Catégorie : Maroc

  • Marocleaks : Réalisations et perspectives des relations Maroc- Afrique

    Réalisations et perspectives des relations Maroc- Afrique depuis la tenue de la réunion de la commission mixte public-privé, le 19 mars 2014

    – Afrique Centrale

    Les perspectives de développement des relations avec les pays constituant cette région restent prometteuses malgré les difficultés politiques et sécuritaires.

    Un effort particulier est à maintenir envers notre allié stratégique dans le région, le Gabon, dont des actions de coopération concrètes vont être réalisées rapidement (ex : envoi d’experts du tourisme durant le mois de mai).

    Au Congo, la cérémonie de pose de la première pierre du projet de construction d’une cimenterie de la CIMAF a eu lieu, le 23 mars 2014.

    Le Sao Tomé et Principe, pays pauvre de la région et en proie à des tensions politiques. Pour maintenir sa position positive sur la question nationale et évaluer le potentiel de partenariat, une invitation à la ministre des affaires étrangères pour une visite au Maroc et la tenue, à cette occasion, de la première session de la Commission mixte , a été lancée.

    La tenue de la sixième session de la Grande Commission Mixte de coopération Royaume du Maroc/République de Guinée Equatoriale devra avoir lieu bientôt ,suite à la réunion préparatoire de ladite commission tenue à Malabo, du 09 au 11 janvier 2014, pour booster le partenariat économique avec ce pays prometteur de la région où il y a une forte présence des entreprises marocaines.

    En Centrafrique, la situation sécuritaire reste très préoccupante, mais le déploiement en septembre 2014 d’une opération de maintien de la paix de l’ONU qui sera également appuyée par les présents à Bangui, pourra stabiliser le pays et ouvrira des perspectives de partenariat avec ce pays en reconstruction qui bénéficie d’une assistance humanitaire marocaine importante .

    Par contre en République Démocratique du Congo, l’opération menée par les Nations Unies a réunifié sous l’autorité de l’Etat, plus de 80% du vaste territoire de ce pays qui regorge de ressources naturelles (mines et hydroélectriques). Les Casques bleus marocains continuent de jouer un rôle important dans les opérations de traque menées contre les rebelles.

    – Afrique Australe

    Une campagne féroce des adversaires du Maroc est menée dans cette région et plus particulièrement vers les pays de l’Océan indien.

    Pour insuffler une nouvelle dynamique aux relations avec ces pays, une invitation a été adressée au Ministre des Affaires Etrangères de Maurice. Des secteurs économiques d’intérêt mutuel comme les pêches, le tourisme, les énergies renouvelables et les nouvelles technologies de l’information pourront constituer l’ossature d’un partenariat fructueux avec ce pays.

    Une relance de la coopération technique avec les Seychelles est également en chantier. Une invitation a été adressée à la Ministre de la Santé de ce pays pour effectuer une visite de travail au Maroc.

    Par ailleurs, et en raison de la crise politique qu’a connue Madagascar, le Maroc avait suspendu toutes les actions de coopération avec ce pays. L’élection du nouveau Président malgache et la désignation, le 11 avril 2014, d’un Premier Ministre ont scellé le retour à l’ordre constitutionnel. Cette avancée permettra de développer davantage le partenariat économique pour le hisser au niveau des liens historiques d’amitié. Un plan d’action a été mis en place pour amorcer cette coopération.

    Le plus grand et influent pays de cette région, l’Afrique du Sud n’a pas changé sa position hostile envers notre pays et les prochaines élections qui seront organisées le 07 mai 2014, ne risquent pas de changer cette donne même si l’ANC pourrait se retrouver obligé de partager le pouvoir dans le cadre d’un gouvernement de coalition.

    Les autres pays de l’Afrique australe demeurent dépendants de l’Afrique du Sud, puissance économique et politique au sein de la SADC et encore plus forte, après avoir occupé le poste de Président de la Commission de l’Union Africaine.

    Photo : Carte confectionnée par les marocains sur le positionnement des pays africains par rapport aux thèses marocaines.

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    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Afrique, Union Africaine, Guinée, République Centrafricaine, Gabon, République Démocratique du Congo, RDC, RCA, Maurice, Madagascar, Afrique du Sud, SADC,

  • Maroc : 8ème anniversaire du mouvement du 20 février

    Maroc : 8ème anniversaire du mouvement du 20 février

    Au Maroc, le Mouvement du 20 février fête aujourd’hui son 8ème anniversaire de sa création. Fer de lance de la protestation marocaine, lors des dénommés printemps arabes, il a été depuis affaibli par le sang et le feu des forces de l’ordre.

    Ce jour, cinq jours ont été brûlés dans une banque à Al Hoceima.

    La situation actuelle

    Malgré son affaiblissement sous les coups des matraques, le mouvement est loin d’être « mort » et son esprit plane partout dans les manifestations de protestation contre les injustices au Maroc.

    Aujourd’hui, les marocains se mobilisent contre l’oubli de ceux qui se sont sacrifiés pour maintenir le flambeau de la libération des jougs de la colonisation monarchique alaouite. Ils veulent leur rendre hommage et poursuivre les initiatives courageuses d’hommes et de femmes, d’ouvriers et de chômeurs, de jeunes et de moins jeunes, d’élèves et d’étudiants qui ont promis de renverser la situation en faveur de la population la plus démunie.

    Si, lors de la naissance du Mouvement 20F, le roi du Maroc était épargné, désormais ce n’est plus le cas. Le peuple a découvert qu’il n’est pas étranger à toute cette vague de répression qui s’abat contre lui. Les réseaux sociaux sont devenus les canaux favoris d’expression de la jeunesse marocaine qui en a fait leur arme principale de lutte contre le despotisme, la corruption et le népotisme.

    Une monarchie héritée du colonialisme

    Le Maroc est soulevé par une vague de fond pour appeler à une transformation de la société marocaine, pour exiger de vrais changements démocratiques. Partout au Maroc, même dans les petites villes, se sont créés des comités à l’origine des manifestations. Le mouvement du 20 février a été lancé par des jeunes citoyens, des militants de base, des gens du petit peuple, criant leur colère contre la situation économique, sociale et politique. Ils ont été soutenus par la société civile et des forces démocratiques qui se sont senties obligées de suivre, parfois même à contre-cœur…

    Les forces de l’ordre ont réprimé violemment certaines manifestations et ont déjà fait des morts. Il faut savoir que parmi les personnes arrêtées, certaines ont été condamnées à des peines allant jusqu’à dix ans de prison. Dans ce contexte, le mouvement du 20 février, issu de la société, porté par des jeunes, fait preuve d’une grande détermination. Par ces manifestations, les jeunes ont franchi une première étape, celle de vaincre la peur et de rendre légitimes leurs revendications…

    Une monarchie maître d’œuvre des crimes commis contre notre peuple

    Au Maroc, le roi est le représentant de Dieu sur terre et s’érige en commandeur des croyants. Dans sa constitution qu’il octroie à ses sujets, sa personne, sa parole ainsi que sa famille et ses biens sont sacrés. Ils ne peuvent faire l’objet d’aucune discussion, encore moins de critique ou d’opposition. Il s’octroie tous les pouvoirs et il est au dessus des lois. Il est le chef suprême des armées et le président de tous les conseils de l’État. C’est lui qui nomme le 1er ministre et désigne les ministres. Il peut révoquer SON gouvernement, dissoudre SON parlement et instaurer l’état d’exception quand bon lui semble. Bref, il est le monarque ABSOLU… Cette monarchie a construit un Etat militaro-policier à l’image et en héritage de l’État colonial, avec l’aide et le soutien de l’impérialisme français et américain.

    Le mouvement du 20 février

    Depuis le début du siècle dernier jusqu’à nos jours, voici des dates clés pour résumer cette histoire criminelle et ces années de plomb. En collaboration avec l’armée coloniale française et espagnole (1 million et demi de soldats et pas moins de 20 généraux et colonels), la révolution de l’un des pionniers de la lutte armée de libération nationale, le héros de la guerre du Rif et le premier président de la première république démocratique de l’histoire de notre pays, Abdel Krim El Khatt Abi (1920-1924), a été écrasée. Ensuite, ont été matées dans le sang, toujours avec l’aide de la même armée coloniale, les diverses rébellions des tribus (1930-1950). Répression sanglante de la révolte du Rif de 1958-59. Hassan II transformera cette région en un laboratoire de culture, de transformation et de trafic international du cannabis (kif).

    Répression sanglante des révoltes et soulèvements de notre peuple en 1965 à Casablanca, Oouled Khalifat, en 1981, 84, et 90 et tout au long de la dernière décennie( Sfrou, Sid Ifni, Tanger…)..) C’est aussi la création du mouvement marxiste-léniniste Ela Aman (En Avant)
    Des centaines de liquidations physiques et disparitions forcées, de passages à l’arme de civils et militaires, de milliers d’arrestations, de morts sous la torture et dans des bagnes secrets, de procès inéquitables où la justice à l’ordre a distribué des siècles de prisons et des dizaines de peines de mort…

    Pour répondre aux manifestations du 20 février, le roi a lâché un peu de lest le soir du 9 mars : baisse des carburants et aliments de base, promesse d’embaucher 4000 chômeurs diplômés, révision de la constitution vers une monarchie parlementaire. Ces « avancées » ont été saluées par les USA, l’Europe, la France. Mais les citoyens, et non les sujets, n’y ont pas trouvé de réponses satisfaisantes à leurs revendications.

    C’est pourquoi la lutte continue, les points cruciaux mis en avant par les manifestants du 20 février sont :

    1) Une constitution démocratique élaborée par une assemblée constituante incarnant la volonté du
    peuple.

    2) La démission du gouvernement, la dissolution des deux Chambres.

    3) Une justice indépendante, la séparation des pouvoirs.

    4) Le jugement des responsables de la torture et des crimes contre les Marocains.

    5) La lutte effective contre la corruption et la récupération des richesses volées aux peuples.

    6) La libération de tous les prisonniers politiques.

    7) La reconnaissance de la langue amazighe comme langue officielle au côté de l’arabe.

    Tags : Maroc, Mouvement 20 Février, printemps arabe, Makhzen, Rif, Hirak,

  • L’emprise marocaine sur la Tijâniyya en Afrique

    Le soufisme est cette quête en Islam d’une spiritualité pure connue pour sa tolérance. Le Maroc, terre de brassages et de passages a une longue tradition soufie. Afin de mieux la connaître, nous vous donnons rendez-vous chaque semaine pour en exploiter quelques facettes.

    Fondée en 1781 à Abû-Samghûn près de ‘Ayn-Mâdî par Ahmed Tijani, la confrérieTijâniyya a connu sa plus grande expansion après la mort de son fondateur. Ce dernier s’est installé définitivement à Fès en 1798 jusqu’à sa mort en 1815. Si la fondation a eu lieu dans une région frontalière entre le Maroc et l’Algérie, l’implantation de cette confrérie allait se matérialiser avec la fondation de la première zâwiyya tijânîe à Fès en 1801.

    C’est à partir de là que cette confrérie a pu s’implanter en Algérie et surtout à Ayn-Madî, que le fondateur avait quitté pour Fès sous les pressions des gouverneurs turcs et d’une bonne partie des habitants de cette localité, en Tunisie et en Afrique subsaharienne.
    Aujourd’hui, les adeptes de la Tijâniyya en Afrique de l’Ouest constituent une majorité au sein des adeptes de la Tijâniyya dans le monde musulman. Le Sénégal a lui seul compte des millions d’adeptes partagés entre deux obédiences : la Tijâniyya Niassène qui a son foyer et son lieu de pèlerinage à Kaolack et la Tijâniyya héritière d’El Hâjj Malick Sy (m. 1922) et son pèlerinage de Tivaouane en plein pays wolof.

    Ces deux obédiences restent attachées à la zâwiyya de Fès et ce malgré les concurrences et les divisions qui les secouent. L’introduction de la Tijâniyya en Afrique de l’Ouest s’est faite par le biais des Tijânîs marocains, mauritaniens et surtout de ses figures emblématiques M. al-Hâfed (m. 1830), le peul al-Hâjj ‘Umar (m. 1864) et les Marocains Akansûss ; Tayeb Sufyânî et A. Skîrej (m. 1944). La Tijâniyya s’est bien implantée en Afrique entre 1830 et 1880, mais c’est surtout à l’époque coloniale que son implantation a connu son essor.
    La Tijâniyya s’est bien implantée en Afrique entre 1830 et 1880, mais c’est surtout à l’époque coloniale que son implantation a connu son essor.

    Notre point de vue est qu’au départ, vers 1896, il y a eu un projet des autorités coloniales françaises de fonder une tarîqa tijâniyya en Afrique de l’Ouest, rattachée à la Tijâniyyyaalgérienne, pour contrer l’influence de la Tijâniyya ‘umarienne dans la région de Nioro (au Maliactuel), et limiter l’influence de la Tijâniyya marocaine, à une époque où le Maroc était encore indépendant. Ce projet colonial peut paraître étrange. Mais la documentation disponible montre pourtant qu’il a existé.

    L. Rinn avait constaté en 1884 que la Tijâniyya pourrait constituer un ordre confrérique “national ” qui serait en mesure de rendre divers services à l’administration coloniale et de réduire la marge de manœuvre des autres confréries dites anti-française. De leur côté,Deppont et Coppolani parlent du projet de faire intervenir la Tijâniyya dans l’entreprise de rattachement de l’Afrique de l’Ouest à l’Algérie. C’est dans cette perspective qu’il faut comprendre les divers envois, sur ordre de l’administration française, de lettres et de personnages des zâwiyas algériennes vers ces contrées.

    Après quatre années de recherches sur les failles, les différences et l’influence spirituelle et politique de toutes les zâwiyas tijânîes au Maghreb et en Afrique de l’Ouest, le projet d’envoi d’émissaires au Sénégal et au Soudan avait pris une certaine consistance. Mais la logique coloniale s’est heurtée à la stratégie du colonisé. De ce fait, le gouverneur de l’Algérieet les commandants de subdivisions se sont trouvés dans une situation délicate.

    En effet, les renseignements donnés par sîdî al-Bashîr (m.1911) de ‘Ayn-Mâdî niaient tout rapport permanent entre la zâwiya de Fès et celles de l’Afrique de l’Ouest et espérait ainsi prendre en charge la mission envisagée par les autorités coloniales. Les autorités françaises n’avaient pas compris que le chef de ‘Ayn-Mâdî n’était pas le chef d’un ordre centralisé et qu’il était ignorant des affaires de la Tijâniyya.

    D’autre part, dans la zâwiya de Guemmâr sîdî Muhammed La‘rûssî qui n’avait pas raté l’occasion de montrer son savoir, supérieur à celui de sîdî al-Bashîr de ‘Ayn-Mâdî, et d’afficher nettement sa volonté de servir le projet français, donnait, contrairement à sîdî al-Bashîr, des renseignements concrets sur les rapports réels entre la zâwiya de Fès et l’Afrique de l’Ouest : “L’action des Tidjanis marocains s’exerce surtout au Sénégal et auSoudan français occidental où les khouans de l’ordre sont bien plus nombreux que dans l’oued Guir et au Souf”.

    Mais le chef de Guemmâr n’avait pu donner satisfaction en ce qui concernait ses rapports avec les Tijânîs ouest-africains, qu’il ignorait complètement. Le jeu de La’rûssî était de nier toute relation avec les Tijânîs de ces régions pour signifier aux autorités qu’il y avait là une mission à tenter et qui pourrait lui revenir.

    Les contradictions entre les déclarations du chef de ‘Ayn-Mâdî et celles de Guemmâr allaient nourrir un doute chez les autorités françaises qui avaient une troisième source de renseignements. En effet, les ministres et les gouverneurs des colonies en Afrique affirmaient l’absence de toute influence de la Tijâniyya algérienne en Afrique de l’Ouest contrairement à la zâwiyya de Fès dont la présence était reconnue.

    BIO
    Jillali El Adnani, né en 1966 à Tiflet, docteur en histoire de l’Université de Provence, Aix-En-Provence, est chercheur-associé à l’Iremam d’Aix-en-Provence et ancien fellow au Wissencshaftslolleg de Berlin. Il est l’auteur de La Tijâniyya, 1781-1881, les origines d’une confrérie religieuse au Maroc aux éditions Marsam.

    Quelle suite donner au projet après quatre années d’investigations ? Etait-il possible que l’administration coloniale suscite l’envoi d’un émissaire lié à ‘Ayn-Mâdî alors que sîdî al-Bashîrignorait quels étaient les Tijânîs influents et même les noms des Tijânîs au Sénégal et auSoudan français ?

    Il avait aussi fallu l’intervention du gouverneur de l’A.O.F pour se renseigner et établir une liste de muqaddems tijânîs, qui pourraient être contactés par les chefs des zâwiyas de ‘Ayn-Mâdîet de Guemmâr. Comment les zâwiyyas algériennes pourraient-elles mener un projet visant à déstabiliser l’emprise de la zâwiya de Fès en Afrique de l’Ouest et à changer le visage de la Tijâniyya ‘umarienne anti-française et liée à la Tijâniyya marocaine ?

    De nos jours, le régime et le ministre des affaires islamiques algérien ignorent que la confrérie tijâniyya n’est pas un ordre qui marche d’un seul pas, que la direction spirituelle est éclatée entre les différentes zâwiyyas. On oublie que la longue fréquentation du pouvoir colonial par la confrérie s’est traduite par une désaffection progressive des fidèles et un affaissement de sa puissance. La Tijâniyya a toujours réalisé ses succès loin des espaces dominés par des pouvoirs politiques centralisés. La cohabitation entre le politique et le religieux dans le cadre d’une action assistée ne peut qu’affaiblir davantage la Tijâniyya.

    Quel avenir pour la Tijâniyya marocaine ?

    Les sources coloniales nous permettent de dire que les descendants d’Ahmed Tijânî qui ont quitté le Maroc vers 1820 n’ont pas bénéficié de faveurs et de cadeaux de la part des intendants ou des Tijânîs marocains. Ce sont les Tijânîs algériens, y compris les descendants, qui ont envoyé des sommes d’argent pour la restauration ou l’agrandissement de la zâwiyya deFès.

    Il est à signaler que les rapports n’étaient jamais continus et que l’initiative venait toujours des Tijânîs algériens, qui étaient poussés par l’administration coloniale. Le rapprochement entre la Tijâniyya marocaine et algérienne était donc très lié au projet de la conquête du Maroc. C’est grâce à la famille al-‘Abdellâwî et A. Skirej que ces relations ont été revitalisées.

    Actuellement, la politique du pouvoir algérien est d’attirer les tijânîs africains vers les zâwiyas de ‘Ayn-Mâdî et de Kourdane. Des émissaires sont très actifs au Sénégal et dans d’autres pays pour tenter de détourner les pèlerins vers l’Algérie. Nous avons constitué un dossier de presse traitant des rapports de la Tijâniyya marocaine et sénégalaise et où certains journalistes sénégalais publiant dans le journal «Le soleil», «Walfadjri», «L’info» et autres tentent de traiter des convoitises algériennes entre 1990 et 2000. Le grand khalife Abdoul Aziz Sy Junior inspiré de la réalité sénégalaise et internationale parle de projet de création d’un haut conseil de la Tijâniyya sur inspiration du Roi défunt Hassan II.

    A la question du journaliste qui reprend la remarque de l’ambassadeur d’Algérie à Dakaraffirmant que la plupart des adeptes tijânîs ignorent le patrimoine de la Tijâniyya dans le sud algérien, Abdoul Aziz Sy Junior répond : «Je ne pense pas que ce soit le cas. Nous n’ignorons pas le fait que le fondateur de la Tarika (confrérie), en l’occurrence Ahmed Tidiane (ainsi), a vu le jour à Aïn Mahdi en Algérie. Nous savons également qu’il a fait l’essentiel de son ascension spirituelle et acquis l’ensemble de ses titres mystiques à Fès, au Maroc»( Journal, L’Info, N° 217, Jeudi 1er juillet 1999.)

    La détention par la zâwiyya de Fès de la sépulture du fondateur compte beaucoup pour la Tijâniyya marocaine et sénégalaise.

    Il faut dire que les Tijânîs sénégalais entretiennent des rapports de visites restreintes et de ziaras consistant en cadeaux et dons comme le rappelle Abdoul Aziz Sy Junior dans son interview. La détention par la zâwiyya de Fès de la sépulture du fondateur compte beaucoup pour la Tijâniyya marocaine et sénégalaise. Il faut reconnaître que les rapports spirituels, notamment au niveau des diplômes sont dominés par l’apport des Tijânîs marocains. Il suffit de mesurer la présence et l’influence de la personne d’A. Skirej dans les carrières religieuses et spirituelles des Tijânîs sénégalais pour se rendre compte des limites d’une stratégie économique et financière dans le détournement du pèlerinage sénégalais vers un autre lieu que la ville deFès.

    Qu’il s’agisse de la politique musulmane française ou de la politique chérifienne ou encore de celle du gouvernement algérien, le pèlerinage des Sénégalais dans ses rapports avec le tombeau d’Ahmed Tijânî et de la confrérie Tijâniyya est devenu un enjeu politique et économique. La politique algérienne menée en ce moment vise à contourner et à surclasser l’influence marocaine.

    Cette évolution tient au fait que le pèlerinage de Fès ne se résume pas à l’accomplissement de rites religieux mais recèle aussi une signification et une portée qui dépassent le domaine de la religion. En effet, le tracé de ce pèlerinage dessine les contours d’une emprise spirituelle et politique marocaine sur l’espace qui va du Sahara via la Mauritanie jusqu’au Sénégal et certains pays ouest-africains.

    On remarquera aussi que l’avenir du pèlerinage de Fès et de cette emprise spirituelle marocaine tient plutôt de ses assises historiques solides et des bonnes relations entre le Maroc et leSénégal et certains pays ouest-africains. Il faut dire que le Bulletin Officiel du Maroc, annonçait le 28 juin 1957, déjà, l’ouverture prochaine d’un consulat du Maroc à Dakar. Cette annonce a constitué un point noir pour le ministre de la France d’Outre-mer et le haut commissaire de la république en Afrique occidentale française qui ont lié ce projet avec les répercussions des revendications marocaines sur le Sahara par Feu Mohammed V et Allal el Fassi ainsi que d’autre personnages comme le leader de l’Istiqlal dans la région du Souss Abbès El Kabbaj.

    Faut-il rappeler que les stratégies marocaines n’avaient pas souvent bien mis en place une dynamique tijânîe pour se maintenir ou s’implanter davantage dans les pays africains et sauvegarder le réseau Rabat-Nouakchott-Dakar et ses ramifications dans le Tchad, leDarfour et le Nord du Nigeria? Je ne veux pas parler des missionnaires marocains ayant parcouru le Soudan ou encore le Nigeria mais je me demande est-ce que ces deux pays rentrent dans la stratégie marocaine pour revivifier et consolider les liens avec certains pays africains ?

    On pourrait conclure avec cette anecdote du saint tijani sénégalais Cheikh Ibrahim Niassequi a accompagné le Président Jaâfar Noumeiri dans son avion à Khartoum. A l’arrivée,Noumeiri remarquait qu’il y avait des centaines de milliers de soudanais pour l’accuellir. A sa descente d’avion, il se rendit compte que c’étaient les sympathisants et fidèles tijanis venus accueillir leur idole le tijani Ibrahim Niasse.

    Le Soir Echos, 26 août 2011

    Source

    Tags : Maroc, Algérie, Mauritanie, Tijaniya, soufisme, religion, Afrique de l?ouest,

  • Le Maroc impose le visa aux mauritaniens et prétend être un pays frère

    L’énergumène qui se trouve à la tête de la diplomatie marocaine, le mythomane Nasser Bourita vient de déclarer que le roi du Maroc souhaite que les relations maroco-mauritaniennes ne soient pas juste ordinaires, mais deviennent exceptionnelles.

    Cette déclaration aurait pu être considérée comme sincère s’il n’y avait pas une réalité très amère. Dans toutes les régions du Maghreb, du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, le Maroc est le seul pays qui impose le visa aux ressortissants mauritaniens. Une réalité qui pulvérise tous les arguments marocains et les remet au rang de déclarations mensongères et hypocrites.

    L’un des symboles des plus importants et des plus objectifs, dans la qualification de bonnes relations diplomatiques entre les États, est sans aucun doute la libre circulation des personnes et le démantèlement des entraves qui s’y rattachent, notamment l’exigence de visa. Or, c’est là où le bas blesse quand vient le temps de qualifier les relations mauritano-marocaine. Le mauritanien n’a pas besoin de visa pour se rendre dans tous les voisins, notamment l’Algérie, la Tunisie, le Niger, le Sénégal, le Mali et la Libye, excepté le Maroc!

    L’ancien président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz a refusé de renouveler les titres de séjours aux cadres marocains qui géraient la société Mauritel que le Maroc utilisait pour espionner toute la République et recueillir des informations à utiliser dans sa politique de chantage contre la Mauritanie en vue de lui imposer ses thèses sur le conflit du Sahara Occidental.

    Tags : Maroc, Mauritanie, Sahara Occidental, Front Polisario, visa,

  • Le Maroc allié de l’Union Européenne contre la migration africaine

    C’est avec une grande amertume que l’Observatoire Ouest Africain des Migrations a appris la restriction de voyage à l’endroit des Maliens, des Guinéens et des Congolais désirant se rendre au Maroc. Loin de paraître comme une expérimentation, comme présenté par le royaume chérifien, cette mesure est un véritable retour en arrière vue qu’elle enlève aux citoyens de ces pays la possibilité qu’ils avaient jusqu’alors de voyager sans visa vers le Maroc. A quelques semaines de la tenue à Marrakech, au Maroc, de la Conférence Internationale d’adoption du Pacte Mondial sur la Migration, la décision marocaine choque profondément car elle va à l’encontre de la volonté réaffirmée par l’Union Africaine d’aller vers la libre circulation des Africains sur leur continent.

    Le rêve d’un espace Schengen africain, où les citoyens peuvent circuler sans aucun visa ni exigence d’autorisation de voyage, semble remise en cause par le Royaume du Maroc pourtant présenté comme le ‘’Leader’’ en matière de migration par l’Union Africaine. Après son retour dans le giron africain, en janvier 2017, le Maroc s’était vu confier la responsabilité, par ses pairs africains, de proposer les grandes lignes d’une politique migratoire pour l’Union Africaine. Sur la lancée de sa reconquête du continent, Le royaume marocain avait alors manifesté sa candidature pour intégrer la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui prône une libre circulation pour les citoyens de sa communauté. Les lueurs d’espoirs envoyées ainsi par le Maroc semblent définitivement enterrées face aux pressions de l’Union Européenne qui ne cesse de renforcer le rôle des pays d’Afrique du Nord et du Sahel comme gendarmes de sa politique contre l’immigration des Africains.

    Cette décision marocaine, contraire aux intérêts africains, ne peut être comprise que dans sa perspective de plaire aux institutions européennes. En effet, l’Union Européenne vient d’ouvrir une série de négociations avec certains pays d’Afrique pour exiger qu’ils rapatrient leurs citoyens « sans papiers » résidant en Europe sous peine de voir restreindre l’obtention de visa Schengen pour leurs nationaux désirant voyager légalement vers les pays européens. Le Maroc ne semble miraculeusement pas menacé par ce chantage de l’Union Européenne malgré des événements récents qui ont vu des citoyens marocains tenter de gagner illégalement l’Europe. Il apparaît plus que jamais nécessaire que la société civile africaine, dans son ensemble, lève la voix contre les diktats de l’Union Européenne qui, sous couvert de l’aide au développement, affaiblissent l’intégration africaine et empêchent les Africains de voyager sans visa au même titre que les citoyens de l’Union Européenne. L’Observatoire Ouest Africain des Migrations lance donc un appel à tous les citoyens des pays africains afin d’interpeller leurs Etats pour ne pas accepter des mesures qui fragilisent nos droits à la mobilité sur notre sol africain et qui détruisent notre volonté de vivre une véritable fraternité comme fils et filles d’un même continent.

    Fait à Lomé le 02 novembre 2018

    Pour l’Observatoire Ouest Africain des Migrations

    Le Secrétaire Permanent

    Samir ABI

    Afrique en lutte

    Tags : Maroc, migration, Afrique de l’Ouest, subsahariens, gendarme de l’Europe,

  • Maroc: tous les militants arrêtés, interrogés et condamnés «pour offense au roi»

    Depuis début décembre, au moins dix militants ont été arrêtés, interrogés et condamnés à une peine de six mois à quatre ans pour « délit » contre le roi du Maroc, des responsables gouvernementaux ou des institutions publiques. Leur faute est qu’ils ont franchi la « ligne rouge » qui sépare rigidement les opinions autorisées de celles à punir.

    Voici quelques-unes de leurs histoires:

    Le 1er décembre, la police de Settat a arrêté le blogueur Mohammed Sekkaki, connu sous le nom de Moul El Kaskita, qui avait publié une vidéo sur YouTube quatre jours plus tôt dans lequel il critiquait le roi et protestait contre une nouvelle taxe sur les utilisateurs de la chaîne. Il a été condamné à quatre ans de prison et à une amende équivalente à environ 4000 euros pour « offense » au roi et aux responsables gouvernementaux. Le processus d’appel est en cours.

    Le 5 décembre à Rabat, Omar Ben Boudouh, un influenceur et YouTuber connu sous le nom de Moul El Hanout, a été arrêté pour avoir « offensé » des responsables gouvernementaux et des institutions publiques et « incité à la haine », accusations jugées sans fondement par Amnesty International. Le 7 janvier, il a été condamné à trois ans de prison.

    Un autre influenceur et YouTuber, Youssef Moujahid, a été arrêté le 18 décembre et a été inculpé des mêmes peines et de trois ans de prison. Le processus d’appel est en cours.

    Le 17 décembre, le tribunal de Meknès a condamné Ayoub Mahfoud, un étudiant de 18 ans, à trois ans de prison et à une amende équivalente à 500 euros, à nouveau pour « délit » contre des fonctionnaires et des institutions publiques. Le 16 janvier, il a été mis en liberté provisoire dans l’attente de la procédure d’appel, prévue pour le 30 mars.

    Le militante Rachid Sidi Baba s’est retrouvée en prison le 24 décembre, « coupable » d’avoir publié une vidéo sur YouTube dans laquelle il exprimait sa frustration face à l’exploitation des terres par des investisseurs étrangers sans aucun retour économique pour les communautés locales. Il a été condamné à six mois de prison et à une amende de 500 euros. En appel, le 13 février, la peine a été réduite à deux mois et demi.

    Le journaliste Omar Radi a été arrêté le 26 décembre après avoir critiqué la confirmation en appel des condamnations prononcées contre plusieurs membres du mouvement de protestation contre Hirak El-Rif sur Twitter. Cinq jours plus tard, il a été libéré sous caution en attendant son procès, qui aura lieu le 5 mars.

    Le 29 décembre, c’est au tour du rappeur Hamza Sabbaar, arrêté à Laayoune. Trois jours plus tard, il a été condamné à trois ans de prison pour une chanson de rap publiée sur YouTube, dans laquelle il a critiqué la détérioration de la situation socio-économique du pays. Le 16 janvier, en appel, la peine a été réduite à huit mois.

    2020 a commencé comme l’année précédente s’était terminée. Le 9 janvier, un tribunal de Khenifra a condamné Abdelali Bahmad, dit Ghassan Bouda, à deux ans de prison et à une amende de 1000 euros pour « offense » à la monarchie et ses symboles. Preuve contre lui: quatre publications sur Facebook dans lesquelles il a exprimé son soutien au mouvement Hirak El-Rif.

    Il Fatto Quotidiano, 17 fév 2020

    Tags : Maroc, répression, réseaux sociaux, Facebook, Twitter, Youtube,

  • Maroc : Mohammed VI et ses sujets, les pestiférés du Maghreb

    Le Maroc est le seul pays du monde à être en conflit avec tous ses voisins. Aveuglés par la haine incrustée par le Makhzen dans leur veines, les citoyens marocains, y compris les pseudo-démocrates de la pseudo-gauche, sont incapables de voir cette réalité.

    Au Nord, avec l’Espagne, au sud avec le Sahara Occidental et la Mauritanie, à l’Est avec l’Algérie, toutes ses frontières sont en feu. En parfait disciple, Mohammed VI mène l’agenda de déstabilisation de la France en Afrique en vue de casser les derniers bastions de la résistance contre la Françafrique : l’Algérie et la RASD.

    De leur part, les citoyens marocains se trouvent à la tête du crime organisé. La vente du haschich, c’est les marocains. La cocaïne, c’est les marocains. LE TERRORISME, C’EST LES MAROCAINS. La DGED marocaine manipule les sujets du roi du Maroc à sa guise. Non sans raison, le président français ne veut plus des imames marocains, ce sont eux qui se trouvent derrière la plupart des attentats terroristes en Europe. Tous ont été recrutés par les services secrets marocains et infiltré les services de renseignements européens en vue de mieux planifier leurs opérations de déstabilisation.

    Maintenant, que le royaume se trouve acculé à cause de son occupation illégale du territoire sahraoui, le roi a demandé aux mosquées de diffuser son SOS destiné à la communauté marocaine résidente en Europe.

    Selon une vidéo largement relayée par les réseaux sociaux, le roi Mohammed VI demande aux marocains de se mobiliser en vue de défendre la « cause sacrée » du Maroc. C’est dire qu’il faut s’attendre à de nouveaux attentats terroristes dont les auteurs seront les pestiférés du Maghreb.

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Europe, terrorisme, DGED, imames, violence,

  • Mauritanie: Nasser Bourita à Nouakchott pour présenter ses excuses

    Le chef de la diplomatie marocaine, ou plutôt chef de l’équipe de tcharmil de Mohammed VI accumule les échecs et les bourdes.

    Questionné au parlement marocain sur les tensions provoquées par le délimitation des frontières maritimes, Nasser Bourita a déclaré que les relations entre le Maroc et l’Espagne se portent mieux que les relations avec la Mauritanie et l’Algérie. Sans se rendre compte, il a reconnu que son pays est en conflit avec tous ses voisins.

    En vue de se rattraper, le ministre marocain des affaires étrangères s’est rendu en Mauritanie pour se faire pardonner pour des déclarations faites au moment où le Maroc s’apprête à affronter la nomination d’un nouvel envoyé des Nations Unies pour le Sahara Occidental, un contentieux dont la Mauritanie est partie intéressée et participe à toutes les négociations entre marocains et sahraouis.

    L’imagination des marocains leur a fait croire qu’ils peuvent contraindre la Mauritanie à retirer sa reconnaissance de la RASD et la soumettre à leurs caprices alors qu’ils ne cessent de déverser leur haschich dans le territoire mauritanien et qui sert à financer les mouvements terroristes qui menacent tous les pays de la région, y compris le pays du million de poètes.

    Depuis l’intronisation de Mohammed VI, les relations entre les deux pays ont connu une sérieuse détérioration en raison de la stratégie marocaine de tension constante visant à pousser la Mauritanie à changer sa politique de neutralité dans le conflit du Sahara Occidental et tenter de brouiller le rapprochement avec l’Algérie qui  compte construire une voie ferrée entre les deux pays.

    Le réveil algérien et la création de l’agence de coopération internationale font peur à Rabat dont les promesses de coopération ne vont pas au-delà de la mythomanie et l’escroquerie.

    Tags : Maroc, Mauritanie, Sahara Occidental, Front Polisario,

  • Maroc : Voilà pourquoi Zefzafi et Ahmajik ont entamé une grève de la faim

    Le Makhze est en train de tuer les leaders rifains à petit feu. L’état de santé des prisonniers politiques Nasser Zefzafi et Nabil Ahamjik est inquiétant, d’autant plus qu’ils entament une grève de faim pour une durée indéterminée, pour les revendications suivantes :

    1. Bénéficier de soins médicaux urgents (Zefzafi souffre d’une sévère allergie associée aux saignements nasaux et Nabil Ahamjik d’atroces maux de tête et d’allergie);

    2. Elargir le droit de communiquer avec leurs familles par téléphone; sur trois jours par semaine au lieu de 15 minutes sur 2 jours par semaine.

    3. Droit de visite pour les proches;

    5. La permission de recevoir des livres, des journaux et des revues sans présélection de la part de l’administration ;

    6. Bénéficier du droit de sortie à l’air libre, surtout que leur allergie a atteint un degré alarmant;

    7. Rassembler tous les détenus politiques du Hirak dans le pénitencier de Selouan et la libération immédiate de tous les détenus politiques.

    8. Ils exigent que tous les détenus du mouvement rifain et dispersés dans diverses prisons soient regroupés à la prison de Selouane, car c’est l’établissement pénitentiaire le plus proche de leurs familles

    9. Ils exigent une amélioration du tarifs pratiqués dans l’épicerie de la prison et la levée d’interdiction sur la pâtisserie locale d’Al Hoceima ( Millefeuille, Boyo, galettes …)

    10. Ils exigent de bénéficier de la promenade le plus longtemps dans la journée (fermer les portes en permanence est difficile de profiter de l’air, ce qui affecte leur santé et les expose à des allergies).

    11. Ils exigent d’améliorer l’alimentation et la nutrition des prisonniers et diversifier les repas qui leur sont servis.

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, Nasser Zefzafi, Nabil Ahmajik,

  • L’état de droit et les institutions au Maroc… . Qu’ils aillent au diable!

    A peine avoir foulé avant hier, le tarmac de l’aéroport d’Agadir, que Mohamed VI, pris par une colère indescriptible, ordonne aux gouverneurs et autres Walis de la place, de procéder sans attendre à la démolition et au rasage de dizaines de villas, d’hôtels et d’autres édifices touristiques ayant été érigés récemment dans la zone très touristique de Taghazaout.

    Jamais de souvenir des Marocains, pareille colère royale n’avait conduit à un tel massacre urbanistique.

    Les ordres du roi ne se discutent pas et doivent être exécutés, quand bien même la justice n’ait promulgué aucun jugement dans les affaires traitées par les colères royales.

    Ces colères priment lois, décrets et jugements des tribunaux

    Ceci ne correspond en rien à l’esprit ou à la lettre de la constitution du pays; constitution qui détermine avec clarté les prérogatives et les pouvoirs de chaque institution, en cela comprise l’institution monarchique.

    Qu’à cela ne tienne: s’estimant au dessus de cette constitution et des lois du pays, Amir Al mouminine ne se considère point soumis à ce genre de considération.

    Ainsi, violant les textes constitutionnels qu’il a lui même promus en 2011, Mohammed VI enlève aux victimes des démolitions intervenues à Agadir suite à ses ordres qui ne se discutent pas, le droit de se pourvoir en appel devant l’un ou l’autre tribunal.

    Car toute critique ou remise en cause des volontés sacrées du roi sont susceptibles de conduire leurs auteurs dans les cellules glaciales du royaume. A l’instar des centaines de prisonniers d’opinion qui croupissent dans les geôles du royaume.

    Terrorisés,  les partis politiques et les médias du « Plubopaydumonde », ont salué la grande oeuvre royale ayant conduit à la démolition, sans décision de justice, des biens d’autrui.

    Le peuple lui, soumis à un matraquage médiatique et religieux soutenu et à la faillite d’une classe politique rampante devant le roi, applaudit la décision du monarque .

    Nombreux sont les internautes qui appellent sa majesté à effectuer d’autres déplacements vers d’autres régions afin d’ordonner la démolition des biens d’autrui.

    Ceux qui espèrent – ils sont de moins en moins nombreux – l’avènement d’une monarchie parlementaire au sein de laquelle le roi règne sans gouverner, sont en train de perdre leurs illusions.