Catégorie : Algérie

  • Algérie : Mises en garde

    Le discours tenu par Ahmed Gaïd Salah hier au Cercle national de l’Armée à Beni-Messous se veut une réaffirmation de la feuille de route des autorités.
    Son soutien à l’approche présentée récemment par le chef de l’Etat a été au rendez-vous.

    Il a néanmoins haussé le ton contre les «supplétifs et les inféodés de la bande» qui mènent « des campagnes aux objectifs bien connus, pour remettre en cause toute action qu’entreprend l’institution militaire ».
    Des mises en garde ont été proclamées aussi à l’adresse des « cercles hostiles à l’Algérie » tout en spécifiant que «réclamer un Etat civil et non militaire» est un slogan mensonger.

    Il justifie d’ailleurs la position de celle qui fut une grande muette par la remise en cause de toute action qu’elle entreprend en actionnant une jeunesse désorientée. Les porteurs de drapeaux autres que l’emblème national sont aussi pointés du doigt, et « ont failli envers le peuple et la patrie ».

    Gaïd Salah ne manquera pas aussi de dénoncer, encore une fois, « la bande » et exprimera tout son soutien à la justice, et qualifiera la corruption généralisée comme une autre forme de colonialisme.

    Droit dans ses bottes, Gaïd Salah ne change pas de cap maintenant la voie de la présidentielle dans les plus brefs délais pour rester dans l’option constitutionnelle maintes fois défondue par les autorités.

    Par ailleurs, il est loisible de constater que les préalables posés avant toute amorce de dialogue, comme la libération des détenus politiques et les porteurs de l’emblème amazigh, aussi bien par l’ensemble de la classe politique tout courant confendu n’ont pas été évoqués dans le discours du vice-ministre de la Défense.

    « L’intérêt suprême de la patrie » nécessite « la fédération des efforts de tous les hommes de bonne volonté parmi les enfants de l’Algérie… afin de préparer la manière effective et sérieuse de la tenue des prochaines élections présidentielles », soulignera Gaïd Salah sans ambages, et surtout en adressant des messages non voilés « aux cercles hostiles à l’Algérie ».

    En définitive, l’option du pouvoir est toujours de vigueur, selon laquelle il n’y aura pas de période de transition, mais des élections présidentielles, avec la précision que l’Armée ne peut « rester à l’écart » des décisions qui engagent l’avenir de la nation.

    Reporters, 11 jui 2019

    Tags : Algérie, transition, armée, Gaïd Salah, dialogue,

  • Algérie : Le tribunal de Sidi Mhammed « en alerte »

    Le tribunal de Sidi-M’hamed est au cœur d’une page d’histoire exceptionnelle qui s’écrit au quotidien, depuis la chute de Bouteflika. Par la force des évènements qui s’y déroulent, il s’est transformé en lieu où défilent, sans relâche, les pontes d’un système gangrené par une corruption et des passe-droits érigés en règle de fonctionnement.

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – «Etat d’alerte», c’est ainsi que les fonctionnaires du désormais très célèbre tribunal qualifient la situation prévalant au sein de l’établissement. Ici, juges, avocats, procureur, greffiers et tout le personnel concerné par le traitement des affaires des plus hauts responsables sous la coupe desquels ils se trouvaient il y a peu de temps sont mobilisés depuis déjà de longues semaines.

    Pour faire face aux affaires qui se succèdent de manière continue, décision a été prise de désigner un groupe de magistrats et de l’affecter à la gestion des dossiers ultrasensibles qui défilent sans arrêt. «Ils sont mobilisés de jour comme de nuit, témoignent des avocats, on n’a jamais rien vu de pareil ici. L’équipe de juges est sur place et attend l’arrivée des dossiers et des prévenus.» Depuis la fin du mois d’avril dernier, près de 200 personnes «sont déjà passées ici».

    Parmi eux, «treize anciens ministres, deux ex-Premiers ministres, six walis, anciens et actuels, six puissants hommes d’affaires, deux P-dg de banques, quatre secrétaires généraux de ministères… et des dizaines et dizaines de cadres et hauts responsables d’entreprises».

    Les auditions débutent dans la matinée. «Les juges sont là dans leurs bureaux, des moyens sont mis à leur disposition, la nourriture est acheminée, ils attendent l’arrivée des personnes convoquées. Les auditions sont censées de dérouler dès les premières heures de la matinée, mais depuis l’incarcération des principaux prévenus (les deux anciens Premiers ministres), il faut d’abord attendre leur arrivée de prison, puis, selon la procédure, passer à l’audition des cadres et témoins.»

    L’opération prend de très longues heures, «souvent, il faut deux journées entières avant de clôturer le dossier. Un grand nombre de mandats de dépôt ont été prononcés de nuit ou vers six heures du matin, les journées sont surchargées».

    La situation d’exception est également visible au très grand nombre d’avocats mobilisés au tribunal. «Souvent, dit l’un d’eux, nous sommes là sans savoir à quel moment l’affaire de nos clients doit débuter, parfois, lorsque celui-ci est en prison, on ignore souvent le jour de son passage devant le juge, alors (rire) on s’accroche aux ‘‘urgents’’ des télévisions privées qui retransmettent les évènements.» «Nous sommes témoins d’une page d’Histoire qui s’écrit», poursuit un autre. «Dans les couloirs du tribunal, dit-il, j’ai déjà eu à croiser Ouyahia deux fois de suite. Il avait l’air très fatigué, il se traînait pour avancer. L’homme a perdu une bonne partie de ses cheveux, son teint est jaunâtre, rien à voir avec l’image que les Algériens ont de lui. Depuis son incarcération, il a déjà fait quatre passages devant le juge d’instruction pour des affaires différentes. Dans l’affaire Tahkout, il a passé près de quarante-huit heures au tribunal.» Un autre témoigne : «J’ai croisé Haddad plusieurs fois, il est lui aussi très amaigri, son visage est défait, il préfère garder les yeux baissés.» «Lorsque ces anciens hauts responsables arrivent, on remarque immédiatement l’état de nervosité dans lequel ils se trouvent.

    Le fils Sellal était complètement défait, il préférait rester caché au milieu d’un groupe convoqué dans la même affaire. Mais le plus marquant, c’est Abdelghani Hamel. On a pu le voir arriver avec ses quatre enfants et son épouse. Ce sont des images incroyables, ils avaient tous des serviettes ou cartables contenant des documents pour leur défense, mais ils ne leur ont servi à rien, ni à eux ni aux enfants de Melzi (ancien directeur général de Club-des-Pins). Le jour de l’incarcération de son époux et de ses quatre enfants (trois fils et une fille), la femme de Abdelghani Hamel est ressortie du tribunal en se traînant. On voyait qu’elle était dans un état de choc total, elle s’est littéralement jetée dans un véhicule qui l’attendait.»

    Cette situation exceptionnelle a, naturellement, relégué au second plan les affaires courantes, «beaucoup de procès de droit commun ont été renvoyés à plusieurs reprises, les affaires sont traitées au ralenti car la pression est très importante au niveau du tribunal».

    Une enceinte qui attire également énormément de citoyens, des curieux venus voir de plus près les évènements qui s’y déroulent. «Assister à l’arrivée de tous ces hommes forts qui n’étaient vus qu’à la télévision ou dans les journaux n’est pas une chose qui arrive tous les jours, les voir débarquer à bord de fourgons cellulaires et séjourner dans le bureau d’un juge près de quarante-huit heures, ce n’est pas rien», avoue un jeune attiré par la situation. Comme les autres, il n’hésite pas, non plus, à se renseigner, auprès des avocats, parfois des gardiens et auprès des riverains du tribunal où les tenants des magasins gardent constamment un œil rivé sur les véhicules qui défilent devant la porte du tribunal. Ceux-là ont constitué leur petite documentation personnelle. Un «trésor» fait d’images, de vidéos de fourgons cellulaires transportant de célèbres prisonniers qu’ils n’hésitent pas à faire défiler sur leurs portables à la demande des curieux…

    A. C.

    Le Soir d’Algérie, 10 jui 2019

    Tags : Algérie, corruption, Hirak, transition, dialogue,

  • Algérie : L’euro dégringole au marché noir

    La monnaie européenne, l’euro, est en dégringolade depuis plusieurs jours, au niveau du marché parallèle des devises, passant de son taux le plus fort, 220 dinars, à un peu plus de 170 dinars.

    L’euro est revenu ainsi à des seuils qu’on n’avait pas constaté depuis plus d’une décennie.

    Le principal facteur de cette chute brutale de la devise européenne est sans doute la désaffection d’acheteurs, recrutés principalement parmi les importateurs, qui avaient grandement besoin de cette monnaie pour leurs transactions commerciales à l’étranger.

    Cependant, cette embellie risque de ne pas trop durer, en cause la période du pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam, qui débute dans quelques semaines et qui constitue une occasion traditionnelle pour l’euro qui pourrait reprendre son envol.

    L’autre facteur qui risque lui de faire dépasser à l’euro les seuils anciens serait la décision de l’Etat d’autoriser les importations de véhicules de moins de trois ans. Une ruée sur la monnaie européenne, pour les achats de véhicules, aggraverait la dépréciation du dinar.

    Algérie1

    Tags : Algérie, euro, change, dinar, marché noir,

  • Algérie : Quelles menaces sur l’économie nationale ?

    Face à la situation politique actuelle en Algérie, l’économie nationale se porte mal, car cette dernière est tournée vers l’exploitation des réserves gazières et pétrolières. Le pays est classé au 20e rang des exportateurs du pétrole dans le monde avec 12,2 milliards de barils de pétroles exploitable.

    Aujourd’hui, près d’un quart du PIB algérien est porté par l’exploitation des ressources gazières et pétrolières, qui représentent 95% des exportations ainsi que deux tiers des recettes fiscales.

    La très forte baisse des cours mondiaux du pétrole entre 2014 et 2019 a considérablement affecté les comptes nationaux algériens, entraînant une diminution de la consommation et de l’investissement. Le « système Bouteflika », dont la double fonction repose sur la « captation de la rente » issue du pétrole et la « redistribution » de celle-ci dans les mains d’hommes d’affaires proches du pouvoir et l’ex- président Bouteflika.

    Ces ententes illégales entre les compagnies pétrolières et les milieux d’affaires éclatent parfois au grand jour. La situation socio-économique, principalement marquée par la chute du prix des hydrocarbures et la politique d’austérité marquant la fin de l’achat de la paix sociale, d’autres éléments, certains nouveaux, s’y ajoutent. D’abord, la longévité de la présidence de l’ex-président Bouteflika cristallise aujourd’hui la colère de la population et génère un sentiment de lassitude, voire d’humiliation en raison de son état de santé.

    Ce n‘est pas tout, le progrès économique et social de ces 20 dernières années a fait émerger une classe moyenne qui fait désormais preuve de maturité politique, qui porte des aspirations et des revendications plus grandes. L’État algérien a souvent trouvé une solution lors de situations de crises. Le gouvernement doit d’abord apporter des réponses concrètes pour apaiser les tensions.

    L’économie algérienne à la croisée des chemins ?

    Certains spécialistes de la question, l’Algérie se trouve dans l’impossibilité d’actionner d’autres leviers de croissance, les secteurs industriels publics et privés étant aussi faibles que la dépendance aux matières premières est forte. Les entreprises publiques (hydrocarbures, transports, télécommunications), qui génèrent la moitié de la richesse industrielle du pays, connaissent une baisse structurelle de leur niveau de production.

    En 2017, déjà l’affaiblissement de la production des entreprises publiques, directement lié au ralentissement de l’activité économique, entraîne une sous-utilisation des capacités de production : seule la moitié des installations productives disponibles était exploitée.

    L’économie algérienne est faible face à la concurrence internationale, tant l’écart entre son industrie et les géants européens, américains ou chinois est colossal.

    Reste à signaler, si les grèves auront lieu dans les jours avenir, l’économie nationale perdra environs 330 millions de dollars/jour c’est à dire un milliard de dollars pour trois jours. Même si le secteur pétrolier ne participe pas, on perdra environ 228 millions de dollars par jour, si la grève sera suivie par 60% des citoyens. Sans oublie encore, la politique d’austérité, qui a suivi parallèlement la chute du prix des hydrocarbures depuis 2014, fragilise l’économie algérienne de plus en plus.

    L’austérité s’accompagne également d’une forte inflation notamment concernant les produits de bases qui diminuent fortement le pouvoir d’achat. C’est cet ensemble de critères qui contribue à la colère et au malaise social des Algériens.

    Afrik Economy

    Tags : Algérie, dialogue, Hirak,

  • Algérie: MIEUX VAUT PRÉVENIR…

    » D’une part, la justice est supposée être totalement indépendante. Notamment, depuis le déclenchement du hirak, et le lancement de cette campagne tous azimuts contre la corruption « .

    Par Mohamed Abdoun :

    La menace salafiste, qui est loin d’être une simple vue de l’esprit, existe bel bien. Elle n’a, du reste, jamais été aussi présente, ni aussi imminente. En témoigne par exemple, la menace dont a été victime djelloul Hadjimi, le secrétaire général de la coordination des imams qui, pourtant, est lui-même loin d’être un enfant de choeur.

    Ce dernier, en effet, aurait été empêché par un groupe d’intégriste d’entrer au sein de la mosquée où il avait pour habitude d’officier tous les vendredis. Dans une déclaration adressée à la presse, le dénommé Hadjimi pointe du doigt les salafistes qu’il désigne par « une minorité ayant ses propres référents doctrinaires et idéologiques ».

    Tirant la sonnette d’alarme, ce porteparole des imams affirme que « tout le monde est responsable de cette dérive dangereuse », en rappelant toutes les mises en garde déjà adressées à la tutelle au sujet de la multiplication des actes d’agression ciblant les fonctionnaires des Affaires religieuses et des Wakfs.

    Dans le même sillage, Djeloul Hadjimi prévient contre « une mauvaise exploitation du hirak et ses effets pervers », allusion à la montée des extrémistes. Le signataire de la déclaration estime par ailleurs que le fait de « se taire face à une telle conduite est une dérive intolérable et une voie ouverte à la fitna (…) qui plongera le pays dans une spirale fatale et dont les conséquences ne peuvent être que néfastes ».

    Il n’est pas exclu, en revanche, qu’il s’agisse là d’une grossière manipulation de la part de ce personnage, lui-même peu fréquentable. Ce dernier, en effet, a mis à profit cet incident -dont l’authenticité reste à prouver- pour lancer un bien curieux appel à l’ANP, dans lequel il lui demande » de venir à leur secours et d’actionner la justice contre l’agresseur ». Il est évident que ce genre d’activités ne relèvent absolument pas des prérogatives de l’ANP.

    D’une part, la justice est supposée être totalement indépendante. Notamment, depuis le déclenchement du hirak, et le lancement de cette campagne tous azimuts contre la corruption. Demander à l’ANP d’actionner la justice serait dès lors une manière sournoise de suggérer que cette derrière serait à la botte où à la solde de l’institution militaire.

    Il aurait été tellement plus simple, plus sain, et plus conforme aux lois de la République, pour ce personnage sulfureux d’introduire lui-même une action en justice, s’il avait été véritablement agressé et empêché de se livrer à son traditionnel prêche du vendredi. Il en va de même pour ce curieux et sournois appel au secours. Il n’est pas non plus dans les prérogatives de l’ANP de voler au secours d’un citoyen agressé, quel qu’il soit, puisque cela relève du rôle traditionnel de la police et de la gendarmerie.

    L’ANP, elle, veille à préserver l’intégrité et la souveraineté territoriales, tout en luttant contre le terrorisme. Or, si ces salafistes représentent en effet un danger pour le pays, ses lois et pour la République, ils ne sont quand même pas terroristes tant qu’ils ne commettent pas d’actes de violence qualifié, ni n’adhèrent pas à un groupe criminel activant dans le pays ou ailleurs. C’est dire que la sortie de Hadjimi, loin d’être innocente, donne l’air de chercher à impliquer l’ANP dans ces affaires qui ne sont pas le siennes. Il pourrait même s’agir ici d’une façon machiavélique de la disqualifier, après coup, afin d’ouvrir la voie toute grande aux salafistes, intégristes et terroristes de tous poils. Prudence…

    M. A.

    La Tribune des Lecteurs, 6 jui 2019

    Tags : Algérie, dialogue, hirak, armée, Gaïd Salah,

  • Forum national: Un début de dialogue, des vieux reflexes et des réserves

    par Ghania Oukazi

    «C’est une véritable opération d’accaparement de ce que nous avons fait», s’est exclamé hier un politologue face à ses confrères universitaires qui se considèrent «issus de la société civile».

    Par «accaparement», le politologue visait les tentatives de chefs de partis politiques de l’opposition présents hier au forum ou certains représentants de ceux qui se sont abstenus de se déplacer à l’Ecole supérieure de l’hôtellerie et restauration d’Alger (ESHRA) située à Aïn Benian de se positionner en «avant-garde» de l’initiative politique.

    Les organisateurs attendaient près de 700 invités, «il y en a 900, on peut renvoyer des personnalités qui sont venues à la dernière minute, il y a aussi certains chefs de partis politiques qui avaient décliné l’invitation mais ils sont venus quand même ou ont envoyé leurs élus nationaux ou locaux», nous renseigne un des organisateurs.

    Parmi les présents, l’on compte près de 13 partis politiques en comptant avec ceux qui se sont coalisés pour constituer «les forces du changement», 6 groupements d’associations et de syndicats autonomes et un nombre important de représentants de la société civile (corporations comprises). Abdallah Djaballah, Ali Benflis, Sofiane Djilali, Abderrezak Makri, Mohand Saïd, Tahar Benbaïbèche, Abdelkader Merbah, Guemazi, Boukhemkhem étaient présents hier dans cette rencontre qui se voulait selon la plupart des participants «novembria-Benbadissia».

    Coordonné par Abdelaziz Rahabi, le forum est présenté comme étant «la première réunion officielle entre la société civile et les partis politiques de l’opposition». Les représentants du courant «démocratique» comme le RCD et le FFS étaient absents. Deux du PT étaient arrivés pratiquement à la fin des travaux de la matinée. L’assistance était fortement marquée par les courants «nationaliste, islamiste et conservateur».

    Pour avoir évolué au sein des arcanes du pouvoir, de nombreux participants sont connus pour appartenir à des officines, à des clans ou des chapelles. «Il y a à l’intérieur de la salle des hommes qui de Bouteflika, ou de Gaïd Salah, de Toufik, ou alors de Betchine, ils ont invité des associations qui étaient pour le 5ème mandat jusqu’à la dernière minute », disait un politique avec un large sourire. «Dans toutes les réunions, on était 71 représentants de la société civile, aujourd’hui, on ne peut plus les compter tellement ils sont nombreux, d’où les ont-ils sortis ?», interroge un autre des organisateurs.

    Les vieux réflexes du pouvoir

    Hier, le pouvoir passé et présent était représenté dans ses moindres démembrements. «On a travaillé pour que l’intérêt commun soit mis au-dessus de tout marchandage, on s’est retrouvé face à des manœuvres pour positionner l’intérêt personnel, il y a un manque flagrant de sincérité», soutiennent les universitaires. «C’est une véritable guerre de positionnement», affirment d’autres membres de la société civile.

    Les vieux réflexes du pouvoir n’ont pas manqué. Des discours langue de bois, en prose, en rimes… La voix très élevée, les certitudes, parfois l’arrogance et autres la suffisance et les références inutiles, tout était pour les reproduire. Ceci pour l’ambiance qui a été marquée, avant les travaux, par des bousculades pour qui s’assied au premier rang…

    Les organisateurs relèvent que «le dernier discours de Bensalah reprend pratiquement tous les points essentiels de notre plate-forme, on n’est pas contre mais celui de trop dans ce discours c’est de vouloir faire participer tout le monde au dialogue national, sans exclusion aucune, cela veut dire tous les partis du pouvoir, ce n’est pas normal». Partis que l’on accuse d’avoir participé à «la déchéance du pays, il vaut mieux les dissoudre», pensent nos interlocuteurs. Des représentants de la société civile veulent que «même les partis d’opposition soient dissous, ils sont tous faux». La plate-forme dont il est question justifie la tenue de l’événement d’hier par l’importance de la crise et ses dimensions «politique, économique, sociale et d’éthique».

    Les participants devaient s’engager à respecter un certain nombre de principes entre autres «l’article 7 et 8 de la Constitution, le message du 1er novembre, de considérer les élections libres et crédibles comme seul moyen de prétendre au pouvoir(…), respect des libertés, multipartisme(…), liberté de la presse publique et privée, la solution à la crise dans le cadre constitutionnel qui associe les obligations de la Constitution et la solution politique(…), l’armée en tant qu’institution constitutionnelle dont les missions permanentes sont la préservation de l’indépendance du pays et la protection de la souveraineté nationale, l’unité du pays(…), rejet de toute intervention étrangère(…)».

    Un dialogue et des élections en point de mire

    La mise en place de «mesures et mécanismes» pour en premier instaurer la confiance et les conditions du dialogue, entre autres valoriser le mouvement populaire et reconnaître la légitimité de ses revendications, départ des symboles du système politique, l’ouverture du champ politique, l’engagement de protéger les marches et les manifestations populaires, respect d’une justice équitable, des libertés individuelles et collectives, de la liberté d’expression(…). La plate-forme considère le dialogue comme étant «une nécessité(…), pour un consensus autour des mécanismes et mesures à mettre en place pour l’organisation des élections présidentielles». Ses concepteurs partagent l’idée de Bensalah de le faire organiser et diriger par des personnalités nationales honnêtes et crédibles(…). Parmi les critères de participation au dialogue, «n’avoir pas soutenu le 5ème mandat, ni être concerné par les crimes économiques, n’être pas une figure du pouvoir politique corrompu». Il est retenu la création d’une instance de surveillance des élections présidentielles ainsi que l’ensemble de ses missions, sa composante, son indépendance, son organisation.

    Avant l’organisation des élections présidentielles qu’ils veulent dans «une période n’excédant pas les 6 mois», les animateurs du forum exigent «le départ des symboles du régime». Dernier point de la plate-forme «l’institution militaire doit aider à la résolution de la crise et au changement démocratique et ce en respectant la volonté populaire(…)».

    Ali Benflis a affirmé dans son intervention que «la crise qui fait face à une impasse politico-constitutionnelle (…) qui ne peut être surmontée que par un dialogue national serein, crédible et confiant». Il approuve le fait que le dernier discours de Bensalah a «fait bouger des lignes(…).» Makri approuve «l’importance du dialogue» mais le conditionne par «le rejet des luttes idéologiques et régionalistes».

    «Ne parlez pas au nom des jeunes»

    Mais il précise que «cela ne nous rassure pas tant qu’il n’y aura pas à la tête de l’Etat durant la période de la tenue des élections, une personnalité forte, crédible, indépendante(…).»

    Des intervenants ont appelé à la libération immédiate des détenus d’opinion, de Bouragaa et des jeunes du mouvement populaire. C’est le cas entre autres de Sofiane Djilali qui conditionne «des discussions sur un ordre du jour autour du changement du gouvernement actuel», «la négociation sur la nature, les pouvoirs et la composante de la future autorité d’organisation des élections et les amendements des lois les régissant, l’ouverture des médias publics et privés, la date des prochaines élections».

    Abdallah Djaballah discourra surtout sur «l’impératif maintien du hirak, le respect des droits du peuple, de la justice(…).»

    Au milieu de ces joutes oratoires, un jeune arrache le micro et lance à l’assistance «je suis jeune et je dirige une association, ne parlez pas en notre nom, ce sont les jeunes qui doivent être là, vous aussi vous devez le passer aux jeunes(…).»

    Avant de lever la séance du matin, Rahabi a tenu à préciser que «pour faire taire la polémique, le forum est financé par les organisateurs entre société civile, partis politiques et personnalités, il a coûté 160 millions de centimes». L’on nous précise du côté des organisateurs que «les partis politiques ont participé à hauteur de 10 millions, les groupements socioprofessionnels avec 5 millions et certaines personnalités (universitaires) ont donné 2 millions de leur poche».

    Le forum a dans l’après-midi d’hier ouvert le débat autour de l’ensemble des points exposés. Rahabi devait clôturer les travaux par un communiqué final.

    Le Quotidien d’Oran

    Tags : Algérie, transition, dialogue, armée, Hirak,

  • Il y a 57 ans : le 5 juillet 1962, indépendance de l’Algérie

    19 mars 1962, le gouvernement français et les combattants algériens, représentés par le Front de libération nationale (FLN), décidaient le cessez-le feu en Algérie. C’était la fin d’une guerre, injuste, sanglante et cruelle menée par la France contre l’indépendance du peuple algérien. Pour le mettre à genoux, les militaires français ont tout essayé les viols, terribles et nombreux, le terrorisme avec l’OAS et la torture avec des gens comme Le Pen ou des généraux… comme Raoul Salan. Cette sale guerre coloniale a massacré entre 500.000 et 1 million d’Algériennes et d’Algériens, plus de 30.000 militaires français ont été tués, 8.000 villages ont été incendiés et détruits, plus de 2 millions d’Algériennes et d’Algériens ont été déportés dans des camps d’internement.

    La veille de ce cessez-le-feu, le 18 mars 1962, la délégation du Gouvernement provisoire de la République Algérienne (GPRA) de 12 personnes, dirigée par son vice-président, Krim Belcacem, signait ce que l’on a appelé les accords d’Evian avec une délégation représentant le gouvernement français composée de 11 personnes dont, notamment, Louis Joxe, Bernard Tricot et Jean de Broglie (qui sera assassiné plus tard, par un groupe se revendiquant de Charles Martel, signature habituelle de l’OAS). Ce texte fixait un cessez-le-feu pour le 19 mars à midi, décidait l’organisation de deux référendums, établissait le statut de la minorité européenne d’Algérie, évoquait le Sahara et les essais nucléaires ainsi que les bases militaires françaises. Ces accords impliquaient aussi une vaste politique d’immigration d’algériens vers la France pour répondre aux besoins industriels de l’ancien colonisateur.

    En avril 1962, les français de métropole se prononçait pour l’indépendance de l’Algérie avec 90% de oui. Le 1er juillet 1962, tous les habitants d’Algérie (exceptés les soldats du contingent), étaient appelés aux urnes et approuvaient l’indépendance par 99% des votants. Le 5 juillet 1962 l’indépendance de l’Algérie était proclamée. Après le 5 juillet, c’est Ferhat Abbas qui dirige le pays jusqu’au 15 septembre. En septembre 1962, Ahmed Ben Bella met en place le gouvernement, rédige une constitution et devient en septembre 1963 le premier président élu de l’Algérie indépendante.

    De fortes divisions au sein du Fln et des règlements de compte, notamment contre les harkis, supplétifs algériens de l’armée française, abandonnés par la France qui a refusé à la plupart de quitter l’Algérie avec l’armée, feront de très nombreuses victimes.

    L’extrême-droite « Algérie française » a tout fait pour empêcher l’indépendance multipliant les attentats. Elle a redoublé dans le crime après le 18 mars créant un bain de sang pour ne laisser qu’une possibilité à la population non musulmane, dite « Européenne », celle de fuir massivement l’Algérie indépendante, appliquant ainsi leur sinistre mot d’ordre : « la valise ou le cercueil »

    Evoquant les crimes de l’OAS, Laïd Lachgar écrit : « Comment dire que des Algériens étaient suspendus au travers d’une rue de Bab El Oued et imbibés d’essence pour les transformer en torches humaines ? »

    « Comment rendre-compte, à 50 ans de distance, de crimes ordonnés et exécutés par les tueurs des groupes Delta de l’OAS, dans la principale et chic avenue d’Alger, rue Michelet à l’époque, qui assassinaient plusieurs algériens tous les cinquante mètres, d’une seule balle dans la nuque, comme s’il s’agissait d’un concours de tir ?

    Comment dire (et être cru aujourd’hui) que les cortèges funéraires algériens se rendant au cimetière d’El Kattar étaient soumis à des fusillades par l’OAS à partir de terrasses d’immeubles de Bab El Oued ?

    Comment parler des enseignants exécutés » ?

    Les sbires de l’Oas dont certains seront condamnés par la justice française, rentreront en France et seront plus tard, avec les rescapés de la Collaboration, à l’origine du parti de la haine, le Front national, devenu maintenant le Rassemblement national en référence avec le parti de la collaboration fondé par Marcel Déat.

    Aujourd’hui, plus d’un demi siècle plus tard, il faut une politique d’ouverture et de coopération. Il faut que les jeunes français de toutes origines connaissent réellement l’histoire de l’Algérie, de sa résistance, de sa libération et de l’immigration. Mais hélas, on en est encore loin.

    Marseille, le 5 juillet 2019

    Jacques Soncin

    Tags : Algérie Guerre d’Algérie, colonialisme, indépendance, OAS, harkis, Front National, Rassemblement National,

  • Faut-il faire partir le chef d’état-major ?

    À mesure que les langues se délient, que la trame du projet de « consultation » nationale, initié sous la houlette de l’ex. DRS Toufik, précise ses contours, il est une évidence que le maintien du système Bouteflika avait tout l’air d’être promu à de beaux jours, après que l’option du cinquième mandat eut été rejetée globalement et dans le détail par le « Hirak ».

    C’est, du moins, le sentiment des instigateurs du projet de la 2ème République et de leur fan-club, croyant naïvement qu’il s’agissait là d’une simple opération technique comme dans le bon vieux temps lorsque les lois de la République étaient éludées, la Constitution ignorée et bafouée juste pour satisfaire le canevas du statu quo et assurer ainsi, la survie et les affaires du Clan.

    Partant d’hypothèses pour le moins erronées ne prenant pas en ligne de compte, notamment, l’instabilité de la contestation de la rue et sa versatilité au gré de l’évolution du « combat pour la liberté », et négligeant de façon ostentatoire le rôle de l’ANP dans pareille situation, les concepteurs du plan B de l’après-Bouteflika en préservant tout de même la philosophie intacte du système, ont fait fausse route et lamentablement échoué dans leur entreprise.

    Autre négligence de taille de cette stratégie à la va-vite, les risques potentiels de déstabilisation du pays par les ennemis d’hier et d’aujourd’hui. Résultats des courses, des voix s’élèvent ici et là pour appeler au départ du chef d’état-major de l’ANP visant, par la même, l’objectif sournois de porter atteinte à la stabilité et à l’unité de cette Institution, véritable colonne vertébrale du pays.

    Si des hommes politiques aigris, avides de pouvoir, mal sponsorisés au demeurant, et quelques podcasters aux mœurs débridées vivant à l’étranger et financés par des pays hostiles à l’Algérie, font du départ de Gaïd Salah un leitmotiv, il est intolérable que la rue en vienne à s’immiscer dans les affaires de l’ANP au seul motif que son chef d’état-major ait fait partie de l’ère Bouteflika.

    Un raisonnement absurde et dangereux à la fois en ce sens que tous les subalternes du chef d’état-major nommés par lui-même doivent, par transitivité, partir de l’Armée qui sera ainsi vidée de sa substance.

    La relève dans un tel cas de figure est totalement différente de celle d’une sentinelle dans une guérite. Cela demande du temps et expose le pays à toute velléité malveillante. Et puis, quel est ce pays, de par le monde, qui se vante de démocratie et qui laisserait des manifestants réclamer des changements à la tête de son Armée? Cela ne s’est pas vu même dans les Républiques banannières les plus archaïques.

    Fol espoir que d’espérer une réponse de Tabou ou de Zitout, aveuglés par leur machiavélisme et l’obligation de résultat pour laquelle engagement a été pris.

    L’objet de ce propos est de schématiser, tant bien que mal, le complot qui menace le Pays à travers l’ANP, complot ourdi par des officines et des think tanks relevant de puissances étrangères et que, malheureusement Toufik et consorts n’ont pas pris à sa juste mesure.

    La partie n’est pas encore définitivement gagnée. Les citoyens doivent se rendre à cette évidence amère. Que Dieu préserve notre pays!

    A. T.

    Tags : Algérie, transition, armée, Hirak, Gaïd Salah,

  • Ceux qui font des révolutions à moitié n’ont fait que se creuser un tombeau*

    En Algérie, en l’espace de 17 semaines de mobilisation le peuple souverain est entrain de nettoyer tout doucement mais sûrement les plus hautes sphères de l’État algérien corrompu, ils ont dégagé à peu prés tous les tout-puissants d’hier, le président qui voulait être roi, ses ministres, ses hommes de confiance, les hommes d’affaire crapuleux qui gravitent dans son entourage et les oligarques qui se sont enrichis sous son règne. d’autres ont été poursuivis, traqués mis en prison,

    Des centaines d’enquêtes visant de hauts responsables et leurs acolytes dans le milieu des affaires ont été déclenchées pour « dilapidation de deniers publics, d’abus de fonction et conflit d’intérêts », le processus est toujours en cours,

    Le bilan de 2 ans de mobilisations, au Maroc et dans le RIF :
    pas de nouvelle donne

    L’état , la société sont livrés à des prédateurs encore plus féroces

    Le passé ne fait que se prolonger dans le futur

    Les clans honnis au pouvoir honni sont toujours là

    Le roi se maintient au pouvoir , toute la dynastie alaouite aussi
    saad eddine el othmani est toujours là ,

    La majorité gouvernementale est toujours là

    Les prédateurs connus et non connus , ne bougent pas et n’ont jamais été inquiétés

    Le responsable de l’assassinat crapuleux de Mohcine FIKRI., et businessman notoire, Aziz Akhennouch, est toujours là, il est même prédit pour devenir le futur premier ministre,… rien n’a changé

    Entre temps, le pouvoir tout puissant est entrain de dépecer le rif, destructurer sa société , exilé ses enfants

    Le peuple dans sa majorité est nargué méprisé, tout le monde a peur pour sa sécurité, tout le monde acquiesce au statu quo, la gauche, les islamistes et les amazighistes, aprés avoir trahit leurs idéaux, espèrent toujours l’avènement d’une démocratie et la réforme du makhzen pour devenir une institution démocratique, entre temps ils sont devenus des clients du pouvoir

    Est-il vrai que le peuple est en colère contre le pouvoir? Elle est où cette colère ? Où est cette indignation ? Elle est où cette crise sociale chaotique ?

    Le renversement du pouvoir en place est une perspective lointaine, le régime est parti pour durer, ke grand changement est une illusion !

    *Louis Antoine Léon de Saint-Just

    Rachid Oufkir

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Makhzen, système, régime,

  • Des commandos du Mossad en Tunisie

    Alors que l’Algérie traverse toujours une période de forte turbulence, et que la Libye est plongée dans une guerre sans fin, un reportage de la chaîne 12 d’Israël évoque le déplacement de 2.000 touristes israéliens en Tunisie pour visiter la synagogue de la Ghriba située dans l’île de Djerba dans le golfe de Gabès. Des manifestations ont eu lieu évidemment à travers toute la Tunisie contre cette » infiltration » qui a l’air d’une tentative de normalisation avec le régime sioniste lequel a déjà frappé à coup de drone des cibles en territoire tunisien.

    D’après ce reportage de la télé israélienne, le voyage « d’un si grand nombre d’Israéliens en Tunisie est sans précédent depuis 2011 ». Le régime israélien a par ailleurs humilié l’État tunisien en organisant une visite de ces soi-disant touristes au nombre desquels figureraient « bon nombre d’agents du Mossad » à la maison du martyr Khalil al-Wazir, alias Abou Jihad. l’un des fondateurs du Fatah, membre de son comité central, numéro deux de l’OLP et chef de son aile militaire, il a abattu par un commando israélien en plein territoire tunisien et ce, en violation à la souveraineté de l’État tunisien. Sa mort provoque un grand émoi dans les territoires palestiniens occupés. Des drapeaux palestiniens surgissent partout en Cisjordanie et à Gaza. Le 16 avril sera également la journée la plus sanglante de la première Intifada. Ses funérailles sont organisées le 20 avril dans le camp du Yarmouk à Damas en présence de centaines de milliers de Palestiniens.

    En organisant une telle visite, le ministre tunisien du Tourisme, René Trabelsi, vient de marquer un point et fait avancer le projet de l’entrée d’Israël dans la zone géostratégique ultra sensible de l’Afrique du Nord. Après le Maroc, la Tunisie vient donc de tomber dans le piège. Mais il s’agit d’un plan bien concerté visant à encercler l’Algérie, qui elle reste le seul État nord africain à défendre la cause palestinienne.

    Le voyage des Israéliens en Tunisie sous prétexte du pèlerinage de la synagogue de la Ghriba pourrait s’ajouter aux déplacements des agents israéliens en Algérie, agents ayant un passeport marocain.

    Le président du mouvement du peuple de Tunisie, Zouheir Maghzaoui, a accusé le gouvernement tunisien « d’avoir normalisé avec l’entité sioniste » après l’entrée de rabbins israéliens avec des passeports d’Israël dans la synagogue de la Ghriba. Pire, ces mêmes rabbins auraient scandé, à bord d’un bus, « vive Israël ! »

    La chaîne Al-Mayadeen, des commandos sionistes notamment l’ex-chef du Mossad Nahum Admoni (1982-1989), étant à l’origine de l’assassinant d’Abou Jihad aurait figuré au nombre des touristes. René Trabelsi a été nommé en 2018 ministre du Tourisme. Il est juif et sa nomination a provoqué la joie des médias et des dirigeants israéliens.

    Source : PressTV

    Tags : Tunisie, Mossad, Algérie, Israël,