Catégorie : Maroc

  • L’Emir Abdelkrim Al-Khattabi : de la lutte contre l’impérialisme à la construction de l’union maghrébine.

    La lutte de Muhammad Ben Abdelkrim Al-Khattabi contre les forces impérialistes franco-espagnoles a eu lieu au moment même où règne partout dans le monde arabe une effervescence de la renaissance arabe (An-Nahada). Elle s’inscrit dans le cadre des luttes anticoloniales menées par les peuples colonisés du sud et d’Orient, et plus particulièrement les révoltes arabes contre les accords de Sykes-Picot (en 1916). Elle est le symbole des luttes pour l’indépendance et l’autodétermination des peuples à disposer d’eux-mêmes.

    L’action révolutionnaire de l’Emir Abdelkrim Al-Khattabi suscita l’enthousiasme et un soutien authentiques aux quatre coins du monde : l’Emir Al-Khattabi devint une icône pour toute une génération de révolutionnaires assoiffés de liberté et d’indépendance. Il ne fut pas uniquement cet habile stratège rifain qui combattit l’impérialisme occidental à partir de la région du Rif, mais il fut l’unificateur des luttes menées au nom d’un Maghreb uni et indépendant. Il est le fondateur de la guerre moderne anticoloniale du XXe siècle, son combat servira de modèle à toutes les guerres d’indépendances futures.

    Le Maroc, comme bien d’autres pays dans le monde, fut la proie des prédateurs impérialistes qui lorgnaient sur ses ressources minières (phosphate, zinc, plomb, fer, cobalt, cuivre, barytine, charbon , argent…) et convoitaient son littoral. Il sera soumis à un double protectorat français et espagnol en 1912 parachevant ainsi la mise sous tutelle du Maroc dont les prémices remontent au XVe siècle.

    C’est contre ce colonialisme que l’Emir Abdelkrim va s’insurger et combattre tour à tour les espagnols au nord, les français au sud et une coalition franco-espagnole appuyée et soutenue par les puissances occidentales notamment la Grande Bretagne.

    Le 21 juillet 1921, l’Emir Abdelkrim inflige une défaite monumentale à l’armée espagnole suréquipée lors de la mythique bataille d’Anoual. 3000 rifains font face à plus de 100 000 hommes ; la bataille se solde par une véritable débâcle dans le camp espagnol : 16 000 soldats tués, des milliers de blessés et des centaines de prisonniers, 20 000 fusils, 400 mitrailleuses, 200 canons passeront entre les mains des moudjahidines du Rif . L’Espagne vient de perdre le terrain qu’elle avait gagné par des années de guerre. Le général espagnol Fernandez Sylvester se donnera la mort à la suite de la déroute; à Madrid le gouvernement tombe. L’hécatombe est telle que la Société des Nations parle du « cataclysme marocain ». C’est aussi cette guerre du Rif qui provoquera l’ascension de Franco au pouvoir (en février 1926, alors qu’il n’a que 34 ans, il sera le plus jeune général d’Europe).

    La bataille d’Anoual marque un tournant historique décisif dans les luttes anticoloniales : c’est la première fois qu’une armée impérialiste est mise en échec de façon aussi foudroyante. Un historien déclarera : « c’est l’un des plus effroyables désastres enregistrés au cours des entreprises coloniales européennes en Afrique. ».

    Très vite cette victoire dépasse les limites du Rif pour se propager à l’ensemble du Maroc où chaque marocain se sentit rifain. L’aura de l’Emir Abdelkrim s’étendra à l’ensemble du Maghreb et du monde arabe et plus largement encore jusqu’en Indochine où Ho Chi Minh reconnut en Abdelkrim Al-Khattabi son frère d’armes : il le voyait comme « le précurseur de la guerre populaire moderne. »

    Dans un monde marqué par les préjugés racistes et ethnocentristes, la victoire d’Anoual était tout un symbole : elle eut des répercussions psychologiques et politiques immenses chez les peuples qui vivaient sous la domination et le joug colonial. La victoire d’Anoual représentait une victoire triomphale des peuples de « couleurs » exploités par les impérialistes sur une nation « blanche » ; c’était une revanche des pays colonisés et une humiliation de l’Occident arrogant.

    La victoire des moudjahidines rifains venait non seulement de mettre fin au mythe de l’invincibilité des armées occidentales mais elle inaugurait une technique de guerre qui allait faire le succès de toutes les guerres de libération du Tiers-Monde sous occupation coloniale : la guérilla.

    A ce propos, en 1971, recevant une délégation du Fatah, Mao Tsé-toung leur déclara : « Vous êtes venus pour que je vous parle de la guerre populaire de libération alors que, dans votre histoire récente, il y a Abdelkrim, qui est une des principales sources desquelles j’ai appris ce qu’est la guerre populaire de libération. Pourquoi donc avez-vous fait tout ce chemin alors que vous avez le Maitre : Abdelkrim ? »

    L’Emir Al-Khattabi réussit à unir et à mobiliser toutes les tribus du Rif sous son commandement et sous le mot d’ordre de la lutte pour l’indépendance. Il vainquit une armée impérialiste et proclama la création de la « République du Rif » qu’il dotera des institutions étatiques les plus modernes de son temps.

    Cette jeune république, la première dans le monde arabe, représentera alors une menace insupportable pour tous les belligérants :

    – d’une part pour le Makhzen et le sultan Moulay Youssef à qui Abdelkrim reprochait sa passivité, son manque de combattivité pour la libération nationale. En effet le sultan restera sagement sur son trône pendant que les français et les espagnols mèneront une guerre impitoyable au Rif. Le sultan percevait l’Emir Abdelkrim comme une menace pour son pouvoir royal.

    – d’autre part cela représentait pour les français un danger colossal : en effet le risque encouru était de voir les moudjahidines rifains embraser tout le Maroc et la guerre du Rif s’étendre à l’Algérie voisine. Il est vrai que chacune des victoires de l’Emir Abdelkrim sera accueillie par le peuple algérien comme étant la sienne et sa défaite finale aussi. De plus c’est après la reddition d’Al-Khattabi en 1926 que naîtra, à Paris, l’Etoile Nord-Africaine qui va organiser les travailleurs d’origine maghrébine dans un cadre de lutte commun avec comme programme : la libération de l’ensemble des trois colonies du Maghreb. L’idéologie et le programme de cette Etoile Nord-Africaine s’inspire du combat anticoloniale d’Abdelkrim et de ses mots d’ordre unificateur.

    Abdelkrim poursuit son combat tous azimuts contre les troupes françaises qu’il harcèle de toutes parts : au 20 juillet 1925, les pertes françaises s’élève à près de 6 000 hommes. Face à cette déroute, le général Hubert Lyautey sera contraint de démissionner. Le maréchal Philippe Pétain, partisan d’une guerre agressive et sans merci, prendra le relais.

    Une coalition franco-espagnole se mettra alors en place mobilisant une armée d’un demi-million d’hommes. De partout dans le monde occidental, on veut s’engager pour croiser le fer avec les moudjahidines du Rif. Les Etats-Unis participeront activement à la guerre du Rif avec leurs escadrons de la mort.

    La guerre du Rif était devenue le moyen de préserver la suprématie de l’homme blanc et les Empires coloniaux occidentaux en luttant brutalement contre la population rifaine.

    Charles Willoughby, (1892-1972) major général de l’armée des États-Unis, publia un article en août 1925 où il écrit : « Une foule d’hommes noirs et de couleurs avait été précipitée contre des hommes blancs, d’Ypres jusqu’à Bagdad, théâtres d’opérations sur lesquels ils avaient appris à les tuer. Les races assujetties avaient découvert une étrange vérité : les suzerains blancs, ces insondables maîtres de leurs destinées, s’étaient opposés les uns aux autres. Les demi-dieux avaient chu de leurs piédestaux séculaires et avaient été réduits à des fragments d’argile. […] Il y a peu de temps encore, les Empires coloniaux étaient fondés sur une légende, la légende de l’invincible homme blanc. Il n’est pas bon de détruire ce mythe, de toucher au piédestal sur lequel reposait le demi-dieu depuis tant de siècles.[…] Seule une guerre agressive, conduite jusqu’au cœur de leur pays par des expéditions punitives incendiant les villages, détruisant les réserves de blé et dispersant les troupeaux, pourrait accomplir la subordination des tribus rebelles. »

    Pour se faire, Willoughby suggéra l’utilisation de chars, de voitures blindées, de lance-flammes et de gaz. Les Espagnols, aidés par l’armée allemande et l’industrie, construisirent des usines pour la fabrication de gaz en Espagne et au Maroc. Des milliers de tonnes de gaz moutarde furent ainsi répandus sur des villages marocains ce qui préfigurera les guerres coloniales contre-révolutionnaire à venir.

    Le Rif, comme aujourd’hui Gaza, sera soumis à un blocus meurtrier, la population sera pilonnée par un intense bombardement (3 000 tonnes par jour), l‘utilisation inhabituel du gaz moutarde fera des civils rifains les premières victimes gazés de l’histoire contemporaine (mais ce ne sont pas des juifs de l’holocauste – l’histoire n’en parle pas) : 150 000 est le nombre de victimes rifaines.

    Les armées impérialistes, suivant la logique coloniale de responsabilité collective, ne distinguèrent pas les objectifs militaires des objectifs civils. Les Rifains étaient collectivement responsables des revers des armées coloniales et devaient, de fait, être « punis » en conséquence. Cela contraste avec l’esprit humaniste et chevaleresque de l’Emir Abdlekrim Al-Khattabi qui affirmait la distinction qu’il faisait entre les troupes coloniales espagnoles qu’il combattait sans relâche, et le peuple espagnols avec qui il espérait établir des relations amicales : « Le Rif ne combat pas les Espagnols et ne ressent pas de haine envers le peuple espagnol. Le Rif combat cet impérialisme envahisseur qui veut lui ôter sa liberté à force de sacrifices moraux et matériels du noble peuple espagnol. (…) les Rifains luttent contre l’Espagnol armé qui prétend lui enlever ses droits, et cependant garde ses portes ouvertes pour recevoir l’Espagnol sans armes en tant que technicien, commerçant, industriel, agriculteur, et ouvrier »

    La coalition disposant d’un appui aérien américain et d’armes de destruction massive provoquera la capitulation de l’Emir Abdelkrim le 27 mai 1926, mais la pacification complète du Rif ne s’achèvera que 12 ans plus tard en 1934.

    Abdelkrim désormais prisonnier de guerre sera exilé sur l’île de la Réunion où il y demeurera jusqu’en mai 1947. Il réussira à prendre la fuite du navire qui l’emmenait en France pour trouver asile en Egypte et s’installe au Caire. Cette évasion suscitera l’enthousiasme des nationalistes arabes et l’effroi dans le camp franco-espagnol ainsi que pour le Makhzen qui est pris d’une sainte terreur rien qu’à l’idée de voir revenir au Maroc le moudjahid Abdelkrim Al-Khattabi.

    A partir du Caire, il continue son combat pour l’indépendance non seulement du Maroc mais de tout le Maghreb. Il en profitera pour diffuser ses thèses radicales anticoloniales. Il fonde, avec l’aide d’étudiants maghrébins, les commandos nord-africains qui avaient pour but de former des cadres militaires dans la perspective d’une insurrection généralisée des 3 pays du Maghreb. A côté de cet activisme militariste, l’Emir Abdelkrim cherchait à fédérer les différents mouvements nationalistes maghrébins en vue de coordonner la lutte anticolonialiste dans les 3 pays. C’est dans ces conditions qu’il créa, le 9 décembre 1947, le « Comité de Libération du Maghreb Arabe » qui affirmait clairement son identité arabo-islamique et se donnait pour objectif : l’évacuation des pays par les troupes d’occupations et la réalisation de leur indépendance totale et leur souveraineté nationale complète.

    Dans le Manifeste d’Abdelkrim du 5 janvier 1948, on peut lire : « Nous le faisons en vue de réaliser la coalition entre tous les partis du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie qui réclament l’indépendance et la constitution d’un seul front afin de poursuivre la lutte pour libérer nos pays du joug colonialiste. Au moment où les peuples travaillent pour assurer leur avenir, les pays du Maghreb arabe étudient attentivement les moyens de recouvrer l’indépendance dont ils ont été spoliés et leur liberté perdue. Il est donc du devoir de tous les dirigeants maghrébins de s’unir. Tous les partis de l’indépendance doivent également se coaliser et s’aider. Seule cette méthode nous permettra d’atteindre la réalisation de nos buts et de nos aspirations.

    Désormais, notre cause entre dans une phase décisive. Nous affronterons dorénavant les usurpateurs comme un seul bloc, se composant de 25 millions d’hommes rassemblés autour d’un programme et déployant leurs efforts vers un objectif unique : l’indépendance complète pour l’ensemble des pays du Maghreb arabe.

    Désormais, l’occupant colonialiste ne trouvera plus l’opportunité de contrecarrer notre résolution. Il ne sèmera plus de discorde entre nous, en exploitant la multiplicité des partis et les divergences d’opinion pour nous asservir et consolider ses positions dans nos pays.

    Nous considérons que, dans nos trois pays, notre cause est une seule et même cause. Nous affronterons le colonialisme, solidement unis. Nous n’accepterons aucune solution ne réalisant pas notre indépendance complète et notre souveraineté totale. »

    Même après la libération du Maroc en 1956, l’Emir Abdelkrim professait de la manière la plus radicale toujours les mêmes idées de solidarité intermaghrébine. Ainsi, le 4 mai 1956, il affirma son refus de voir la question de la décolonisation des 3 pays du Maghreb être traitée séparément : « Nous n’acceptons pas de solution de compromis en Algérie, au Maroc ou en Tunisie. Nous voulons l’indépendance totale ». L’Emir Abdelkrim était partisan d’une solidarité active avec la révolution algérienne qui devait être pour lui le prélude à une révolution maghrébine permettant d’unifier les trois pays. Lorsque la guerre d’Algérie tourne au carnage, il déclare en avril 1958 qu’il « ne mettra pas le pied sur le sol marocain avant le départ du dernier soldat français du Maghreb ».

    Même si sa préoccupation première était la libération du Maghreb tout entier de toute occupation militaire étrangère et la création d’un Maghreb sous la forme d’une « Union fédérale », son combat avait une portée internationale : à la demande de Ho Chi Minh, L’Emir Abdelkrim lance un appel à la désobéissance des troupes marocaines engagées en Indochine sous le drapeau français. « Choisissez le camp de ceux qui défendent la liberté et affrontent la mort pour l’indépendance dans le but de se libérer de ce que vous endurez vous-même de la part du colonialisme », ordonne l’Emir à ses compatriotes.

    A Cuba, Che Guevara, tenant en respect le génie tactique du héros rifain, avait été initié, avec Fidel et Raul Castro, aux actions de guérilla d’Abdelkrim Al-Khattabi par Alberto Bayo, un général espagnol d’origine cubaine, vétéran de la guerre du Rif, ayant combattu ensuite du côté républicain lors de la guerre d’Espagne. Ce sont ces hommes entraînés par le général républicain qui débarqueront à Cuba pour constituer le premier maquis castriste dans la Sierra Maestra en 1958 : “Bayo nous enseignait comment mettre en place une guérilla pour briser une défense à la manière des Marocains d’Abdelkrim face aux Espagnols”, a raconté Fidel Castro à Ignacio Ramonet (directeur de la rédaction du Monde Diplomatique, dans Cien Horas con Fidel ).

    Quant à la Palestine dès l’annonce de son partage, le 29 novembre 1949, Mohamed ben Abdelkrim Al-Khattabi leva une armée d’un millier de volontaires arabes et maghrébins qui sont allés combattre auprès de leurs frères palestiniens. Prenant de vitesse l’arrivée des volontaires armés des pays de la Ligue. Les leaders palestiniens, Yasser Arafat, Abou Jihad et autres ont pris source à l’enseignement des méthodes de guerre populaire du vainqueur de la légendaire bataille d’Anoual pour lancer leur mouvement de résistance dès janvier 1965. Les Palestiniens en formation militaire se voyaient distribuer des brochures sur les diverses techniques de guérilla dont celle sur Abdelkrim Al-Khattabi à laquelle était donnée la priorité.

    Mohamed ben Abdelkrim Al-Khattabi révolutionnaire sincère, affranchi de toute gangue idéologique qu’elle vienne de l’Est ou de l’Ouest, ennemi intraitable de la langue de bois aura un regard très critique face aux activistes nationalistes arabes auxquels il reproche leur arrivisme, leur affairisme et leur esprit de corruption. Il dénonce les contradictions flagrantes entre leurs discours et leurs actes. Il prendra ses distances avec eux, et deviendra un farouche opposant à Allal el-Fassi dont le parti Istiqlal truste tous les postes importants du jeune Maroc indépendant et fait main basse sur le pouvoir exécutif. Abdelkrim Al-khattabi restera hostile à la monarchie marocaine jusqu’à la fin de sa vie.

    Admirable dans le combat, noble dans la défaite, L’Emir Muhammad Ben Abdelkrim Al-Khattabi restera pour les marocains et pour tous les hommes épris de liberté et de justice un symbole de la lutte contre l’oppression. Il aura été l’un des inventeurs du nationalisme marocain, ou, plutôt maghrébin.

    Décédé loin de sa patrie le 6 février 1963 à l’âge de 80 ans, Nasser lui rendra hommage en organisant des obsèques dignes d’un chef d’Etat.

    Presque 100 ans après la guerre du Rif, le combat d’Abdelkrim contre le colonialisme, son projet révolutionnaire, son refus des concessions et sa vision unificatrice de la Nation arabe représentent toujours le symbole de la résistance contre le pouvoir monarchique qui œuvre depuis pour effacer et taire cette page de l’histoire marocaine.

    Aujourd’hui, il est de la responsabilité des peuples arabes et musulmans de puiser dans leur propre dynamique historique et de se réapproprier le modèle révolutionnaire que fût Abdelkrim al-Khattabi, afin de façonner leur action et leur projet de société de manière autonome et endogène. Il ne fait aucun doute que seule l’unité au sein de la nation arabe pourra être la source de l’émancipation des peuples et du développement économique au bénéfice de tous.

    Comité Action Palestine

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, Abdelkrim El Khattabi,

  • Le niveau de l’immigration européenne au Royaume-Uni au plus bas depuis 10 ans

    Par Leila Lamnaouer

    Les derniers chiffres officiels de l’Office National des Statistiques (ONS) du Royaume-Uni viennent de tomber et confirment la tendance déjà observée il y a quelques mois : la baisse de l’immigration européenne s’accélère, avec en toile de fond l’arrivée imminente du Brexit.

    Déjà en juillet dernier, l’ONS alertait : “Le nombre estimé de citoyens de l’UE arrivant au Royaume-Uni à la recherche d’un emploi a continué de diminuer au cours de l’année dernière (-33%), passant de 55.000 en 2016 à 37.000 en 2017”, résumait alors l’organisme. Puis en novembre dernier, de nouveaux chiffres montraient que le solde migratoire des ressortissants de l’UE avait fortement chuté de 60% en deux ans, passant de 189.000 en juin 2016 à 74.000 en juin 2018.

    La nouvelle étude, rendue publique fin février et prenant en compte des données jusqu’en septembre dernier, confirme encore cette baisse de l’immigration européenne. Ainsi, le solde migratoire net de l’immigration de l’UE vers le Royaume-Uni est tombé à un niveau jamais atteint depuis 2009 avec seulement un chiffre estimé à 57.000. Là encore, comme dans les données de l’été dernier révélés par l’ONS, ce sont les citoyens de l’Europe centrale et orientale comme la Pologne, classés dans la catégorie UE8, qui “quittent davantage le Royaume-Uni qu’ils n’y entrent”, précise le nouveau rapport.

    Au total, jusqu’en septembre 2018, le nombre de citoyens de l’UE arrivés au Royaume-Uni est estimé à 202.000. Un chiffre certes supérieur à celui enregistré jusqu’en 2012 mais inférieur aux niveaux observés ces dernières années, comme le montre l’infographie réalisée par l’Office National des Statistiques. La fracture est visible et claire depuis juin 2016, date du référendum sur le Brexit.

    En 2018, environ 70.000 citoyens de l’UE sont arrivés sur le sol britannique avec un emploi déjà en poche, un chiffre identique à celui de 2013 mais bien inférieur aux niveaux record enregistrés en 2016 et 2017. Le rapport explique également que le nombre de citoyens de l’UE qui, en arrivant, étaient à la recherche d’un emploi s’est stabilisé au cours de la dernière année.

    Pour la période d’octobre à décembre 2018, les dernières estimations de l’Enquête sur la population active (EPA) montrent également que 2.27 millions de ressortissants de l’UE travaillent au Royaume-Uni, soit 61.000 de moins que l’année précédente tandis que 1.29 million le nombre de ressortissants de pays tiers travaillent au Royaume-Uni, soit 130.000 de plus que l’année précédente. Le solde migratoire des ressortissants hors Union européenne – surtout composés d’étudiants – a en effet de son côté atteint son niveau le plus haut depuis près de 15 ans.

    Tags : Royaume Uni, migration, Brexit,

  • Maroc: Où est Lalla Salma?

    Journée de la Femme : Où est Lalla Salma, l’épouse du Roi du Maroc ?

    A l’occasion du 8 mars, toutes les femmes du monde célèbrent leur fête dans un monde dominé par les hommes. Toutes, à l’exception de la princesse Lalla Salma, cette pauvre femme qui a commis l’erreur d’épouser le roi du Maroc et qui, aujourd’hui, en paie le prix.

    Disparue depuis près de 2 ans, Lalla Salma a fait la une de la presse internationale à l’occasion des visites des Rois d’Espagne et du Prince Harry y son épouse.

    En effet, son absence dans les cérémonies protocolaires royales a suscité beaucoup de questions, mais surtout elle a laissé un goût amère auprés de tous ceux qui ont vanté les prétendus progrès de la monarchie marocaine.

    Mohammed VI a décidé de garder silence sur la question, mais la popularité, l’aura et le charisme de la princesse Lalla Salma a fait preuve de force.

    Face au blocage médiatique imposé par le palais, la presse internationale a fait le lien entre le divorce royal et la prétendu homosexualité du souverain marocain. Plusieurs médias africains, belges et hollandais ont évoqué l’orientation sexuelle du roi du Maroc. Le silence des autorités marocaines pourrait confirmer ce que, jusqu’à présent, était qualifié de rumeurs.

    A l’occasion de la Fête de la Femme, il y a lieu de saluer l’esprit de liberté de cette dame qui s’est rebellé contre une vie qui n’était pas de son goût. Rebellion qui lui a coûté le confinement.

    Tags: Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, divorce royal, monarchie marocaine,

  • Maroc: Le mouvement rifain : état des lieux (Mars 2019)

    Aujourd’hui, le situation du mouvement populaire et pacifique rifain ne varie pas. C’est le statut quo ante qui prédomine. Rien ne bouge. C’est l’impasse. Cela oblige plus que jamais les soutiens au mouvement rifain de se réinventer.

    Dans la province d’Al Hoceima, le siège militaire, sécuritaire et policier est toujours d’actualité. Tout est sous contrôle. Tout est bouclé. La surveillance de tout le monde est de mise. Le pouvoir continue de sévir en toute impunité. Pire, le pouvoir est en train de , d’une part, tuer la vie à petit feu, forcer à l’exil la fine fleur de la population et de l’autre, sinistrer toute l’économie de la région. Autant dire, et c’est le sens que je peux donner à ces indices : Un nettoyage ethnique graduel, insidieux, systématique et programmé est à l’œuvre. Décidément, rien ne semble empêcher le pouvoir de poursuivre son œuvre.

    Objectivement, dans le RIF, le mouvement n’est plus à l’œuvre, pour ne pas dire qu’il n’existe plus, vraisemblablement, il couve toujours. En ce moment, la province d’Al Hoceima connait une accalmie. Les manifestations sont quasi nulles. En revanche, les causes qui ont déclenché le mouvement sont toujours là. Ceux qui animent cette actualité, sont, d’une part, les détenus politiques, de l’intérieur de leurs lieux d’incarcérations, et d’autre part, les communications régulières traitant du déroulement des procès en appel et les spéculations sur leur issue, et enfin, les actions de soutien de la diaspora. Par ailleurs, les réseaux sociaux se révèlent des outils indispensables d’activisme, et de socialisation. Ils sont investis massivement comme un espace public (Opinion publique, médias) où se tiennent publiquement des échanges citoyens, plus ou moins rationalisés, car non productifs, interminables et nuisibles parfois. Ce n’est pas une zone de non-droit, pour autant, il y a des risques de représailles du pouvoir qui peut réagir en poursuivant les auteurs de certaines publications déplaisantes. Cela représente, tout de même, un avantage de taille. La Toile est une source abondante de connaissances et de révélations, où beaucoup y prennent s’informer sur le terrain.

    Le terrain physique, quant à lui, est désinvesti, de crainte de rafles et d’arrestations abusives. Le droit fondamental, les libertés politiques constitutionnelles sont confisquées et le droit international est violé. Le déni est total. Une sorte d’ »apartheid » qui ne dit pas son nom. Comme tout le monde le sait, tout cela est prémédité. La mobilisation à l’international, quant à elle, ne faiblit pas

    Dans ce faisceau d’éléments, on discerne les signes d’un désir du pouvoir en place de laisser pourrir la situation en jouant la montre. Le pouvoir détient le monopole de la violence physique légitime. Ses agents sont autorisés à commettre les dépassements de toutes nature, et en toute impunité, et ce au nom de la sécurité et sûreté de la société. Les rifains sont ainsi accusés de vouloir renverser l’ordre dont il se dit le garant, d’où la sanction de leur insoumission. Dès le départ, sa réaction a été autoritaire et constamment dans la négation. Il me semble qu’il ne changera pas de sitôt. C’est délibéré, prémédité, et s’inscrit dans une stratégie savamment élaborée par les sécuritaires haut gradés du régime, et validée par la hiérarchie étatique. A rappeler que le roi est le dirigeant effectif du pays, loin de camper la fonction symbolique ou cérémonielle qu’on lui prête. En bref, le rapport de forces est en sa faveur et il reste maitre du jeu.

    Le mouvement, quant à, doit réaménager sa stratégie militante car le modèle qu’elle a adopte jusque-là, a atteint ses limites. A présent, ce statu quo et cette impasse ne font que s’éterniser, d’où la nécessité d’examiner cette configuration, et de construire un projet et des choix stratégiques. Dans ce sens, il faudra tâcher d’élever ce combat au lieu de le rétrograder.

    Pour que le mouvement et ses soutiens se maintiennent debout, il y a urgence à du sang neuf, revaloriser le combat et repousser ses horizons. C’est vital. Certes, le mouvement rifain est inépuisable, cependant il faudra penser à amorcer un nouveau tournant et un nouveau palier de nouvelles revendications. Plus concrètement, il faudra penser à remettre d’autres options au centre de l’agenda, élargir les perspectives et le répertoire d’actions. Si mouvement il y a, il doit être durable, il doit être motivé par une transformation globale du contexte rifain actuel, faute de cela, on risque d’esquiver l’essentiel.

    Par ailleurs, la logique de la compromission du sort des détenus politiques rifains, entretenue et martelée pendant à ce jour, se révèle une tactique fantaisiste, infondée, dénuée de base logique et rationnelle. Elle a servi pendant longtemps, pour certains, à neutraliser tout débat de fond et pour écarter les tenants des thèses dites « radicales » ou « extrémistes ». En effet, à un certain stade du processus du mouvement, certaines voix ont décrété que toute « radicalisation » du mouvement exposerait les détenus à des difficultés dans leur procès, les pénalisait, et alourdirait leurs peines. Mais ce que nous ignorons est que le sort des détenus et leur procès a été ficelé et scellé en amont..

    Ce que nous devons garder à l’esprit 

    Ne jamais renoncer, ne jamais désespérer. La cause rifaine est juste. Le mouvement | HIRAK est une dynamique sociale et politique, tout à fait normale et intervient dans la logique des choses.

    Le désenchantement du peuple rifain et le malaise sont réels, et il faudrait le reformuler correctement. Assez de tergiversations, d’irrésolution et d’indécision

    Il y a une vraie nécessité de changements structurels pour répondre à de nombreux périls qui nous guettent

    Le pouvoir marocain est illégitime, son contentieux avec le RIF est séculaire, il n’est pas inédit ; et n’est qu’un prolongement de l’Histoire

    La justice marocaine est une justice aux ordres, soumise à l’exécutif. C’est le palais, le cabinet du roi, qui détient l’essentiel du pouvoir et qui controle le sort des détenus

    On n’est jamais mieux servis que par soi-même. Il faudra réhabiliter le principe de « l’auto organisation » des masses à travers les comités populaires et des assemblées pour réaliser les objectifs en vue.

    Les corps intermédiaires en présence, dont les partis politiques marocains, sont faussés et impuissants. Ils sont animés par l’unique volonté de conquérir et d’exercer le pouvoir ( Le but naturel de tout parti politique).

    Cela dit, ils sont indispensables dans toute société. Il faudra penser à une stratégie pour développer ces institutions.

    Quelques recommandations fondées sur une synthèse des observations

    Quel qu’en soit les circonstances, l’attitude de la militance rifaine et leurs amis , doit rester immuable :

    Préserver le principe unificateur de l’action du mouvement : Le RIF au-dessus de toutes considérations.

    Faire primer le bien commun sur les intérêts personnels
    Continuer à agir pour obtenir la reconnaissance internationale, à exiger une enquête internationale indépendante. Chercher des mesures effectives.

    Agir pour mettre un terme à toute coopération entre l’union européenne et le Maroc. L’Europe contribue substantiellement à financer l’oppression des rifains

    Articuler la réflexion sur le temps court et le temps long

    Assainir le mouvement et promouvoir les bonnes pratiques. Poursuivre son combat quitte à coexister avec les « parasites ». Si la majorité décide de bannir cette minorité agissante, elle sera exclue et isolée de fait. C’est regrettable mais ce passage est nécessaire. Nous sommes en présence d’intérêts divergents. Par ailleurs, ces « trolls » frustrés du monde, ces esprits tristes, englués dans l’invective permanente, avec pour objectif de jouer les coqs, de mettre le bazar dans cet effort d’ordre et d’organisation, seront jugés par l’Histoire.

    Chercher un socle commun, rapprocher les points de vue, et trouver une convergence sur les questions essentielles, et une coopération minimale.
    Définir les principes élémentaires de la vie publique et la vie politique rifaine pour renforcer la démocratie interne des institutions, des individus et accroître leur crédibilité aux yeux du public

    Respecter le pluralisme. Que les forces qui veulent s’organiser indépendamment, le fassent en toute liberté. Le mouvement rassemble des profils divers, des polarités différentes, et des rifains de tous bords politiques. Cela ne fragilise en aucun cas le mouvement, tout au contraire, cela le renforce.

    Promouvoir des principes démocratiques : l’égalité, le dialogue, la coopération et la transparence.

    Améliorer la maitrise de la communication politique. Apprendre à communiquer correctement et fidèlement sur le mouvement et répandre ses idées vers un public plus large

    Dégager une conception de ce que l’on veut, et prendre des engagements clairs.

    Aller en rang dispersé, nous ferait perdre non seulement en efficacité, mais surtout, nous perdrons la force de frappe que représente Notre rassemblement.

    Enfin, j’attire l’attention sur les effets de la délocalisation du combat à mener, du RIF vers la diaspora.

    Le mouvement n’a cessé d’évoluer et d’agréger de nombreuses revendications.

    Si la revendication intiale était de faire toute la lumière dans l’assassinat du Mohcine FIKRI, il y a eu par la suite un ensemble de revendications qui se sont greffés à la premiere dont la levée du dahir qui remonte à 1958 et décrète la province d’al Hoceima une zone militaire, et d’autres revendications socio-économiques et culturelles : une infrastructure hospitalière, dont un hôpital oncologique, une université, la lutte contre la corruption, le développement de la région , la lutte contre l’expropriation des terres etc… Après les arrestations des manifestants, les revendications ont été déviées vers la réclamation de la libération immédiate et inconditionnelle des détenus politiques rifains.

    Aujourd’hui on en est à dénoncer et à condamner les mauvais traitements des détenus politiques rifains, c’est là qu’une déviation s’opère, on détourne le sens du mouvement, on rétrograde le combat pour focaliser sur des détails au lieu de pointer toute la structure. Ces mauvais traitements sont consubstantiels à l’Etat makhzenien. Un état de non droit. Derrière les interrogations de ces aspects des choses, se cache un problème politique très important : celui de la définition de l’Etat.

    Le fait diasporique rifain a besoin d’être institutionnalisé

    L’actualité nous persuade définitivement que l’organisation des de la diaspora rifaine en un modèle institutionnel général, et en un corps politique viable, et plus ou moins élaboré. Il doit constituer notre principal atout. Après des décennies de tâtonnements, il est temps d’avoir une approche globale du fait diasporique rifain et mettre en place des institutions, à la fois pour :

    Défendre ses intérêt

    Sauvegarder la langue et la culture rifaine

    Contribuer à une meilleure intégration des rifains dans leur pays d’accueil.
    Gagner en capacité d’influence, pour négocier, séduire et convaincre
    Pour ce faire, rien n’est plus simple que d’exploiter et mettre en œuvre des connaissances portant sur la structuration de l’identité rifaine à l’étranger.

    Les institutions auront pour mission de réguler les pratiques des groupes issus de la diaspora rifaine en contexte européen, dont le rôle sera de défendre ses valeurs, ses objectifs, ses intérêts, et ceux de ses citoyens. Elles fonctionneront en étroite collaboration avec les gouvernements et les administrations locales.

    Une Assemblée populaire, démocratique et représentative des Rifains Expatriés (RE)

    Des ONG de défense des droits humains pour faire connaître à l’opinion occidentale le sort des rifains, celles qui doivent agir dans l’humanitaire, des actions d’aide et de développement, et des associations diverses.

    Des médias d’information de qualité pour relayer un AUTRE regard sur le RIF

    Un festival annuel pour promouvoir l’art et la culture rifaine

    Une cellule d’Information, de documentation et de promotion de la culture rifaine visant à donner un nouvel essor à la langue écrite, à la littérature et à la musique

    Promouvoir un réseau d’entrepreneurs et d’investisseurs pour explorer le potentiel économique et de développement dans le RIF

    Mieux canaliser les retombées des transferts d’argents des migrants rifains vers le RIF et les mobiliser pour financer l’économie du RIF. Cela passe par la mise en place d’une banque d’investissement de la diaspora.

    Travailler sur un projet d’Institut de la statistique et des études économiques et démographiques avec pour mission de collecter, produire, analyser et diffuser des données sur la diaspora rifaine.

    La méthodologie qui sera adoptée au sein de ces institutions, est celle des règles de la démocratie élémentaire. Ces institutions vont agir comme un ensemble d’éléments en interaction, regroupés au sein d’une structure pilote ayant un système de communication pour faciliter la circulation de l’information, dans le but de répondre à des besoins et d’atteindre des objectifs spécifiques.

    Source : Blog de Rachid Oufkir, 8 mars 2019

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, répression, diaspora,

  • Au Maroc, la femme et l’économie sociale et solidaire à l’honneur

    Les 15, 16 et 17 février, AFAQ (Action femmes des Associations des Quartiers du Grand Casablanca) a organisé, en partenariat avec l’ONG de coopération au développement belge Solsoc, la première édition du forum international de la parité et de l’économie sociale et solidaire, à Casablanca.

    Pendant trois jours, 500 femmes membres de coopératives, soit 34 initiatives d’économie sociale et solidaire et 46 associations de quartier ont présenté leurs revendications et leurs produits au public : vêtements, pâtisseries, épices. Il y en avait pour tous les goûts et toutes les… couleurs. Mais le Forum était principalement un espace d’échanges, notamment entre organisations partenaires de Solsoc, sur les obstacles rencontrés par les femmes des quartiers dans les différents pays, ainsi que sur les questions de parité, de protection sociale et de travail décent.

    En effet, des partenaires de la Palestine, du Burkina Faso et du Sénégal y ont participé. Pour Ghada Abu Ghalyoun, responsable du programme syndical de Solsoc en Palestine : « Les femmes au Maroc osent parler de leurs problèmes, partager leurs expériences, exprimer leurs souffrances. Elles luttent pour améliorer leur situation. Ce sont des combattantes, comme les femmes palestiniennes. Elles ont le pouvoir et la force de changer les choses ».

    Le Forum a également été l’occasion pour AFAQ d’unifier la vision et l’identité des femmes des quartiers et de nouer des alliances avec d’autres organisations de la société civile. Enfin, cela a également permis de porter les préoccupations des participants aux responsables politiques locaux, notamment grâce à une marche organisée le deuxième jour avec les représentants des quartiers brandissant leurs revendications ; et d’envisager de nouvelles collaborations autour de l’économie sociale et solidaire avec les institutions, telles que l’Office de Développement de la Coopération.

    La première version du Forum a été un franc succès : plusieurs centaines de personnes y ont participé, une couverture médiatique importante a été assurée. Une expérience à réitérer donc. La deuxième édition aura lieu dans deux ans.

    Source

    Tags : Maroc, femme, solidarité,

  • Les banques du Maroc en Europe et à Al Hoceima ferment en raison du boycott rifain

    Selon le site Arif News, la sucursale de la Banque Chaabi à La Haye a fermé ses portes en raison du boycott mené par la communauté rifaine en Europe.

    La seule sucursale de la Banque Chaabi qui reste aux Pays Bas se trouve à la capitale, Amsterdam.

    « On savait déjà depuis un certain temps que les banques marocaines en Belgique et aux Pays-Bas n’allaient pas bien. « Des sources de la Banque Chaabi, elle-même, ont déclaré à plusieurs reprises à Arif News que l’entreprise est confrontée à des problèmes en raison du boycott d’une partie des Rifines en signe de protestation contre la répression marocaine au Rif », ajoute la source.

    « Hier, il a également été annoncé que les agences bancaires marocaines ferment leurs portes dans la province d’Al Hoceima », conclue la mème source.

    L’économie du Makhzen a été sérieusement touchée par les campagnes de boycott. Danone, Afriquia et Sidi Ali ont connu une baisse considérable de leurs chiffres d’affaires depuis qu’une bonne partie des marocains boycottent leur produits.

    Tags : Maroc, Hirak, Rif, Banque Chaabi, Banque Populaire, boycott,

  • Maroc : L’homosexualité de Mohammed VI a brisé son mariage (journal hollandais)

    Mystère encore plus grand : la maison royale marocaine interdit la publication d’un article révélateur sur la princesse disparue

    Où est la princesse Lalla Salma ? Depuis son absence lors des visites officielles du roi d’Espagne Felipe et de sa femme Letizia au Maroc et du prince britannique Harry et Meghan Markle, la rumeur court à nouveau à plein régime. L’épouse du roi marocain Mohammed VI (55 ans) a disparu depuis deux ans. Et maintenant que la famille royale a interdit la publication d’un article révélateur sur le sujet, l’énigme ne fait que s’accentuer.

    Qu’est-il arrivé à la princesse Lalla Salma ? Cela fait deux ans que la question hante les médias. La princesse a été vue pour la dernière fois à Montevideo en Uruguay, le 18 octobre 2017. Depuis lors, plus aucune trace. Selon diverses sources proches du palais, le roi et la princesse marocains sont maintenant séparés et la famille royatelegraafle veut à tout prix garder cela du monde extérieur. Mais maintenant que la publication d’un nouvel article du journaliste Ferran Sales Aige, intitulé « Mohamed VI, le prince homosexuel devenu roi du Maroc », a été bloquée par la cour marocaine, plus de questions que de réponses se sont ajoutées.

    Selon le journaliste, le mariage entre le roi Mohammed VI et sa femme a été brisé parce que le roi était homosexuel. L’article citait plusieurs témoins et examinait également les escapades sexuelles du Roi pendant ses études à Bruxelles. Mohammed VI aurait été un client régulier dans un certain nombre de bars gays bien connus de notre capitale. Le père de Mohammed VI aurait également fait contrôler son fils par un détective et serait intervenu lorsque son fils aurait reçu un nombre impressionnant de visiteurs masculins dans son palais princier.

    Vrai ou faux ?

    Que les affirmations soient vraies ou non, nous ne le saurons peut-être jamais. Le palais royal n’a jamais confirmé ou nié la prétendue séparation entre Mohammed VI et Lalla Salma. L’homosexualité est également un sujet extrêmement sensible dans le pays islamique. La prétendue orientation de Mohammed VI aurait même suscité des doutes quant à son aptitude à diriger le pays, car le roi est aussi le chef religieux du Maroc. L’homosexualité est un  » haraam  » parmi les musulmans, strictement interdite.

    Le fait que l’article du journaliste en question n’apparaisse pas sur la toile est-il un signe ? Cela reste à voir. La justice marocaine semble vouloir dissimuler toutes les informations sur Lalla Salma. Mohammed VI ferait ainsi tout son possible pour empêcher la publication prochaine d’un livre de Gérard Fauré, ancien patron de la mafia française. Ce livre révélerait que le roi pourrait être responsable de la mort de son propre père, le roi Hassan II du Maroc. Dans le livre, l’auteur promet de fournir des preuves du  » meurtre ordonné  » de l’ancien monarque.

    Source: De Telegraaf, 6 mars 2019

    Tags: Maroc, Mohammed VI, homosexualité, Lalla Salma, divorce,

  • Maroc : le palais royal interdit la publication d’un article révélateur sur la disparition de Lalla Salma (journal belge)

    Après s’être posé la question « où est la princesse Lalla Salma? », le journal Het Laatste Nieuws affirme que « cette question a de nouveau occupé les médias ces derniers temps, après qu’elle ait été royalement absente des visites officielles du roi d’Espagne Felipe et de son épouse Letizia et du prince britannique Harry et de son épouse Meghan ». « Et maintenant, ajoute-t-il, que la famille royale marocaine aurait interdit la publication d’un article sur l’orientation sexuelle du roi, cela nourrit encore plus la machine à rumeurs ».

    Le journal belge que « l’épouse du roi Mohammed VI n’a pas été vue depuis deux ans et le palais royal garde le silence « dans toutes les langues ».

    Citant le livre du journaliste espagnol Ferran Sales Aige, parle des « escapades sexuelles du roi pendant son stage à Bruxelles ». « Il est également suggéré que Mohammed aurait été un client régulier dans un certain nombre de bars gays bien connus de la capitale belge », signale-t-il.

    « Reste à voir si toutes ces affirmations sont vraies. Il est clair que la famille royale marocaine ne répondra pas à cette question, tout comme elle ne dit toujours pas un mot sur la disparition de Lalla Salma, qui selon les rumeurs vivrait dans une villa sur l’île grecque de Kea », conclue-t-il.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, Ferran Sales Aige, El Príncipe que no quería ser rey »,

  • Maroc: Al Bouchtaoui, l’avocat du Rif obtient l’asile politique en France

    Rabat, 6 mars (EFE) – Les autorités françaises ont accordé l’asile politique à l’avocat et militant et actividte rifain Abdesadeq Al Bouchtaoui, condamné au Maroc à deux ans de prison pour avoir participé à la révolte sociale dans la région du Rif au nord du Maroc en 2017.

    Al Bouchtaoui a déclaré aujourd’hui à Efe qu’il a reçu « avec joie et satisfaction » la décision du gouvernement français de lui accorder l’asile politique en France le 13 février, ainsi qu’à son épouse et à leurs trois enfants.

    « Ma famille a subi à mes côtés les mêmes pressions et le même harcèlement qui ont même conduit à des menaces de mort pour avoir défendu les droits de l’homme au Maroc « , a-t-il dit.

    En outre, il a ajouté que les autorités françaises ont décidé de lui accorder, ainsi qu’à sa famille, un permis de séjour de dix ans et qu’il poursuivrait son action en faveur des droits de l’homme dans la région du Rif et dans le reste du pays.

    Le 8 février, le tribunal de première instance d’Al Hoceima, dans le nord du Maroc, a condamné Al Bouchtaoui à 20 mois de prison pour, entre autres,  » humiliation de fonctionnaires et d’agents de sécurité  » et pour  » organisation d’une manifestation non autorisée « .

    La peine a même été portée à deux ans en avril, mais entre-temps, l’avocat s’était enfui avec sa famille en Europe, profitant du fait que la peine de première instance était encore provisoire.

    L’avocat est le visage le plus médiatique de la défense de centaines de militants rifains arrêtés et jugés devant les tribunaux marocains pour leur participation aux manifestations qui ont éclaté dans la région du Rif fin 2016 et ont duré plusieurs mois.Rabat, 6 mars (EF

    Après la décision de l’Etat marocain de recourir à des moyens répressifs pour mettre fin à la révolte du Rif, des dizaines de militants locaux se sont réfugiés, légalement et clandestinement, dans des pays européens, bien que le nombre de ceux qui ont obtenu un refuge politique soit encore très réduit. EFE

    Tags: maroc, Rif, Hirak, Abdessadeq Al Bouchataoui, asile,

  • Selon Brahim Ghali, le peuple marocain est « frère ». Rien n’est moins faux !

    A l’occasion du congrès des femmes sahraouies, le président sahraoui a fait une déclaration qui a fait écho dans la presse marocaine. Selon lui, les marocains sont un « peuple frère ». C’est dire que la diplomatie joue parfois des mauvais tours jusqu’au point de pousser à des déclarations aussi mensongères que pathétiques.

    Les marocains, un « peuple frère » ? Dans les rêves de Brahim Ghali, parce que dans la réalité, les marocains sont le pire ennemi non seulement du peuple sahraoui, mais aussi de tous les peuples du Maghreb. Leur soutien au mensonge du « Grand Maroc » qui a été réduit du Fleuve Sénégal à Lagouira, malgré qu’il n’y a aucune présence marocaine dans cette dernière, en est une preuve.

    Ils ont refusé de se battre avec les peuples de la région contre le colonialisme et lorsque les mauritaniens, les algériens et les sahraouis ont réussi à expulser le colonisateur, les marocains sont arrivés pour revendiquer la terre pour laquelle ils ont refusé de se battre.

    Qui a conspiré avec les français et les espagnols contre Jeich Attahrir, l’Armée de Libération ? Le Maroc, et rien que le Maroc. Mohammed V et son fils Hassan II ont désarmé les combattants marocains qui étaient prêts à poursuivre le combat contre le colonialisme en Algérie, au Sahara Espagnol et en Mauritanie.

    Bernés par la propagande du Makhzen, les marocains se croient supérieurs à tous les peuples de la région, alors que c’est le Maroc qui enregistre les taux les plus élevés en pauvreté, analphabétisme et misère. Le seul peuple dont les prostituées ont investi la planète entière c’est le Maroc.Une arrogance cultivée par la régime au point que leur Premier Ministre n’hésite pas à déclarer que le Maroc fait mieux que la France dans plusieurs domaines.

    Tags: Maroc, Sahara Occidental, Polisario, Makhzen, peuple marocain, Maghreb,