Catégorie : Maroc

  • Le consul du Maroc à Oran qualifie l’Algérie de « pays ennemi »

    Décidément, pour les autorités marocaines l’Algérie reste toujours le bouc émissaire idéal pour pleurer leurs échecs. Même lorsqu’il s’agit de marocains bloqués en Algérie parce que le Maroc ne veut pas les accueillir.

    Dans cette vidéo, des marocains abordent le consul du Maroc à Oran pour évoquer leur situation et demander de l’aide. Le diplomate évoque les difficultés qu’il rencontre. Pour leur demander de patienter, il leur dit : « Vous savez bien que nous sommes dans un « pays ennemi ». Il accuse l’Algérie d’être à la source de leurs problèmes.

    Pour rappel, il y a quelques jours, d’une intervention en visioconférence avec les chefs d’Etats du Mouvement de Pays Non Alignés, le ministre marocain des affaires étrangères a accusé l’Algérie de soutenir le « séparatisme » dans la région. La réaction de l’Algérie a été l’organisation d’exercices militaires avec des munitions réelles dans la région de Tindouf, près de la frontière avec le Maroc et le Sahara Occidental et où se trouve les réfugiés sahraouis depuis plus de 45 ans.

    Tags : Algérie, Maroc, pandémie, covid-19, coronavirus,

  • Le roi du Maroc, serait-il mort ?

    La santé du roi du Maroc est fragile, on le sait. Qu’une infection au coronavirus sera fatal pour lui, on le sait aussi. Par conséquent, toute mesure visant à le protéger serait la bienvenue de la part d’une grande partie des citoyens marocains.

    Cependant, ce qui est difficile à expliquer est la disparition de tous les membres de la famille royale marocaine dans une période aussi difficile pour les marocains qui subissent les affres de la pandémie. Ni le prince Rachid ni la princesse Lalla Meryem n’ont daigné faire un geste pour soulager les douleurs de leurs concitoyens qui traversent une conjoncture extrêmement difficile à cause de leur manque de moyens et les mesures de confinement imposée par le gouvernement.

    Même le mois sacré de Ramadan n’a réussi à sortir les Alaouis de leur cachette. Même pas pour distribuer le panier d’aliments si cher aux plus démunis de la société marocaine.

    Certains observateurs ont remarqué que le pouvoir a soudain rompu avec une vieille habitude très cher au souverain marocain : lui attribuer toutes les actions jugées réussies, tel que les mesures prises pour combattre le covid-19. Ni le chef de gouvernement ni ses ministres n’ont cité le nom du roi lors de leurs interventions à diverses occasions. La raison serait, selon ces observateurs, la mort du roi Mohammed VI suite à son infection au coronavirus et le Makhzen attend la fin de la pandémie pour l’annoncer. C’est aussi ce qu’explique la disparition du reste de la famille royale qui serait enfermée en attendant la suite des événements.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, covid-19, coronavirus, pandémie,

  • Maroc : Mohammed VI, invisible depuis le début de l’état d’alerte de covid-19

    Au Maroc, c’est la question en or : Où est le roi Mohammed VI. Depuis l’imposition de l’état de confinement, le souverain marocain n’a fait aucune apparition.

    Presque deux mois après, les chaînes de télévision officielles, dont les activités du roi constituent le premier sujet, se trouvent à dèche depuis la déclaration de l’état d’urgence sanitaire provoqué par la pandémie du coronavirus.

    Une disparition qui a été accompagnée d’une information relayée par la chaîne américaine Fox News, selon laquelle le roi du Maroc serait infecté de ce virus suite à un dîner qu’il avait partagé avec le prince Charles, lui même atteint par le virus Covid-19. Et la chaîne US d’ajouter que le monarque marocain se serait isolé aux Iles Canaries.

    Ce qui est étonnant, c’est que ni Mohammed VI, ni son entourage, encore moins le protocole royal n’ont pris la peine de démentir une information d’une telle envergure. Un site proche du palais royal a fait une approche très maladroite pour démentir l’information de Fox News : cette dernière aurait confondu Morocco avec Monaco.

    La situation actuelle a bouleversé la vie des têtes royales du Maroc. Cette année, les citoyens marocains n’ont pas eu droit aux sorties royales qui caractérisent les activités du palais durant le mois sacré du Ramadan. Le covid-19 a balayé d’un coup les prières avec la participation du roi Mohammed VI ainsi que le panier d’aide alimentaire dont il inaugurait la distribution.

    Même le prince Moulay Rachid et la princesse Lalla Meryem, dont la santé n’est pas si fragile que celle de leur frère aîné, ont disparu de la scène publique et avec eux les activités des nombreuses associations caritatives et culturelles qu’ils présidaient.

    En ce qui concerne le prince hériter Moulay Hassan, il a dû se conformer avec un simple article de presse pour fêter son 17ème anniversaire.

    En résumé : éclipse total des têtes royales au Maroc. Un fait que personne n’ose évoquer au « plusbeaupaysaumonde ». Pourtant, il commence à intriguer et laisse place aux rumeurs les plus folles. Certaines parlent de mort au coronavirus, d’autres évoquent un coup d’État en douceur.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, pandémie, coronavirus, covid-19,

  • Quand Philippe Goffin baisse son pantalon au pouvoir dictatoriel du Maroc

    Rapatriement des binationaux: Le ministre belge des affaires étrangères..
    .
    …n’aurait pas dû accepter le chantage de l’Etat marocain


    En cédant facilement aux conditions fixées par l’Etat marocain dans le dossier des binationaux bloqués au Maroc, monsieur Philippe Goffin a commis une faute politique et morale très grave.

    Notre éminence n’avait pas à négocier avec les autorités marocaines qui ont l’habitude de se soucier comme de l’an quarante des intérêts de leurs citoyens.

    J’en veux pour preuve qu’aujourd’hui et apres deux mois de fermeture de l’espace aérien marocain, plus de 20 000 citoyens marocains dont le Maroc refuse le retour parmi les leurs, restent à ce jour bloqués dans divers coins de la planète.

    Parmi ces citoyens marocains, partis de leur pays pour passer de courts séjours en Europe et ailleurs avant l’instauration de l’etat de siège au Maroc, nombre d’entre eux se trouvent avec un visa dont la date est échu et d’autres, quand ce ne sont pas les mêmes, sans ressources financières leur permettant de subsister.

    Sans compter que parmi ces milliers de Marocains, des centaines sont privés de soins médicaux dans des pays où la population dans son ensemble se trouve contrainte au confinement.

    Négocier comme l’a fait le ministre Goffin avec des politiciens rentiers, habitués à faire chanter l’UE dans le dossier épineux du terrorisme islamiste ou la non moins épineuse question de l’emigration clandestine, relève de l’amateurisme de la part d’un jeune ministre, manifestement inexpérimenté en cette matière.

    On ne négocie pas le sort de ses nationaux avec un autre état, quand bien même ces citoyens belges détiendraient la nationalité de ce pays. Et surtout pas avec des roublards marchands de tapis que sont les ministres marocains

    C’est un principe de souveraineté.

    D’autant qu’au début de cette crise, la Belgique a procédé de manière complète et massive aux rapatriementx de ses ressortissants « de souche » bloqués notamment à Agadir et à Marrakech.

    Se soumettre à l’exigence marocaine de n’autoriser le rapatriement par la Belgique que des cas dits humanitaires – malades, parents séparés de leurs enfants …- et donner aux autorités marocaines le droit de valider la liste des candidats binationaux au départ arrêtée par l’ambassade de Belgique à Rabat, fut de la part du ministre Goffin l’erreur qu’il ne fallait pas commettre.

    Car, laisser au Maroc le droit de décider de ceux qui sont éligibles pour un départ pour la Belgique et ceux qui ne le sont pas, revient à céder un droit souverain à un pays peu regardant et nullement respectueux des droits élémentaires de ses citoyens considérés à ce jour comme des « sujets » du roi du Maroc.

    Et ce qui devait arriver se produisit: des 4000 binationaux ayant formulé une demande de rapatriement, seuls 1400 personnes ont été retenus par le Maroc, alors que l’ensemble des frais inhérents aux rapatriements sont pris en charge par la Belgique.

    La question que le ministre Goffin ne se pose pas est celle du pourquoi de cette exigence marocaine d’avoir la haute main sur une opération d’évacuation entièrement prise en charge par la Belgique?

    Une autre question que le ministre belge ne se pose pas est celle relative au comportement des autorités marocaines qui prive des milliers de citoyens belges ou des immigrés marocains légalement installés en Belgique de rejoindre leurs familles ou leur travail dans ce pays.

    Aidons le ministre Goffin à comprendre cette exigence marocaine.

    1 – La majeure partie des binationaux bloqués au Maroc sont originaires de la région du nord du pays et celle du Rif en particulier.

    Or, comme chacun sait et monsieur Goffin ne doit pas l’ignorer: depuis 2016, cette région se trouve être soumise à une répression implacable de la part du régime marocain.

    Et ce, depuis l’apparition du Hirak du Rif sous la direction de Nasser Zefzafi.

    Lequel Zefzafi fut condamné en 2018 à une peine de 20 ans de détention, uniquement pour avoir revendiqué avec les leaders de ce mouvement et la population de cette région, soumise depuis 1959 à un statut militaire, plus de justice sociale pour leur région enclavée et oubliée des programmes de développement du pays.

    2 – L’exigence des autorités marocaines de valider les propositions belges en matière de rapatriements des binationaux a sans doute aucun, permis à l’état marocain, de refuser le départ de nombre de personnes issues du Rif, que les services policiers marocains doivent considérer comme sympathisant avec la cause du Hirak de cette région du Maroc

    Face au diktat marocain, notre ministre des affaires étrangères et notre gouvernement auraient dû adopter une attitude de principe ferme et sans concessions, à savoir: un refus de se soumettre aux conditions humiliantes imposées à la Belgique dans ce dossier.

    Un Niet catégorique aurait dû être opposée à l’exigence marocaine, quitte à refuser tout rapatriement dans ces conditions. « TOUS OU PERSONNE » aurait dû être la position que devait adopter notre pays

    Sauf que du point de vue de notre gouvernement, la défense des binationaux ne valait pas une crise ouverte avec l’état marocain. Ainsi ces Belges « de papier », furent sacrifiés par Goffin et consorts sur l’autel de la real politik qui caractérise les relations belgo – marocaines.

    Il est certain que ces binationaux se souviendront pendant longtemps et surtout lors de futures élections fédérales et régionales de la lâcheté d’un ministre MR très mal conseillé par des taupes au service du régime marocain.

    Source : Bruxellois, sûrement!, 10 mai 2020

    Tags : Maroc, Belgique, belgo-marocains, binationaux, double nationalité, Philippe Goffin,

  • Lutte antiterroriste : Comment le Maroc a dupé ses alliés occidentaux

    Avec la fin de la Guerre Froide, le Maroc a perdu un de ses principaux atouts pour attirer le soutien de l’Occident dans la question du Sahara Occidental : La lutte contre l’expansion du socialisme. Grâce à cela, la France, les Etats-Unis et les monarchies bananières du Golfe Persique, versaient sans compter dans les caisses de l’armée marocaine qui se livrait à des combats acharnés contre les guérilleros sahraouis. A cette époque-là, le roi Hassan II n’hésitait pas à crier qu’il y avait des combattants cubains et vietnamiens parmi les rangs des maquisards sahraouis. Pour renforcer ses liens avec les prétendues démocraties occidentales, le Maroc envoyait, régulièrement, ses soldats combattre à côté de ceux de l’OTAN en Afrique, en Irak et ailleurs. « Vous voulez empêcher l’influence soviétique d’envahir le continent noir, je suis votre homme pour la réussite de cette entreprise », ressassait sans cesse l’ancien despote marocain. Mobutu et certains autres dirigeants africains, imposés à leurs peuples par l’Occident, disaient pareil.

    Cependant, cette situation a changé avec la chute de l’Empire Soviétique. Le grand loup du communisme n’existe plus laissant lieu à une nouvelle configuration dans laquelle le Maroc doit se positionner en vue de garder le soutien de ses alliés occidentaux contre les droits légitimes du peuple sahraoui. Cette nouvelle configuration est caractérisée par la création d’un nouvel ennemi. Avec l’aide de ses anciens protégés des monarchies des pétrodollars, en vue de garder sa mainmise sur les ressources pétrolières, l’OTAN a créé la menace terroriste.

    Dès l’annonce de la fin de la Guerre Froide, les Etats-Unis ont décidé qu’il est temps de mettre fin au conflit du Sahara Occidental. C’est ainsi que l’ONU a imposé un cessez-le en 1991 proclamant le droit à l’autodétermination comme seule issue à ce long contentieux.

    Acculé par cette nouvelle donnée qui lui ôtait sa carte maîtresse, Hassan II qui ne pouvait plus vendre de l’anticommunisme et par le désir de léguer à son fils une monarchie stable accepta le cessez-le-feu proclamé par l’ONU au Sahara Occidental en 1991. Au même temps qu’il libérait les prisonniers politiques sahraouis, il décréta une amnistie générale en faveur des survivants du mouroir de Tazmamart et des centaines de détenus politiques qui croupissaient dans ses geôles.

    Pour s’assurer l’éternité de sa monarchie, rien de mieux qu’une opération de maquillage pour relooker un pouvoir fondé sur le sang et le crime. Ainsi, les centaines de détenus politiques purent, à la faveur de cette opération, recouvrer leur liberté et obtenir des réparations financières symboliques pour les tortures et les privations infligées par le roi le plus sanguinaire de l’histoire du Maroc.

    Les rentes provenant de l’Occident se tarissaient sans cesse puisque le danger communiste qui « menaçait » l’Afrique a disparu inexorablement.

    Ainsi, du jour au lendemain, les autorités marocaines se sont retrouvés dos au mur face à la légalité internationale et sans plus rien à vendre aux alliés occidentaux. La seule voie se trouvant devant eux était de participer au jeu de la menace antiterroriste. Sans foi ni loi, les responsables marocains, dirigés par un roi affaibli par la maladie et le goût des loisirs, n’ont pas hésité à manipuler leurs citoyens en vue de les pousser à commettre des attentats terroristes.

    Leur premier objectif a été l’Espagne, pays qui aux yeux de l’ONU est considéré comme puissante administrante du territoire sahraoui et dont le président José María Aznar a donné des fils à tordre à la monarchie marocaine en raison de sa ferme position de défense du droit à l’autodétermination. Son parti, le Parti Populaire, était censé gagner les élections pour la troisième fois consécutive. L’attentat visant les trains de Madrid le 11 mars 2004 a bouleversé la donne. Avec une majorité assez confortable, les socialistes ont pris les rennes du pouvoir en Espagne. L’écrasante majorité des auteurs de cet acte criminel était des marocains et les services secrets marocains ont été pointé du doigt par un large secteur de l’opinion publique espagnole.

    Le succès récolté après ces attentats était énorme. Du jour au lendemain, le gouvernement espagnol a opéré un revirement de 180 degrés dans sa politique vis-à-vis de son ancienne colonie. De fervent défenseur du référendum, l’Espagne est passé à être le premier défenseur d’une solution basée sur une autonomie au sein du Royaume du Maroc. Depuis, les socialistes sont devenus des ambassadeurs de la « cause marocaine ».

    Grâce au soutien inconditionnel d’une France guidée toujours par ses ambitions en Afrique, le Maroc obtiendra un « statu avancé » auprès de l’Union Européenne et poursuivra son action dans l’art de gagner sans mérite des aides économiques substantielles sans se soucier de ces actes criminels ni de ses violations quotidiennes des droits de l’homme.

    La montée de plus en plus reconnue de l’Algérie en tant que puissance régionale après son succès dans la lutte contre le terrorisme a suscité les craintes des voisins de l’Est. Pour le pouvoir marocain, ce positionnement algérien est synonyme d’indépendance du Sahara Occidental, une question considérée comme vitale pour la monarchie marocaine.

    Face à cette indéniable réalité, les autorités marocaines ont poussé des milliers de salafistes marocains à rejoindre l’État Islamique en Irak et en Syrie au même temps qu¡ils multipliaient les annonces de démantèlement de cellules terroristes présumées.

    Concluant que les annonces accompagnés de fortes opérations médiatiques et de communiqués triomphalistes n’ont pas contribué à pencher la balance diplomatique en faveur du Maroc dans son ambitionne de raffermir sa colonisation du territoire sahraoui riches en ressources naturelles, les décideurs marocains sont passés à la vitesse supérieure en frappant au cœur de cet Europe qui, en échange des accords commerciaux bilatéraux, tente de leur imposer un agenda démocratique dont ils ne veulent pas. C’est ainsi qu’arrivèrent les attentats de Paris, Bruxelles, Barcelone en 2015, 2016 et 2017.

    Mohamed Dihani, un prisonnier politique sahraoui a eu l’occasion de connaître certaines des méthodes préconisées par les services de la DST marocaine en vue de pousser leurs concitoyens à commettre des attentats terroristes. Dans ce but, des membres du clergé salafiste agissent de l’intérieur de la prison de Salé-2, devenue le premier usine de fabrication de terroristes marocains.

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, terrorisme, menace terroriste, guerre froide, Mohammed VI, Hassan II,

  • Maroc : Des centaines de ressortissants toujours bloqués à l’étrangers

    Les ressortissants marocains bloqués à l’étranger, appellent à une intervention royale pour leur rapatriement au Maroc. Même si les autorités consulaires du royaume disent prendre des mesures pour assurer cette opération, ces Marocains annoncent des sit-in devant les ambassades et consulats du royaume, à travers le monde, ce 11 mai. Les Marocains coincés à l’étranger à cause du covid-19 n’en peuvent plus de vivre loin de leur pays, malgré toutes les mesures prises pour pouvoir rentrer au Maroc.

    Les 22 000 Marocains bloqués à l’étranger, ont décidé de se faire entendre. Pour obliger le gouvernement à trouver une solution, ils appellent à des sit-in ce 11 mai, devant les ambassades et consulats du Maroc, à travers le monde. L’objectif de ce mouvement d’humeur est d’appeler le roi à la rescousse, pour leur rapatriement, parce que ne faisant plus confiance au ministère des Affaires Étrangères.

    Le communiqué, qui rappelle que les sit-in sont programmés pour le 11 mai à partir de 13 h, précise que c’est en désespoir de cause que ces Marocains bloqués à l’étranger, ont décidé d’organiser ce sit-in. À travers cette manifestation, ils interpellent le parlement en tant qu’institution de contrôle de l’action gouvernementale, à exercer ses prérogatives pour exiger de l’exécutif leur rapatriement, en plus de solliciter l’intervention royale. Ils se disent abandonnés par le gouvernement qui a été incapable de les rapatrier depuis des mois.

    Mohamed Basri, l’ambassadeur Directeur des Affaires consulaires et sociales, a déclaré, dans une interview accordée à Radio 2M, que les dispositions sont en train d’être prises pour organiser et réussir le rapatriement des Marocains bloqués à l’étranger. Pour l’ambassadeur, le rapatriement rime avec la réussite du pari de la sécurité sanitaire des Marocains rapatriés et résidents, surtout dans le contexte de la pandémie du coronavirus. Le rapatriement de ces compatriotes est une préoccupation pour le gouvernement du royaume, a insisté Mohamed Basri.

    La Nation, 9 mai 2020

    Tags : Maroc, covid-19, coronavirus, pandémie,

  • Salé-2: la prison à fabriquer des terroristes

    Il s’agit dun sujet qui est un tabou au Maroc. Le seul journaliste qui a osé en parler, Rachid Nini, l’a payé avec une année de prison ferme.

    Dans une nouvelle vidéo, le prisonnier politique sahraoui Mohamed Dihani, dévoile les méthodes utilisées par la DST pour fabriquer des terroristes. Le but de cette opération est double :

    – Vendre une prétendue efficacité des services de sécurité marocains

    – Envoyer un message d’intimidation aux pays occidentaux en vue de se présenter comme leur protecteur.

    – Diaboliser les sahraouis, en les présentant comme une menace potentielle contre les intérêts de l’Occident.

    Dans ce but, les autorités marocaines annoncent, périodiquement, des démantèlements de cellules supposées avoir commis ou ayant l’intention de commettre des attentats. Des annonces qui ont été précédées d’un minutieux travail visant à leur créer le terrain propice. L’essentiel du travail se déroule dans la prison de Salé-2 où se trouvent les principaux condamnés pour des accusations liées au terrorisme et au trafic de drogue. Le rôle principal retombera sur un salafiste qui agit sous les auspices d’un officier de la DST.

    M. Dihani cite plusieurs noms de Cheikhs salafistes qui ont participé dans ces opérations téléguidées : Hassan Khattab, El Haddouchi, Hassan El Kettani, Chadhli, Mohamed Jok, et d’autres.

    Modus operandi

    A l’intérieur de la prison, les candidats sont choisis selon les critères suivants :

    – Etre jeune, ignorant et avoir une peine courte (2 ou 3 ans)
    – Etre le fils d’une famille pauvre qui n’aura pas le moyens de se battre pour le libérer ou faire de bruit.

    Dès son arrivée en prison, le candidat qui nous appellerons « Kader » est mis dans une cellule avec un groupe choisi. Parmi le groupe, un érudit du salafisme que nous appellerons le « Cheikh ». Le discours de ce dernier est bienvenu. Ses paroles de foi sont considérés comme une force morale pour résister à l’épreuve de la détention. Le Cheikh agit sous les ordres d’un officier de la DST qui se trouve parmi le personnel qui dirige la prison.

    Kader vient d’être arrêté pour un crime banal. Souvent, trafic de drogue ou vol. Il n’est pas pratiquant et n’a jamais entendu parler de religion. Il porte un jeans et se coiffe comme Mike Tyson.

    Dans cette étrange ambiance, le Cheikh l’invite à écouter les paroles du Seigneur. Quelques jours après, lui apporte une tenue traditionnelle, un boubou, et des sandales pour se débarrasser des bottes. Il a droit même à des petits parfums de fabrication locale.

    Kader remarque que le Cheikh jouit de nombreux privilèges. Sa parole est respectée dans la prison et ses désirs sont des ordres. Il s’accroche à lui. Dans la prison, ces Cheikhs sont les seuls à avoir droit à une chambre pour recevoir la visiste de leurs femmes et leur faire l’amour.

    Pour avoir droit à des visites familiales régulières, Kader doit offrir un cadeau à ses geôliers, mais il n’a pas les moyens. Le problème est vite résolu, grâce à l’intervention divine du Cheikh. Ce dernier le lui apporte. Kader se dit « qu’est-ce que je serai sans l’aide du Cheikh? ». Ses services rendus sont innombrables, au même temps qu’il donne des précieux cours quotidiens de fiqh (endoctrinement religieux).

    De leur part, les autorités de la prison ont fait comprendre aux prisonniers que ceux qui deviendront les disciples du Cheikh auront droit à un traitement spécial. Celui qui s’y oppose recevra une cruelle punition.La soumission au Cheikh devient leur seul salut.

    Kader vient de recevoir de son Cheikh un précieux cadeau : un téléphone portable et une puce avec des enregistrements du Coran. Il est content, écouter les versicules du livre sacré contribuera à alléger ses peines et lui assurera le bonheur dans la vie de l’au-delà, celle du paradis entouré de belles sirènes à sa merci.

    Plus tard, il recevra des vidéos des enregistrements des grands Faqihs de l’Arabie Saoudite connus pour leur discours religieux attrayant et influent, des vidéos des musulmans sunnites massacrés par des chiites…

    La troisième et dernière phase est de lui inculquer le souhait de se venger des criminels qui assassinent « ses frères musulmans » (Etats-Unis, France, Belgique, chrétiens, juifs, les régimes considérés despotiques et infidèles…). Parfois, ils sont tellement chargés qu’ils expriment au Cheikh leur souhait de rejoindre le Jihad en Irak, en Syrie ou ailleurs. Leur gourou prendra le soin d’en informer ses contacts de la DST.

    L’effet des discours du Cheikh est perceptible. Au bout de quelques jours, ses « élèves » portent des vêtements traditionnels et laisse pousser la barbe.

    Le Cheikh leur apporte des puces contenant, à leur insu, des adresses de sites pour apprendre à fabriquer des bombes artisanales, des vidéos d’Al Qaïda contenant des scènes violentes, d’éventuelles crimes commis contre des sunnitess, viols, des vidéos critiquant certains régimes dont celui du roi du Maroc, Mohammed VI. Ce dernier est qualifié de « kafir » (infidèle) tout en véhiculant l’idée de la légitimité de le combattre.

    D’autres enregistrements suivront : des grands Faqihs de l’Arabie Saoudite connu pour leur discours religieux attrayant, des vidéos des musulmans massacrés. La troisième et dernière phase est de lui inculquer la souhait de se venger des criminels qui assassinent « ses frères musulmans » (Etats-Unis, France, France, Belgique, chrétiens, juifs, les régimes considérés despotiques et hérétiques…). Parfois, ils sont tellement chargés qu’ils expriment au Cheikh leur souhait de rejoindre le Jihad en Irak, en Syrie ou ailleurs. Son gourou prendra le soin d’en informer ses contacts de la DST.

    L’effet du travail du Cheikh est perceptible. Au bout de quelques jours, ses « élèves » portent des vêtements traditionnels et laisse pousser la barbe. A sa sortie, Kader a été remoldé. A cause de son niveau intellectuel, son cerveau a été lavé de telle façon qu’il se croit dans le devoir de faire de nouveau adeptes en les conduisant sur le chemin du salut. Il veut transmettre son expérience avec la foi, apporter son grain de sel dans l’édification du sentier vers le paradis éternel. Il se fait entourer d’amis, de parents, de gens intéressés par son discours. Il maintient des contacrs réguliers avec eux. Tout cela sous l’œil attentif de la DST. Lorsqu’il aura un petit cercle, il ira en prison avec ses amis accusé d’avoir créé une cellule terroriste.

    Lors des interrogatoires musclés visant à obtenir des aveux forcés, les victimes sont parfois confrontés au Cheikh pour les pousser à reconnaître les faits qui leur sont imputés. « Craignez Dieu et avouez !, leur disait-il. Aurais-tu oublié le jour où nous disions ceci, cela… ? ».

    Des centaines d’âmes innocentes se sont retrouvées dans la situation de Kader. Parmi eux, le jeune avec un cercle dans la photo ci-jointe. Sa manipulation l’a poussé, en compagnie de deux autres, à égorger deux touristes scandinaves dans la région de Marrakech. Dihani l’a connu en prison lors du processus de son lavage de cerveau.

  • Détenus d’Al Hoceima: A.I. épingle le Maroc

    Ces détenus d’opinion, victimes de sévices et de tortures innommables, risquent aujourd’hui de mourir du coronavirus à cause des conditions « spéciales » de leur détention.

    Il n’y a que la vérité qui blesse, dit le vieil adage. Le fait que les autorités marocaines aient pris la mouche aussi promptement à la suite d’un communiqué d’Amnesty Internationale relatif aux détenus dits d’Al Hoceima, et appelant à leur libération immédiate et sans conditions, montre bien que celles-ci ont très certainement pas mal de choses à se reprocher. Le communiqué de cette ONG humanitaire le confirme du reste. La vie de ces détenus, en effet, est volontairement mise en danger par les autorités pénitentiaires de sa majesté Mohamed VI. La promiscuité et les conditions d’hygiène lamentables rendent ces détenus particulièrement sensibles et vulnérables à l’épidémie de coronavirus. Il semble bien que nous soyons en face de tentatives d’homicides. Ces crimes prémédités paraissent « logiques » après coup, quand on se remémore dans quelle situation délicate le hirak, mené par Nacer Ezzefzafi, a placé le Makhzen.

    Dans le même ordre d’idées, nous apprenons par ailleurs que Reporters sans frontières (RSF) a appelé jeudi les autorités marocaines à sanctionner des policiers pour « leur comportement inacceptable » après l’agression d’une équipe de télévision locale en reportage dans la région de Rabat.
    « La crise sanitaire ne doit pas être une occasion pour s’en prendre directement aux journalistes qui tentent de faire leur travail », a ainsi affirmé Souhaieb Khayati, directeur du bureau Afrique du Nord de RSF dans un communiqué.

    Les deux reporters de la chaîne Tamazigh TV tournaient un reportage dans un marché local à Tiflet, une ville proche de la capitale, quand «les policiers ont cherché à les intimider», selon ce communiqué. La journaliste Souad Wasef a été giflée par deux fois et poussée par terre par le commandant de la police locale. Le cameraman, Mohamed Bouljihel, a quant à lui été blessé au bras en essayant d’empêcher les forces de l’ordre de confisquer sa caméra, selon la même source.

    Tags : Maroc, Al Hoceima, prison, Hirak, Rif,

  • Maroc : L’histoire du « nif » algérien qui a fait le tour des prisons marocaines

    Parmi les histoires racontées par le prisonnier politique sahraoui, Mohamed Dihani (voir vidéo), se trouve celle d’Ahmed El Mayloudi, un citoyen qui, selon ses propres déclarations, appartient à une famille connue en Algérie. Un simple citoyen algérien qui a quitté son pays natale après avoir été poursuivi en justice pour des simples faits de contrebande de produits alimentaires. En arrivant au Maroc, il a demandé l’asile politique.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=Gto0RjDtwck&w=560&h=315]

    Selon M. Dihani, « pour le Makhzen, trouver un algérien pareil était une occasion d’or » pour solder ses comptes avec le pays voisin. « Il a été livré à la Brigade Nationale de Lemaarif où on lui a confectionné un dossier comme s’il était Ben Laden ou Aboubakr El Baghdadi. Ils allaient le présenter comme l’homme qui allait détruire la planète toute entière », affirme-t-il.

    Il a été présenté au juge Abdelkader Chentouf, un dangereux voyou originaire de Tanger, qui lui a dit : « Tu vas aller te reposer dans une prison dans des conditions semblables à celles d’un hôtel  et dans une vingtaine de jours tu sortiras avec tes documents de réfugié politique».

    Il a été conduit à la prison de Salé-2. Il était très gentil et poli. Après 20 jours, il a été convoqué pour lui demander de patienter encore un petit peu. Deux jours après, il a reçu toute une série de graves accusations dont la planification d’attentats terroristes téléguidés par des parties étrangères, en allusion à l’Algérie. L’accusation a été suivie par une ample campagne médiatique relayée par la presse marocaine.

    Face à cette situation, il a décidé de mener une grève de la faim. Après environ 20 jours de grève, il a reçu la visite de membres des services de sécurité marocains pour le conduire auprès du magistrat d’instruction dénommé Chentoufi. « Ils étaient conscients qu’il allait leur créer des problèmes ». Le juge lui a amené de la nourriture et l’a convaincu qu’il allait sortir de prison le lendemain.

    Après avoir passé quelques jours en prison, il a été de nouveau convoqué. Fou de joie, il a dit au revoir à ces compagnons de cellule convaincu qu’il allait être libéré. « Il était beaucoup trop naïf ». Il a été conduit au tribunal. Quelques heures après, il était de retour en prison dans un état avancé de choc. Il avait écopé d’une peine de 20 ans de prison ferme.

    Le choc était si fort qu’en prison, il a arrêté de manger et de boire. A cause de sa consistance physique faible, après 15 jours de grève de la faim, il a commencé à vomir du sang et aux toilettes, il y avait du sang dans ses selles.

    Face à une telle situation, ses compagnons de cellule lui ont conseillé d’accepter son destin et arrêter la grève de la faim et qu’ils vont essayer de contacter des ONG humanitaires pour l’aider. Sa réponse a été : « Vous, les marocains, vous avez été allaités avec du lait. Nous, avec du nif (l’orgueil). Jamais je n’accepterai 20 ans de prison. Plutôt crever».

    Après 50 jours de grève, il a été enlevé par le dénommé Moustapha El Hajli qui était accompagné de quelques bourreaux. Il a été torturé et contraint à boire du lait avec un tuyau, mais une fois de retour à sa cellule, il s’arrangeait pour tout vomir.

    « En remarquant que sa santé s’était gravement dégradée, ils ont décidé de le ramener chez nous, dans son ancienne celule, dans l’espoir que nous puissions le convaincre de désister », affirme Dihani.

    « Nous avons tout essayé pour le convaincre et sa réponse était toujours la même : « Jamais, après ce que Mohammed VI m’a fait ! ». « Pour lui, c’était une question de vie ou de mort ».

    Après plus de 70 jours, il a commencé à vomir un mélange de lait et de sang. Peu après, il est décédé.

    Le lendemain, ils ont déclaré à la presse qu’il était mort dans l’ambulance lors de son évacuation vers l’hôpital.

    Sa déclaration sur l’orgueil algérien a fait le tour des prisons du Maroc. Un mois après, tous les détenus politiques au niveau national ont mené une grève de la faim en solidarité avec lui. Selon M. Dihani, « il a apporté un nouvel élan à la lutte contre la répression dans les prisons marocaines ».

    Tags : Algérie, Maroc, répression, terrorisme, Ahmed El Mayloudi,

  • Salerne, deux voitures volées au Canada retrouvées sur un navire à destination du Maroc

    Selon Il Mattino, « deux voitures de valeur volées au Canada et en route vers la Turquie ont été récupérées par la Police à bord d’un bateau amarré au port de Salerno. Il s’agit d’une Toyota Rav 4 Hybrid, 180 chevaux, de couleur blanche d’une valeur de plus de 41000 euros, et une Jeep Wrangler Unlimited Sahara, de couleur noire, d’une valeur de plus de 58000 euros, dont la police de Toronto avait signalé le vol ».

    « Le personnel de l’équipe de Police Judiciaire et Frontalière de Salerno a déduit que les voitures pouvaient se cacher à l’intérieur d’un conteneur à bord du navire porte conteneurs en provenance du Canada et dirigé, après une escale d’un seul jour, au port de Mersin, en Turquie. Pour localiser les voitures volées, les hommes de l’équipe de police judiciaire se sont rendus sur le pont du navire et, avec l’aide de l’équipement technologique, ont procédé à une recherche minutieuse parmi des centaines de containers », ajoute-t-il.

    D’après le journal italien, « une fois le conteneur lourdement localisé, les portes ouvertes, sont apparues les deux voitures de valeur placées l’une derrière l’autre. Grâce à l’intervention rapide du personnel de la Police des Frontières de Salerno, les deux voitures volées, après les relevés et les vérifications de l’affaire, seront restituées aux propriétaires légitimes. Les enquêtes de l’équipe d’enquête se poursuivront afin d’arrêter le receleur, pour lequel il faudra une commission rogatoire internationale qui sera lancée par le Parquet de la République de Salerne ».

    Tags : Maroc, voitures volées, voitures de luxe, trafic de voitures, vol,