Catégorie : Maroc

  • Les millions de DSK et le Brexit…

    « Ce que je vois aujourd’hui me désespère un peu, moi qui ai consacré beaucoup de ma vie à ce travail. Je crains que l’Europe aujourd’hui ne soit en train de passer en seconde division. » (Dominique Strauss-Kahn, JDD le 12 octobre 2019).

    Le procès de François Fillon, prévu le 24 février 2020 et reporté ce mercredi 26 février 2020 pour cause de grève des avocats, fait penser à un autre candidat à l’élection présidentielle, soi-disant favori lui aussi, qui a été empêché de se présenter. C’était le 14 mai 2011 : Dominique Strauss-Kahn, homme le plus populaire de France, imposant Directeur général du Fonds monétaire international (FMI), devait gagner l’Élysée l’année suivante sur un plateau d’argent (comme Édouard Balladur en 1995 et Alain Juppé en 2017). Il était tellement sûr de lui que cela ne le gênait pas d’être vu à Paris en compagnie de son épouse au volant de la Porsche Panamera d’un ami (son conseiller en communication), alors qu’on reprochait déjà à Nicolas Sarkozy de fréquenter un peu trop les « riches ». DSK, lui, fréquentait surtout les chefs d’État et les patrons de grandes multinationales et allait déclarer sa candidature présidentielle le 28 juin 2011 (selon une indiscrétion de BFM-TV).

    L’affaire du Sofitel (qui fit le bonheur de François Hollande) a définitivement discrédité Dominique Strauss-Kahn et même si aujourd’hui, il en est ressorti sans condamnation (comme après d’autres affaires dont celle, sordide, du Carlton de Lille), sa capacité à rebondir dans la vie politique française est complètement nulle. Qu’importe, puisque DSK a choisi une autre vie.

    Il est devenu un homme d’affaires et un financier. Certes, il a parfois mal choisi ses associés, son alliance avec l’un d’eux a terminé par le suicide d’un escroc qui a volatilisé 100 millions d’euros de plus de 150 créanciers, dont 1 million de la propre poche de l’ancien ministre. Cependant, ses relations internationales lui ont permis de proposer ses services dans différents pays, notamment en Chine, en Serbie, en Russie, au Soudan du Sud, au Togo, à la République du Congo, etc.

    L’hebdomadaire « L’Obs » a sorti ce mardi 25 février 2020 une enquête sur ce qu’est devenu Dominique Strauss-Kahn et il en a déduit qu’il était actuellement millionnaire. En effet, dans ses recherches, celui qui habite désormais à quelques kilomètres de Marrakech, serait « heureux », « libre » et « riche ». Il n’aurait jamais été aussi riche. Les journalistes du magazine ont ainsi pu vérifier dans les registres du commerce de Casablanca que l’entreprise de Dominique Strass-Kahn, l’unique actionnaire, affichait un bénéfice cumulé de plus de 20 millions d’euros entre 2013 et 2018 et que lui-même avait une rémunération d’un patron du CAC40, à savoir plus e 5 millions d‘euros annuels.

    Faut-il le fustiger pour cela ? J’imagine qu’en France, on serait tellement jaloux qu’on voudrait le mettre au pilori pour cause de trop grande réussite pécuniaire. Pourtant, qu’un éminent spécialiste de l’économie internationale, dont les compétences n’ont jamais été réfutées par personne (ce qui fait que son affaire de mœurs est un grand gâchis pour le personnage mais aussi pour beaucoup d’institutions), puisse gagner très largement sa vie en créant et dirigeant une entreprise est plutôt rassurant. En effet, les économistes sont souvent des « praticiens non pratiquants » de l’économie et en plus, ils se trompent souvent. Là, au moins, il est capable de faire gagner une entreprise, et cela malgré quelques choix hasardeux (comme un mauvais associé, déjà écrit plus haut).

    En revanche, même s’il est très discret sur le plan politique, Dominique Strauss-Kahn, le symbole de la mondialisation et un chaud partisan de la construction européenne, considérant que l’Union Européenne a pour but d’être un interlocuteur économique fort dans la planète qui s’organise, a laissé entendre qu’il était heureux du Brexit. Au point que le Huffingtonpost a titré le 13 octobre 2019 : « Dominique Strauss-Kahn se définit comme un « brexiter » ». Serait-il bojolien ?

    Dans une interview accordée au « Journal du dimanche » le 12 octobre 2019, DSK a effectivement précisé sa pensée sur le Royaume-Uni : « C’est très bien que les Anglais fassent leur chemin de leur côté (…). Une bonne partie de la difficulté de construction de l’Europe depuis quarante ans est liée à la présence de nos amis britanniques, qui n’ont jamais voulu jouer le jeu. ». Au moins, c’est dit avec grande franchise, mais ce n’est pas sûr que ce discours débridé aurait été le même s’il était resté dans la vie politique.

    Mais peut-on encore entendre DSK ? Certainement pas. Il est inaudible. Sa parole est définitivement dévaluée et la seule chose qui peut lui rester, c’est de rester discret et de se fondre dans l’anonymat national, même si je ne doute pas que la raison des bénéfices et des millions qu’il accumule aujourd’hui est liée à sa notoriété dans le domaine de l’expertise économique (dont il est, rappelons-le quand même, un docteur et un agrégé).

    Quant à s’investir personnellement dans le monde des affaires après la fin de leurs illusions élyséennes, Dominique Strauss-Kahn n’est pas le seul puisque Dominique de Villepin, Nicolas Sarkozy et François Fillon, parmi d’autres, l’ont imité…

    Sylvain Rakotoarison (25 février 2020)

    Tags : Maroc, DSK, Nicolas Sarkozzy,

  • Maroc : Il y a 13 ans, Lalla Salma donnait naissance à son deuxième enfant

    Le 28 février 2007, la princesse Lalla Salma, épouse du roi du Maroc Mohammed VI, donnait naissance à leur deuxième enfant. Une petite fille, la princesse Lalla Khadija, venait agrandir leur famille. Le couple royal avait déjà un fils, le prince Moulay El Hassan, né le 8 mai 2003.

    La petite princesse Lalla Khadija, la fille du roi du Maroc Mohammed VI et de la princesse Lalla Salma, a fêté ce mardi son 13e anniversaire et le 3ème anniversaire qu’elle fête en l’absence de sa mère, la princesse Lalla Salma.

    L’ambiance est gâchée par l’absence de la mère de Lalla Khadija. Elle ne pourra dissimuler sa tristesse de ne pas avoir à ses côtés celle qui l’a engendrée et qui lui a donné toute la tendresse des mères. Pire encore, probablement, elle ne sait rien sur le sort d’elle. Depuis sa disparition, personne ne peut confirmer qu’elle vit encore. Le palais royal n’a pas été en mesure de donner des preuves crédibles que attestent que Lalla Salma est encore en vie et en liberté. Selon certaines rumeurs, elle serait enfermée dans un des palais de Mohammed VI, pendant que les racontars populaires prétendent qu’elle est décédée d’une balle tirée par sa belle-sœur Lalla Hasna.

    Au Maroc, un silence entoure la disparition de celle qui a été appelée « princesse fantôme » parce qu’elle apparaît et disparaît sans laisser aucun trace ni photo de son passage. La presse parle sans l’avoir vue.

    Lalla Salma fait du nouveau groupe de têtes royales qui ont décidé de se révolter contre leur situation dans leurs prisons dorées. Elle n’est pas la seule à avoir disparue. En Thaïlande, une des ex-femmes du roi Maha Vajiralongkorna a fui le pays après le divorce, tandis qu’une autre – dont les parents ont été arrêtés et emprisonnés – se cache. Aux richissimes Emirats Arabe Unis, la belle Haya de Jordanie a échappé des griffes de l’Emir d’Abou Dhabi, connu pour sa cruauté envers ses deux filles emprisonnées pour tentative de fuite. Elle se trouve actuellement à Londres et a entamé un procès pour la garde de ses enfants.

    Avec Lady Di, Meghan Markle et Haya de Jordanie, Lalla Salma fait partie de la nouvelle tendance de liberté qui a envahi les palais de leurs majestés les rois despotiques.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, Lalla Khadija, anniversaire, Lady Di, Meghan Markle, Haya de Jordanie,

  • Le Roi prédateur est un séisme pour le palais royal

    Interview de Catherine Graciet par Bernard Strainchamps ( 1 avril 2012)

    Mohammed VI, roi du Maroc, est désormais le premier banquier, le premier assureur, le premier entrepreneur de bâtiments de son pays. Entretien avec Catherine Graciet co-auteure du document Le roi prédateur.

    Quelle est la genèse de ce livre ? Pourquoi avoir travaillé à deux journalistes sur ce sujet ?

    Eric Laurent et moi-même travaillons depuis longtemps sur le Maroc mais avec des expériences et des parcours différents. En 1993, Eric Laurent a longuement interviewé Hassan II pour un livre intitulé Mémoires d’un roi puis a gardé un contact privilégié avec le monarque jusqu’à sa mort, en 1999. Il a donc connu le palais royal et la Cour de l’intérieur. C’est rare pour un journaliste français. Mon parcours est très différent. De 2004 à 2007, j’ai travaillé comme journaliste d’investigation pour Le Journal hebdomadaire, un titre phare de la presse indépendante marocaine que les autorités ont fermé en 2009 pour lui clouer le bec. J’ai notamment passé un an au Maroc, à Casablanca, où j’ai multiplié les reportages et les enquêtes pour Le Journal hebdomadaire, tout en assumant les correspondances pour Radio Canada International et le quotidien Sud-Ouest. Pendant cette période, j’ai écrit avec le journaliste Nicolas Beau un premier livre sur le Maroc, intitulé Quand le Maroc sera islamiste (ed. La Découverte, 2006). Nous y traitons la question de l’islamisme politique mais aussi la corruption des autorités. Puis je suis rentrée en France à la fin 2007 pour rejoindre le site internet Bakchich dont j’ai géré le service Monde jusqu’en 2010, tout en ayant un œil sur le Maroc. Connaissant Eric Laurent depuis longtemps, l’idée d’unir nos forces, nos contacts et nos deux parcours sur le Maroc s’est imposée petit à petit. Au début, nous avions pensé travailler sur les relations franco-marocaines puis, au retour d’un premier voyage au Maroc, en juillet 2011, il nous est apparu évident que LE sujet à traiter était la prédation économique pratiquée par le roi Mohammed VI.

    Vous décrivez les étapes successives de la mise en place d’un système de prédation de l’économie marocaine au service du roi. Comment écrire un document avec des témoins qui sont obligés de rester dans l’anonymat ?

    Nous avons volontairement préservé l’anonymat de certaines de nos sources parce que c’était la condition sine qua non pour qu’elles parlent. Qu’elles soient au cœur du Palais ou qu’il s’agisse de diplomates étrangers ou d’hommes d’affaires, ces sources auraient eu beaucoup à perdre si leur anonymat était révélé ! Licenciement, harcèlement judiciaire ou fiscal, intimidations en tous genres… Les services secrets marocains savent très bien s’y prendre avec leurs ressortissants quand il s’agit d’essayer de faire taire quelqu’un. Il ne faut pas oublier qu’au Maroc, la personne du roi n’est plus considérée comme “sacrée” depuis peu mais reste “inviolable”. On peut aller en prison pour critiquer Sa Majesté ! Un peu comme si ceux qui critiquent Nicolas Sarkozy étaient embastillés ou poursuivis en justice. Travailler avec ces sources requiert donc une très grande prudence (pas d’échanges par mail ni de longues conversations téléphoniques…) mais aussi le fait de “croiser” les informations qu’elles nous communiquent avec plusieurs autres sources, pour s’assurer qu’elles ne sont pas en train de nous manipuler. Nous avons été particulièrement vigilants sur ce point. Il y a d’ailleurs des informations sensibles que nous n’avons pas publiées faute de pouvoir les confirmer avec une certitude de 100 %. Il faut aussi rendre hommage à toute une génération de journalistes marocains qui, malgré les intimidations, ont enquêté sur des sujets extrêmement sensibles comme la corruption ou l’argent de la monarchie.

    La chronologie des faits et l’ampleur des participations du roi dans les différentes holdings sont-elles connues par les décideurs français ?

    Des diplomates français savent puisque au moins l’un d’entre eux nous a textuellement dit que « Mohammed VI possédait directement ou indirectement 70 % de l’économie marocaine ». Ce chiffre est sans doute exagéré mais a le mérite de montrer que la prédation économique de Mohammed VI n’est pas inconnue ! En 2006 et 2007, quand de grands groupes français comme Danone, Axa et Auchan ont connu de gros problèmes avec des holdings appartenant au roi, on sait que leurs patrons respectifs se sont plaints à l’Elysée des mauvaises manières qui leur étaient faites au Maroc. Rien n’a bougé. D’abord parce que l’image voulant que Mohammed VI soit un roi moderne et réformateur, qui fasse rempart contre l’islamisme radical et sorte son pays de la pauvreté a la vie dure. D’autre part parce qu’avec le Maroc, comme cela était le cas avec la Tunisie, la France privilégie des relations d’Etat à Etat. Voire de chefs d’Etat à chefs d’Etat. On sait que Jacques Chirac était très proche de la famille royale marocaine et que Nicolas Sarkozy négocie directement avec Mohammed VI lorsqu’il s’agit de grands contrats comme celui de la ligne de TGV Casablanca-Tanger que la France offre au Maroc. Cet état d’esprit et cette manière diplomatique de faire rappellent l’attitude de la France envers la Tunisie de l’ancien président Ben Ali. A force de fermer les yeux sur les dérives dictatoriales et corruptrices des clans au pouvoir la France n’a pas vu venir la révolution tunisienne. Et n’a toujours pas compris ce qui s’est passé…

    Pourquoi les tunisiens ont dégagé Ben Ali et les marocains ont approuvé la nouvelle constitution proposée par « le roi des pauvres » à plus de 90% ?

    Parce que le score du référendum approuvant la nouvelle constitution marocaine est bidonné ! Non seulement il est digne de la Corée du Nord mais, en plus, le taux d’abstention était beaucoup plus élevé que ce que les autorités ont prétendu. Ce référendum est une farce qui a fait rire jusque dans les chancelleries européennes. Plus sérieusement, contrairement au Tunisien Zine el Abidine Ben Ali, Mohammed VI a su faire preuve d’un sursaut réformateur, sans doute motivé par la peur d’être emporté par la lame de fonds qui a balayé l’Egyptien Moubarak et Ben Ali. Il a eu l’intelligence d’organiser, en décembre 2011, des élections législatives qui sont les plus transparentes que le Maroc ait connu mais aussi de nommer un Premier ministre islamiste. Une révolution au Maroc !

    Si Mohammed VI a donc su introduire des réformes d’un point de vue politique, il en va tout autrement d’un point de vue économique. Là, c’est l’opposé qui se passe et les exemples ne manquent pas. Ainsi, en 2010, les deux principales holdings royales, SNI et ONA, ont fusionné pour créer un mastodonte opaque et en ont profité pour se retirer de la Bourse. Résultat : personne ne sait ce que fait la nouvelle entité aujourd’hui… Autre exemple, dans le domaine des énergies renouvelables, l’entreprise royale Nareva remporte d’importants marchés dans le domaine de l’éolien…

    Vous écrivez dans ce livre que le Maroc est un des rares pays au monde où les pauvres et les élites veulent de concert émigrer. Avez-vous des retours de lecture de votre document du Maroc ?

    Oui, toutes les informations sont convergentes : Le Roi prédateur est un séisme pour le palais royal, qu’il s’agisse de Mohammed VI ou de ses principaux conseillers que nous épinglons dans le livre. On sait aussi qu’il a suscité un vrai engouement auprès des jeunes Marocains. Un indice en est l’activité liée au livre sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter. Sur You Tube, on a trouvé des passages où des lecteurs se sont enregistrés en train de le lire à voix haute ! On relève aussi de nombreuses traductions “à la sauvage” en arabe. Enfin, Le Roi prédateur a suscité un véritable engouement dans les médias marocains qui ne sont pas aux ordres. Plus qu’en France, en tout cas, où c’est le service minimum. Au Maroc, les médias arabophones, notamment sur internet, comme Goud, Lakome ou Hespress ont abondamment traité du livre au moment de sa sortie. Saluons aussi l’hebdomadaire francophone Tel Quel qui a publié des bonnes feuilles à ses risques et périls.

    Tags : Maroc, Le roi prédateur, Catherine Graciet, Eric Laurent, Mohammed VI, monarchie marocaine,

  • Intervention de M. Ghalbouni Abdel au parlement européen sur la question rifaine

    J’espère du fond du coeur, que vous ne prenez plus pour des idiots en Europe. Vous les européens , vous le savez pertinemment , que le maroc ne contribue en rien dans ce qu’on appelle la guerre globale contre le terrorisme , celui qui aide les saoudiens dans l’assassinat d’être humaines , la-bas , il les tuent dans le RIF.

    Je suis né en 1958 , et je sais que la situation n’a pas changé depuis 1958 jusqu’à ce jour.

    Deuxio , l’Europe , connait tout du régime marocain, dans les moindres détails.

    Je voudrais insister sur une question. Quand vous évoquez le partenariat, la coopération, avec le Maroc, dans la guerre globale contre le terrorisme , soit ! Personnellement, j’en doute et je mets un point d’interrogation !
    Quant à la guerre contre le trafic de drogue, le régime exporte partout ses produits, [en toute impunité] à l’est comme à l’ouest.

    Tout le régime marocain , son centre de pouvoir, ses politiques, et ses institutions, oeuvrent jour et nuit, dans l’exportation de la cocaïne , le hachich et tout.

    Je tiens à m’adresser à Kati( Piri) et Marie christine ( Vergiat) quel est le bilan de tout ce travail, de cette coopération, tandis que nos frères dans les prisons, dans les rues, et assiégés à Al hoceima, ? Quel est le résultat ?
    Je dis et réaffirme : Nos frères, les prisonniers, dans toutes les prisons marocaines, et nos frères assiégés dans le RIF … nous, dans la diaspora, nous en sommes malades.

    Les ressortissants marocains, de l’Espagne… qui nous a dispersé ici ? qui nous a forcé à venir ici ? N’est ce pas le régime marocain ? qui nous a dispersé ?.

    S’il était un régime démocratique libre, qui respecte l’être humain, qui redistribue les richesses , à tous les citoyens marocains, nous ne serions pas ici , Piri et Marie-Christine , seraient des émigrés à Al Hoceima. 


    Je tiens à conclure, ici dans cet endroit respectable, qui a été construit avec le sang des européens.

    Vous les européens , vous avez souffert de la religion, et de toutes les vicissitudes. Par vos sacrifices, vous êtes parvenues, à la démocratie.

    La France et l’Espagne nous tuent en ce moment, car la France et l’espace ont des intérêts.

    L’Espagne nous a vendu aux français, et a présent , un peuple , les Arabes, nous tuent jour et nuit, et personne ne bouge le petit doigt, et nous , depuis Al Hoceima, nous sentons la liberté et la dignité, en Europe.

    Depuis Al Hoceima, nous sentons la liberté et la dignité en Europe, ils meurent.

    Je termine, en disant que nous avons 40 cadavres dans la mer Méditerranée, et personne n’en parle !

    Toutes mes salutations aux rifains d’Europe, espérions que nous unifierons nos rangs, nos actes et nos discours, et poursuivre notre lutte pour la libération de tous les détenus politiques rifains.

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, Parlement Européen, PE,

  • Maroc : Abdelmalek Alaoui publiait des articles au nom d’Amina Bouayach

    Abdelmalek Alaoui, à l’époque patron de la boîte de conseil et lobbying Global Intelligence Partners, rédigeait des articles qu’il proposait à la DGED de publier avec la signature d’Amina Bouayach, président du CNDH. Dans ce cas, il propose l’article suivant

    Projet des Médias au Maroc : projet de censure ?

    Par Mme Amina BOUAYACH*

    A l’heure des mutations et de l’aspiration des sociétés de l’Afrique du Nord et du Moyen Orient à la liberté et au respect des droits humains, les réformes mises en place par le Maroc ont pour finalité d’affronter les impératifs de modernisation de ses institutions et la restructuration de la gestion des Affaires publiques. L’opinion publique est confrontée, à nouveau, à l’éclaircissement du cadre référentiel des mutations qu’elle a entreprise.

    Le débat actuel relatif au cahier des charges des médias publics marocains reflète-t-il peut-être une certaine réticence vis-à-vis des nouvelles dispositions constitutionnelles précisant l’identité plurielle et garantissant les droits et libertés des individus et la place des langues dans la société.
    Le projet en question aspire à l’uniformisation de l’opinion publique, par l’imposition d’une langue dominante, la limitation des ressources financières provenant de la publicité, et la dissuasion à la créativité artistique aussi bien individuelle que collective.

    Ce débat musclé et acharné n’est pas limité uniquement à la répartition des heures d’antennes ou d’écoute, le contenu des émissions, mais s’étend au-delà, touchant à la problématique de la modernité des médias quant aux valeurs des droits de l’homme et le pluralisme de la société
    En effet, l’histoire de l’organisation des médias publics au Maroc, a toujours été intimement liée aux tentatives de démocratisation et d’ouverture de la société.

    La décision politique d’ouvrir les médias aux différents courants de pensée présents au Maroc fut prise dès 1993 lors d’un séminaire national. Elle fut suivie par l’autorisation de la mise en place d’une radio étrangère à Tanger,
    *Ancienne Présidente de l’Organisation Marocaine des Droits Humains
    l’installation d’une deuxième chaine, la libéralisation des médias en fin de mandant du gouvernement Youssoufi en 2002 , l’accréditation des radios privées et puis d’un débat national relatif au médias et la société tenu au parlement en Janvier 2010.

    Le débat actuel met- il la société marocaine et ses représentants à l’épreuve de son pluralisme et de son identité diverse, de ses acquis en matière de consolidation de la démocratie et de l’élargissement de ses libertés ?
    Bien que les clauses énoncées par le cahier de charge exhortent à la protection de la spécificité culturelle et l’identité de la société marocaine, ces valeurs ne sont-elles que des outils s’intégrant dans le système universel des droits de l’homme qui est le référentiel adopté par la communauté internationale pour le respect de la dignité et des droits fondamentaux de l’être humain.

    Autant une société « se démocratise », autant le champ des libertés individuelles et collectives s’élargit et devient une priorité dans l’action de protection des droits de l’homme, autant la spécificité culturelle et l’identité de la société sont appelées à changer et à progresser, au sein d’un référentiel universel constant constituant la norme hiérarchique assimilant les spécificités de chacun.

    Le cahier des charges des médias veut substituer un système de médias/ service public dédié à la prédication et au sermon à des médias détenant le rôle fondamental de 4ème pouvoir de la société.

    L’instabilité inhérente au processus de mutation que subit l’Afrique du Nord et du Moyen Orient est un nouveau défi auquel les médias devront s’adapter et jouer leur rôle de catalyseur du débat politique et culturel multiple dont toute la société en phase de démocratisation a besoin.

    Ainsi les médias doivent-ils non seulement refléter la dynamique d’une société en progression, mais aussi de libérer les initiatives d’appréhender les aspirations de la société dans sa lutte pour le pluralisme, pour la promotion de la participation aux affaires publiques, et son combat pour la bonne gouvernance.

    Tags : Maroc, printemps arabe, droits de l’homme, médias, presse,

  • Le Maroc avait l’intention d’amener ces sociétés à Dakhla

    En 2011, Said Temsamani travaillair pour le cabinet de conseil et lobbying Gerson Global Advisors. Il a essayé de faire passer un contrat avec des sociétés qui exploite des entreprises de réparation et de transformation de navires, de construction de barges, de revêtement industriel, d’usinage, d’immobilier industriel et de services de fabrication. Il voulait les amener à Dakhla.

    Voici la liste de ces sociétés:

    PORTLAND, OR

    The Company

    Vigor Industrial LLC, an Oregon LLC, through its subsidiaries operates businesses providing ship repair and conversion, barge building, industrial coating, machining, industrial real estate, and fabrication services. Revenues over $350 million, EBITDA over $40 million.

    MARINE BUSINESSES

    Vigor Marine

    • Performs vessel construction and repair in Portland, Oregon, and offers repair services throughout the Puget Sound and California.

    Vigor Shipyards (formerly Todd Pacific Shipyard)

    • Based in Seattle, one of the most experienced and respected shipyards in the country and offers Government and commercial customers’ broad expertise in new construction, conversion, and repair.

    US Barge

    • Innovative barge manufacturer based in the Pacific Northwest that builds high-quality, durable barges. From ocean-going to inland barges, uses advanced technology and specialized manufacturing to meet our customer’s needs.

    Specialty Marine Decking

    • Installs flooring for a variety of customers across the marining industry

    Everett Shipyard

    • Completes major projects for the Washington State Ferry System, the U.S. Navy, NOAA and the US Coast Guard, as well as leading commercial fishing, transport, construction and towing companies

    Washington Marine Repair

    • Leader in topside ship repair and remote deployment and services vessels throughout the Northwest.

    Cascade General

    • Largest and most complete, ship repair facility on the US West Coast.

    INDUSTRIAL BUSINESSES

    Vigor Marine

    • Performs vessel construction and repair in Portland, Oregon, and offers repair services throughout the Puget Sound and California.

    Vigor Machine

    • Leading provider of turbine generator evaluation and repair and also experts in pumps, bearings, and related equipment trouble-shooting and repair.

    Shipyard Commerce Center
    • Provides flexible access to a wide variety of industrial capabilities and services ranging from long-term real estate leases to project-specific intermodal assistance.

    Specialty Finishes
    • West Coast provider of surface preparation and coating services.

    Frank Foti

    Frank Foti: Chief Executive Officer, Vigor Industrial
    Education: BS, Business Administration, Miami University

    ◦ Various positions in the telecommunications industry, 1982-88

    ◦ Led and successfully sold construction business in Cleveland, OH, 1988-94
    • Due to family illness, took over Foti Construction, 1988
    • Grew revenues 260% prior to sale
    • Structured seller financed sale in 1991, executed 1994

    ◦ Purchased Vigor (named Cascade General), 1995
    • Built company in declining market with little/no capital
    • Created and negotiated creative financing structures
    • Negotiated and implemented creative labor strategy

    ◦ Ensured survival during market bottom, 1999-02
    • Reduced costs to match declining market
    • Redefined primary business niche
    • Privatized public shipyard and restructured debt

    ◦ Implemented growth strategy in stable market, 2003-Present
    • Attracted, trained and promoted superior management team
    • Led penetration into new markets
    • Designed and led aggressive labor strategy
    • Led maritime organization producing superior cash generation to revenue dollar
    • Focused on strong project management, individual accomplishment in a team environment, measured risk taking

    ◦ Purchased Todd Pacific Shipyard, 2011
    • Purchased Todd Shipyards Corporation and its subsidiary companies, Todd Pacific Shipyards and Everett Shipyard. With the purchase, Vigor Industrial is able to offer expanded ship repair and new construction services in the Seattle and greater Puget Sound area.

    Company Accomplishments

    Purchased Cascade General and Began Operations During Decade of Market Decline
    ◦ Northwest Marine, West State, and Southwest Marine depart Portland facility
    ◦ US Navy and other government reduction in vessels; US Navy establishes homeport policy
    ◦ Vigor continues to grow revenue and seek new build/repair markets

    Purchased Portland Facility, FY 2000
    ◦ Successful in a multi-year public process

    Overcame Loss of Largest Customer and Re-Sized to Market
    ◦ Big Oil moves contracts overseas
    ◦ Vigor reduces fixed costs by 30% to match market
    ◦ Vigor sells large dock to reduce debt load

    Multi-Year Slow Growth and Consistent Cash Generation
    ◦ FY 2003 to FY 2006 – Revenue ranges between $59 and $70 million
    ◦ Generates 10% or better EBITDA every year

    Expands and Competition Fades in Core Markets
    ◦ Todd takes large drydock out of market due to maintenance issues
    ◦ BAE (SF) competition fades due to increased pricing and reduced capability
    ◦ Vigor opens operations in Everett and Bremerton to serve US Navy
    ◦ US Barge formed; begins barge construction in Portland
    ◦ Vigor grows revenue 147% between FY 2006 and FY 2009, adj. EBITDA by 353%

    Tags : Maroc, GGA, Said Temsamani, sociétés marines, Dakhla, Sahara Occidental,

  • Maroc : Contrat avec Gerson Global Advisors pour plus de 1 million $ annuels

    Selon un mail interchangé entre Abdelmalek Alaoui et Mourad El Rhoul, le Maroc a signé un contrat liant la société de lobbying Gerson associates au MAEC, et portant sur la somme de plus d’un million de dollars annuels.

    Le mail rappelle que Gerson a été citée le même jour par Maghreb Confidentiel comme étant la société qui effectuait le lobbying pour Kaddhafi.

    L’autorité signataire coté marocain est l’AMCI, agence marocaine de coopération internationale.

    La société a disparu suite à des problèmes provoqués par un marocain qui faisait la liaison entre GGA et le MAEC.

    Alaoui n’a pas oublié de joinre l’article de Maghreb Confidentiel à ce sujet :

    Rabat enrôle l’ex-conseiller de Kadhafi

    Lobbyiste attitré de Rabat depuis quelques mois (MC nº965), Gerson Global Strategic Advisors s’est attaché les services de Brown Lloyd James pour assurer la communication du royaume aux Etats-Unis. Le plus british des cabinets de relations publiques à Washington – son fondateur Peter Brown est sujet de Sa Majesté, tandis que son associé John Watts est l’ex-Special Advisor de Tony Blair – fournit des « conseils en communication stratégique » au ministère marocain des affaires étrangères. Un contrat de 40 000 $ a déjà été signé, et d’autres pourraient suivre.

    Pour BLJ, Mohamed VI sera sans doute un client moins stressant que Mouammar Kadhafi ! BLJ avait géré la com’ du Guide libyen en 2009 et 2010, notamment lors de son discours mouvementé à l’assemblée générale des Nations unies. Plusieurs vidéoconférences du colonel avec des universités ou des think-tanks américains avaient été organisées. Ethan Wagner, associé de BLJ en charge de l’Afrique et du Moyen-Orient, gérait le dossier libyen. Il avait organisé l’exposition de peinture de Saif El Islam Kadhafi à New York. Tous les frais avaient alors été payés par Challenger, la société pétrolière d’Hassan Tatanaki. Ce businessman proche du fils du Guide s’active depuis des lustres pour prêcher la bonne parole libyenne à Washington (MC nº914).

    Tags : Maroc, Gerson Global Advisories, lobbying, Sahara Occidental, Etats-Unis,

  • L’insistance du Maroc pour appartenir aux pays du Sahel

    Jaloux de la position de l’Algérie dans la région du Sahel, les autorités marocaines se sont affolées de trouver un prétexte pour que le Maroc soit compté parmi les pays qui composent le Sahel. Voici ses arguments à cer égard:

    • Les deux réunions qui ont eu lieu au Mali au sujet d’abord du suivi de la feuille de route « ensemble pour le renouveau du Mali » (donateurs) et ensuite de la mise en œuvre de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel, ont permis à la délégation du Maroc de se positionner fortement dans le soutien et l’appui aux processus visant la stabilité du Mali et du Sahel.

    • Le concept avancé par notre délégation que  » c’est la menace qui détermine l’espace  » et qui vise à mettre un terme au concept  » pays du champ » a été repris par un grand nombre de délégations présentes qui ont souligné que c’est ce concept qui devrait déterminer l’étendue de la zone « sahel » et non l’inverse.

    • Ainsi sur le plan conceptuel la notion « pays du champ » est dépassé et n’a été citée aucune fois tout au long de la réunion.

    • Par extension, il peut même être avancé que le « G5 », notion inventée par l’Europe et principalement par la France, n’a pas connu un grand soutien.

    • Le nouveau concept que c’est « la menace qui détermine l’espace » a été enrichi par la notion que le Sahel est avant tout un espace homogène du point de vue géographique et culturel qui s’étend de l’Atlantique à la mer rouge et que par rapport aux critères de la menace et de la sécurité, il devra être approché dans sa totalité, sans distinction, ni différenciation.

    • Admettant la pertinence du concept « la menace qui détermine l’espace »,  délégation du Mali et de la Mauritanie ont souligné que le G5 est un groupement non exclusif et reste ouvert à la participation de tout autre pays du Sahel qui en manifeste le souhait.

    • Le Président IBK a d’ailleurs souligné que le Président Macky Sall a abordé avec lui la question et il lui a affirmé que le G5 n’est pas un groupe fermé et que le Sénégal pouvait y adhérer.

    • Le représentant du Bénin a souligné dans son intervention que le Bénin se considère comme appartenant au Sahel.

    • Tout concourt finalement à ce que la CEN-SAD soit l’organisation idoine pour peu qu’elle saisisse cette opportunité. En effet la CENSAD correspond largement à cette configuration.

    • S’agissant de la situation au Mali , il était prévu qu’ une réunion ait lieu le Samedi à KIDAL sous présidence algérienne entre le gouvernement et les groupes armés du Nord . Le MAE mauritanien m’a confirmé la tenue de cette réunion mais m’a affirmé que la Mauritanie, le Niger et le Tchad qui y étaient conviés ont fait savoir qu’ils n’y prendront pas part. Le MAE mauritanien estime que le jeu n’est pas clair et que la partie malienne n’a pas précisé ses attentes. D’autres sources, ont souligné que l’attitude « trop discrète » du gouvernement malien quand à ses objectifs, n’est pas à même de faire adhérer autour de lui un maximum de pays.

    • La Secrétaire d’État Française au développement et à la Francophonie qui avait pris part à la réunion « Ensemble pour le Mali » s’est rendue à Tombouctou le Vendredi et semblait optimiste par rapport au retour de la sécurité dans le Nord Mali. Les événements survenus à KIDAL démentent ce sentiment et ont torpillé la réunion prévue.

    Sahel / « la menace qui détermine l’espace »

    • Les deux réunions qui ont eu lieu au Mali au sujet d’abord du suivi de la feuille de route « ensemble pour le renouveau du Mali » (donateurs) et ensuite de la mise en œuvre de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel, ont permis à la délégation du Maroc de se positionner fortement dans le soutien et l’appui aux processus visant la stabilité du Mali et du Sahel.

    • Le concept avancé par notre délégation que  » c’est la menace qui détermine l’espace  » et qui vise à mettre un terme au concept  » pays du champ » a été repris par un grand nombre de délégations présentes qui ont souligné que c’est ce concept qui devrait déterminer l’étendue de la zone « sahel » et non l’inverse.

    • Ainsi sur le plan conceptuel la notion « pays du champ » est dépassé et n’a été citée aucune fois tout au long de la réunion.

    • Par extension, il peut même être avancé que le « G5 », notion inventée par l’Europe et principalement par la France, n’a pas connu un grand soutien.

    • Le nouveau concept que c’est « la menace qui détermine l’espace » a été enrichi par la notion que le Sahel est avant tout un espace homogène du point de vue géographique et culturel qui s’étend de l’Atlantique à la mer rouge et que par rapport aux critères de la menace et de la sécurité, il devra être approché dans sa totalité, sans distinction, ni différenciation.

    • Admettant la pertinence du concept « la menace qui détermine l’espace »,  délégation du Mali et de la Mauritanie ont souligné que le G5 est un groupement non exclusif et reste ouvert à la participation de tout autre pays du Sahel qui en manifeste le souhait.

    • Le Président IBK a d’ailleurs souligné que le Président Macky Sall a abordé avec lui la question et il lui a affirmé que le G5 n’est pas un groupe fermé et que le Sénégal pouvait y adhérer.

    • Le représentant du Bénin a souligné dans son intervention que le Bénin se considère comme appartenant au Sahel.

    • Tout concourt finalement à ce que la CEN-SAD soit l’organisation idoine pour peu qu’elle saisisse cette opportunité. En effet la CENSAD correspond largement à cette configuration.

    • Il vous appartiendra lors de la réunion « 5+5 » de continuer à faire prévaloir ce concept.

    Tags : Maroc, Algérie, Sahel, terrorisme, Mali, Niger, Burkina Faso,

  • Espagne: Campagne contre les camions de transport marocains

    Selon le port de Motril (Grenade), les exportations marocaines de légumes vers l’Europe ont augmenté de 12%.

    Cette croissance est en grande partie due à la fraude à laquelle certaines entreprises andalouses ont recours pour doper leurs tirelires.

    Les pratiques frauduleuses comprennent, à titre d’exemple, l’importation de fruits et légumes du Maroc pour une vente ultérieure en Espagne et dans d’autres pays européens grâce au ré-étiquetage des produits marocains. Même de l’huile marocaine a été vendue avec des étiquettes de sociétés espagnoles.

    Non sans raison, la société civile espagnole a lancé une campagne contre les camions marocains sur le sol espagnol. Le dernier a été saccagé à La Carolina, province de Jaén. 

    La société civile espagnole pourrait mettre en cause le « statut avancé » octroyé au Maroc par l’UE et pour lequel se sont battu les gouvernements espagnol et français. 

    Tags : Maroc, Espagne, produits agricoles, fruits, légumes, importations, fraude, étiquettage, 

  • Sahara occidental: Comment le Maroc achète des ONG africaines

    Un document officiel du gouvernement marocain datant de 2014 met en relief la probité pour le moins douteuse de certaines ONG africaines dans le dossier du Sahara occidental.

    Adressé par l’ambassadeur du royaume chérifien auprès du conseil onusien des droits de l’homme au ministère des Affaires étrangères, le document indique que les ONG africaines, notamment l’Action internationale pour la paix et le développement dans la région des grands lacs (AIPD-GL), le Comité international pour le respect et l’application de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples (CIRAC) et l’Organisation pour la communication en Afrique et de promotion de la coopération économique internationale (Ocaproce International), ont refusé de répondre positivement à la demande marocaine qui consiste à critiquer l’Algérie parce que les fonds qui leur ont été destinés n’ont pas été versés. «J’ai le regret de vous informer que les ONG africaines, traditionnellement amies du Maroc, ont décliné poliment notre demande de soulever la question de l’assassinat par des éléments de l’armée algérienne de deux Sahraouis habitants des camps et d’envoyer des lettres au secrétaire général de l’ONU, le Haut commissaire aux droits de l’homme et le Haut commissaire pour les réfugiés conformément à votre note du 4 février 2014», rapporte Ennahar sur son site Internet.

    L’auteur de la missive signale aux autorités marocaines que le refus de ces trois ONG est motivé, entre autres, par «la non satisfaction de leurs besoins financiers», mais aussi par le fait qu’elles sont ciblées par les critiques des ONG pro-Polisario. L’ambassadeur marocain recommande en outre le déblocage en urgence de l’enveloppe financière promise à ces ONG «amies».

    Mais, l’infiltration du lobbying marocain en Afrique ne se limite pas aux ONG. Avant de rejoindre l’Union Africaine, le Maroc a mené une intense activité de corruption et d’achat de consciences auprès des pays et des personnalités africaines. Tout cela accompagné d’un plan d’action résumé par l’ambassadeur Moha Ouali Tagma dans la note suivante :

    PROPOSITION DE PLAN D’ACTION SUR LE PLAN BILATERAL :

    Pays du 1er cercle : Sénégal, Guinée, RCI, Gabon plus Mali

    *Réunions conjointes au niveau des Hauts Fonctionnaires des différents Départements

    *Réunions conjointes des Hauts responsables des Départements des Affaires Etrangères

    *Réunions conjointes des Organismes chargés des affaires économiques : Patronats, Chambres de Commerce, Organismes de promotion du commerce, Banques

    Pays du 2e Cercle : Benin, Burkina, Cameroun, Cap Vert, RCA, Comores, Congo, RDC, Djibouti, Gambie, Guinée Bissau, RGE, Niger, Tchad, Togo.

    • Forums Economiques : Burkina, Niger, Tchad, Cameroun, RDC, Congo

    • Commissions Mixtes : RGE, Djibouti, Niger,

    • Table Ronde des bailleurs de fonds : Guinée Bissau

    • Consultations Politiques : Visites de M. le MAEC : Tchad, Cameroun, RDC, Congo, Djibouti, Comores

    PAYS DU 3e Cercle : Burundi, Erythrée, Ghana, Kenya, Liberia, Madagascar, Maurice, Sao Tome et Principe, Seychelles, Sierra Leone,

    • Commissions Mixtes : Liberia, Sierra Leone, Sao Tome et Principe, Madagascar, Erythrée, Burundi

    • Réunions sectorielles :

    Maurice : Tourisme/Pêches/

    Kenya : Tourisme/Transport aérien,

    Seychelles : Tourisme

    PAYS DU 4e Cercle : Angola, Ethiopie, Rwanda, Tanzanie

    • Forums Economiques : Angola, Ethiopie, Tanzanie

    • Visites de M. le MAEC : Rwanda

                                    SUR LE PLAN SOUS REGIONAL

    • UEMOA / CEDEAO : Visites combinées MAEC/MCE à Dakar, Abidjan et Ouagadougou.

    • CEEAC : Visites combinées MAEC/MCE à Ndjamena, Libreville, Yaoundé, Brazzaville, Kinshasa et Malabo

    • CEN-SAD :

    -Réunion à Rabat : Atelier sur Immigration et Développement

    Dans cette offensive diplomatique, le Maroc compte sur 5 pays qu’il appelle, dans ses notes diplomatiques confidentielles, le « noyau central » ou « axe stratégique marocain en Afrique » (voir image). Dans un courrier, Tagma met l’accent sur le rôle de ce noyau :

    Honneur porter votre connaissance qu’un dîner en l’honneur des Ambassadeurs des pays africains représentant le noyau central des amis du Maroc a été organisé ce jour dans un restaurant de la ville. Étaient présents outre l’Ambassadeur Abdeljabar Brahim et les membres de la délégation marocaine , les ambassadeurs du Sénégal,de Cote d’Ivoire, du Burkina Faso, du Bénin et du Gabon , et les charges d’affaires du Niger, de la Guinée et de la Gambie. Les Ambassadeurs de ces derniers pays se trouvent a New York dans le cadre de la mission du CPS dont ils sont membres aux Nations Unies .
    L’Ambassadeur Abdeljabar Brahim a été désigné pour présider le diner dans le but renforcer sa position auprès de ces collègues . Mission dont il s’est acquittée avec beaucoup de talent.

    L’atmosphère était très cordiale et l’ambiance très détendue . Après avoir remercie les Ambassadeurs et Charges d’Affaires d’avoir répondu a l’invitation , notre délégation a souligné que notre pays les considère comme ses représentants et qu’il compte sur leur engagement pour la défense de sa juste cause et pour faire entendre la voix de la raison et de la justice et faire contrepoids aux manœuvres de ceux qui tendent a diviser les rangs de l’Afrique et a l’embarquer dans des querelles d’un autre temps.
    Tous ont été anonymes pour remercier notre pays et Sa Majesté le Roi pour son engagement pour la prospérité et la paix en Afrique et ont fait part de leur détermination sans faille a contrer toutes les tentatives visant a réintroduire la question du Sahara dans l’agenda de l’organisation panafricaine. Ils ont souligné toute leur détermination a rester vigilants face aux manœuvres occultes des adversaires dont ils ont saisi les motivations .

    Ils ont fait part de leur assurance et optimisme du fait que la question n’est pas inscrite a l’ordre du jour du Sommet et qu’il n’a pas encore été fait mention de la présentation du Rapport sur le Sahara pour le Sommet de Malabo. Ils n’ont cependant pas exclu que la question soit a nouveau évoquée au sein du CPS comme cela a été tenté l’année passée mais ils vont rester vigilants et prêts a rejeter toute tentative allant dans ce sens.

    Tous ont apprécié que notre pays ait délégué une délégation de haut niveau pour maintenir le contact avec eux et ont été très reconnaissants pour cette marque d’estime et de confiance .

    Demain un déjeuner plus élargi aura lieu a la résidence du Senegal qui a de sa propre initiative décidé d’y inviter le Kenya et le Ghana car a t il estime pour montrer que le Maroc n’exclut personne .

    Certains ambassadeurs en aparté ont estimé qu’il est nécessaire que le Maroc soit représente a Malabo par une forte délégation pour continuer a marquer notre intérêt pour l’Afrique et aussi pour être en mesure de contrer toute tentative d’introduction de la question a la dernière minute devant les Chefs d’Etat. Le Senegal a cependant ajouté qu’étant membre du Comité de rédaction il sera aux aguets pour donner l’alerte a tout moment.

    En conclusion nous proposons que MMS Taleb chef de division et ancien d´Addis ainsi que Farahat chef de division se rendent a Addis des Mardi prochain pour assister l’Ambassadeur dans le suivi des travaux du COREP qui débutent des le Lundi.

    Il serait également souhaitable de prévoir qu’un émissaire se rende en Guinee Équatoriale pour rencontrer le Président Obiang et s’assurer de sa coopération pendant le Sommet.

    L’optimisme reste de mise mais la vigilance est nécessaire pour faire face aux manœuvres adverses dans un terrain ou ils conservent l’initiative.

    Haute considération

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Afrique, Union Africaine, lobbying, corruption,