Catégorie : Algérie

  • Algérie : Le nid des excroissances

    par Abdou BENABBOU


    Pour se défendre face à la justice, l’ancien ministre des Transports Amar Ghoul n’en démord pas et reste figé dans une logique dont malheureusement il n’a pas le monopole. Droit dans ses bottes, il soutient qu’il se devait de suivre les instructions verbales de l’ex-président de la République. Il confirme sans se rendre compte de l’énormité d’un axe immuable d’une gouvernance rendant le verbe présidentiel un axiome rigide au-dessus de n’importe laquelle des considérations légales. Il ne pouvait mieux démontrer comment était compris le sens d’une charge ministérielle et ce pourquoi un ministre était désigné.

    C’est lui qui a ordonné le maquillage d’un tronçon d’autoroute non encore totalement réalisé, parce qu’il redoutait qu’il ne soit pas à l’heure de l’inauguration présidentielle pour laquelle il s’était engagé. On sait que la formule avait des petits et peinturlurer les façades des immeubles en ruine avant le passage des limousines était un sport incontournable pour ceux qui ménageaient leurs carrières. Tout était su mais on laissait faire, l’essentiel était que les égos soient saufs.

    Tous les hauts responsables aujourd’hui jugés ne sont pas en reste et tous ont pour se défiler étalé ce moyen de défense pour tenter de faire comprendre aux juges que l’institution judiciaire subitement en effervescence se trompait de pays et que les lois algériennes avaient été promulguées pour servir d’ornement factice et valoir bonne mine face à tout le monde.

    Cette gouvernance informelle et permissive appliquée au grand jour a fait le nid de multiples excroissances qui en s’amplifiant se sont transformées en immense gangrène qui a déboussolé l’ensemble du pays.

    Philosophie d’une gestion, le passe-droit devenait droit et sacerdoce auxquels les hauts commis se prêtaient avec allégresse sans lesquels une grande responsabilité n’avait aucun sens. Pourquoi dès lors s’en priver lorsqu’un président de la République lui-même, pour le peu qu’on sache, s’arroge l’infantile privilège d’intervenir au bénéfice d’une connaissance pour l’octroi d’un terrain ou d’un appartement et va jusqu’à distribuer des billets d’avion.

    Le Quotidien d’Oran, 15 oct 2020

    Tags : Algérie, Amar Ghoul, cirruption, procès,

  • Algérie : De lourdes peines prononcées dans le procès de Mme Maya

    Nachinache Zoulikha-Chafika, dite « Mme Maya », jugée par le tribunal de Chéraga pour des affaires de corruption, a été condamnée mercredi à 12 ans de prison ferme, peine assortie d’une amende de 6 millions de dinars et de la saisie de ses biens.

    Ses deux filles, Imène et Farah, ont été condamnées chacune à 5 ans de prison ferme avec une amende de 3 millions de dinars et la saisie des biens. Impliqués dans cette affaire, l’ancien wali de Chlef, Mohamed Ghazi, a été condamné à 10 ans de prison ferme avec une amende d’un million de dinars, et son fils Chafie à 2 ans de prison ferme et une amende de 500.000 DA. Jugés aussi pour cette affaire, l’ancien wali d’Oran, Abdelghani Zaâlane, et l’ancien Directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel ont été condamnés, tous les deux, à 10 ans de prison ferme avec une amende d’un million de dinars chacun. Les deux investisseurs et entrepreneurs,

    Belaïd Abdelghani et Ben Aïcha Miloud ont été condamnés respectivement à 7 et 10 ans de prison ferme avec une amende d’un million de dinars chacun. L’ancien député à la retraite, Omar Yahiaoui (en fuite à l’étranger), a été condamné à 10 ans de prison ferme avec une amende d’un million de dinars, la saisie des biens et le lancement d’un mandat d’arrêt international à son encontre. Mme Maya et ses deux filles doivent, selon le verdict, verser 600 millions de dianrs de dédommagement au Trésor public. La défense a décidé de faire appel du jugement.

    Le Midi Libre, 15 oct 2020

  • Algérie : Le FFS, le squat de son siège et l’ambassadeur du Portugal !

    Qu’est-ce qui pourrait bien avoir un haut représentant diplomatique étranger en Algérie avec une affaire interne à un parti politique national ? D’aucuns penseront que rien, et pourtant … Si en effet les usages diplomatiques s’y interdisent toute immixtion, l’ambassadeur du Portugal à Alger, se retrouve, sans le vouloir, au centre d’une affaire propre à un parti algérien. Il s’agit de son excellence Luiz de Albuquerque Veloso semble être pris en sandwich, entre deux parties belligérantes au sein du Front des forces socialistes.

    C’est ce que le parti a révélé, hier, dans un communiqué diffusé sur son site web. Tout a commencé lundi dernier, lorsque – comme il est courant chez des ambassadeurs de se rendre chez des partis pour échanger autour des relations bilatérales- le représentant diplomatique du Portugal s’est rendu au siège national du FFS.

    Sans le savoir, il a été reçu par les responsables de l’un des belligérants (Belkacem Benameur, qui se réclame toujours de la direction du parti) accusé par son rival, Youcef Aouchiche (Premier secrétaire du parti) d’avoir squatté les locaux du parti à Alger. Et comme pour tenir informé l’ambassadeur de ce différent, une délégation du FFS a été reçue, hier, par l’ambassadeur du Portugal en Algérie.

    Selon un communiqué, «Cette rencontre, à la demande de l’Ambassadeur, faisait suite à sa visite le 12/10/2020 au siège du FFS, illégalement occupé. Les deux parties, ont évoqué la situation politique en Algérie, les sujets liés aux relations bilatérales ainsi que la situation régionale et internationale. »

    Le Courrier d’Algérie, 15 oct 2020

    Tags : Algérie, FFS, Belkacem Benameur. Youcef Aouchiche,

  • Algérie : Bedoui rattrapé par les affaires

    L’audition de Nouredine Bedoui par les services économiques et financiers de la police judiciaire de Constantine démontre, si besoin est, que nul n’est désormais hors d’atteinte de la justice. L’ancien Premier ministre, que certains cercles considéraient comme une personnalité intouchable, a été entendu lundi par la PJ dans le cadre d’une enquête sur des affaires de corruption liées à la période où il occupait le poste de wali de Constantine, suite à un mandat judiciaire émis par le procureur de la Cour suprême.

    L’enquête préliminaire concerne notamment l’octroi d’assiettes foncières à des promoteurs immobiliers « privilégiés » pour la réalisation de logements promotionnels. Nouredine Bedoui, qui avait été précédé d’une réputation surfaite d’homme sans histoires, compréhensif et proche du peuple, après avoir été servi par une formidable campagne médiatique suite à son passage par Sétif et la valorisation de son image à travers les succès sportifs de l’Entente, est accusé d’avoir facilité l’accès à la propriété foncière à des députés et des sénateurs ?

    De septembre 2010 à septembre 2013, il aurait cédé des milliers de mètres carrés à des proches de hauts responsables de l’époque. Situées pour la plupart à la nouvelle ville Ali Mendjeli, à El Khroub et surtout à Zouaghi, un des quartiers les plus convoités, vu son emplacement sur les hauteurs d’une Constantine sinistrée, ces parcelles de terrain ont fait par la suite l’objet de transactions en 2ème et en 3ème main par leurs acquéreurs. Selon des sources concordantes, il aurait avantagé des oligarques et des hommes d’affaires en violation flagrante des procédures légales. Ainsi, de faux investisseurs auraient bénéficié de ses largesses d’une manière illégale.

    Les mêmes sources citent par ailleurs l’affaire des 1 000 logements sociaux attribués par anticipation ; une véritable bombe à retardement qui n’a pas encore été désamorcée. Cité déjà dans deux (2) affaires, celle de l’ancien DGSN, Abdelghani Hamel, et celle liée à la collecte de 5 millions de signatures au profit de Bouteflika, lors de la campagne pour le 5ème mandat, un dossier où il est question de fausses signatures et d’usurpation d’identité, Nouredine Bedoui se trouve aujourd’hui dans une situation peu enviable.

    Les parties qui l’avaient porté au sommet, en lui assurant promotion sur promotion pour services rendus ont perdu une grande partie de leur puissance et ne sont plus en mesure de l’extraire de toutes ces affaires. Certes, la justice ne l’a pas encore condamné, puisqu’il bénéficie de la présomption d’innocence, mais sa proximité avec la Issaba, qui ne fait plus de doute, va le marquer à jamais.

    A Constantine où il n’a fait qu’assurer le suivi des projets lancés par son prédécesseur, Abdelmalek Boudiaf en l’occurrence, aujourd’hui incarcéré dans le cadre de la lutte contre la corruption, rien ne porte son empreinte dans le domaine du développement local. Les trois années qu’il a passées dans la capitale de l’Est, sont loin d’être impérissables. En un mot, son ascension éclair demeure symptomatique des mœurs politiques en vigueur sous l’ère de Bouteflika et sa « bande ».

    Mohamed Mebarki

    L’Est Républicain, 14 oct 2020

    Tags : Algérie, corruption, Nouredine Bedoui,

  • Maroc : Torpiller la médiation algérienne?

    Visite au Mali du ministre marocain des AE
    Torpiller la médiation algérienne?


    Le Maroc tente par tous les moyens de «torpiller » la médiation algérienne dans la crise qui secoue le Mali. Quelques jours seulement après la visite du ministre algérien à Bamako,le Ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains résidents à l’Étranger du Royaume du Maroc est arrivé, ce mardi 29 septembre, àlacapitale malienne. Il a été
    accueilli par le secrétaire général du ministère malien des affaires étrangères.

    Le Soir d’Algérie, 29 sept 2020


  • Algérie : Une date qui dérange encore

    Le rendez-vous du 1er novembre approche à grands pas. Synonyme pour l’ensemble de la société du premier acte de la délivrance du pays de la barbarie colonialiste, le déclenchement de la guerre de libération nationale, est de loin, la date la plus consensuelle qu’ait partagé les Algériens, avec celle du 5 juillet, jour d’indépendance. Il va sans dire que la seconde date n’aurait jamais existé sans la première. C’est dire que le 1er novembre 1954 et le 5 juillet 1962 sont intimement liés et sont l’œuvre d’une même génération de combattants et de militants émérites.

    On pourrait s’arrêter là, mais il faut aussi dire à quoi ont servi le combat et la libération du pays. A ce propos, il ne faut pas s’attendre à de la tendresse de la part qui ont perdu l’Algérie de Papa. Ils sont médiatiquement bien armés et ils le font savoir. En effet, à Alger ou à Paris, sur les réseaux sociaux, dans la presse écrite ou dans des livres, les bilans négatifs pleuvent.

    Dans la santé, l’économie, l’éducation, la culture, la politique… où que l’on se tourne, on trouvera toujours un «analyste», «expert», «docteur d’Etat hautement spécialisé», pour nous dresser un tableau noir de ce qu’est devenu l’Algérie, après 7 années de guerre glorieuse et 58 ans de gouvernance d’un pays-continent.

    Dans leurs commentaires « avisés », personne ou presque n’évoque les conditions dans lesquels vivaient les Algériens à l’aube de l’indépendance. Personne ne relève le fait qu’édifier une nation avec plus de 95% d’analphabètes, quelques centaines d’universitaires, des caisses vides, des millions de citoyens vivant en dessous du seuil de la pauvreté, avec une espérance de vie de 46 ans et éparpillés sur deux millions de kilomètres carrés, n’était pas une mince affaire.

    Personne parmi les analystes ne semble capable d’imaginer l’effort colossal fourni par les Algériens et les Algériennes pour aboutir à un taux de scolarisation de plus de 98%, un taux de vaccination des enfants dépassant les 97%, l’électricité fournie à l’écrasante majorité des citoyens. Tout cela est royalement ignoré par les «experts».

    Personne parmi ces «bien pensants» ne charge le système colonial qui avait tous les moyens de réaliser ces performances, mais qui a laissé le peuple algérien mourir dans sa misère. Les «analystes» devraient méditer l’exploit algérien au lieu de considérer le sauvetage de tout un peuple comme une entreprise ratée.

    Ce qu’il faut peut être retenir enfin, c’est qu’au nez et à la barbe des éternels insatisfaits, l’Algérie n’est plus un département français, mais un Etat souverain, une nation forte et une société solidaire. Le 1er novembre 2020 le rappellera sans doute.

    Par Nabil. G.

    Ouest Tribune, 13 oct 2020

    Tags : Algérie, 1er novembre, guerre de libération, alphabétisation, développement,

  • Algérie : L’ancien modèle économique ne « devrait plus continuer à exister »

    Mahmoud Kouabi, analyste en économie ;

    L’ancien modèle économique ne « devrait plus continuer à exister »

    Compte tenu de ses nombreuses défaillances, dont celle de son incapacité à générer de la richesse et à en assurer une juste répartition, le modèle d’administration qui s’est imposé au cours des décennies passées, ne devrait plus continuer à exister.

    Pour l’analyste en économie, Mahmoud Kouabi, cette situation a fait que l’Algérie est « restée trop longtemps en marge des transformations dans le domaine de la chose publique et du management ». S’exprimant, hier, à l’émission l’Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne,celui-ci appelle à « l’institution de nouvelles procédures mettant en avant les principes d’efficacité et d’efficience qui, dit-il, n’ont pu être appliqués, des suites de résistances et de rigidités, faisant échouer toutes les réformes ». L’intervenant est catégorique : il « faut tout changer, notamment le modèle économique antérieur, basé principalement sur la rente pétrolière, amenant l’économie à fonctionner en vase clos, en dehors des principes de compétitivité et de concurrence établie sur le marché mondial ». Il rappelle, à ce propos, qu’une « large partie des investissements publics étaient détournée au profit d’individus ou d’entreprises douteuses, par le biais de la commande publique ou sous forme de subventions », qu’il évalue à quelque 17 milliards de dollars.

    À ces « facilités », il ajoute celles des exonérations fiscales, lesquelles, indique-t-il, ont « énormément coûté au budget de l’État et qui, en définitive, n’afourni aucune contrepartie de la part de ceux qui en ont bénéficié ». Mais pour autant, observe M. Kouabi, il faut que « l’État, dans cette période transitoire, continue à consentir des aides au profit de certains secteurs, à l’exemple decelui du BTPH, pour sauver l’emploi, mais également maintenir en activité l’ensemble des outils de production ». Cet ensemble de moyens, souligne-t-il, ne « devrait pas être la finalité ». Pour lui, c’est une « solution provisoire destinée à accompagner les entreprises viables à passer un cap pour leur permettre d’aller à la conquête de marchés en faisant notamment jouant la compétitivité et les prix ». Il estime que l’Algérie doit, désormais, s’en « tenir aux fondamentaux régissant l’activité économique mondiale. On ne peut opérer autrement », conclut-il..

    Par : CHAHINE ASTOUATI

    Le Midi Libre, 14 Octobre 2020

    Tags : Algérie, modèle économique, économie,

  • Acculé au Sahara Occidental, le Maroc s’en prend à l’Algérie

    Le Maroc déploie ses roquets contre l’Algérie
    Par Hocine Adryen

    Il fallait s’y attendre le Maroc n’est pas resté les bras croisés après la dernière sortie du chef de l’Etat sur la question sahraouie. Le makhzen marocain a rameuté ses relais médiatiques qui ont tout de suite réagi en débitant de grossiers mensonges contre l’Algérie.

    Ainsi un media marocain apparemment en manque d’inspiration écrit que «ces derniers auraient dépensé des fortunes, juste pour mettre en difficulté leur jeune frère, le roi Mohammed VI». Selon ce journal «l’Algérie, cette nation dite sœur, aurait dépensé 375 milliards de dollars dans son farouche combat mené contre le Maroc. 375 milliards de dollars, c’est le montant déboursé par l’Algérie dans la guerre contre le Maroc depuis 1975» ajoute ce média en l’absence totale de toute preuve étayant ces assertions farfelues. D’où a-t-il puisé ces informations sachant que les comptes de l’Etat sont annuellement épluchés par les parlementaires ?

    Selon le journal, il a été établi que durant 45 longues années, le Trésor public algérien «a été délesté de 8,5 milliards de dollars par an, soit 23 millions de dollars au quotidien. Ce qui représente une fortune. Beaucoup de milliards de dollars du peuple algérien puisés dans la trésorerie de l’Etat». Et au journal de détailler que cette fortune aura servi à «armer le Polisario, financer des organisations des droits de l’Homme et des lobbies hostiles au Maroc, donnant, à titre d’exemple, le budget de l’équipement en Algérie qui n’a pas dépassé 23 millions de dollars en 2019». Alors doit-on parler des sommes astronomiques que le souverain marocain empoche annuellement sans compter le volume de sa fortune érigée en vingt ans de règne monarchique de divers business y compris celui de la drogue ?

    Avant l’invasion des territoires sahraoui en 1975, le Maroc était considéré alors comme un pays pouvant rivaliser avec l’Espagne en terme de croissance économique, l’occupation du Sahara occidental a fait perdre au Trésor marocain une moyenne de 50 milliards de dollars par an de 1975 à 1991 lorsque le Polisario et le Maroc ont conclu un cessez-le-feu. Le budget de l’administration coloniale et le déploiement des FAR (forces armées royales), continuent de saigner les coffres du Makhzen. La fermeture des frontières avec l’Algérie a aggravée la situation économique du pays. Les pertes annuelles du commerce avec l’Algérie sont estimées à 4 milliards de dollars par an selon des sources officielles.

    Selon des comptes rendus de la presse internationale, le roi du Maroc, Mohammed VI, se serait «offert un pied-à-terre pour la somme de 80 millions d’euros (environ 50 milliards FCFA) ». Une information qu’aurait rapportée le journal en ligne «Africa Intelligence», le 1er octobre dernier. La bâtisse, un «hôtel particulier de 1080 mètres carrés, construite en 1912 par le promoteur George Hersent, se situe à quelques encablures de la Tour Eiffel dans le 7ème arrondissement de Paris ». Le roi aurait « racheté ce palace, situé au 20 avenue Emile-Deschanel précisément, au prince Khaled ben Sultan ben Abdelaziz al-Saoud, membre de la famille royale d’Arabie Saoudite.

    C’est la société DSCI Deschanel qui a fait l’acquisition du bien, dont le cadastre mentionne une superficie de terrain de 1080 mètres carrés » ajoute le journal: «Or, DSCI Deschanel est une société dont l’actionnaire à 99,9% n’est autre que le souverain marocain. Mounir Majidi, le secrétaire particulier du roi et Hicham Naciri ont été chargés de s’occuper des négociations pour l’achat de ce luxueux hôtel particulier», a précisé 20 Minutes. Le journal poursuit, précisant que «le monarque avait déjà fait l’acquisition d’un hôtel particulier aux Invalides, et du château de Betz (Oise) situé à 75 kilomètres de la capitale», et que «cet investissement fait du bruit de l’autre côté de la Méditerranée», d’autant que «l’acte de vente indique cette dernière a eu lieu le 28 juillet, la veille de son discours du Trône».

    Dans son denier discours du Trône, Mohammed VI invitait les Marocains à «consentir à des efforts pour sortir de cette situation de crise économique accentuée par la crise sanitaire de ces derniers mois». Or ce qui n’est pas le cas pour lui qui accumule des milliards de dollars en comptes en banque. Selon le magazine Forbes, Mohamed VI figure parmi les personnalités les plus riches du monde, avec une fortune estimée alors à plus de 2,5 milliards de dollars. Agé de 56 ans, le roi possèderait une grande collection de voitures de luxe, des toiles de grande valeur, des yachts. Il lui est attribué deux avions privés et un yacht de 60 mètres de long sur 13 de large.

    En septembre 2018, un compte Instagram dédié aux montres haut de gamme avait analysé une photo du roi: la légende décrit la montre à son poignet comme une Patek Philippe en or blanc le bijou montée en or blanc incrustée de 1 075 diamants, d’une valeur de 1,2 million de dollars.

    Le Jeune Indépendant, 12 oct 2020

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Algérie,

  • Le Maroc agacé par les efforts diplomatiques de l’Algérie au Mali et en Libye

    Dans une interview accordée par le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération africaine, Nasser Bourita, au journal italien «La Republica», il a déclaré que lors des consultations qui ont eu lieu dans la ville de Bouznika, il a appelé les Libyens à «ne pas gaspiller leur énergie à trouver d’autres médiateurs »pour poursuivre le dialogue de réconciliation.

    La déclaration du responsable marocain semble normale sans la coïncidence et les reportages des médias marocains proches du palais royal, à travers lequel ils ont attaqué l’Algérie, sur la base de certaines positions exprimées par de hauts responsables de l’Etat concernant la situation au Mali, et la volonté de l’Algérie de recevoir les parties libyennes en cause à rechercher des solutions à la crise dans le pays voisin oriental.

    Bien que le ministre des Affaires étrangères du Makhzen n’ait pas nommé à qui était destiné cette déclaration, de nombreux observateurs et ce que la presse marocaine a écrit il y a quelques jours et jusqu’à lundi, ont lu les propos de Bourita qu’il s’adressait à l’Algérie, compte tenu de ses appels répétés pour les parties à la crise en Libye à une réunion autour de la table de dialogue en Algérie.

    Les médias marocains ont considéré la récente déclaration du président Abdelmadjid Tebboune, dans laquelle il disait que «la seule solution à la crise libyenne réside dans les élections législatives auxquelles tout le peuple libyen doit participer», comme une critique des résultats des séances de dialogue entre Les Libyens de la ville marocaine de Bouznika, malgré cette position algérienne, comme cela a été annoncé au début de cette année, immédiatement après la conférence de Berlin, et avant que les Libyens ne se réunissent à Bouznika, au Maroc.

    Parmi les problèmes qui ont également dérangé le système makhzen, il y avait la déclaration du président Tebboune dans laquelle il a déclaré: «Il n’y a aucun pays au monde qui connaisse le Mali comme l’Algérie, en raison du voisinage que nous avons, et parce que l’Algérie a toujours été présente au Mali avant que quiconque n’ait entendu parler de l’existence de l’Etat malien ».

    Mais ces cercles mal avisés ont affirmé que cette déclaration était dirigée contre le voisin occidental de l’Algérie.

    Le président Tebboune a fustigé les parties non identifiées lorsqu’il a déclaré qu ‘«un pays qui ne partage pas de frontières avec le Mali a éclipsé le rôle de l’Algérie après l’accord qui a été signé à Alger dans le passé concernant la réintégration du nord du Mali avec son sud», un accord qui était parrainé et béni par les Nations Unies.

    Tout le monde se souvient que le Makhzen marocain n’a pas digéré l’invitation de l’Algérie à participer à la conférence de Berlin sur la crise libyenne au début de cette année, et son exclusion de ce sommet, où le Makhzen s’est empressé de faire circuler une déclaration dans laquelle il a attaqué la chancelière allemande Angela Merkel, et a défendu sa présence à cette réunion, sous prétexte qu’elle avait accueilli la conférence de Skhirat.

    L’agacement marocain cache un complexe appelé Sahara occidental, et pour cette raison, le Makhzen tente de perturber les efforts diplomatiques entrepris par l’Algérie, en particulier dans les deux pays voisins, le Mali et la Libye surtout après la visite qui a conduit le ministre des Affaires étrangères Sabri Boukadoum au Mali après la dernière Le coup d’État militaire d’août qui a évincé l’ancien président Ibrahim Abubakar Keita, et le ministre des Affaires étrangères du Makhzen se sont également rendus à Bamako, dans une course diplomatique, même si le Maroc n’a pas de frontières avec le Mali.

    Echourouk ONline, 13 oct 2020

    Tags : Maroc, Algérie, Mali, Libye, diplomatie,

  • Algérie : BAC au rabais !

    La décision du ministère de l’éducation, ou plus exactement du gouvernement, d’offrir l’examen du baccalauréat (BAC) aux élèves ayant obtenu 9 de moyenne sur 20 a terriblement choqué l’opinion. C’est à juste titre un scandale ! Déjà que la majorité des lauréats calent à l’université où les études se font en langue française surtout dans les filières techniques; à quoi faudrait-il s’attendre en termes de niveau et de résultats, avec des «bacheliers» nettement en dessous de la moyenne ? Qu’ils ne nous servent pas l’argument du Coronavirus pour justifier cette malheureuse offrande qui achève le peut de crédit qui reste à cet examen qui a perdu de son prestige depuis des années ! Le virus n’y est en effet pour rien. Faut-il rappeler en effet que les élèves ont été examinés uniquement sur les deux trimestres qu’ils ont effectivement étudiés avant l’arrivée de la pandémie en Algérie. En l’occurrence, cette mesure est déjà en soi un sacré coup de main aux candidats qui devaient se contenter de deux trimestres d’études dans leurs révisions. Mais c’était sans compter sur la grande «générosité» du gouvernement qui décide d’offrir un cadeau inespéré aux candidats qui n’ont aucune chance de décrocher le précieux sésame en temps normal. Mais c’est un cadeau empoisonné dans la mesure où cette mesure unique au monde, disqualifie sa majesté le BAC, et enverra à l’université une armée de cancres dont la vocation devait être au mieux, de refaire l’année, au pire, quitter les lycées et se diriger vers la vie active, pour reprendre la bonne vieille formule des années d’or du BAC. Comme il fallait s’y attendre, tous les syndicats et tous les acteurs de la famille de l’éducation ont dénoncé cette mesure qui conjugue populisme et anti pédagogisme. Tant qu’à faire, il aurait mieux valu annuler purement et simplement les épreuves et offrir un BAC bas de gamme à tous les candidats ayant obtenu 9 de moyenne durant l’année scolaire. Cela nous aurait fait des économies en ces temps de crise financière aigue. Auquel cas, ce serait vraiment dommage de se jouer ainsi de l’avenir de nos enfants qu’on bombarde à l’université avec un niveau au ras des pâquerettes. Quoi qu’il en soit et quelque soit le bout par lequel on prend cette mesure, le BAC 2020 est bâclé. Il ne pourra éviter le sobriquet du «BAC Corona» comme le furent le «BAC Al Hamla» de Bab El Oued en 2001, le «BAC Zenzela» en 2003, ou encore le «BAC Mousalaha» en 2006.

    Imane B

    L’Est Républicain, 12 oct 2020