Catégorie : Algérie

  • Algérie : Irresponsabilité

    Le président Tebboune se serait passé volontiers de cette double polémique provoquée par des déclarations pour le moins irresponsables du ministre de la Jeunesse et des Sports et du wali d’Oran. Et pour cause ! Alors que la campagne électorale, pour la promotion du référendum sur la révision de la constitution entame sa dernière ligne droite, ces deux responsables, ont, sans le vouloir, apporté de l’eau au moulin des pourfendeurs de la «nouvelle Algérie».

    Mercredi dernier, le wali d’Oran s’était distingué par une attitude aussi arrogante que désobligeante à l’égard d’une enseignante qui a eu le courage de lui rappeler sa mauvaise gestion en lui exhibant des tables d’école aussi vieilles que le système algérien. Il n’en fallait pas plus pour déclencher l’indignation au niveau de toute l’Algérie face à une posture aussi dédaigneuse d’un commis de l’Etat vis-à-vis d’une enseignante. Il faut saluer la réaction énergique du Premier ministre Abdelaziz Djerad qui a vite fait de désavouer le wali d’Oran en couvrant d’hommage la vaillante maitresse qu’il a citée nommément dans un Tweet posté jeudi soir.

    Malheureusement cet écart de conduite n’était pas un cas isolé puisque le ministre de la Jeunesse et des Sports a commis le pire en lançant un missile contre tous les Algériens qui ne seraient pas contents du projet de la révision de la constitution. «Li maâjbouche lhal i bedel leblad » (Que celui qui n’est pas content change de pays !) C’est à la fois osé et grave M. le ministre ! On ne s’adresse pas à ses compatriotes de la sorte. La volonté de plaire au Président n’autorise pas cet excès de zèle qui vous plonge dans l’irresponsabilité. En l’occurrence, les Algériens qui souffrent déjà des contrecoups du COVID-19 et qui n’ont plus la tête à la politique sont suffisamment atteints socialement pour leur servir des propos aussi révoltants, aussi insultants.

    Ce jeune ministre qui ne semble pas bien connaitre son pays, son peuple et ses conditions, a raté une belle occasion de se taire. Pour un responsable qui entendait rendre service au président Tebboune qui lui a donné la chance de sa vie de devenir ministre à 37 ans, il vient de commettre une faute politique monumentale.

    Tous les Algériens se souviennent encore d’une déclaration puisée du même « répertoire» d’Amara Benyounès qui maudissait ceux qui n’appréciaient pas le pouvoir de Bouteflika (Inaâl bou li ma Yehabnach !)

    Ces dérapages verbaux qui se font de plus en plus récurrents, posent un vrai problème sur la moralité des commis de l’Etat qui ne prennent pas conscience des implications de leurs sautes d’humeur. Il y a urgence de mettre fin à ce genre de comportements.

    Imane B.

    Tags : Algérie, Sid Ali Khaled, Constitution, référendum, 1er novembre,

  • Algérie : Le FMI inévitable?

    par Abdelkrim Zerzouri


    Assiste-t-on à une guerre d’usure ou de positions entre certains experts économistes ou autres avis d’analystes et le président Tebboune ? Malgré une orientation franche et sans équivoque, martelée publiquement à maintes reprises par le président Tebboune, soutenant que l’Algérie ne recourra ni à l’endettement extérieur ni au financement non conventionnel ou planche à billets, il se trouve que certains avis prédisent le contraire, estimant que l’Algérie ne pourrait éviter le spectre du Fonds monétaire international (FMI).

    Ainsi, dans un article publié par l’hebdomadaire ‘Jeune Afrique’, l’auteur commence même à percevoir des « signaux » qui laissent entrevoir une possible ouverture à l’endettement extérieur, considérant que la nomination du nouveau gouverneur de la Banque centrale d’Algérie, Rosthom Fadli, qui a passé 30 ans au sein de la direction générale des relations financières internationales, verse dans cette thèse. Non sans étayer ses propos par un grave ralentissement de l’économie algérienne, accentué par la chute du prix du baril de pétrole et la crise sanitaire, installant l’Algérie au bord de la crise financière plus que jamais, relèvera-t-il.

    Chacun est libre de ses opinions sur le sujet, mais de là à vouloir forcer le destin qui entraînerait l’Algérie vers l’endettement extérieur, tout en noircissant au passage son avenir économique, on serait tenté de lire une animosité pas aveugle du tout, voire même bien tendancieuse. La crise économique et financière ne touche pas seulement l’Algérie, mais pratiquement tous les pays, pourquoi alors focaliser sur l’Algérie ?

    Et puis, le pays paraît mieux loti que d’autres, pour ne pas citer ceux à qui plairait cet article. Avec des réserves de change qui continuent, certes, de s’amenuiser, mais qui atteignent quand même les 46,8 milliards de dollars, selon le dernier chiffre livré par le projet de loi de finances 2021, pourquoi irait-on vers un endettement extérieur ? Sans oublier dans ce contexte d’en adjoindre les revenus pétroliers de l’ordre de 23, 21 dollars. Ainsi que l’ambitieux plan de relance économique, qui ne souffre ni de la faiblesse des idées ni du manque de financement.

    Peut-être que, pour ne pas lui prêter qu’un avis malintentionné, l’auteur en est resté dans ses référents à l’ancien système, qui aurait, il est vrai, provoqué la ruine de l’Algérie dans ces circonstances de crise sanitaire doublée d’une détresse économique mondiale. Certainement que rien ne serait facile pour sortir indemne de ce périlleux chapitre, mais les atouts existent bel et bien.

    L’Algérie tient le coup bien des mois après l’apparition de la pandémie et la chute des prix du baril de pétrole. Certains, aux antipodes de cet article publié par ‘Jeune Afrique’, dont l’analyse américaine publiée le 12 mai dernier par «Washington Times», affirment même que les réformes économiques et constitutionnelles «courageuses» engagées par le président Abdelmadjid Tebboune devraient aider l’Algérie à surmonter la crise économique et à en sortir plus forte que jamais.

    En tout cas, il serait important de se rappeler la fermeté du ton employé par le président Tebboune quand il assure que l’Algérie ne recourrait ni à l’endettement extérieur ni à la planche à billets, pour comprendre que rien de tel ne serait envisageable dans le court et moyen terme.

    Pour le long terme, on pourrait toujours faire des prévisions, mais quel expert a inclus dans ses calculs l’apparition de la pandémie de ce nouveau coronavirus en 2020 ?

    Le Quotidien d’Oran, 24 oct 2020

    Tags : Algérie, dette, endettement, FMI, planche à billets,

  • Algérie : Le dérapage verbal de Khaldi

    IL A FAILLI À SON DEVOIR D’OFFICIEL DE DÉFENDRE UN PROJET RASSEMBLEUR : Le dérapage verbal de Khaldi

    On ne s’improvise pas tribun et cela, beaucoup d’hommes politiques devraient le comprendre une fois pour toutes. Ces derniers ne maitrisant pas l’art de l’improvisation dans le discours politique, se tirent une balle à la patte dès qu’ils sont titillés par le désir de titiller l’applaudimètre. La dernière bourde du ministre de la Jeunesse et des Sports est à inscrire d’ailleurs dans ce registre. Sinon comment expliquer qu’il verse dans la négation de l’autre et le discours d’exclusion pour faire la promotion d’un texte qui se veut rassembleur et surtout la pierre angulaire de l’Algérie nouvelle.

    Cette «méprise », devrait pousser le premier responsable de l’Exécutif à recadrer son jeune ministre, qui a suscité, par ses propos une vague d’indignation dans les réseaux sociaux et qui a apporté de l’eau au moulin de ceux que le changement dérange et qui se recrutent dans plusieurs courants de pensée et d’idées. Celui qui n’est pas d’accord avec cette Constitution doit changer de pays », c’est du déjà entendu. Ouyahia avait bien dit « affame ton chien et il te suivra » et Amara Benyounès traine toujours comme un boulet son fameux « Naal bou lima ihebneche (maudit soit le père de celui qui ne nous aime pas) ».

    Il y’a quelques années, un observateur de la scène politique algérienne, en analysant le discours des dirigeants politiques après l’ouverture démocratique d’après-octobre 1988, nous avait expliqué que les présidents de partis, face aux foules, perdent leur capacité d’analyse ce qui les pousse à user de mensonges, d’énormités et de propos qui se retournent contre eux. C’est le modèle du discours mensonger usité lors des campagnes électorales algériennes. Sellal, emporté par son élan avait bien promis de faire de la wilaya de Mascara la Californie d’Algérie et lors de la campagne pour le 4e mandat de Bouteflika, il avait même usé d’une allocution qui empruntait au vocabulaire populaire des mots qui n’avaient en aucun cas leur place dans un discours hautement politique.

    La sortie du ministre Sid Ali Khaldi nécessite forcément un recadrage de la part du Premier ministre. Cela est nécessaire surtout dans cette conjoncture pré-électorale. Cet écart trouverait peut être ses causes dans le peu d’intérêt accordé à la communication dans certaines institutions de l’État. Cette mission, confiée à un service souvent manquant de spécialistes et de moyens se limite à quelques communiqués laconiques au lieu de servir de système d’aiguillage à l’action des institutions.

    Un homme politique doit définir les contours, définir son champ lexical, les sujets à aborder et ceux à éviter, le ton à utiliser dans son allocution. Et tous ces réglages ne peuvent être apportés que par un service de communication efficace, réactif et surtout prompt à anticiper. Et cela, nos institutions ne semblent pas encore l’avoir compris. Khaldi aura beau à expliquer qu’il était loin de penser à blesser ou exclure une partie des Algériens, sa dernière sortie lui restera collée à la peau pour les années à venir.
    Slimane Ben

    Le Courrier d’Algérie, 24 oct 2020

    Tags : Algérie, Sid Ali Khaldi, dérapage, Constitution, référendum,


  • Algérie : La « provocante » déclaration du Ministre de la jeunesse et des sports Sid Ali Khaldi (Video)

    En marge d’un meeting de la campagne électorale pour le référendum de la révision de la constitution du 1er novembre prochain , le Ministre de la jeunesse et des sports Sid Ali Khaldi a tenu des propos assez virulents à l’encontre des détracteurs de la prochaine échéance électorale les invitant à changer de pays dans la mesure ou ils ne seraient pas satisfaits de la dernière mouture de la Constitution qui sera soumise au référendum populaire le 1er novembre prochain.

    La Nation, 22 oct 2020

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=agzrCTn1zd4&w=560&h=315]

    Tags : Algérie, Constitution, 1er novembre, référendum,

  • Ephémérides : Le jour où le Maroc a livré á la France les leaders du FLN

    Quand les français signaient le premier acte de piratage aérien

    En 1965, le Maroc a livré au Mossad les enregistrements des débats de la Ligue Arabe sur la possibilité d’une attaque contre Israël. Ce n’était pas la première trahison du roi Hassan II aux arabes. Neuf ans auparavant, il livrait à la France l’avion qui transportait les principaux leaders du FLN.

    Cela est arrivé le 22 octobre 1956, à un moment où les pays maghrébins qui étaient indépendants se faisaient du souci en raison de la prolongation de la violence française contre le peuple algérien.

    Ce jour-là, un avion marocain a été mis à disposition de la délegation de responsables algériens pour regagner la Tunisie en vue de participer à une réunion maghrébine à Tunis. Il y avait à bord aussi deux journalistes françaises pour couvrir l’événement. Autour de l’avion rôdaient des éléments des services secrets français venus de l’ambassade de France à Rabat.

    L’équipage est français et le commandant Gaston Grellier reçoit ses instructions en vol. À bord, l’hôtesse Claudine Lambert tente de ne pas éveiller les soupçons des passagers qui sont armés, il s’agit de cinq chefs historiques du FLN, Ahmed Ben Bella, Mohamed Khider, Mostefa Lacheraf, Hocine Aït Ahmed et Mohamed Boudiaf. Une fois l’avion posé, les troupes françaises donnent l’assaut et interpellent Ben Bella et ses compagnons.
    Aprés un retard inexplicable, l’avion fait une escale inattendue aux Iles Baléares. La décision a été prise par le pilote français engagé par l’Etat marocain en vue de réfléchir sur les ordres qu’il vient de recevoir de Paris et qui lui pressaient de changer de cap vers Alger. Il a fini par obéïr en faisant attérrir l’avion à l’aéroport d’Alger. Une fois sur terre, l’équipage complice quitta l’appareil après avoir étteint les lumières intérieures. Aussitôt, un contingent équivalent à l’effectif d’un bataillon prend l’avion royal marocain en assault.

    Dans un ton triomphaliste, les militaires français criaient : « La guerre est finie ! », « Nous avons gagné ! ». L’évidente ambiance de lynchage visant à intimider les passagers algériens a été soudainement interrompue par Aït Ahmed : « Fusillez-nous et finissons-en ! », a-t-il dit.

    Plus tard dans la nuit, les ôtages sont conduits au siège de la DST à Alger où ont débuté les interrogatoires. La réaction des moudjahidines algériens était unanime : « Ce n’est pas l’arrestation de quelques dirigeants ou responsables qui mettra fin à un mouvement d’envergure issu des profondeurs du peuple ». Leurs interlocuteurs cachaient à peine leur arrogance et conviction que l’Algérie restera française jusqu’à la fin des temps.

    Dans les montagnes, villes et villages, le combat faisait rage. Rien nse semble arrêter la guerre de libération malgré les tonnes de tracts déversés par l’aviation militaire proclamant une victoire présumée suite au kidnapping des dirigeants du FLN dont l’arrestation a conduit à des violentes représailles contre les ressortissants français.

    En vue de les garder en vie, le gouvernement français décide de les faire transférer en France dans un avion menottés et interdits d’aller au toilettes si ce n’est accompagné d’un gendarme. Sur le sol parisien, des marchands les accueillaient dans la rue avec des slogans harneux. Ils étaient excités par les circonstances de l’opération de piratage.

    L’euphorie provoquée par cet acte a vite été déchantée par les protestations des militants anti-colonialistes des partis de gauche. Protestations qui étaient accompagnées par les nombreu succès de la résistance. La réponse coloniale était la répression, la torture, la liquidation physique des militants algériens.

    Entre le congrès de la Soummam en 1956 et la perspective très proche de la constitution du GPRA (gouvernement provisoire de la République algérienne) à Tunis, la lutte en Algérie avait beaucoup progressé malgré les massacres, les tortures, les emprisonnements en masse qui avaient marqué la criminelle répression de la Bataille d’Alger.

    Dans les derniers mois de l’année 1958, De Gaulle transféra ses prisonniers dans une sorte de lieu de résidence pénitentiaire hautement surveillée pour empêcher leur lynchage. C’est à Fort Liédot, à l’autre bout de la petite Ile-d’Aix (département de Charente-Maritime) en plein océan Atlantique, qu’ils ont été conduis.

    Pour Ben Bella, le fait que la présence de l’armée française dans au Maroc permettait de surveiller les faits et gestes des révolutionnaires algériens à la loupe constituait un acte de trahison de la part du roi Mohammed V. Selon Hassanine Haykel, journaliste et conseiller du président égyptien Nasser, Hassan II était derrière cette trahison

    Cet acte de la piraterie aérien relève surtout de la faiblesse de la IVème République (1946-1958). En effet, dès le début de l’année 1956, les militaires français deviennent les véritables décideurs. Ce sont ces mêmes militaires qui décideront, deux ans plus tard, d’achever cette République pour en faire une autre plus dure. Il faudra alors tout le génie du général de Gaulle pour que le pouvoir revienne aux civils.

    Tags : Algérie, Maroc, détournement avion FLN, piratage aérien, France, guerre de libération, colonisation, De Gaulle, OAS,

  • Algérie : Echoroukonline remporte le prix de la presse électronique

    Le prix du Président de la République du journaliste professionnel a été attribué, dans sa sixième édition, mercredi soir à Alger à, exerçant dans différentes catégories de médias.

    Concernant les médias électroniques, les confrères Houssam Eddine Fodhil , dayaa Eddine Bourezk et Mahdi Ferrah d’Echourouk Online se sont vu octroyer le premier prix pour son thème « numérisation du secteur de la santé….prémices de l’Algérie nouvelle », alors que le deuxième a été octroyé à Abdelkader Chems Eddine Houari de l’APS, le troisième est revenu à Ahmed Laalaoui d’El Watan Press.

    La cérémonie de distinction s’est déroulée au Centre international des conférences (CIC), en présence du Premier ministre, Abdelaziz Djerad, du président du Conseil constitutionnel, Kamel Fenniche et de plusieurs membres du gouvernement et de hauts responsables, ainsi que nombre de journalistes.

    Rachel Hamdi

    Echourouk online, 23 oct 2020

    Tags : Algérie, information, médias, presse électronique, Echourouk Online,

  • Algérie : Des peines allégées pour Ouyahia et Youcef Yousfi

    par Abla Chérif

    L’affaire Sovac a connu hier son épilogue. La cour d’Alger a confirmé la première sentence prononcée à l’encontre du principal inculpé et revu à la baisse la peine du frère de Mourad Eulmi, Ouyahia, Youcef Yousfi et de l’ex-Pdg du CPA.

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – La cour d’Alger a confirmé la première peine qui avait été prononcée à l’encontre de Mourad Eulmi. Ce dernier écope de dix ans de prison, une sentence à laquelle s’ajoute la confiscation de tous ses biens ainsi que le gel des activités de toutes ses entreprises également sommées de payer une amende de 32 millions de DA chacune.

    Ahmed Ouyahia a vu sa peine prononcée en première instance réduite de deux ans, il a en effet été condamné à dix ans de prison au lieu de douze. L’ancien Premier ministre en est à sa quatrième lourde condamnation prononcée dans les procès liés à la corruption. La peine la plus lourde, quinze ans de prison, avait été prononcée à l’issue du jugement en appel de l’affaire de l’automobile, en décembre dernier. Ouyahia a été également condamné, en première instance à douze années de prison dans l’affaire Haddad et 10 ans dans le dossier de Tahkout.

    La cour d’Alger a également revu à la baisse les premières peines prononcées à l’encontre de trois autres prévenus : Khider Eulmi, frère du principal accusé, Omar Boudiab, ex-P-dg du CPA, et l’ancien ministre de l’Industrie Youcef Yousfi. Le premier a été condamné à cinq années de prison au lieu de sept, et les deux autres prévenus à deux années de prison, dont une avec sursis au lieu de trois.

    Il faut rappeler que la prononciation du verdict a été reportée à trois reprises en raison de l’incident qui avait marqué ce procès. Un vif échange verbal entre le bâtonnier d’Alger et le président du tribunal avait dégénéré et ouvert la porte à un grand conflit entre la défense de Mourad Eulmi et la cour.

    Au nom de tous les avocats, Me Sellini avait demandé un report du procès en raison de la grande fatigue de ces derniers, cette requête avait été rejetée par le président du tribunal qui a réagi à l’insistance du bâtonnier en faisant appel à la force publique. Victime d’un malaise qui s’est produit à ce moment, Me Sellini a été évacué.

    Les avocats ont décidé de boycotter les séances suivantes avant même d’avoir pu plaider, mais le président du tribunal, qui venait d’achever les auditions, a mis l’affaire en délibéré. La grogne s’est étendue à l’ensemble des avocats d’Alger qui ont déclenché une grève d’une semaine.
    A. C.

    Le Soir d’Algérie, 22 oct 2020

    Tags : Algérie, Ahmed Ouyahia, Mourad Eulmi, Youcef Yousfi, procès, corruption,

  • Malgré la main tendue de l’Algérie, le Maroc s’entête davantage dans ses attaques gratuites

    MALGRE LA MAIN TENDUE DE L’ALGERIE: Le Makhzen s’entête davantage dans ses attaques gratuites

    En ces temps assez complexes pour tous les pays du monde qui font face à une pandémie du Coronavirus qui dure dans le temps et dont les conséquences ont été ravageuses tant sur le plan économique que social, il se trouve que certains pays qui au lieu de gérer leurs propres problèmes internes, préfèrent plutôt faire dans la désinformation et dans les attaques gratuites contre d’autres pays. Ceci est le cas pour le royaume du Maroc qui semble avoir une dent contre l’Algérie en employant un langage dépassé dans un but unique, celui de faire oublier les gros problèmes auxquels fait face le peuple marocain et les difficultés qu’il rencontre dans son quotidien et quoi de mieux que de s’attaquer au voisin algérien, pour faire oublier aux sujets marocains, leurs propres préoccupations.

    Une fois de plus, les médias à la solde du Makhzen, s’en prennent directement aux institutions algériennes, en tentant par une désinformation manifeste et des mensonges que plus personne ne croit, de donner une fausse image des institutions algériennes les plus sensibles, à savoir la Présidence et l’institution militaire.

    Il est clair que la cadence imposée par la politique de la « Nouvelle Algérie » élargie sur tous les fronts, économique, social avec toutes les franges de la société en plus des grands projets et gros chantiers du logement à celui des prises en charges des zones d’ombres, cette cadence en pleine pandémie dérange quelques peu et fait des envieux, non seulement du coté des pays voisins mais mêmes plus loin de l’autre coté de la méditerranée.

    Si la majeure partie des pays vivent dans une austérité certaine, ce qui signifie une nette stagnation du volet économique, il se trouve que l’Algérie avec son programme de relance économique dictée par le Président de la République et l’actuel gouvernement de Abdelaziz Djerrad aidé en cela par une diplomatie très dynamique sous la houlette d’un Sabri Boukadoum très actif dans les instances internationales et dans le règlement des conflits régionaux et internationaux, laisse perplexe de nombreux observateurs.

    De son coté l’Armée nationale populaire (ANP), qui a su gagner la reconnaissance et le respect de tous les algériens avec le slogan devenu désormais célèbre de « Khawa-Khawa » n’a pas laissé indifférent hors des frontières du pays, à un moment ou des conflits éclatent un peu partout sur le continent et pas seulement, puisque d’autres régions du monde s’enlisent de plus en plus dans les guerres et les conflits.

    Malgré toutes les contraintes qu’imposent la pandémie du Covid19 depuis son apparition, l’Algérie est venue comme à son accoutumée, à l’aide de plusieurs pays en difficultés économiques et n’ayant pas pu affronter faute de moyens, les affres du coronavirus. Par solidarité, l’Algérie avec son armée, a apporté des aides médicales et des soutiens logistiques en plus des aides matériels et des équipements de premières nécessités en plus des dons de nourritures aux pays qui en avait besoin, on citera entre autres pays, la Chine aux premières heures de la crise sanitaire, le Niger, le Mali, la Libye et un peu plus à l’est, le Liban et bien d’autres pays encore avec lesquelles l’Algérie, n’a pas lésiné sur les moyens pour leur venir en aide.

    Tout ceci dérange quelque part et fait des envieux et le Maroc, malgré la main tendue à maintes reprises, ne cesse de s’attaquer à un pays voisin, alors que la Royaume aurait tout à gagner, s’il venait à accepter cette main tendue et ne plus obéir à des lobbys qui l’enfoncent de plus en plus dans une crise à laquelle, le Maroc ne semble pas encore trouver de solution.

    Zitouni Mustapha

    La Nation, 21 oct 2020

    Tags : Algérie, Maroc, Makhzen,


  • Algérie : Sombres perspectives

    On savait que la pandémie du Coronavirus au-delà de ses dégâts humains allait également provoquer des dommages collatéraux extrêmement préjudiciables à l’économie nationale. Huit mois après son apparition, les effets du terrible virus se déclinent en chiffres monstrueux de pertes. Ce sont en effet des milliards de dollars qui partent en fumée dans le sillage de la paralysie de l’appareil de production national lourdement impacté par la fermeture des frontières mais aussi par le fonctionnement au ralenti des entreprises.

    Et comme il fallait s’y attendre, le poumon de l’économie nationale, la Sonatrach qui dépend exclusivement du marché international a subi de plein fouet la crise. Son manque à gagner s’élève en effet à environ 10 milliards de dollars à fin du mois de septembre dernier selon le bilan établi lors d’une réunion entre le ministre de l’Energie Abdelmadjid Attar et les directeurs des wilayas de son secteur.

    En clair, le chiffre d’affaires de la compagnie nationale a connu une chute de l’ordre de 41% par rapport à l’année 2019 ! Et pour ne rien arranger, le tableau de bord du secteur de l’énergie s’en trouve obscurci par les résultats du groupe Sonelgaz qui vient lui aussi d’enregistrer des pertes estimées à 18,7 milliards de DA dûes à la baisse de la consommation en raison de la réduction de l’activité économique et l’augmentation des créances de la société de distribution.

    Ces résultats financiers de deux «majors» de l’économie nationale sur lesquels repose le budget de l’Etat, ont de quoi inquiéter et le gouvernement et le peuple. L’Algérie vit une crise financière aigue du fait de la conjonction d’une double crise sanitaire et pétrolière.

    Tout compte fait, notre pays ne dispose que d’un répit de 16 mois d’importation avant que le matelas des réserves de change qui fondent chaque mois un peu plus, ne tarisse. Le projet de loi de finances 2021 prévoit ainsi la chute de notre bas de laine à hauteur de 47 milliards de dollars à la fin de l’année 2021. C’est le stock en devises le plus bas depuis plus de vingt ans.

    Une année et demi après la chute de Bouteflika et sa meute de corrompus ayant saigné les caisses de l’Etat, l’Algérie se voit rattrapée par les politiques suicidaires de ses responsables qui, plutôt que de diversifier pour de vrai l’économie et la sortir de la rente pétrolière, ont profité pour gonfler leurs comptes en devises et s’offrir des acquisitions royales sous d’autres latitudes. C’est dire, une fois de plus, que c’est au bon peuple de payer la facture salée des errements politiques et la folie des grandeurs de Bouteflika que le FLN et le RND nous présentaient quasiment comme un «messie».

    Imane B.

    L’Est Républicain, 22 oct 2020

    Tags : Algérie, économie, Sonatrach, Sonelgaz, budget, importations, devises, stock, corruption, Bouteflika, coronavirus, covid 19,

  • Création d’un groupe parlementaire d’amitié mauritano-algérienne

    Selon le site Zahra Chinguett, un groupe parlementaire d’amitié mauritano-algérienne a été créé, mercredi à Nouakchott. Selon ses responsables, le groupe a pour objectif d’impulser la coopération entre les deux pays et de renforcer les liens de fraternité et d’amitié entre les deux peuples frères..

    Dans un mot prononcé pour la circonstance, le premier vice-président de l’Assemblée Nationale, M. Hamady Ould Meimou, a indiqué que la Mauritanie et l’Algérie partagent les liens de religion, de voisinage et de parenté et la recherche de nouvelles perspectives d’investissement dans les deux pays.

    Le président du groupe parlementaire d’amitié mauritano-algérienne, le député Jamal Ould Mohamed Al-Yadali, a déclaré que ce groupe constitue un ajout nouveau et important aux relations étroites entre les deux pays et il a exprimé leur volonté de travailler avec leurs frères algériens et de développer les relations diplomatiques entre les deux pays à un niveau plus profond.

    Quant à l’ambassadeur d’Algérie, Noureddine Khandoudi, il a considéré la formation de ce groupe comme une initiative qui mérite des éloges et des encouragements, et a exprimé la disponibilité de leurs homologues parmi les représentants de l’Assemblée populaire nationale en Algérie à travailler ensemble afin d’atteindre les mêmes objectifs en développant la coopération et les relations de partenariat entre les deux pays et en érissant le rang de ces relations.

    Source : Zahraa Chinguett

    Tags : Algérie, Mauritanie, parlement, groupe d’amitié, ccopération,