Catégorie : Algérie

  • Algérie : Des citoyens saluent le rôle du moudjahid Ahmed Gaïd Salah pour avoir mené le pays à bon port

    Après voir signé le registre de condoléances mis à leur disposition au stand du ministère de la Défense nationale (MDN), à l’occasion de la 28e édition de la Foire de la production nationale, organisée au Palais des exposition des Pins Maritime (Safex), nombre de citoyens, approchés par l’APS, ont affirmé que feu Ahmed Gaïd Salah avait joué un rôle clé dans la préservation de la sécurité et de la stabilité du pays et la satisfaction des revendications du peuple algérien, en favorisant la solution constitutionnelle pour faire face à la crise politique, ayant mené à l’organisation, le 12 décembre dernier, d’une présidentielle, première du genre dans l’histoire du pays, selon Yacine Medjouj, un ingénieur industriel de Tebessa.

    A ce propos, Omar Bahamid, un médecin de Ghardaïa a déclaré que le défunt était “l’un des symboles de la révolution nationale, grâce à qui l’Algérie a su préserver sa paix et sa sécurité dans les plus sombres jours qu’elle a eus à traverser”. Sans le soutien de Ahmed Gaïd Salah au peuple, a-t-il ajouté, la concrétisation de la volonté populaire ayant mené à l’organisation de la présidentielle n’aurait pu avoir lieu.

    Le même citoyen a dit que le regretté était connu pour “l’amour qu’il portait aux jeunes notamment les compétences capables de relever les défis et de contribuer au progrès du pays”. Un constat que le défunt a fait lorsqu’il accomplissait son devoir national à la deuxième région militaire en 2009, a-t-il ajouté.

    Pour Mustapha Aouragh de la wilaya de Blida, le défunt “a fait montre d’une grande sagesse et clairvoyance dans la gestion de la dernière crise politique, en veillant à consacrer la volonté populaire et à organiser une élection présidentielle qui a permis à l’Algérie de sortir du tunnel sombre”.

    L’universitaire Faïza Bouras de Batna a qualifié le regretté de “symbole et source de quiétude pour les citoyens, à travers les promesses faites au peuple algérien dans ses discours en moment de crise”.

    Mejdoub Tayeb, un citoyen de la wilaya d’Adrar s’est dit très reconnaissant envers cet homme, au regard de ses apports à l’ANP et sa contribution aux efforts de développement des zones frontalières en particulier, rappelant son attachement à “sécuriser les frontières, à assister la population et à lui apporter les soins nécessaires”.

    “Le peuple algérien ne peut que s’enorgueillir du défunt qui veillait à préserver la vie des citoyens et leurs biens dans les conditions les plus difficiles”, a affirmé un autre citoyen de la wilaya de Khenchela.

    Le jeune Rouabah Bilel de Sétif a rappelé “les positions héroïques du regretté notamment dans la préservation des vies des Algériens, la réalisation de leurs revendications légitimes et la consécration de la volonté populaire sur le terrain”.

    En cette triste circonstance, Merouane Kihoul de la wilaya de Djelfa a déclaré: “l’histoire écrira le nom du défunt en lettres d’Or, pour son parcours révolutionnaire et milliaire au sein de l’ANP où il a occupé différentes responsabilités”, soulignant que “le défunt avait tout le mérite dans le professionnalisme de l’Armée, sa contribution efficace dans l’économie nationale et son soutien au peuple”. C’est là, l’une des qualités “des héros fidèles au serment des chouhada et des moudjahidine”, a-t-il soutenu.

    De son côté, Said Safouane de la commune de Maatkas (Tizi Ouzou) a indiqué que “le regretté moudjahid compte parmi les responsables qui sont restés fidèles au peuple, en accompagnant son Hirak pacifique à travers toutes ses étapes jusqu’à la réalisation des revendications du peuple”.

    Par ailleurs, le lieutenant-colonel El Aïeb Abdelkrim de la direction centrale du Matériel au ministère de la défense nationale a affirmé que le défunt Ahmed Gaïd était un père exemplaire pour l’ensemble des personnels militaires”, ajoutant que le défunt était “connu par sa clairvoyance, sa sagesse et son haut sens de nationalisme, aiguisé lors de la glorieuse guerre de libération”.

    Tout au long de sa carrière militaire, le défunt était connu pour son altruisme et le don de soi”. Grâce à ses instructions et son expérience, acquise durant la guerre de libération, nos forces armées en général et nos armes de Matériel en particulier, ont atteint les plus hauts niveaux de professionnalisme”, a-t-il affirmé.

    L’alliacé “armée-nation” a été concrétisée grâce au défunt, a-t-il dit.

    Time of arabs

    Tags : Algérie, Gaïd Salah, Hirak,

  • Algérie : Idée sans levain

    » L’Etat, qui dépense des milliards de dollars pour ses subventions, en effet, ne donne pas plus de quelques dinars à chaque citoyen, qui ne peut quand même pas manger plus d’une baguette de pain par jour, ou boire un litre de lait durant ce même laps de temps « .

    Par Mohamed Abdoun

    Aussi loin que je me souvienne, les Algériens ont toujours été friands de pain. Grand consommateur de ce produit bon marché, mais qui vous cale bien l’estomac. Avec ce produit, qui ne mange pas de pain « , serais-je tenté de dire, n’importe qui peut en quelque sorte manger à sa faim sans (presque) rien dépenser. Et, comme les Algériens sont très prévoyants, et que les années de disettes – surtout du temps de la France coloniale- sont encore gravés dans les mémoires, il n’est pas rare que chaque foyer achète presque le double de ses besoins en consommation quotidienne.

    Cela provoque, comme de juste, un gaspillage énorme. On parle carrément de millions de de baguettes jetées au quotidien. L’un dans l’autre, cela peut donner lieu à des quantités astronomiques de farine, achetée en devise, que l’on jette ainsi par les fenêtres. Scandaleuse attitude ! Inacceptable gâchis !

    Le président Tebboune a donc totalement raison de s’indigner de la sorte, et de s’écrier, en marge de sa tournée à la foire de la production locale, que cette terrible situation ne peut franchement pas durer plus longtemps. Or, il n’en demeure pas moins vrai que le plus gros de ce gâchis, de ce pillage systématique de nos richesses, a trait surtout à la contrebande, et non pas aux baguettes de pain que l’on jette chaque matin, parfois même en les laissant carrément inentamées.

    Un rapport très détaillé sur la question, consécutif aux émeutes dites de l’huile et du sucre, daté donc de presque une dizaine d’années, avait clairement touché du doigt cette problématique, sans jamais être pris en ligne de compte. Je m’explique. Revenir à la réalité des prix, cesser ces subventions sociales qui ruinent le trésor public, mettrait automatiquement un terme à ces pratiques mafieuses.

    La contrebande, en effet, se base sur cela pour proliférer. Celle-ci alimente aussi de facto le trafic de drogue, le grand banditisme et même le terrorisme. Le patron de Cevital, par exemple, avait reconnu dans ce rapport avoir racheté trois plus d’huile non raffinée -mais subventionnée- qu’il ne lui est nécessaire pour l’année.

    Je laisse les lecteurs deviner où va ce surplus. Il ne va de même pour le blé, le lait en poudre… le seul moyen d’y mettre un terme, donc, est d’aller vers des subventions directes et cibles, couplées au retour vers la réalité des prix. L’Etat, qui dépense des milliards de dollars pour ses subventions, en effet, ne donne pas plus de quelques dinars à chaque citoyen, qui ne peut quand même pas manger plus d’une baguette de pain par jour, ou boire un litre de lait durant ce même laps de temps. Les transformateurs et industriels, eux, en consomment par milliers de tonnes, sur le dos du trésor public.

    Aller vers ces subventions ciblées, donc, mettrait également un terme immédiat à ce gaspillage puisque le citoyen prendrait enfin conscience de la valeur financière réelle de cette baguette de pain qu’il paie, aujourd’hui, contre une… bouchée de pain ! L’Etat économisait sans doute plus de la moitié de ses subventions sociales. Mais à charge pour lui de trouver la formule idoine pour l’attribution de ces subventions ciblées, sans qu’il y ait abus, ou détournement des fonds alloués. Il est donc plus que temps de passer à l’acte, et de ne plus s’en tenir aux simples déclarations d’intention.

    M. A.

    La Tribune des lecteurs, 23 déc 2019

    Tags : Algérie, contrabande, Abdelmajid Tebboune, subventions, produits alimentaires,

  • Algérie-Maroc : Histoire et convoitises du Makhzen

    Depuis l’indépendance de l’Algérie, les Marocains n’ont cessé de revendiquer des territoires du sud algérien. Si le plus souvent leurs revendications se limitent à Tindouf, certains poussent l’indécence jusqu’à citer le Touat, le Gourara et le Tidikelt, avec des références historiques à l’appui. Mais qu’en est-il en réalité ? Aya, parlons histoire.

    Pour bien comprendre certains aspects historiques, un rappel du contexte sociologique de l’époque s’impose. Au Sahara, la plupart des gens adhéraient à des ordres religieux, on appelait les adeptes de ces ordres des Foqara. Ainsi les chaamba de Métlili, Ouargla et El Goléa étaient des foqara de Sid Cheikh (Saint patron d’El Abiod) et de la qadiryia ; les gens de Touggourt et de Laghouat adhéraient principalement à la Tidjanyia (de Ain Madhi) ; les gens du Touat(Adrar), du Gourara (Timimoun) et du Tidikelt (In-Salah) adhéraient quand à eux aux tariqates de la bouchikhya (Sid Cheikh), Senoussia (Senoussi, de Jerboub en Lybie), Qadirya et Taybyia (de Cheikh Moulay Tayeb de Ouazzane au Maroc).

    De ce fait les gens du Sahara respectaient les chorfa (descendants du prophète) et vénéraient les saints hommes comme Moulay Abdallah Reggani (de Reggane) ou Moulay Ali Chérif (aïeul du roi du Maroc, au Tafilalet). Il s’agit bien d’affiliation ordinale et non d’allégeance au sens politique du terme dans le premier cas et de respect aux saints hommes dans le deuxième cas. Les historiens du Makhzen, adeptes des ambiguités sémantiques, appellent cela « allégeance au roi ».

    Pour illustrer cet aspect, je rappelle l’histoire de Gerhard Rholfs qui a fait un voyage dans ces régions en 1864 sous le nom de « Si Mustapha Nemsi ». Pour pouvoir traverser ces contrées, il était muni d’une lettre de recommandation de Moulay Abdesselem, mokaddem de la Taybyia à Ouazzane. Lors de son passage à In Salah, le chef de ce ksar, El Hadj Abdelkader ben Badjouda, qui a douté de son identité lui a dit : « s’il venait un chrétien dans notre pays, même s’il était muni de lettres du sultan de Constantinople ou du roi du Maroc, je le livrerais à la foule » (1). Cette phrase démontre la totale indépendance de ces régions par rapport au roi du Maroc et du sultan de Constantinople.

    En 1891, le roi du Maroc envoya des émissaires (le caïd Bouâza Es-Sokhari et le F’kih Si Mohammed Es-Slassi Er-Rachidi, Mohammed Delimi, et El Arbi el Menaï) pour s’attacher les ksour de ces régions. Devant le péril français qui se dessinait à l’horizon, quelques chefs de tribus se sont rendus auprès du roi (Moulay El Hassan), d’autres ont rejeté l’invitation. L’avenir leur donnera raison, car à ceux qui s’étaient rendus auprès de lui il avait promis la protection, mais quand les Français occupèrent In-Salah après les deux célèbres batailles de Feguiguira (décembre 1899/janvier 1900) et Deghamcha, menées sans la moindre intervention du roi Abdelaziz ben El Hassan, il s’est contenté d’une laconique lettre envoyée à El Hadj El Mahdi ben Badjouda (mort dans la bataille de Feguiguira) dans laquelle il s’apitoyaient sur le sort des musulmans (je suis en possession d’un photocopie de cette lettre). Le Touat, le Gourara furent occupés l’année suivante dans l’indifférence totale du sultan que ses propres sujets qualifiaient de « Mahboul ». (2)

    (1) G.Rohlfs ; Voyages & Explorations Au Sahara – Tome 1, Draa, Tafilalet, Sud-Oranais, Touat, Tidikelt, Rhadamès ; 1861-1864)

    (2) A.G.P Martin ; Quatre siècles d’histoire marocaine.

    Source : AlgérieDZ.com, 7 nov 2010

    Tags : Maroc, Algérie, Makhzen, expansionnisme, frontières,

  • Mercato : Bennacer officiellement au Milan AC, pour cinq ans

    Par Moumène Belakram

    C’est fait. Le porteur d’eau de la sélection nationale et grande révélation de la CAN 2019 qui vu les verts rafler le trophée, Ismaïl Bennacer (Photo- DR) a signé, ce mardi, un contrat de cinq ans au profit du grand club mythique, l’AC Milan, rapportent aujourd’hui des médias italiens.

    Les mêmes sources précisent que milieu de terrain algérien de 21 ans, élu meilleur joueur de la CAN 2019, a quitté Casa Milan, siège du club lombard, en début d’après-midi après avoir paraphé son bail qui devrait être annoncé officiellement «incessamment», ont- elles ajouté.

    Pour rappel, Bennacer avait passé, hier lundi, sa visite médicale à la clinique

    Madonnina en prélude à un transfert estimé à 15 millions d’euros plus deux autres de bonus, avait rapporté la Gazzetta dello sport, alors que le champion d’Afrique devrait toucher un salaire annuel net d’environ 1,5 million d’euros.

    Algérie1

    Tags : Algérie, foot, Bennacer, Mercato, CAN 2019, Madonnina, AC Milan,

  • Algérie – De la bonne volonté

    Alors que la crise politique aura bouclé son cinquième mois, les prémices d’un début de solution ne sont toujours pas visibles malgré les bonnes volontés exprimées depuis par les différents acteurs politiques.

    La difficulté à trouver un début de solution qui ferait inéluctablement baisser la tension actuelle trouve sa cause dans la forme que prennent invariablement les différentes initiatives. Celles notamment émanant du pouvoir ou celles encouragées par ce dernier.

    La sortie de Taleb Ibrahimi selon laquelle il n’acceptera pas de faire partie d’une quelconque commission de dialogue si elle n’est pas « indépendante et souveraine » vient replacer le curseur à l’endroit du véritable débat.

    Aucune proposition de solution politique ou de plate-forme de dialogue, aussi sophistiquée soit-elle, ne saurait avoir de chance de réussite sans une posture sincère.

    Cet appel au pouvoir de donner des gages réels de bonne volonté s’inscrit véritablement dans le bon sens. Celui de la recherche d’une voie qui ne souffrirait aucunement de fragilités qui pourraient lui être fatales en cours de route.

    Il reste aujourd’hui évident que la crise de confiance ne peut être dépassée par des solutions de rafistolage juste valable à gagner du temps, voire à imposer le fait accompli.

    Le refus des Algériens, qui continuent inlassablement à revendiquer le changement, d’accepter des solutions palliatives à la place de véritables ouvertures pérennes est une réalité indépassable en l’état.

    Il s’agit d’opter pour des voies durables qui garantissent un minimum de confiance. Sans cela, toute approche est vouée inéluctablement à l’échec avant même son entame.

    Les différentes initiatives en cours démontrent allègrement que les obstacles ne peuvent être levés sans une contrepartie franche. La voie la moins risquée pour l’intégrité du pays étant d’user d’un discours franc empreint de crédibilité. Sans cette bonne volonté, la crise algérienne aura encore de beaux jours devant elle.

    Source : Reportersdz, 24 jui 2019

    Tags : Algérie, transition, dialogue, Taleb Ibrahimi, crise, Hirak,

  • Algérie : Taleb Ibrahimi dit «oui» au dialogue national

    par Yazid Alilat

    L’ancien ministre des Affaires étrangères Ahmed Taleb Ibrahmi, dont le nom a été proposé à plusieurs reprises pour diriger une période de transition, a réagi positivement hier mardi à la publication d’une liste de 13 personnalités devant mener un dialogue national de sortie de crise politique.

    La semaine dernière, mercredi 17 juillet, le Forum civil pour le changement avait proposé une liste de 13 personnalités nationales qui pourraient diriger son initiative de médiation et de dialogue. Cette liste est composée notamment de MM. Ahmed Taleb Ibrahimi, Mokdad Sifi, Karim Younes ou Mouloud Hamrouche.

    Dans une réaction à cette initiative, M. Taleb Ibrahimi a remercié, dans une lettre adressée au Quotidien d’Oran, le Forum pour l’avoir inclus dans la liste des personnalités nationales chargées de mener le processus d’un dialogue inclusif de sortie de crise. Il explique dans cette lettre que « mon nom a figuré, sans avoir été consulté, sur la liste des noms proposés pour mettre en place une commission qui sera chargée de lancer et organiser le dialogue national en vue de sortir le pays de la situation d’impasse politique dans laquelle il se débat depuis l’annulation du 5e mandat ».

    Il ajoute : « Etant de retour de l’étranger après une courte visite, et en remerciant toute personne qui m’a témoigné sa confiance, je considère que c’est là une reconnaissance explicite de la position à laquelle je n’ai jamais dérogé, et ce depuis que j’ai appelé au dialogue et à la concorde civile pour éviter au pays le drame des années 1990, une position à laquelle je tiens toujours ».

    M. Taleb Ibrahmi estime dans cette lettre que « toute approche sérieuse, qui doit être mise en œuvre afin d’écourter le chemin vers la paix et pour se débarrasser définitivement des pratiques de la corruption et de la dictature, doit d’abord reconnaître l’existence d’une crise de confiance profonde entre le peuple et ses gouvernants, laquelle a débouché sur la rupture du 22 février dernier ». « Cette rupture a fait naître une conscience chez les jeunes qui n’acceptent plus les solutions de replâtrage et les demi-solutions », relève-t-il, avant de souligner que « partant de cette vérité, le souhait du pouvoir de lancer un dialogue doit émaner d’une volonté politique véritable, qui dépasse les considérations de conjonctures et instantanées ». Mieux, selon lui, cette volonté politique doit prendre en compte « les revendications des forces politiques et sociales qui appellent à prendre des mesures concrètes pour apaiser la situation et pour rassurer ».

    Auparavant, l’avocat Mustapha Bouchachi, également inclus dans cette liste, avait remercié lui aussi le Forum civil pour le changement, avant de souligner que « par principe, le dialogue reste la meilleure voie et le moyen civilisationnel pour une sortie de crise que vit l’Algérie ». De son côté, la moudjahida Djamila Bouhired, dont le nom a figuré dans la même liste, avait expliqué avoir appris avec « stupéfaction que mon nom figurait sur une liste de personnes chargées d’organiser un dialogue entre le pouvoir et le mouvement populaire ». Elle a ajouté dans un communiqué que « personne n’a demandé mon avis et je n’ai donné mon accord à personne », relevant que « je ne peux faire partie d’un groupe de personnes dont certaines ont servi le pouvoir ».

    M. Taleb Ibrahimi estime par ailleurs que la commission de dialogue devant être mise en place «n’a aucune utilité dans le moment présent sauf si elle jouit d’une totale indépendance dans sa gestion et qu’elle est libre et souveraine dans ses décisions et cela afin qu’elle aide à bâtir un consensus national autour de la meilleure formule à même de concrétiser les revendications du Hirak populaire pour le changement radical ». Il a terminé sa déclaration en réitérant son soutien au Hirak et a appelé ses différentes composantes à poursuivre sur la même lancée et dans la voie pacifique. Avec cependant, « plus de vigilance et ce afin de sauvegarder son principal acquis, en l’occurrence l’unité des rangs jusqu’à la réalisation des objectifs légitimes ».

    Après quelques réactions négatives, le Forum avait expliqué jeudi 18 juillet que Djamila Bouhired, Mouloud Hamrouche et Ahmed Taleb Ibrahimi n’ont pas été contactés pour faire partie de l’instance de médiation. «Nous précisons que nous avons pris attache avec de nombreuses personnalités nationales et obtenu leur accord pour participer à la démarche. Quant à la moudjahida Djamila Bouhired, Ahmed Taleb Ibrahimi et Mouloud Hamrouche, c’est le Forum qui a pris l’initiative d’inclure leurs noms directement dans la liste pour la symbolique qu’ils représentent, leur popularité, leur passé militant et leur poids politique », indique le Forum dans un communiqué. « Sans diminuer de la valeur des autres personnalités figurant dans la liste, nous estimons qu’il est inconcevable d’entamer le processus de dialogue sans ce genre d’hommes et de femmes. Nous saluons leurs positions, nous respectons leurs décisions et leurs avis et nous restons dans l’attente d’un signal de leur part. Quoi qu’il en soit, le processus de dialogue a pris la voie qui mène vers la sortie de crise », ajoute-t-on.

    Les 13 personnalités nationales proposées par le Forum civil pour le changement sont : Djamila Bouhired, Ahmed Taleb Ibrahimi, Mouloud Hamrouche, Mokdad Sifi, Karim Younes, Mustapha Bouchachi, Fatiha Benabaou, Nacer Djabi, Smail Lalmas, Lies Merabet, Nafissa Hireche, Aicha Zinai et Islam Benaya.

    Le Quotidien d’Oran, 24 jui 2019

    Tags : Algérie, dialogue, transition, armée, Ahmed Taleb Ibrahimi,

  • Algérie : Le long été des juges

    Les grosses affaires de corruption en cours ont chamboulé tout le calendrier de vacances du corps judiciaire. Cette année, magistrats et procureurs sont contraints de programmer et d’aménager leur temps de repos en fonction des dossiers explosifs qui défilent les uns après les autres.

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – La situation exceptionnelle est installée depuis un moment déjà, «car même les week-ends traditionnels ne s’octroyaient plus de manière systématique», nous fait-on savoir dans le milieu. «Dans les tribunaux où se concentrent le plus grand nombre de ces affaires, les juges et procureurs étaient parfois forcés de se reposer durant la semaine lorsque rien de spécial n’était programmé. C’est nécessaire, un droit, certains passent parfois près de quarante-huit heures consécutives dans leur bureau.

    Plusieurs cadres et hommes d’affaires ont été placés en détention provisoire vers cinq ou six heures du matin. Cela s’est fait y compris les vendredis, vous vous souvenez pour Hamel, c’est ce qui s’était passé. Les vacances, c’est tout autre chose. C’est, encore une fois, un droit puisque ce sont des fonctionnaires, mais le planning est différent».

    La charge d’établir ce programme de vacances revient au procureur général qui a, cependant, déjà libéré «une première vague de magistrats» spécialisés dans les dossiers civils. Une formalité, nous dit-on, car les juges en question ne sont pas tenus par cette situation d’exception.

    Cette catégorie est d’ailleurs la seule à bénéficier annuellement de congé octroyé de facto, généralement appelé vacances de l’année judiciaire, car n’étant pas tenus par des dossiers concernant des clients en détention. Ces derniers sont en charge des magistrats spécialisés dans le pénal ou criminelle, appellation spécifique qui caractérise justement les gros dossiers de corruption qui se déversent sur le tribunal de Sidi-M’hamed et la Cour suprême. Il y a plus d’un mois, le procureur général a mis en place une équipe spécialisée pour faire face aux dossiers qui pleuvent et transmis par les enquêteurs de la gendarmerie de Bab J’did ou ceux de la police judiciaire. Des couples de juges et de procureurs ont été formés pour assurer la continuité de la gestion des affaires et permettre aussi de dégager des heures de repos aux concernés. Certains, apprend-on, ont déjà eu droit au précieux titre de congé, mais cette année, les jours octroyés n’excéderont pas quinze ou vingt jours.

    On apprend, également, que plusieurs congés ont été différés et ne seront délivrés qu’aux mois de septembre ou octobre prochains. La même situation prévaut au niveau de la Cour suprême où défilent, depuis de longues semaines, un nombre impressionnant d’anciens ministres, Premiers ministres, walis et ex-secrétaires généraux de ministères.
    Le lieu est aussi celui où se succèdent les fourgons cellulaires transportant les anciens dirigeants mais aussi celui où sont sommés de se présenter d’anciens ministres et walis placés sous contrôle judiciaire. Trois anciens membres de l’exécutif d’Ouyahia et un ministre de Bédoui ont été sommés de signer régulièrement un procès-verbal devant le magistrat en charge de leur dossier.

    Il s’agit de Abdelghani Zaâlane, Karim Djoudi, Amar Tou, et de Abdelkader Benmessaoud, actuel ministre du Tourisme. Dans les communiqués rendus publics, la Cour suprême n’a pas précisé à quelle fréquence devait s’effectuer cette procédure.

    «Le P-V peut être signé toutes les semaines, tous les quinze jours ou une fois par mois, c’est le juge qui décide», explique un avocat, avant d’ajouter : «Mais tout ceci veut dire que l’équipe en place et qui gère les dossiers de corruption reste mobilisée malgré les vacances car la mise sous contrôle judiciaire ne veut pas dire que le client est libre, c’est la frontière entre la liberté et la prison, le client a été inculpé, mais l’instruction se poursuit.
    La même situation vaut pour les tribunaux où doivent pointer les cadres et secrétaires généraux des ministères, car la Cour suprême n’est concernée que par les ministres et les walis.»

    Abdelkader Zoukh figure ainsi parmi les personnes sommées de rendre visite au juge régulièrement au niveau de cette haute instance de justice.
    Près d’une quarantaine de cadres, fonctionnaires ou responsables d’entreprises de montage automobiles doivent se soumettre à la même règle dans les juridictions de leur circonscription. Dans cette longue liste, se retrouvent également les noms des épouses de Abdelghani Hamel, ancien patron de la DGSN, et de Hamid Melzi, ancien directeur général de Club-des-Pins.

    En marge de ces procédures, la justice est appelée à procéder incessamment à la réouverture de dossiers brûlants. La Cour suprême a, en effet, récemment fait savoir qu’il s’agissait des dossiers Khalifa et Sonatrach II.
    La procédure implique un renvoi de ces affaires vers le tribunal ayant eu à les étudier précédemment, mais «il est aussi tout à fait probable que la Cour suprême désigne une autre équipe, ou un autre tribunal pour prendre en charge les dossiers».

    Dans le cas Khalifa, apprend-on, la nouvelle enquête ne visera qu’un seul point, un seul volet de l’affaire considéré comme mal pris en charge ou «bâclé» «car il y a déjà eu condamnation et cassation mais que l’enquête n’a pas pris en charge le témoignage d’une personne précise». La procédure qui concerne l’affaire Sonatrach II est, en revanche, totalement différente de la précédente.

    Dans ce cas-là, on peut effectivement parler de «réouverture» car «l’affaire a été instruite une seule fois puis classée, les principaux mis en cause, parmi lesquels Chakib Khelil, n’ont jamais été convoqués».

    Contrairement à l’affaire Khalifa, où la Cour suprême a appliqué son droit de procéder à une nouvelle instruction sur les zones d’ombre décelées, la décision de rouvrir le dossier Sonatrach II émane du ministre de la Justice (la décision fait également partie des prérogatives du chef de l’Etat), «qui estime que le loi n’a pas été appliquée».

    A. C.

    Le Soir d’Algérie, 24 jui 2019

    Tags : Algérie, dialogue, corruption, juges, justice,

  • Ali Benflis à al-Jazeera : «l’armée n’a pas bloqué les revendications du Hirak, bien au contraire !

    C’est un Ali Benflis aussi bienveillant que conciliant qui s’est livré au site internet de la chaîne qatarie www.aljazeera.net/news/politics/.

    Dans un long entretien publié ce dimanche, le président de Talaei El Hurriet a tenu un discours positif à l’égard de l’état-major que beaucoup parmi les partis de l’opposition accusent de vouloir détourner le combat du Hirak pour peser sur l’avenir politique du pays.

    «L’institution militaire a grandement contribué à la concrétisation des revendications du Hirak(…) et nul ne peut nier cette réalité ou tenter de la réduire», a estimé » Ali Benflis pour qui l’armée s’était d’emblée mise du côté du peuple et l’a aidé à faire aboutir ses revendications».

    Tout au long de ses réponses l’ex chef du gouvernement de Bouteflika s’est en effet bien gardé d’émettre la moindre critique à l’égard de l’état-major.

    A la question de savoir si le vrai pouvoir, comme le pensent de nombreux acteurs politiques, est entre les mains des militaires, Benflis s’en est sorti par une pirouette en faisant observer que l’institution est la seule qui a «échappé à l’ancien régime» et qu’elle est restée «unie, solidaire et poursuivait l’exercice de ses missions constitutionnelles».

    Il en veut d’autant plus que toutes les autres institutions de la république ont subi la «désertification politique méthodique ordonnée par l’ancien régime» au point de plonger le pays dans la «pire crise de son existence», souligne Benflis.

    Pour lui la présidence de l’Etat, le sénat, l’assemblée populaire nationale et le conseil constitutionnel ont prouvé leur «incapacité» à trouver une solution à la crise.

    C’est pourquoi d’après lui, l’armée a été contrainte de prendre ses responsabilités pour pallier à cette faillite des institutions «discréditées et illégitimes».

    Au plan politique, Ali Benflis prétend que l’armée « a choisi de se mettre dans le camp du Hirak populaire et qu’elle s’est engagée à l’accompagner jusqu’à la satisfaction de ses revendications pleine et entières».

    L’ex chef du gouvernement du président Bouteflika, qui a réagi favorablement à l’offre de dialogue du chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, a réitéré sa disponibilité à s’y inscrire pour réunir les conditions d’une élection présidentielle dans un délai qui ne saurait dépasser six mois.

    Seul bémol de Benflis : Que le pouvoir prenne des mesures de détente comme la libération des détenus d’opinion, l’installation d’un gouvernement de compétences nationales, l’ouverture du champ politique et médiatique et l’installation d’une commission indépendante composée de personnalités nationales «crédibles».

    Algérie1

    Tags : Algérie, dialogue, Ali benflis, armée, Hirak,

  • Qualification de l’Algérie pour la finale de la CAN : la joie dépasse les frontières

    Du Maroc à la Palestine, d’Alger à Paris, les supporters de l’équipe algérienne ont fêté la victoire des Fennecs face au Nigeria

    La qualification, dimanche 14 juillet au soir, de l’Algérie à la finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), après sa victoire contre le Nigeria (2-1), a fait exploser de joie les Algériens.

    Sur une balle arrêtée exécutée par Riyad Mahrez dans les dernières minutes de la rencontre, l’Algérie l’emporte pour disputer la finale de la CAN face au Sénégal, vendredi 19 juillet.

    Pour cette demi-finale face au Nigeria, dix vols commerciaux de la compagnie Air Algérie ont transporté près de 1400 supporters des Fennecs au Caire, selon des sources concordantes, rapporte l’AFP.

    Les Fennecs jouaient « presque à domicile », relève Hani qui n’a pas réussi à obtenir un billet, précieux sésame pour embarquer sur l’un de ces vols.

    Cette joie a aussi été partagée par les Algériens expatriés, notamment en France, où des incidents ont fini par gâcher la fête… Près de 300 personnes ont été interpellées dans la nuit de dimanche à lundi, selon le ministère français de l’Intérieur.

    D’autres supporters des Fennecs à travers le monde arabe ont célébré cette victoire. À la frontière entre le Maroc et l’Algérie, fermée depuis 1994, les habitants des villages du côté marocain se sont rapprochés de la frontière :

    Et, cas unique dans le monde arabe, l’équipe algérienne a obtenu le soutien des Palestiniens dont le drapeau est systématiquement présent aussi bien dans les gradins des supportes des Fennecs que pendant les manifestations du hirak depuis le 22 février.

    Source : Middle East Eye, 21 jui 2019

    Tags: Algérie, CAN 2019, foot, championnat, afrique, Le Caire, Les fennecs,

  • Le Prince Hicham ignore les atrocités commises par le Maroc au Sahara Occidental

    Celui qui pense qu’un jour les marocains pourraient protester ou condamner les violations que leur pays commet au Sahara Occidental, c’est un rêveur.

    Les responsables sahraouis ne cessent de déclarer que « le peuple marocain est un peuple frère ». Diplomatie oblige, même s’ils savent que rien n’est moins vrai.

    La machine de propagande du Makhzen a configuré les cerveaux des marocains de manière à faire de la question de l’invasion du Sahara Occidental une véritable obsession. Il n’ont rien à cirer de Ceuta, Mélille, Tindouf, Béchar, Mauritanie…

    A l’instar de leur Makhzen, le territoire sahraoui est leur seule obsession quitte à exterminer la population locale. Hassan II croyait qu’il allait éliminer les sahraouis en un lapse de temps de deux semaines à cause de leur petit nombre. Il a fini par se casser les dents.

    Le prince Hicham Alaoui n’est pas une exception. Il prétend être un démocrate et il évolue dans la plus grande ONG des défense des droits de l’homme. Cependant, tout comme ses compatriotes, il se tait sur les graves violations des droits de l’homme perpétrées par le Maroc au Sahara Occidental. La dernière en date, deux voitures des forces auxiliaires ont écrasé un groupe de piétons sahraouis sortis pour fêter le sacre algérien. Une jeune femme de 24 ans a été tuée sur le coup. Ce n’est certainement pas Moulahom Hicham qui va s’en émouvoir.

    Les marocains ont tendance à oublier que s’ils se trouvent encore dans une partie du territoire sahraoui c’est grâce à leur maître et seigneur, la France. Mais, ce n’est qu’une question de temps parce que le Sahara Occidental n’est pas un pays orphelin, il a un peuple qui l’a défendu avec bec et ongles et sa détermination n’a pas bougé d’un iota.

    Pour nous, la victoire de l’Algérie va au-delà d’un simple événement sportif. Il s’agit d’un combat entre la Françafrique représentée par le Sénégal, un pays mercenaire et allié du Maroc et l’Algérie, la Mecque des Révoltionnaires, premier soutien des mouvements de libération africains, bastion contre le colonialisme et l’impérialisme… Celui qui dira que les marocains vont soutenir l’Algérie contre le Sénégal, est un sacré menteur !

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