L’ambassadeur de la République sahraouie arabe et démocratique (Rasd) à Alger, Abdelkader Taleb Omar, a critiqué, ce mecredi , la position de quelques pays africains qui ont ouvert des représentations consulaires dans les villes sahraouies occupées de Laâyoune et Dakhla au Sahara occidental.
Intervenant au forum El Wassat, Abdelkader Taleb Omar a qualifié ces représentations de «bulles informationnelles». Il a explique qu’après avoir échoué à faire changer la position de l’Union africaine (UA) vis-à-vis du Sahara occidental, le régime du Makhzen a «acheté les positions de certains pays qui ne payent même pas leurs cotisations à l’Organisation et à l’ONU».
«Ces pays n’ont pas de ressortissants dans les territoires sahraouis occupés, certains n’ont même pas d’ambassades au Maroc et n’ont pas d’intérêts dans ce pays», a-t-il ajouté, notant que ces pays, quel que soit leur nombre 7, 8, 9 ou bien même 10, représentent une minorité au sein de l’UA.
Le diplomate a, dans ce cadre, critiqué certains Etats qui ont instruit leurs médias de négliger la cause sahraouie ou à suivre la propagande marocaine. Il a cité la France, l’Espagne et des pays arabes.
A propos de la France, il a indiqué qu’elle joue un rôle négatif dans la région afin de faire de la surenchère vis-à-vis de certains pays. «L’Espagne aussi joue un rôle négatif dans cette cause. Elle a toujours été du côté du Makhezen», a-t-il ajouté, affirmant que la première responsabilité revient à ce pays qui n’a pas fait les démarches de décolonisation et laissé, en 1975, le territoire sahraoui pour le Maroc. Il a, à l’occasion, salué la position du secrétaire d’Etat espagnol aux Droits sociaux, Nacho Alvarez, qui a récemment exprimé «l’engagement de continuer à coopérer avec le peuple sahraoui».
Le responsable espagnol accueillait, ce jour-là, la ministre sahraouie des Affaires sociales et de l’Emancipation des femmes, Suelma Beiruk, à la tête d’une importante délégation de la RASD. «La position d’Alvarez est celle de sa formation politique, le Podemos. La position de l’Etat espagnol n’a pas changé. Ce pays a les mêmes intérêts que l’occupant pour retarder une solution au conflit du Sahara occidental», a-t-il expliqué. La cause ? Le pillage des richesses sahraouies, a répondu le conférencier.
Taleb Omar a de même salué la Cour de justice européenne (CJUE) qui a émis un avis sans appel sur la question en se prononçant pour l’exclusion du Sahara occidental de tout accord commercial entre l’Union européenne et le royaume du Maroc. Il a indiqué que la diplomatie sahraouie se charge d’expliquer la situation aux députés européens. «Ce sont les représentants des peuples européens qui sont dans l’ensemble justes. Hélas, les politiques suivent leurs intérêts», a-t-il regretté soulignant enfin que rien ne fera reculer les responsables de la RASD à défendre les intérêts du peuple sahraoui jusqu’à l’obtention de son droit à l’autodétermination.
Il semble que les individus qui dirigent le Maroc ont mal à distinguer entre diplomatie et coups de poings.
En effet, à force d’abuser de la stratégie de la tension avec les voisins, avec au fond les ressources du Sahara Occidental, les marocains ont décidé d’offrir au public un spectacle journalier en vue d’amuser la galerie. Un spectacle digne des pires pièces de théâtre jamais créées.
C’est ce que Bourita a appelé dans ses rapports, politique de fermeté dans l’espoir de voir le soutien de la France apporter ses fruits. Une prétendue « fermeté » qui les a poussés à désavouer deux fois l’Envoyé onusien pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, et organiser des manifestations populaires pour insulter le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.
Bourita et ses consorts avait trouvé dans le silence de Bouteflika le terrain idéal pour lancer ses attaques. Au point de rejoindre l’Union Africaine dans le but de la faire imploser. Pour cela, il compte avec le soutien des pays de la françafrique : Sénégal, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Gambie, Guinée et République Centrafricaine.
Cette situation de vide diplomatique qui a caractérisé l’Algérie semble arriver à sa fin avec l’élection d’Abdelmajid Tebboune. Concernant les relations avec le Maroc, le président algérien n’y est pas allé par quatre chemins pour faire comprendre que s’il y a « fermeté », elle viendra d’Alger et son but est celui de résoudre le conflit du Sahara Occidental sur la base de la légalité internationale, à savoir un référendum d’autodétermination.
Tebboune avait donné le ton quelques jours avant son élection lorsqu’il a déclaré que les marocains doivent s’excuser d’avoir accusé injustement leur voisin. Sa fermeté a été corroboré lors de ses entretiens avec Le Figaro et Russia Today. Il n’a pas manqué de rappeler que le Maroc a trahi son voisin de l’Est à une époque où ce dernier était en guerre acharnée contre le terrorisme. Pire encore, pour ne rien épargner à l’Algérie, Rabat a procédé à l’expulsion de milliers de ressortissants algériens qui vivaient au Maroc.
M. Tebboune a montré ainsi les prémices de l’offensive diplomatique qu’il compte mener pour rendre à l’Algérie le poids diplomatique dont elle jouissait dans le passé.
En raison de la clarté et fermeté du président Tebboune, Nasser Bourita semble avoir avalé sa langue. Un silence qui dit long sur la déception d’un chef d’une diplomate marocaine dont l’ambition l’a conduite à la perdition.
Il était une fois, un mystérieux allié de la cause sahraouie nommé Chris Coleman
C’était une journée d’octobre 2014. Soudain, un pirate qui s’appelle Chris Coleman sort de nulle part et se déclare allié de la cause sahraouie. Selon ses mots, il veut déstabiliser le régime marocain. Il a commencé à révéler des documents sensibles et confidentiels (courriers, ordres de virement, notes secrètes et autre correspondance officielle).
Il a notamment découvert les pratiques de corruption de journaux français, nord-américains et britanniques pour produire de fausses « analyses » dont l’objectif est de dénigrer l’Algérie et d’accuser le Front Polisario de collusion avec des mouvements terroristes. Il a fourni des documents de paiement à ces lobbyistes qui ont reçu de grosses sommes pour réaliser les rêves ambitieux du Maroc.
Il a gagné le surnom de « marocain Snowden » et son opération a été baptisée par la presse internationale sous le nom de « Wikileaks marocains » et ses publications ont été un véritable cauchemar pour le Majzén de Mohamed VI.
Grâce à lui, les Sahraouis et les Marocains ont découvert que Paris avait suscité la colère de sa « maîtresse dont il n’est pas particulièrement amoureux mais qu’il doit défendre » selon les mots de l’ancien ambassadeur de France à Washington. Pourquoi ? La justice française avait, un an auparavant convoqué le patron des services secrets marocains, Abdellatif El Hammouchi, pour une plainte déposée contre lui pour torture.
On a également découvert que Rabat était en bagarre permanente avec l’ONU pour le Sahara occidental. Des dizaines de documents confidentiels de l’ONU étaient en possession de Rabat, il les avait obtenus avec des méthodes peu orthodoxes. Les correspondances et les activités du secrétariat de l’ONU étaient sous le contrôle du Maroc grâce à des programmes d’espionnage sophistiqués acquis auprès d’entreprises israéliennes, françaises et italiennes.
Grâce à lui, de précieux documents ont été obtenus sur les activités de lobbying aux États-Unis et notamment en Afrique. Son objectif était principalement les pays pauvres d’Afrique de l’Ouest, principalement francophones.
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Dans un entretien accordé à EnnaharTV, le général retraité Abdelaziz Mjahed n’a pas mâché ses mots en parlant sur le Maroc. Selon lui:
-Les risques qui entourent l’Algérie aujourd’hui ont été causés par le criminel Sarkozy. C’est lui qui a allumé la mèche en Libye, ce qui a semé le chaos dans cette région et au Sahel. Sarkozy doit être jugé pour ce crime contre l’humanité.
– Le monde entier reconnaît que le régime du Makhzen est le plus grand producteur et exportateur des drogues. Il n’a rien fait contre le Maroc à part des déclarations et des paroles qui ne sont pas suivies d’actes concrets parce qu’il s’agit d’un pays qui est un instrument entre leurs mains. Le terrorisme est un instrument à leur disposition.
– Les frontières seront ouvertes le jour où le peuple marocain deviendra libre de choisir un régime qui défend ses propres intérêts. Actuellement, le pouvoir au Maroc ne défend que les intérêts du colonialisme. Le jour où la France a décidé d’octroyer la pseudo-indépendance au Maroc, celle-ci était conditionnée par la formule « indépendance dans l’inter-dépendance ».
-Ce qu’il se passe au Nord et au Sud du Maroc est la preuve que le Makhzen ne défend pas les intérêts de son peuple. Sans parler des sahraouis qui sont les victimes d’une conspiration colonialiste franco-espagnole dont le Makhzen était l’outil et le sionisme international, son auteur,.
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10 millions de pages sur le conflit du Sahara occidental sont rendus publics. Des pays arabes et européens ont aidé le régime marocain en pleine guerre froide entre l’URSS et les USA.
Défilé des troupes du Front Polisario lors duème anniversaire de la RASD; Photo AFP
La CIA, l’Agence de renseignement US, révèle dans des documents secrets que le Polisario a pu gagner la guerre du Sahara contre le Maroc, selon une série d’informations déclassifiées qui n’avaient pas vu le jour depuis des décennies et qui, alors que les négociations pour un accord de paix dans la région sont au point mort, deviennent actuelles grâce à de nouvelles autorisations d’accès à leur contenu.
La CIA a donné le feu vert pour faciliter l’accès à plus de 10 millions de pages dont 900.000 sont des documents déclassifiés qui permettent de savoir ce qui s’est passé depuis mars 1979, 4 ans après la sortie précipitée de l’Espagne qui avait constaté que 300.000 Marocains attendaient dans une petite localité précaire au milieu du désert appelée Taj, situé à un jet de pierre de la frontière du 27ème parallèle, qui est à moins de 100 kilomètres des Canaries.
Aujourd’hui, Taj est encore un minuscule lieu de passage abandonné à son sort, mais en 1975, il est devenu le point de départ d’un des plus grands exodes de l’histoire ‘Afrique du Nord, baptisé la Marche verte.
Aujourd’hui, 44 ans plus tard, les services de renseignements US mettent à la disposition du public les dossiers qu’ils ont partagés avec les organismes et gouvernements occidentaux.
La CIA révèle que le Maroc était en train de perdre la guerre contre le Front Polisario jusqu’à ce que les pays européens et arabes interviennent tactiquement et logistiquement pour aider la dictature de Hassan II.
« L’annexion du Sahara Occidental par le Maroc en 1975 s’est faite par la force et a conduit à la guerre », selon des documents déclassifiés.
La guerre du Sahara est l’un des conflits les plus singuliers que l’Afrique ait connu.
Elle a fait l’objet d’une âpre confrontation entre le Front Polisario et le Maroc, et ses conséquences se sont étendues à l’Algérie voisine, avec laquelle le régime marocain a rompu en 1994 les relations diplomatiques et frontalières.
Les effets collatéraux se sont également étendus à la Mauritanie qui, à ce jour, n’a pratiquement pas de relations avec le Maroc. Et, au milieu de l’Atlantique, les Canaries, qui ont accueilli une bonne partie des Sahraouis qui n’ont pas fui vers les camps algériens de Tindouf.
Dans le conflit et l’invasion du Sahara par le Maroc, l’aide que les Marocains ont reçue des USA, de la France, de l’Espagne et de l’Arabie Saoudite a été décisive grâce aux relations entre Hassan II et Henry Kissinger, alors conseiller à la sécurité nationale des USA.
Le document de base, intitulé » Sahara Occidental, le boulet du Maroc « , a été diffusé par tranches en 2017 mais retrouve aujourd’hui sa notoriété en raison de l’arrêt bilatéral des ébauches de négociations qui ont eu lieu depuis janvier 2019 entre les représentants du Maroc, du Polisario, de l’Algérie et de la Mauritanie pour jeter les fondations d’un futur accord.
Parmi les pages de la CIA figurent, par exemple, les chiffres des effectifs des troupes terrestres, maritimes et aériennes des pays riverains du Sahara, dont les forces du Polisario. On y détaille même le volume des troupes militaires, en plus des unités françaises et soviétiques déployées dans la région.
L »analyse de la CIA sur les effectifs militaires en présence. (Source : CIA)
Le conflit a duré jusqu’en 1991, après le cessez-le-feu imposé par les Nations Unies avec la promesse institutionnelle d’organiser un référendum d’autodétermination qui n’a jamais eu lieu du fait du boycott constant des négociations par le Maroc.
Le processus de décolonisation du Sahara occidental est le plus ancien au monde.
Le 21 août 1975, le Département d’Etat US donne le feu vert à un projet stratégique secret de la CIA, financé par l’Arabie Saoudite, visant à arracher l’ancienne province du Sahara (une zone de 270 000 kilomètres carrés) à l’Espagne.
La colonie espagnole est considérée comme sensible d’un point de vue géostratégique.
La Grande-Bretagne avait été chargée d’effectuer la due diligence (audit préalable) de l’ensemble de la province et avait établi sa richesse en phosphates, en fer, en pétrole et en gaz.
Les techniciens britanniques ont identifié et scellé les puits de pétrole susceptibles d’être exploités après plusieurs décennies, afin d’éviter que la guerre du Sahara ne devienne un conflit économique aux yeux de la communauté internationale.
Dans ce contexte, les USA n’étaient pas disposés à laisser entre les mains de l’Espagne l’avenir politique et commercial de la région qui allait passer sous le contrôle de la RASD, car ils entretenaient aussi des relations étroites avec l’Algérie, un des États les plus proches du régime communiste de l’Union soviétique.
Les attaques sahraouies contre les troupes espagnoles se poursuivaient depuis 1969, faisant des dizaines de blessés et de morts. Même la mort de l’architecte du Polisario, Mohamed Basiri, des mains de l’espionnage espagnol, n’a pas suffi à étouffer la flamme indépendantiste.
Aujourd’hui, le président de la RASD est Brahim Gali,qui était avec Basiri un combattant et co-fondateur du Front. Gali a également fait partie du premier gouvernement officiel de la RASD en tant que ministre des Affaires étrangères et, plus tard, a été responsable de la Défense.
La guerre froide pesait aussi comme le couvercle d’un jerrycan sur les priorités de l’Occident pour que le Maroc assume le Sahara, si bien que le 6 octobre 1975, les services de renseignements de l’armée espagnole recommandèrent aux ministres et conseillers de Franco, d’élaborer une stratégie sur la colonie africaine.
Franco est mort le 20 novembre 1975, mais le général agonisait depuis des semaines. Rabat appuya sur l’accélérateur et le 16 octobre 1975, la Marche Verte annoncée par Hasan II fut activée, en même temps que la Cour Internationale de Justice de l’ONU dénonçait les prétentions annexionistes du Maroc.
Hassan II est allé jusqu’à déclarer publiquement : « Nous devons, cher peuple, nous lever comme un seul homme, avec ordre et organisation, pour aller au Sahara et rencontrer nos frères ».
Le 21 novembre 1975 (au lendemain de la mort de Franco), le Prince Juan Carlos de Bourbon refuse d’accepter le poste de chef de l’Etat à titre provisoire.
Carte pour comprendre le conflit du Sahara
Le 31 octobre 1975, le prince avait présidé un Conseil des ministres à La Zarzuela où la crise du Sahara avait été abordée en priorité.
Don Juan Carlos a exprimé son engagement à s’occuper le dossier du Sahara face au risque d’une occupation marocaine imminente.
Cependant, il n’a pas informé les ministres qu’il avait déjà envoyé à Washington son homme de confiance, Manuel Prado y Colón de Carvajal, afin d’obtenir la couverture de Kissinger.
Les conseillers militaires et politiques du futur roi d’Espagne ont compris qu’une guerre coloniale avec le Maroc à l’époque pourrait précipiter les événements à l’instar de ce qui s’était passé au Portugal (Révolution des œillets) et risquer ainsi l’avenir de la couronne.
Le secrétaire d’État usaméricain a accepté la médiation demandée par le nouveau chef d’État espagnol, et est intervenu auprès de Hassan II et dans les heures qui ont suivi, un pacte secret a été signé par lequel le Sahara occidental (jusque-là considéré comme la 53e province espagnole) a été cédé.
L’Espagne a reçu de l’autre côté de l’Atlantique le soutien promis par les USA, mais à seulement 100 kilomètres des îles Canaries, une guerre s’est déclenchée qui est toujours en cours et, ce qui est plus stupéfiant pour la communauté internationale, les Nations unies n’ont pas encore résolu le plus ancien conflit colonial du monde.
La journaliste française n’est pas du goût du Makhzen. Voici ce que nous avons sur elle dans les courriers confidentiels de la DGED (le commentaire a été rédigé par Abdelmalek Alaoui) :
Lisa-Léa Westerhoff et France 24, une correspondance si particulière
Certains correspondants de médias étrangers accrédités au Maroc semblent de plus en plus glisser vers une couverture partisane. Une dérive inquiétante qui fait peser des soupçons sur les motivations réelles de journalistes qui sont censés relater de manière factuelle les évènements au Maroc.
Parmi eux, le cas de Lea-Lisa Westerhoff, correspondante hyper-active et prolifique de France 24 ainsi que de pas moins de 7 médias français, constitue un exemple emblématique pour analyser la nature des risques de dérives journalistiques, parfois motivés par des agendas très personnels. En effet, les règles de déontologie les plus élémentaires du métier de journaliste veulent que l’on « dépose ses convictions » au vestiaire lorsque l’on effectue la couverture d’évènements, de surcroit dans un pays étranger. Dans le cas de Mme Westerhoff, cette dernière est tout à la fois correspondante de la chaîne France 24, mais également journaliste pour un journal français partisan (Libération), tout en couvrant le Maroc pour RFI, France Info, ou encore … France Culture, excusez du peu.
Comment peut-on concilier ces opinions partisanes en écrivant pour un journal français engagé politiquement et la nécessaire objectivité qui sied aux médias publics de l’audiovisuel extérieur de la France (France 24, ainsi que RFI sont des médias publics français) ? C’est semble-t-il, un exercice d’équilibriste que parvient à réaliser chaque jour la jeune correspondante et sa chaîne France 24, glissant imperceptiblement entre sujets sur le « 20 Février », avant de réaliser un portrait de la « contestation de la jeunesse », tout en affirmant que « les militants ne s’arrêteront pas avant que le régime change ».
Si la responsabilité de Mme Westerhoff est patente, et que son choix de sujets est , comme nous allons le voir, toujours orienté vers le micro-journalisme, il faut ici souligner que France 24 est également responsable des sujets qu’elle passe et des commentaires exprimés par ses journalistes. En moins d’un mois, plusieurs dérapages majeurs, qui nuisent à l’image de la chaîne, ont ainsi été constatés. L’on aurait pu penser que la crise de la vraie-fausse interview de l’ambassadeur syrien –qui a soulevé une bronca internationale- aurait du pourtant obliger la chaîne à vérifier la qualité de ses intervenants lorsqu’elle organise un plateau ou une interview.
Cependant, vendredi dernier, voilà que France 24 récidive, en résumant maladroitement et de manière péremptoire le discours royal, à travers l’une de ses journalistes, qui a cru bon de résumer en moins de deux minutes une réforme aussi majeure par une formule réductrice et lapidaire, qui ne fait qu’illustrer sa profonde méconnaissance du droit et de ses subtilités.
La formidable latitude qui est donnée à Mme Westerhoff au Maroc par France 24 donne l’impression que rien ne se passe dans notre pays, si ce n’est les manifestations d’opposants, qui pourraient faire croire au téléspectateur que le pays est à feu et à sang s’il devait se référer uniquement à la couverture très partiale de cette journaliste. Peu importe que les manifestations n’aient réussi, au mieux, qu’à mobiliser une centaine de milliers de personnes sur une population de 30 millions, cette journaliste n’a d’yeux que pour cette minorité qu’elle a voulu rendre « visible », aidée en cela par les plans serrés des caméras, qui masquent mal la foule clairsemée.
A ces techniques de couverture, bien connue par les spécialistes de l’info-sensationnalisme, il faut ajouter un décrochage systématique entre l’image, le titre et le contenu. Ceci marque malheureusement la couverture de France 24 et de sa correspondante d’un sceau partisan et idéologique, ce qui pourrait faire penser qu’ils souhaitent tous deux promouvoir l’agenda des mouvements d’extrême gauche marocains, ce qui constitue une ingérence intolérable dans la vie politique marocaine.
Imaginons maintenant l’inverse. Que diraient les pouvoirs publics français si le correspondant de l’agence officielle MAP ou de la RTM en France se mettait en tête de ne couvrir que les activités de la Ligue Communiste Révolutionnaire ou du Nouveau Parti Anticapitaliste ? Gageons que cette focale exclusive aurait pour effet immédiat un rappel à l’ordre de l’intéressé de la part de sa hiérarchie afin qu’il fasse preuve de plus d’objectivité et qu’il couvre l’ensemble de la vie politique française.
Au Maroc, il ne se trouve donc pas un seul acteur politique, ni associatif qui trouve grâce aux yeux de France 24 et de sa correspondante, qui n’a eu de cesse de tendre son micro vers le premier manifestant venu ? C’est là un parti pris et une atteinte à la déontologie du métier de journaliste inacceptable, car si Mme Westerhoff a bien entendu le loisir de couvrir les manifestations au Maroc, elle a également le devoir de rendre compte de l’ensemble d’une réalité politique et sociale, autrement plus riche et complexe qu’elle ne veut bien le montrer, confortablement cachée derrière sa carte de presse.
Pour paraphraser Emile de Girardin, qui, dans une boutade, affirma que ce qui caractérise un « bon journaliste » c’est qu’« (il) ne lit qu’un journal, le sien, et dans ce journal, il ne lit qu’un article, le sien. », l’on peut aisément en déduire que les seuls articles ou sujets que cette correspondante lit ou compulse sur le Maroc sont les siens, avec ce prisme si particulier.
Plus grave, les écrits ou la couverture de Mme Westerhoff ont pu avoir des conséquences dramatiques, poussant les marocains les uns contre les autres, notamment sur la question du Sahara. En effet, le summum de la couverture partiale aura été atteint à l’automne dernier, lorsque, couvrant les événements dramatiques de Gdem Izik, la correspondante a carrément pris position en faveur des campeurs, reprenant une logorrhée qui ne déparerait pas le site Internet du Polisario, en affirmant : « 35 ans après l’annexion par le Maroc de cette zone, beaucoup se sentent marginalisés sur leur propre terre et des citoyens de seconde classe ». Une phrase à rajouter à de nombreuses autres, qui sonnent toutes comme un crachat sur la tombe des membres des forces de sécurité morts pour la patrie lors du démantèlement de ce camp illégal.
Plus récemment, la correspondante livre une analyse post-discours royal du 17 Juin qui reflète une absence manifeste de compréhension du texte constitutionnel ainsi qu’une grille d’analyse commune à sa rédaction à France 24. Cette lecture évacue systématiquement les composantes de la société civile et politique marocaine pour ne favoriser que les opposants les plus farouches, et donc aux idées les plus extrêmes.
Face à ce traitement « si particulier » de l’information, l’on ne peut que se féliciter du sang-froid des pouvoir publics qui, en d’autres temps, auraient peut être réagi autrement, cédant à ce qui pourrait être considéré comme des provocations et non du journalisme. En s’abstenant de réagir, peut être est-ce là la plus belle réponse que fait le Maroc à cette politique du « deux poids deux mesures » de la part de certains médias internationaux qui gagneraient à céder à la tentation de l’objectivité.
Fiche sur Westerhof:
Lea-Lisa Westerhoff
Lea-Lisa Westerhoff est une reporter française qui s’est fait une spécialité de la couverture Maroc. qui collabore actuellement avec au moins 7 médias français : RFI, Le Figaro, France Info, France Inter, France 24, France Culture et Libération !!!.
Parmi ses contacts sur les réseaux sociaux, on compte Ali Bouabid, Omar Balafrej, Ali Lmrabet, Karim Ben Cheikh (responsable presse de l’ambassade de France à Rabat), Nizar Bennamate & Omar Radi (20fev) , ainsi que divers journalistes comme Aicha Akalay, Ayla Mrabet, Hicham Bennani, Rachid Jankari, Youssef Aït Akdim, Zakaria Choukralah et Zineb Dryef…
Thématiques
A ses débuts au Maroc, Lea-Lisa Westerhoff semblait s’intéresser d’avantage à des thématiques d’ordre socio-culturel, à travers notamment des reportages sur des festivals ou des phénomènes de société. Son inflexion vers des sujets plus politiques est survenue avec le dossier Gdem Izik. Après analyse de sa production audiovisuelle et écrite depuis les campements a proximité de Laayoune, il apparait que son traitement de l’actualité marocaine tend à se déséquilibrer progressivement en défaveur du royaume.
Sahara
Lea-Lisa Westerhoff a produit des reportages sur place depuis l’intérieur du camp de Gdeim Izik et depuis Laayoune. RFI, 08 novembre : « Certains le surnommaient déjà le camp de la liberté. C’était la plus grande manifestation sociale au Sahara occidental depuis 1975 ». Avant le démantèlement du campement, les reportages présentaient largement les points de vue des manifestants séparatistes, comme le dénommé Bourial, membre du comité d’organisation du campement qui n’a pas hésité à donner aux revendications un caractère purement politique indépendantiste. « cela fait 35 ans que nos droits ne sont pas respectés…comment ça se fait qu’on n’a pas de travail alors qu’on est les habitants autochtones ici…la majorité des gens qui travaillent dans le phosphates sont des marocains »
Reportage pour RFI : « 35 ans après l’annexion par le Maroc de cette zone, beaucoup se sentent marginalisés sur leur propre terre et des citoyens de seconde classe ».
La journaliste a exprimé une position partiale à travers un ton anti-marocain en adoptant des formules du type « 7000 tentes contre le Maroc ». L’opération de démantèlement a été décrite comme un « assaut des militaires marocains contre un camp de contestataires pacifique ». Les reportages sur place de Lea lisa Westerhoff ont de plus dénaturé la réalité des événements en omettant de signaler l’identité des personnes tuées (membres des forces de l’ordre marocains).
20 février
Dans la rédaction et la réalisation de ses reportages et articles, Lea-Lisa Westrehoff affiche une proximité certaine avec la mouvance du 20 février. Dans un reportage réalisé pour RFI, intitulé le « Maroc est-il une exception ? » la journaliste a brossé un portrait flatteur de certains activistes, notamment Oussama Khlifi, décrivant un jeune chômeur insensible aux menaces contre sa personne et sa famille. Reportage RFI du 18 mars : « Oussama n’est pas le seul à faire état de menaces, mais il dit ne pas avoir peur. Ne pas écouter sa peur c’est déjà ce qui a motivé le jeune homme à sortir du bois fin janvier… ». Ce reportage est presque entièrement façonné de manière à infirmer la thèse de l’exception marocaine.
Ses analyses accréditent et légitiment généralement les témoignages d’activistes et militants au détriment des voix institutionnelles ou établies. Il en est ainsi du décès de Kamal Ammari à Safi décrit exclusivement comme un « militant du 20 février » et imputant son décès aux blessures causées par les forces de l’ordre. « jeudi Kamal Ammari, 30 ansdu mouvement du 20 février est décédé à l’hôpital après avoir été blessé lors du rassemblement de dimanche dernier à Safi ». Libération 15-06
Les titres utilisés sont parfois provocateurs et pourraient même prêter à confusion : « Au Maroc, les militants ne s’arrêteront pas avant que le régime change » (Libération 06-06-2011). Léa-Lisa Westerhoff a publié le 20 juin dans Libération un article intitulé « Une nouvelle constitution marocaine en trompe l’œil», annonçant que la réforme renforce le rôle du Premier Ministre « sans vraiment limiter les pouvoirs du Roi » ; elle semble réagir avec ironie à la brièveté de la campagne précédant le référendum : « Sans surprise, quasiment toutes les formations politiques ont applaudi la réforme proposée par le roi et appelé à voter oui au référendum qui sera organisé dans… deux semaines ! »
Sur France Inter le 19 juin, Lea-Lisa Westerhoff a laissé entendre que les pouvoirs publics favorisaient les contre manifestations : « du jamais vu, impossible pour eux de tenir le rassemblement comme prévu, l’ambiance est électrique, voire violente (…) sans que la police n’intervienne immédiatement (…). La journée d’aujourd’hui est donc un test pour voir à quel point le pouvoir est prêt à tolérer de nouvelles manifestations »
Les initiatives Royales
Les discours royaux du 9 mars et du 17 juin annonçant les réformes et des mesures d’accompagnement comme la libération de détenus n’ont pas non plus été traités de manière équilibrée. Principalement, les articles de Lea-Lisa Westerhoff mettent en avant les doutes exprimés par les militants du 20 février quant à l’effectivité de telles mesures. Le caractère novateur des réformes annoncées est relativisé et les mesures présentées comme des réponses à la pression de la rue.
Reportage RFI du 21 mars : « un lifting de la constitution plutôt qu’une réforme en profondeur qui donne plus de pouvoir au peuple, c’est pour éviter ça que younes Chebi est sorti… »
La grille d’analyse de la journaliste privilégie généralement dans ses reportages l’hypothèse d’un champ politique marocain dominé par un rapport de force dualiste entre la Monarchie et les mouvements de contestation, évacuant ainsi les autres composantes de la société civile et politique. Les réformes annoncées sont présentée comme « une façon de calmer la révolte, de calmer la colère, sans véritablement résoudre les problèmes profonds ».
Les mesures de libération de certains détenus présentées officiellement comme une réponse à un mémorandum du Conseil national des droits de l’homme sont décrits comme une victoire des manifestants. Reportage du 14/04 « …sans aucun doute, le contexte régional a joué. Les manifestants réclament depuis plus d’un mois que tous les détenus soient relâchés »
Le commentaire du dernier Discours Royal du 17 juin va dans le sens d’une lecture minimaliste à travers le prisme réducteur des pouvoirs du Roi : « Ce discours se place dans la continuité plutôt que dans la rupture, le Roi conserve l’essentiel du pouvoir, il garde sa main partout tout est soumis à son veto ».
La méthodologie suivie pour la réforme constitutionnelle est qualifiée de non transparente, épousant clairement les positions des activistes du mouvement du 20 février.
Les droits de l’homme
Les reportages de Westerhoff se focalisent également sur l’état des droits de l’homme dans le Royaume en décrivant souvent des cas de « répression » à travers des couvertures biaisées de certains événements. Un reportage RFI en date diffusé le 14 mars a présenté exclusivement les déclarations de personnes présumées victimes de la répression. Reportage du 14 mars sur RFI : « pacifique et pourtant des dizaines de personnes ont été frappées au visage à coups de matraque. Trois jours Mohammed VI a promis une nouvelle étape dans la démocratie» Le comportement des forces de l’ordre est analysé à l’aune des promesses de réformes annoncées par SM Le Roi de manière à relativiser les avancées démocratiques.
Au-delà des mouvements de contestation, d’autres thèmes ont été approchés dans le même esprit. Un reportage sur la disparition de Houcine Manouzi a été l’occasion d’établir la persistance de ces pratiques « le plus inquiétant selon Jawad Skalli représentant de l’ONG Vérité et justice, c’est que ces pratiques existent toujours, Jawad Skalli : « les composantes de la disparition forcée sont toutes présentes, les gens sont arrêtés par des gens en civil, on sait qu’ils appartiennent à la DST, ils les emmènent dans des lieux qui ne sont pas des lieux de détention connus ». commentaire Westerhoff : seule différence avec les années 70, les personnes arrêtées réapparaissent après quelques semaines mais non quelques années…la loi antiterroriste qui permet ce genre de dérives
Le commentaire de la libération de K. Tehrzaz est l’occasion pour jeter le doute sur le procès « cette lourde condamnation a toujours été une sorte d’énigme ». les raisons de la grâce Royale sont qualifiée de « politiques » mais aussi « énigmatiques »
Jean-Pierre Massias est professeur de droit public à l’Université de Pau et des pays de l’Adour, doyen honoraire de la faculté de droit, spécialiste des transitions démocratiques et de la justice transitionnelle, professeur de droit public. Il est aussi spécialiste du processus de paix au Pays Basque sur lequel il a écrit trois livres :
-Faire la paix au Pays Basque, 2011
-Victimes et poseurs de bombes : un dialogue basque, 2013
-Sur la route… de la société civile dans la construction de la paix au Pays Basque, 2017
En juin 2011, il a été contacté par Abdelmalek Alaoui pour la rédaction d’un article qui encense le pouvoir marocain. Il répond en demandant pour le prix. Voici le texte de son mail :
En fait il faudrait que je voie si la Montagne me la prend… mais il faut que je leur parle today
De : karim karimi [mailto:karim.karimi15@gmail.com] Envoyé : mardi 21 juin 2011 10:03 À : Abdelmalek Alaoui Objet : Re: URGENT/tribune massias
Salut,
J’en ai encore parlé à nos amis outre-méditerranéen, hier. Ils me semblent encore évasifs. Ils m’ont promis qu’ils allaient la diffuser. Mais je ne crois que ce que je vois, comme Saint Thomas.
As-tu une autre possibilité ? auquel cas, on envoie nos amis paître !
Tu as une réponse pour la tribune de Massias? CF message ci dessous
—–Message d’origine—–
De : Jean-Pierre Massias [mailto:jean-pierre.massias@univ-pau.fr]
Envoyé : mardi 21 juin 2011 09:48
À : Abdelmalek Alaoui
Objet :
Cher Abdelmalek,
je reviens vers vous à propos de la tribune pour en connaitre les
perspectives de publications et pour la suite (forme du paiement,
perspective de colloque ou d’ouvrage sur la nouvelle constitution).
Dites moi vos préférences et vos disponibilités
bien à vous
jean-pierre
Le 25 novembre 2011 il participe en tant qu’observateur aux élections législatives. Trois jours plus, il en parle dans un article publié sur Le Nouvel Obs intitulé « Maroc : des élections synonymes de reconstruction démocratique ».
Maroc : des élections synonymes de reconstruction démocratique
LE PLUS. Les islamistes modérés du Parti justice et développement (PJD) ont remporté les législatives du 25 novembre au Maroc avec 107 sièges sur 395. Jean-Pierre Massias, observateur international, a constaté sur place les motivations des électeurs.
Les élections législatives au Maroc ont donc rendu leur verdict : à l’issue du vote, où plus de 45% des électeurs se sont rendus aux urnes, c’est le Parti de la Justice et du Développement (PJD, islamiste modéré) qui arrive largement en tête et au sein duquel, du fait des dispositions de la nouvelle constitution, sera choisi par le roi le nouveau chef de l’exécutif.
Toutefois, au delà de ce constat, une réalité bien plus complexe s’impose. En effet, observer de l’intérieur le processus électoral permet également, par la plongée dans le quotidien politique que suppose cet exercice, de compléter ses connaissances et de partager, au fil des conversations et des rencontres, un certain nombre de réalités souvent négligées.
Ainsi, ce jour de vote, pour l’observateur international que j’étais, c’est une réalité plus originale de la démocratisation marocaine qui s’est parfois fait jour et qui mérite d’être prise en compte.
Cette originalité s’exprime d’abord par ses contradictions.
Avant ces élections, le risque était d’abord celui de l’abstention et donc de l’indifférence populaire. Celle-ci aurait été d’autant plus délicate qu’elle aurait été immanquablement mise en perspective avec la participation massive lors des législatives tunisiennes organisées quelques semaines auparavant. Ce risque était d’autant plus réel que le scrutin de 2007 avait été marqué par une abstention record.
A cet égard, les 45 % de participation ont été considérés positivement par les observateurs. Témoignant d’une progression sensible au regard de 2007, ce rebond électoral témoigne que de nombreux électeurs en dépit des appels au boycott ont compris l’échéance de novembre pour ce qu’elle était, c’est-à-dire l’amorce d’une reconstruction du processus démocratique après l’adoption de la nouvelle constitution de juillet dernier.
Ce sentiment a d’ailleurs été maintes fois exprimé autour des bureaux de vote par de nombreux électeurs. « Pourquoi voter ? Les parlementaires n’ont pas de pouvoirs et les partis ne tiennent aucune de leurs promesses. Avec eux rien ne change… »
Ces paroles d’électeurs anonymes sont d’ailleurs très significatives de la réelle portée de cette participation encore timide : celle-ci, bien plus que la volonté de démocratisation, conteste directement la crédibilité des partis politiques et de l’institution parlementaire dont l’image bien peu flatteuse au sein de la société marocaine explique véritablement la portée de cet abstentionnisme.
A cet égard, l’originalité du processus transitionnel marocain tient aussi de ces paradoxes.
En effet, au-delà de ces difficultés, c’est bien la réalité humaine du processus démocratique qui s’est imposée aux témoins de ces élections. Au-delà des interrogations sur les « pressions » présumées subies par les partisans du boycott, aucune malversation n’est apparue lors du scrutin.
Dans l’ensemble des bureaux de vote, les personnes responsables faisaient preuve d’une grande implication et de réelles compétences. Les membres, souvent jeunes, des formations politiques présentes s’impliquaient pleinement dans leur fonctions. Si des cafouillages purent avoir lieu, ces difficultés – qui réduisirent la participation effective contre les intérêts du gouvernement organisateur – ne furent pas de nature à remettre en cause la sincérité d’un processus électoral où, – il convient de le rappeler –, la formation victorieuse ne soutenait pas le gouvernement en place avant les élections.
Si le processus électoral a pu parfois pêcher, c’est bien plus par son organisation et sa complexité (plus de trente formations en lice sur le même bulletin de vote comportant deux scrutin), que par manque de sincérité.
Désormais, c’est une nouvelle étape qui s’ouvre et qui sera capitale pour la construction démocratique au Maroc. Tous les acteurs vont donc se trouver impliqués dans un processus où chacun devra pleinement assumer ses responsabilités dans le double contexte des révolutions arabes et de la récente reforme constitutionnelle.
C’est dire l’importance de la période qui s’ouvre. Pour mener à bien leur tâche, les acteurs politiques devront sans doute garder à l’esprit cette réflexion d’un électeur – pourtant critique – qui confiait que, même si on citait toujours en exemple l’Espagne ou le Portugal, « il n’y avait aucune raison que le Maroc n’accède pas lui aussi un jour à ce niveau démocratique… »
Tags : Maroc, élections, printemps arabe, Jean Pierre Massias,
La présentation de l’économie marocaine à New York a été marquée par plusieurs moments forts et a connu un certain succès, du en partie à l’organisation impeccable ordonnancée par Richard Attias. Parmi les éléments saillants, nous notons une présence importante de la communauté marocaine active dans les secteurs financiers à New York. Cette dernière relaie les mêmes reproches aux pouvoirs publics marocains que les autres communautés (prix des billets d’avions, non représentativité des instances des RME etc.), mais est beaucoup moins politisée et souhaite participer à la construction économique du pays, à travers les différents secteurs présentés lors de cette conférence tenue au Plaza. Elle regarde les événements au Maroc en s’intéressant fortement à la dynamique constitutionnelle, et a profité des questions à la salle pour interpeller le ministres présents sur ce sujet.
Il est à noter également que la communauté juive marocaine vivant à New York était très présente et a échangé avec les capitaines d’industrie marocains, exprimant son souhait de s’investir plus au Maroc.
Au niveau des entrepreneurs marocains présents, l’on notera le peu d’implication et de dynamisme des acteurs représentés à New York, ce qui tranche avec le volontarisme affiché et réel des représentants des pouvoirs publics.
La venue de Cécilia Sarkozy a suscité la curiosité des participants et des médias présents. A cet égard, nous avons sensibilisé les médias nationaux sur le fait qu’il ne faut pas que l’ex première dame apparaisse sur les images, pour deux raisons essentielles :
• Ne pas projeter le Maroc comme un vassal de Paris
• Ne pas créer de frictions inutiles avec l’Elysée
Le message a été reçu par les différents médias nationaux et devrait être appliqué.
Néanmoins, la présence très marquée de l’ex première dame à des événements tels que celui ci pourrait, à l’avenir, poser un certain nombre de problèmes avec les autorités françaises.
Au niveau du fond, nous avons été très surpris de constater que M. Mezouar a annoncé la date du 7 octobre pour les élections législatives ainsi que le 30 juillet pour le référendum. M. Mezouar est désormais entré résolument dans un calendrier politique, et semble faire campagne à travers cette plateforme qu’a constitué l’événement du NASDAQ.
DSK et Anne Sinclair ont acheté ce petit palais du XIXe siècle en octobre 2000 pour un peu moins de 500 000 euros. Avant d’y entreprendre d’importants travaux. L’Express dresse l’histoire de cette demeure.
A 500 mètres de la célèbre place Jemaa el-Fna, le quartier Sidi Mimoun est un havre de tranquillité. Après avoir longé le palais du roi Mohammed VI, gardé par des sentinelles en uniforme d’apparat, il faut s’enfoncer dans l’une de ces ruelles tortueuses de la médina de Marrakech. Des gamins tapent dans un ballon et interpellent gaiement quelques touristes égarés. A côté de la mosquée, une façade discrète, peinte en rose et blanc. Seule la hauteur de la porte en bois, à double battant, permet de supposer qu’elle s’ouvre sur une riche demeure traditionnelle, dotée d’un patio, avec fontaine et jardin arboré.
Depuis la rue en impasse, orientée au sud, impossible de savoir jusqu’où s’étend cette propriété. Mais c’est bien ici que se trouve l’entrée du riad où Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair viennent se reposer, deux ou trois fois l’an, en famille. Ils y reçoivent à l’occasion les barons de la « Strauss-Kahnie » – Jean-Christophe Cambadélis, Jean-Paul Huchon -, les conseillers en communication Stéphane Fouks et Ramzy Khiroun, et les vieux amis: l’avocat Jean Veil, le chanteur Patrick Bruel, le journaliste Michel Field ou le philosophe Bernard-Henri Lévy, propriétaire de l’immense palais de la Zahia, deux pas plus loin.
Bien sûr, ces rares privilégiés sont d’une discrétion exemplaire sur le logement du couple DSK-Sinclair. Ce qui a pour effet d’alimenter la machine à fantasmes: ce riad -le jardin, en arabe- serait digne d’un « conte des Mille et Une Nuits », avec son immense parc et son labyrinthe d’alcôves toutes plus luxueuses les unes que les autres…
La résidence sert de « base arrière » à Dominique Strauss-Kahn et à son épouse, qui viennent s’y reposer plusieurs fois par an.
Anne Sinclair précise régulièrement qu’elle a acheté ce petit bijou grâce aux indemnités de départ que TF1 lui a versées. Dans un ouvrage paru en 2006, Dominique Strauss-Kahn fournissait une autre explication: « Anne possédait une maison à Valbonne, dans le Midi. […] Elle l’a revendue pour acheter, il y a cinq ans, un riad au coeur de Marrakech. Tout était à refaire. Il n’y avait ni eau ni électricité. Aujourd’hui, c’est parfait. Marrakech, c’est ma base arrière. »
Dans le voisinage immédiat, personne ne semble connaître l’identité des propriétaires actuels. Cependant, le vénérable Mohamed, qui tient depuis des lustres une petite échoppe, se souvient que « la maison a changé plusieurs fois de mains. Autrefois, elle était habitée par une grande dame de Marrakech ». D’ailleurs, tout le monde ici connaît la demeure sous le nom de Dar Cherifa: littéralement, la maison d’une femme noble, appartenant à la famille royale, et descendant en ligne directe du prophète Mahomet…
Un jardin très secret pour un véritable rêve d’Orient
Une résidence princière, donc. Certes, la famille Strauss-Kahn-Sinclair n’est pas la plus somptueusement lotie au sein des happy few européens de Marrakech. Un ancien secrétaire d’Etat français, Thierry de Beaucé, exploite, en compagnie d’un associé, un hôtel de luxe avec jardin, sur 3500 mètres carrés. Un héritier de la maison Hermès possède un riad pharaonique, avec piscine sur le toit et ascenseur. Mais la demeure marrakchie d’Anne Sinclair et de DSK a d’autres charmes: plus que d’un riad, ils jouissent en fait d’un « petit » palais du XIXe siècle. Un jardin très secret, dont l’histoire, l’emplacement et la valeur composent un véritable rêve d’Orient.
« Ils ont fait une très bonne affaire », commente malicieusement un Marrakchi, fin connaisseur du business des riads de luxe.
Le premier occupant dont la tradition a retenu le nom fut le cadi Si Mustapha, l’un des quatre principaux juges de Marrakech. L’homme, expert en droit musulman, épouse une parente du sultan Hassan Ier, qui régna de 1873 à 1894. C’est ainsi que la demeure a acquis ses titres de noblesse. C’est aussi ce qui explique sa situation géographique, à proximité du mausolée de Youssef ben Tachfine, le fondateur de Marrakech, de la grande mosquée de la Koutoubia et du palais royal.
Transmise au fil des générations, elle est enregistrée pour la première fois au cadastre en avril 1944, sous la dénomination de « riad Moulay Abdallah ». Superficie au sol: 1270 mètres carrés. Elle vaut alors 51 200 dirhams, une petite fortune à l’époque. Après la mort, en 1988, de Lalla Aïcha, une descendante de Si Mustapha, les héritiers décident de s’en séparer. Un entrepreneur juif marocain en fait l’acquisition un an plus tard, pour la somme de 1,9 million de dirhams (167 000 euros). La propriété comprend huit pièces, plus un salon et une cuisine, ouvrant sur deux patios avec jardins.
Durant les années suivantes, l’ensemble change encore deux fois de propriétaire. En 1997, il devient le pied-à-terre de Laura Gomez, ex-femme de Kyle Eastwood, le fils du grand Clint. C’est finalement le 30 octobre 2000 qu’Anne Hélène Sinclair et Dominique Gaston Strauss-Kahn l’achètent. Selon un document marocain officiel que L’Express a pu consulter, Madame possède neuf dixièmes des parts. Montant de la transaction: 5,5 millions de dirhams (moins de 500 000 euros). « Ils ont fait une très bonne affaire », commente malicieusement un Marrakchi, fin connaisseur du business des riads de luxe.
Une vue imprenable sur le minaret de la Koutoubia
Combien vaut une telle propriété aujourd’hui? « Tout dépend des travaux de rénovation effectués, indique un agent immobilier français installé dans la ville ocre. Quoi qu’il en soit, une demeure de cette dimension, dans la médina, est extrêmement difficile à trouver aujourd’hui. Même à rénover entièrement, ce genre de bien ne se négocie pas à moins de 3 millions d’euros. »
Les travaux d’embellissement ont d’autant plus dopé la valeur de ce petit palais qu’ils ont été effectués dans les règles de l’art. Le couple a fait appel aux meilleurs artisans locaux pour restaurer à l’identique les plafonds en cèdre, les stucs et les zelliges, ces petits carreaux colorés d’argile émaillée dont on décore le sol et les murs. Le chantier a duré environ 18 mois. A ce propos, un témoin rapporte une scène cocasse : « En 2002, on a apporté le permis d’habiter au maire de Marrakech, pour qu’il le signe de toute urgence. Ce qu’il a fait, le parapheur posé sur le capot d’une voiture garée devant l’hôtel de la Mamounia. »
L’aile nord de la propriété borde un terrain en friche convoité par les promoteurs. Mais les projets immobiliers y sont tous refusés.
Que cachent réellement les grandes portes du riad? L’entrée, encadrée par deux colonnes de marbre, débouche sur une première cour intérieure, bordée, sur deux côtés, d’appartements de plain-pied. C’est l’endroit réservé aux invités. Le tout est embelli par une végétation luxuriante, à l’ombre d’un énorme palmier. Au-delà de cet espace doté d’une piscine, on pénètre dans la demeure proprement dite. Les salons et appartements du couple se distribuent au rez-de-chaussée et à l’étage, sur quatre côtés, autour d’un deuxième patio intérieur. Là, une fontaine centrale, des parterres de cyprès, orangers, bananiers et rosiers apportent fraîcheur et agrément. L’ensemble est chapeauté par une grande pergola.
Dans son riad -symbole du paradis sur terre dans la tradition arabo-musulmane-, le couple ne risque pas d’être dérangé par de nouveaux voisins. L’aile nord de la propriété est longée par un vaste terrain en friche très convoité par les promoteurs immobiliers, car proche de lieux prestigieux (Mamounia, mausolée, etc.). Mais tous les projets sont systématiquement refusés. Surplombant cet étrange no man’s land, un balcon couvert, à l’angle du riad, offre une vue imprenable sur le minaret de la Koutoubia. Lors de ses séjours à Marrakech, accoudé à la balustrade, peut-être DSK songe-t-il à un autre palais.
Le dernier édito de Demainonline nous offre une palette d’affirmations intéressantes à bien des égards !
Elle nous permet de mesurer la gravité de la confusion des « penseurs » d’aujourd’hui !
Nous ne reviendrons pas sur les accusations de vol et de malversations à l’encontre de certaines personnalités du Royaume, habitués que nous sommes au refrain « stop à la corruption ! » dont regorgent les colonnes des journaux occidentaux ou occidentalisés depuis des années sans que cela ne change presque en rien l’état des choses dans quelque État que ce soit.
Certes la corruption est une décadence qui touche tout le monde, mais ici seul son aspect matériel est perçu. Exit la corruption au sens philosophique. Mais c’est là une toute autre question.
Nous ne reviendrons pas non plus sur l’analyse psychologique proposée par l’éditorialiste à propos des intentions enfouies dans les subconscients des manifestants du 20 février. Ils ne déclameraient selon lui qu’une partie de ce qu’ils pensent réellement ! Très journalistique ! Assurément ! De la réalité des faits Mr. Lmbrabet fait basculer son lecteur en une seule ligne au cas psychique. En faisant un procès d’intention et en ayant la prétention de tout englober dans un savoir imaginaire, il se révèle tel qu’il est, un prométhéen volant le feu de la connaissance.
Nous ne reviendrons pas non plus sur le manque de respect dont fait preuve Mr. Lmrabet envers la Fonction du Roi. Total irrespect dû à un déficit de connaissance sur l’homme/roi et la Fonction, autrement dit les « Deux corps du roi », titre d’une étude magistrale sur le sujet de l’historien Ernst Kantorowicz à laquelle nous renvoyons l’éditorialiste.
En revanche, ce qui est étonnant au regard de ce dernier point c’est que l’homme se dit en faveur d’un État de Droit. Or comment peut-on prétendre défendre une grande idée comme celle-ci tout en méprisant ce qui la constitue à savoir un système institutionnel soumis au droit , le vrai droit, avec une hiérarchie des normes et des fonctions, non les interprétations fantaisistes du premier venu sur l’aire des contestations.
Nous pardonnons à Mr. Lmrabet son total irrespect des institutions, nous ne jugerons pas, quant à nous, ses intentions, l’ignorance de l’esprit des lois est du reste à l’origine de beaucoup de bruits de nos jours.
Peut-on vraiment se faire porte-parole du droit sans le moindre respect des institutions ? Car l’humain considéré seulement en tant que tel relève du sentimentalisme quant au citoyen lui, il relève du droit. C’est dans ce sens que Montesquieu a distingué « les lois qui forment la liberté politique dans son rapport avec la constitution de celles qui la forment dans son rapport avec le citoyen ». Et c’est dans ce sens également que Rousseau a affirmé que seule « la force de l’État fait la liberté de ses membres »
Partant de là les choses paraissent plus claires. L’on saisit alors les raisons pour lesquelles l’économique est le seul aspect accessible à la compréhension de Mr. Lmrabet à propos de la gouvernance au Maroc.
Ce qui l’amène à commettre une comparaison des plus farfelues : l’institution monarchique avec ce qui la constitue à une banale entreprise !
De là à reléguer la légitimité historique à un « passe-droit », et à ne plus voir en la vénérable monarchie que le cérémonial et « les fastes », il n’y avait plus qu’un petit pas, que Mr. Lmbrabet a fait en ricanant.
Et c’est avec ce rictus aux lèvres qu’il a projeté sa propre ignorance sur la pauvre Rama Yade parce qu’elle a eu la sagacité (ou le malheur ?) d’indiquer à juste titre la nuance entre un État républicain et un État monarchique en précisant que le peuple marocain avait un Commandeur des croyants, statut respecté par la majorité des malékites dans le monde.
Á notre tour donc de sourire (car on ne ricane pas nous autres !) de la méconnaissance du journaliste de la propre histoire de son propre pays ! L’irrespect total de Mr. Lmbrabet à l’égard des institutions de son pays est dû en grande partie à l’ignorance (dont il n’est pas le seul à souffrir) alimentée par une certaine amertume due elle, à certaines circonstances liées à son métier de journaliste, et qui a fait de lui, chose fort déplorable, un homme dépossédé de l’amour pour son pays,
Ceci dit, après tout peut-être que l’ex-ministre française n’aimerait pas voir le Maroc vivre le même sort que celui du Royaume de France déchu ?
Il semble que Mr. Lmrabet souffre de cette certitude selon laquelle l’Histoire doit suivre le même sens partout ! A cet égard rappelons à sa mémoire que si la décapitation de Louis XVI marqua la fin de la monarchie française, cela ne fut en réalité qu’une conséquence de la révolte de la royauté contre l’Autorité spirituelle et ce, quatre siècles avant la révolution!
Quelques précisions propres à guérir notre éditorialiste un peu « aigri » par les circonstances liées à l’interdiction de son canard, et dont les conséquences dépassent de loin les « griefs » de l’Etat à son égard:
Dans le cas de la France, Philippe Le Bel fut le premier roi occidental depuis le Baptême de Clovis à rompre avec ce qui l’a fondé : le sacerdoce. Le Sacre des Rois est précisément le rituel qui permet la délégation par l’Autorité spirituelle du pouvoir temporel. Une sorte de Bay‘a à l’occidentale.
En inversant les pouvoirs et en nommant lui-même les Papes, Philippe Le Bel s’est révolté par ignorance composite (ce « jahlun murakkab » qui mène immanquablement ceux qui en sont atteints à la dérive) contre l’origine même de son pouvoir. Or rien ne peut durer sans son principe fondateur, la monarchie française était ainsi condamnée à s’éteindre un jour ! Et ce jour vint.
C’est à ce même titre que le Maroc constitue une Exception, il est en effet le dernier État au monde dont le pouvoir temporel est officiellement soumis à l’Autorité spirituelle, et c’est cela précisément le sens véritable de la Commanderie des croyants et du pacte entre le Peuple et le Roi.
Le fondement de l’État marocain depuis Idrîs Ier, c’est l’allégeance au Principe Suprême de toute chose. « Ceux qui te font allégeance font allégeance à Dieu, la Main d’Allah est sur leurs mains ».
La chaîne dynastique marocaine, confortée par la chaîne chérifienne constitue le véhicule à travers les âges et au-delà des âges de la bénédiction de Dieu, rituellement offerte « sous l’arbre » lorsque la communauté islamique naissante fit allégeance au Prophète (sur lui la paix). Ce rituel, essentiel à la circulation de cette bénédiction (la fameuse Baraka dont parlent également les titres français et espagnols qui vous sont si sympathiques Mr. Lmbrabet) est actualisé chaque année lors de la cérémonie de la Bay’a.
Mais ce sont là certainement des choses étrangères à des esprits enfermés dans des idéologies purement matérialistes et par là même dénuées de toute intellectualité réelle.
Le Christ (paix sur lui) a affirmé que « Les derniers seront les premiers ». Si le Roi est le Premier d’entre nous, le Royaume du Maroc lui, est le dernier État encore fidèle au spirituel qui le fonde.
« Les gens du Couchant ne cesseront d’assumer la défense de la Vérité jusqu’à l’Heure dernière » disait Sidna Muhammad (sur lui le salut et la paix d’Allâh), l’ancêtre des Chorfas Alaouites, et de bien d’autres marocains, une grande majorité du peuple.
C’était écrit…
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