . Les algériens n’ont pas d’intérêt à coopérer avec leurs bourreaux de jadis

    Tous les taux de croissance de l’économie marocaine ne sont pas valides car elles sont en réalité l’expression de la croissance de l’économie française.

    Les marocains sont réprimés et écrasés sans couverture sociale ni avenir .Le taux des propriétaires de leur logement au Maroc ne dépasse guère 20% . c’est-à-dire 80% sont menacés d’ être exclu et de se trouver du jour au lendemain dans la rue

    Il ne faut pas se surprendre de cela car le Maroc a offert aux français le droit de propriété et d’ investir . Leurs présidents ont reçu comme cadeau des palais et des châteaux.

    Le Maroc est considéré par la France comme un agneau paisible ,un enfant gâté

    SAHARA

    Si la France ne soutenait pas le Maroc , le peuple sahraoui serait déjà libre

    – الجزائر يجب ان تواصل دعمها للاشقاء الصحراويين
    – مراقبة الحدود مع المخرب لقطع الطريق على مهربي المخزن
    – لن نفتح الحدود مع المحمية اما باقي الحدود مفتوحة (تونس ,الصحراء الغربية,ليبيا,موريتانيا)
    VIVE RASD

    Le régime algérien est beaucoup plus fort que le Maroc et ses alliés. L’affaire du Sahara est devenue une affaire de refugiés. Et l’Algérie grâce à sa propriété des refugiés est invincible Les marocains savent ces choses là. Pour réagir ,ils mènent des guerres médiatiques et électroniquesو الجزائر مادامت تمتلك لاجئي؟
    savent que leur guerre au Sahara est inhumaine. Ils oublient souvent qu’ils occupent une place très médiocre en ce qui concerne les droits de l’homme au Sahara contrairement à l’Algérie qui avance à pas sûrs

    Hollande avait trahi les algériens. Lors de sa visite en Algérie, il n’a pas évoqué le problème du Sahara aussi éloquemment qu’il l’a fait au Maroc. Ceci démontre que Hollande préfère appuyer l’occupation coloniale du Sahara par le Maroc à l’encontre des appels de l’Algérie et de l’ ONU
    Il faut dire au Makhoc /saboteur :saboté للمخرب et à sa maman la France : La France est pour la colonisation du Sahara et nous en Algérie, nous appuyons et nous soutenons la libération du Sahara , nous ne voulons ni union arabe , ni ouverture des frontières ni rien de rien.

    Source : Le Maroc sans teint, 8 avr 2013

    Tags : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, France, colonialisme, protectorat,

  • Le Maroc espionnait l’Algérie à travers le Secrétariat Général de l’ONU (document confidentiel)

    Dans un document révélé par le hacker Chris Coleman, un mail envoyé par Lotfi Boucharaa, à l’époque représentant permanent du Maroc aux Nations Unies, au ministre marocain des affaires étrangères, souligne le caractère « internet et confidentiel » de ce document onusien.

    Bouchaara indique qu’il s’agit des « éléments de langage preparés pour Ban Ki-moon pour sa rencontre avec le chef de la délégation algérienne en marge de l’AG de l’ONU ».

    Texte intégral du mail :

    Tr : algerie /onu

    Lotfi Bouchaara

    Date d’envoi : mardi 2 septembre 2014 17:47

    À : SALAHEDDINE MEZOUAR

    Doc interne et conf de l onu.Les elements de langage prepares pour ban kemon pour sa rencontre avec chef de delegation algerienne en marge de l ag de l onu.lotfi

    Envoyé depuis mon smartphone Samsung Galaxy.

    ——– Message d’origine ——–

    De : I T

    Date :02/09/2014 17:37 (GMT+00:00)

    A :

    Objet : Fwd:

    pour info. (TP pour le voisin)

    [Objectives of the meeting: (i) To inquire about the implementation of political reforms; (ii) encourage Algeria to continue to support the mediation process for Western Sahara and MINURSO; (iii) thank Algeria for leading the Malian peace process and advocate for an inclusive peace process ; (iv) to discuss the situation in Libya and (v) the Sahel.]

    Political Reforms

    · Quels sont les derniers développements dans la mise en œuvre des réformes constitutionnelles lancées par le Président ? [What are the latest developments in the implementation of the constitutional reforms launched by the President?]

    Western Sahara

    · Je remercie l’Algérie de son soutien constant au processus de médiation sur le Sahara occidental mené par mon Envoyé personnel, M. Christopher Ross. Je m’inquiète du manque de progrès dans les négociations et espère que mon Envoyé personnel pourra bientôt relancer le dialogue entre les parties avec l’appui des pays voisins. Que pouvons-nous faire pour rendre le processus de médiation plus efficace? [I thank Algeria for its continued support to the mediation process on Western Sahara led by my Personal Envoy, Mr. Christopher Ross. I am concerned by the lack of progress in the negotiations and hope that my Personal Envoy will soon be able to renew the dialogue between the parties with the assistance of the neighboring States. What more can we do to make the mediation process more efficient?]

    · Je remercie également l’Algérie de sa coopération avec la MINURSO et encourage la poursuite de relations constructives entre les autorités algériennes et la Mission. [I would also like to thank Algeria for its cooperation with MINURSO and look forward to continued, constructive relations between the Algerian authorities and the Mission.]

    · J’espère sincèrement que le Maroc et l’Algérie poursuivront leurs efforts pour améliorer leurs relations bilatérales. Les Nations Unies demeurent prêtes à continuer à soutenir ce processus. [It is my sincere hope that Algeria and Morocco will resume their efforts to improve bilateral relations. The UN remains ready to continue to support this process.]

    Mali (See also generics)

    · L’Algérie joue un rôle clé dans le processus de paix au Mali. Je me réjouis de la collaboration de l’Algérie, des pays voisins du Mali, des organisations régionales et de mon Représentant spécial dans l’élaboration d’une feuille de route à Alger. Il est essentiel que tous les acteurs concernés continuent à travailler ensemble pour soutenir le processus politique. [Algeria is playing an important role in supporting Mali’s peace process. I was encouraged to see Algeria and Mali’s neighbours, regional organizations and my Special Representative working together in Algiers to produce a roadmap. It is essential that all actors involved continue to coordinate their support to the political process.]

    · Seul un processus inclusif peut déboucher sur une paix durable. Nous espérons que les parties et l’équipe de médiation incluront l’ensemble de la société malienne dans les pourparlers. [Only an inclusive process can create sustainable peace. We hope the parties and the mediation team will ensure that broader Malian society is included in the talks.]

    · Je comprends que le calendrier des pourparlers est ouvert. Avez-vous établi avec la médiation des jalons ou des mesures spécifiques provisoires qui pourraient aider à faire avancer les discussions? [I understand that the timetable for the talks is open-ended. Have you and the mediation established milestones or specific interim steps that could help advance the discussions?]

    The Sahel (See generics)

    Libya (See also generics)

    · J’encourage l’Algérie à soutenir les efforts de mon nouveau Représentant spécial, M. Bernardino León, pour parvenir à un accord d’ensemble sur le futur de la transition en Libye. Il est important d’accroître la coopération régionale pour sécuriser les frontières. [I would like to encourage Algeria to support the efforts of my new Special Representative, Mr. Bernardino León, to facilitate broad agreement on the way forward for the transition in Libya. Increased cooperation with neighbours on border security is important.]

    Source : Maroc Leaks, 7 fév 2020

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, ONU, Ban Ki-moon, Secrétariat Général de l’ONU, espionnage, Mali, Libye,