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  • La malédiction du peuple sahraoui tombe sur Macky Sall

    Dans leur culture populaire basée sur la croyance religieuse, les sahraouis racontent que les actes malveillants commis contre les personnes correctes finissent toujours par se retourner contre celui qui les commet. 
    Dans le cas du président sénégalais Macky Sall, sa mauvaise foi contre le peuple du Sahara Occidental s’est retournée contre lui. Il est en train de subir la malédiction du peuple sahraoui. La première de ces malédictions se trouve dans le fait que les sénégalais ont découvert son vrai visage de personnage corrompu et malhonnête qui a voulu enrichir son frère avec l’argent du contribuable sénégalais. Aliou Sall a été contraint de démissionner après la découverte de son arnaque.
    Le président sénégalais et son ministre des affaires étrangères, Menteur Ndiaye, sont un exemple de corruption et de malhonetteté, prêts à vendre leur pays pour le moindre sous. Pour de l’argent, ils sont devenus des mercenaires du Maroc et de l’Arabie Saoudite. 
    Macky Sall a reçu des autorités de Rabat 50 millions d’euros lors de son dernier séjours au Maroc en échange de son engagement contre les sahraouis dans l’Union Africaine.
    Dans ce but, il a engagé Abdoulaye Bathily pour présenter sa candidature en vue de remplacer la sudafricaine Dlamini Zuma à la tête de la Commission Africaine. Ce poste sera l’avant-garde des conspirations du Maroc et du Sénégal contre la RASD, membre à part entière de l’organisation panafricaine depuis plus de 32 ans.
    L’autre mercenaire du Maroc, Menteur Ndiaye a été dévoilé par le hacker Chris Coleman. Il reçoit chaque année plus de 8 millions de francs CFA de l’ambassade du Maroc à Dakar. Au mois de novembre, le Sénégal présidera le Conseil de Sécurité. Il veillera à ce que la question du Sahara Occidental ne soit pas inscrite dans l’agenda du Conseil.

    Les sénégalais ne sont pas dupes. Vendredi ils sont sortis à la rue pour manifester contre magouilles de Macky Sall et sa famille. « Non à la gestion patrimoniale et familiale des ressources naturelles », « Le pétrole et le gaz au peuple, pouvait-on lire sur des banderoles ». 
  • La célèbre artiste Cynthia Basinet exhorte l’ONU à résoudre le conflit du Sahara Occidental

    L’emblématique chanteuse, actrice et activiste Cynthia Basinet, mieux connu pour la version la plus populaire de « Santa Baby » revient aux Nations Unies pour la 10e fois pour défendre les droits du peuple du Sahara occidental.
    Basinet s’est activé en vue d’attirer l’attention sur le sort des réfugiés sahraouis du Sahara occidental vivant depuis 40 ans, dans les camps au sud de l’Algérie dans l’attente de leur droit à l’autodétermination.
    En mai 2001, elle a visité ces camps en solidarité avec le peuple sahraoui. Le 5 Octobre 2016, parlant face à l’auditoire de la Quatrième Commission des Nations Unies (connu aussi sous le nom de Comité des questions politiques spéciales et de décolonisation), la candidate au Prix Nobel de la paix et activiste pour le changement social, Cynthia Basinet a averti que 16 ans dans un nouveau siècle, la communauté internationale ne pourrait «se permettre le coût des sans-voix ». Le monde ne pourrait pas prospérer si les sociétés sont aliénés, a-t-elle dit, ajoutant que «nos ennemis sont ceux que nous aliénos et repoussons, car elles aussi font partie de la solution ».
    Elle a dit que la lutte des Sahraouis a renforcé sa lutte; soulignant que le temps était venu pour un référendum au Sahara occidental, comme convenu en 1991. « 
    Toujours à l’avant-garde des tendances sociales, l’influence stylistique de Cynthia peut être vu à la mode de la musique et des médias sociaux.
    La fille de Los Angeles est mieux connue pour ses stylings pop jazzy dans ses hits comme « Going Out Of My Head» et le sensuel hit « Santa Baby » enregistré en 1997.

  • CQFD, par Mohamed Abdoun (La Tribune des Lecteurs)

    Par Mohamed Abdoun
    Notre chef de la diplomatie n’est vraiment pas allé par plusieurs chemins pour remettre les pendules à l’heure en ce qui concerne ces sempiternelles et demandes marocaines. Non, la demande de nos voisins de l’ouest pour la réouverture de nos frontières terrestres avec eux n’est pas (encore) à l’ordre du jour. 
    Immuable, la position algérienne est des plus claires qui soient. A savoir que cette question doit trouver une réponse idoine, et un règlement satisfaisant pour tout le monde dans le cadre d’un règlement global de tous les dossiers pendants qui continuent d’empoisonner les relations entre Alger et Rabat. 
    Souvenons-nous que c’est le Maroc qui, au plus fort de notre guerre contre le terrorisme, quand l’Etat algérien était chancelant, affaibli, que notre pays faisait l’objet d’un odieux et tacite embargo et que notre pays avait le plus besoin de ses voisins et frères immédiats, que le Maroc a décidé de fermer ses prétexte à la suite d’un attentat à la bombe commis sur son sol. 
    Il s’est avéré par la suite, selon les propres aveux de l’émir fondateur du GIA, Abdelhak Layada, que nous avons rencontré chez lui, que c’est le Maroc qui avait tenté de manipuler ce groupe sanguinaire et de s’en servir contre l’Algérie en le finançant, en l’armant et en lui offrant des bases de repli arrière sur son territoire. Layada, à cette époque, avait même été reçu en grandes pompes par le roi défunt Hassan II et son inséparable  » vizir  » Driss Basri. 
    Aujourd’hui, que l’Algérie a bravement et largement surmonté sa crise, et que ses caisses sont pleines, c’est le Maroc, ce royaume qui avait essayé de nous prendre par traitrise au lendemain de notre indépendance, qui se trouve en position de quémandeur. 
    Il est, dès lors, normal, que l’Algérie en profitât et insistât pour exiger que la réouverture de ces frontières, qui cause chaque année au Maroc un manque à gagner de l’ordre de 4 milliards de dollars, se fisse dans un cadre global. 
    Il est avant tout question du règlement de questions épineuses telles que la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme, la contrebande et le trafic de drogue. 
    Il est aujourd’hui admis que c’est le royaume chérifien qui fait face à de douloureux retours de flamme islamistes pour trop longtemps traficoté avec ce genre de milieux quand il cherchait à affaiblir notre pays. L’Algérie ne peut, ni ne doit, permettre qu’un flux de terroristes se missent à investir notre territoire en provenance du Maroc. Il en va de même pour la contrebande et le trafic de drogue. Le royaume de Mohamed VI, et c’est là un secret de Polichinelle, est le plus grand producteur de cannabis au monde. Cette culture se fait au vu et au su de tous, et est protégée par de hauts responsables civils et militaires tous  » apparentés  » au Makhzen. Quant à la contrebande, il va sans dire qu’une bonne partie de nos produits soutenus à grands renforts de milliards de dinars vont enrichir nos voisins de l’ouest au détriment de nos propres citoyens. 
    Ce sont là des faits objectifs et incontournables contre lesquels la diplomatie et la politique de  » bon voisinage  » n’y peuvent rien…
  • Weyl compare la situation au Sahara Occidental à l’occupation israélienne

    “Le jour où les Espagnols s’en vont, la colonisation est terminée et, dès ce moment-là, le peuple sahraoui redevient maître de ses affaires. Et dans l’immédiat, qu’est-ce qu’il se passe ? Les Marocains envoient une expédition occuper le Sahara Occidental. C’est exactement comparable à l’occupation de la Palestine par Israël.” 
    Ces propos sont de Roland Weyl, avocat au barreau de Paris et 1er vice-président de l’Association internationale des juristes démocrates qui a livré, le 4 juillet dernier, pour le site Nouvellesdusahara.fr, son analyse du conflit du Sahara Occidental dans une interview où il n’a pas hésité à user d’un langage pour le moins cru sur le dossier du Sahara Occidental. Le juriste français considère l’occupation marocaine comme “une agression qui viole l’article 2/4 de la charte qui interdit le recours à la force dans les relations internationales”. Pour lui, l’occupation du Sahara Occidental par le Maroc est “une agression qui se perpétue”.
    Liberté, 11/07/2012
  • CONFLITS RÉGIONAUX : L’Algérie de plus en plus sollicitée

    Après la déclaration du président français, François Hollande, mettant en valeur le rôle prépondérant de l’Algérie dans la résolution de la crise malienne, c’est autour du ministre des Affaires étrangères belge de qualifier de «moteur» le rôle que joue l’Algérie dans la construction du Maghreb et dans le règlement des conflits en Afrique. L’Algérie qui est en passe de devenir un partenaire incontournable pour l’Europe est les États-Unis d’Amérique se trouve sollicitée dans la résolution des conflits régionaux et extrarégionaux. 
    En visite de travail depuis, hier à Alger, le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, parle de la dimension de l’Algérie qu’il considère comme élément essentiel dans la résolution de l’équation «intégration régionale et développement économique et social». Didier Reynders confie à l’Algérie le rôle de stabilisateur dans la région. Citant l’expérience de l’Union européenne (UE), il a indiqué que «l’intégration régionale est utile aussi pour le Maghreb», exprimant, à cet égard, son souhait du renforcement des relations entre l’UE et l’Algérie et de l’UE avec le pourtour Sud-méditerranée, et «surtout le Maghreb», a-t-il dit. 
    Le ministre belge a également souligné le rôle de l’Algérie dans le règlement des conflits en Afrique et son travail au sein de l’Union africaine ainsi qu’au sein de la communauté internationale. L’Algérie se trouve sollicitée de partout. On se souvient de la vague des responsables US et ceux de l’Union européenne qui a déferlé sur Alger lors de la crise libyenne. Même le Fonds monétaire international (FMI) a sollicité l’Algérie pour renflouer ses caisses. 
    Le retour de l’Algérie sur la scène régionale et internationale est dû en grande partie à sa lutte contre le terrorisme qu’elle a menée toute seule. Son expérience dans la lutte contre ce fléau ne cesse d’être citée comme exemple par les puissants de ce monde. Aujourd’hui, avec son aisance financière, l’Algérie est perçue comme un partenaire stratégique pour l’UE et les USA. Et le ministre des Affaires étrangères belge l’a si bien exprimé lequel est venu également pour prendre le pouls des relations algéro-marocaines. Selon le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci , les deux parties ont procédé à un échange d’informations concernant les évolutions intervenues dans la région maghrébine, des évolutions qu’il considère comme «encourageantes».
    «Nos relations avec les pays membres de l’UMA, notamment le Maroc avec qui nous sommes en train de bâtir un avenir commun sur la base de relations bilatérales ouvertes, ont été, en outre, évoquées », a-t-il dit. La situation en Syrie n’a pas manqué, également, d’être au menu des discussions entre les deux MAE. «Nous avons participé, il y a quelques jours, à une réunion à Paris dans le cadre du groupe des amis de la Syrie. C’est un sujet qui nous préoccupe au plus haut point et nous avons formulé l’espoir que la dernière rencontre entre le président syrien Bachar Al-Assad et l’émissaire conjoint de l’ONU et de la Ligue arabe, Kofi Annan, puisse apporter des éléments novateurs pour conduire le processus douloureux, long et extrêmement complexe à la fin des hostilités et de la violence», a indiqué Mourad Medelci.
    Hacène Nait Amara
    Le Courrier d’Algérie, 11/07/2012
  • Le Jour d’Algérie : « Le MAE marocain minimise le poids de la question sahraouie »

    La question du Sahara occidental a été toujours considérée comme un obstacle à l’avancement de l’Union maghrébine en panne depuis plus de vingt ans mais pour le chef de la diplomatie marocaine, celle-ci n’est pas un obstacle pour le développement des relations avec l’Algérie. 
    Lors d’une conférence de presse conjointe au terme des travaux de la réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union du Maghreb arabe, le ministre marocain des Affaires étrangères, Saâdeddine El Othmani, a indiqué lundi à Alger que les sujets de désaccord entre l’Algérie et le Maroc ne devraient pas constituer un obstacle au développement des relations bilatérales, qu’il s’agisse de la question du Sahara (occidental) ou autre. 
    Selon ce responsable marocain, il y a une «volonté politique» des deux pays de développer leurs relations à tous les niveaux. Il a précisé que le deux parties «ont convenu que la question du Sahara (occidental) est aujourd’hui suivie par le secrétaire général de l’ONU, son représentant personnel et le Conseil de sécurité». Selon M. El Othmani, «ces questions doivent suivre leur cours dans ce cadre. Nous nous consacrons, pour notre part, au développement des relations bilatérales et à la construction du Maghreb arabe qui est un impératif». 
    Pour rappel, Alger a montré sa volonté d’un «rapprochement» à travers une déclaration du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, faite lors de sa visite à Tlemcen le 17 avril dernier, affirmant qu’il n’existait pas de problème entre l’Algérie et le Maroc et appelant à renforcer la coopération avec ce pays. A ce titre, il avait dit que «le problème du Sahara occidental est un problème onusien. Le Maroc est un pays voisin et frère. Il faut coopérer et nous devons coopérer (avec lui)». Cependant, Rabat veut à tout prix ouvrir les frontières entre les deux pays afin de profiter des données économiques qui sont en sa faveur.
    Le Jour d’Algérie, 11/07/2012
  • Un peuple, une histoire et un espoir

    Farid Houali 
    Le 6 novembre 1975, Hassan II alors roi du Maroc, tourne le dos à la déclaration de la Cour internationale de justice de La Haye. Il décide d’occuper un pays voisin, le Sahara occidental. 30 000 Marocains entament ainsi, ce qu’ils ont appelé, «La Marche Verte». 
    Le Coran dans une main, l’emblème rouge frappé d’une étoile au centre dans une autre, ils entament ce qui allait se transformer par la suite en un drame pour le tout peuple sahraoui, pourtant né libre. Depuis, les Sahraouis n’ont jamais baissé les bras. 
    Ils ont su donner aux FAR (Forces armées royales) des leçons de bravoure. Pourtant, cette armée n’a pas lésiné sur les moyens afin de mener sa campagne d’éradication de tout un peuple. Des armes, pourtant interdites par les différentes conventions internationales à l’instar des bombes au phosphore, ont été utilisées.
    Suite à une occupation illégale du territoire du Sahara occidental, les populations n’avaient désormais plus le choix. Elles traversent massivement les frontières algériennes pour trouver refuge dans le Sud. 
    En effet, les réfugiés sahraouis ont été accueillis par les autorités algériennes au début de l’année 1976. Ils sont près de 200 000 Sahraouis à s’établir dans les 5 principaux camps de réfugiés dans le sud-ouest de l’Algérie, à Tindouf plus précisément. Sous des tentes ou dans des semblants de baraques faites à base d’argile et de parpaing, ces milliers de Sahraouis se sont habitués, au fil des années qui se succèdent, à faire face, en premier lieu, aux rudes conditions climatiques avec des températures avoisinant en cette période estivale, les 45 à 48° à l’ombre. 
    Que ce soit à Aousserd, à Dakhla, à El-Ayoun, à Smara ou à l’École du 27-Février (qui abrite également les administrations officielles sahraouies), les réfugiés sahraouis de Tindouf se voient également confrontés au quotidien à des conditions de vie lamentables.Ne leur parviennent que les aides humanitaires des pays amis de la Rasd, du Croissant-Rouge algérien et du HCR. 
    C’est dire, que les Sahraouis se sont exilés malgré eux en l’Algérie voisine. Une Algérie qui les a accueillis à bras ouverts depuis les premiers instants de l’invasion marocaine. Mais ce n’est pas pour autant que leur cauchemar a pris fin.
    Des besoins estimés à 26 millions de dollars 
    Selon le HCR, les besoins de base des réfugiés sahraouis sont évalués à 26 millions de dollars, alors que l’organisation n’a obtenu, en 2011, que 13 millions de dollars. Un appel est lancé, de ce fait, aux pays donateurs pour augmenter un tant soit peu leur aide, de façon à financer des projets visant des secteurs stratégiques tels que l’éducation, la santé et l’eau ainsi que la protection des droits de l’homme et l’appui au système judiciaire local. Outre l’Algérie qui n’a jamais hésité à répondre aux besoins de ces réfugiés, le Service d’aide humanitaire de la Commission européenne répond aux besoins vitaux des réfugiés depuis 1993. En 2009, il a alloué 11 millions d’euros pour améliorer leurs conditions de vie. 
    L’Algérie, terre de tous les asiles 
    Ayant affiché clairement sa politique de soutien envers toutes les questions de décolonisation dans le monde, l’Algérie a depuis son indépendance, su ouvrir grandes les portes aux réfugiés quelle que soit leur nationalité. 
    Au début des années 1970, bon nombre de Palestiniens, particulièrement des intellectuels, ont trouvé refuge dans notre pays. 
    Ils étaient nombreux à faire partie depuis bien longtemps de la cartographie des enseignants de l’école algérienne, tous paliers confondus. D’autres se sont offert quasiment des commerces à travers le territoire national. Leur nombre exact demeure méconnu, mais ce qui est sûr c’est qu’ils «se sentent dans leur deuxième patrie». 
    Tout récemment et suite à ce qui est appelé Révolutions arabes, des milliers de Tunisiens mais surtout de Libyens ont quitté leurs pays respectifs. 
    Ces derniers affluaient par milliers vers les terres algériennes. Selon des statistiques établies par la Gendarmerie nationale, quelque 143 000 personnes sont entrées en territoire algérien de manière légale durant les 9 derniers mois de l’année écoulée avec une moyenne de 1 540 personnes par jour. Récemment, ce sont les Maliens qui ont opté pour l’émigration vers l’Algérie. Fuyant, eux aussi, l’insécurité régnant dans leur pays, ils entrent par centaines en Algérie qui avait, rappelons-le, accueilli à Timiaouine, à Bordj Badji Mokhtar ainsi qu’à Tinzaouatine pas moins de 120 familles maliennes. Le chef de la diplomatie algérienne s’est montré rassurant à leur égard. «L’Algérie ne peut pas renvoyer des réfugiés maliens qui sollicitent son aide. 
    Tant que la situation au Mali est celle que nous connaissons aujourd’hui, nous ne pouvons pas exclure les réfugiés maliens qui viennent en Algérie comme ils viennent d’ailleurs, des autres pays voisins», a déclaré Mourad Medelci à l’APS, en marge de la cérémonie d’ouverture de la session de printemps de l’Assemblée populaire nationale (APN). Pour en revenir à la Libye, il n’est un secret pour personne que les relations avec ce pays ont, depuis le début de la révolution dans ce pays, traversé des zones orageuses. 
    Le régime algérien a été souvent pris à partie par les «nouveaux maîtres» de Tripoli qui estimaient «que l’Etat algérien soutenait d’une manière ou d’une autre le régime Kadhafi» allant jusqu’à porter de graves accusations selon lesquelles «des mercenaires transportés par des avions algériens ont été dépêchés à la rescousse du colonel».
    Les autorités algériennes, par le biais de leur ministre des Affaires étrangères, ont bien évidement démenti «toutes ces accusations sans fondement». 
    Et la goutte qui a fait déborder le vase est l’accueil «pour des raisons humanitaires» de plusieurs membres de la famille Kadhafi afin de leur ouvrir un passage vers un pays tiers. Il s’agit pour rappel de l’épouse du colonel, Safia, de sa fille Aïcha, ainsi que de ses fils Hannibal et Mohamed, accompagnés de leurs enfants. 
    Info-Soir, 11/07/2012
  • Algérie-France: les raisons d’une accalmie

    Les dégâts occasionnés par Nicolas Sarkozy aux relations algéro-françaises seraient en voie d’être réparés. Il faut dire que Sarkozy ne s’est pas ménagé, tant il était parti pour croire que sa «victoire» en Libye était un prélude à l’effondrement de l’Algérie et à son retour sous la botte de la France. Il a activé ses supplétifs, il a mobilisé ses médias, il a travaillé à déstabiliser comme il a pu, en vain, ne comprenant pas que les Etats-Unis, sans lesquels rien ne se fait, avaient d’autres projets en tête, pour l’aider à la tâche, et que les Algériens gardaient toujours un chien de leur chienne au colonialisme. Il est donc parti sans accomplir son rêve de reconquête, sans même avoir sauvé la face par un geste d’apaisement. 
    François Hollande, avant même de lui succéder, avait compris ce qu’il fallait faire et cela semble lui réussir. Il a pu inverser la détestation de l’opinion algérienne en sa faveur et faire oublier l’ignominie de son prédécesseur, sans qu’il en soit foncièrement différent. Le pragmatisme a payé, le climat se réchauffe au point que le pouvoir algérien accepte d’aller se fourvoyer dans une sulfureuse «amitié avec le peuple syrien», rompant magistralement avec ce «non-alignement», dont l’Algérie constituait l’un des fers de lance et consentant à jouer le rôle de comparse des pires ennemis de l’humanité. 
    Malgré cette compromission, le gouvernement algérien devrait prendre la juste mesure de son hôte parisien. A moins qu’il ne se soit passé des choses dans la stratégie nord-africaine de la France. Des choses que l’on peut soupçonner d’avoir précipité Mohammed VI à Paris, juste après l’élection présidentielle, et qui doivent provoquer une certaine panique du côté du Makhzen. Des choses annoncées par le voyage électoral, à Alger, du futur président. On pronostique, déjà, une «reconsidération dans un sens plus équilibré des rapports de la France avec les deux puissances que sont l’Algérie et le Maroc». 
    Et, dans le tas, il y a des petites phrases qui ne coûtent rien, comme celle-ci : «La France considère qu’il y a place désormais pour un regard lucide et responsable sur son passé colonial si douloureux et en même temps un élan confiant vers l’avenir». Il paraît même que François Hollande va complètement revoir la copie colonialiste pour adopter un autre style, plus «normalisé» avec l’Afrique en général, et l’Algérie, en particulier. Ceci, en apparence. Car ce serait curieux qu’il y ait un vrai revirement sans réciprocité. A ce titre, la présence de Mourad Medelci, le chef de la diplomatie algérienne, à la conférence occidentale contre la Syrie, est un cadeau infiniment plus important que l’adoption par la France d’une attitude plus respectueuse des règles qui doivent prévaloir dans les relations entre Etats. 
    On assiste à un virage fondamental dans la politique étrangère algérienne, qui intègre, ouvertement, le pays dans la stratégie atlantiste et le «normalise» aux yeux de la «communauté internationale». Il restera à connaître et à évaluer les concessions économiques qui viendront et qui nous donneront la pleine mesure du prix qui a été payé, en soutien à une économie française à bout de souffle. 
    Par Ahmed Halfaoui
    Les Débats, 11/07/2012
  • Sahara-Maroc : le silence mortel de Ban Ki-moon

    Les déclarations contradictoires des responsables marocains sur la position à prendre vis-à-vis de l’Envoyé Spécial de l’ONU, Christopher Ross, sont un indice clair de la confusion qui caractérise la diplomatie marocaine à un moment où certains médias proches du Makhzen ont annoncé que l’ONU a réussi à convaincre de la nécessité de garder l’ambassadeur Ross, étant donné la difficulté de lui trouver un remplaçant et les risques de scénarios inattendus dans le cas d’une interruption du processus des négociations. 
    Cela confirme que la diplomatie marocaine traverse un moment critique avec la communauté internationale, et en particulier les États-Unis d’Amérique, suite au renouvellement du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies de son soutien à son envoyé pour le Sahara occidental, Christopher Ross. 
    Pendant toutes ces années, le Maroc s’était accommodé de l’appui inconditionnel de la France Gaulliste. Aujourd’hui, le Makhzen a perdu le contrôle du navire et celui-ci risque de chambouler. De ce fait, les dirigeants makhzéniens multiplient les déclarations contradictoires accompagnées de balbutiements. Tantôt, ils demandent le départ de Ross en réclamant l’application d’une certaine « logique » dans son cas, en se référant aux cas de James Baker en 2004 et celui de Peter Van Walsum en 2008. Le premier est parti sous la pression du Maroc alors que le second avait rendu son tablier à la demande du Front Polisario. « Sauf qu’en 2004, le locataire de la Maison Blanche était un républicain et non un démocrate », rappelle le site Yabiladi. Tantôt, ils réitèrent leur attache aux négociations, le Maroc réfute l’envoyé des Nations unies au Sahara occidental, etc… 
    La décision du Maroc de retirer sa confiance à Christopher Ross a donné lieu à une crise « silencieuse », dans les termes du journal marocain Assabah. Et l’attente se fait longue sans que l’Envoyé Spécial s’exprime pour annoncer la démission si souhaitée par Rabat. Pire encore, deux mois après la décision marocaine de répudier Ross, Ban Ki-moon et la Maison Blanche ne se sont exprimés que pour défendre leur émissaire. Après deux mois, le silence onusien est devenu mortel. Et Paris n’est plus là pour voler au secours du Maroc, même si le Othmani dit le contraire pour couvrir l’isolement de Rabat dans le conflit du Sahara Occidental suite à sa décision de retirer sa confiance à un envoyé de la taille de Christopher Ross.
  • UMA : L’amnésie d’un sbire de Ben Ali

    Le tunisien Habib Ben Yahia occupe le poste de Secrétaire Général de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) depuis 2006. Pendant 11, Il a été le ministre des affaires étrangères du dictateur Ben Ali, à l’époque où les prisonniers politiques se comptaient par centaines et où la torture était une pratique courante (voir biographie). 
    Ben Yahia a révélé lundi à l’ouverture des travaux de la réunion des ministres maghrébins des Affaires étrangères à Alger que pas moins de « 60 tonnes de cocaïne par an transitent illégalement à travers la région, ce qui exige de nous de faire de la coopération sécuritaire la priorité des pays maghrébins ». Parler de la cocaïne, c’est bien, mais il fallait aussi mettre dans l’agenda la question du cannabis marocain qui sert à financer les groupes terroristes et les groupes mafieux. 
    L’algérien Mourad Médelci en a fait illusion lorsqu’il a indiqué que le lien direct entre les groupes terroristes et les réseaux criminels est établi avant d’ajouter qu’on « ne peut faire l’impasse sur le phénomène du blanchiment d’argent qui a pris de l’ampleur dans notre région et qui constitue, d’une manière ou d’une autre, un soutien au terrorisme et au crime dans la région ». 
    Pour rappel, Wikileaks a divulgué en 2010 des notes diplomatiques américaines qui révélaient le degré de corruption au Maroc qui existait déjà sous le règne de Hassan II, mais qui s’est institutionnalisée avec le roi Mohammed VI. Dans ces notes, l’on dénonçait aussi l’accointance du personnel du palais avec la mafia de la drogue qui contrôle les champs de cannabis de la région de Ktama. 
    Loin de lutter contre le fléau, le gouvernement marocain pratique même la persécution contre tout marocain qui ose lever la voix pour dénoncer la complicité du palais royal marocain avec le trafic de cannabis qui, pendant de longues années a servi à financer la guerre au Sahara Occidental. C’était le cas de Chakib Alkhiyari, militant rifain des droits de l’homme. Il a été condamné début 2009 à trois ans de prison pour  » atteinte aux corps constitués de ». Le Makhzen marocain empêché l’organisation Transparency Maroc de lui décerner le Prix de l’Intégrité de 2011. 
    Le sbire de Ben Ali rêve de voir l’UMA revivre. Comme son compatriote, le président tunisien Marzouki qui était convaincu qu’au nom de la realpolitik, il pouvait « mettre de côté le problème du Sahara Occidental ». Décidément, ces serviteurs de l’Elysée sont de mauvais élèves. Tout comme leurs maîtres à Paris qui rêvent d’une intervention algérienne au Mali, alors qu’ils attisent le feu au Sahara Occidental depuis plus de 37 ans.