Catégorie : Maroc

  • Algérie : le consul du Maroc à Oran était un espion

    La Présidence confirme le renvoi définitif du Consul du Maroc à Oran qualifié «d’agent des services de renseignement»

    Comme l’écrivait Algérie 1, il y a quelques jours, le désormais ex- consul du Royaume du Maroc à Oran, qui avait osé qualifier l’Algérie de «pays ennemi» a bel et bien pris un aller sans retour jeudi dernier vers Rabat.

    En effet, la présidence de la République par la voie de son porte-parole, a confirmé ce mardi le départ de ce diplomate qui a accompagné la semaine dernière le rapatriement de 300 ressortissants marocains à partir d’Oran à bord de deux avions de la Royal Air Maroc (RAM).

    «Le consul a quitté effectivement le territoire algérien. Il a dépassé ses limites », a déclaré aujourd’hui mardi le porte-parole de la présidence de la République Mohand Oussaid Belaid, au cours de la traditionnelle conférence de presse actuellement au siège de la Présidence.



    « Nous avons demandé son départ. Son comportement était prévisible. Nous avons découvert que c’est un agent des services de renseignements marocains qui a été désigné consul à Oran pour d’autres raisons», a révélé M. Belaid, en soulignant que «la page de cet incident est tournée».
    Voilà des éléments nouveaux qui confirment que la saillie inélégante et agressive du sulfureux diplomate marocain n’était finalement pas sortie malencontreusement de sa bouche mais bien assumée.

    En précisant qu’il s’agissait d’un «agent des services de renseignement» et non pas un diplomate, le porte-parole de la présidence remet les pendules à l’heure s’agissant des propos de ce diplomate qui avait déclaré au sujet de l’Algérie en s’adressant à ses compatriotes à Oran: «Nous sommes dans un pays ennemi, je vous le dis franchement»,

    Une déclaration tellement gravissime que le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, avait convoqué le lendemain l’ambassadeur du Maroc en Algérie pour lui faire savoir que le consul de son pays était indésirable en Algérie après les propos inacceptables qu’il tenus à Oran.

    Algérie1, 9 juin 2020

    Tags : Algérie, Maroc, Aherdane Boutaher, DGED, consul du Maroc à Oran,

  • Terrorisme : Quand l’émission Envoyé Spécial accable le Maroc

    Sur Youtube, toutes les émissions du programme Envoyé Spécial sont accessibles, sauf celle du 17 octobre 2013. La vidéo correspondante a été supprimée. A sa place, on trouve le message suivant : « Cette vidéo n’est plus disponible en raison d’une réclamation pour atteinte aux droits d’auteur envoyée par Kuiv Productions ». Il s’agit d’une pratique courante des services secrets marocains, ils contactent l’administration de Youtube pour revendiquer une propriété fictive de toute vidéo qui n’est pas du goût des autorités marocaines.

    La vidéo de cette émission dévoile la provenance des terroristes qui s’activent au Mali au sein du mouvement qui, à l’époque, se faisait appeler MUJAO (Mouvement pour l’Union et la Jihad en Afrique de l’Ouest) devenu plus tard le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou JNIM selon ses initiales en arabe).

    Les journalistes de France2 chargés de l’émission ont accompagné l’unité de parachutistes français qui ratissait le nord du Mali. Les élément du MUJAO ont pris la fuite avant l’arrivée des troupes françaises.

    Les parachutistes du 2ème RED sont descendus dans la valléé de Terz, après avoir mis au peigne fin celle d’Ametettaï dans le but de contrôler les points d’eau. Ils y retrouvent les traces des djihadistes qui avaient quitté les lieux : un bivouac, des couvertures, entre autres et « au milieu de nulle part du matériel informatique, des disques durs, des composants électroniques et aussi tout un arsenal d’armes de gros calibre. Des canons bitubes, des mitrailleuses de 14,5, des armes lourdes qu’on peut installer sur des pick-up ». Mais aussi une dizaine de passeports avec une dizaine de cartes d’identité. Leur nationalités : Egypte, Tunisie, et même Canada. « Ces passeports, précieuses sources de renseignement prouvent que l’international djihadiste s’est constituée ici une base arrière puissamment armée. Tous ces documents et surtout les GPS trouvés ont permis de retracer une autoroute des djihadistes pour les combattants étrangers », précise le journaliste. Sur l’écran apparaît une carte qui indique le chemin suivi par les terroristes du Maroc et de la Tunisie jusqu’au Mali. 

    L’opération Serval a permis de capturer 400 terroristes qui « ont sûrement apporté des renseignements précieux qui sont actuellement entre les mains des militaires français », mais le gouvernement français, en vue de protéger son allié marocain, refuse de livrer ces renseignements à la presse et aux autorités maliennes. Il s’agit d’un secret de polichinelle que les autorités algériennes ont toujours dénoncé. Une chose est sûre : rien n’échappe aux autorités françaises sur les activités du narco-Etat terroriste du Maroc.

    Tags : Maroc, Mali, terrorisme, MUJAO, GSIM, JNIM, Daech, Opération Serval, Barkhane,

  • Maroc : a propos de la sanglante répression du mouvement social sur le pouvoir d’achat de janvier 1984

    Je hais cette période, j’ai passé 8 h au commissariat pour interrogatoire, vu que les policiers de l’unif ont déclaré que j’étais une mouchariba, ils m’ont relâché quand ils ont appris que j’étais la fille du plus grand résistant de Tanger , on était traité comme des criminels.

    Les élèves officiers avaient mon âge, +|_ 20 ans, ils étaient affamés, 3 jours sans avoir à manger , ils se cachaient pour ne pas tirer sur les étudiants.

    La grande place de Tétouan était pleine de chars et de soldats cachés derrière des sac de sables, de notre jardin on voyait les balles passer au dessus de nos têtes pour atteindre les manifestants cachés dans la montagne, il y avait même les élèves officiers de l’école de Meknes.

    C’est très loin de la vérité, je l’ai vécu de l’intérieur à Tétouan, ils ont ramassé les cadavres comme des sacs poubelles dans des camions, ils ont tué mon camarade d’une balle dans le dos sous mes yeux, il venait juste chercher mes cours et il ne voulait pas s’arrêter.

    Latifa Allam

    Source

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, révolte du pain,

  • Le consul du Maroc à Oran quitte l’Algérie

    Selon le site Aljazaïr1, le consul général du Maroc à Oran, Aherdane Boutaher a quitté l’Algérie définitivement suite à ses déclarations qualifiant le voisin de l’Est de « pays ennemi ».

    Acculé par les protestations des marocains voulant rentrer dans leur pays à cause de la pandémie, le diplomate marocain a commis l’irréparable en qualifiant l’Algérie de « pays ennemi ». « Comme vous le savez, nous sommes dans un pays ennemi. Je vous le dis en toute franchise », a-t-il dit en vue d’apaiser ses concitoyens. D’après la presse locale, 300 marocains ont été rapatriés jeudi dernier.

    Face à la gravité des faits attribués au consul marocain, l’Algérie a exigé son départ immédiat.

    L’histoire du consul marocain a mis en évidence les sentiments des autorités marocaines envers l’Algérie à cause de sa position immuable en défense de la légalité internationale au Sahara Occidental.

    Tags : Maroc, Algérie, consul marocain à Oran, Aherdane Boutaher,

  • Le calvaire des africains au Maroc

    Les marocains n’hésitent pas à exprimer leur condamnation de la mort de George Floyd aux États-Unis, alors qu’au Maroc les africains sont victimes des pires des supplices. A titre d’exemple, Toussaint-Alex Mianzoukouta, mort le 30/7/2013 à Oujda après avoir été éjecté en pleine course d’une fourgonnette de police.

    Il avait une carte de séjour marocaine, et enseignait le français dans une école privée à Rabat. Marié et père d’un enfant, âgé de 39 ans, il s’était rendu à Tanger le 24 juillet. Il fût pris dans une rafle de police visant les subsahariens en situation irrégulière.

    Avec d’autres subsahariens, il fût embarqué dans une fourgonnette les menant vers la frontière maroco-algérienne où, selon une pratique récurrente, ils allaient lâchés en plein désert, à bonne distance de toute vie humaine, en espérant leur disparition physique.

    Les subsahariens dans la fourgonnette protestèrent contre le traitement inhumain qui les attendait. Un tumulte s’ensuivit, auquel Toussaint-Alex ne prit pas part. Un policier, assis en face de lui et furieux de la révolte des prisonniers, décida de se venger.

    Il prit Toussaint-Alex, ouvrit la porte de la fourgonnette et l’éjecta de force sur la toute alors que le véhicule roulait à pleine vitesse. Il fallut une révolte des autres prisonniers pour que les policiers acceptèrent de ramasser le corps de Toussaint-Alex.

    Il mourut dans un hôpital à Oujda après six jours d’agonie. Durant son arrestation, il avait tenter de montrer sa carte de séjour aux policiers pour prouver son statut légal sur le territoire marocain, sans le moindre succès. Mort pour rien, sinon sa peau noire.

    Ces faits n’ont pas eu à Minneapolis, ni en banlieue parisienne, mais bel et bien au Maroc, le pays qui prétend défendre les intérêts des africains alors qu’il s’est érigé en gendarme de l’Europe en áfrique profitant du silence complice des régimes de la Françafrique au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Mali, au Niger, au Burkina Faso…

    Tags : Maroc, Afrique, subsahariens, migrants, racisme, discrimination,

  • Maroc : Corruption et trafic de drogue gangrènent l’armée (diplomate américain)

    UN RAPPORT CONFIDENTIEL DU CONSULAT US À CASA EN FAIT ÉTAT : Corruption et trafic de drogue gangrènent l’armée marocaine

    Les estimations les plus « condescendantes » envers le royaume chérifien indiquent que la drogue produite par ce dernier et destinée au Vieux Continent génère en moyenne un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de pas moins de… 30 milliards d’euros.

    Tout porte à croire que certaines capitales occidentales en ont marre de devoir constamment fermer les yeux sur les agissements délictueux du royaume chérifien, en contrepartie de son soutien à l’entité sioniste et de son rôle de gendarme zélé, qu’aucun crime de rebute, dans la lutte méditerranéenne contre l’émigration clandestine. C’est, en tout cas, ce que relève en un rapport clair daté de 2008 du consulat américain basé dans la capitale économique du Maroc, Casablanca, et dont nous avons pu consulter une partie du contenu. Celui-ci, en effet, ne laisse pas d’incriminer directement l’ensemble des officiers supérieurs de l’armée royale marocaine. Il y est révélé, en effet, que ces derniers « ne sont occupés que par la corruption, le trafic d’influence et le trafic de drogue ».

    Le même rapport va encore plus loin en ajoutant que ce phénomène est encore plus prononcé dans les provinces du Sud, et plus précisément les territoires occupés sahraouis. Ces officiers supérieurs, menés par un général corrompu dont les activités ont fini par gangréner en profondeur tous les rangs de cette armée d’occupation, mettent à profit l’effort de guerre déployé par le roi Hassan II et plus tard par son fils Mohamed VI, pour détourner à leur profit de très gros contrats d’armements, d’équipements et de ravitaillement.

    Accablant, le rapport va encore plus loin pour relever que cette corruption et ce trafic de drogue n’épargnent même pas les responsables civils du Makhzen, et même les membres et proches de la famille royale. Un exemple parmi d’autres pour illustrer cet état de fait : le rapport parle d’un investissement immobilier fort d’une enveloppe de pas moins de 220 millions d’euros bloqués pendant des mois, avant que le promoteur en question n’accepte de se délester de 5 % de ce montant au profit de hauts responsables civils et militaires, qualifiés de proches du palais royal.

    À simple titre illustratif aussi, pour se faire une idée sur l’ampleur de ce trafic généralisé et mené à très grande échelle, contentons-nous de relever ici que des rapports européens indiquent que le trafic de la drogue marocaine à destination du Vieux continent produit annuellement un chiffre d’affaires de l’ordre de pas moins de 30 milliards d’euros.

    Kamel Zaidi

    Le Courrier d’Algérie, 1 juin 2020

    Tags : Maroc, drogue, cannabis, haschich, marijuana, trafic, stupéfiants, Wikileaks,

  • L’Algérie, une menace stratégique pour le rêve d’expansion impériale du Makhzen

    Par Noureddine Khelassi*

    «Les relations avec le Maroc sont anormales (…), même si les relations entre les deux peuples sont exemplaires.» On doit cette définition en forme d’aphorisme à M. Ramtane Lamamra, alors ministre des Affaires étrangères de l’Algérie du 4e mandat de l’ancien président de la République Abdelaziz Bouteflika. Trois épisodes récents, côté marocain, sont venus donner un peu plus de relief à cet axiome. D’abord un dérapage contrôlé du consul du Maroc à Oran qui a déclaré à des sujets de Sa Majesté chérifienne que l’Algérie indépendante est un «pays ennemi».

    Ensuite, une étude intitulée «Pour une nouvelle stratégie de défense intégrée du Maroc», œuvre d’un think tank marocain qui considère notre pays comme une menace permanente.

    Cette boîte à idées, caisse de résonance des Forces armées royales (FAR), voit elle aussi en l’Algérie un rival historique et un ennemi permanent. Et, en troisième lieu, la construction en cours d’une base militaire d’écoute juste à la frontière avec l’Algérie.

    Le think tank en question, un forum d’études considéré comme une référence établie en matière de questions militaires marocaines, préconise en effet «une nouvelle stratégie de défense intégrée» contre les menaces militaires, jugées réelles, que représentent pour le royaume alaouite l’Espagne au Nord et l’Algérie à l’Est.

    Une préconisation en forme d’aveu d’existence d’une paranoïa aiguë qui fait penser aux auteurs de l’étude que le Maroc est pris en tenailles entre deux menaces militaires puissantes et durables. Une recommandation, dont la sémantique guerrière trahit la démesure d’ambitions impériales, voire impérialistes. Qu’on en juge notamment à travers ce petit inventaire de formules éloquentes : «stratégie d’expansion des empires marocains», «prise de contrôle et d’influence dans la zone s’étendant jusqu’à la Guinée au Sud, et en se limitant au Mali à l’Est», soit une aire géographique s’étendant bien au-delà de l’ancienne Afrique soudanaise d’avant et du temps des colonisations. Ou encore le vocable «leadership» (politique, économique et militaire) utilisé trois fois dans une même page et une fois dans la courte conclusion de l’étude.

    De même que le mot «puissance», deux fois usité en introduction et en conclusion. Le terme «empire», une seule fois mais au pluriel, et, dans la même logique d’appétit stratégique, les termes «influence», «contrôle», «expansion» et «profondeur stratégique» appuient en un seul usage la démonstration de l’ambition historique, mais toujours actuelle, de l’hégémonisme de la monarchie alaouite. L’obsession durable «d’identifier ses ennemis et rivaux historiques» est donc bien appuyée dans cette étude adossée à l’examen de la balance militaire et, en filigrane, le souci d’atteindre au moins la parité stratégique avec l’Algérie. Elle est fondée également sur la notion même de dissuasion. Ses auteurs ne manquent donc pas de suggérer que les FAR doivent au moins mettre à jour leur outil de défense pour rattraper les retards technologiques et être en mesure de répondre le cas échéant aux manifestations de la supposée menace stratégique venue de l’Est. On sait que la dissuasion consiste à prévenir un acte éventuel en persuadant celui qui l’envisagerait que les coûts consécutifs en excéderaient les bénéfices escomptés.

    Il est vrai que l’adoption par le Makhzen de la théorie de la dissuasion stratégique est dans l’ordre logique des choses, l’idée que la possession de moyens militaires appropriés est de nature à dissuader un «pays ennemi» d’attaquer remontant à l’Antiquité. Mais le Maroc, qui est par essence géographique un pays essentiellement maritime — deux mers dessinent ses contours physiques et décident de son approche de la menace stratégique au Nord — et ne possède de frontières terrestres qu’avec l’Algérie voisine et, par le fait accompli de l’annexion coloniale du Sahara occidental, avec la Mauritanie, veut par conséquent renouveler la place de la dissuasion dans sa stratégie défensive-offensive.

    Les crânes d’œufs qui ont proposé dernièrement «une nouvelle stratégie de défense intégrée du Maroc» basée sur un «nouveau dispositif militaire dissuasif» remplacent l’idée de «comment éviter la guerre ?» par «comment gagner la guerre ? A l’instar de la dissuasion nucléaire qui repose sur la peur du recours par l’autre à l’arme atomique, le souci de ces stratèges est de conserver des moyens suffisants de frappe contre l’agresseur présumé après avoir subi une première attaque : c’est la fameuse «capacité de seconde frappe», élément moteur de la course aux armements à laquelle se livre éperdument un Maroc qui n’a pourtant pas les moyens financiers de ses grandes ambitions qui dépassent en fait le cercle de l’équilibre de la menace.

    Pour que cette nouvelle stratégie militaire offensive puisse avoir du sens, il faudrait que l’état-major des FAR et le cabinet du palais royal soient en mesure d’évaluer avec précision les coûts, les gains et les pertes de leurs actions. Car les décisions irrationnelles du Makhzen pourraient conduire à des décisions rationnelles de l’autre côté de la frontière Est, et donc surprendre le Maroc et déclencher un engrenage des plus dangereux. Dans un contexte de crise endémique caractérisant les relations bilatérales, le discours de ce think tank, aux accents martiaux, est de nature à altérer le jugement de ceux auxquels il est destiné en premier ressort. La possibilité d’une mauvaise interprétation des intentions de l’autre peut conduire notre voisin de l’Ouest à des décisions irrationnelles au regard du principe même sur lequel repose la dissuasion, à savoir la neutralisation réciproque. Dans l’histoire de la guerre froide, la crise de Cuba a pourtant force de bon exemple. Elle a amené à prendre des mesures autres que militaires visant à diminuer les risques propres à la dissuasion nucléaire grâce à des moyens de communiquer en temps de crise entre les deux camps ; grâce aussi à la possibilité de toujours mieux connaître les intentions réelles de l’adversaire par des moyens précis d’observation et d’espionnage.

    Enfin, grâce surtout à la maîtrise des décisions d’emploi et de préparation des armes par la centralisation et le renforcement de la sécurité de la chaîne de commandement qui est en Algérie une préoccupation permanente de l’état-major de l’ANP et de ses outils de veille et de vigilance.
    À cette époque trouble des blocs Est-Ouest, Américains et Soviétiques œuvraient en permanence à évaluer l’aspect essentiellement défensif ou agressif de la politique militaire de l’autre camp par rapport à leurs intérêts vitaux respectifs, les Américains ayant plutôt tendance à prêter à l’autre des intentions plus agressives que la réalité telle qu’elle a pu être connue plus tard grâce aux archives disponibles.

    Ce parallèle avec l’ex-Union soviétique et l’Amérique impérialiste suggère que le Maroc est dans une posture paranoïaque permanente. Délires découlant probablement du rêve grandiose du «Grand Maroc» et des «stratégies d’expansion des empires marocains», avec leurs corollaires la «puissance», le «leadership», le «contrôle», «l’influence» et la «puissance», mots-clés de la terminologie belliqueuse de l’étude objet de notre intérêt. En termes de doctrine et de moyens, le leadership de la «puissance régionale» au service d’une ambition géostratégique repose sur les outils traditionnels de la diplomatie, de l’influence économique, du lobbying, du rayonnement culturel, de la compénétration religieuse par l’emprise de l’islam maraboutique, du savoir-faire et du faire-savoir touristique.

    En d’autres mots, de l’exercice du soft-power, domaine où, il faut le reconnaître, le Makhzen a acquis une certaine maîtrise. Aux gains cumulés de la capacité d’influence et de persuasion, de l’image de marque, de l’attractivité, du lobbying et de la performance du commerce extérieur, entre autres paramètres du renforcement du positionnement sur le théâtre régional et la scène internationale, s’ajoute, bien sûr, le facteur déterminant de la force militaire en perpétuel consolidation.

    Sur ce plan, l’étude du think tank Forum FAR Maroc, qui a fait sienne la devise latine «si vis pacem para bellum» (pour avoir la paix il faut préparer la guerre), reconnaît de prime abord que la naissance de l’Algérie indépendante a constitué «la menace majeure sur l’existence du Maroc actuel».

    Elle admet ensuite que la doctrine et l’outil de guerre des FAR ont été déterminés par cette «menace majeure» présumée. Les auteurs de l’étude le reconnaissent d’ailleurs sans ambages en soulignant que «l’équipement, la formation et la disposition des unités des Forces armées royales (FAR) ont, depuis ce jour (la fin de la colonisation de l’Algérie, ndlr), été orientés dans cette perspective d’une confrontation éventuelle avec l’Algérie».

    Deux faits de guerre marquants, l’agression contre l’Algérie en 1963 et le conflit militaire au Sahara occidental annexé en 1975 sont considérés donc comme un déclic et un «tournant décisif dans la construction de la doctrine des FAR». Laquelle est notamment fondée sur «le souci de stopper l’assaut d’un ennemi en supériorité numérique et d’arrêt de colonnes blindées venant de l’Est».

    Cette doctrine, structurée par la croyance permanente en une menace stratégique émanant d’un voisin foncièrement agressif et par définition offensif et expansif, est cependant spécieuse. Fallacieuse, oui, elle l’est assurément car elle suppose, comme le prétend l’étude du think tank, que les FAR ne s’équipent qu’en «réponse aux acquisitions récentes de l’ANP algérienne» et, de ce fait, «entreprennent un programme ambitieux de modernisation des dotations toutes armes confondues».

    Et si l’Espagne et surtout l’Algérie n’existaient pas, le Maroc se serait-il abstenu de bâtir ses FAR pour être finalement le Costa-Rica du Maghreb et de l’Afrique ? On ne peut pas suggérer l’existence d’une doctrine militaire purement défensive et déterminée par l’existence supposée d’une menace offensive permanente et évoquer en même temps, comme le fait clairement ce Forum des FAR, une «stratégie d’expansion des empires marocains», et une «prise de contrôle et d’influence dans la zone s’étendant jusqu’à la Guinée au Sud, et en se limitant au Mali à l’Est».

    Ou encore parler de «leadership», de «puissance» d’«influence», de «contrôle», d’«expansion» et de «profondeur stratégique». Il y a là une contradiction et une absurdité flagrantes ! Un paradoxe et une aberration d’autant plus grands que l’Algérie, désignée comme ennemi stratégique et héréditaire, est ciblée en profondeur, à 200 km d’Alger, à travers une liste d’objectifs stratégiques devant être l’objet de frappes en profondeur, telle la base aérienne de Chlef, les installations militaires de Sidi Bel- Abbès et les installations gazières et pétrolières d’Arzew !

    Toutefois, face à l’Algérie, reconnue par le think tank comme la première force sous-marine dans le monde arabe, et à défaut de gaps technologiques à réaliser, le Maroc a d’incontestables retards à rattraper notamment dans les domaines aérien (chasseurs et bombardiers de 4e génération, hélicoptères de combat), naval (frégates évoluées, BPC, bâtiments de soutien et d’assistance), sous-marinier (sous-marins classe Kilo) et dans celui de la défense aérienne, talon d’Achille des FAR (sites stratégiques à découvert, pas d’équivalent des systèmes S300 ou même de S400 (?). Sans compter, en termes de menace aéroterrestre, l’absence reconnue de système moderne de communication sécurisée relatif au commandement et à l’échange de données entre les unités opérationnelles. Sur la balance stratégique, cette liste de handicaps militaires marocains n’est pas exhaustive.

    Le sujet n’est donc pas l’examen détaillé et expert des avantages et des désavantages, mais l’idée même que malgré les retards technologiques, quantitatifs et qualitatifs des FAR par rapport à l’évolution de l’outil de défense algérien, le système de guerre marocain est à la fois défensif et offensif. Sachant qu’il s’inscrit dans la double logique du rapport de force et du rapport de puissance, c’est-à-dire la capacité opérationnelle et le pouvoir de tirer le plus grand bénéfice de la puissance de feu possédée et de la force de dissuasion accumulée.

    Dans l’exercice du rapport de force à distance, le Makhzen a par ailleurs recours à la partie religieuse de son soft power. A savoir l’organisation de l’influence spirituelle par la mobilisation des réseaux confrériques rattachés à la grande zaouïa tidjania pourtant née en Algérie, son berceau, et sa base d’extension vers le Maroc, via deux haltes transcendantales à l’ouest et au sud-ouest du pays, Ras El Ma et surtout Boussemghoune, terre des racines familiales et spirituelles de notre président de la République Abdelmadjid Tebboune.

    Le centre intellectuel, culturel et historique de la Tidjania est certes Aïn Madhi où le ksar abrite également la zaouïa-mère de la confrérie qui conserve les tombeaux des principaux chefs de la famille Tidjania. Mais Boussemghoune, où Ahmed Tidjani vit le Prophète Sidna Mohammed en état de veille et où il résida pendant 13 ans, est le centre le plus important de la confrérie.

    Malgré l’accaparement des racines de la Tidjania par la monarchie chérifienne, la confrérie trouve son origine algérienne vers 1781-1782, sous la régence turque, lorsque le cheikh Ahmed Tidjani, enfant de Aïn Madhi, dans la région de Laghouat, lors d’une retraite métaphysique dans une oasis proche de Boussemghoune, eut, à 46 ans, une singulière expérience mystique en rencontrant le Prophète Mohammed dans une vision éveillée.
    Le Sceau des Prophètes lui promit alors d’être son intercesseur privilégié, et celui de ses fidèles, auprès de Dieu. Son ordre confrérique connaît ensuite une expansion importante sur l’Oranie, ce qui provoque l’inquiétude de la Régence d’Alger et il est contraint donc de se réfugier à Fès où il s’installe jusqu’à sa mort en 1815 sous la protection du sultan alaouite Slimane Ben Mohammed. Mais c’est à Fès que Sidi Ahmed Tidjani reçoit le statut de «Pôle caché» (al-qotb el khafi), ce qui, dans la hiérarchie mystique, en fait un intermédiaire privilégié entre le Prophète et le commun des mortels, et le place immédiatement juste en dessous des prophètes et de leurs compagnons promis au Paradis.

    Le Prophète (QSSSL) l’aurait élevé au rang spirituel du sceau de la sainteté (khātam al-awliyā), lui conférant la connaissance exclusive du nom suprême de Dieu (ism Allāh al-A’dham) et le pouvoir d’un vice-roi (khalifa) qui seul peut assurer la médiation entre Dieu Tout-Puissant et ses fragiles créatures. En outre, et c’est là le second avantage essentiel lié à sa présence sur le sol marocain où il est enterré, son enseignement a été compilé par un de ses compagnons marocains du nom de Ali Harâzem Barrâda, dans Jawâhir al Ma’ânî (Perles des Significations).

    La ville séculaire de Fès, où Ahmed Tidjani a vécu une partie de sa vie et où se trouve son mausolée, est le lieu de pèlerinage de la Tidjania le plus visité dans le monde surtout par les ressortissants des pays subsahariens et d’Afrique de l’Ouest.

    Diffusée dans un premier temps autour de Boussemghoune, une oasis du Sud-Ouest algérien, la confrérie s’est répandue au Maghreb et, de façon limitée, en Arabie saoudite. Elle a surtout traversé le Sahara pour se diffuser au Sahel, en Afrique de l’Ouest où elle est aujourd’hui la confrérie la plus répandue, tout particulièrement au Sénégal où elle jouit d’une influence inégalée. Elle s’est implantée plus tard au Tchad, au Soudan, au Nigeria, en Indonésie et au Pakistan. Elle est également présente en Libye, en Égypte, en Syrie, en France et aux États-Unis où elle influencera notamment le mouvement Nation of Islam, l’organisation politico-religieuse américaine à l’origine de la plupart des organisations musulmanes de la communauté afro-américaine. La présence du mausolée de Sidi Ahmed Tidjani à Fès, le fait que son enseignement et sa doxa soient rassemblés par un disciple et compagnon marocain et que ce soit au Maroc même qu’il ait reçu le titre suprême de «pôle caché» spirituel qui lui confère le statut quasi divin d’intercesseur privilégié entre le Prophète et les adeptes de la confrérie sont les trois éléments sur lesquels le Makhzen a installé la légitimité de la paternité de la Tidjania en tant que legs spirituel.

    L’héritage historique religieux ainsi préempté est devenu une arme efficace au service de la diplomatie, du renseignement et du commerce du Maroc en Afrique subsaharienne et de l’Ouest. Un moyen d’autant plus efficace et précieux que «l’ennemi» algérien, lui, a toujours eu toutes les peines du monde à valoriser à son propre profit un patrimoine spirituel dont les bases originelles se trouvent pourtant sur le sol algérien.

    Avec cet ennemi algérien utile et indispensable qui détermine l’équation marocaine de recherche des équilibres stratégiques dans la région et des fondements de son ambition de puissance régionale avec une grande profondeur stratégique, on est en fait dans cette «anormalité» telle que définie par l’ancien ministre des Affaires étrangères algérien, Ramtane Lamamra.

    Au cœur de cette «anormalité», deux pommes de discorde, le Sahara occidental et la frontière terrestre hermétiquement fermée. Sur le Sahara occidental, n’en déplaise toujours au voisin marocain, la position de l’Algérie est en parfaite harmonie avec la légitimité internationale.
    En témoigne, entre autres résolutions, la décision de la Cour de justice de l’Union européenne qui rappelle que le Sahara occidental ne fait pas partie du Maroc, confirmant ainsi la position de l’ONU, celle de l’Union africaine et la position de principe de l’Algérie.

    À ce sujet, les autorités algériennes successives ont souvent invité le Maroc à dissocier les problèmes bilatéraux de la question du Sahara occidental qui est de la responsabilité de l’ONU.

    Le défi lancé aux autorités marocaines consiste donc à découpler la question du Sahara occidental du dossier du contentieux bilatéral comme ont pu le faire un certain temps le président Chadli Benjedid et le roi Hassan II qui ont su nouer le dialogue entre les deux pays entre 1988 et 1991.

    Restent alors les 1 559 km de frontière qui constituent la plus longue frontière terrestre fermée au monde. Il ne s’agit certes pas d’une situation de forte intensité conflictuelle, comme entre les deux Corées par exemple. Mais cette frontière a fini par être érigée en véritable barrière, tout en revêtant une dimension de plus en plus militarisée.

    Avec des enjeux politiques, économiques, territoriaux ou migratoires. Et un gigantesque paradoxe : le fait que les ressortissants des deux États peuvent circuler par d’autres moyens entre les deux pays tandis que localement, la séparation terrestre se renforce progressivement depuis la fermeture de la frontière en 1994, à l’initiative première du Maroc. Quoique bien fermée, cette ligne de démarcation n’est pas si étanche que ça ! Elle reste néanmoins ouverte aux échanges transfrontaliers irréguliers.

    La limitation de circulation et les événements politiques entre les deux pays n’ont pas abouti en effet à l’assèchement économique total des échanges de part et d’autre, favorisés, il est vrai, par une certaine forme de mobilité pendulaire. L’axe est également emprunté par des migrants issus de l’Afrique subsaharienne. Pour sa part, le Maroc pratique ce que les spécialistes appellent une «teichopolitique», c’est-à-dire une politique de cloisonnement de l’espace et d’édification de barrières diverses.
    Raisons officielles invoquées : la lutte contre l’immigration clandestine, la contrebande et la protection face au terrorisme. Arguments injustifiés, estiment les Algériens qui répondent par le creusement de tranchées à la construction de barrières murales par le Maroc.

    Les conséquences géopolitiques et économiques de la fermeture de la frontière sont assez évidentes pour être rappelées ici même. Mais alors quel avenir pour cette frontière close ? De manière générale, son ouverture est pour l’instant plus un souhait ardent marocain qu’algérien. Le gouvernement chérifien déclare vouloir ouvrir la frontière, tout en construisant des murs le long de la frontière et prétend fallacieusement se heurter au refus des autorités algériennes.

    Ces dernières sont pourtant catégoriques : elles n’ouvriront pas la frontière tant que les points en litige ne seront pas éclaircis à la faveur d’un dialogue serein et déconnecté du problème du Sahara occidental. Une évidence rappelée par Ramtane Lamamra comme on l’a déjà vu par la pertinente formule de ce dernier : «Les relations avec le Maroc sont anormales (…), même si les relations entre les deux peuples sont exemplaires.»

    N. K.

    *journaliste et conseiller du ministre de la communication, porte-parole du gouvernement

    Le Soir d’Algérie, 31 mai 2020

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental,

  • Les soeurs du roi du Maroc ont été éclipsées par Lalla Salma (média italien)



    Lalla Salma, histoire d’une princesse disparue

    Belle et diplômée, l’épouse du roi Mohammed VI du Maroc disparaît de la scène en 2017. On dit que c’est la faute du conflit avec les belles-sœurs, qui n’ont jamais accepté une fille parmi les membres de la cour.

    La femme d’un roi peut-elle disparaître dans les airs? Au Maroc, oui. La querelle royale de cette semaine a été préparée dans un tajine plein de jalousie, légèrement épicé de curcuma et de safran, et servi à Lalla Salma, l’ex-épouse – en fait, de Mohammed VI, le souverain qui règne sur Rabat et Marrakech, un des hommes les plus riches d’Afrique

    Cheveux roux bien ondulés, peau d’ébène, sourire détendu, haute classe: ce n’est qu’une description. Mais Salma – Lalla en marocain correspond au titre de femme noble – le 21 mars 2002, jour de son mariage avec le souverain, elle était perçue par le peuple comme une vision, un rêve devenu réalité. Parce que pour la première fois dans l’histoire de la dynastie alaouite – qui règne sur le pays depuis 1631 – la compagne d’un monarque a été présentée publiquement. La révolution a été décidée par Mohammed, qui est monté sur le trône en juillet 1999, également parce qu’une violation de la règle avait déjà affecté sa mère Latifa, épouse d’Hassan II, qui avait été photographiée par un journal français. Moralité: l’incident diplomatique entre Paris et Rabat a été touché et l’image n’a jamais été montrée à la maison. Cependant, le précédent avait invalidé une règle, sanctionnant sa fin.

    La curiosité des sujets a également été alimentée par un autre record atteint par Salma: elle a été la première épouse d’un souverain marocain à devenir – sinon reine – au moins de taille royale. Et donc son rang est vite devenu synonyme de révolution des femmes, presque un mirage dans un royaume conservateur comme celui du Maroc.

    Cette révolution a commencé par le coup de foudre, deux ans plus tôt. En 2000, le roi Mohammed avait reçu une délégation de stagiaires d’Ona, le plus important groupe d’entreprises du pays dans lequel la famille royale détenait – la société a été dissoute en 2010 – d’importantes participations. La réunion a également réuni Mlle Salma Bennani, 22 ans, fraîchement diplômée en informatique à la faculté d’ingénierie la plus prestigieuse du pays. La fille n’est pas issue d’une famille de haut rang. Restée orpheline à seulement trois ans de sa mère dévorée par un cancer, elle a déménagé à Fès avec son père, un professeur d’université et sa sœur dans un quartier populaire de la capitale.

    Salma ne savait pas que dans quelques années cette rencontre fortuite la conduirait dans l’une des dynasties royales les plus riches du monde, maintenue par le peuple avec le chiffre exorbitant de plus de 250 millions d’euros par an, dont 1,5 dépensé uniquement pour nourrir les animaux de compagnie et les chevaux. Le souverain possède douze palais à travers le monde, dont un château en France, et une collection de voitures dont les exemplaires lui sont livrés le jour même dans la ville où il se trouve, qui est souvent Londres. Le mariage n’a pas nié la taille de la famille: il a été célébré en deux tranches, entre Rabat et Marrakech, avec un échange traditionnel de dattes et de cerises entre les époux. Le mariage s’est très bien déroulé pendant plusieurs années, également béni par l’arrivée de deux héritiers. Le garçon, fondamental pour la survie de la dynastie, Moulay Hassan, est né en 2003 – donnant également à Salma le titre d’Oum sidi, « mère du prince » – tandis que la fille, Khadija, qui a les mêmes cheveux soyeux que sa mère, est arrivé quatre ans plus tard. La résidence choisie n’était pas le palais royal de Rabat, mais un complexe à l’extérieur de la capitale, où les enfants pouvaient grandir en toute discrétion, protégés par des gardes armés, oui, mais qui n’étaient habillés qu’en civil. La famille du roi s’est distinguée par ses habitudes occidentales: vacances en Grèce, où la princesse pratique le surf, et visites en Europe, notamment en Angleterre et en France, et à New York. Mais en parallèle, Salma a également fait entendre sa voix dans les forums internationaux, tels que l’ONU, à la fois pour renforcer le rôle des femmes («nous sommes l’avenir de l’Afrique», a-t-elle déclaré en 2011) et pour sensibiliser le public à l’aide et soins des patients cancéreux.

    Cependant, tout le monde n’a pas apprécié le nouvel arrivant, instruit et beau. Les trois sœurs du roi, Lalla Meryem, Lalla Asma et Lalla Hasna, en effet, ne l’ont jamais endurée. Les commérages rampants sur les relations houleuses entre belles-soeurs ont fait l’objet de nombreuses chroniques dans les journaux européens qui ont souvent provoqué la dure réaction de Rabat. En un mot, les trois nobles filles et sœurs des souverains se sont retrouvées inopinément placées à l’arrière-plan par rapport à une fille du peuple, scandaleusement montée au rang réel. Ce ne serait donc que de la jalousie féminine. Non sans lourdes conséquences. Les conflits qui ont été résumés au fil des ans par des dignitaires effrayés par les médias nord-africains ont été assez difficiles à culminer, a écrit Maghreb Online dans une fusillade au palais: exaspérée par les accusations d’une des belles-sœurs, Hasna, la femme du roi aurait même extrait un pistolet, nous sommes à la fin de 2017, d’où par erreur un coup aurait explosé qui aurait coincé dans le pied du roi Mohammed. Ce qui, précise le site, a en fait été hospitalisé à la clinique Ambroise Paré, en France, début janvier 2018. Officiellement pour des problèmes cardiaques mais peut-être aussi pour se consacrer à la rééducation, à l’abri des regards indiscrets. Le fait est que cette année-là, en ce fatidique 2017, Salma disparaît du radar. Depuis lors, aucune apparition publique aux côtés de son mari ou en milieu institutionnel. Par exemple, on s’attendait à la voir accueillir Harry et Meghan, qui ont visité son pays en février 2019, mais rien.

    Le premier à parler de divorce des dignitaires marocains est Hola, qui décrit également une villa sur l’île grecque de Kea achetée pour 3,8 millions d’euros par la princesse comme retraite après les adieux à la famille royale. Rabat n’a jamais répondu, mais la presse marocaine a rassuré l’opinion publique que, même si la princesse n’apparaît plus sur la scène, « il restera toujours très présent dans la vie de ses enfants ». Au cours de la dernière année, elle a été aperçue dans un restaurant de Marrakech avec la femelle, mais sans escorte. Un peu plus tard, marchant dans New York bien-aimée, avec les deux garçons. Le 8 mai 2020, son fils Moulay a eu 17 ans. Et lors des célébrations officielles, la mère était absente, peut-être aussi parce que, raconte Le Figaro, une véritable guerre a éclaté avec l’ex-mari pour la garde des enfants. Qui sait quel avenir attend Salma, maintenant ex Lalla, lorsque les affrontements familiaux seront terminés. Si elle se concentrera sur la question des femmes en Afrique. Ou préférera s’éclipser sous le soleil égéen.

    Source : Rolling Stone, 31 mai 2020

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma,

  • Le Maroc colonise le Sahara Occidental grâce au soutien de la France et des juifs marocains (historien yémenite)

    UN HISTORIEN YÉMÉNITE RÉPOND À UN JOURNALISTE MAROCAIN QUI A ATTAQUÉ LA MAURITANIE EN RAISON DE SES POSITIONS SUR LA QUESTION DU SAHARA.

    Je vous prie (Mr le présentateur) à quitter cette chaîne Tv et d’aller apprendre l’arabe au Levant, en Algérie ou en Mauritanie, car je suis surpris par votre ignorance de l’histoire et de la langue arabe.

    Premièrement: son nom est la Mauritanie, pas la Mauriithania. Les frontières dont vous parlez appartiennent à l’État des almoravides qui sont originaires d’une ville de la la région d’Adrar appelée « Azougui ».

    Ce sont eux (les almoravides )qui ont gouverné le Maroc et le Sahara occidental. Ils ont donc le droit de revendiquer le Maroc comme faisant partie de leur pays. Même dans l’Antiquité, le Maroc faisait partie de la Mauritanie Tangéenne.

    En ce qui concerne les habitants du Sahara occidental, il leur suffit que les Nations Unies et la Cour de La Haye les reconnaissent. en plus du fait qu’ils sont l’un des fondateurs de l’Union africaine.

    Si le Sahara occidental était marocain, pourquoi alors au début de son occupation, le Maroc aurait-il accepté de le partager avec la Mauritanie, avant que cette dernière ne s’en retire?

    Et pourquoi le Makhzen marocain aurait proposé.le système d’autonomie interne ?

    Si le régime marocain avait l’assurance ,en la marocanité du Sahara , pourquoi n’aurait-il pas permis un référendum équitable, sous la supervision des Nations Unies?

    N’aurait été le soutien de la France et le rôle de la communauté juive marocaine en Israël et en Occident, vous n’auriez pas colonisé le Sahara occidental.

    Où étiez-vous, lorsque les Sahraouis se battaient seuls, contre les Espagnols, avant la malheureuse conférence de Madrid qui ressemblait à la Déclaration Balfour?

    Les Espagnols vous ont donné le Sahara occidental, comme pour punir les Sahraouis, en échange de prendre (avec votre consentement) environ 35% des revenus des minérais du Sahara ,d’exploiter indefiniment ses ressources maritimes et de vous céder les iles Ceuta et Melilla.

    Avant l’annonce de la création du Sahara occidental, le martyr Moustafa El-Sayed El-Wali avait contacté l’agent français « Allal El-Fassi », demandant l’aide du Maroc aux Sahraouis, dans leur lutte, contre l’occupation espagnole.

    La réponse du sioniste El Fassi ,a été ,que le Maroc n’était pas prêt à perdre sa relation avec l’Espagne, pour satisfaire une poignée d’éleveurs de chameaux !!!

    Quant à votre histoire, dont vous parlez, elle est dictée par vos maîtres français. La sédition dont vous souffrez, qui prone l’émancipation de l’ Amazigh berbère, anti-arabisme et islam est une planification sioniste française.

    Au lieu d’insulter vos frères arabes musulmans, liberez vous d’abord,de vous incliner devant le souverain qui vous asservit.

    Nettoyez vos villes de la prostitution et de la mendicité, plutôt que d’en vouloir à des pays connus pour la piété et la foi, comme la Mauritanie.

    Hier, j’ai défendu le Maroc contre le journaliste saoudien, qui vous a humilié , encore qu’il dit la vérité, mais votre persistance à attaquer vos frères ,dépassant toute éthique,m’a provoqué et m’a fait crier la vérité.
    Dr Hussein Bahamid Al-Hadrami (Doctorat en histoire et géographie)

    Source : Akhbar Nouadhibou

    Traduit par adrar.info

    Source : Adrar Info

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Mauritanie,


  • Des eurodéputés tirent la sonnette d’alarme sur la situation des droits de l’homme au Maroc

    Plusieurs eurodéputés ont tiré la sonnette d’alarme sur la situation inquiétante des détenus du Hirak du Rif et des prisonniers sahraouis au Maroc, lors d’une visioconférence organisée récemment par l’ONG « Freedom and Human Rights Organisation ». La visioconférence mise à profit par les eurodéputés, a permis de jeter le voile sur « la situation inquiétante des détenus du Hirak du Rif et des prisonniers sahraouis au Maroc », constituant également une occasion pour tirer la sonnette d’alarme sur l’instrumentalisation de la pandémie de Covid-19 comme « moyen de pression et d’atteinte à l’intégrité physique de ces détenus politiques ».

    Quatre eurodéputés membres de la Commission en charge des Droits de l’Homme au Parlement européen, en l’occurrence les néerlandaises Kati Piri et Tineke Strik et les espagnols Miguel Urban Crespo et Pernardo Barrena Arza, ont exprimé leur inquiétude quant à l’exploitation du contexte de crise sanitaire mondiale liée au Covid-19 à des fins de répression des détenus politiques au Maroc, notamment ceux originaires de la région du Rif et des territoires occupés du Sahara occidental. »Dans le contexte du coronavirus, il y a de fortes raisons de s’inquiéter de la situation des prisonniers sahraouis et rifains », d’autant que « les prisons marocaines ne sont pas conformes aux standards internationaux et souffrent d’un manque patent d’infrastructures sanitaires », a déclaré M. Barrena, avant que sa collègue néerlandaise, Mme Strik, n’indique que « beaucoup de manquements sont à relever dans un pays caractérisé par l’oppression et par un déficit démocratique » et d’ajouter que ces manquements sont « le cas typique d’instrumentalisation de la pandémie par un pouvoir autoritaire ».

    Pour sa part, l’eurodéputée Piri a regretté le fait que le Maroc persiste sur la voie de l’oppression et de la violation des droits de l’Homme, malgré les multiples mises en garde de la communauté internationale et l’appel lancé par le Haut-Commissaire aux droits de l’Homme en faveur de la libération des prisonniers en période de pandémie. L’eurodéputée néerlandaise a rappelé le fait qu’elle a envoyé une lettre au ministre marocain de la Justice lui demandant de libérer les prisonniers politiques « pendant cette pandémie qui trouve, dans les établissements pénitentiaires marocains, un foyer de propagation, en raison du manque des mesures d’hygiène et de distanciation sociale ». Elle a également déploré que les récentes libérations annoncées au Maroc n’aient pas touché les prisonniers politiques et les détenus d’opinion, rappelant que ses missives n’ont jamais reçu de réponse, y compris celle adressée au Roi Mohammed VI. Pour ces eurodéputés, l’heure est à l’action et l’Union européenne (UE) doit s’acquitter de ses obligations face à ce type de violation des droits de l’Homme. »L’UE doit dénoncer les violations récurrentes des droits de l’Homme par le Maroc et adopter une position politique forte qui ne doit pas être fonction d’intérêts économiques et sécuritaires étroits », a insisté, pour sa part, l’eurodéputé Urban Crespo.

    Annuler les peines prononcées à l’encontre de Zefzafi

    Il a également appelé le président du Parlement européen, Mme David Sassoli, à exiger au gouvernement marocain l’annulation des peines à l’encontre du leader du mouvement de contestation rifain, Nasser Zefzafi, finaliste de prix Sakharov en 2018. En outre, Mme Piri a assuré que « les violations des droits de l’Homme au Maroc sont au cœur du travail qu’elle mènera durant les prochaines années au parlement européen, de même que sa compatriote, qui a indiqué qu’elle œuvrera pour l’inscription de cette question à l’agenda du Parlement européen. » Ce doit prendre cette question au sérieux », a-t-elle insisté, appelant les diplomates étrangers installées au Maroc à soulever ces problèmes avec les autorités marocaines. Pernardo Barrena a reconnu que beaucoup de ses compères, des différents groupes politiques au sein du Parlement européen, sont otages des positions officielles de leurs États-membres et de leurs intérêts propres vis-à-vis du Maroc.

    « Cette situation rend difficile l’adoption d’une position ferme à l’égard des violations des droits humains commises par le Maroc », a-t-il regretté. Il a considéré que la mise en place au niveau du Parlement européen d’un groupe de solidarité avec le Rif est d’une importance capitale en vue de mobiliser plus de soutien à cette région et combattre les fausses informations qui parviennent aux eurodéputés sur la véritable situation de cette population marginalisée du Maroc. M. Barrena a expliqué que « nous avons demandé au gouvernement espagnol de maintenir une position plus ferme envers le Maroc, s’agissant du respect des droits de l’homme ou d’autres aspects concernant le Rif et la situation au Sahara occidental ».
    Il a précisé que « l’Espagne se montre assez faible pour demander au régime marocain de respecter les droits de l’homme en raison du fardeau de l’histoire et de l’épineuse question de gestion des flux migratoires », indiquant que « l’Europe est très consciente de cette situation ».

    Pour sa part, M. Miguel Urban a considéré qu’il est fondamental que l’UE insiste sur la question des droits de l’Homme au Rif, pour amener le Maroc à remplir ses obligations en la matière. Il a notamment noté que les droits de l’Homme au Maroc sont toujours violés et que « toutes les plaintes, toutes les demandes que nous avons formulées jusqu’à présent n’ont pas eu de résultats concrets, mais nous pourrions créer un mouvement qui puisse aider le Rif », a-t-il annoncé, en proposant d’ »organiser un mouvement à l’intérieur de la région pour aider ses populations à réaliser leurs aspirations en matière de libertés et de développement ». Enfin, les députés européens se sont mis d’accord pour multiplier ce genre de conférences, en vue de coordonner leurs actions et faire avancer les droits de l’Homme au Maroc.

    M. B.

    Le Courrier d’Algérie, 28 mai 2020

    Tags : Maroc, droits de l’homme, Parlement Européen,