Catégorie : Maroc

  • Mauritanie : la police saisit une grosse quantité de drogue à Kobeni (vidéo)

    La police en service au niveau de la ville de Kobeni, relevant du Hodh Gharbi à l’Est du pays, a saisi une grosse quantité de drogue.

    Les trafiquants qui passaient pour des commerçants de l’aliment-bétail ont dissimulé à l’intérieur de chacun des 111 sacs de fourrage, un paquet de 4 kg de haschich.

    La quantité de drogue saisie est de 444 kg, soit presque une demi-tonne de cannabis.

    Tags : trafic, de drogue, Mauritanie, Maroc, haschich, cannabis, Sahel,

    Source: essahraa.net

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=g7PxIa1v0dI&w=560&h=315]
  • Maroc : L’épouse de Nasser Zefzafi Nawal Benaissa obtient l’asile politique aux Pays-Bas

    L’activiste du mouvement Hirak Nawal Benaissa est arrivée aux Pays-Bas en mai de l’année dernière après avoir été condamnée à dix mois de prison au Maroc.

    La militante rifaine Nawal Benaissa a obtenu l’asile politique aux Pays-Bas. Son avocat et un porte-parole d’Amnesty International l’ont confirmé au CNRC. Benaissa a été l’un des visages du mouvement Hirak, qui a manifesté dans la région du Rif en 2016 et 2017. En règle générale, le service d’immigration et de naturalisation (IND) ne répond pas aux cas individuels et ne souhaite donc pas confirmer l’octroi du permis de séjour de Benaissa.

    Nawal Benaissa est arrivée aux Pays-Bas en mai de l’année dernière, peu après avoir été condamnée à 10 mois de prison avec sursis au Maroc pour sa participation aux manifestations dans la région du Rif. Elle avait été arrêtée plusieurs fois pour son activisme.

    « Visage de femme »

    Après l’arrestation et la condamnation d’un certain nombre de dirigeants de ces manifestations – le leader Nasser Zafzafi a été condamné à 20 ans de prison l’année dernière – Benaissa est devenu visible dans ce mouvement. Bien qu’elle ait souvent été désignée comme le successeur de Zafzafi, Benaissa a préféré être « le visage de la femme libre dans le Rif », a-t-elle déclaré l’an dernier à NRC.

    En 2016 et 2017, les montagnes du Rif au Maroc protestaient farouchement pour de meilleures conditions de vie et contre la corruption, le chômage et, à leurs yeux, la privation structurelle de la région par le gouvernement marocain à Rabat. À son tour, il a riposté et arrêté et poursuivi des centaines de manifestants.

    Source : ncr.nl, 7 fév 2020

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, Nawal Benaissa, Nasser Zefzafi,

  • Scandale : Sous pression du Maroc, la Commission Européenne retire une réponse publiée la veille sur le Sahara Occidental

    Selon la député finlandaise Heidi Hautala, la réponse écrite du commissaire européen à l’agriculture Janusz Wojciechowski a été retirée le lendemain de sa publication sur le site du Parlement Européen.

    Mme Hautala n’a pas manqué d’exprimer son étonnement face à ce genre de pratiques. « Pourquoi cette chaîne d’événements bizarres, je ne peux pas comprendre. C’est vraiment sans précédent, en particulier pour une réponse officielle au Parlement du plus haut niveau de la Commission ».

    « Apparemment, une nouvelle réponse, vraisemblablement « correcte » sera fournie par la Commission en temps voulu. J’ai hâte de voir en quoi elle différera de la réponse initiale », indique Hautala.

    Pour rappelle, la réponse supprimée est relative à la nécessité d’indiquer la provenant des produits originaires du Sahara Occidental. Apparemment, elle a été très mal accueillie à Rabat.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Heidi Hautala, étiquetage, commerce,

  • L’Agence de Presse Africaine (APA), une créature des services secrets marocains

    Selon le hacker Chris Coleman, l’Agence de Presse Africaine, positionnée à Dakar/Sénégal, est une création de la DGED, qu’elle utilise comme couverture à ses activités en Afrique.

    Cette agence emploie 95 personnes dont 70 correspondants répartis sur l’ensemble du continent africain.

    A l’époque, son conseil d’administration était composée des personnes ci-après :

    – Mourad Bekkouri, Président du Conseiller

    – Sidy Gaye, Administrateur Directeur Général

    – Hakim El Ghissassi, Administrateur

    – Abdallahi Ould Mohamedi, Administrateur

    Le Président du Conseil d’administration de l’APA, en l’occurrence Mourad Bekkouri, est né le 23 fév 1961 à Souk El Arba du Gharb et demeure au 38 avenue Madagascar/Rabat. Il est marié et père de 2 enfants.

    L’intéressé effectuait régulièrement des déplacements à Dakar dans le cadre de ses activités professionnelles.

    Selon certains documents, l’APA a tenu son dernier conseil d’administration le 3 mars 2010, au cours duquel l’accent a été mis sur les difficultés financières auxquelles est confronté l’agence en question.

    A ce titre, un plan d’austérité a été mis en place, à savoir réductions des salaires à hauteur de 25 %, compression du personnel (licenciements) ainsi qu’à une réduction des contributions des actions à hauteur de 32 % et ce, pour assurer la pérennité de l’agence.

    APA Compte rendu du Conseil administratif du 3 mars 2010

    Présents:

    1. M. Mourad Bekkouri, Président du Conseil

    2. M. Sidy Gaye, Administrateur Directeur Général

    3. M. Hakim El ghissassi, Administrateur

    4. M. Abdallahi Ould mohamedi, Administrateur

    11h : Ouverture de la séance par M. Mourad Bekkouri et Adoption de l’ordre du jour.

    Points traités dans l’ordre du jour

    1. Approbation du PV du CA du 6 mars 2009 à l’unanimité des présents

    2. Rapport du Directeur GénéralM. Sidy Gaye, Directeur Général (DR), a exposé les axes principaux du rapport de la société (p4-16 du rapport), les discussions ce sont focalisés sur :

    A- Les conditions du travail du personnel de l’APA,

    Le DG a fait remarqué ce qui suit :

    • La contribution des actionnaires dans le compte courant de la société a été réduite de 30 %.

    • APA emploie 25 personnes et 76 correspondant répartis sur l’ensemble du continent.

    • Au cour des deux dernières années, 15 personnes ont quitté l’APA sans qu’elles soient remplacées (page 42).

    • Les 76 correspondants de l’agence accumulent un retard de 4 mois dans le payement des salaires.

    • Il a été procédé, sans l’accord du personnel, à une réduction, d’office, de l’ordre de 25% des salaires du personnel de l’agence.

    • La révision des salaires n’est pas acceptée par les salariés.

    • 17 salariés ont adressé une pétition au DG remettant en cause la révision des salaires.

    B – prévision budgétaire

    Sidi Gaye demande une participation des actionnaires au compte courant de la société de l’ordre de 50.O00 euros mensuelle pour les six prochains mois et une régularisation des dettes. Avec une clarification des responsabilités au sein de l’APA TV

    C – APA TV

    En réaction à la partie du rapport concernant APA TV, M. Abdellahi, dans un premier temps, a déclaré que APA n’a pas investit dans la télévision. Le matériel mis à la disposition d’APA lui appartient. Il s’est rétracté ensuite pour confirmer que le matériel a été acquis pour le compte de l’APA il y a trois ans, mais faute de marché à Dakar il a été installé à Nouakchott et ensuite envoyé à Paris pour réparation. Le matériel a été rapatrié à Dakar au mois de janvier 2010.

    M. Abdellahi a déclaré qu’il est prêt à s’engager pour l’APA TV selon les conditions suivantes :

    • Toutes les décisions et les recrutements concernant APA TV doivent êtres prises par M. Abdellahi

    • Le payement des collaborateurs se fera par les propres ressources d’APA TV

    • APA TV et APA photo doivent être rassemblées en une seule entité.

    • Cependant selon M. Abdellahi, la rentabilité d’APA TV nécessite un investissement dans 3 ou 4 places sur le continent.

    Décisions prises :

    L’examen du Budget 2010 a été reporté au 2 avril 2010 MM. Sidy Gaye et Abdellahi présenteront au PCA à cette occasion un budget prévisionnel respectivement pour APA News et APA TV.

    3 – Questions diverses

    1 – Recapitalisation de APA : Acceptation de la solution d’augmentation du capital pour être en conformité avec les lois locales et rejet de l’introduction de nouveau actionnaires. Lors de la prochaine réunion M. Sidy Gaye fera des propositions concernant les modalités d’augmentation du capital.

    2 – Acquisition d’un siège

    M. Sidy Gaye a proposé l’acquisition d’un siège pour APA en contractant un prêt bancaire avec des mensualités qui ne dépasseront pas les frais de la location actuelle. Une avance de 31000 euros est nécessaire, le programme de prêt sera sur 5 ans.

    3- Résiliation du contrat de M. Karamba Guirassy.

    Les administrateurs ont demandé à M. Sidy Gaye de procéder au licenciement de M. Guirassy qui n’a pas donné satisfaction. M. Sidy Gaye a annoncé que selon les engagements pris, il a une liberté dans le recrutement de ses collaborateurs et que les administrateurs ne doivent pas s’immiscer, et qu’il ne peut pas licencier un collaborateur n’ayant pas commis de fautes. Après discussion il a été décidé que désormais M. Guirassy n’assurera plus la fonction du directeur financier, Il sera rattaché au DG et son salaire ne sera plus au même niveau.

    A la fin de la rencontre M. Bekkouri s’est engagé au versement de 50.000 euros sur le compte d’APA pour le mois courant. La représente du commissaire au compte a insisté sur l’obligation de régulariser la situation financière de la société et procéder ainsi à une augmentation du capital pour couvrir les dettes qui dépassent les 2 milliards CFA.

    La rencontre a pris fin à 14h05.

    DEPENSES DE FIN FEVRIER 2010 avec prise en compte partielle des salaires du siège à hauteur de 75%

    1/ Salaires

    Salaires du Réseau (février 2010)

    13 400 000

    Salaires du Siège (février 2010) / 75%

    14 425 000

    Total 1

    27 825 000

    2/ Impôts et côtisations sociales

    Arriérés d’impôts (9eme régularisation) en janv. 2010

    500 000

    Impôts retenus à la source pour le compte de janv.10

    1 716 232

    Ipres (dernier trimestre 2009)

    2 800 541

    Caisse de sécurité sociale (cotisation févr. 2010)

    105 840

    Institut de prévoyance maladie (côtisation févr.2010)

    240 000

    Total 2

    5 362 613

    3/ Charges courantes de gestion

    Loyer siège (Mars)

    2 300 000

    SONATEL (fact teleph. janvier 2010) /siège + annexe

    894 400

    SDE (facture eau : non encore parvenue)

    SENELEC (facture électricité : janvier 2010) /siège

    484 495

    IRIS INFORMATIQUE (fact. ponctuelle de maintenance)

    236 000

    ELTON (essence groupe et bus)

    172 200

    DIS (Soc. de gardiennage)

    178 080

    SFPS (Soc de nettoiement)

    300 000

    Loyer annexe et charges locatives (mars)

    500 000

    Pape Ndiaye (entr. Fleurs et trait. Phyto.)

    125 000

    Abonnement mensuel aux quotidiens d’infos

    119 050

    Redevance 2010 d’hébergement du site (1fois par an)

    1 658 644

    Total 3

    6 967 869

    Total des charges de fin Février 2010

    40 155 482

    CH 1. LES BUDGETS D’INVESTISSEMENT

    Les Investissements réalisés pendant les Quatre dernières années sont les suivants :

    BUD. INVEST

    Prév Init

    2006

    2007

    2008

    2009

    Totaux

    APAnews

    565 496 586

    144 963 127

    17 384 856

    2 299 000

    3 570 105

    168 217 088

    APAtv

    367 048 954

    86 107 000

    67 378 775

    2 500 000

    155 985 775

    Sous totaux

    932 545 540

    144 963 127

    103 491 856

    69 677 775

    6 070 105

    324 202 863

    Le montant total des Investissements au 31 Décembre 2009 est de 324,2 millions F CFA contre 932,54 millions F CFA initialement prévus au démarrage de APA.

    Au 31 décembre 2009, APA n’a réalisé que 34,8 % de son programme d’Investissement initialement prévu au démarrage en Janvier 2006, et sur lesquels la Direction s’était fixée des objectifs de performance. Il faut donc considérer que les acquis considérables réalisés à nos jours, résultent d’un exploit compte tenu du niveau de réalisation des investissements prévus au départ.

    CH 1. LES BUDGETS D’INVESTISSEMENT

    Les Investissements réalisés pendant les Quatre dernières années sont les suivants :

    Le montant total des Investissements au 31 Décembre 2009 est de 324,2 millions F CFA contre 932,54 millions F CFA initialement prévus au démarrage de APA.

    Au 31 décembre 2009, APA n’a réalisé que 34,8 % de son programme d’Investissement initialement prévu au démarrage en Janvier 2006, et sur lesquels la Direction s’était fixée des objectifs de performance. Il faut donc considérer que les acquis considérables réalisés à nos jours, résultent d’un exploit compte tenu du niveau de réalisation des investissements prévus au départ.

    Source : Maroc Leaks, 7 fév 2020

    Tags : Maroc, DGED, APA, Agence de Presse Africaine, lobbying, Afrique, Abdallahi Ould Mohamdi, presse, propagande,

  • Maroc : les diplomates méprisent l’Afrique et les africains

    Ambassadrice du Maroc au Ghana provoque un scandale à l’aéroport d’Accra

    Ambassadrice du Maroc au Ghana provoque un scandale à l’aéroport d’Accra

    Il s’agit d’une affaire qui a provoqué un tollé au Ghana et qui prouve à quel point les diplomates marocains méprisent l’Afrique et les africains.

    Faits :

    Le 1er septembre 2014, le vol de Nezha Alaoui Mhamdi, ambassadrice du Maroc au Ghana arrive à Accra. Selon des médias ghanéens, l’ambassadrice aurait été déçue par la qualité de l’accueil que les officiers du protocole lui ont réservée sur le tarmac. Elle n’aurait pas apprécié la qualité du véhicule mis à sa disposition. N’étant pas à la hauteur des ses attentes, elle refuse de monter à son bord.

    Une fois devant les services de la douane, Mme Alaoui M’Hammdi aurait refusé de se soumettre au contrôle de son passeport. Le site Citizenghana.com, citant des sources, précise que des agents du Protocole et d’autres de l’immigration auraient tenté de convaincre la diplomate marocaine, en vain.

    « Elle est partie en hâte pour s’asseoir dans sa voiture officielle en attente et est partie dans un manque de respect et un mépris total de la procédure régulière et des employés du salon VIP à la crainte totale et à la surprise totale des spectateurs », indique le média qui signale que « cette attitude de l’ambassadeur du Maroc est méprisable et condamnable » et « aucun Ghanéen n’oserait faire cela en se rendant à Rabat ou Casablanca ». Selon la mâme source, les autorités ghanéennes sont habituées aux frasques de la diplomate marocaine.

    Dans un courrier envoyé à sa centrale, Alaoui accuse un citoyen ghanéen dont elle ne cite pas le nom. Voici le texte intégral de ce courrier.

    Destinataires: Cabl, Cab2.

    Transmission : Confidentielle

    Diffusion : Restreinte

    Objet : Presse électronique. Allégations mensongères.

    J’ai l’honneur de porter a votre connaissance que le site de presse électronique ghanaweb a publié dans son édition d’hier un article (dont ci-joint copie) relatant des faits inavérés et infondés au sujet de mon arrivée le 2 septembre dernier a l’aéroport d’Accra.

    Il y a lieu de souligner a cet effet que j’ai été surprise de découvrir mon arrivée que le véhicule mis à la disposition de l’Ambassade par le Protocole ghanéen et dont était bard un cadre de l’Ambassade, a été détourné et utilise par un passager du même vol, sous le regard impuissant du chauffeur du Protocole. Devant cet état de fait, j’ai préféré, regagner le salon de l’aéroport a pied, en compagnie de ma famille et du cadre de l’Ambassade. Par ailleurs j’ai fait rapporter le surlendemain, ce qui s’est passe » au responsable du Protocole a l’aéroport, lequel s’en est excusé.

    Suite à la publication, hier de l’article sus mentionne et choquée par son contenu, j’ai pris contact avec la Directrice adjointe du Protocole ghanéen, laquelle m’a fait part de sa surprise et souligné que l’aéroport n’a notifié aucun incident ni dysfonctionnement. Elle a en outre conclu que ce site électronique est connu pour publier des articles » à la demande ». Elle m’a cet égard suggéré, si cette Mission en considère l’opportunité, de transmettre une Note Verbale aux Affaires Etrangères pour demander ace qu’une enquête interne aux services de l’immigration soit diligentée, afin de définir la source de ces allégations.

    A l’examen de ces faits, ainsi qu’au caractère tendancieux de l’article, il semble hautement probable que ce fait anodin, a été dévoyé, surdimensionne et rapporte la presse à sensation, des fins malveillantes, dans l’objectif de nuire à l’image de l’Ambassadeur.

    Il convient de rappeler ce sujet, que le passager ayant utilise le véhicule affecte’ l’Ambassade et suivi le déroulement de mon arrivée est un ressortissant ghaneo-egyptien, marié à une ressortissante marocaine, et qui s’est récemment vu débouter de demandes de visas pour un homme d’affaire égyptien dont il s’est fait l’intermédiaire.

    L’intéressé, homme d’affaires de sa profession, mais ayant des accointances avec les services sécuritaires et d’immigration, s’était présenté, à mon arrivée au Ghana, l’année dernière, comme une personne ressource, disponible apporter son appui à toute entreprise que l’Ambassade voudrait mener. Il s’est cependant et rapidement avéré que cette personne visait par sa proximité avec l’Ambassade un trafic d’influence et de l’intermédiation des fins inconnues.

    La tentative d’interférer dans les tractations commerciales, lors de l’arrivée du Groupe Addoha, l’intermédiation pour des visas en faveurs de personnes ne remplissant pas les conditions, ou devant voyager de façon l’urgente au Maroc, sont autant d’illustrations d’un comportement malsain et de raisons qui lui ont valu la mise a l’écart de l’Ambassade. Aussi, et devant ces velléités malveillantes de ternir l’image de cette Mission et de son représentant, je soumets a l’appréciation du Département, l’opportunité de transmettre une Note Verbale de démenti au Ministère des Affaires Étrangères ainsi qu’une demande de droit de réponse au site de presse électronique ghanéen.

    P.S.: Au lieu d’être sanctionnée, Mme Alaoui a juste été mutée. Elle exerce actuellement le poste d’ambassadrice en Ethiopie et Djibouti.

    Source : Maroc Leaks, 7 fév 2020

    Tags : Maroc, Ghana, Nezha Alaoui Mhamdi, diplomatie, Afrique,

  • Maroc : Eléments de langage pour le Comite Juif Américain (AJC)

    -Se féliciter du soutien régulier de l’AJC à notre Cause Nationale exprimé par le biais de lettres adressées aux membres du Congrès américain ;

    -Souligner le climat de liberté et de quiétude qui règne au Maroc entre les disciples des religions monothéistes et le respect et la protection accordés à la liberté du culte par Sa Majesté le Roi, Commandeur des Croyants et Garant des libertés publiques.

    -Mettre en avant l’aspect avant-gardiste de la nouvelle Constitution marocaine qui consacre le principe de la diversité culturelle et reconnaît la composante hébraïque comme partie intégrale de l’identité culturelle marocaine ;

    -Souligner la participation active et régulière du Maroc à la Conférence des Nations Unies sur le dialogue interreligieux, initiée par le Roi Abdallah Ibn Abdelaziz d’Arabie Saoudite. Cette participation a permis de réitérer l’attachement du Maroc aux valeurs de tolérance et du dialogue entre les religions et les cultures dans un contexte international marqué par la mondialisation et les dangers de l’extrémisme qui se manifestent par la violence et le rejet de l’Autre ;

    -Rappeler que le Maroc fait également partie du Groupe d’Amis de l’alliance des civilisations, et s’investi de manière volontariste pour la réussite du dialogue entre les civilisations, seule alternative possible face aux incompréhensions occasionnées par ceux qui prônent des approches de confrontation entre les religions et les cultures ;

    -Souligner l’harmonisation par le Maroc de sa législation nationale avec les instruments internationaux en matière de promotion de la culture de tolérance et de coexistence et la lutte contre la discrimination raciale.

    Maroc Leaks, 6 fév 2020

    Tags : Maroc, AJC, American Jewish Commitee, Comité Juif Américain, juifs, lobby juif, lobby sioniste, Sahara Occidental,

  • Sahara Occidental : La malédiction des ressources

    En temps de crise économique et de chômage durable en Afrique du Nord, les ressources naturelles du Sahara Occidental deviennent des trésors pour lesquels on se bat férocement. La nouvelle répartition des pouvoirs engendrée par les processus politiques actuels au sein de la région pourrait conduire à de nouvelles négociations du conflit.

    Susanne Kaiser

    Il s’agissait à peine plus que d’une rumeur : lors de la visite du roi marocain Mohammed VI à Tunis fin mai, une critique exprimée par la jeune démocratie tunisienne concernant les pratiques antidémocratiques du Maroc au Sahara Occidental et les mauvaises relations avec le pays voisin qu’est l’Algérie, a fait l’objet d’une discorde diplomatique entre le roi marocain et le président tunisien Moncef Marzouki. C’est du moins ce que rapporte le journal électronique tunisien businessnews.com.tn en se référant à des « sources diplomatiques », sans préciser les détails. Le démenti est arrivé aussitôt du palais présidentiel.

    Il est bien possible qu’il s’agissait seulement d’une rumeur, cependant, cela est un signe de plus qui montre que les choses bougent au sein de ce conflit qui dure depuis 40 ans et qui était surtout marqué ces dernières 25 années, par la stagnation : la dispute au Sahara Occidental fait partie des crises oubliées de notre époque.

    Pourtant, elle est à l’origine d’histoires semblables, parlant d’expulsion, de séparation de familles, d’oppression et de marginalisation, de nouveaux colons et de générations ayant grandies dans des camps de réfugiés. Ces histoires parlent aussi de discrimination, de prisons dans lesquelles la torture est pratiquée et de violations des droits de l’homme, de terrorisme et d’une installation de barrages qui coupent le territoire en plein cœur et empêchent toute liberté de déplacement. Elles parlent également d’élites dirigeantes qui ne semblent pas être intéressées à une solution du conflit, d’une communauté internationale sans pouvoirs et sans moyens qui ne peut que regarder ce qui se passe, sans pouvoir intervenir. Mais, il existe une différence essentielle : le Sahara Occidental est riche en ressources naturelles et c’est pourquoi il s’agit d’un terrain convoité ; ces ressources deviennent une malédiction.

    L’ancien groupe de rebelles du Front Polisario pour une « République Arabe Sahraouie Démocratique » et le Maroc sont les principales parties du conflit. Mais, en réalité, il existe d’autres parties mêlées au conflit et chacune d’entre elles poursuit des intérêts opaques : l’Algérie, la Mauritanie, l’Espagne ou bien les Etats-Unis.

    L’indicateur le plus frappant pour montrer à quel point la situation était bloquée jusqu’à présent, est le mandat des Nations Unies MINURSO (« Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un Référendum au Sahara Occidental »), qui est renouvelé inlassablement chaque année, depuis 1991, alors qu’aucun résultat politique n’a été observé.

    Ressources contre identité et autodétermination

    Au centre du conflit se trouve l’exploitation de ressources précieuses comme le phosphate, le poisson et le pétrole que le Maroc revendique pour lui seul et qui deviennent des trésors pour lesquels on se bat férocement en temps de crise économique et d’augmentation du chômage. Par ailleurs, la situation géo-stratégique de la région joue aussi un rôle. Pour les sahraouis, l’enjeu est beaucoup plus élevé, il s’agit d’identité, d’appartenance, de liberté de circulation et d’autodétermination sur un territoire national.

    Mis à l’écart et oublié : depuis la moitié des années soixante-dix, beaucoup de sahraouis se sont installés dans les camps de réfugiés autour de Tindouf, dans la partie occidentale de l’Algérie. L’organisation de protection des droits de l’homme UNHCR estime à 120.000 le nombre de réfugiés qui vivent à cet endroit, le gouvernement algérien pense quand à lui que ce chiffre est bien plus élevé, estimant qu’il s’agit de plus de 150.000 personne.

    Les efforts de logistique engendrés par l’occupation valent la peine pour le Maroc, car l’exploitation des réserves de poissons et l’attribution de licences de pêche à l’UE, le pillage des plus grands gisements mondiaux de phosphate et l’exportation de tomates ou de sel contribuent à augmenter le PIB du Maroc.

    Par ailleurs,il existerait des réserves considérables de pétrole et de gaz le long de la côte qui s’étend sur 2200 km. Des grands groupes énergétiques, parmi eux l’entreprise française Total ont déjà acheté des licences de forage il y a des années. Sur cette toile de fond, le Maroc est prêt à accepter la mauvaise image qui se dessine. Il est rare que les sahraouis bénéficient d’une partie du chiffre d’affaire ou qu’ils obtiennent des emplois ; ils sont en effet réservés aux colons marocains.

    Un mur en plein désert

    Pour protéger ses bénéfices, le Maroc a construit au début des années 80, un mur de sable (« Berm ») de trois mètres de haut, en plein désert. Il sépare la partie du Sahara Occidental occupée et gérée par le Maroc de la « zone libre » contrôlée par le mouvement de libération Front Polisario. Celle-ci s’étend sur 2500 km, allant au nord, de la région où se trouve les frontières du Maroc avec l’Algérie et avec la Mauritanie, jusqu’au sud du Sahara Occidental. Le mur de sable est surveillé dans sa totalité par des soldats marocains et est souvent couvert de mines.

    Les sahraouis le nomment « Al-jidar », le mur, et c’est pour cela qu’il a souvent été comparé avec l’installation de barrages israélienne ou avec le mur de Berlin. Il empêche aux familles vivant dans les territoires séparés de se rendre visite. Et cela concerne presque tous les sahraouis, puisqu’au temps des combats armés avec le Maroc de 1975 à 1991, presque toutes les familles ont été déchirées. Par ailleurs, dans la mémoire collective des sahraouis, on trouve aussi des histoires parlant de corps ayant perdu un membre ou de personnes tuées par des mines.

    Dans la « zone libre », les expulsés se sont installés depuis la moité des années 70, dans des camps de réfugiés, autour de Tindouf, tout à l’ouest de l’Algérie. L’organisation pour les réfugiés UNHCR estime à 120.000 le nombre de personnes qui vivent à cet endroit. Le gouvernement algérien pense que ce nombre est supérieur à 150.000. Par conséquent, plusieurs générations ne connaissent pas d’autre patrie que ces camps. Au moins, les noms des villes formées de tentes et de cabanes portent les noms des lieux de la côte atlantique dont les parents et grands-parents ont été expulsés à l’époque : El Aaiun, Smara, Aousserd, Dakhla.

    Des jouets pour les puissants

    C’est sur leur dos que les Etats puissants se disputent qu sujet d’argent, d’influence et d’intérêts politiques. Les Etats-Unis, par exemple, se sont longtemps laissés impressionner par la rhétorique du Maroc, selon laquelle l’annexion du Sahara Occidental et la construction d’un mur servaient aux intérêts des Etats-Unis : pendant la guerre froide, contre le communisme (rebelles du Front Polisario) et qujourd’hui, contre le terrorisme (rebelles du Front Polisario).

    C’est pourquoi la demande de résolution de Monsieur Obama auprès du Conseil de Sécurité de l’ONU, selon laquelle le respect des droits de l’homme devait être surveillé dans le cadre du mandat de la MINURSO, a surpris le Maroc en 2013.

    Cela semble, cependant absolument nécessaire en raison des informations relatant l’existence de prisons dans lesquelles la torture est pratiquée et de camps d’internements. Le Maroc a réagi en stoppant les exercices communs des troupes, par la suite, les Etats-Unis ont retiré leur proposition et ainsi la MINURSO reste la seule mission pour la paix des Nations Unies n’ayant pas de clause relative aux droits de l’homme.

    Pas de référendum en vue

    Jusuq’à présent, la référendum permettant aux habitants du Sahara Occidental de voter pour une future forme d’État et en même temps pour le rapatriement des expulsés, ce qui était l’objectif d’origine du mandat, n’a pas encore eu lieu. La mise en place du référendum a échoué à cause de discussions au sujet des frontières territoriales et des critères donnant droit de vote. Qui a le droit de voter ? Seulement les Sahraouis ou bien aussi les colons marocains qui aspirent à une majorité en nombre ?

    L’élite dirigeante du Polisario qui est soutenue par l’Algérie, tente d’imposer ses intérêts personnels en matière de pouvoir et ne représente pas une exception dans ce contexte. Elle est critiquée dans les propres rangs où elle est parfois considérée comme une troupe vieillissante de rebelles qui s’est installée confortablement dans la diaspora et qui n’est plus intéressée à résoudre le conflit.

    C’est surtout au sein de la jeune génération de Sahraouis et de manière la plus connue au sein du « mouvement de la jeunesse pour le changement », que l’on reproche à la vieille garde de trop s’orienter en fonction de l’Algérie et d’être prête à accepter la corruption et le maintien du pouvoir.

    Le Maroc craint perdre son terrain d’influence

    En avril 2014, un signe d’espoir annonçant un changement se dessinait. Peu avant l’adoption de la nouvelle résolution sur la MINURSO, la France a déclaré vouloir s’abstenir concernant la clause relative aux droits de l’homme. Malgré le fait que cela correspondait au comportement traditionnel de la France depuis 1980, le Maroc a considéré cette décision comme étant un affront politique auquel il a réagi avec des conséquences diplomatiques.

    La nervosité marocaine donne l’impression que des changements sont dans l’air. Les processus politiques actuels ont modifié les rapports de force dans la région ; la démocratisation de la Tunisie, la stabilité extrêmement fragile en Algérie, la menace de guerre civile en Libye, le soulèvement des minorités. Cela pourrait conduire à une nouvelle négociation du conflit du Sahara Occidental. Par contre, tant que tous les acteurs influents au sein du conflit s’arrangent avec un statu quo, une république indépendante semble bien lointaine. Et cela retombe á nouveau sur les Sahraouis.

    Susanne Kaiser

    Qantara, 2014

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, MINURSO, ressources naturelles,

  • Maroc / Sahara occidental : Dégradation de l’état de santé en détention de Mme Mahfouda Bamba Lefkir

    L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, un partenariat de la FIDH et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), a reçu de nouvelles informations et vous prie d’intervenir de toute urgence sur la situation suivante au Maroc / Sahara Occidental.

    Nouvelles informations :

    L’Observatoire a été informé de sources fiables de la poursuite de la détention arbitraire et de la dégradation de l’état de santé en détention de Mme Mahfouda Bamba Lefkir, défenseure sahraouie pour le droit à l’auto-détermination et membre du collectif Gdeim Izik[1].

    Selon les informations reçues, les conditions difficiles dans lesquelles est détenue Mme Mahfouda Bamba Lefkir depuis son arrestation ainsi que le refus systématique d’accès aux soins de la part des autorités pénitentiaires engendrent une détérioration générale de son état de santé.

    En effet, depuis le début de son placement en détention le 15 novembre 2019 (cf. rappel des faits), Mme Mahfouda Bamba Lefkir connaît diverses complications de santé dues à son manque d’accès aux soins au sein de la prison. Plus particulièrement, elle souffre d’une maladie chronique au niveau des sinus qui risque de s’aggraver si elle ne prend pas de médicaments. Elle souffre également d’asthme et de sensibilité cutanée.

    Depuis le début de sa détention, tout transfert dans un hôpital en dehors de la prison ainsi que la visite de son médecin lui ont été refusés. Les autorités pénitentiaires refusent également de lui prodiguer des soins ou de lui fournir des médicaments. En raison de son asthme et de ses difficultés respiratoires, elle a cependant pu être transférée dans une petite clinique au sein de la prison, où elle a eu accès à un appareil d’oxygène mais n’a pas pu consulter de médecin.

    Par ailleurs, son état psychologique se dégrade en raison des agressions verbales qu’elle subit régulièrement de la part d’une détenue de droit commun encouragée par le personnel pénitentiaire.

    L’Observatoire est préoccupé par le fait que Mme Mahfouda Bamba Lefkir n’ait pas accès à des soins de santé adéquats et condamne fermement la poursuite de sa détention arbitraire qui ne semble viser qu’à sanctionner ses activités légitimes de défense des droits humains.

    L’Observatoire appelle les autorités marocaines à prodiguer les soins nécessaires à l’amélioration de l’état de de santé de Mme Mahfouda Bamba Lefkir et à procéder à sa libération immédiate et inconditionnelle ainsi qu’à celle de l’ensemble des défenseurs des droits humains détenus au Sahara occidental.

    Rappel des faits :

    Le 15 novembre 2019, Mme Mahfouda Bamba Lefkir a été arrêtée après avoir pris la parole pour dénoncer les injustices contre les prisonniers sahraouis lors du procès de son cousin M. Mansour Othman al Moussaoui, condamné ce jour-là à un mois de prison en raison de sa participation à des manifestations à Laâyouneappelant à l’auto-détermination et à un référendum sur le Sahara occidental. Elle a alors été interrogée pendant plusieurs heures par le Procureur du Roi au sein même du Tribunal avant d’être transférée au commissariat local pour y être de nouveau interrogée par la police judiciaire au sujet de son militantisme et de ses liens supposés avec le Front Polisario. Durant ce transfert, elle a été maltraitée physiquement par les policiers, passant presque toute la journée les mains menottées. Elle n’a pas eu accès à un avocat pendant toute la durée de ces interrogatoires.

    Le 16 novembre 2019, Mme Mahfouda Bamba Lefkir a été transférée à la prison de Lakhal, où elle reste détenue à ce jour.

    Durant les cinq premiers jours de sa détention, toute visite lui a été interdite et elle n’a pu obtenir ni couverture, ni médicament. Elle a, depuis, pu recevoir la visite de sa famille mais pas celle de son avocate et n’a toujours pas accès aux soins dont elle a besoin.

    Fédération Internationale pour les droits humains, 6 fév 2020

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, répression, Mahfouda Bamba Lefkir, territoires occupés,

  • Union africaine : Une réunion, de nombreux dossiers et des «défis» pour les Etats membres

    Le sommet de l’Union Africaine est prévu les 9 et 10 février prochain à Addis-Abeba en Ethiopie. Ce sera le moment pour l’Egypte, actuelle présidente de l’UA, de laisser la place à l’Afrique du Sud. L’arrivée de ce grand pays du continent à la tête de l’organisation panafricaine aura certainement des effets importants sur de nombreux dossiers et « défis » posés aux Etats membres.

    Parmi eux, celui du Sahara occidental qui a connu durant ces derniers mois de nouveaux développements qui ne sont pas en faveur d’un règlement pacifique du conflit, notamment après la décision de plusieurs pays d’ouvrir des représentations consulaires à Laâyoune , en contradiction avec le droit international et les résolutions des Nations unies.

    Autre dossier, celui de l’accès des femmes africaines à l’indépendance économique. «Avec l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) cette année, nous avons la possibilité de permettre aux femmes entrepreneures de bénéficier de manière significative de ce qui deviendra le plus grand marché commun dans le monde», a dit hier le président sud-africain Cyril Ramaphosa, dans son message hebdomadaire : «From the Desk of the President» (du bureau du président).

    Tout comme il ne peut y avoir de véritable égalité entre les sexes sans émancipation économique des femmes, il ne peut non plus y avoir de croissance économique durable sans la pleine participation des femmes au développement de leur pays, a-t-il précisé. Il a noté également que la présidence sud-africaine de l’UA coïncide avec la fin de la décennie des Nations unies pour les femmes africaines et le 25e anniversaire de la Conférence mondiale sur les femmes, où les pays membres des Nations Unies ont adopté le vaste programme d’action de Beijing pour une plus grande égalité pour les femmes.

    «Nous voulons utiliser notre mandat en tant que président de l’UA pour améliorer la représentation des femmes dans les processus de prises de décisions économiques et politiques dans leur pays d’origine, à l’UA, à l’ONU et dans d’autres organisations multilatérales», a-t-il poursuivi.

    Le président Ramaphosa a souligné récemment, lors d’un séminaire avec les chefs de missions sud-africaines dans les pays africains, que son pays placera l’approfondissement de l’intégration économique en Afrique au cœur de ses priorités durant sa présidence de l’UA.

    Il s’agit, selon le chef d’Etat sud-africain, d’«un moment historique» que l’Afrique du Sud doit saisir pour contribuer «aux côtés des frères africains à la concrétisation de l’accord sur la zone de libre-échange continentale africaine».

    ReportersDz, 5 fév 2020

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Union Africaine, Futsal, CAN, FIFA, UA, femmes, égalité des sexes,

  • Sahara Occidental : l’UE inflige un sacré camouflet au Maroc

    La Commission européenne a déclaré mercredi que les produits originaires du Sahara Occidental doivent être étiquetés comme tels. Une déclaration qui risque de faire un tollé au Maroc, qui, soutenue par la France, occupe ce territoire depuis 1975.

    L’UE a récemment conclu des accords commerciaux avec le Maroc qui s’étendent sur le Sahara Occidental, territoire non autonome selon les résolutions des Nations Unies. Dans ce contexte, la commission européenne reconnaît que l’étiquetage des produits agricoles du Sahara Occidental doit mentionner l’origine de ces produits.

    Dans une réponse à une question posée par la député Heidi Hautala, Janusz Wojciechowski , le commissaire européen à l’Agriculture, considère que les produits originaires du Sahara occidental et les envois contenant ces produits sont conformes aux exigences qui imposent l’obligation de fournir des informations exactes et non trompeuses sur le pays d’origine ou la provenance de ces produits.

    Selon le responsable européen, « le règlement d’exécution (UE) no 543/2011 de la Commission établissant les modalités d’application du règlement (CE) no 1234/2007 du Conseil en ce qui concerne les secteurs des fruits et légumes et des fruits et légumes transformés prévoit les critères à respecter pour la commercialisation de ces produits. Tous les produits importés, y compris ceux originaires du Sahara occidental, doivent se conformer à la législation pertinente, y compris l’obligation de fournir des informations exactes et non trompeuses sur le pays d’origine ou la provenance de ces produits, qui dans ce cas doit donc être «Sahara Occidental».

    « Conformément à l’article 15.4 du règlement (UE) n ° 543/2011 de la Commission, le Maroc est l’un des pays tiers où les contrôles de conformité ont été approuvés par la Commission. Les autorités marocaines sont chargées de contrôler la conformité aux normes de commercialisation des fruits et légumes frais sous leur contrôle et ces autorités sont responsables des contacts avec l’Union », a-t-il ajouté dans sa réponse écrite.

    « À la suite de l’arrêt de la Cour de justice du 21 décembre 20162, l’Union européenne et le Royaume du Maroc ont conclu un accord sur la modification des protocoles nos 1 et 4 de l’accord euro-méditerranéen établissant une association entre les deux parties, qui est entré en vigueur le 19 Juillet 2019 », précise-t-il.

    Concernant les modalités à suivre à cet égard, M. Wojciechowski indique qu’il attend encore le verdict de la Cour Européenne de Justice. « La décision relative à la conclusion de cet amendement fait actuellement l’objet d’une procédure devant le Tribunal (affaire T-279/19 Front Polisario / Conseil). Dans l’attente de l’arrêt de la Cour, la Commission n’est pas en mesure de commenter plus en détail l’interprétation ou la mise en œuvre de l’accord modifié », dit-il.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, MINURSO,